resumes des communications medicales affichees

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RESUMES
SOMMAIRE
RESUMES DES INTERVENTIONS
PAGE 2
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES
PAGE 15
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES
PAGE 48
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES





CAUSE
EPIDEMIOLOGIE – PRONOSTIC
ORGANISATION DES SOINS
PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
TRAITEMENT
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
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MERCREDI 25 NOVEMBRE- 14H00ORALES)
SESSION COMMUNE SFNV-AVIESAN
HETEROGENEITE DES MECANISMES DE LA THROMBOSE, IMPLICATIONS THERAPEUTIQUES.
JANDROT-PERRUS MARTINE PARIS
L’hémostase est le processus physiologique qui, lors d’une lésion vasculaire, limite les pertes sanguines
et initialise la cicatrisation. Les deux processus majeurs assurant l’hémostase sont l’activation des
plaquettes et de la coagulation conduisant à la formation d’un caillot fibrino-plaquettaire rétractile
dont la résorption est assurée par l’activation de la fibrinolyse. Jusque récemment, la thrombose était
considérée comme la conséquence d’un déclenchement inapproprié et dérégulé des mécanismes de
l’hémostase. Il était ainsi admis que la contrepartie à tout traitement antithrombotique était un risque
accru de saignement. Un ensemble d’études récentes a réfuté ce paradigme et pointe plusieurs
mécanismes spécifiques aux thromboses. Ces mécanismes mettent en jeu les plaquettes, la
coagulation et le vaisseau dans des étapes clé de l’initiation de la formation du thrombus et de sa
croissance. Les récepteurs plaquettaires ainsi mis en jeu sont d’une part le complexe GPIb-V-IX
récepteur du facteur Willebrand exposé par le sous-endothélium et à la surface du thrombus et d’autre
part, la GPVI récepteur majeur d’activation des plaquettes par le collagène vasculaire et par la fibrine
contenue dans le thrombus. La voie intrinsèque d’activation de la coagulation a longtemps été
considérée comme négligeable pour l’hémostase car le déficit en FXII n’a pas de traduction
hémorragique. Elle est maintenant reconnue comme importante pour la thrombose et ce, en lien avec
l’inflammation. En effet, les altérations des cellules endothéliales, le recrutement et l’activation des
leucocytes contribuent largement à la formation des thromboses et la thrombo-inflammation
apparaît comme un processus particulièrement prépondérant dans un contexte de flux ralenti. Ces
résultats obtenus dans différents modèles animaux permettent de relever le défi du développement
de molécules antithrombotiques efficaces et sûres, d’intérêt potentiellement majeur pour le
traitement des AVC ischémiques.
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MERCREDI 25 NOVEMBRE- 14H25ORALES)
SESSION COMMUNE SFNV-AVIESAN
MECHANISMS OF POST-STROKE INFLAMMATION: THERAPEUTIC IMPLICATIONS
VIVIEN DENIS CAEN
Stroke is the second most common cause of death worldwide and a major cause of acquired disability
in adults. Despite tremendous progress in understanding the pathophysiology of stroke, translation of
this knowledge into effective therapies has largely failed, with the exception of thrombolysis either
alone or combined with the thrombectomy, which only benefits a small proportion of patients.
Systemic and local immune responses have important roles in causing stroke and are implicated in the
primary and secondary progression of ischaemic lesions, as well as in repair, recovery, and overall
outcome after a stroke. The pre-clinical and clinical evaluations of potential therapeutic targets in the
immune system and inflammatory responses are ongoing. The development of these novel therapeutic
strategies will require further investigation of these pathways in terms of their temporal profile
(before, during, and after stroke) and risk-to-benefit therapeutic ratio of modulating them, that could
be achieved by the use of molecular brain imaging.
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MERCREDI 25 NOVEMBRE- 14H50ORALES)
SESSION COMMUNE SFNV-AVIESAN
DYNAMIC INTERACTION OF IMMUNE CELLS WITH THE BLOOD BRAIN BARRIER DIRECT THE PASSAGEWAY INTO THE
CENTRAL NERVOUS SYSTEM
LYCK RUTH
The blood brain barrier (BBB) is formed by highly specialized microvascular endothelial cells within the
central nervous system (CNS). During autoimmune neuroinflammation such as multiple sclerosis or in
acute neuroinflammatory conditions such as meningitis the BBB can be breached by effector T cells or
neutrophils, respectively. Extravasation of immune cells across the inflamed BBB is a tightly regulated
multi-step process. Each step of the extravasation cascade is mediated by different adhesion and
signalling molecules expressed on the immune cell and on the brain endothelial cell. Using in vitro live
cell microscopy we imaged the dynamic interaction behaviour of T cells or neutrophils with the tight
BBB. Essential but differential roles of vascular cell adhesion molecule (VCAM)-1, endothelial
intercellular adhesion molecule (ICAM)-1 and ICAM-2 for the shear resistant arrest, crawling and
diapedesis will be presented. The absence or blockade of critical adhesion molecules strongly affect
immune cell extravasation. However, in autoimmune neuroinflammation rare events of effector T cell
diapedesis suffice to induce cerebral pathogenesis as demonstrated in an animal model of multiple
sclerosis.
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MERCREDI 25 NOVEMBRE- 15H15ORALES)
POINT SUR LA FONDATION POUR LA RECHERCHE SUR LES AVC
MAS JEAN-LOUIS
La Fondation pour la Recherche sur les AVC a été créée le 17 septembre 2014 sous égide de la
Fondation pour la Recherche Médicale qui lui apporte son soutien et sa notoriété. La Fondation pour
la Recherche sur les AVC est une entité privée à but non lucratif. Elle est pilotée par un Comité Exécutif
composé de 5 membres de droit et de 15 personnalités qualifiées et conseillée par une Conseil
Scientifique constitué de 20 experts nationaux et internationaux.
L’ambition de la Fondation est d’être un accélérateur de recherche sur les AVC avec pour objectifs
majeurs de mieux prévenir l’AVC en identifiant plus précisément ses déterminants, mieux traiter l’AVC
aigu en développant de nouvelles approches thérapeutiques, améliorer la récupération neurologique
après l’AVC, et prévenir et traiter le déclin cognitif d’origine vasculaire. Pour y parvenir, la Fondation
lancera chaque année des appels à projets spécifiquement dédiés aux AVC. Ces appels à projets
couvriront les différents champs de la recherche, de la recherche fondamentale à la recherche clinique.
Le premier appel à projets interviendra au début de l’année 2016. Elle contribuera aussi à la formation
à la recherche et par la recherche, sous formes de bourses. La Fondation s’attachera aussi à favoriser
les interfaces entre les chercheurs travaillant dans les divers domaines de cette maladie
(neurosciences, cardiovasculaire, sciences humaines et sociales, éthique, économie de la santé…), ainsi
que les synergies entre les acteurs publics et privés. Enfin, la Fondation développera des actions de
communication pour informer un large public sur les progrès, les enjeux, les défis et les besoins de la
recherche sur les AVC.
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MERCREDI 25 NOVEMBRE- 17H30ORALES)
MISE AU POINT : COAGULATION ET ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
THROMBOSE VEINEUSE CEREBRALE : QUEL BILAN ? CHEZ QUELS PATIENTS ? IMPLICATIONS THERAPEUTIQUES ?
LE CAM DUCHEZ VERONIQUE ROUEN
La thrombose veineuse cérébrale (TVC)est un évènement rare (3 à 4 cas /million d’habitants et par an)
qui peut survenir à tout âge et touche principalement les femmes. Sa présentation clinique est très
variable entraînant un diagnostic parfois retardé et difficile à confirmer.
Même si dans 20 à 35 % des cas aucune cause n’est retrouvée, il est indispensable dans un premier
temps de rechercher un facteur déclenchant local ou général. Chez la femme en âge de procréer dans
environ 20% on retrouvera la TVC associée à une à une grossesse ou une période de post-pertum et
dans 50% des cas environ à une contraception orale oestropprogestative.
Par ailleurs la TVC étant une maladie multifactorielle, tous les patients doivent bénéficier d’un bilan à
la recherche d’une thrombophilie biologique. Ce bilan doit comprendre de première intention : une
numération formule sanguine, un temps de Quick, un temps de céphaline plus activateur et un dosage
de fibrinogène ; des dosages de protéines C et S, d’antithrombine et de facteur VIII ; la recherche d’un
anticoagulant circulant associé à des dosages d’anticorps anticardiolipine et anti béta2glycoprotéine I
; la recherche des mutations Leiden du facteur V et 20210A du facteur II ; et un dosage d’homocystéine
plasmatique. Il semble aussi être indiqué, chez l’adulte de faire la recherche de la mutation Jak2
potentiellement associée à un syndrome myéloproliferatif.
Actuellement, le traitement repose sur l’héparinothérapie avec un relais par anti vitamine K. Pour
l’instant il n’y a pas d’étude sur les anticoagulants oraux directs.
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MERCREDI 25 NOVEMBRE- 17H50ORALES)
MISE AU POINT : COAGULATION ET ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
CANCER ET AVC: DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
HOTTINGER ANDREAS
Les attaques cérébrales (AVC) sont une complication neurologique fréquente chez les patients
souffrant de cancer. Chez ces patients, la pathogénèse des AVC est multiple et souvent différente des
autres AVC, même si une étiologie athérosclerotique classique doit toujours être considérée. Ainsi
l’AVC peut résulter d’une invasion tumorale ou compression des vaisseaux intracrâniens, comme cela
a été décrit pour des méningiomes, glioblastomes, métastases cérébrales ou lymphomes. Les tumeurs
solides peuvent induire directement des coagulopathies ou celles-ci peuvent résulter de complications
des traitements oncologiques: En général, une coagulation à bas bruit induit des thromboses
artérielles ou veineuses. La radiothérapie, particulièrement si appliquée à la région cervicale (dans le
cadre de tumeurs de la sphère ORL par exemple) peut induire une athérosclérose sévère des carotides.
L’endocardite thrombotique non bactérienne reste une cause majeure d’AVC chez les patients
cancéreux: dans ce cas, les végétations sont causées par des dépôts de fibrine stériles qui peuvent,
induire des déficits neurologiques focaux ou des encéphalopathies plus diffuses. Les maladies
hématologiques peuvent causer des AVC hémorragiques. Une coagulation intravasculaire disséminée
peut être aggravée par une lyse tumorale induite par le traitement oncologique. Une invasion
tumorale du foie ou de la moelle osseuse peut induire des AVC par déficit de facteurs de la coagulation
ou par thrombocytopénie, respectivement. Pour la prise en charge, l’identification et le traitement de
la cause de l’AVC restent primordiaux. La prise en charge des AVC chez les patients oncologiques reste
complexe et nécessite l’intégration des experts des domaines de la neurologie et de l’oncologie. Les
modalités de prophylaxie secondaire restent à établir. Le pronostic des AVC reste cependant mauvais
chez les patients oncologiques avec des médianes de survie de quelques mois.
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JEUDI 26 NOVEMBRE- 11H00ORALES)
SESSION COMMUNE SFNV – SFNR – SFMU : TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE DE L’INFARCTUS CEREBRAL
TRANSPORT DIRECT VERS CENTRE AVEC UNV ET NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE : CONTRE
HENON HILDE LILLE
La publication en 2015 et sur quelques mois de plusieurs études ayant démontré l’efficacité du
traitement endovasculaire à la phase aigüe de l’ischémie cérébrale a conduit à la question cruciale des
modalités de mise en œuvre pratique de ce type de traitement car, à ce jour, peu de centres
hospitaliers disposent des moyens techniques et humains nécessaires. Il n’est pas réaliste de penser
qu’à court terme, tous les centres accueillant des AVC seront capables de proposer le traitement
endovasculaire. Il n’est pas réaliste de faire admettre tous les patients victimes d’AVC dans les centres
déjà équipés. Il semble donc logique de sélectionner les bons candidats au traitement endovasculaire
et de ne faire admettre que ces bons candidats dans les centres pouvant proposer le traitement
endovasculaire. L’objet de cette présentation sera de démontrer qu’il n’est pas possible de
sélectionner les bons candidats uniquement sur des critères cliniques et que seule la réalisation d’une
imagerie vasculaire préalable permet cette sélection. Ceci conduit à proposer une prise en charge en
2 temps avec une admission dans le centre le plus proche du domicile du patient, où pourra être
réalisée l’imagerie encéphalique et vasculaire et mis en route le traitement par rtPA intraveineux si il
est indiqué, ce dans le délai le plus court possible, avec transfert secondaire dans le centre le plus
proche capable de proposer le traitement endovasculaire.
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JEUDI 26 NOVEMBRE- 11H00ORALES)
SESSION COMMUNE SFNV – SFNR – SFMU : TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE DE L’INFARCTUS CEREBRAL
TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE DE L’INFARCTUS CEREBRAL – ANESTHESIE GENERALE OU SEDATION CONSCIENTE
PIEROT LAURENT
La publication récente de plusieurs études randomisées positives a placé le traitement endovasculaire
(thrombectomie mécanique) en première ligne dans la prise en charge des accidents cérébraux
ischémiques à la phase aiguë comme l’ont indiqué les récentes recommandations européennes et
nord-américaines.
Il persiste cependant d’importantes incertitudes quant à la sélection des patients et les conditions
techniques de réalisation du geste. Le type d’anesthésie à utiliser au cours de ce type de procédure
(anesthésie générale ou sédation consciente) est une question importante. Plusieurs études de qualité
méthodologique moyenne semblent indiquer un bénéfice relatif de l’utilisation de la sédation
consciente lorsque cela est possible. Ceci serait en particulier lié à une baisse plus importante des
chiffres de pression artérielle comme l’a montré une récente étude.
En l’absence d’études de qualité méthodologique satisfaisante, il n’existe actuellement aucune
recommandation précise quant à l’utilisation préférentielle d’un type d’anesthésie.
Plusieurs études randomisées pour la plupart monocentriques sont en cours et des études
randomisées multicentriques seront certainement nécessaires pour trancher cette importante
question.
Références:
1. Techniques for the Endovascular Treatment of Acute Ischemic Stroke patients.
L. Pierot, S. Soize, A. Benaissa, A. Wakhloo
Stroke, 2015, 46: 909-914.
2. Interventionalist perspective on the new endovascular trials.
L. Pierot, C. Derdeyn
Stroke. 2015, 46: 1440-1446.
3. Conscious sedation versus general anesthesia during endovascular acute ischemic stroke treatment:
a systematic review and meta-analysis.
Brinjikji W, Murad MH, Rabinstein AA, Cloft HJ, Lanzino G, Kallmes DF
AJNR Am J Neuroradiol. 2015, 36:525-9.
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JEUDI 26 NOVEMBRE- 15H30ORALES)
MISE AU POINT : LA CRANIECTOMIE
INDICATIONS (INFARCTUS CEREBRAUX, HEMORRAGIES CEREBRALES, THROMBOSES VEINEUSES CEREBRALES)
ALAMOWITCH SONIA PARIS
L’oèdème cérébral est une complication majeure des AVC étendus. Ces conséquences menacent le
pronostic vital par engagement et fonctionnel par atteinte du tissu cérébral sain adjacent. La
craniectomie décompressive avec duroplastie constitue dans certaines indications une thérapeutique
efficace permettant de diminuer la pression intracrânienne et de limiter les conséquences délétères
de l’œdème cérébral.
Dans l’infarctus sylvien malin, le bénéfice de l’hémicraniectomie décompressive sur la mortalité et le
pronostic fonctionnel (Rankin<4) a été démontré dans des essais randomisés (DECIMAL, DESTINY,
HAMLET) chez les patients de moins de 60 ans. Ces infarctus ont une mortalité de 80% et sont définis
par une atteinte étendue du territoire sylvien superficiel et profond, intéressant parfois le territoire de
la cérébrale antérieure. L’intervention chirurgicale doit être réalisée tôt dans les premières 48h chez
des patients sélectionnés sur des critères cliniques (NIHSS, vigilance) et radiologiques (volume de
l’infarctus en diffusion). Chez les sujets de plus de 60 ans, malgré les résultats de l’essai randomisé
DESTINY II montrant une augmentation des patients avec Rankin de 0 à 4 dans le groupe craniectomie,
la place du traitement chirurgical reste débattue.
Les AVC cérébelleux œdémateux (infarctus ou hémorragie) quand ils se compliquent de compression
du tronc cérébral sont une indication à une craniectomie sous occipitale.
Dans les hémorragies intracrâniennes spontanées sus-tentorielles volumineuses, quelques séries
suggèrent une diminution de la mortalité avec la craniectomie décompressive, avec ou sans évacuation
de l’hématome. Le bénéfice de cette approche doit être évaluée dans un essai randomisé.
Dans les thromboses veineuses cérébrales avec œdème malin responsable de signes de gravité clinique
et/ou radiologique (troubles de la vigilance, anomalies pupillaires, signes d’engagement), la
craniectomie décompressive, sans ou avec décompression interne (évacuation d’un hématome
associé), permet de diminuer la mortalité et une très bonne récupération fonctionnelle.
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JEUDI 26 NOVEMBRE- 15H50ORALES)
MISE AU POINT : LA CRANIECTOMIE
CRANIECTOMIE DECOMPRESSIVE DANS LES AVC ISCHEMIQUES SYLVIENS MALINS : COMPLICATIONS CHIRURGICALES ;
POINT DE VUE DU NEUROCHIRURGIEN ET DIFFICULTES ORGANISATIONNELLES.
MOURIER KLAUS DIJON
La craniectomie décompressive au cours des AVC ischémiques sylviens malins est une intervention
dont les principes techniques sont consensuels, dont les indications et les résultats ont été validés et
sont bien connus des neurologues, mais parfois méconnus des neurochirurgiens et des anesthésistes.
A l’inverse, les complications chirurgicales sont souvent méconnues des neurologues. Enfin une
craniectomie implique une cranioplastie, mal connue des neurologues.
Pour la craniectomie, la technique est consensuelle. Les complications sont : les infections, les
désunions cutanées (2 à 6 %), les hydromes (26%), les hydrocéphalies (15 à 30%), les hernies
cérébrales, les « trephin syndroms ». Globalement, 25% des patients environ vont présenter au moins
1 complication.
Pour la cranioplastie les indications sont simples, le timing est discuté, et s’il existe une tendance à la
réalisation précoce, des impératifs techniques contraignent la date de réalisation. Différents matériaux
sont utilisables avec des durées de fabrication différentes et des coûts variables. Enfin les résultats et
le bénéfice attendu sont débattus. Toutes les cranioplasties comportent un risque infectieux (>10 %),
qui peut augmenter selon le type de matériau ; la fréquence des hydrocéphalies implique la question
d’une dérivation associée. Globalement on estime entre 16 et 40 % les complications avec plus de 15%
de reprises chirurgicales.
Alors que l’indication repose sur la réduction d’une HTIC pour préserver la pression de perfusion
cérébrale, elle est proposée sur des éléments volumétriques et en score NIH (alors que les
interlocuteurs utilisent le score de Glasgow): données que seuls les neurologues utilisent car elles
correspondent aux études publiées. Donc l’indication de la craniectomie est mal comprise des
opérateurs et des anesthésistes. Enfin, les chirurgiens, les réanimateurs et les médecins rééducateurs
assument souvent sans neurologue, les suites de la craniectomie.
La rédaction d’un protocole de prise en charge, et d’un « parcours patient », par les 4 intervenants
(neurologue, neurochirurgien, anesthésiste, médecin de rééducation fonctionnelle), résout les
difficultés.
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VENDREDI 27 NOVEMBRE- 09H30ORALES)
MISE AU POINT – ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX ET GRAND AGE
EPIDEMIOLOGIE DES AVC DU SUJET AGE : UN « PAPY BOOM » ?
BEJOT YANNICK DIJON
L’accident vasculaire cérébral (AVC) touche de façon préférentielle le sujet âgé. En effet, l’incidence
annuelle des AVC augmente d’un facteur 100 entre l’âge de 50 ans et l’âge de 80 ans, du fait
notamment d’une plus grande prévalence des facteurs de risque vasculaire au cours du vieillissement.
Actuellement, environ 45% des patients présentant un AVC ont plus de 80 ans et un quart ont plus de
85 ans. Du fait de l’augmentation continue de l’espérance de vie cette proportion ne fait que croitre
et une augmentation du nombre absolu d’AVC est ainsi attendue pour les années à venir. Ce
phénomène appelé «silver tsunami » ou encore « papy-boom » pose un véritable problème de santé
publique. L’AVC du sujet âgé se distingue de celui du jeune de part la distribution étiologique des
infarctus cérébraux, caractérisée par une plus grande fréquence des causes cardio-emboliques qui
comptent pour un tiers des cas, expliquée par la forte prévalence de la fibrillation atriale à cet âge. Au
sein des hémorragies cérébrales, l’augmentation observée des hémorragies lobaires chez le sujet âgé
pose la question de l’angiopathie amyloïde et du risque lié aux traitements antithrombotiques. Enfin,
le pronostic des patients de plus de 80 ans reste sévère avec une mortalité de près de 20% à un mois
et 40% à un an. Néanmoins, ces chiffres sont en baisse, traduisant de réels progrès dans la prise en
charge de la pathologie. En contre partie une augmentation du nombre de survivants après un AVC est
attendue, exposant à un accroissement du nombre de personnes âgées présentant des séquelles et un
handicap, qu’il soit moteur ou cognitif, et conduisant à un surcoût médico-économique pour la société.
Ces éléments imposent une réflexion urgente autour de cette problématique.
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VENDREDI 27 NOVEMBRE- 10H15ORALES)
MISE AU POINT – ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX ET GRAND AGE
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX ET GRAND AGE. IMPLICATIONS DES COMORBIDITES.
DURON EMMANUELLE
L’incidence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) augmente avec l’âge , surtout après 75 ans. Les
AVC sont actuellement la première cause de handicap en France, et, en raison de l’augmentation de
l’espérance de vie seront la première cause de mortalité dans une trentaine d’année. L’âge est en luimême un facteur de gravité et de risque de récurrence des AVC. Les comorbidités aggravent encore le
pronostic. L’Evaluation gériatrique standardisée (EGS) a prouvé son efficacité en terme de diminution
de mortalité en situation aigue (Y compris dans les AVC). L’EGS consiste à évaluer et prendre en charge
les grands syndromes gériatriques (Chutes, troubles cognitifs et dépression, incontinence, déclin
fonctionnel, dénutrition)et les comorbidités (insuffisance rénale, hypotension orthostatique) qui
peuvent conduire à la poly médication et à des accidents iatrogènes. L’évaluation multidisciplinaire, et
particulièrement sociale, est une composante majeure de l’EGS. Enfin, dans le cadre du grand âge, la
dimension éthique (alimentation, hydratation),revêt une importance primordiale.
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VENDREDI 27 NOVEMBRE- 10H00ORALES)
MISE AU POINT – ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX ET GRAND AGE
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX ET GRAND AGE : PRONOSTIC
SMADJA DIDIER
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) du grand âge, défini ici à partir de 85 ans, représentent déjà
plus de 20% de l’ensemble des AVC. Leur pronostic est globalement nettement moins bon que celui
des patients plus jeunes, que ce soit en terme de mortalité, de handicap résiduel, ou encore, bien sûr,
de perte d’autonomie. L’âge est ainsi le principal facteur de mauvais pronostic des AVC, avec la sévérité
clinique initiale. Les raisons en sont multiples, plus ou moins liées entre-elles : sévérité initiale plus
élevée, cause cardioembolique plus fréquente, en particulier fibrillation auriculaire (FA), comorbidités
incluant principalement détérioration intellectuelle, dépendance, insuffisance cardiaque, insuffisance
rénale, anémie, cancers. Deux autres facteurs péjoratifs pour la récupération fonctionnelle doivent
être soulignés : la fréquente dénutrition, préalable à l’AVC comme celle qui le suit, et une sévère
microangiopathie. Contribuent également les plus fréquentes complications, qu’elles soient
infectieuses, thromboemboliques, cardiaques, ou encore thymiques et cognitives. On peut également
rajouter le moindre accès aux thérapeutiques efficaces : avant tout prise en charge en unité
neurovasculaire, mais aussi thrombolyse et plus récemment thrombectomie. L’amélioration du
pronostic des patients atteints d’AVC les plus âgés passe donc aussi par un meilleur accès à ces
thérapeutiques, pour lesquelles le grand âge doit être moins en soi un facteur limitant que le degré
préalable d’autonomie, l’état cognitif et les comorbidités, cependant parfois difficiles à évaluer dans
l’urgence. Enfin, il faut insister sur l’intérêt majeur de la prévention, en particulier sur le traitement
anticoagulant de la FA, surtout depuis l’avènement des anticoagulants directs, tandis que
l’endartériectomie carotidienne sur les sténoses symptomatiques est particulièrement bénéficiaire
dans ces tranches d’âge.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30(ORALES)
M-075- EVALUATION DE LA QUALITÉ MÉTROLOGIQUE DES DONNÉES PMSI CONCERNANT L’AVC PHRC NATIONAL 2010
GIROUD MAURICE (DIJON) (1), HOMMEL MARC (GRENOBLE) (2), BENZENINE ERIC (DIJON) (3), FAUCONNIER JEROME
(GRENOBLE) (4), BÉJOT YANNICK (DIJON) (1), QUANTIN CATHERINE (DIJON) (3)
(1) CHU DIJON, NEUROLOGIE, 21079, DIJON, FRANCE
(2) CHU GRENOBLE, INSERM. CIC003, 38700, GRENOBLE, FRANCE
(3) CHU DIJON, DIM, 21079, DIJON, FRANCE
(4) CHU GRENOBLE, TIMC CNRS VMR 5525, DIM, 38700, GRENOBLE, FRANCE
INTRODUCTION
L'objectif de cette étude était d'évaluer la possibilité d’utiliser la base nationale du Programme de
Médicalisation des Systèmes d'Information (PMSI) pour estimer l’incidence des Accidents Vasculaires
Cérébraux (AVC) en France, en mesurant sa Valeur Prédictive Positive (VPP).
