Mail Sectoriel
22,6 Md€), une taxe de 1,2% suffirait pour couvrir un tiers des 800 M€. Rappelons que les trois opérateurs sont déjà
assujettis à une taxe de 1% sur le CA de leurs revenus 3G et GSM (pour SFR et Orange). Sans qu’il s’agisse de
contrepartie, les opérateurs mobiles verraient, selon nous, s’estomper la menace d’arrivée d’un 4ème opérateur. Dans nos
sommes des parties, les mobiles domestiques représentent 35,2% de la VE chez Bouygues (impact d’une telle taxe
estimé à 1,5 € par action), 27,2% chez Vivendi (impact estimé à 0,4 € par action et 24,5% chez France Telecom (impact
estimé à 0,4 € par action). Enfin, la piste d’une taxation globale des fréquences (mobile, TV, TNT) seraient selon nous
la plus juste (utilisation d’un bien « public »). Elle présente toutefois l’inconvénient d’être liée à la thématique du dividende
numérique, dont l’issue ne sera effective qu’en 2011/2012, et sur laquelle Bruxelles pourrait avoir une influence
(harmonisation européenne).
En conclusion, l’impact positif pour TF1 et M6 sera donc fonction du taux de « récupération » du CA publicitaire de
France Télévision (60% étant une hypothèse optimiste), et surtout de la taxe que décidera le gouvernement. Pour obtenir
un impact significatif, il faut que le gouvernement décide que TF1 et M6 finance moins que ce qu’il récupère de France
Télévision, et que donc l’impact positif sur TF1 et M6 soit financé soit par un impact négatif plus important sur les
télécoms, soit par une réduction du périmètre de France Télévisions (modification de l’offre, cession d’une chaîne ?).
L’impact sur l’opinion publique d’une telle décision pourrait alors se révéler plus négative que voulue du fait, de son impact
négatif sur le budget des ménages, ou d’un appauvrissement de l’offre de la télévision publique (vente de France 2).
Devant le manque de visibilité sur ce projet, du fait de sa nature arbitraire et politique, nous préférons profiter des hausses
sur TF1 et M6 pour prendre nos bénéfices. Notons que Lagardère, JCDecaux, NRJ Group et NextRadioTV devraient donc
profiter d’une telle évolution, sans coût supplémentaire, avec un impact positif théorique de l’ordre de 2,5% de CA
additionnel sur leur activité française. A ce titre, NRJ Group et NextRadioTV sont les plus à même de bénéficier d’une telle
mesure.
Pour les opérateurs Telecoms, nous ne retenons pas le scénario d’une taxe touchant les acteurs du haut débit qui serait
très impopulaire et irait à l’encontre du discours ambiant sur ce segment de marché. A l’inverse, les opérateurs mobiles
pourraient être mis à contribution : 1/ leur profitabilité leur permettrait d’absorber une telle taxe sans répercussion sur les
prix de détails ; 2/ leur image ternie (amende, apparent manque de concurrence, etc) faciliterait l’acceptation de cette taxe
auprès du grand public, des politiques et des associations. En contrepartie, le spectre d’un nouvel entrant pourrait
s’estomper.
Radio en France : Recettes publicitaires brutes en baisse de 2,7% en 2007
Selon Yacast les recettes publicitaires brutes radio se sont élevées à 2,8 Md€ en 2007 en baisse de 2,7% avec une
hausse de 2,3% pour les généralistes, une baisse de 5,5% pour les musicales et une progression de 3,5% pour les
thématiques. Parmi les cinq généralistes RTL arrive en tête avec 485 M€ de recettes (-0,4%). Europe 1 enregistre une
baisse de 9,7% à 284 M€ et France Inter de 6,5% à 43 M€ tandis que RMC progresse de 32,3% à 229 M€ et Sud
Radio de 9,5% à 38 M€.
Parmi les musicales, NRJ enregistre une baisse de 8,7% à 384 M€, Chérie FM de 7,9% à 191 M€, Nostalgie de
12,6% à 183 M€, RFM de 5,3% à 170 M€, RTL 2 de 13,7% à 124 M€, Rires et Chansons de 14,8% à 48 M€ et BFM
de 0,7% à 44 M€. FunRadio progresse 16,8% à 121 M€ et Europe2 de 10,6% à 113 M€.
Par régie publicitaire, NRJ Global enregistre un recul de 9,3% à 846 M€, IP France de 0,1% à 767 M€ et Lagardère
Active Publicité de 4,7% à 746 M€. RMC Régie progresse de 25,5% à 273 M€.
DIVERS
Vivendi (31,21 € ; Renforcer) : Ordonnance du Conseil d’Etat vendredi dans le cadre de Canal+ contre la LFP
Le Conseil d’Etat rendra vendredi son ordonnance, après avoir été saisi par Canal+ qui conteste à la Ligue de football
professionnel (LFP), la décision de produire elle-même des images dans le cadre de son appel d’offres des droits
audiovisuels de la L1. Le juge des référés peut rejeter la requête de Canal+ jugeant en refusant l’argumentation de la
chaîne cryptée ou en s’estimant non compétent. Dans le cas contraire, il peut suspendre la décision de la LFP de
produire ses images, ce qui contraindrait la Ligue à reformuler un nouvel appel d’offres, en ôtant le volet de sa
production directe d’images.