Comité 21 – Synthèse atelier de concertation « Ethique et transparence »
Suez Environnement, 27 octobre 2009 5
o La question relative au bonus-malus intéresse beaucoup les parties prenantes, car celui-ci peut
constituer une forme de garantie, dès lors qu’il suppose la constitution d’équivalents de
provisions pour garantie, dans les bilans et comptes de résultat. Tout dépend donc de sa mise
en œuvre.
o A noter que le projet de loi du Grenelle 2 introduit déjà une forme de « bonus-malus » : il
prévoit que si les indicateurs de performance relatifs au rendement du réseau ne sont pas
atteints, la redevance « prélèvement » sera majorée.
Å
ÅÅ
ÅÆ
ÆÆ
Æ Réponses de l’entreprise
Jusqu'à une date récente, Suez Environnement, qui n’était pas cotée (et donc moins exposée),
menait une activité de lobbying modeste à travers des tiers (fédérations professionnelles, groupe
Suez). Aujourd’hui elle souhaite agir directement. L’entreprise souscrit à la charte des représentants
des entreprises et groupes d’intérêt auprès de la Commission européenne et présente ses positions
sur son site web concernant les principaux sujets faisant l’objet de débats (le recyclage, la prise en
compte de la rareté de l’eau, etc.), et se dit prête à publier en ligne les positions transmises dans le
cadre des réponses aux consultations lancées par la Commission européenne.
Cependant SE n’a pas posé de façon explicite des limites à la notion de transparence. L’entreprise
est confrontée à des environnements économiques et réglementaires très différents selon les pays,
ce qui rend difficile une communication uniforme.
− Référentiels et démarche Edelway :
Les fournisseurs sont pris en compte lors des bilans carbone et dans le cadre des politiques
d’achat (charte achats responsables). Des bilans carbone seront effectivement réalisés sur des
exploitations (ex. exploitation « carbo-neutre » à Cannes). La démarche est encore embryonnaire.
Il semble intéressant de comparer des entreprises privées et des régies publiques et non pas
uniquement les entreprises privées entre elles.
L’impact de Suez Environnement en matière de biodiversité, peut porter sur la qualité des effluents.
Dans le cadre de son activité de gestion des déchets, l’entreprise tente de relancer l’existence ou le
développement de certaines espèces dans le périmètre des centres d’enfouissement.
− Agences de notation et tiers extérieurs :
La notation ne constitue qu’un volet de l’action et ne suffit pas au développement d’une culture du
développement durable dans l’entreprise, cependant elle contribue à faire évoluer les procédures,
règles et données de reporting. La performance extra-financière n’a de sens que dans le cadre du
triptyque que forment l’observateur extérieur (les agences), le management (autorégulation) et la
réglementation (pouvoirs publics).
Concernant l’appréciation portée par les commissaires aux comptes, il s’agit malgré tout d’une
réponse aux attentes des parties prenantes, qui permet de mettre en évidence d’éventuelles
faiblesses dans les processus internes.
− Evolution du business model :
Si l’on veut améliorer la performance « carbone » d’un système d’eau, il faudra réaliser des
investissements supplémentaires. Certains appels d'offres prévoient déjà que la notation, pour
l’attribution de l’appel d'offres, peut accorder une pondération de 40 % aux critères de performance
environnementale. En outre, l’on peut envisager d’introduire, à la marge du prix de l’eau, une clause
de bonus-malus liée aux performances environnementales atteintes dans le cadre d’un contrat. Cela