METHODES OU OBSERVATIONS
Cette étude multicentrique, rétrospective incluait 31 hôpitaux qui sélectionnèrent 56 séjours PMSI de
façon randomisée, avec mention d'AVC, observés de janvier 2009 à décembre 2010. Trois algorithmes
furent évalués : (1) l’algorithme 1 : Diagnostic Principal d’un des RUM parmi les codes CIM-10 suivants
: I60, I61, I629, I63, I64, G45, G46, G81 (concernait tous les dossiers); (2) l’algorithme 2 : Diagnostic
Principal du Résumé de Sortie Anonymisé (ne concernait que les diagnostics définitifs); (3) l’algorithme
3 : Diagnostic Principal d’un des RUM en considérant la spécialité du service. Les dossiers furent revus
par un neurologue dans chaque hôpital. La VPP de chaque algorithme fut mesurée en prenant comme
diagnostic de référence le diagnostic confirmé par le neurologue.
DISCUSSION
La révision de 1669 dossiers sur les 1736 sélectionnés, permit d’identifier 187 cas de faux positifs,
donnant une VPP de 88.26 % pour l’algorithme 1, 89.16 % pour l’algorithme 2 et 92.74 % pour
l’algorithme 3.
CONCLUSION
L’algorithme 1 semble le plus approprié pour approcher l’exhaustivité maximale car il repose sur la
totalité des dossiers, et il est le meilleur compromis entre la VPP de 88 % et la sensibilité mesurée à
partir du Registre Dijonnais des AVC de l’ordre de 83 %. Le PMSI pourrait donc être un outil de mesure
du poids de l’AVC en France. La mesure de la sensibilité fera l’objet d’un travail ultérieur.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30(ORALES)
M-090- LA LOCALISATION DE L'INFARCTUS CÉRÉBRAL EST UN PRÉDICTEUR INDÉPENDANT DU
PRONOSTIC COGNITIF
MUNSCH FANNY (BORDEAUX) (1), SAGNIER SHARMILA (BORDEAUX) (2), ASSELINEAU JULIEN (BORDEAUX) (3) , BIGOURDAN
ANTOINE (BORDEAUX) (4), DOUSSET VINCENT (BORDEAUX) (4), TOURDIAS THOMAS (BORDEAUX) (4), SIBON IGOR (BORDEAUX)
(2)
(1) NEUROCENTRE MAGENDIE, INSERM U862, 33077, BORDEAUX, FRANCE
(2) CHU DE BORDEAUX, UNITE NEUROVASCULAIRE, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(3) CHU DE BORDEAUX, POLE DE SANTE PUBLIQUE, UNITE DE SOUTIEN METHODOLOGIQUE A LA RECHERCHE CLINIQUE ET
EPIDEMIOLOGIQUE, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(4) CHU DE BORDEAUX, NEUROIMAGERIE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE, 33000, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Au delà du pronostic fonctionnel, la prédiction du pronostic cognitif chez des patients victimes d'un
infarctus cérébral (IC) pourrait avoir des implications importantes dans la prise en charge clinique mais
reste encore très difficile. Nous avons testé si la localisation de l'IC pouvait améliorer significativement
la prédiction du pronostic fonctionnel et cognitif.
METHODES OU OBSERVATIONS
428 patients consécutifs victimes d'un IC ont été évalués avec un examen IRM entre 24-72 heures
après l'ictus et une évaluation clinique à 3 mois en utilisant le score de Rankin modifié (mRS) pour le
pronostic fonctionnel et l'échelle Montreal Cognitive Assessment (MoCA) pour le pronostic cognitif.
Des cartes statistiques représentant les régions éloquentes pour ces deux pronostics ont été créées à
partir des 215 premiers patients en utilisant la méthode Voxel-based Lesion-Symptom Mapping. Nous
avons implémenté des modèles de régression logistique multivariée pour étudier l'influence de la
localisation de l'IC, de l'âge, de la sévérité initiale (NIHSS) et du volume de l'IC sur la prédiction du mRS
et de la MoCA. Les derniers patients ont été utilisés comme une population de validation.
DISCUSSION
En analyse univariée, la localisation de l'IC, l'âge, le NIHSS initial et le volume de l'IC étaient tous
associés au pronostic fonctionnel (mRS>1 ou ≤1) ainsi qu’au pronostic cognitif (MoCA≤25 ou >25). En
analyse multivariée, la localisation de l'IC était le meilleur prédicteur indépendant de la MoCA et
améliorait significativement la prédiction par rapport à l'utilisation du NIHSS initial, de l'âge et du
volume de l'IC (augmentation de l'aire sous la courbe ROC de 0,697 à 0,771; différence=0,073;
intervalle de confiance à 95 % de 0,008 à 0,155). En revanche, la localisation de l'IC ne persistait pas
en tant que prédicteur indépendant du mRS, qui était principalement prédit par le NIHSS initial. Des
résultats similaires ont été obtenus avec l'échantillon indépendant de validation externe.
CONCLUSION
La localisation de l'IC est un prédicteur indépendant du pronostic cognitif évalué par la MoCA à 3 mois
après l'ictus.
16
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30)
M-095- CONSTRUCTION D'UN SCORE PRONOSTIQUE DE PASSAGE EN ÉTAT DE MORT CÉRÉBRALE DES
PATIENTS VICTIMES D'ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX GRAVES
RICHARD SEBASTIEN (NANCY), HUMBERTJEAN LISA (NANCY) (1), MIONE GIOIA (LOOS) (1), FAY RENAUD (NANCY) (1), DURIN
LAURENT (LOOS) (2), ENEA ANA-MARIA (NANCY) (1), LACOUR JEAN-CHRISTOPHE (NANCY) (1), RICHARD SEBASTIEN (NANCY) (1)
(1) CHU NANCY, NEUROLOGIE, UNITE NEUROVASCULAIRE, 54000, NANCY, FRANCE
(2) AGENCE DE LA BIOMEDECINE, DIRECTION PRELEVEMENT GREFFE ORGANES - TISSUS, SRA NORD-EST, 59120, LOOS, FRANCE
INTRODUCTION
L'accident vasculaire cérébral (AVC) est aujourd'hui la première cause de passage en état de mort cérébrale
en France. Un registre montre que 58% des dons d'organes réalisés en 2013 provenaient de patients
victimes d'AVC graves. Or, il n'existe actuellement aucun critère qui permettrait au médecin
neurovasculaire d'identifier ces patients. Il en résulte un défaut de recensement ou de mauvaises
indications de réanimation pour maintien d'organes.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons rétrospectivement collectés toutes les données anamnestiques, cliniques et radiologiques des
patients identifiés dans 5 centres hospitaliers Lorrains entre le 1er Janvier 2012 et le 31 Décembre 2013 par
l'Unité de Prélèvement d'Organes et de Tissus suite à un accident vasculaire cérébral grave avec décision
de limitation des thérapeutiques actives. Nous avons considérés comme critère de jugement principal le
passage en état de mort encéphalique prouvé par les examens requis. Une détermination des facteurs
significativement associés au passage en état de mort cérébrale fut réalisée par analyse univariée, puis
multivariée. Deux scores furent ensuite construits faisant la distinction entre les AVC à volume radiologique
mesurable (Score 2) ou non (Score 1).
DISCUSSION
Quatre cents patients furent inclus dans les 24 heures suivant leur admission dont 78% présentaient un
accident hémorragique, et 91 (23%) évoluèrent vers la mort cérébrale. Un score de Glasgow initial < ou =6
(p=0.008), la présence d'un engagement cérébral (p=0.009), d'une hydrocéphalie (p=0.019), d'une tension
artérielle systolique initiale >150 mmHg (p=0.002), d'une consommation habituelle excessive d'alcool
(p=0.019) et un volume de l'accident >65 mL (p=0.040) furent trouvés comme indépendamment associés
au passage en mort cérébrale. Les 5 premiers facteurs furent utilisés pour la construction du score 1, le
volume fut ajouté pour le score 2. Aprés validation interne, la performance du score 1 mesurée par le cindex de Harrell est de 72% (95 IC 67-78%) et 77% (72-82%) pour le score 2.
CONCLUSION
Nous proposons la première étude de détermination des facteurs prédictifs de passage en état de mort
cérébrale des patients atteints d'AVC graves avec décision de limitation des thérapeutiques actives. Ceci
nous conduit à l'établissement de deux scores prédictifs pouvant être simplement utilisés. Ils peuvent aider
le praticien à mieux identifier les patients à haut risque de mort cérébrale et d'éviter une réanimation
d'organes pour les autres.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30(ORALES)
M-098- ANOMALIES DE MARQUEURS BIOLOGIQUES DE L'AXE SÉROTONINERGIQUE CHEZ DES
PATIENTS EN PHASE HYPER-AIGÜE D'UN INFARCTUS CÉRÉBRAL (<4H30)
SPREUX-VAROQUAUX ODILE (LE CHESNAY) (1), CHADENAT MARIE-LAURE (LE CHESNAY) (2), RICHARD OLIVIER (LE CHESNAY)
(3), LAUNAY JEAN-MARIE (PARIS) (4), BASTENAIRE BRIGITTE (LE CHESNAY) (1), LAMBERT YVES (LE CHESNAY) (3), PICO
FERNANDO (LE CHESNAY) (2)
(1) HOPITAL DE VERSAILLES, BIOLOGIE MEDICALE, 78157, LE CHESNAY, FRANCE
(2) HOPITAL DE VERSAILLES, NEUROLOGIE, 78157, LE CHESNAY, FRANCE
(3) HOPITAL DE VERSAILLES, SAMU-SMUR, 78157, LE CHESNAY, FRANCE
(4) HOPITAL LARIBOISIERE, BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLECULAIRE, 75010, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Les facteurs de risque d'infarctus cérébral (IC) sont par ordre: l'hypertension artérielle, tabagisme et
dépression, l'hypercholestérolémie et le diabète (étude Interstroke, 2010). Il existe des anomalies
périphériques de la sérotonine (5-HT) dans le tabagisme et la dépression. L’hypothèse de cette étude est
la participation et la dérégulation de la 5-HT, qui a notamment une action vasomotrice complexe et
proagrégante plaquettaire, dans l'IC.
METHODES OU OBSERVATIONS
Ont été inclus 29 patients en phase hyperaigüe d'un IC lors d'une prise en charge pré-hospitalière puis en
USINV. Un suivi clinique classique, des évaluations des scores de dépression et d'impulsivité avant l'IC, du
tabagisme, des mesures sanguines et urinaires (CLHP) de la 5-HT, de ses 2 facteurs de régulation majeurs
i.e. la monoamine oxydase A (MAOA) par le 5-HIAA (acide 5-hydroxy-indole acétique) et le transporteur de
la sérotonine (5-HTT) plaquettaire, ainsi que des récepteurs (r) 5-HT2A plaquettaires et des tests
d'agrégation plaquettaire notamment à l'ADP et à la 5-HT (via les r 5-HT2A plaquettaires) ont été effectués.
Les mesures biologiques ont été comparées à celles déterminées chez 29 témoins appariés au niveau de
l'âge, du sexe, du tabagisme et de la saison d'inclusion.
DISCUSSION
Le groupe de 29 patients étudiés est composé de 15 femmes et 14 hommes, d'âge moyen de 72 ans,
présentant un IC dont 5 AIT, ayant un score NIHSS initial de 4,5 (n=28). Quatre patients étaient tabagiques,
6 patients étaients traités par antidépresseurs ISRS à l'inclusion, et 25 patients par anticoagulants et/ou
antithrombotiques. Le jour de l'inclusion, les différences statistiquement significatives obtenues chez les
patients vs les témoins sont une augmentation de la 5-HT urinaire ( p=0.007), du 5-HIAA urinaire (p= 0.004),
du nombre de r 5-HT2A plaquettaires ((p<0.0001) et une diminution du nombre de sites plaquettaires du
5-HTT (p<0.0001) et de la créatinine urinaire (p<0.0001); les significativités persistent si on exclut les
patients sous traitements antidépresseurs ISRS.
CONCLUSION
Cette étude a permis de montrer pour la première fois des anomalies sérotoninergiques chez des patients
souffrant d'IC, avec un dysfonctionnement du 5-HTT plaquettaire et une augmentation des r5-HT2A
plaquettaires; ceci pourrait favoriser un effet pro-agrégant plaquettaire libérant dans le
microenvironnement du thrombus des quantités importantes de 5-HT pouvant entrainer potentiellement
in situ un effet vasoconstricteur pro-ischémique.
18
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30(ORALES)
M-100- PRÉDICTION DU PRONOSTIC GLOBAL DE L’APHASIE POST-AVC À L’AIDE DE L’IMAGERIE DE
DIFFUSION DE PHASE AIGUE
ZAVANONE CHIARA (PARIS) (1), ROSSO CHARLOTTE (PARIS) (2), LEGER ANNE (PARIS) (3), DUPONT SOPHIE (PARIS) (1),
DORMONT DIDIER (PARIS) (3), SAMSON YVES (PARIS) (2)
(1) HOPITAL PITIE-SALPETRIERE, SERVICE DE SOINS DE SUITE ET READAPTATION NEUROLOGIQUE, 75013, PARIS, FRANCE
(2) HOPITAL PITIE-SALPETRIERE, URGENCES CEREBRO-VASCULAIRES, 75013, PARIS, FRANCE
(3) HOPITAL PITIE-SALPETRIERE, SERVICE DE NEURORADIOLOGIE DIAGNOSTIQUE, 75013, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La localisation de l’infarctus cérébral et la déconnection des faisceaux de substance blanche de la voie
ventrale et dorsale du langage, est un facteur pronostique déterminant de récupération de l’aphasie
post-AVC en phase chronique. Notre hypothèse est que le site responsable de la gravité initiale de
l’aphasie ne soit pas le même que celui qui explique la gravité finale en phase chronique.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons cherché à identifier les régions corrélées avec la gravité de l’aphasie chez 19 patients avec
une imagerie de diffusion à la phase aigüe. Pour cela, nous avons réalisé une étude voxel-à-voxel, sans
a priori de localisation, sur les cartes de coefficient apparent de diffusion (ADC) obtenues à J1. La
sévérité de l’aphasie a été évaluée en utilisant l’aphasia rapid test (ART) à J1, J7, à 3 et 6 mois. Les
cartes d'ADC ont été normalisées et lissées par le logiciel Statistical Parametric Mapping. Un modèle
linéaire généralisé nous a permis de corréler les valeurs d'ADC avec les ART et l'âge. Nous avons
effectué une régression multiple entre la sévérité de l’aphasie à 6 mois et les autres facteurs
pronostiques (âge, sexe, ART à J7, volume de l’infarctus et valeurs d'ADC)
DISCUSSION
La gravité de l’aphasie était corrélée avec une seule région au niveau fronto-insulaire à la phase aigue
et plus postérieure en phase chronique, au niveau de la jonction temporo-pariétale gauche et la
substance blanche sous-jacente. La région qui corrèle avec la sévérité initiale entraîne une
déconnection de la voie dorsale du langage tandis que celle corrélée à la sévérité finale interrompt
simultanément la voie ventrale et la voie dorsale. La diminution de l’ADC dans cette région était un
facteur prédictif indépendant de la gravité de l’aphasie à six mois et expliquait 80% de la variance dans
un modèle combinant aussi l’âge et la gravité initiale de l’aphasie.
CONCLUSION
Les images de diffusion de routine clinique, combinées avec des analyses de traitement d'images et
des atlas de faisceaux, peuvent contribuer à une meilleure compréhension de la sévérité et de la
récupération de l'aphasie. En outre, l'amélioration de la prédiction de la sévérité de l'aphasie est
importante, non seulement pour informer les patients et leurs proches, mais aussi pour la stratification
des patients dans les essais thérapeutiques.
19
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30(ORALES)
M-129- ANALYSE HISTOLOGIQUE DES CAILLOTS EXTRAITS PAR THROMBECTOMIE DES INFARCTUS
CÉRÉBRAUX (IC) ET CORRÉLATION CLINICO-RADIOLOGIQUE
QUENARDELLE VERONIQUE (STRASBOURG) (1), CANNET CATHERINE (STRASBOURG) (2), MICHEL ANITA (STRASBOURG) (3), POP
RAOUL (STRASBOURG) (4), BEAUJEUX REMY (STRASBOURG) (4), GACHET CHRISTIAN (STRASBOURG) (3), WOLFF VALERIE
(STRASBOURG) (1)
(1) HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, UNITE NEUROVASCULAIRE, 67098, STRASBOURG, FRANCE
(2) UNIVERISTE DE STRASBOURG- FACULTE DE MEDECINE, INSTITUT MEDICO-LEGAL, 67000, STRASBOURG, FRANCE
(3) ETABLISSEMENT FRANÇAIS DU SANG, INSERM UMR-S948, 67000, STRASBOURG, FRANCE
(4) HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, SERVICE DE NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 67098, STRASBOURG, FRANCE
INTRODUCTION
La thrombectomie mécanique permet d’avoir accès directement aux thrombi situés dans les vaisseaux
intra-crâniens ou à destinée cérébrale. Peu de données sont disponibles sur l’analyse
histopathologique des thrombi ex vivo. Notre étude cherche à appréhender les mécanismes en cause
à la phase aiguë d’un IC en déterminant l’âge et la composition du thrombus et rechercher des
corrélations entre l’étiologie de l’IC et les données neuro-radiologiques.
METHODES OU OBSERVATIONS
Entre janvier 2010 et mars 2013, au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, nous avons recueilli
de manière consécutive les thrombi issus de thrombectomie mécanique associées ou non à l’injection
intraveineuse et/ou intra-artérielle de rt-PA lors d’un IC pris en charge dans les délais d’éligibilité à une
revascularisation. Les thrombi ont été fixés dans du glutaraldéhyde à 2,5%. L’analyse de chaque
thrombus a comporté de la microscopie optique (MO) et de la microscopie électronique (ME). En MO,
ont été réalisés plusieurs colorations : Hématoxiline éosine, Martius Yellow / Scarlet red /Methyl blue
(MSB), Réaction de Perls, et Picrosirius. En ME, des coupes ultrafines de 100 nm ont été réalisées et
observées en ME à transmission (X1400, X2500, X5800, X17500).
DISCUSSION
Trente-deux caillots ont été analysés. Les caillots ont été classés en caillot globulaire riche en hématies
n=14 (43.75%), fibrineux n=3 (9.25%), ou mixte n=15 (47%). En MO et ME, une grande hétérogénéité
a été mise en évidence entre les caillots et au sein d’un même caillot. Le degré d’organisation et la
négativité du Perls plaident en faveur de thrombi récents (<36h) quel que soit le délai de la
thrombolyse. Les cellules inflammatoires, majoritairement des polynucléaires neutrophiles, étaient
présentes dans les caillots mixtes. Des polynucléaires éosinophiles ont également identifiés, surtout
dans les caillots globulaires, associés à un taux sérique bas ou effondré.
CONCLUSION
Il n’a pas été possible d’établir de corrélation entre la composition du caillot et l’âge présumé du caillot.
Il s’agit d’un travail préliminaire ouvrant à deux axes de recherche : améliorer les méthodes
histologiques de datation du thrombus et étudier le rôle des cellules de l’inflammation dans le
thrombus. Comprendre le caillot pourrait permettre à terme d’adapter le traitement antithrombotique.
20
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
MERCREDI 25 NOVEMBRE - 15H30(ORALES)
M-136- MIEUX COMPRENDRE LE ROLE DU DIABETE EN TERME DE RISQUE, MORALITE ET PRONOSTIC DANS LES
HEMATOMES CEREBRAUX SPONTANES (NON TRAUMATIQUES)
BOULANGER MARION (CAEN) (1), RUSTAM AL-SHAHI SALMAN (2), SARAH H. WILD (3)
(1) UNIVERSITÉ CAEN NORMANDIE, SERVICE DE NEUROLOGIE, CHU CÔTE DE NACRE, 14000 CAEN, FRANCE
(2) CENTRE FOR CLINICAL BRAIN SCIENCES, THE UNIVERSITY OF EDINBURGH, FIRST FLOOR, CHANCELLOR’S BUILDING, 49 LITTLE
FRANCE CRESCENT, EDINBURGH, EH16 4SB, UNITED KINGDOM
(3) USHER INSTITUTE FOR POPULATION HEALTH SCIENCES AND INFORMATICS, THE UNIVERSITY OF EDINBURGH, MEDICAL SCHOOL,
TEVIOT PLACE, EDINBURGH, EH8 9AG, UNITED KINGDOM
INTRODUCTION
L’influence du diabète sur le risque de développer une hémorragie cérébrale spontanée (HCS) et de
décès après HCS reste incertaine, possiblement du fait d’études de faible effectif combinant tous types
de diabète. L’objectif de cette étude est d’étudier l’association entre diabète de type 1 et 2 et incidence
et mortalité dans les 30 jours des HSC.
METHODES
Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective de la population écossaise âgée de 40 à 89 ans
entre 2004 et 2013 via les données nationales du registre du diabète, des certificats hospitaliers et de
décès. Les risques relatifs (RR) de développer une HSC étaient calculés pour chaque type de diabète
comparés à l’absence de diabète, ajustés sur l’âge, le sexe et le statut socio-économique (SSE) par
régression de quasi-Poisson. Les risques de décès dans les 30 jours après admission à l’hôpital ajustés
sur l’âge, le sexe et le SSE étaient estimés par régression logistique puis corrigés pour obtenir des RR.
RESULTATS
77, 1275 et 9778 HSC se produisirent et la mortalité dans les 30 jours était de 44%, 38% et 36% parmi
les diabétiques de type 1, type 2 et non-diabétiques, respectivement. Les RR ajustés d’HSC étaient 1.74
(IC 95% 1.36-2.19) pour le diabète de type 1 et 1.06 (IC 95% 0.99-1.12) pour le diabète de type 2. Les
RR ajustés de décès dans les 30 jours étaient 1.35 (IC 95% 1.01-1.70) pour le diabète de type 1 et 1.04
(IC 95% 0.96-1.13) pour le diabète de type 2.
DISCUSSION
Le diabète de type 1 est associé à une augmentation du risque d’HSC et de décès dans les 30 jours
après HSC tandis qu’il n’y a pas d’argument pour une association entre diabète de type 2 et HSC.
D’autres recherches sont nécessaires pour évaluer si cette association est partiellement expliquée par
des facteurs de confusion, tels la présence d’une hypertension, consommation alcoolique, ou
traitement anti-thrombotique.
21
INTRODUCTION
Chaque année, au moins 2 millions de personnes développent une hémorragie cérébrale spontanée
(HSC), ou hémorragie intra-parenchymateuse non traumatique. 1,2 Un tiers de ces personnes décède
dans le mois suivant l’HSC et presque la moitié décède dans l’année; 3,4 les survivants sont exposés à
sur-risque d’infarctus cérébral et de récidive d’HSC.3,5.
Dix facteurs de risque modifiables (dont le diabète et le tabac) sont rendus pour responsables de 90%
des AVC. 6,7 Le diabète, tous types confondus, affecte 382 millions d’individus dans le monde.8 Les
AVC représentent une cause majeure de décès et de handicap chez les personnes diabétiques 9 et les
projections montrent que la prévalence des AVC et de tous les types de diabète vont
augmenter.8,10,11 Le diabète est un facteur de risque reconnu d’infarctus cérébral,12 néanmoins,
l’influence du diabète sur le risque d’HSC primaire (HSC non secondaire à une cause sous-jacente, telle
une malformation vasculaire ou une tumeur cérébrale) reste peu clair. Les méta-analyses existantes
ont identifié des résultats discordants, notamment du fait de variations dans les définitions utilisées
pour le diabète et l’HSC. 12-14 Dans la méta-analyse que nous avons réalisée, utilisant une définition
plus restreinte des HSC que dans les méta-analyses précédentes, le diabète était associé à une
augmentation non significative du risque de premier épisode d’HSC dans les études cas-témoins (odds
ratio [OR] 1.14, Intervalle de Confiance à 95% [IC 95% ] 0.93-1.40, 5630 patients dont 2347 HCS) et
dans les études de cohorte (risque relatif [RR] 1.27, IC 95% 0.68-2.36, 84426 patients dont 486 HCS).15
Si les personnes diabétiques ont un pronostic plus défavorable après un infarctus cérébral comparées
aux personnes non-diabétiques,16,17 l’effet du diabète sur la survie après HSC est inconnue et aucune
méta-analyse n’avait été réalisé à ce jour. Dans notre méta-analyse, nous n’avions pas identifié
d’augmentation significative du risque de mortalité dans les 30 jours après un premier épisode d’HCS
(RR 1.31, IC 95% 0.89-1.92, 1752 patients).15 Cependant, tous les types de diabète ont été combinés
dans les études précédentes et un effet différentiel du diabète de type 1 et 2 ainsi que les variations
des proportions des personnes avec des types de diabète différents pourraient expliquer, en partie,
ces résultats divergents.
L‘objectif de ce travail était d’étudier l’association entre diabète de type 1 et 2 et incidence et mortalité
dans les 30 jours des HSC par une étude de cohorte populationnelle nationale.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude de cohorte populationnelle rétrospective à partir des données pseudoanonymisées des bases de données nationales du registre du diabète (The Scottish Care InformationDiabetes Collaboration, SCI-DC), des compte-rendus hospitaliers et des certificats de décès, après
obtention de l’accord des comités nationaux d’éthiques.
Le SCI-DC est un registre populationnel de la majorité des personnes diagnostiquées avec un diabète
en Ecosse.18 Les données démographiques et cliniques des personnes diabétiques sont collectées
dans tous les hôpitaux, les consultations diabétiques et plus de 99% des médecins généralistes depuis
2004.
