Les fureurs dOstrowsky
texte Gilles Ostrowsky et Jean-Michel Rabeux
mise en scène Jean-Michel Rabeux
samedi 13 février 2016 à 20h30
La Scène Watteau / Place du Théâtre / Nogent-sur-Marne
locations 01 48 72 94 94
www.scenewatteau.fr
La Scène Watteau est une scène conventionnée subventionnée par la Ville de Nogent-sur-Marne,
la DRAC Ile-de-France, le Conseil départemental du Val-de-Marne et la Région Ile-de-France
Les fureurs d’Ostrowsky
texte Gilles Ostrowsky et Jean-Michel Rabeux
d’après (très très lointainement) la terrible histoire des Atrides
mise en scène, décors et costumes Jean-Michel Rabeux
avec Gilles Ostrowsky
lumières Jean-Claude Fonkenel
assistanat à la mise en scène Elise Lahouassa
régie générale Denis Arlot
construction des décors Florent Gallier et Fabienne Killy
production déléguée La Compagnie
coproduction La Compagnie, La Comédie de Picardie - Amiens
avec le soutien de la Ville de Pantin - Direction du Développement Culturel
La Compagnie est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la
Communication - Drac Ile-de-France, elle est soutenue par la Région Ile-de-France
au titre de la permanence artistique et culturelle et par le Département de la Seine-
Saint-Denis.
samedi 13 février 2016 à 20h30 à La Scène Watteau
durée estimée 1h15
prix des places de 8 à 22 €
La Scène Watteau, Place du Théâtre, Nogent-sur-Marne,
face à la station RER E Nogent-Le Perreux
locations 01 48 72 94 94
contact La Scène Watteau Benoît Strubbe
tél 01 43 24 76 76, b.strubb[email protected]
Les fureurs dOstrowsky
Dans la famille peu fréquentable des Atrides, on s’entretue de génération en génération.
Avec ce spectacle, Jean-Michel Rabeux et Gilles Ostrowsky choisissent de faire rire aux éclats
à partir de ces atrocités. Seul en scène pour la première fois, Ostrowsky démontre qu’il est
un grand clown, doté d’un formidable talent d’improvisation. Se faisant drag queen pour
interpréter Clytemnestre, ou fantassin délirant pour Oreste, il exprime une palette richissime
d’émotions, allant du sensible au délire en passant par le ton goguenard et distancié du
conteur effaré par les horreurs commises. Dans une mise en scène combinant terreur et
grotesque, il met son jeu débordant d’énergie au service d’un texte jouissif, qui interroge les
relations familiales en mettant à jour toutes les pulsions du spectateur, y compris les plus
inavouables
Ostrowsky est venu me voir, furieux. Je lui ai dit, ma parole, c’est les fureurs d’Oreste, il m’a
dit, non, c’est les fureurs d’Ostrowsky. Il était furieux parce que sa mère avait tué son père
sous prétexte qu’il avait tué sa soeur, pas la soeur de sa mère, mais sa soeur à lui, Ostrowsky,
donc sa fille à lui, le père d’Ostrowsky. Je lui fais répéter. Il me dit ma mère a tué mon père
sous prétexte que mon père avait tué ma soeur, tu te rends compte, sa fille. Donc il était
furieux. Contre son père à cause de sa soeur, pas sa soeur à lui, le père, non, sa soeur à lui,
Ostrowsky, et contre sa mère à cause de son père. Il me dit, et en plus, le meurtre de ma
soeur, ce n’est qu’un prétexte. En fait, je comprends que sa mère trompait son père, pas son
père à elle, son père à lui, Ostrowsky, elle le trompait avec le fils du frère du père de son
époux. Mon grand-oncle, me dit Ostrowsky pour que je m’y retrouve, le frère de mon grand-
père, mais du côté de mon père, celui qui lui piquait sa femme en douce, je dis quoi, quoi ?
Mon grand-oncle piquait la femme de son frère, mon grand-père, je simplifie, et il lui a fait
un gosse et c’est ce gosse qui est l’amant de ma mère, me répète impatiemment Ostrowsky
qui est tout sauf patient dans ces moments-là, et quand il a su ça par traîtrise, le grand-père,
alors il lui a servi à manger ses enfants, conclut-il, furieux. Je dis quoi ? Les enfants, les enfants
de quoi ? Les enfants de qui ? Du grand-oncle, me crie Ostrowsky.
Jean-Michel Rabeux
Gilles Ostrowsky
Gilles Ostrowsky est comédien, auteur, metteur en scène mais aussi co-fondateur de la
Compagnie Octavio avec Sophie Cusset et Jean-Matthieu Fourt. Explorant différents thèmes,
les questions qui sous-tendent leur travail restent les mêmes : comment le rire puise sa force
au coeur du tragique, comment réinventer à chaque fois le rapport au public, comment
placer l’acteur au coeur du processus de création ? Sa formation autour du clown a fortement
influencé son travail de comédien. Au sein de la Compagnie Octavio, Gilles Ostrowsky a
notamment écrit et mis en scène « Hop ! Fascinus », création collective de la Compagnie
Octavio, la compagnie Les Possédés et Le Cheptel alikoum, « Men at work » écrit par la
Compagnie Octavio et Eugène Durif, « Héroïnes » d’après « Une femme seule » de Dario Fo
mis en scène par Gilles Ostrowsky et Stéphanie Chene, « Les Caissières sont moches » de
Pierre Guillois et la Compagnie Octavio, « Le Retable, le Christ et le Clown » écrit et mise en
scène par Gilles Ostrowsky et Jean-Matthieu Fourt, « Un miracle ordinaire » d’Evgueni
Schwartz, « Kabaret déambulatoire », création d’après des textes de Calaferte, Harms,
Fassbinder.