Les HSC étaient identifiées par le code I61 de la 10ème révision de la Classification internationale des
maladies (CIM), mentionné comme diagnostic principal dans le compte-rendu hospitalier, ou de
22
consultation ou le certificat de décès. Le statut socio-économique (SSE) était estimé par le 2009
Scottish Index of Multiple Deprivation (SIMD) dont l’index est la somme pondérée de 7 domaines:
revenus, emploi, santé, éducation, logement, zone géographique et criminalité.19
L’analyse fut limitée aux personnes âgées de 40 à 89 ans car l’HCS est rare à un âge jeune et la validité
des codes diagnostiques est moindre chez les personnes les plus âgées.
Incidence d’HCS
Les incidences standardisées sur l’âge, le sexe et le SSE d’ HCS (incluant les décès dus à une HCS hors
hôpital et les HCS admises à l’hôpital) ont été calculées en fonction du statut diabétique. La population
écossaise de 2007 a été utilisée comme population standard pour le calcul des incidences
standardisées. La standardisation sur l’âge, le sexe et le SSE permet que les personnes avec et sans
diabète soient comparables selon la même structure en terme d’âge, de sexe et de SSE, ainsi les
différences entre incidences standardisées dans les populations diabétique et non-diabétique ne
peuvent être expliquées par une différence de distribution d’âge, de sexe et de SSE.
Comme recommandé dans l’analyse des données sur-dispersées, les risques relatifs (RR) ajustés sur
l’âge, le sexe et le SES et leur Intervalle de Confiance à 95% (IC 95%) ont été calculés par régression de
quasi-Poisson20 chez les patients diabétiques de type 1 et 2 comparés aux personnes sans diabète.
Nous avons recherché l’existence d’une intéraction par le sexe par la méthode de Mantel Haenzsel.21.
Les données individuelles sur l’hypertension et les traitements anti-thrombotiques, qui sont des
facteurs de risque connus d’HCS, 14,22 n’étaient pas disponibles pour la population non diabétique.
Pour déterminer si ces facteurs différaient selon le statut diabétique, nous avons demandé l’accès aux
données nationales de prescription des traitements anti-hypertensifs et antidiabétiques stratifiées par
âge et sexe pour 2009, année médiane de la période du suivi. Les proportions de patients recevant ces
traitements ont été estimées par âge, sexe et statut diabétique et les différences entre ces proportions
ont été testées par test de Chi-2.
Mortalité après HCS
Les Odds ratio (OR) ajustés sur l’âge, le sexe et le SES pour la mortalité dans les 30 jours après admission
à l’hôpital pour HSC ont été calculées chez les personnes diabétiques de type 1 et 2 comparées aux
non diabétiques, par régression logistique. La mortalité chez les personnes non diabétiques étant
considérée comme un événement fréquent (défini comme se produisant dans une proportion
supérieure à 15%), les OR obtenus par régression logistique surestiment les RR. Les RR corrigés ont été
dérivées des OR par la méthode de Zhang.23 Nous avons recherché l’existence d’une intéraction par
le sexe par la méthode de Mantel Haenzsel.21.
Toutes les analyses statistiques ont été effectuées avec le logiciel R version 3.1.3.
RESULTATS
En 2009, année médiane de la période de suivi, la population écossaise âgée de 40 à 89 ans comptait
2 634 060 personnes dont 14 671 personnes diabétiques de type 1 et 189 769 de type 2, représentant
environ 26 millions de personnes-années. Par rapport aux non diabétiques, les personnes diabétiques
23
de type 1 étaient en moyenne plus jeune et plus souvent des hommes, tandis que les personnes
diabétiques de type 2 étaient plus âgées et plus souvent des hommes (Table 1).
Incidence des HCS
77, 1275 et 9 778 HCS se produisirent parmi les personnes diabétiques de type 1, de type 2 et non
diabétiques, respectivement. Les incidences standardisées sur l’âge, le sexe et le SSE étaient plus
élevées chez les personnes diabétiques de type 1 et 2 que chez le non diabétiques. Comparés à
l’absence de diabète et après ajustement sur l’âge, le sexe et le SSE, le diabète de type 1 était associé
à une augmentation significative du risque d’HCS de 74% (RR=1.74, IC95% 1.36-2.19) tandis que le
diabète de type 2 était associé à une augmentation non significative de 6%. (RR=1.06, 95%CI 0.99-1.12)
(Table 1). Il n’y avait pas d’interaction par le sexe (Pint=0.89 pour le diabète de type 1 et 0.77 pour le
type 2).
Les personnes diabétiques de type 1 et 2 étaient plus souvent traitées par traitement antihypertenseur et anti-thrombotique que les non diabétiques dans la majorité des strates d’âge et de
sexe (p<0.0001) (Tables 2 et 3).
24
Mortalité après HCS
Sur les 11 130 personnes avec une HCS, 8 900 (80%) furent admises à l’hôpital et incluses dans le calcul
de la mortalité dans les 30 jours après admission à l’hôpital pour HCS. Comparés à l’absence de diabète
et après ajustement sur l’âge, le sexe et le SSE, le diabète de type 1 était associé à une augmentation
significative de 35% du risque de décès dans les 30 jours (RR =1.35, IC 95% 1.01-1.70) tandis que le
diabète de type 2 était associé à une augmentation non significative de 4% (RR=1.04, IC 95% 0.96-1.13)
(Table 4). Il n’y avait pas d’intéraction par le sexe (Pint=0.26 pour le diabète de type 1 et 0.82 pour le
type 2).
25
DISCUSSION
Nous avons identifié que le diabète de type 1 était associé à une augmentation significative de 74% du
risque d’HSC et de 35% du risque de décès dans les 30 jours après admission à l’hôpital pour HCS,
comparé à l’absence de diabète et après ajustement sur l’âge, le sexe et le SSE. Au contraire, le diabète
de type 2 était associé à une augmentation non significative de l’incidence et de la mortalité des HCS
par rapport à l’absence de diabète.
Notre étude comporte des limites. En l’absence d’un dépistage systématique du diabète de type 2, il
est possible que des personnes diabétiques de type 2 non diagnostiquées aient été classés parmi les
non diabétiques, entrainant une sous-estimation de l’association entre diabète de type 2 et HCS. Le
diagnostic d’HCS, basé sur le code de la CIM, a pu conduire à des bais de classification non différentiels,
biaisant l’association entre diabète et HCS vers 1. Nous n’étions pas en mesure de valider le diagnostic
d’HSC par le code de la CIM contre l’imagerie cérébrale pour évaluer la fiabilité du diagnostic d’HCS.
Cependant, en Ecosse, bien qu’aucune comparaison entre le code de la CIM et imagerie cérébrale n’ait
été effectué pour l’HCS, un audit populationnel a identifié un agrément important entre le code de la
CIM et les dossiers médicaux pour l’HSC (valeur prédictive positive 93.6%, IC 95% 86.8-97),24
suggérant que l’utilisation des codes de la CIM pour le diagnostic des HCS est probablement un outil
acceptable pour comparer les incidences entre des populations écossaises. Nous avons montré que les
personnes diabétiques de type 1 et 2 étaient plus souvent traités par traitements anti-hypertenseurs
et anti-thrombotiques que les non diabétiques, ceci pourrait expliquer, en partie, le sur-risque d’HCS
identifié avec le diabète de type 1. Malheureusement, nous n’avons pas pu étudier le rôle d’autres
facteurs connus pour être associés à un sur-risque d’HCS, tels la consommation alcoolique, le tabac.
Les forces de notre étude incluent le large effectif et le caractère populationnel qui minimisent le
risque de biais de sélection et maximisent la générabilité des résultats. A ce jour, cette étude est la
plus grande à avoir exploré l’association entre diabète et HCS, bénéficiant additionnellement d’un
pouvoir suffisant pour stratifier par type de diabète et par sexe. L’association entre diabète et HCS a
été contrôlée pour le SSE, en effet, la privation sociale est associée avec la prévalence du diabète et
ses facteurs de risques et modifie l’effet du diabète sur la mortalité, comparé à la population nondiabétique.25-27.Aucune des études évaluant l’association entre diabète te HCS n’a pris en compte le
SSE; cependant nos résultats suggèrent que le SSE joue un faible rôle comme facteur de confusion pour
cette association.
Cette étude, en identifiant que le risque d’HCS diffère selon le type de diabète, apporte de possibles
explications sur les résultats divergents des méta-analyses. Le diabète de type 2 est plus fréquent que
le type 1 et il est probable que les résultats soient majoritairement influencés par le type 2, même si
les proportions des personnes avec des différents types de diabète ont pu varier entre les études. En
outre, l’ethnicité asiatique est associée à une incidence et une prévalence augmentées d’HCS et du
diabète par rapport à l’ethnicité non-Asiatique .4,5,28 L’inclusion de différentes proportions de
personnes d’Asie entre les études pourraient expliquer en partie les résultats divergents. Une autre
explication pourrait venir des potentiels facteurs de confusion résiduels, hypertension, traitement
anti-thrombotique, tabac, statine, consommation alcoolique, qui sont des facteurs de risques connus
d’HSC.
Une étude a examiné l’association entre type de diabète et incidence d’AVC hémorragique (HSC et
hémorragie méningée) mais seules des femmes ont été incluses (n= 2,87 millions de personne –années
26
et 291 AVC hémorragiques).29 Le diabète de type 1 était associé à une augmentation significative
d’AVC hémorragique après ajustement notamment sur l’âge, l’hypertension, la consommation
alcoolique et la prise d’aspirine (RR 3.8, IC 95% 1.2-11.8) tandis que le diabète de type 2 n’était pas
associé à une augmentation significative du risque d’AVC hémorragique (RR 1, IC 95% 0.7 -1.4). L‘HSC
représentant la grande majorité des AVC hémorragiques, il est très probable que ces résultats soient
influencés par l’HCS, amenant un argument supplémentaire pour un effet différentiel du diabète sur
l’HCS. Le sur-risque d’HSC avec le diabète pourrait en partie être lié à l’association entre diabète et
maladie des petites artères. 30 Les données sur la localisation de l’HCS n’était pas disponible pour ce
travail, aussi nous n’avons pas pu évaluer si la distribution des HCS profonds, qui sont associés à la
maladie des petites artères, différait entre la population diabétique et non diabétique. L’association
entre hyperglycémie et expansion du volume de l’HCS, qui prédisent tous deux le risque de décès après
HCS, pourrait expliquer en partie la sur-mortalité après HCS avec le diabète.31 Nous n’avons pas pu
étudier si ces facteurs expliquent l’effet différentiel des types de diabète sur l’HCS.
CONCLUSION
Il apparait important d’alerter du sur-risque d’HCS et de décès après HCS chez les personnes
diabétiques de type 1, notamment pour évaluer les bénéfices d’un traitement anti-thrombotique,
même si ce risque reste inférieur au risque d’infarctus cérébral dans la population diabétique.29
D’autres études de cohorte contrôlant pour les facteurs de risques connus d’HCS, comportant des
données sur les caractéristiques du diabète (durée, contrôle glycémique) et d’imagerie (volume,
localisation et origine de l’HCS) seraient bénéfiques pour mieux comprendre l’association entre
diabète et HCS. Néanmoins, entreprendre une telle étude représente des challenges
méthodologiques, notamment parce que la stratification par type de diabète apparait essentielle mais
nécessite un très grand effectif.
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28
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-079- LES CENTRES DE NEURORADIOLOGIE INTERNVENTIONNELLE DE FRANCE À L'HEURE DE LA
THROMBECTOMIE
KRAINIK ALEXANDRE (GRENOBLE) (1), NAGGARA OLIVIER (PARIS) (2), BERGE JEROME (BORDEAUX) (3), DESAL HUBERT
(NANTES) (4), ANXIONNAT RENE (NANCY) (5)
(1) CHU GRENOBLE, NEURORADIOLOGIE, 38000, GRENOBLE, FRANCE
(2) HOPITAL SAINTE ANNE, NEURORADIOLOGIE, 75014, PARIS, FRANCE
(3) CHU BORDEAUX, NEURORADIOLOGIE, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(4) CHU NANTES, NEURORADIOLOGIE, 44000, NANTES, FRANCE
(5) CHU NANCY, NEURORADIOLOGIE, 54000, NANCY, FRANCE
INTRODUCTION
La publication d’études montrant l’intérêt de la thrombectomie mécanique dans la prise en charge des
AVC a imposé à la Société Française de Neuroradiologie (SFNR) de dresser un état des lieux des centres
de neuroradiologie interventionnelle (NRI) de France. Ces centres NRI sont associés à des UNV de
Référence qui peuvent recevoir directement des patients ou par l’intermédiaire d’UNV de proximité.
METHODES OU OBSERVATIONS
Trente huit centres autorisés à pratiquer la NRI par les ARS ont été interrogés par un questionnaire en
mars 2015 visant 1°) à dénombrer les neuroradiologues titulaires et en formation, 2°) à préciser
l’éloignement géographique des centres NRI associés à une UNV de référence des 95 UNV de proximité
identifiées; 3°) le nombre d’actes de TM pratiqués en 2014. Les résultats de cette enquête ont été
matérialisés par une carte interactive.
En mars 2015, 37 centres sur 38 ont répondu au questionnaire, dans lesquels exercent 104
neuroradiologues titulaires (2,8±0,8/centre) et 21 neuroradiologues en formation (0,6±0,8/centre).
DISCUSSION
L’éloignement des centres NRI des UNV de proximité était de 83±53 km. Cette distance était
habituellement couverte par la route (72% des centres) ou par hélicoptère (28%). Les temps de
transfert estimés étaient <30min (14,7% des centres), de 30-45min (16,8%), 45-60min (33,7%), 60-90
(29,5%) et >90min (5,3%).
Dans ces centres, 1216 TM ont été réalisées en 2014 soit 11,7 TM/neuroradiologue titulaire. L’enquête
n’a pas permis de distinguer les proportions de patients adressés par l’UNV de référence associée au
centre NRI de ceux adressés par une UNV de proximité.
Ces données sont présentées sur un site internet https://sites.google.com/a/sfnr.net/thrombectomie/
CONCLUSION
Cet état des lieux est utile pour suivre l'évolution de la pratique de la TM en France et pour adapter les
moyens aux besoins de soins. Les moyens actuels étaient adaptés aux besoins sanitaires en 2014. La
mise en place d'un registre SFNR-SFNV permettrait de mieux suivre cette activité pour adapter l'offre
de soins.
29
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 08H30 (ORALES)
M-065- THROMBECTOMIE : LES EFFECTIFS MÉDICAUX 2015 EN NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONELLE ET
LES BESOINS EN FORMATION POUR 2020
BERGE JEROME (BORDEAUX) (1), NAGGARA OLIVIER (PARIS) (2), KRAINIK ALEXANDRE (GRENOBLE) (3), DESAL HUBERT
(NANTES) (4), ANXIONNAT RENE (NANCY) (5), COGNARD CHRISTOPHE (TOULOUSE) (6), BONAFE ALAIN (MONTPELLIER) (7)
(1) CHU BORDEAUX, NEURORADIO, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) APHP PARIS, NEURORADIO, 75000, PARIS, FRANCE
(3) CHU GRENOBLE, NEURORADIO, 45000, GRENOBLE, FRANCE
(4) CHU NANTES, NEURORADIO, 44000, NANTES, FRANCE
(5) CHU NANCY, NEURORADIO, 18000, NANCY, FRANCE
(6) CHU TOULOUSE, NEURORADIO, 31000, TOULOUSE, FRANCE
(7) CHU MONTPELLIER, NEURORADIO, 34000, MONTPELLIER, FRANCE
INTRODUCTION
Suite aux publications précisant la place de la thrombectomie dans la prise en charge de l’AVC, le groupe de
travail thrombectomie de la SFNR a rédigé plusieurs documents dont un état des lieux des moyens humains en
2015, leur adaptation nécessaire pour une prise en charge des AVC par thrombectomie et en conséquence, les
besoins
en
formation
sur
une
période
de
5
ans
à
l’horizon
2020.
http://sites.google.com/a/sfnr.net/thrombectomie
METHODES OU OBSERVATIONS
Par une enquête nationale auprès des 38 CHU français, nous avons recensé les praticiens compétents en
neuroradiologie interventionnelle (NRI) en 2015, avant les publications sur la thrombectomie ainsi que les
internes et CCA en formation. Les prévisions d’activité par centre apportent une estimation du nombre de
praticien nécessaire à échéance 2020. Sachant qu’en activité de jour, un praticien doit être disponible sans délai,
il doit donc sur site y avoir au moins deux NRI. En astreinte opérationnelle, au moins trois praticiens compétents
sont nécessaires au regard des décrets. A cet effet, nombre de praticiens disponibles doit être renforcé jusqu’à
de 3 à 5 en fonction de l’activité AVC, notamment pour pouvoir respecter la législation récente sur les temps de
récupérations.
DISCUSSION
En 2015, 3 200 AVC traités par fibrinolyse et1 220 traités par thrombectomie dans 38 centres par 104 NRI
titulaires et 24 en formation. Les estimations pour 2020 se chiffrent à 6 000 AVC fibrinolysés et 3000 AVC traités
par thrombectomie. La répartition dans les différents CHU est la suivante : 14 services >100 procédures AVC, 17
services > 50 et <100, 6 services < 50, 4 services n’existant pas en 2015 mais ayant une justification territoriale.
Le nombre de praticien devra s’adapter à l’augmentation d’activité sur la période 2015-2020 : 5 praticiens si
activité > 100 AVC, 4 si > 50, 3 si < 50, et 4 services à créer, soit un total de 168 praticiens à échéance 2020 donc
un effectif à former de 64 (dont 24 déjà en cours de formation).
CONCLUSION
Cet objectif implique un passage de 104 NRI en 2014 à 168 NRI en 2020. Si on considère que 32 CHU peuvent
être sites formateurs en raison de leur volume d’activité, chaque CHU doit former un NRI tous les 2 ans. Les
différents types de recrutement et filières d’origine sont abordés ainsi que la formation nécessaire.
30
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 08H30 (ORALES)
M-071- LA THROMBOLYSE INTRAVEINEUSE PAR RT-PA RÉDUIT LA THROMBOSE MICROVASCULAIRE
DISTALE ET AMÉLIORE LE BÉNÉFICE DE LA RECANALISATION LORS D’UN INFARCTUS CÉRÉBRAL
DESILLES JEAN-PHILIPPE (PARIS) (1), LOYAU STEPHANE () (1), SYVANNARATH VAROUNA () (1), MICHEL JEAN-BAPTISTE () (1),
HO-TIN-NOE BENOIT () (1), MAZIGHI MIKAEL () (1)
(1) INSERM U1148 - HÔPITAL BICHAT, LABORATORY FOR VASCULAR TRANSLATIONAL SCIENCE, 75018, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La thrombose microvasculaire distale (TMD) est connue pour être l’un des facteurs responsable d’une
reperfusion incomplète après recanalisation proximale lors d’un infarctus cérébral (IC). L’objectif de
cette étude était (1) de déterminer en microscopie intravitale la chronologie de la TMD et (2) d’évaluer
un potentiel effet bénéfique de la thrombolyse par rt-PA sur la TMD dans un modèle d’ischémiereperfusion cérébrale chez le rat.
METHODES OU OBSERVATIONS
Des rats ont été soumis à un modèle au monofilament d’occlusion transitoire de l’artère cérébrale
moyenne (ACM) de 60 minutes. Le rt-PA (10mg/kg) était administré par voie intraveineuse 30 minutes
après le début de l’occlusion de l’ACM. Les cellules circulantes sanguines (leucocytes et plaquettes)
ainsi que le fibrinogène étaient visualisés en temps réel par microscopie intravitale à fluorescence au
travers d’une craniectomie sans durotomie réalisée au préalable en regard du territoire cortical de
l’ACM. Une évaluation quantitative de la perméabilité des micro-vaisseaux cérébraux a été réalisée
après perfusion d’un dextran fluorescent. L’agrégation plaquettaire in vitro en réponse à l’adénosine
diphosphate (ADP) était évaluée à l’aide d’un agrégomètre.
DISCUSSION
Une accumulation de plaquettes et de leucocytes était mise en évidence immédiatement après
occlusion de l’ACM et ce en majorité dans le secteur veineux de la microcirculation. Dès 30 minutes
après l’occlusion de l’ACM, des micro-thrombus occlusifs étaient détectés au niveau des microvaisseaux post-capillaires. Le traitement par rt-PA réduisait de façon significative le volume de l’ IC
(P=0.006) et augmentait le taux de vaisseaux perméables pendant l’occlusion de l’ACM (P=0.02). Une
hypofibrinogénémie précoce et profonde a été retrouvée chez les rats traités par rt-PA. In vitro, le rtPA réduisait l’agrégation plaquettaire (P=0.0001) et était à l’origine d’une dé-agrégation plaquettaire
(P=0.001). Ces effets étaient réversibles après supplémentation en fibrinogène exogène.
CONCLUSION
Notre étude montre que la TMD est un phénomène précoce initié dès l’occlusion proximale. Nous
montrons également que le rt-PA entraine une réduction de la TMD responsable d’une amélioration
du pronostic de l’IC. Cet effet serait lié à une inhibition de l’agrégation plaquettaire médiée par le
fibrinogène. Le traitement par rt-PA permettrait ainsi, en ciblant la TMD, d’améliorer le bénéfice de la
recanalisation par thrombectomie lors d’un IC.
31
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-076- THROMBECTOMIE MÉCANIQUE PAR STENT-RETRIEVERS DES OCCLUSIONS EN TANDEM :
META-ANALYSE
GORY BENJAMIN (LYON) (1), SIVAN-HOFFMANN ROTEM (LYON) (1), ARMOIRY XAVIER (LYON) (1), RIVA
ROBERTO (LYON) (1), LABEYRIE PAUL-EMILE (LYON) (1), NIGHOGHOSSIAN NORBERT (LYON) (2), TURJMAN
FRANCIS (LYON) (1)
(1) HOPITAL NEUROLOGIQUE, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 69677, LYON, FRANCE
(2) HOPITAL NEUROLOGIQUE, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 69677, LYON, FRANCE
INTRODUCTION
Les infarctus cérébraux par occlusion aiguë de la circulation antérieure en tandem présentent un très
mauvais pronostic. La thrombectomie par stent-retrievers (TSR) est maintenant le traitement de
référence, en association avec la thrombolyse, pour les occlusions proximales intracrâniennes. Le but
de cette étude était d'évaluer l'efficacité et la sécurité de la TSR dans les occlusions en tandem.
METHODES OU OBSERVATIONS
En utilisant la base de données PubMed, nous avons effectué une revue systématique et méta-analyse
de toutes les études qui ont inclus des patients présentant un accident ischémique aiguë attribuable à
une occlusion en tandem ayant reçu un traitement par TSR entre Novembre 2010 et mai à 2015.
DISCUSSION
Nous avons identifié 11 études portant sur un total de 237 sujets, et 202 de ces patients ont été
également traités par stenting carotidien au cours de la procédure. Le score NIHSS moyen à l'admission
était de 17 et le délai médian de recanalisation était 283,5 minutes. Le taux moyen de thrombolyse
intraveineuse était de 63,8%. Dans la méta-analyse, le taux de recanalisation (TICI 2b ou 3) atteint
75,9% (IC 95%, 68,2-82,2). La méta-analyse a montré que 40,9% (IC 95%, de 33,5 à 48,8; 10 études)
des patients sont autonomes à 3 mois, 16,8% (IC 95%, 11,7-23,4; 10 études) sont décédés à 3 mois et
11,4% (95 % CI, 7,3-17,4; 8 études) ont présenté une hémorragie cérébrale symptomatique à 24
heures.
CONCLUSION
La thrombectomie par stent-retrievers avec stenting carotidien en phase aiguë d'une occlusion en
tandem de la circulation antérieure présente un risque acceptable avec une bonne efficacité
comparativement à l'histoire naturelle, et doit être la première option thérapeutique en association à
la thrombolyse intraveineuse.
32
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-089- INTÉRÊT DES TRAITEMENTS DE REVASCULARISATION DANS L'INFARCTUS CÉRÉBRAL AIGU DE
LA CIRCULATION ANTÉRIEURE, D'HORAIRE INDÉTERMINÉ, CHEZ LES PATIENTS SÉLECTIONNÉS PAR IRM
MOURAND ISABELLE (MONTPELLIER) (1), ARQUIZAN CAROLINE (MONTPELLIER) (2), MILHAUD DIDIER (MONTPELLIER) (3),
SCHAUB ROXANE (MONTPELLIER) (2), AYRIGNAC XAVIER (MONTPELLIER) (1), BONAFE ALAIN (MONTPELLIER) (3), COSTALAT
VINCENT (MONTPELLIER) (3)
(1) CHRU, NEUROLOGIE, 34295, MONTPELLIER, FRANCE
(2) CHRU, INFORMATIQUE MEDICALE, 34295, MONTPELLIER, FRANCE
(3) CHRU, NEURORADIOLOGIE, 34295, MONTPELLIER, FRANCE
INTRODUCTION
Les AVC ischémiques d'horaire indéterminé surviennent chez environ 25% des patients. L'objectif de
ce travail était d'évaluer la faisabilité, l'efficacité et la tolérance des traitements de revascularisation
de phase aiguë chez des patients présentant un AVC ischémique de la circulation antérieure, d'horaire
de début des symptômes indéterminé, sélectionnés par IRM, et d'identifier les facteurs prédictifs
d'évolution clinique favorable à 3 mois.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons analysé les données cliniques et d'imagerie de 41 patients consécutifs admis dans l'UNV
du CHRU de Montpellier de 2010 à 2013, présentant les critères d'inclusion suivants: déficit
cliniquement pertinent, horaire de début des symptômes indéterminé, infactus cérébral récent de la
circulation antérieure en DWI sans hypersignal FLAIR (mismatch DWI/FLAIR), score ASPECT ≥5. En cas
de thrombectomie mécanique les critères supplémentaires associaient: occlusion artérielle proximale,
NIHSS ≥8. Vingt et un patients ont été traités par TIV, 19 ont reçu un traitement combiné (TIV et
thrombectomie mécanique) et 1 patient la thrombectomie seule. L'évolution clinique a été évaluée à
90 jours par le mRS, la mortalité et les hémorragies cérébrales symptomatiques.
DISCUSSION
L'âge médian des patients était de 72 ans (17-89). Le score NIHSS médian était de 15. Le taux de
revascularisation efficace (TICI 2b-3) a été obtenu chez 61% (22/36) des patients présentant une
occlusion artérielle. Une hémorragie cérébrale symptomatique est survenue chez 4.9% (2/41) des
patients, et 3 patients sont décédés (7.3%). A 90 jours, 61% (25/41) des patients avaient un mRS 0-2
(52%, 11/21, des patients traités par TIV seule et 70%, 14/20, des patients traités par thrombectomie).
En analyse multivariée, le score NIHSS initial (OR=1.43, CI95%=[1.13; 1.82], p=0.003) et le traitement
combiné (OR=37.92, CI95%=[2.43; 591.35], p=0.009) étaient associés indépendamment à l'évolution
clinique favorable à 3 mois.
CONCLUSION
Notre étude suggère que les traitements de revascularisation de phase aiguë chez les patients
présentant un AVC ischémique de la circulation antérieure, dont l'horaire de début des symptômes est
indéterminé, sont efficaces et bien tolérés lorsque les patients sont sélectionnés par IRM (mismatch
DWI/FLAIR). De plus, le traitement combiné, versus la TIV seule, semble être associé à une évolution
clinique plus favorable à 3 mois.
33
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-130- INTÉRÊT DE LA MÉDICALISATION DE LA PHASE PRÉHOSPITALIÈRE DES AVC CANDIDATS À UNE
THROMBECTOMIE
ROIGNANT-TONDA NATHALIE (CORBEIL-ESSONNES) (1), CHAUSSON NICOLAS (CORBEIL-ESSONNES) (2), LABORNE FRANÇOISXAVIER (CORBEIL-ESSONNES) (1), LAGADEC STEVEN (CORBEIL-ESSONNES) (1), CAPITANI GEORGES-ANTOINE (CORBEIL-ESSONNES)
(1), SMADJA DIDIER (CORBEIL-ESSONNES) (2)
(1) CENTRE HOSPITALIER SUD-FRANCILIEN, SAMU 91 SMUR CORBEIL, 91100, CORBEIL-ESSONNES, FRANCE
(2) CENTRE HOSPITALIER SUD-FRANCILIEN, NEUROLOGIE-USINV, 91100, CORBEIL-ESSONNES, FRANCE
INTRODUCTION
La NRI a démontré son efficacité dans les occlusions proximales. Le temps d’arrivée vers un centre NRI
est composé du délai (D1) de transport du domicile à l’UNV (T1), puis délai (D2) du transport (T2) vers
le centre de NRI (T2). Nous avons testé l’hypothèse que couvrir T1 et T2 par un VSAV médicalisé par
un SMUR primaire était moins consommateur de temps que T1 transporté par VSAV seul puis T2 par
transport médicalisé SMUR secondaire
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude rétrospective d’un an, données extraites de 2 bases saisies prospectivement, des transferts avec
un centre de NRI distant de 40 km. Les critères d’inclusion sont l’horaire de début des symptômes
connu, une régulation SAMU et décision d’un transfert après IRM réalisée à l’UNV. 104 patients ont
été exclus. Les paramètres étudiés sont l’âge, le sexe, l’heure de début, la modalité de T1, le NIHSS
initial, l’heure de l’IRM, et d’arrivée en NRI. L’effectif de 49 patients est composé de 2 groupes : G1
(T1-VSAV seul et T2-SMUR) et G2 (T1 et T2 par VSAV + SMUR). D1 était de 135,5 [67-368] min pour G1
et de 133 [40-814] min pour G2. D2 était de 110.5 [85-182] min pour G1 et 77 [19-285] min pour G2
(p<0.01). D1+D2 médian était de 261.5 [160-480] min pour G1 et de 214 [105-920] min pour G2
DISCUSSION
Dans le groupe G1, D2 augmente significativement avec 34 min de plus en médiane. Le délai global
est en médiane 47 min plus long dans G1 que dans G2. Cette différence n’est pas statistiquement
significative (p=0.17), probablement par manque de puissance. Néanmoins ce retard semble réel et
est très probablement préjudiciable pour le résultat clinique de la thrombectomie. Nos résultats font
discuter d’emblée et systématiquement le transport médicalisé des patients à haut risque d’être
candidats à une thrombectomie. Un score NIHSS supérieur à 10 est associé à une probabilité élevée
d’occlusion proximale candidate à une thrombectomie (Cooray C et al. Int J Stroke 2015, 822-829). Nos
patients avaient d’ailleurs un score NIHSS bien supérieur, en moyenne 17.
CONCLUSION
Dès le premier appel au SAMU pour suspicion d’un AVC, la décision du type de transport (VSAV seul
ou associé à un SMUR primaire) par la régulation médicale pourrait donc être basée sur une estimation
téléphonique du score NIHSS.
34
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 08H30 (ORALES)
M-039- VALIDATION DE LA VERSION FRANÇAISE DE L’ÉCHELLE « STROKE SPECIFIC QUALITY OF LIFE »
(SS-QOL) POUR L’ÉTUDE DE LA QUALITÉ DE VIE APRÈS UN AVC
LEGRIS NICOLAS (DIJON) (1), DAUMAS ANAÏS (DIJON) (2), DEVILLIERS HERVE (DIJON) (3), LUCAS BRIGITTE (DIJON) (3),
GIROUD MAURICE (DIJON) (1), BÉJOT YANNICK (DIJON) (1)
(1) CHU DIJON, NEUROLOGIE, 21079, DIJON, FRANCE
(2) CHU DIJON, MEDECINE INTERNE, 21079, DIJON, FRANCE
(3) CENTRE DIVIO, REEDUCATION, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
La qualité de vie est un critère de jugement émergent pour évaluer les conséquences multidimensionnelles après
un AVC. L’utilisation d’échelles dédiées est nécessaire, mais seule la SIS a été validée en langue française. Son
utilisation est rendue difficile du fait de la durée nécessaire à sa passation chez des patients fragilisés. L’objectif
de cette étude était de valider en français un outil supplémentaire : l’échelle SS-QOL.
METHODES OU OBSERVATIONS
Cette étude inclut 77 patients (âge moyen 64,3 ans) au cours du suivi à 3 mois après un premier AVC au sein de
la cohorte du Registre Dijonnais des AVC. Les données de l’échelle SS-QOL furent recueillies à l’inclusion, puis 15
jours et 3 mois après. La cohérence interne de l’échelle fut évaluée par le calcul des coefficients alpha de
Cronbach et une analyse factorielle confirmatoire fut conduite pour explorer sa validité factorielle. La validité de
construit fut évaluée par le test de Mann-Whitney et par le coefficient de corrélation de Spearman (rho) avec les
échelles de référence habituelles : NIHSS, index de Barthel, échelle HAD, FSS, SF-36 et MMSE. La fidélité fut
analysée par les coefficients de corrélation intra-classe (ICC).
DISCUSSION
La fidélité test-rest et inter-examinateurs était excellente (ICC>0,88). L’analyse factorielle dégageait 8 axes
globalement homogènes. La cohérence interne était acceptable avec des alphas entre 0,65 et 0,91, à l’exception
du domaine caractère (alpha=0,58). La validité de divergence était bonne, les scores de la SS-QOL étant
significativement différents entre des groupes opposés par leur score de Rankin à l’inclusion (0-1 vs >1) ou par
l’évaluation globale de leur qualité de vie par rapport au statut pré-AVC (aggravée vs non aggravée). Les
domaines de la SS-QOL étaient modérément (rho > 0,35) à fortement (rho; > 0,5) corrélés avec les échelles de
référence. Seuls les domaines Caractère et Mémoire/concentration n’étaient pas corrélés à l’échelle HAD et au
MMSE.
CONCLUSION
Grâce à des propriétés psychométriques encourageantes et acceptables, la version française de l’échelle SS-QOL
apparaît comme un outil valide, fiable et reproductible pour mesurer de manière spécifique la qualité de vie des
patients après un AVC.
35
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 08H30ORALES)
M-072- ETUDE DE L’ACCORD INTER- INTRA-OBSERVATEUR DANS L’ÉVALUATION DU SCORE ASPECT
CHEZ DES PATIENTS ÉLIGIBLES À LA THROMBECTOMIE
FAHED ROBERT (MONTRÉAL) (1), FARZIN BEHZAD (MONTRÉAL) (1), WEILL ALAIN (MONTRÉAL) (1), ROY DANIEL (MONTRÉAL)
(1), GUILBERT FRANÇOIS (MONTRÉAL) (2), DANEAULT NICOLE (MONTRÉAL) (3), RAYMOND JEAN (MONTRÉAL) (1)
(1) CHUM NOTRE-DAME, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, H2L 4M1, MONTREAL, QUEBEC
(2) CHUM NOTRE-DAME, NEURORADIOLOGIE DIAGNOSTIQUE, H2L 4M1, MONTREAL, QUEBEC
(3) CHUM NOTRE-DAME, NEUROLOGIE, H2L 4M1, MONTREAL, QUEBEC
INTRODUCTION
De nombreux essais randomisés ont récemment montré un bénéfice du traitement endovasculaire à la
phase aigue de l’AVC ischémique. Plusieurs de ces études ont utilisé le score ASPECT comme critère de
sélection des patients éligibles à la thrombectomie. Nous avons évalué l’accord inter- et intra-observateur
dans l’évaluation du score ASPECT, chez des patients issus de l’étude EASI, une étude randomisée
Canadienne évaluant la thrombectomie.
METHODES OU OBSERVATIONS
A partir d’une cohorte de patients issus d’une étude randomisée dédiée à la thrombectomie, 30 scanners
cérébraux ont été sélectionnés, anonymisés, et remis sur le PACS. Quinze lecteurs (6 neurologues, 5
neuroradiologues interventionnels et 4 neuroradiologues diagnosticiens) ont évalué ces 30 scanners sur
des stations dédiées, afin d’évaluer le score ASPECT ainsi que les zones touchées pour chaque patient.
Chaque lecteur a effectué 2 lectures. Par ailleurs, un seizième lecteur a été créé « artificiellement » en
regroupant les scores ASPECT donnés par le radiologue de garde dans chaque compte-rendu.
Nous avons évalué l’accord inter- et intra-observateur des zones du score ASPECT ainsi que du score ASPECT
global et dichotomisé selon les cut-offs prédéfinis dans les études randomisées récentes
DISCUSSION
Le nombre de scanners jugés « sub-normaux » (ASPECTS =9-10) variait de 0% à 46.7% selon les lecteurs.
Aucun des scanners n’a eu le même ASPECTS donné par tous les lecteurs. Au moins 10/15 lecteurs étaient
d’accord sur l’ASPECTS global dans seulement 4/30 scanners. L’accord inter-observateur pour le score
ASPECT global était « mince » (Kappa=0.174 [0.124-0.241]), et devenait modéré lorsque le score ASPECT
était dichotomisé selon les études randomisées (Kappa=0.5XX selon les cut-offs).
L’accord intra-observateur pour le score ASPECT global était « juste » (Kappa=0.294±0.114), et devenait
substantiel lorsque le score ASPECT était dichotomisé selon les études randomisées (Kappa=0.6XX selon les
cut-offs).
La zone avec le meilleur accord inter-observateur était M1 (Kappa=0.582).
CONCLUSION
Cette étude a été réalisée avec une méthodologie robuste, et s’appuie sur la plus large cohorte de lecteurs
de toute la littérature sur le sujet (une revue systématique a été réalisée). De plus, nous avons utilisé un
échantillon de patients adaptés à notre sujet de recherche (la thrombectomie). Les résultats sont
préoccupants puisqu’ils montrent une variabilité inter-observateur assez importante, même pour des
scores dichotomisés.
36
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-073- « TOBAS : TREATMENT OF BRAIN ARTERIOVENOUS MALFORMATION » : UNE ÉTUDE
PRAGMATIQUE DE SOIN COURANT RANDOMISÉE. PRÉSENTATION ET FAISABILITÉ
FAHED ROBERT (MONTREAL) (1), MAGRO ELSA (BREST) (2), GENTRIC JEAN-CHRISTOPHE (BREST) (3), DARSAUT TIM
(EDMONTON) (4), ROBERGE DAVID (MONTREAL) (5), BOJANOWSKI MICHEL (MONTREAL) (6), RAYMOND JEAN (MONTREAL) (1)
(1) CHUM NOTRE-DAME, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, H2L 4M1, MONTREAL, CANADA
(2) CHU CAVALE BLANCHE, NEUROCHIRURGIE, 29200, BREST, FRANCE
(3) CHU CAVALE BLANCHE, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 29200, BREST, FRANCE
(4) MACKENZIE HEALTH SCIENCES CENTRE, NEUROCHIRURGIE, AB T6G 2B7, EDMONTON, CANADA
(5) CHUM NOTRE-DAME, RADIO-ONCOLOGIE, MONTREAL, CANADA
(6) CHUM NOTRE-DAME, NEUROCHIRURGIE, MONTREAL, CANADA
INTRODUCTION
La prise en charge des MAV cérébrales demeure controversée malgré les résultats de l’étude ARUBA. TOBAS
est une étude pragmatique conçue pour : inclure tous les patients en s’adaptant aux différentes modalités
de pratique, randomiser les patients éligibles au traitement conservateur comme au traitement curatif,
obtenir un suivi a long terme, inclure dans un registre les patients non randomisés.
METHODES OU OBSERVATIONS
TOBAS est une étude de soin courant, prospective, multicentrique, randomisée, et accompagnée d’un
registre multimodal. Apres avoir sélectionné le mode d’intervention principal (chirurgie, embolisation ou
radiochirurgie), la première randomisation compare le traitement conservateur à l’intervention, dans la
prévention du décès ou d’une invalidité à 10 ans. Une seconde randomisation compare l’apport de
l’embolisation pré-chirurgicale ou pré-radiochirurgicale dans le traitement de la MAV. En cas d’inéligibilité,
selon le jugement de l’équipe traitante, les patients sont inclus dans le registre. Le critère de jugement
principal est la survenue d’un décès ou d’un accident vasculaire cérébral résultant en un mrs>2 à 10 ans.
TOBAS est ouverte aux inclusions depuis juin 2014 au CHU Montréal.
DISCUSSION
De juin 2014 à juin 2015, 66 patients, 31 hommes et 35 femmes, ont été inclus dans l’étude TOBAS. Durant
cette période, tous les patients discutés en réunion pluridisciplinaire pour une MAV non occluse ont pu être
inclus. Il s’agissait de 33 patients présentant une MAV rompue et 33 une MAV non rompue, 38 grade I ou II
de la classification de Spetzler-Martin et 28 grade III à V. Trente et un patients ont été randomisés, 16 pour
la première allocation, 26 pour la seconde et 11 pour les deux. Le registre multimodal a inclus 35 patients,
19 pour observation et 15 pour traitement.
CONCLUSION
La conception de l’étude TOBAS est un cadre adapté à la prise en charge des patients porteur d’une MAV,
avec une inclusion soit dans la partie essai soit dans la partie registre. Nous invitons les équipes prenant en
charge les patients porteurs de MAVc à rejoindre l’étude TOBAS. Le protocole est actuellement soumis en
CPP pour acceptation en France.
Clinical Trials.gov, ID: NCT02098252.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-077- IMPACT DES SOINS EN TANT QUE DÉTERMINANT DES INÉGALITÉS SOCIALES DE SANTÉ :
PRÉVENTION ET PRISE EN CHARGE DE L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL
GRIMAUD OLIVIER (RENNES) (1), BÉJOT YANNICK (DIJON) (2), LERAY EMMANUELLE (PARIS) (1), CHAUVIN PIERRE (PARIS) (3),
GIROUD MAURICE (DIJON) (2)
(1) EHESP, METIS (METHODES QUANTITATIVES EN SANTE PUBLIQUE), 35043, RENNES, FRANCE
(2) REGISTRE DIJONNAIS DES AVC, SERVICE DE NEUROLOGIE, CHU DE DIJON, 21000, DIJON, FRANCE
(3) SORBONNE UNIVERSITES, UPMC UNIV PARIS 06, INSERM, INSTITUT PIERRE LOUIS D’EPIDEMIOLOGIE ET DE SANTE PUBLIQUE
(IPLESP UMRS 1136), ERES (EQUIPE DE RECHERCHE EN EPIDEMIOLOGIE SOCIALE), 75012, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
L’accès à des soins efficaces fait partie des déterminants de santé. Le déterminant « soins » peut
s’avérer particulièrement important aux derniers âges de la vie, lorsque les maladies chroniques
apparaissent. Les résultats de deux études menées à partir des données du registre Dijonnais des
accidents vasculaires cérébraux (AVC) permettent d’étudier la contribution de l’accès aux soins à la
genèse des inégalités sociales de santé.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une première étude a mesuré l’incidence des AVC ischémiques à l’échelon des quartiers de Dijon
(n=61) au cours de la période 1995-2003 (1 255 cas). Elle a révélé l’existence d’un gradient croissant
de l’incidence à mesure que le niveau d’affluence du quartier diminue. Le gradient est plus marqué
chez les femmes, et n’est identifiable chez les hommes que dans la tranche des 40-59 ans.
La seconde étude a examiné la mortalité jusqu’à 90 jours après l’apparition d'un AVC (période 1998 2010; 1 760 cas). Si la mortalité est élevée dans la phase initiale, aucune variation du risque n’est
identifiée lorsque les patients sont hospitalisés. Le risque de décès des patients des quartiers les plus
défavorisés est par contre significativement élevé à l'étape suivante du parcours de soins.
DISCUSSION
Si les variations socio-économiques de l'incidence des AVC sont bien documentées, leur expression
différente chez les hommes et les femmes est un résultat original. Quant au gradient du risque de
mortalité, il résulte peut-être de différences de pronostic propres aux patients (ex co-morbidités,
"fragilité"). Il interroge également la capacité du système sanitaire et social à délivrer pour chaque
patient une prise en charge coordonnée tout au long du parcours de soins.
CONCLUSION
Plus d’équité dans la prévention et dans la prise en charge de l’ensemble du parcours de soins, pourrait
permettre de réduire les inégalités sociales vis-à-vis d’une maladie chronique telle que l’AVC.
38
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 08H30(ORALES)
M-083- BILAN DE 3 ANS D’ACTIVITÉ TÉLÉ-AVC EN BOURGOGNE : UNE SOLUTION EFFICACE ET SÛRE
POUR TRAITER À DISTANCE L’INFARCTUS CÉRÉBRAL AIGU
LEGRIS NICOLAS (DIJON) (1), HERVIEU-BÈGUE MARIE (DIJON) (1), DAUBAIL BENOIT (DIJON) (1), OSSEBY GUY-VICTOR (DIJON)
(1), GIROUD MAURICE (DIJON) (1), BÉJOT YANNICK (DIJON) (1)
(1) CHU DIJON, NEUROLOGIE, 21079, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
Afin de lutter contre les inégalités de prise en charge des AVC en Bourgogne, un réseau télé-AVC
régional s’est mise en place de manière progressive à partir d’Avril 2012. L’objectif de cette étude était
de faire l’état des lieux de l’activité de ce réseau en évaluant les caractéristiques et le pronostic des
patients télé-thrombolysés, et en comparant ces données à celles de patients thrombolysés de
manière conventionnelle au CHU de Dijon.
METHODES OU OBSERVATIONS
Les patients ayant bénéficié d’une thrombolyse intraveineuse à la suite d’une téléconsultation furent
identifiés du 1er avril 2012 au 31 décembre 2014. Les données démographiques, facteurs de risque
vasculaire, traitements préalables, et données cliniques et de prise en charge furent recueillies. Le
pronostic fonctionnel des patients fut évalué à 3 mois selon le score de Rankin modifié. Les
caractéristiques initiales et la mortalité à 3 mois et 6 mois des patients télé-thrombolysés furent
comparées à celles des patients traités par thrombolyse intraveineuse au CHU de Dijon entre 2010 et
2013.
DISCUSSION
Durant la période d’étude, 132 patients bénéficièrent d’une télé-thrombolyse (âge moyen 68,5 ±9,3
ans, 50,8% de femmes, score NIHSS moyen 13,1 ±6,6), représentant 36,8% du total des télé-alertes. À
3 mois, de manière comparable aux données de la littérature, 35,6% des patients avaient un score de
Rankin modifié entre 0 et 1 et 18,9% étaient décédés. Une transformation hémorragique
symptomatique fut observée dans 6,1% des cas. Les principales caractéristiques initiales des patients
télé-thombolysés ne différaient pas de celles des patients traités au CHU. Le taux de complications
hospitalières et de transformation hémorragique étaient similaires et il n’existait aucune différence de
mortalité entre les deux groupes à 3 mois (18,9% vs 16,1% p=0,47) et 6 mois (19,7% vs 18,1% p=0,69).
CONCLUSION
Notre étude démontre la faisabilité, l’efficacité et la sécurité de l’utilisation de la télé-thrombolyse au
sein du réseau télé-AVC en Bourgogne. Des analyses qualitatives complémentaires permettront
d’identifier des axes d’amélioration permettant d’optimiser ce réseau.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 08H30 (ORALES)
M-125- APPARITION DE NOUVELLES MICROHÉMORRAGIES AU DÉCOURS D’UNE HÉMORRAGIE
CÉRÉBRALE : INFLUENCE DE LA VASCULOPATHIE SOUS-JACENTE
PASQUINI MARTA (LILLE) (1), BENEDICTUS MARIJE R (AMSTERDAM) (2), BOULOUIS GREGOIRE (LILLE) (3), ROSSI COSTANZA
(LILLE) (3), DEQUATRE-PONCHELLE NELLY (LILLE) (3), CORDONNIER CHARLOTTE (LILLE) (3)
(1) UNIVERSITE DE LILLE, INSERM U 1171,CHU LILLE; GROUPEMENT DES HOPITAUX DE L’INSTITUT CATHOLIQUE DE LILLE, HOPITAL
SAINT PHILIBERT, NEUROLOGIE, 59000, LILLE, FRANCE
(2) NEUROSCIENCE CAMPUS AMSTERDAM, VU UNIVERSITY MEDICAL CENTRE, ALZHEIMER CENTER AND DEPARTMENT OF
NEUROLOGY, AMSTERDAM, THE NETHERLANDS
(3) UNIVERSITE DE LILLE, INSERM U 1171,CHU LILLE, NEUROLOGIE, 59000, LILLE, FRANCE
INTRODUCTION
Chez les victimes d’une hémorragie cérébrale (HC), les facteurs associés à l’apparition de nouvelles
microhémorragies pourraient varier en fonction de la vasculopathie sous-jacente à l’origine de l’HC. Notre
objectif était d’identifier les facteurs associés à l’apparition de nouvelles microhémorragies et d’étudier
l’influence possible de la localisation de l’HC initiale.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons inclus 168 survivants à 6 mois d’une HC provenant d’une cohorte observationnelle prospective
et consécutive, et ayant bénéficié d’une IRM cérébrale 1.5T lors de la survenue de l’HC et durant le suivi. Le
délai médian (IQR) entre les deux IRM cérébrales était de 3,4 (1,4-4,7) ans. Nous avons réalisé une
régression logistique ajustée secondairement sur l’âge, le sexe et le délai entre les deux IRM. Nous avons
répété la même analyse en stratifiant les patients en fonction de la localisation de l’HC initiale (58 patients
avec HC lobaire ; 103 avec HC non lobaire, après exclusion des patients ayant des HC multiples ou de
localisation non classifiable).
DISCUSSION
Lors de l’HC, 89 (53%) patients présentaient des microhémorragies, et 80 (48%) ont développé des
microhémorragies durant le suivi. La présence sur la première IRM de macrohémorragies anciennes (>
10mm) (aOR 6,6; IC95% 2,7-16,4), et de microhémorragies (aOR 2,3; IC 95%1,2-4,3), en position mixte,
lobaire et profonde (aOR 3.7; IC95% 1,7-8,3) étaient associées à l’apparition de nouvelles
microhémorragies. Chez les patients avec HC non lobaire, l’apparition de microhémorragies était associée
à l’utilisation d’un traitement antithrombotique durant le suivi (aOR 2,89 ; IC95% 1,14-7,32) et avec
l’apparition de lacunes (aOR: 2,86; 95%CI 1,04-7,85). Chez les patients avec HC lobaire, l’apparition de
microhémorragies était associées à l’apparition de macrohémorragie (aOR 10,5 ; IC95% 1,14-93,9).
CONCLUSION
Les facteurs associés à l’apparition de microhémorragies varient en fonction de la localisation de l’HC.
L’impact différent des antithrombotiques en fonction de la localisation de l’HC suggère une sensibilité aux
antithrombotiques différente en fonction de la vasculopathie sous-jacente.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00 (ORALES)
M-066- QUEL PARCOURS DE VIE APRÈS L'AVC ? SUIVI D’UNE COHORTE BISONTINE DE 2034 PATIENTS
BOUAMRA BENJAMIN (BESANÇON) (1), VACONNET LINA (BESANÇON) (1), CÔTE VERONIQUE (BESANÇON) (1), CHAKROUN
KARIM (BESANÇON) (1), DELMOTTE LAURENT (BESANÇON) (1), DUFOUR VINCIANE (BESANÇON) (1), MOULIN THIERRY
(BESANÇON) (1)
(1) CHRU BESANÇON, NEUROLOGIE-RESEAU RUN, 25000, BESANÇON, FRANCE
INTRODUCTION
Une étude rétrospective sur une période minimale de 2 ans a été réalisée sur la cohorte de 2034
patients hospitalisés pour un 1er AVC à l’UNV de Besançon de 2007 à 2012, vivants en fin
d’hospitalisation et suivis par le Réseau des Urgences Neurologiques. Objectif principal : calcul du taux
de survie et du taux de récidive à 2 ans. Objectifs secondaires : calcul du score de Rankin, recherche
des causes de décès et des motifs de réhospitalisation.