Au théâtre, il a joué sous la direction de Jean-Michel Rabeux (« Feu l’amour ! » de Feydeau,
« Le Songe d’une nuit d’été » et « La Nuit des rois » de Shakespeare), de Marion Guerrero
(« Saga des habitants du val de Moldavie » de Marion Aubert), de Damien Caille-Perret
(« Opéra de la lune » de Jacques Prévert et Brice Pauset), de Rodolphe Dana & le Collectif Les
Possédés (« Merlin » de Tankred Dorst), de Julie Bérès Sous les visages »), de Marc Prin
(« Klaxons, trompettes et pétarades » de Dario Fo), de Matthew Jocelyn (« La Cecchina »,
opéra de Niccolò Vito Piccinni – 2001/2002), Jean-Marc Fourt (« Les Bonnes » de Jean Genet
– 2000/2001, « Sabotage » de Poll d’Estoc – 1996/1997), Olivier Besson (« Lancelot du Lac »
de Florence Delay et Jacques Roubaud 2000/2001), Pascale Siméon (« C’est toujours le
même murmure » de Beckett 1998/1999, « Un sapin de Noël chez les Ivanov » de
Vvedenski), Pierre Blaise (« Fantaisies et bagatelles », création du Théâtre Sans Toit
1996/1997), et Pierre Guillois (« La Fête » de Pierre Guillois – 1995, « Roméo et Juliette » de
Shakespeare 1994, « L’Oeuvre du pitre » de Pierre Guillois 1993). Au cinéma, Gilles
Ostrowsky a joué sous la direction d’Alexandra Milgrom (« Anouk et les autres » 1997), et
Coline Serreau (« La Belle verte » – 1995).
Jean-Michel Rabeux
À l’origine, je viens de la philosophie, j’ai une licence de philo. Les raisons qui m’ont poussé
vers la philosophie sont les mêmes que celles qui m’ont poussé à faire du théâtre : dire non
à un état des choses. Mon théâtre, ainsi que le théâtre que j’aime, disent souvent non. Bon,
c’est juste dit vite, comme ça. Toutes mes créations, et j’y inclus le montage des textes
classiques, toutes sont une recherche en moi pour trouver l’autre, le spectateur, le
concitoyen, mon frère, mon ennemi. L’utopie : aller chercher en lui des secrets qui le
stupéfient, le mettent en doute sur lui-même et le monde, le rendent plus tolérant, plus
amoureux des autres, plus intransigeant contre les Pouvoirs. Bon. C’est dit vite.
Mon parcours théâtral, comme on dit, peut se lire de plusieurs façons, l’une d’elles est la
volonté de m’associer à des théâtres, sur une longue durée, pour pouvoir acquérir cette
liberté de proposer des formes nouvelles devant des publics les plus nombreux et les plus
divers possible. J’ai été successivement associé à la Scène nationale des Gémeaux, à Sceaux,
puis à celle de Cergy-Pontoise, et pour finir, à celle de Villeneuve d’Ascq, dans la banlieue de
Lille. La complicité avec cette maison a été très riche et m’a beaucoup appris sur l’articulation
entre création et publics. Je travaille à présent régulièrement et en grande connivence avec
la MC93, à Bobigny. Ce n’est pas totalement un hasard si toutes ces maisons se trouvent en
banlieue. Je suis banlieusard, j’aime la banlieue parce qu’elle offre un espace humain le
théâtre me paraît pouvoir servir concrètement à quelque chose, de l’ordre de la
réconciliation. Faire battre du sang dans ce tissu urbain, voilà un but !
J’ai une autre très grande et très ancienne complicité avec le Théâtre de la Bastille, dont j’ai
d’ailleurs été conseiller artistique pendant deux saisons, et je joue beaucoup de mes
spectacles.
Depuis plus de trente ans que je suis metteur en scène et auteur, jamais l’envie de diriger un
théâtre ne m’est venue. Je suis plutôt nomade de tempérament. Je n’ai jamais voulu être
encombré par la fonction directoriale au détriment de mon travail artistique.
Derniers Spectacles créés par Jean-Michel Rabeux
2015 La belle au bois dormant
d’après Charles Perrault
2014 Au Bord de Claudine Galea
2013 Les Fureurs d’Ostrowsky de Jean-Michel Rabeux et Gilles Ostrowsky
2013 La Petite Soldate américaine de Jean-Michel Rabeux
2013 R.&J. Tragedy de Jean-Michel Rabeux
2012 Peau d’âne d’après Charles Perrault, de Jean-Michel Rabeux
2012 Les Quatre Jumelles de Copi
2011 La Nuit des rois d’après William Shakespeare
2010 La Nuit des fous d’après La Nuit des rois de William Shakespeare
2010 La Barbe bleue d’après Charles Perrault, de Jean-Michel Rabeux
2009 Le Cauchemar de Jean-Michel Rabeux
2009 Le Corps furieux spectacle sans texte
2008 Onanisme avec troubles nerveux chez deux petites filles d’après le Dr Zambaco (reprise)
2007 Le Songe d’une nuit d’été d’après William Shakespeare
2005 Le Sang des Atrides d’après Eschyle
2005 Emmène-moi au bout du monde de Blaise Cendrars
2004 Feu l’amour avec trois pièces de Georges Feydeau
2004 Ne te promène donc pas toute nue de Georges Feydeau
2003 Déshabillages (comédie mortelle) de Jean-Michel Rabeux
2002 L’homosexuel ou la difficulté de s’exprimer de Copi
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