METHODES OU OBSERVATIONS
La recherche d’information sur le devenir des patients était basée sur plusieurs sources : dossier
informatique ; courriers patient, médecin traitant, mairie ; appels téléphoniques… Le recueil des
données a duré 5 mois. Douze refus de participation ont été recueillis. Les données sont croisées avec
celles du registre des AVC du CHRU de Besançon, et les informations obtenues par l’infirmière chargée
du suivi des patients à 6 mois après l’AVC. Le temps de participation moyen est de 4 ans (max 8 ans).
Le taux de perdu de vue à 2 ans de l’hospitalisation est de 2% (40/2022). A deux ans de l’hospitalisation
87% (1730/1982) des patients sont en vie. Les informations recueillies permettent la réalisation d’une
courbe de survie. Cent quatre-vingt une récidives d’AVC sont recensées.
DISCUSSION
Parmi les 579 décès recensés, 386 (67%) ont une cause de décès identifiée. Les pathologies
néoplasiques représentaient 18% (68/386) des causes de décès identifiées, les conséquences directes
d’un AVC 12% (45) et les pneumopathies 11% (44). Parmi les survivants au moment du contact, 75%
(979/1308) avaient un score de Rankin égal ou inférieur à 2 et 10% (125/1308) avaient un score de
Rankin de 4 ou 5. Dans les suites de l’AVC initial, 2292 ré-hospitalisations ont pu être identifiées. Elles
faisaient suite aux maladies du système nerveux (récidives d’AVC, épilepsie…), aux pathologies
cardiovasculaires (infarctus du myocarde, artériopathie oblitérante des membres inférieurs…), aux
pathologies traumatiques dominées par les chutes et enfin aux causes infectieuses et néoplasiques.
CONCLUSION
La méthodologie utilisée a permis d’obtenir un taux de perdu de vue faible. Le suivi de la cohorte de
l’UNV de Besançon a permis de mieux définir le devenir des patients après un AVC, de préciser les
complications les plus fréquentes et les plus graves afin de mieux les prévenir et de mettre en place
des actions de prévention adaptées.
41
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00ORALES)
M-067- RÉSULTATS NATIONAUX DE LA CAMPAGNE 2015 DES IPAQSS
BOUAMRA BENJAMIN (BESANÇON) (1), ERBAULT MARIE (SAINT-DENIS LA PLAINE) (2), COURALET MELANIE (SAINT-DENIS LA
PLAINE) (2), WOIMANT FRANCE (PARIS) (3), MOULIN THIERRY (BESANÇON) (1), MOUNIER VEHIER FRANÇOIS (LENS) (4),
GRENIER CATHERINE (SAINT-DENIS LA PLAINE) (2)
(1) CHU BESANÇON, NEUROLOGIE, 25030, BESANÇON, FRANCE
(2) HAS, SIPAQSS, 93218, SAINT-DENIS LA PLAINE, FRANCE
(3) AP-HP LARIBOISIERE, NEUROLOGIE, 75010, PARIS, FRANCE
(4) CH LENS, NEUROLOGIE, 62307, LENS, FRANCE
INTRODUCTION
En 2015 la HAS a coordonné la troisième campagne nationale de recueil des indicateurs de qualité et
de sécurité des soins relatifs à la prise en charge initiale des AVC en établissement de santé MCO. Ces
outils sont à la disposition des professionnels de santé et des autorités de tutelle en vue de
l’amélioration du parcours de soin des patients.
METHODES OU OBSERVATIONS
Un groupe de travail piloté par la HAS réunissant des professionnels de la santé impliqués dans la prise
en charge initiale des patients victimes d’un AVC a défini 10 indicateurs recueillis au travers de 47
questions. Une actualisation a été réalisée en 2014. Tous les établissements de santé Français MCO
prenant en charge au moins 10 AVC hors AIT en 2014 ont participé au recueil de données. 80 dossiers
ont été tirés au sort dans chaque établissement à partir du PMSI. Une analyse rétrospective de 26.887
dossiers patient a été réalisée dans 542 établissements, dont 136 avec une UNV. L’âge médian des
patients est de 79 ans, la DMS de 12 jours avec une répartition de 87% d’infarctus cérébraux et 13%
d’AVC hémorragiques et une parité homme/femme de 50%.
DISCUSSION
Le délai médian admission/imagerie est de 1h44 (45mn si IRM et 1h55 si TDM ; 57 mn pour les patients
potentiellement éligible à un traitement par rtPa). 87% des dossiers ont la trace de l’heure de début
des signes cliniques avec une admission en 3h15. En moyenne 73% des patients bénéficient d’une
expertise neurovasculaire, 60% d’un dépistage des troubles de la déglutition ; 49% ont une
consultation post AVC programmée dans les 6 mois. 49% ont un score NIH dans l’heure d’arrivée. Le
taux brut pondéré de thrombolyse en France est de 12% des infarctus cérébraux. 662 patients ont eu
un acte de télémédecine. 112 établissements sont équipés du TéléAVC. Les établissements avec UNV
présentent de façon très significative de meilleurs résultats dans pratiquement tous les domaines.
CONCLUSION
Les indicateurs de qualité et de sécurité des soins sont un des éléments majeurs de compréhension
des différentes filières de soin. Ce sont des outils dont le suivi a pour finalité de favoriser l’équité de
prise en charge des patients selon les recommandations professionnelles. Leur succès est à mettre au
crédit de l’ensemble des professionnels de santé impliqués.
42
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00ORALES)
M-069- LES SÉQUELLES FONCTIONNELLES CHEZ LES PATIENTS AYANT PRÉSENTÉ UN ACCIDENT VASCULAIRE
CÉRÉBRAL (AVC) : MESURE ET CARACTÉRISATION À PARTIR DES DONNÉES DE LA COHORTE OBA2
BROUSSY SOPHIE (BORDEAUX) (1), LESAINE EMILIE (BORDEAUX) (2), ROUANET FRANCOIS (BORDEAUX) (3) , MAUGEAIS
MELANIE (BORDEAUX) (2), GLIZE BERTRAND (BORDEAUX) (4), SALAMON ROGER (BORDEAUX) (1), SAILLOUR-GLÉNISSON
FLORENCE (BORDEAUX) (5)
(1) INSERM, ISPED, CENTRE INSERM U897, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(2) CCECQA, CHU DE BORDEAUX, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(3) POLE DES NEUROSCIENCES CLINIQUES (P.R., I.S., F.R., J.M.O.), UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX 2, CHU DE
BORDEAUX, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(4) SERVICE DE MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION, CHU DE BORDEAUX, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(5) UNITE METHODE D’EVALUATION EN SANTE, CHU DE BORDEAUX, 33000, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Les séquelles à court et moyen terme suite à un AVC posent des problèmes de prise en charge (PEC) et de
prévention. La mise en place d’un suivi de patients inclus dans un observatoire Aquitain des épisodes aigus
d’AVC contribue à la mise en place d’un système de surveillance des patients AVC, permet d’évaluer leur
état de santé et l’impact des soins entrepris à la phase aiguë de la PEC et tout au long de leur parcours.
METHODES OU OBSERVATIONS
Le recueil se base sur la cohorte nominative et pérenne de l’Observatoire ObA2, de patients ayant présenté
un AVC récent constitué diagnostiqué et pris en charge dans 21 établissements de santé d’Aquitaine. Le
suivi a été réalisé sur un échantillon de patients ayant eu un AVC ischémique ou hémorragique confirmé
entre Octobre et Décembre 2013 dans 7 établissements de santé. Il a été réalisé entre 14 et 16 mois après
la phase aigue via un appel téléphonique et un envoi de questionnaires papier. La mesure de l’état de santé
du patient a été réalisée à l’aide d’échelles validées et standardisées ; la sévérité du handicap a été évaluée
par les échelles de Rankin modifié (RM) et de Barthel (IB). Les facteurs environnementaux, individuels et
sociétaux, ont également été recueillis.
DISCUSSION
Sur un échantillon de 279 patients, 70 perdus de vue et 28 décès ont été recensés. Parmi les 181 patients
contactés, 174 ont donné leur accord et 7 refusé de participer. A 76% les répondants avaient un niveau
d’instruction inférieur au baccalauréat, 92% vivaient à domicile, dont plus de deux tiers en couple. Au niveau
clinique, 32% des patients étaient déments, 26% présentaient un état anxio-dépressif, 60% déclaraient une
fatigue forte et deux-tiers ne se plaignaient pas de douleur attribuable ou non à l’AVC. Près de la moitié
(48%) ont été réhospitalisés suite à leur AVC. L’évaluation des incapacités, mesurée par l’échelle RM et IB,
était concordante ; 75% présentaient une autonomie complète à l’échelle de IB (n=159) et 64% n’avaient
pas ou un faible handicap à l’échelle de RM (n=174).
CONCLUSION
Ce suivi de patients victimes d’un AVC apporte des données mal connues en France sur les séquelles
fonctionnelles post-AVC et permet de proposer des actions susceptibles de limiter l'impact de celles-ci et
de diminuer les inégalités sociales et inter territoriales décelées. En répondant à une des priorités de la loi
de santé 2004, le projet apporte des informations innovantes pour une orientation d’une politique de
prévention des AVC en France.
43
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00(ORALES)
M-093- EXCLUSION PERCUTANÉE DE L’AURICULE GAUCHE CHEZ DES PATIENTS EN FIBRILLATION
AURICULAIRE AYANT UNE CONTRE-INDICATION AU TRAITEMENT ANTICOAGULANT EN RAISON D’UN
RISQUE HÉMORRAGIQUE CÉRÉBRAL ÉLEVÉ
RENOU PAULINE (BORDEAUX) (1), THAMBO JEAN-BENOIT (BORDEAUX) (2), IRIART XAVIER (BORDEAUX) (2), DEBRUXELLES
SABRINA (BORDEAUX) (1), OLINDO STEPHANE (BORDEAUX) (1), ROUANET FRANÇOIS (BORDEAUX) (1), SIBON IGOR (BORDEAUX)
(1)
(1) CHU DE BORDEAUX, UNITE NEUROVASCULAIRE, POLE NEUROSCIENCES CLINIQUES, 33000, BORDEAUX, FRANCE
(2) CHU DE BORDEAUX, SERVICE DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES CONGENITALES, POLE CARDIO-THORACIQUE, 33000,
BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
La non-infériorité de l’exclusion percutanée de l’auricule gauche (EPAG) à la warfarine a été démontrée
pour réduire les évènements emboliques de la fibrillation auriculaire (FA) chez des patients recevant une
anticoagulation post-procédure. Notre objectif est d’étudier l’efficacité et la sécurité de l’EPAG suivie d’une
antiagrégation plaquettaire chez des patients ayant un risque hémorragique cérébral élevé contreindiquant l’anticoagulation
METHODES OU OBSERVATIONS
Les dossiers des patients hospitalisés dans notre unité neuro-vasculaire et ayant bénéficié d’une EPAG entre
juillet 2010 et octobre 2013 ont été analysés rétrospectivement puis prospectivement jusqu’en mai 2015.
A partir d’octobre 2013, l’indication d’EPAG était discutée en réunion multidisciplinaire entre médecins
neurovasculaires et cardiologues interventionnels. L’indication de l’EPAG, les scores CHA2DS2-VASc et HASBLED, le succès de la procédure (implantation sans fuite résiduelle), les complications post-opératoires, le
traitement antithrombotique post-procédure et la survenue d’évènements ischémiques et hémorragiques
ont été colligés pour chaque patient. Au décours de l’intervention, les patients bénéficiaient d’un suivi
combiné neuro-cardiologique à 3 mois et 1 an.
DISCUSSION
50 patients âgés de 74±8 ans ont bénéficié d’une EPAG avec un suivi moyen de 12 ± 8 mois. Les contreindications au traitement anticoagulant étaient : 38 hémorragies intracérébrales dont la moitié par
angiopathie amyloïde cérébrale, 5 infarctus cérébraux secondairement hémorragiques, 2 hématomes sousduraux chroniques et 1 cavernomatose cérébrale. Le taux d’infarctus cérébral annuel a été de 4% soit une
réduction du risque thrombo-embolique prédit par le score CHA2DS2VASC (moyenne: 4.7 ±1.3) de 34%. Le
taux d’évènement hémorragique annuel a été de 4% soit une réduction du risque hémorragique prédit par
le score HAS-BLED (moyenne: 4.02 ±0.96) de 51%. Il y a eu 3 décès: 1 par embolisation de prothèse, 1 par
hémorragie cérébrale sur angiopathie amyloïde cérébrale, 1 de cause indéterminée.
CONCLUSION
L’EPAG suivie d’une mono-antiagrégation plaquettaire semble être efficace et bien tolérée chez les patients
en FA ayant un risque hémorragique cérébral élevé. La place respective de cette procédure et des nouveaux
anticoagulants oraux directs dans cette population reste cependant à définir, les hémorragies lobaires
spontanées, en particulier l’angiopathie amyloïde cérébrale, constituant probablement les meilleures
indications à cette procédure.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00(ORALES)
M-102- PRÉVALENCE DES TROUBLES NEURO-COGNITIFS À 6 MOIS D'UN ACCIDENT VASCULAIRE
CÉRÉBRAL. L'ÉTUDE GRECOG-VASC
BARBAY MELANIE (AMIENS) (1), GODEFROY OLIVIER (AMIENS) (1), DIOUF MOMAR (AMIENS) (1), ROUSSEL MARTINE
(AMIENS) (1)
(1) CENTRE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE, SERVICE DE NEUROLOGIE, 80480, AMIENS, FRANCE
INTRODUCTION
La prévalence des troubles neurocognitifs (TNC) post-AVC est estimée entre 5,5% et 64,6%. Ces
variabilités d’estimation de prévalence sont dues à des disparités méthodologiques auxquelles
peuvent être maintenant opposées de nouveaux critères. L'objectif était de préciser leur prévalence
dans les cohortes hospitalières par une méta-analyse puis d’évaluer leur prévalence dans la population
française du protocole d'harmonisation des standards.
METHODES OU OBSERVATIONS
Notre revue de littérature a sélectionné les cohortes hospitalières de patients réalisant une batterie
neuropsychologique après la phase aiguë d’un AVC. La prévalence des TCN totaux post-AVC était de
52% (IC95%: 42-62%), de 40,3% (IC95%: 29,1-51,5%) pour les TCN légers et de 18,4% (IC95%: 13,523,3%) pour les TCN majeurs. Dans l'étude GRECog-VASC, les patients étaient évalués à 6 mois postAVC par une batterie neuropsychologique incluant des sujets contrôles afin de définir les scores seuils.
Sur 358 patients inclus, 90,5 % présentaient un infarctus cérébral. La prévalence des TNC totaux était
de 44,3% (IC 95% : 39,1-49,5). Le profil était dominé par le ralentissement de l’action (39,9%) suivi des
troubles de l’efficience intellectuelle (31,6%) et des fonctions exécutives (31,1%).
DISCUSSION
La prévalence des TCN majeur était proche de celle de la méta-analyse de Pendlebury et Rothwell
(2009). Concernant les TCN légers, il n’existe pas à notre connaissance d’autre méta-analyse ni de
revue systématique de la littérature étudiant la prévalence de ces troubles au sein des cohortes
hospitalières et contrôlant le nombre de patients évalués par bilan neuropsychologique et précisant
les seuils utilisés. Dans l'étude GRECog-VASC, la prévalence des TNC totaux se situe dans la borne
inférieure de la méta-analyse (42-62%) pouvant résulter de plusieurs facteurs (âge moyen plus jeune,
prédominance des patients de sexe masculin, faible nombre de patients présentant de troubles
cognitifs préalables à l'AVC. Le profil des troubles est similaire à ceux des autres études de la littérature.
CONCLUSION
Nos analyses ont montré qu’un peu moins de la moitié des patients hospitalisés pour un AVC gardent
des troubles cognitifs à distance. Cette prévalence sera affinée par des études internationales en cours
utilisant le protocole d’harmonisation des standards. Les déterminants lésionnels seront précisés par
les analyses couplant IRM multi-modalités et imagerie amyloïde.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00(ORALES)
M-117- RÉGULATION DES VERTIGES PAR LES MÉDECINS DU CENTRE 15
HONOLD ELODIE (LE CHESNAY) (1), MILOJEVIC KOLIA (MELUN) (2), L'HERMITTE YANN (PARIS 13) (3), DELTOUR SANDRINE
(LE CHESNAY) (4), QUEFFELEC ARIANE (LE CHESNAY) (1), PICO FERNANDO (LE CHESNAY) (4), LAMBERT YVES (LE CHESNAY) (1)
(1) CH VERSAILLES, SAMU 78, 78150, LE CHESNAY, FRANCE
(2) CH MELUN, SAMU 77, 77000, MELUN, FRANCE
(3) CH LA PITIE SALPETRIERE, NEUROLOGIE, 75013, PARIS 13, FRANCE
(4) CH VERSAILLES, NEUROLOGIE, 78150, LE CHESNAY, FRANCE
INTRODUCTION
Les appels au Centre 15 pour symptômes vertigineux sont fréquents. Il existe cependant peu de
données dans ce domaine sur la qualité des décisions prises par les médecins de la Régulation de la
Permanence des Soins (RPS). Nous avons souhaité évaluer la pertinence du choix de l'orientation de
ces patients (laissés à domicile versus orientation vers les urgences) en relevant leur devenir à court
terme.
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude prospective observationnelle mono-centrique. Les codes "vertiges" des médecins RPS d'un
Centre 15 sur l'année 2013 ont été examinés. Parmi les patients du bassin de vie de l'hôpital de
référence en neurologie, nous avons renseigné le devenir de deux fois cent cas consécutifs de vertiges
: 100 adressés aux urgences et 100 laissés à domicile sur décision du médecin régulateur RPS.
DISCUSSION
Sur 1892 appels pour vertiges, 1157 (61%) ont été régulés par la RPS. La décision du médecin PRS pour
ces 1157 "codes vertige" a été un transport aux urgences dans 28% des cas (n=324) et un maintien à
domicile dans 72% des cas (n=833) dont 3% avec consultation médicale rapide organisée. Sur les 100
patients transportés aux urgences, 21% justifiaient une prise en charge immédiate (12AVC et 9
urgences cardiovasculaires), 48% justifiaient un avis spécialisé dans les 48h (37cas ORL et 11 cas de
neurologie) et 31% correspondaient à des pathologies moins urgentes. Sur les 100 patients laissés à
domicile, 2% auraient mérité une prise en charge immédiate (1AVC et une urgence cardiovasculaire),
3% justifiaient un avis ORL ou neurologique dans les 48h et 95% ont été classés "bénin et sans suite".
CONCLUSION
Les appels au 15 pour vertiges sont majoritairement régulés par la RPS. Conformément à la littérature,
7% de ces vertiges sont des urgences immédiates. Ceci justifie un interrogatoire poussé et protocolé.
La bonne adéquation entre les besoins et les ressources témoigne de la pertinence des décisions prises
par les médecins RPS.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES LIBRES (ORALES)
VENDREDI 27 NOVEMBRE - 14H00(ORALES)
M-115- INTÉGRATION DU « RECOURS CHU » AU TÉLÉ-AVC HAINAUT-ARTOIS : ÉVALUATION À 18 MOIS
HOCHART ANAÏS (LILLE) (1), PRUVO JP. (LILLE) (2), TAVERNIER B. (LILLE) (3 , MOUNIER-VEHIER F. (LENS) (4), GOLDSTEIN
P. (LILLE) (5), CORDONNIER C. (1)
(1) HOPITAL ROGER SALENGRO, PATHOLOGIES NEURO-VASCULAIRES, 59037, LILLE, FRANCE
(2) HOPITAL ROGER SALENGRO, NEURORADIOLOGIE, 59037, LILLE, FRANCE
(3) HOPITAL ROGER SALENGRO, ANESTHESIE REANIMATION, 59037, LILLE, FRANCE
(4) CENTRE HOPITALIER DR SCHAFFNER, NEUROLOGIE, 62307, LENS, FRANCE
(5) HOPITAL ROGER SALENGRO, URGENCES, 59037, LILLE, FRANCE
INTRODUCTION
Afin d’offrir à chaque français, un accès rapide aux techniques de reperfusion cérébrale, le
développement de la télémédecine est déterminant. Notre objectif est de décrire l’organisation du
recours à l’expertise neurovasculaire du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille,
appelé « Recours CHU » et d’évaluer prospectivement son activité entre le 21/01/14 et le 20/07/15.
METHODES OU OBSERVATIONS
Le « Recours CHU » permet une prise en charge multidisciplinaire des accidents ischémiques cérébraux
(AIC). Il s’articule avec le réseau de télémédecine « télé-AVC Hainaut-Artois », lancé en juin 2011, au
sein d’une population d’environ 2 millions d’habitants. En 18 mois, 253 appels ont été reçus dont 169
(67%) en heures non ouvrables. Cent quinze (46%) patients ont été transférés au CHRU. Parmi les 86
(75%) patients avec indication de thrombectomie mécanique pour AIC de circulation antérieure, 52
(60%) patients ont pu bénéficier d’un geste de reperfusion. Leur âge médian était de 63 ans [IIQ 51 –
74], leur score NIHSS médian de 16,5 [IIQ 13 – 19] et 42 (81%) patients avaient reçu du rt-PA IV. Le
délai médian « picture – groin puncture » était de 156 minutes [IIQ 138 – 174].
DISCUSSION
Le « Recours CHU » est un modèle original de télé-AVC ayant rapidement montré son efficacité.
Certains patients sont transférés mais leur état clinique à l’arrivée n’est plus compatible avec une
thrombectomie. Identifier ces patients en amont permettrait d’améliorer l’efficience de notre réseau.
CONCLUSION
Aux vues des données récentes de la littérature concernant l’efficacité de la thrombectomie
mécanique dans les AIC avec occlusion de la circulation antérieure, chaque français doit pouvoir en
bénéficier. L’optimisation des organisations régionales est ainsi devenue un enjeu majeur de santé
publique.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 09H30ORALES)
P-005- DYSPHAGIE EN UNITÉ NEURO VASCULAIRE (PARTIE 1) : DE LA CRÉATION À L’ÉVALUATION D’UN
OUTIL DE DÉPISTAGE INNOVANT
ALVES TEIXEIRA DIANA (BRON CEDEX) (1), DEREX LAURENT (BRON CEDEX) (1), BESACIER DELPHINE (BRON CEDEX) (1),
CHARDONNET NICOLE (BRON CEDEX) (1), EUVERTE LAURENCE (BRON CEDEX) (1), GUENAUD ALIX (BRON CEDEX) (1), PETIT
ALICE (BRON CEDEX) (1)
(1) HOPITAL NEUROLOGIQUE ET NEUROCHIRURGICAL PIERRE WERTHEIMER, UNITE NEURO VASCULAIRE, 69677, BRON, FRANCE
INTRODUCTION
Les troubles de la déglutition – dysphagie – sont fréquents à la phase aiguë d’un AVC. La persistance
de troubles dans la période qui suit l’AVC expose les patients à des co-morbidités multiples. La
détection précoce de la dysphagie permet de reprendre l’alimentation plus rapidement et de
minimiser les risques associés à la reprise alimentaire. L’évaluation de la déglutition doit donc être
formalisée et pratiquée par un personnel formé.
METHODES OU OBSERVATIONS
Ce projet est né en 2012, d’un questionnement sur les pratiques autour de la dysphagie et de la reprise
alimentaire. En effet, les patients ayant fait un AVC restaient parfois plusieurs jours à jeun par
prudence. Un groupe pluri-professionnel a alors été créé pour améliorer la prise en charge de la
dysphagie et ainsi homogénéiser les pratiques, tracer et formaliser de façon systématique le dépistage.
Tous les patients admis avec diagnostic d’AVC à l’UNV de l’hôpital P. Wertheimer (Lyon) ont été inclus.
Après le test des outils de dépistage déjà existants, la création d’un test adapté s’est avérée nécessaire.
Une formation a été réalisée pour informer et sensibiliser l’équipe soignante. Deux audits ont été
réalisés afin d’évaluer l’efficacité et l’amélioration des pratiques.
DISCUSSION
Le bilan de la formation a permis de constater une sensibilisation de l’équipe soignante au problème
de la dysphagie avec une meilleur compréhension du test et des ses objectifs. L'analyse des audits a
permis de constater une augmentation du nombre de patients dépistés à l'entrée, avec l’utilisation
quasi systématique de la fiche de suivi pour le dépistage de la dysphagie et un délai de réalisation du
test dans les 48h post AVC. La traçabilité de la reprise alimentaire a été assurée avec diminution des
retours en arrière au niveau de la texture et une diminution des pneumopathies. Cependant, une
vigilance accrue est nécessaire sur les critères de faisabilité du test (vigilance, positionnement) afin
que les résultats puissent être reproductibles par la suite.
CONCLUSION
Le test permet un dépistage des patients à risque nécessitant de la rééducation et des patients ne
présentant pas de trouble qui peuvent alors reprendre une alimentation adaptée. Les audits ont
permis d’évaluer l’harmonisation des pratiques, la création d’un protocole et de relancer l’utilisation
de la fiche de suivi. Les mouvements de personnel et l’informatisation du dossier amènent un nouveau
challenge pour garantir le suivi de la dysphagie.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 09H30ORALES)
P-008- PLACE DES PARAMÉDICAUX DANS LES LIMITATIONS THÉRAPEUTIQUES DE PATIENTS ATTEINTS
D’AVC GRAVES
ERCEAU MARIE-SOPHIE (PARIS) (1), GARAUD VALENTINE (PARIS) (1), CROZIER SOPHIE (PARIS) (1), TOUBLAN FRANÇOISE
(PARIS) (1)
(1) GROUPE HOSPITALIER PITIE-SALPETRIERE, SERVICE DES URGENCES CEREBRO VASCULAIRES, 75013, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la troisième cause de mortalité en France et la
première cause de handicap acquis chez l’adulte. La gravité initiale amène parfois à discuter de
limitation et arrêt de certains traitements (LAT) . La place des soignants des unités neurovasculaires
(UNV) dans le processus décisionnel et leur vécu restent à ce jour inconnus. Nous avons interrogé à ce
sujet les paramédicaux d'UNV françaises.
METHODES OU OBSERVATIONS
Dans les suites de l’enquête réalisée auprès des neurologues français dans le cadre du PHRC national
TELOS2, cette recherche s’appuie sur une enquête réalisée auprès des soignants paramédicaux
(infirmiers et aides-soignants) de 22 UNV françaises. Le questionnaire interroge à travers des questions
fermées et des vignettes cliniques les représentations et les pratiques des soignants dans les situations
d’AVC graves. Ces questions avaient été posées aux médecins dans l’enquête adressée aux médecins
de ces mêmes UNV afin de croiser les regards.
DISCUSSION
Les résultats de cette enquête nationale réalisée fin 2014 auprès de 110 soignants apportent des
connaissances sur les représentations, pratiques soignantes et difficultés rencontrées dans ces
situations encore non explorées. Ils soulignent :
une large présence des soignants au sein des réunions où sont discutées des décisions de LAT (90% des
infirmières et 66% des aides-soignants) même s’ils déclarent souhaiter être davantage consultés et
impliqués ; le rôle de la formation en soins palliatifs et/ou en éthique dans les connaissances des textes
législatifs et déontologiques ; un vécu difficile des soignants notamment en cas d’arrêt de la nutrition
et de l’hydratation artificielles, avec un écart entre les réponses théoriques et celles découlant des cas
cliniques.
CONCLUSION
L’étude de la place des paramédicaux dans la prise en charge de ces patients, de leur regard sur ces
situations permet de mieux appréhender ces situations de limitations thérapeutiques et d’envisager
des pistes d’amélioration en terme d’organisation, de formation et de dynamique d’équipe en faveur
d'une collégialité adaptée.
49
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 09H30ORALES)
P-009- RÉALISATION DE LA THROMBOLYSE INTRA VEINEUSE EN IMAGERIE : IMPACT MAJEUR SUR LES
DÉLAIS
LOPEZ DELPHINE (SURESNES) (1), BEIGNEUX YSOLINE (SURESNES) (1), AFANASIEV VADIM (SURESNES) (1), LECORRE ISABELLE
(SURESNES) (1), DECROIX JEAN PIERRE (SURESNES) (1), BOURDAIN FREDERIC (SURESNES) (1), LAPERGUE BERTRAND (SURESNES)
(1)
(1) HOPITAL FOCH, UNITE NEURO VASCULAIRE, 92151, SURESNES, FRANCE
INTRODUCTION
Le délai admission – administration de la thrombolyse intra veineuse (Door to Neddle Time, DNT est un
critère majeur d’efficience de la prise en charge des infarctus cérébraux par les USINV. Evaluer les facteurs
allongeant ce délai et la mise en place de protocoles de soins permettent d’améliorer ces délais.
Nous avons évalué dans notre centre l’impact de la réalisation de la thrombolyse intra veineuse (TIV)
directement en imagerie.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons évalué entre novembre 2012 et Juillet 2015, à partir de notre registre prospectif, 199 patients
consécutifs admis dans les 6 heures suivant l’infarctus cérébral et thrombolysés par voie intra veineuse.
Entre 2012 et 2014 (période1), le TIV était réalisée en USINV. A partir de janvier 2014 (période2),
l’administration de la thrombolyse a été mise en place en sortie immédiate d’imagerie.
Nous avons évalué la proportion de patients traités dans les 60 minutes suivant l’admission sur ces 2
périodes, et les complications hémorragiques observées.
90 patients (période1) et 109 (période2) ont été inclus.
DISCUSSION
L’âge médian (76ans), le NIHSS (12) ainsi les facteurs de risque et Rankin pré AVC ne différaient pas
significativement.
La proportion de patients thrombolysés dans les 60mn suivant l’admission a augmenté de 34% à 53%,
P=0.0088 (RR1.54, 95% IC, 1.1-2.1).
Le nombre d’hémorragie symptomatique a diminué entre les 2 périodes (9 versus 2, P=0.4).
CONCLUSION
La réalisation de la TIV directement en imagerie augmente de 56% la proportion de patients traitée dans
l’heure suivant leur admission sans sur risque hémorragique.
Notre étude justifie la mise en œuvre de la TIV aux décours immédiat de l’imagerie pour raccourcir les délais
DTN time.
50
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 09H30ORALES)
P-013- SÉCURISER LA POSE ET L'UTILISATION D'UNE SONDE NASOGASTRIQUE EN UNITÉ NEUROVASCULAIRE
PIERRAT CLEMENCE (PARIS) (1), ADOU EUGENIE (PARIS) (1), SOUQUET DIANE (PARIS) (1), BODIGUEL ERIC (PARIS) (1),
CALVET DAVID (PARIS) (1), MAS JEAN-LOUIS (PARIS) (1)
(1) CH- SAINTE ANNE, NEUROLOGIE, 75014, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Les troubles de déglutition sont fréquents en phase aiguë d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et
exposent au risque de pneumopathie d’inhalation. A la suite de l’analyse en revue de mortalité
morbidité (RMM) d’un événement indésirable grave chez un patient alimenté par sonde nasogastrique
(SNG), nous avons décidé collectivement de réactualiser et de compléter notre procédure de pose,
d’utilisation et de surveillance d’une SNG en UNV.
METHODES OU OBSERVATIONS
L’analyse RMM a mis en évidence des imprécisions de notre procédure de gestion de l’alimentation
par SNG et des périodes à risque dans la prise en charge des patients alimentés par SNG. Nous avons
analysé les recommandations de pose et de surveillance des patients porteurs de SNG, et de
prescription et d’administration d’alimentation entérale. Le groupe de travail a ensuite décidé du plan
d’action: 1) décrire explicitement chaque étape de pose d’une SNG ; 2) organiser le contrôle
radiologique du positionnement de la SNG; 3) protocoliser la prescription de l’initiation d’une
alimentation par SNG; 4) informer l’ensemble des professionnels des mesures préventives d’une
régurgitation ; 5) expliquer aux patients et à leur famille les impératifs de sécurité d’une alimentation
par SNG.
DISCUSSION
Après la pose, il est recommandé de vérifier le positionnement de la sonde par une radiographie
d’abdomen sans préparation. Lors de l’initiation de l’alimentation entérale, il est recommandé
d’administrer l’alimentation à débit progressivement croissant. Afin de prévenir le risque de
régurgitation, il est nécessaire de ne pas positionner le patient à plat durant toute la période
d’administration d’alimentation entérale et dans les deux heures qui suivent.Pour permettre le repos
nocturne en décubitus complet, notre procédure d’administration prévoit d’interrompre toute
alimentation entérale à 20h. Enfin, une information détaillée des patients et de leur entourage est
cruciale pour éviter que le patient ne s’allonge alors que l’alimentation est en cours ou arrêtée depuis
moins de 2 heures.
CONCLUSION
L’alimentation par SNG en phase aiguë d’un AVC est un soin à risque. Pour minimiser ce risque, nous
avons mis en place des procédures standardisées de pose de la sonde, de prescription,
d’administration et de surveillance de l’alimentation par SNG. Nous prévoyons une mesure d’impact
sur la qualité des pratiques médicales et paramédicales et sur le risque de pneumopathie d’inhalation
chez les patient(e)s alimenté(e)s par SNG.
51
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 09H30)
P-003- APPORT D'UNE CONSULTATION INFIRMIER SPÉCIALISÉE DANS LA PRISE EN CHARGE DES AVC/AIT
DIFFALAH FABIAN (MONTBÉLIARD) (1), ARVIGA CATHERINE (MONTBÉLIARD) (1), CONSTANDIN DIANA- FLORENTINA (MONTBÉLIARD)
(1) , PETRISOR STANISLAVA (MONTBÉLIARD) (1), JEANNERET SYLVIE (MONTBÉLIARD) (1), CHAVOT DIDIER (MONTBÉLIARD) (1),
BOUAMRA BENJAMIN (BESANÇON) (2)
(1) HNFC (BELFORT-MONTBELIARD), NEUROLOGIE, 25200, MONTBELIARD, FRANCE
(2) CHU BESANÇON, NEUROLOGIE, 25000, BESANÇON, FRANCE
INTRODUCTION
Améliorer la qualité de la prise en charge du patient.
Une expérience pilote permettant d'évaluer l'ensemble des patients sur un mois hospitalisés en service de Neurologie
ayant présenté un AVC ou AIT.
Les objectifs de cette consultation sont au nombre de cinq : Optimiser le temps médical, mise en place de référent AVC
et siminuer le nombre de déplacements, le temps d’attente avant la consultation de suivi et évaluer le devenir du
patient
METHODES OU OBSERVATIONS
Les infirmiers référents bénéficient d’une expérience en consultation de neurologie ou en service d'hospitalisation de
Neurologie,
alliant
théorie
et
pratique.
Des fiches spécifiques ont été élaborées, datées et validées par le réseau RFC-AVC, elles se divisent en plusieurs parties:







L’anamnèse administrative et médicale du patient (histoire de la maladie, clinique, examens
complémentaires réalisés, prescriptions diverses, précautions particulières.
La consultation à 6 mois
Les examens complémentaires programmés
La surveillance des signes cliniques (T ; P ; TA ; TA ortho)
L’observation de signes d'angoisse et/ou d'anxiété
Le score de mesure du handicap (score NIHHS, RANKIN, BARTHEL…), d’évaluation des troubles dus à la
pathologie
L'écoute du patient et de l'aidant naturel
DISCUSSION
Le partage d'expérience entre les différents Neurologues et Infirmiers de Consultation Spécialisée participants à
l'étude, doit permettre d’établir les différentes modalités de déroulement de cette consultation en production, les
différents besoin des uns et des autres en terme de matériel et de formation, de cibler les demandes, les attentes et
les besoins des patients.
Cela permettra d’estimer la pertinence ou non de développer une consultation en Hospitalisation De Jour ou de Court
Séjour et sur quels critères médicaux.
CONCLUSION



La consultation infirmière de prise en charge des patients ayant eu un AVC ou AIT a apporté un gain de temps
médical accompagné d'une qualité de prise en charge du patient adaptée à leurs besoins (du premier contact
jusqu’au suivi).
Les médecins voient dans cette collaboration la qualité d’une complémentarité et le prolongement d’un
projet d'accompagnement
Taux de satisfaction patient sur les données analysées d’environ 90%
52
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 14H30ORALES)
P-001- RECUEIL DE DONNÉES SUR LE SUIVI POST-AVC DE 2000 PATIENTS HOSPITALISÉS À L’UNV DE
BESANÇON : MÉTHODOLOGIE ET RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES
VACONNET LINA (BESANCON CEDEX) (1), CHAKROUN KARIM (BESANCON CEDEX) (1), CHAKROUN KARIM (BESANCON CEDEX)
(1), DUFOUR VINCIANE (BESANCON CEDEX) (1), ISLAM-FRENOY NATHALIE (BESANCON CEDEX) (1), RAGIONIERI PASCALE
(BESANCON CEDEX) (1), MARTIN THIERRY (BESANCON CEDEX) (1), MOULIN THIERRY (BESANCON CEDEX) (1)
(1) CHRU BESANÇON, NEUROLOGIE RESEAU DES URGENCES NEUROLOGIQUES, 25030, BESANCON CEDEX, FRANCE
INTRODUCTION
Une étude rétrospective sur une période minimale de 2 ans a été réalisée sur la cohorte des 2034
patients hospitalisés pour un premier AVC à l’UNV de Besançon de janvier 2007 à juin 2012, vivants
en fin d’hospitalisation et suivis par le Réseau des Urgences Neurologiques. L’objectif principal de
l’étude est de définir le devenir des patients à distance de leur hospitalisation.
METHODES OU OBSERVATIONS
Douze personnes ont été mobilisées pour cette étude, et le recueil des données a duré 5 mois. Une
méthodologie de recueil d’informations a été mise en place : les dossiers médicaux informatisés de
l’établissement ont été analysés (2022 dossiers), et un courrier comportant 13 questions a été
envoyé aux patients ou à leurs aidants désignés (1502 courriers avec 57% de réponse (856)). En cas
de non réponse au courrier, le patient ou l’aidant a été contacté par téléphone (46% de réponse
(332/725)). Si échec, un courrier a été envoyé au médecin traitant (61% de réponse (291/484)) puis
aux institutions (EHPAD…) et enfin aux mairies de la commune de naissance. Douze refus de
participation à l’étude ont été recueillis.
DISCUSSION
Le temps de participation moyen est de 4 ans (max 8 ans). Le taux de perdu de vue à 2 ans de
l’hospitalisation est de 2% (40/2022). Les informations recueillies permettent la réalisation d’une
courbe de survie. Elles sont croisées avec les données du registre des AVC du CHRU de Besançon, et
les informations obtenues par l’infirmière chargée du suivi des patients à 6 mois après l’AVC. Parmi
les 1443 survivants au moment du contact, la majorité vivaient à domicile (79%, 1141), 4% (59) en
EHPAD et 1% (13) en maison de retraite (pas de réponse : 210 (15%)). Seulement 15% (219/1443) des
patients avaient un suivi auprès d’un neurologue et 43% (625) auprès d’un cardiologue. Les patients
étaient traités par antiagrégants dans 61% des cas (883/1443), par anticoagulant dans 27% des cas
(384/1443).
CONCLUSION
La méthodologie utilisée a permis d’obtenir un taux de perdu de vue faible. Cette étude a permis de
mieux identifier le parcours des patients après un AVC. Elle a permis, pour la zone géographique
concernée, d’identifier les structures d’aval et les acteurs médicaux impliqués.
53
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 14H30ORALES)
P-004- LA REPRISE DE LA CONDUITE AUTOMOBILE APRÈS L'AVC
LAUMONNIER ANTOINE (LA ROCHELLE) (1), GODENÈCHE GAËLLE (LA ROCHELLE) (1), VANDAMME XAVIER (LA ROCHELLE) (1)
(1) CH LA ROCHELLE, NEURO-UNV, 17000, LA ROCHELLE, FRANCE
INTRODUCTION
La présentation d'un accident vasculaire cérébral, constitué ou transitoire, interdit la reprise de la
conduite automobile.Le travail mené par l'association France AVC 17 et l'UNV du service de
neurologie de l'hôpital de La Rochelle a permis de produire un document remis à chaque patient
l'informant de la règlementation en vigueur, des risques encourus et des démarches nécessaires pour
recouvrir le droit de conduire.
METHODES OU OBSERVATIONS
Etudes de la réglementation.Travail avec la préfecture et les centres de rééducation de proximité.
Information du patient et de son entourage par l'intermédiaire d'affiches et de brochures.
DISCUSSION
Réglementation méconnues du public et des acteurs de santé.
CONCLUSION
Rôle des associations et des équipes travaillant dans les unités neuro-vasculaires d'informer les
patients sur la problématique de la reprise de la conduite automobile.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 14H30ORALES)
P-007- LA MUSICOTHÉRAPIE RÉÉDUCATIVE, UN SOIN D'URGENCE EN UNITÉ NEUROVASCULAIRE
BOUIN THEOPHILE (NANTES) (1), RAKONIEWSKI ALAIN (NANTES) (1), GUILLON BENOIT (NANTES) (2), BIZET MARIE-PIERRE (NANTES) (2),
SEVIN-ALLOUET MATHIEU (NANTES) (2)
HOPITAL GUILLAUME ET RENE LAËNNEC, CHU DE NANTES, UNITE NEURO VASCULAIRE, 44093, NANTES, FRANCE
(1) UNIVERSITE DE NANTES - POLE SANTE DE FORMATION CONTINUE, DU MUSICOTHERAPIE, 44000, NANTES, FRANCE
(2) INSTITUT DU THORAX ET DU SYSTEME NERVEUX, HOPITAL GUILLAUME ET RENE LAËNNEC, CHU DE NANTES, UNITE NEURO VASCULAIRE, 44000,
NANTES, FRANCE
INTRODUCTION
La musicothérapie est une méthode de réadaptation qui a été peu étudiée après un AVC, notamment à la
phase précoce. Notre étude portait sur la faisabilité et l’efficience de la musicothérapie chez des patients
victimes d’AVC dès la phase aiguë. La prise en charge était centrée sur la rééducation du langage, la
stimulation des membres supérieurs (musicothérapie active) et les troubles anxieux et dépressifs
(musicothérapie réceptive).
METHODES OU OBSERVATIONS
Entre octobre 2014 et février 2015 nous avons recruté 33 patients hospitalisés à l’UNV du CHU de Nantes
pour un AVC en phase aiguë, sans limite d’âge. Vingt-neuf (88%) patients ont accepté de participer. Vingtsix (79%) avaient plus de 50 ans, 20 (60%) ont fait un AVC ischémique, 22 (76%) présentaient une aphasie
et 29 (100%) des troubles anxio-dépressifs. En moyenne, 7 séances par patient ont été réalisées. Une
amélioration du langage était notée chez 16 (52%) patients. Vingt-deux (63%) estimaient une amélioration
de leur état général après une séance. Dans un questionnaire rempli par 23 membres de l’équipe soignante,
16 (70%) estimaient que la musicothérapie apportait une amélioration aux patients, et 23 (100 %) étaient
favorables à son intégration en UNV.
DISCUSSION
La musicothérapie vient catalyser la plasticité des aires cérébrales et renforcer des processus généraux
autant impliqués dans la régression des troubles anxieux et dépressifs, le traitement du langage, que dans
les processus moteurs et les interactions. Elle est un médiateur qui permet de rétablir le contact et de
proposer une relation d’aide aux personnes et ce même lorsque qu’elles n’ont plus accès au langage verbal.
Le rythme stimule les réflexes et entraîne la synchronisation spontanée du mouvement. Cette rééducation
par la musique contribue au maintien d’un bon état de fonctionnement du corps, d’éprouver le plaisir de la
motricité et sa prise de conscience avec les réflexes, la latéralisation.
CONCLUSION
A la lumière de cette étude, réalisée sur une petite échelle, la musicothérapie apparait possible dès la phase
aiguë d’un AVC, sans critères d’âge, ou de types d’AVC. L’effet semble net chez les patients ayant des
troubles phasiques ou anxio-dépressifs. Le faible taux de refus témoigne d’une volonté du patient d’être
acteur de son parcours de soin et demandeur de nouvelles médiations.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 14H30ORALES)
P-010- LES BÉNÉFICES DE L’ART-THÉRAPIE DANS LA RÉÉDUCATION DE LHEMINÉGLIGENCE CHEZ DES
PERSONNES VICTIMES D’UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC) RÉCENT - RÉSULTATS
PRÉLIMINAIRES
ROCHARD EMILY (PARIS) (1), DENOS MARISA (PARIS) (1), ZAVANONE CHIARA (PARIS) (1), DUPONT SOPHIE (PARIS) (1)
(1) HOPITAL PITIE-SALPETRIERE, SSR NEUROLOGIE, 75013, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Notre étude, financée par France AVC et la SFNV (Bourse Paramédicale 2014), vise un double objectif
: l’évaluation des bénéfices de l’art-thérapie sur la prise en charge (PEC) en rééducation de la
négligence spatiale unilatérale (NSU) et sur la qualité de vie (QdV) chez des patients victimes d’un AVC
hémisphérique droit récent datant de moins de trois mois hospitalisés dans notre service de Soins de
Suite et Réadaptation Neurologique.
METHODES OU OBSERVATIONS
Sur 10 mois, 33 patients ont été recrutés : 15 inclus, 4 en cours et 14 exclus (démence, sortie
prématurée, barrière de langue, AVC ancien). Les 15 patients inclus (11 AIC sylviens, 1 hématome
capsulothalamique, 2 AIC du tronc, 1 AIC bilatéral) ont été répartis aléatoirement (évaluateurs en
aveugle) en 3 groupes : un groupe contrôle bénéficiant d’une rééducation standard (RS) et 2 groupes
expérimentaux (l’un bénéficiant d’une RS et d’une condition non thérapeutique (activité
contemplative palliant l’effet thérapeute (AC) ; l’autre bénéficiant d’une RS et d’art-thérapie (AT)). Le
protocole se déroule ainsi : à V1, recrutement + évaluation du patient / à V2, évaluation après 6
semaines de PEC (RS ou AC ou AT) / à V3, évaluation à 3 mois de V1.
DISCUSSION
Les groupes sont partagés ainsi : 5 patients AT/âge moyen 72 ans ; 6 AC/71 ans ; 4 RS/61 ans. Le délai
moyen entre l’AVC et V1 (32 jours) est identique pour les 3 groupes. Les patients n’ont pas de HLH. La
NSU est évaluée à l’aide d’un score composite combinant l’item 11 NIHSS (neurologue), 4 items de la
BEN (neuropsychologue) et l’échelle Bergego. A V1, en moyenne, groupe AT : NIHSS 10.8/Barthel
38/mRankin 3.6/QdV 45%/NSU 3,4 ; groupe AC : NIHSS 5.3/Barthel 64/mRankin 3.2/QdV 42%/NSU 3,8
; groupe RS : NIHSS 6.5/Barthel 57/mRankin 3/QdV 41%/NSU 3,8. A V2, groupe AT : NIHSS 7,6/QdV
60%/NSU 3,6 ; groupe AC : NIHSS 4/QdV 57%/ NSU 4,4 ; groupe RS : NIHSS 5,5/QdV 70%/NSU 2,7. A
V3, groupe AT : NIHSS 7/ QdV 54%/NSU 3,3 ; groupe AC : NIHSS 5/QdV 65%/NSU 4 ; groupe RS : NIHSS
6,3/QdV 63%/ NSU 2,7.
CONCLUSION
Si l’évolution de la NSU n’est pas significative, les groupes AT/AC ont tendance à voir leur QdV
s’améliorer entre V1/V2. Nous constatons un ressenti positif des patients des groupes AT/AC
(évaluation qualitative). Nous notons aussi que le groupe AT présente une meilleure progression
globale du score NIHSS. Nous souhaitons poursuivre le projet, augmenter le recrutement afin de limiter
les possibles biais liés au petit échantillon de patients.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES LIBRES (ORALES)
JEUDI 26 NOVEMBRE - 14H30ORALES)
P-012- ELABORATION D’UN JEU D’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE PLURIDISCIPLINAIRE POUR LES
PATIENTS POST AVC ET LEUR ENTOURAGE
GUYONNET CELINE (LISIEUX) (1), BOUTRON EMMANUELLE (LISIEUX) (1), CAVAILLE LAURE (LISIEUX) (1), GIRAUD KAREN
(LISIEUX) (1), LAMIDEY VIRGINIE (LISIEUX) (1), LE BROUDER MAGALI (LISIEUX) (1), ARZUR JULIEN (LISIEUX) (1)
(1) CENTRE HOSPITALIER ROBERT BISSON, UNITE NEURO-VASCULAIRE, 14100, LISIEUX, FRANCE
INTRODUCTION
En France, les AVC représentent la première cause de handicap acquis de l’adulte et la seconde cause
de démence. Le plan national d’actions AVC (action 3) préconise le développement de l’éducation
thérapeutique du patient (ETP). Il pose deux objectifs : « améliorer la santé et la qualité de vie des
patients» et « prévenir la récidive ». Aussi nous avons choisi de développer un outil d’ETP
pluridisciplinaire destiné aux patients après un AVC.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons opté pour un jeu de questions-réponses en équipe destiné aux patients et à leur entourage
1 à 3 mois après un AVC. Médecins, infirmières et professionnels de la rééducation sont intervenus
dans son élaboration. Les questions sont adaptées en fonction des séquelles et des capacités de
communication du patient. Elles traitent de différents thèmes: informations générales, description des
atteintes possibles, notions d’anatomie et organisation de la vie après l’AVC. Chaque séance est dirigée
par un professionnel formé à l’ETP. Après s’être présentées, les équipes évoluent sur le plateau en
fonction de leurs réponses. Celles-ci sont complétées et commentées par le meneur de jeu afin
d’apporter les éléments nécessaires à leur compréhension et ainsi faciliter le quotidien après un AVC.
DISCUSSION
Cet outil d’ETP favorise une meilleure compréhension par le patient de l’AVC (symptômes et
conséquences). Il permet l’échange avec d’autres personnes (patients et proches) et de se projeter
après la phase aigue. Ainsi, il contribue à « l’amélioration de la santé et de la qualité de vie » et à la «
prévention du risque vasculaire » des patients. Actuellement, ce dispositif est en fin d’élaboration. Le
pré-test se déroulera lors de la journée mondiale de l’AVC le 29 octobre 2015 où une séance publique
fera intervenir des personnes ayant subi ou non un AVC ainsi que du personnel soignant. L’outil sera
ensuite modifié en tenant compte des remarques et difficultés éventuelles des participants. Enfin, le
jeu sera expérimenté dans un centre de médecine physique et réadaptation neurologique.
CONCLUSION
Le modèle ludique est concluant en ETP notamment en cardiologie. Il faciliterait la communication,
aurait un effet rassurant et améliorerait l’identification par les thérapeutes de problématiques
personnelles. L’aidant peut également, dans ce contexte, exprimer plus facilement ses difficultés au
quotidien. Le jeu semble tout à fait adapté comme vecteur d’éducation thérapeutique car il permet
d’aborder des sujets graves tout en restant léger.
57
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-002- CAUSE
ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL RÉVÉLATEUR D'UN COMPLEXE DE CARNEY
ALLHAMMAD MUHAMMAD (PARIS) (1), LOGAK MICHEL (PARIS) (1), TAMAZYAN RUBEN (PARIS) (1), ZUBER MATHIEU (PARIS)
(2)
(1) GROUPE HOSPITALIER PARIS SAINT JOSEPH, NEUROLOGIE ET NEUROVASCULAIRE, 75014, PARIS, FRANCE
(2) GROUPE HOSPITALIER PARIS SAINT JOSEPH ET UNIVERSITE PARIS DESCARTES, NEUROLOGIE ET NEUROVASCULAIRE, 75014, PARIS,
FRANCE
INTRODUCTION
Le complexe de Carney, décrit en 1985, est une pathologie à déterminisme génétique autosomique
dominant qui associe des anomalies cutanées, des endocrinopathies et des lésions tumorales diverses.
Le diagnostic est clinique et la mise en évidence de mutations génétiques inconstante. La révélation
par un accident vasculaire cérébral ischémique est exceptionnelle.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une femme de 57 ans fut admise en USINV pour un vertige suivie d'une diplopie, de céphalées et d'un
déficit du membre supérieur gauche. L'examen clinique mettait en évidence d'une ataxie de
l'hémicorps gauche et un nystagmus. L'IRM encéphalique montrait des lésions ischémiques multiples
en diffusion dans les régions pariéto-occipitales et le cervelet. Un discret syndrome inflammatoire était
associé. Le diagnostic d'infarctus cérébraux d'origine cardioembolique fut suspecté et confirmé par
l'échocardiographie en montrant un myxome des deux oreillettes. La prise en compte des antécédents
caractérisés par une hypothyroidie, une tumeur myxoïde cutanée et une tumeur ovarienne fit évoquer
le diagnostic de complexe de Carney. La recherche de mutation PRKAR1A s'avéra négative.
DISCUSSION
Le complexe de Carney est une entité associant des pathologies variées, rares mais non
exceptionnelles: endocrinopathies diverses (nodules thyroidiens, Cushing,..), anomalies cutanées
(hyperpigmentation, tumeurs,..), pathologies tumorales (notamment myxome et schwannome). Le
diagnostic est clinique. La transmission autosomique dominante est la régle mais les mutations
géniques sont inconstamment retrouvées (gène PRKAR1A). Un infarctus cérébral peut être révélateur
lorsqu'il est en rapport avec un myxome de l'oreillette gauche dans ce contexte pathologique. La prise
en charge est complexe et pluridisciplinaire (endocrinologique, dermatologique et oncologique).
CONCLUSION
Un infarctus cérébral causé par un myxome cardiaque peut révéler un complexe de Carney, entité
polypathologique à transmission autosomique dominante associant myxome cardiaque,
endocrinopathies, tumeurs et modifications cutanées.
58
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-004- CAUSE
MYXOME CARDIAQUE : UNE CAUSE D'INFARCTUS CÉRÉBRAL CHEZ UNE OCTOGÉNAIRE
ARNOUX AUDREY (SALOUEL), ARNOUX AUDREY (AMIENS) (1), SLASSI LINA (AMIENS) (1), GODEFROY OLIVIER (AMIENS) (1),
LAMY CHANTAL (AMIENS) (1)
(1) CHU AMIENS SUD, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 80000, AMIENS, FRANCE
INTRODUCTION
Les myxomes cardiaques sont des tumeurs cardiaques rares mais bien connues et font l’objet d’une
recherche approfondie notamment dans le cadre du bilan étiologique d’un Accident Ischémique
Cérébral (AIC) ou d'un Accident Ischémique Transitoire (AIT) chez les sujets jeunes. Est-ce pour autant
une cause d’AIC ou AIT exclusivement réservée au patient jeune ?
METHODES OU OBSERVATIONS
Une patiente de 83ans, hypertendue bien contrôlée, a été hospitalisée pour l’apparition brutale d’une
diplopie binoculaire et d’un trouble de l’équilibre. L’examen clinique initial retrouvait un score NIHSS
à 2/42 en raison d'une paralysie du nerf III droit extrinsèque et ataxie du membre supérieur droit.
L’IRM encéphalique retrouvait un infarctus punctiforme cérébelleux droit et mésencéphalique droit.
La patiente bénéficie d'un bilan étiologique (monitoring cardio-tensionnel, EDTSA et ETT) qui est sans
particularité. Elle est placée sous antiagrégant plaquettaire et statine. L'évolution est favorable. Une
ETO est prévue en externe et met en évidence une masse intra-auriculaire gauche évocatrice d’un
myxome de 20*20mm. Elle bénéficie rapidement d’une prise en charge chirurgicale.
DISCUSSION
Dans le cas de notre patiente, la présence d’un Myxome Auriculaire Gauche (MAG) a été retenue
comme la cause de son AIC vertébro-basilaire. Dans les études, il est admis que la présence d’un
myxome cardiaque est une étiologie rare (moins de 1% des cas ; Kashinkunti, 2013) mais connue
d’AIC/AIT chez les sujets jeunes. L’âge moyen de découverte d’un myxome varie selon les études (de
40,1 à 52,4ans ; Andreu, 2012)avec des âges extrêmes pouvant aller jusqu’à 91ans (Brinjikji, 2015).
L’AIC ou AIT semblent être la manifestation clinique révélatrice la plus fréquente de MAG (75% des cas
; Kashinkunti, 2013), touchant davantage la circulation cérébrale moyenne ou le cervelet (Yuan, 2015).
L’ETO permet le diagnostic avec une sensibilité de 100% alors que l’ETT a une sensibilité de
90%(Kebede, 2013)
CONCLUSION
Le myxome cardiaque est une cause rare d’AIC ou AIT du sujet jeune mais pas seulement. Le diagnostic
peut être mis en défaut par l'ETT (10% des cas) alors que l'ETO a une sensibilité de 100%. Il est donc
indispensable de réaliser une ETO dans le cadre du bilan étiologique d’un AIC ou AIT, en l’absence
d’autre étiologie évidente, et même chez un sujet âgé, afin que le patient puisse bénéficier rapidement
d'une prise en charge chirurgicale.
59
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-006- CAUSE
MALADIE DE VAQUEZ (MV) ET ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL : A PROPOS D’UN CAS
AYADI BASMA (SFAX) (1), BOUZIDI NOUHA (SFAX) (1), TURKI EMNA (SFAX) (1), BOUCHHIMA IMENE (SFAX) (1), DAMAK
MARIEM (SFAX) (1), MHIRI CHOKRI (SFAX) (1)
(1) CHU HBIB BOURGUIBA, NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
Les hémopathies représentent une cause rare d’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI). La
polyglobulie primitive ou maladie de Vaquez (MV) est l’un des syndromes myéloprolifératifs les plus
fréquents est parmi les pathologies hématologiques les plus représentées.
METHODES OU OBSERVATIONS
Cas clinique : Un patient de 44 ans, sans antécédent notamment thromboembolique, a présenté une
lourdeur de l’hémicorps gauche d’installation brutale et une sensation de malaise. L’examen clinique
a noté une hémiparésie gauche, une érythrose faciale et une hypertension artérielle à 160/80 mm Hg.
L’IRM cérébrale a objectivé un AVCI récent insulaire droit. Le bilan a montré des chiffres d’hémoglobine
à 20 g/dl et une hématocrite à 50 %. Le reste des explorations à visée étiologique d’AVCI étaient
négatives (Echographie des troncs supra-aortique, bilan cardiaque, bilan à la recherche des maladies
de système ou une thrombophilie..). Le diagnostic de MV causant un AVCI fut affirmé. Le patient
débutait des saignées itératives avec traitement cytoréducteur par Hydréa® et mis sous aspirine .
DISCUSSION
Les pathologies hématologiques représentent une proportion très faible des étiologies des AVCI,
inférieure à 1 pour cent. La MV se complique dans près de la moitié des cas de thromboses vasculaires
qui sont habituellement le signe révélateur de la maladie. Ces thromboses peuvent être artérielles
causée par différents mécanismes (hyperviscosité sanguine, activation plaquettaire et de la
coagulation). Ils touchent préférentiellement le cerveau et les membres inférieur et constitue alors un
authentique facteur de risque de d’AVCI qui surviennent avec une incidence annuelle de 4-5 pour cent.
La prévention de ces événements cardiovasculaires peut se faire par de l’aspirine à petite dose (100
mg/j).
CONCLUSION
Les AVCI représentent une complication bien connue de la polyglobulie de vaquez. La pratique de la
formule sanguine devant un accident vasculaire cérébral est un test obligatoire facile de dépistage et
d’orientation. Après survenue d'un AVCI, la mise en œuvre d'un traitement antiagrégant réduit le
risque de récidive et de mortalité .
60
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-008- CAUSE
LE SYNDOME DES ANTICORPS ANTIPHOSPHOLIPIDES ET AVC ISCHÉMIQUES DU SUJET JEUNE
BENABADJI SOUAD (TLEMCEN) (1), ALLAL SALIM (TLEMCEN) (1), BOUCHENAK KHELLADI DJAWED (TLEMCEN) (1)
(1) CHU, NEUROLOGIE, 13000, TLEMCEN, ALGERIE
INTRODUCTION
Le syndrome des anticorps anti phospholipides (SAPL) est une entité indiscutable .Il est définit par
l'association d'une ou de plusieurs manifestations cliniques (thromboses de siège divers et/ou
avortements répétés ) ,par la présence durable d'anticorps dirigés contre les phospholipides et/ou
leurs cofacteurs.L'atteinte neurologique du SAPL n'est pas rare ,dominée par les accidents
thrombotiques
METHODES OU OBSERVATIONS
étude descriptive prospective (Janvier 2012 -juin 2014) au service de neurologie du CHU Tlemcen
portant sur des malades hospitalisés pour accident vasculaire cérébral ischémique du sujet jeune de
15-45 ans ayant des anticorps anti phospholipides positifs.Sur une série de 168 patients nous avons
répertorié 09 cas dont 05 femmes et 04 hommes ,le sexe ratio était de 0.8, l'âge moyen de 37 ans .Le
diagnostic était retenu sur des critères clinico-biologiques .03 de nos patients avaient des antécédents
de thrombose veineuses et une patiente était suivi pour un psoriasis .La recherche des anticorps anti
phospholipides retrouvait des anticorps antibéta 2 GPI (56%) ,des anticardiolipines (44%),et des
anticorps circulants type lupiques (22%) .l’enquête étiologique avait conclu à un SAPL primitif .
DISCUSSION
Le système nerveux central constitue la cible privilégiée et souvent révélatrice des manifestations
artérielles ischémiques du SAPL .Les accidents ischémiques constitués sont rarement massifs ,plus
souvent limités et ne laissant que de modestes séquelles motrices ou sensitives .Leur topographie est
généralement encéphalique concernant surtout le territoire de l’artère sylvienne et de ses branches
,c'est le cas de 08 de nos patients .En l’absence de traitement les récidives sont fréquentes et précoces
si le taux d'anticorps reste élevé .Le SAPL semble occuper une place de choix dans l'étiologie des AVCi
schémiques du sujet jeune
CONCLUSION
Le traitement du SAPL suscite encore beaucoup de question .Il repose essentiellement sur les anti
agrégants plaquettaires et les anticoagulants.La recherche d'anticorps anti phospholipides doit être
systématique dans les AVC ischémiques de l'adulte jeune si l'étiologie n'est pas évidente
61
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-013- CAUSE
ANGIO-NEUROBEHÇET : 2 CAS EXCEPTIONNELS D’ATTEINTE ARTÉRIELLE INTRA-CRÂNIENNE ET
THROMBOSE VEINEUSE CÉRÉBRALE ASSOCIÉES
BRENIERE CELINE (DIJON) (1), BLANC CHRISTELLE (DIJON) (2), DEVILLIERS HERVE (DIJON), HERVIEU BEGUE MARIE (DIJON),
OSSEBY GUY VICTOR (DIJON), GIROUD MAURICE (DIJON), YANNICK BEJOT (DIJON)
(1) CHU, NEUROLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
(2) CHU, MEDECINE INTERNE, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
La maladie de Behçet est une vascularite multisystémique rare. Les manifestations neurologiques
touchent jusqu’à 50% des patients selon les séries. On distingue l’atteinte parenchymateuse et
l’atteinte extra-parenchymateuse ou vasculaire, appelée Angio-Behçet. L’association d’une atteinte
artérielle intra-crânienne et d’une thrombose veineuse cérébrale (TVC) n’a été décrite qu’une seule
fois. Nous rapportons ici deux cas associant ces atteintes.
METHODES OU OBSERVATIONS
Cas 1. Un homme de 27 ans fut hospitalisé pour céphalées et vomissements. Il présentait une aphtose
buccale récidivante, deux épisodes d’ulcérations génitales et une pseudo-folliculite. L’imagerie
montrait un anévrysme d’une branche de l’artère péri-calleuse, avec un aspect de vascularite et un
saignement en regard. A J5, il présenta une diplopie binoculaire brutale en rapport avec une TVC
étendue. Cas 2. Une femme de 20 ans, présentant une aphtose buccale récidivante fut hospitalisée
pour des céphalées d’aggravation progressive. L’imagerie montra une TVC du sinus longitudinal
supérieur et du sinus latéral gauche. Plus tard, elle présenta une hémiparésie gauche en rapport avec
une sténose du siphon carotidien droit, qui s’aggrava avec occlusion, et sténose intra-pétreuse.
DISCUSSION
Les symptômes neurologiques peuvent être inauguraux de la maladie dans 3 à 33% des cas en fonction
des séries. Le diagnostic est alors difficile. L’atteinte parenchymateuse représente 70 à 80% des
atteintes neurologiques. La principale manifestation de l’angio-Behçet est la TVC, représentant 10 à
30% des atteintes neurologiques. Des auteurs suggèrent l’hypothèse d’une physiopathologie
différente entre l’atteinte parenchymateuse et extra-parenchymateuse. L’atteinte artérielle est
présente chez 0 à 12.5% des cas. (sténose et anévrysmes). Seulement 15 cas d’AVC sont décrits entre
1993 et 2007. Un seul cas associant TVC et atteinte artérielle intracrânienne a été publié. C’est un
patient qui présentait une occlusion du tronc basilaire et une TVC du sinus sigmoïde gauche et du sinus
droit.
CONCLUSION
Dans ces deux cas, le diagnostic était difficile, et nécessitait un interrogatoire et un examen physique
précis. En cas d’atteinte artérielle intracrânienne, la présence d’une TVC associée est loin d’être
systématiquement recherchée. Cela devrait nous inciter à le faire plus souvent. S’il s’agit d’un
diagnostic rare, sa recherche présente un intérêt thérapeutique important, puisque les atteintes ont
une bonne évolution sous traitement adapté.
62
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-014- CAUSE
SYNDROME DE THROMBOPÉNIE INDUITE À L'HÉPARINE COMME ÉTIOLOGIE DES THROMBOSES
MULTIPLES ARTÉRIELLES ET VEINEUSES: DISCUSSION À PARTIR D'UN CAS
BUZORI SINZIANA-MARIA (AVIGNON), BUZORI SINZIANA-MARIA (AVIGNON) (1), JUST ALAIN (AVIGNON) (1), TOURNIAIRE
PATRICIA (AVIGNON) (1), DE BORCHGRAVE VALERIE (AVIGNON) (1), ROMAN COSMIN (AVIGNON) (1), DURANTE LAURENCE
(AVIGNON) (1)
(1) CENTRE HOSPITALIER HENRI DUFFAUT, SERVICE DE NEUROLOGIE, 84902, AVIGNON, FRANCE
INTRODUCTION
Le syndrome de thrombopénie induite à l'héparine (TIH) est une entité diagnostique rare associant
une thrombopénie acquise, de mécanisme immunologique et un état pro-thrombotique grave,
responsable de thromboses veineuses et artérielles. Le syndrome de TIH survient après un traitement
par héparine non fractionnée (HNF) ou héparine de bas poids moléculaire (HBPM), impliquant des
anticorps anti complexes [héparine - platelet factor 4 (PF4)].
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous présentons le cas d'une patiente de 68 ans ayant une thrombopénie dans les suites d'un
traitement préventif par HBPM péri-opératoire (chirurgie d'une prothèse totale de genou),
hospitalisée dans notre service pour un hématome cérébral intra-parenchymateux frontal gauche. Les
examens complémentaires vont mettre en évidence de façon contemporaine de l'hématome cérébral:
des lésions ischémiques du territoire sylvien gauche, un thrombus artériel massif de la bifurcation
carotidienne gauche, une thrombose de l'artère ovarienne droite, une thrombose veineuse profonde
surale gauche, une embolie pulmonaire bilatérale. Le bilan étiologique de "thromboses multiples
artérielles et veineuses" a mis en évidence comme seuls éléments: le syndrome de TIH et un petit
foramen ovale perméable isolé.
DISCUSSION
Nous discutons le rôle du syndrome de TIH dans l'étiologie des thromboses artérielles et veineuses
chez notre patiente. L'embolie paradoxale via un foramen ovale perméable de petite taille nous semble
peu pertinent comme mécanisme étiologique pour expliquer à la fois la présence d'un thrombus
artériel massif bloqué à la bifurcation carotidienne gauche et la thrombose de l'artère ovarienne. Le
syndrome de TIH serait, dans l'opinion des auteurs, une explication plus plausible du phénomène
thrombotique sévère artériel et veineux chez notre patiente. L'hématome frontal gauche peut
correspondre à un remaniement hémorragique d'un infarctus sylvien gauche, car il existe des lésions
ischémiques multiples adjacentes dans le même territoire vasculaire.
CONCLUSION
Notre cas clinique illustre un état pro-thrombotique sévère avec thromboses artérielles et veineuses
concomitantes, le syndrome de TIH pouvant y être impliqué comme mécanisme physiopathologique
principal. Par le largage massif de thrombine et de facteur tissulaire le syndrome de TIH est une cause
potentiellement grave de thrombose veineuse et artérielle qu'il faut savoir évoquer, même si elle
reste, certes, rare.
63
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-024- CAUSE
INFARCTUS LATÉRO-BULBAIRE ET TUMEUR DU CLIVUS
DAHHA FADWA (DAX) (1), MARTINEZ MIKEL (DAX) (1), NOCON CLAIRE (DAX) (1), CAZEAUX-CABOT BERNADETTE (DAX) (2),
DESBORDES PATRICE (DAX) (1)
(1) CENTRE HOSPITALIER DE DAX, NEUROLOGIE, 40100, DAX, FRANCE
(2) CENTRE HOSPITALIER DE DAX, RADIOLOGIE, 40100, DAX, FRANCE
INTRODUCTION
Le chordome du clivus est une tumeur embryonnaire bénigne de la base du crane se développant à
partir de la notochorde.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une patiente de 75 ans est hospitalisée suite à l’apparition d’une hémiparésie gauche rapidement
progressive.Elle présente dans ses antécédents un chordome du clivus traité chirurgicalement puis par
protonthérapie en 2001 avec succès. L’IRM cérébrale retrouve une formation tumorale correspondant
au chordome occupant la citerne pré-bulbaire, envahissant le rocher à droite et comprimant l’artère
vertébrale droite. Ceci traduit une reprise évolutive du chordome du clivus opéré précédemment, avec
une extension de cette formation au niveau osseux.Cette masse refoule le segment V4 de l’artère
vertébrale droite.Sur la séquence de diffusion, on objective une anomalie de signal au niveau de la face
antérieure du bulbe rachidien coté droit traduisant une atteinte ischémique très localisée
DISCUSSION
Le chordome du clivus est une tumeur histologiquement bénigne, mais avec un fort potentiel de
malignité locorégionale en rapport avec sa localisation et son fort taux de récidive. En effet il s’agit
d’une tumeur invasive, ostéolytique, avec des difficultés d’exérèse complète en lien avec sa
localisation.
CONCLUSION
Le conflit neuro-vasculaire de la fosse postérieure en rapport avec une compression tumorale par un
chordome du clivus est une complication rare, en lien avec la malignité locorégionale de cette tumeur.
Seule l’exérèse complète et la surveillance régulière de l’imagerie cérébrale permettent d’éviter ces
complications, même si, après chirurgie, les récidives sont fréquentes.
64
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-026- CAUSE
LES COMPLICATIONS VASCULAIRES POST-RADIQUES
DAOUD SWASAN (SFAX) (1), BOUZIDI NOUHA (SFAX) (1), BOUCHHIMA IMENE (SFAX) (1), TURKI EMNA (SFAX) (1), DAMAK
MARIEM (SFAX) (1), MHIRI CHOKRI (SFAX) (1)
(1) CHU HBIB BOURGUIBA, NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
La radiothérapie occupe une place centrale dans le traitement primaire et adjuvant dans de nombreux
cancers. Les complications neurologiques post-radiques (CNPR) sont multiples et parfois très
redoutables. Les lésions artérielles induites sont les plus importantes de ces complications, et sont à
l’origine d’une morbidité et d’une mortalité très importante.
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agit de 3 patients d’âge moyen 51 ans. Les deux premiers traités par radiothérapie pour un
carcinome naso pharyngé depuis plus que 10 ans pour les 2 premiers cas et pour méningiome depuis
21 ans dans le dernier cas. Le motif était une hémiparésie brutale chez les deux premiers, et céphalée
avec flou visuel pour la troisième. L’IRM a objectivé un AVC ischémique chez les 3 malades
respectivement dans le territoire sylvien total pour nos deux premiers patients, et de la cérébrale
postérieure pour la troisième. L’échograhie des troncs supra aortiques a montré pour les deux
premiers une artériopathie oblitérante post radique de la carotide interne, et elle était normale pour
la troisième, d’où elle a eu une IRM cérébrale et cervicale montrant une cavernomatose d’origine
radique.
DISCUSSION
Le système nerveux central présente une radiosensibilité très particulière. Les CNPR sont classées
selon leur délai d’apparition en complications aigues, semi-retardées et tardives. Les complications
tardives sont les plus fréquentes et sont représentées essentiellement par les artériopathies post
radiques avec une atteinte sélective dans les territoires irradiés. Elles surviennent quelques mois à
plusieurs décennies après la radiothérapie. Leurs principaux facteurs de risque sont la dose totale
d’irradiation, le type de fractionnement et une éventuelle chimiothérapie intensive adjuvante. Les
manifestations cliniques sont peu spécifiques et dépendent de la localisation de la complication. Le
pronostic dépend de la localisation et de la sévérité des lésions radio-induites.
CONCLUSION
La prévalence des complications vasculaires post radiques n’a pas été établie mais semble liée à la
dose reçue et au temps de survie après irradiation. Des prédispositions individuelles de radiosensibilité
semblent jouer un rôle important. À ce jour, aucun traitement préventif de ces anomalies radioinduites n’est disponible.
65
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-028- CAUSE
AVC DU SUJET JEUNE, MOYA-MOYA ET COCAINE
DUWICQUET COLINE (TOURS), DUWICQUET C (TOURS) (1), GAUDRON ASSOR M (TOURS) (1), ANNAN M (TOURS) (1),
GAILLOT K (TOURS) (2), COTTIER JP (TOURS) (2), MOTICA O (TOURS) (1), DEBIAIS S (TOURS) (1)
(1) CHU BRETONNEAU, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 37000, TOURS, FRANCE
(2) CHU BRETONNEAU, NEURORADIOLOGIE, 37000, TOURS, FRANCE
INTRODUCTION
Le terme Moyamoya désigne un réseau artériolaire typiquement en « volutes de fumée » secondaire
à une sténose progressivement occlusive de la carotide interne (CI) intracrânienne et de ses branches
collatérales proximales, pouvant se compliquer de manifestations cliniques d’origine ischémique ou
hémorragique. Nous rapportons le cas d’une vasculopathie de type Moyamoya révélé par un
hématome cérébral chez une ancienne consommatrice de cocaïne.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une femme caucasienne de 42 ans fut hospitalisée pour la prise en charge d’un hématome lobaire
temporal gauche révélé par des céphalées brutales. Elle avait présenté un AVC ischémique jonctionnel
droit 13 ans auparavant, sans étiologie retrouvée. Son traitement comprenait : aspirine,
benzodiazépines et antidepresseurs. Elle avouait une consommation tabagique à 30 PA, la prise
quotidienne de cannabis, et occasionnelle de LSD ainsi qu’une dépendance à la cocaine intranasale de
l’âge de 25 à 35 ans. L’angioRM révélait une sténose des terminaisons des CI associée au
développement d’un réseau typique MoyaMoya anastomotique (Suzuki stade III). Le bilan
complémentaire comprenant une étude du LCS, un bilan auto immun, une recherche de thrombophlie,
un bilan infectieux était négatif.
DISCUSSION
Le syndrome de Moyamoya est une affection rare se présentant majoritairement sous la forme de
manifestations ischémiques. Les hémorragies sont liées à la rupture des anastomoses de la base ou
d’un anévrisme développé par hyper débit sur une artère corticale. L’âge moyen du diagnostic chez
l’adulte non asiatique se situe entre la 3e et la 4e décennie. Le diagnostic doit être évoqué sur les
données cliniques, l’angio-TDM ou angio-IRM. La recherche d’une étiologie secondaire doit être
systématique. Plusieurs hypothèses existent quant au mécanisme des vasculopathies induites par la
cocaïne (vasospasme, activation de l’aggrégation plaquettaire, vascularite, poussées hypertensives…).
A notre connaissance, 3 autres cas associants cocaine et moyamoya ont été rapportés.
CONCLUSION
Ce cas souligne l’importance de l’exploration par imagerie cérébrale des infarctus cérébraux ou
hématomes du sujet jeune sans étiologie retrouvée.L’angio-TDM et l’ARM cérébraux permettent de
révéler des sténoses artérielles carotido-sylviennes et de visualiser la néo-vascularisation
caractéristique.La consommation, même ancienne, de toxiques tels que cocaïne, doit être recherchée
car elle peut être responsable d’une vasculopathie de type Moyamoya.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-031- CAUSE
MALFORMATION ARTÉRIO-VEINEUSE CÉRÉBRAL (À PROPOS DE 20 PATIENTS)
HDIJI OLFA (SFAX) (1), TURKI EMNA (SFAX) (1), BOUCHHIMA IMEN (SFAX) (1), BOUZIDI NOUHA (SFAX) (1), DAMAK MARIEM
(SFAX) (1), MHIRI CHOKRI (SFAX) (1)
(1) CHU HABIB BOURGUIBA, SERVICE DE NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
La malformation artério-veineuse cérébrale (MAVc) constitue une pathologie neurovasculaire
congénitale complexe, qui devient souvent symptomatique chez les jeunes adultes. Le pronostic
dépend du risque de leur rupture. Le traitement est discutable selon les cas.Le but de notre travail est
de déterminer les signes cliniques révélateurs, le pronostic et le choix thérapeutique de la MAVc.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour MAV au service de
neurologie CHU Habib Bourguiba de Sfax. Tous les patients ont eu un examen clinique complet et une
imagerie cérébrale (angio TDMC et/ou angio IRMC complété parfois d’une artériographie).
DISCUSSION
Nous avons colligé 20 patients ayant une MAVc .L’ âge moyen de nos patients était de 35 ans .Le signe
révélateur était une crise épileptique chez 10 patients (50%), un déficit moteur chez 7patients (40%)
et des céphalées aigues chez 3 patients (10%). L’imagerie cérébrale a objectivé une MAV non rompu
chez 8 patients (40%), une MAV compliquée d’une hémorragie méningée chez 3 patients et d’un
accident vasculaire hémorragique chez 8 patients. Le traitement était un traitement symptomatique
des crises épileptiques et des céphalées, la prise en charge des accidents vasculaires et de l’hémorragie
méningée. Cinq patients ont bénéficié d’une embolisation artérielle. Un patient est décédé.
CONCLUSION
Les MAVc se révèlent souvent chez l’adulte jeune par plusieurs types de symptômes neurologiques
(des crises épileptiques, des céphalées récidivantes, des déficits neurologiques progressifs ou des
hémorragies intracrâniennes). Le risque de rupture d’une MAVc est de 3 à 4%.Le choix thérapeutique
nécessite une discussion multidisciplinaire. Certains facteurs tels que l’âge jeune, la grossesse et la
petite taille des MAVc conditionnent le pronostic.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-034- CAUSE
HÉMATOME CÉRÉBRAL DANS UN CONTEXTE D'INTOXICATION À LA GLYCYRRHIZINE ET CARENCE EN
VITAMINE C
HOGUIN GRAZIELLA (ANGERS) (1), LECLUSE ALDERIC (SAINT NAZAIRE) (2), POIROUX ELODIE (ANGERS) (3), MARC GUILLAUME
(ANGERS) (1), GODARD SOPHIE (ANGERS) (1)
(1) CHU ANGERS, NEUROLOGIE, 49100, ANGERS, FRANCE
(2) CH SAINT NAZAIRE, NEUROLOGIE, 44606, SAINT NAZAIRE, FRANCE
(3) LES CAPUCINS, MPR, 49100, ANGERS, FRANCE
INTRODUCTION
Les hémorragies cérébrales intraparenchymateuses représentent 15% des accidents vasculaires
cérébraux. Nous rapportons un cas d’hématome capsulo-lenticulaire d’origine hypertensive, dans un
contexte d’intoxication à la glycyrrhizine et carence en vitamine C.
METHODES OU OBSERVATIONS
Mme D, 63 ans, présente en février 2014 une hémiplégie gauche et une dysarthrie ( NIHSS16). L'IRM
cérébrale réalisée à l'admission révéla un hématome capsulo-lenticulaire droit isolé. L’artériographie
cérébrale ne retrouvait pas de malformation artério-veineuse. Devant une hypertension artérielle non
connue avec une hypokaliémie à 2.6 mmol/L, un bilan fut réalisé et objectiva un
hyperminéralocorticisme secondaire à une consommation de glycyrrhizine (Antésite® et Cachoux®)
proche de la dose toxique ( 700 mg/jour), depuis 3 mois. Il existait par ailleurs une hypomagnésémie
et une carence en vitamine C. Le sevrage en glycyrrhizine et un traitement par Amlodipine avec
supplémentation potassique permirent une normalisation rapide de la tension artérielle.
DISCUSSION
La majorité des hématomes cérébraux (environ 70%) sont spontanés et peuvent être en lien avec une
hypertension artérielle. L’association d’une hypertension artérielle et d’une hypokaliémie doit faire
évoquer un hyperminéralocorticisme, notamment secondaire tel que l'intoxication à la glycyrrhizine.
Après sevrage en glycyrrhizine, la tension artérielle se normalise en 4 semaines environ.
CONCLUSION
Un hématome cérébral d’origine hypertensive associé à un tableau d’hyperminéralocorticisme doit
faire rechercher une intoxication à la glycyrrhizine. Ses effets sont rapidement réversibles à l’arrêt de
la consommation.
68
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-041- CAUSE
UNE CAUSE RARE D’AVC : LA DYSPLASIE FOCALE
MALAU MONICA (ORSAY) (1), AL-NAJJAR-CARPENTIER AMER (PARIS) (2), GORDJI ATOSSA (ORSAY) (1), PETITJEAN
CHRISTIAN (PARIS) (2), LEVASSEUR MICHELE (ORSAY) (1)
(1) CENTRE HOSPITALIER D'ORSAY, NEUROLOGIE, 91400, ORSAY, FRANCE
(2) CLINIQUE ALLERAY LABROUSTE, CHIRURGIE VASCULAIRE, 75015, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La dysplasie fibromusculaire est une cause rare d’accident vasculaire cérébral décrite surtout chez les
femmes jeunes. La dysplasie focale est une pathologie peu connue et peu décrite dans la littérature.
METHODES OU OBSERVATIONS
Mr B. 46 ans, guadeloupéen, hypertendu, présenta brutalement une hémiplégie gauche. A l'examen
on nota qu' une héminégligence gauche, paralysie faciale centrale gauche et HLH gauche, NIHSS 5.
L'IRM cérébrale montra un AVC ischémique récent territoire superficiel sylvien droit avec occlusion en
M2 de l’artère sylvienne droite .Une thrombolyse par rt-PA fut réalisée avec un bon résultat.
L’angioscanner de troncs supraaortiques montra un aspect « d’éperon » au niveau du bulbe carotide
droit. Le reste du bilan vasculaire fut négatif. Le patient a subi une endarteriectomie carotidienne
droite avec bonne évolution. L’examen histologique confirma une dysplasie fibromusculaire artérielle
intimale et médiale, avec présence de quelque calcifications. Le Rankin modifié à 3 mois( mRS) était à
0.
DISCUSSION
La dysplasie fibromusculaire touche la partie distale de l’artère carotide interne.
La dysplasie focale ou atypique « « septae » « diaphragm »a été décrite chez les Africains ou Asiatiques.
Elle est focale, localisée au niveau du bulbe carotide et plus rarement au niveau des artères vertébrales
. Il n’y a pas de caractère échographique spécifique. En angiographie, elle se caractérise par l’aspect
en éperon au niveau de la partie posterolaterale du bulbe. Du point de vue histologique il y a une
atteinte prédominante au niveau de l’intima( hyperplasie intimale), avec absence d’infiltrat
inflammatoire, calcification ou thrombus.
Le risque de récidive est de 20% à 1 an et 36,4% à 3 ans sous traitement antiagrégant plaquettaire.
Notre cas est similaire au peu de cas de la littérature.
CONCLUSION
La dysplasie focale est une pathologie peu connue, à chercher de manière systématique chez les jeunes
afro- caribéens du risque de récidive important sous traitement antiagrégant plaquettaire. Le
traitement chirurgical est préconisé par certaines équipes.
69
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-045- CAUSE
UNE HÉMORRAGIE MÉNINGÉE RÉVÉLANT UNE VASCULARITE CÉRÉBRALE SECONDAIRE À UNE
NEUROSARCOÏDOSE
OSMAN OPHELIE (PARIS) (1), SAVATOSVKY JULIEN (PARIS) (2), TERRIER BENJAMIN (PARIS) (3), GOUT OLIVIER (PARIS) (1),
OBADIA MICHAEL (PARIS) (1)
(1) FONDATION OPHTALMOLOGIQUE ADOLPHE DE ROTHSCHILD, NEUROLOGIE, 75019, PARIS, FRANCE
(2) FONDATION OPHTALMOLOGIQUE ADOLPHE DE ROTHSCHILD, RADIOLOGIE, 75019, PARIS, FRANCE
(3) HOPITAL COCHIN, MEDECINE INTERNE, 75014, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La sarcoïdose est une granulomatose systémique responsable de troubles neurologiques dans 5 à 15%
des cas. Les vascularites cérébrales sont rares mais sans doute sous estimées. La révélation par une
hémorragie méningée est exceptionnelle.
METHODES OU OBSERVATIONS
Un homme de 45 ans présente une hémorragie méningée corticale. L’artériographie montre une
sténose artérielle de l’artère sylvienne associée à un réseau de collatéralité cortical et l’IRM cérébrale
de paroi haute résolution (HR) met en évidence une prise de contraste de la paroi artérielle évoquant
une vascularite cérébrale. La ponction lombaire retrouve une méningite lymphocytaire, le PET SCAN
montre la fixation de multiples adénopathies pulmonaires et viscérales et il existe une prise de
contraste à l’IRM cardiaque. Le diagnostic de sarcoïdose est confirmé par la biopsie des glandes
salivaires. Le patient est traité par corticoïdes et endoxan et l’évolution clinique est favorable.
DISCUSSION
Toute suspicion de vascularite doit faire rechercher une neurosarcoïdose de façon exhaustive. Une
hémorragie méningée isolée peut révéler une vascularite secondaire à une sarcoïdose de manière
exceptionnelle (un seul autre cas décrit). Notre cas démontre l’intérêt de l’IRM de paroi artérielle HR
pour orienter le diagnostic. Le mécanisme évoqué de l’hémorragie est une infiltration granulomateuse
de la paroi artérielle entraînant sa rupture. Dans notre cas, l’hypothèse avancée est la rupture du
réseau de collatéralité développé secondairement à la sténose artérielle.
CONCLUSION
La neurosarcoïdose doit être évoquée devant toute suspicion de vascularite cérébrale. La révélation
par une hémorragie méningée corticale est exceptionnelle et l’IRM HR de la paroi artérielle permet
d’évoquer le diagnostic.
70
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-048- CAUSE
UNE COMPLICATION RARE D'UNE MÉNINGOENCÉPHALITE À MÉNINGOCOQUE C
ROMERO GWENDOLINE (NICE) (1), SIRVEN VILLAROS LILA (NICE) (2), CUA ERIC (NICE) (3), BOURG VERONIQUE (NICE) (4),
LEBRUN FRENAY CHRISTINE (NICE) (4), SUISSA LAURENT (NICE) (1), MAHAGNE MARIE-HELENE (NICE) (1)
(1) HOPITAL PASTEUR II, UNITE NEUROVASCULAIRE, 6000, NICE, FRANCE
(2) HOPITAL ARCHET I, INFECTIOLOGIE, 6200, NICE, FRANCE
(3) HOPITAL PASTEUR II, NEUROLOGIE, 6000, NICE, FRANCE
(4) HOPITAL PASTEUR II, NEURO ONCO IMMUNOLOGIE, 6000, NICE, FRANCE
INTRODUCTION
Les vascularites cérébrales sont une des complications rares mais graves des méningo-encéphalites
infectieuses. Nous rapportons chez un jeune patient le cas d’une méningo-encéphalite à
méningocoque C d’évolution initialement favorable mais secondairement compliquée.
METHODES OU OBSERVATIONS
Trois mois après une méningo-encéphalite à méningocoque C d’évolution favorable, le patient
présenta des troubles de l’équilibre avec syndrome méningé. Les premières investigations conduisirent
à porter le diagnostic de méningite inflammatoire réactionnelle post infectieuse. L’apparition d’une
hémianopsie latérale homonyme puis d’une cécité corticale avec amnésie antérograde motiva la
réalisation d’imageries mettant en évidence des lésions ischémiques cérébrales postérieures
bilatérales et de lésions segmentaires des gros troncs intracrâniens. Le diagnostic de vascularite
cérébrale fut posé après exclusion d’un processus infectieux. Malgré les assauts cortisoniques,
l’évolution vasculaire fut rapidement défavorable et conduisit au décès avant introduction des
immunosuppresseurs.
DISCUSSION
Nous avons retrouvé seulement 33 cas de vascularites cérébrales post méningoencéphalite infectieuse
rapportés dans la littérature. 91% (30) étaient à pneumocoque. Le traitement actuel est mal codifié et
réside en l’association d’assauts cortisoniques et d’immunosuppresseurs. Les risques de mortalité et
de handicap fonctionnels sont très élevés, avec comme facteurs de mauvais pronostic : les troubles
cognitifs, les céphalées, les atteintes parenchymateuses et vasculaires sévères en IRM et angiographie.
Le diagnostic est difficile et nécessite l’élimination des diagnostics différentiels. Chez notre patient, le
diagnostic a reposé, en l’absence d’analyse histologique, sur un faisceau d’arguments cliniques et
radiologiques.
CONCLUSION
Ce cas illustre une complication rare mais grave des méningites et méningo-encéphalites infectieuses.
Un suivi clinique après ce type de pathologie doit être envisagé afin de permettre un diagnostic et un
traitement précoces des complications vasculaires.
71
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-049- CAUSE
UN CAS RARE DE THROMBOPHLÉBITE CÉRÉBRALE GRAVE INDUITE PAR UN DÉFICIT SÉVÈRE EN
ANTITHROMBINE III
ROMERO GWENDOLINE (NICE) (1), DECLEMY ARNAUD (NICE) (1), SIRVEN-VILLAROS LILA (NICE) (1), SACHET MARINA (NICE)
(2), SEDAT JACQUES (NICE) (2), SUISSA LAURENT (NICE) (1), MAHAGNE MARIE-HELENE (NICE) (1)
(1) HOPITAL PASTEUR II, UNITE NEUROVASCULAIRE, 6000, NICE, FRANCE
(1) HOPITAL PASTEUR II, RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 6000, NICE, FRANCE
INTRODUCTION
Le déficit en antithrombine III (AT) est une cause rare de thrombophlébite cérébrale (TVC) pouvant
avoir des conséquences sur l’efficacité du traitement curatif initial par héparine non fractionnée (HNF).
Nous rapportons le cas d’un patient de 55ans ayant présenté une aggravation clinique majeure 48h
après une TVC malgré anti-coagulation efficace sans thrombopénie induite à l’héparine (TIH),
d’évolution favorable après supplémentation en AT.
METHODES OU OBSERVATIONS
Devant la présence de crises généralisées tonico-cloniques dans un contexte céphalalgique, nous avons
pu poser le diagnostic de TVC des sinus transverses et du troncular. Après prélèvement du bilan de
thrombophilie, nous avons instauré une anticoagulation par HNF à dose efficace associée à un
traitement antiépileptique. Trois jours après, le patient a présenté une hémiplégie gauche
proportionnelle. L’IRM cérébrale a retrouvé des infarctus veineux bilatéraux avec remaniement
hémorragique et extension du thrombus au sinus longitudinal supérieur. Devant l’aggravation clinicoradiologique sous HNF sans TIH, une thrombectomie veineuse de sauvetage a été réalisée, sans succès.
Un déficit en AT (53%) a pu être diagnostiqué par la suite et sa supplémentation a permis une évolution
très favorable.
DISCUSSION
La thrombophilie constitutionnelle par déficit en AT est la plus rare et la plus sévère. A notre
connaissance, il n’existe pas de cas décrit de TVC sur déficit congénital en AT chez l’adulte. Seuls
certains cas de déficits acquis, notamment en oncologie et en péri-partum, ont été rapportés dans la
littérature. L’AT est une puissante protéine inhibitrice de la coagulation. Son rôle dans la genèse des
thromboses et la moindre efficacité de l’HNF est bien établi. Chez notre patient, le déficit en AT
constitue à lui seul l’étiologie de la TVC et est à l’origine de l’absence de réponse à l’HNF. La question
de connaitre en urgence le résultat du taux d’AT pourrait ici être soulevée afin d’instaurer
précocement la supplémentation nécessaire à l’efficacité thérapeutique.
CONCLUSION
Ce cas nous a permis de décrire une cause rare mais curable de TVC. Le dosage du taux d’AT doit donc
être réalisé de façon systématique devant toute TVC avant instauration de l’héparinothérapie, et le
résultat obtenu le plus rapidement possible, afin de pouvoir, le cas échéant instaurer un traitement
substitutif adapté permettant l’évolution clinique et radiologique la plus favorable.
72
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-050- CAUSE
UN CAS UNIQUE DE LÉSIONS CÉRÉBRALES INFLAMMATOIRES SECONDAIRES À LA MIGRATION DE
MATÉRIEL D'UN DISPOSITIF D'EMBOLISATION PIPELINE
ROUBEAU VINCENT (PARIS) (1), IKKA LEON (CLICHY) (2), GERBER SOPHIE (PARIS) (3), SPELLE LAURENT (CLICHY) (4), HODEL
JEROME (PARIS) (3), ZUBER MATHIEU (PARIS) (1)
(1) GROUPE HOSPITALIER PARIS SAINT JOSEPH, NEUROVASCULAIRE - NEUROLOGIE ET NEUROPHYSIOLOGIE CLINIQUE, 75014, PARIS,
FRANCE
(2) HOPITAL BEAUJON, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 92110, CLICHY, FRANCE
(3) GROUPE HOSPITALIER PARIS SAINT JOSEPH, NEURORADIOLOGIE, 75014, PARIS, FRANCE
(4) HOPITAL BEAUJON, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 92110, CLICHY, FRANCE
INTRODUCTION
Le dispositif d’embolisation Pipeline (PED) est un dispositif souple, auto-expansif conçu pour le traitement
par voie endovasculaire des anévrismes intracrâniens. Le PED présente un maillage dense, tressés en
cobalt-platine-chrome. Il permet une redirection du flux sanguin et, par conséquent, une occlusion
progressive de l’anévrisme tout en préservant l'écoulement dans le vaisseau parent et ses branches
perforantes.
METHODES OU OBSERVATIONS
Un homme de 23 ans fut hospitalisé pour la survenue brutale d’une paralysie du VI et d’hémicrânies droites
révélant un volumineux anévrisme intra-caverneux droit non rompu. Traité avec succès par un PED,
l’examen neurologique était normal à J10. Trois semaines après la procédure, il présenta des crises
d’épilepsie focales. L'IRM cérébrale révéla de multiples lésions en hypersignal FLAIR associées à un oedeme
vasogénique dans le territoire de la sylvienne droite. Plusieurs de ces lésions présentaient une prise de
contraste nodulaire et étaient centrées par un hyposignal T2* rendant compte, en séquence de
susceptibilité magnétique, d’un effet paramagnétique. Un traitement par corticoïde a permis la régression
totale et durable des lésions. A 1 an ½ de suivi, le patient est asymptomatique.
DISCUSSION
Au terme d’un bilan exhaustif, nous assumons le diagnostic de réaction immuno-allergique cérébrale
secondaire à des d’emboles de matériel d’embolisation. Le PED est un dispositif largement utilisé dans le
traitement des anévrysmes intracrâniens. Les données de la littérature rapportent un taux de mortalité de
l’ordre de 8% avec un risque d’hémorragie et d’ischémie cérébrale respectivement de 2.5 et 5%. La
migration cérébrale de matériel d’embolisation n’a été rapportée que tout récemment chez 5 patients et
uniquement lors de procédures utilisant des coils. Une biopsie cérébrale (BC) révéla chez 2 de ces patients
la présence d’un granulome inflammatoire centrée sur une particule métallique. Nous rapportons le 1er cas
de migration de matériel d’embolisation dans le cadre d'un PED sans coils
CONCLUSION
Le PED est une technique éprouvée dans le traitement des anévrysmes intracrâniens non rompus. Bien
qu’exceptionnel, le risque de migration de matériel d’embolisation doit être connu car il peut être
responsable de réaction inflammatoire cérébrale grave nécessitant le recours rapide aux corticoïdes. Son
efficacité dans notre cas, a permis une normalisation durable de l’état neurologique de notre patient sans
avoir eu besoin de réaliser une BC.
73
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-051- CAUSE
L’AVC À CŒUR OUVERT…..
ROUYER OLIVIER (STRASBOURG) (1), MIREA CORINA (STRASBOURG) (2), QUENARDELLE VERONIQUE (STRASBOURG) (2), BENTZ
JONATHAN (STRASBOURG) (3), NEAGU RALUCA (STRASBOURG) (2), AVEROUS GERLINDE (STRASBOURG) (4), WOLFF VALERIE
(STRASBOURG) (2)
HOPITAL DE HAUTEPIERRE, HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, POLE TETE ET COU, UNITE NEUROVASCULAIRE, 67098,
STRASBOURG CEDEX, FRANCE
(1) FACULTE DE MEDECINE, EA3072 « MITOCHONDRIE, STRESS OXYDANT ET PROTECTION MUSCULAIRE », 67085, STRASBOURG,
FRANCE
(2) HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, UNITE NEUROVASCULAIRE, 67098, STRASBOURG, FRANCE
(3) HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, SERVICE DE CHIRURGIE CARDIO-VASCULAIRE, 67091, STRASBOURG, FRANCE
(4) HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, SERVICE DE PATHOLOGIE, 67098, STRASBOURG, FRANCE
INTRODUCTION
Nous rapportons l’observation d’une patiente en ACFA non traitée, qui a présenté un infarctus cérébral (IC)
d’origine cardio-embolique (CE) traité avec succès par thrombolyse combinée. La découverte
échocardiographique d’un volumineux thrombus auriculaire gauche a conduit à une thrombectomie
chirurgicale sous circulation extracorporelle.
METHODES OU OBSERVATIONS
Madame W., 74 ans, hypertendu traitée avec ACFA non anticoagulée, présenta une hémiplégie gauche aux
trois étages avec un score NIHSS à 18. A H+2, l’IRM montra un infarctus sylvien profond droit récent non
constitué avec occlusion artérielle de la jonction M1-M2 droite. La thrombolyse combinée permit la
recanalisation complète. L’échocardiographie montra une masse pédiculée de l’oreillette gauche évoquant
un thrombus confirmé par scanner cardiaque. Malgré une anémie à 7 g/dl sur hématomes, l’évolution a été
favorable avec un score NIHSS à 3. Après discussion multidisciplinaire, une thrombectomie cardiaque sous
circulation extracorporelle a été réalisée à J4, retrouvant un gros thrombus mesurant 6x2 cm pédiculé dans
l’auricule gauche. La patiente sortie à J28 avec un score NIHSS à 0.
DISCUSSION
Lors d’un IC, les causes CE représentent 20 % des cas. La découverte échocardiographique d’une
volumineuse masse auriculaire gauche au décours de l’accident reste rare. Cette lésion augmente le risque
de récidive embolique cérébral et périphérique et de mort subite par enclavement dans l’orifice de la valve
mitral. Après confirmation de la nature du thrombus au scanner thoracique, en raison de l’absence
d’efficacité du thrombolytique, et devant des contre-indications à l’héparine, la prise en charge chirurgicale
rapide a été justifiée. L’examen histologique confirma un thrombus de 3,7 x 1,7 x 1,5 cm associant
thrombose et calcifications, pouvant expliquer l’inefficacité de la thrombolyse. Le traitement préventif de
la récidive du fait de la FA reposa sur les anticoagulants à dose efficace.
CONCLUSION
Lors d’un IC d’origine cardio-embolique, la découverte d’un thrombus auriculaire est rare. En cas
d’inefficacité de la thrombolyse IV administrée à la phase aigüe d’un IC sur le thrombus intracardiaque et/ou
de contre-indication cérébrale ou générale à une anticoagulation efficace, une thrombectomie cardiaque
doit être envisagée.
74
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-056- CAUSE
ENCÉPHALOPATHIES POSTÉRIEURES RÉVERSIBLES : A PROPOS DE 4 CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE
SALMA ZOUARI (SFAX) (1), NOUHA BOUZIDI (SFAX) (1), IMEN BOUCHHIMA (SFAX) (1), EMNA TURKI (SFAX) (1), MARIAM
DAMMAK (SFAX) (1), CHOKRI MHIRI (SFAX) (1)
(1) HOPITAL HABIB BOURGUIBA, SERVICE NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
Le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (PRES) est une entité clinico-radiologique de
découverte récente en 1996 à partir d’une série de 15 patients ayant des caractéristiques cliniques et
neuroradiologiques communes. Des études plus récentes, par contre, notent une grande disparité des
aspects cliniques, radiologiques et évolutives de PRES.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous rapportons 4 cas d’âge moyen de 41 ans. Le motif était l’apparition brutale d’un syndrome
confusionnel concomitant d’un pic hypertensif dans les 2 premiers cas accompagnés de céphalées
occipitales dans un cas et de cervicalgies, une cécité suivies par des crises épileptiques dans l’autre cas.
Les 2 autres patientes pré-éclamptiques avaient consulté pour apparition aussi d’un syndrome
confusionnel chez la première et une perte de connaissance avec cécité chez la deuxième. L’IRM a
montré des hyper signaux T2 cortico-sous corticaux bilatéraux de siège pariéto-occipital (PO) chez 3
cas et cérébelleux chez le dernier cas. L’évolution clinique était favorable chez 3 patients parmi
lesquels un gardait des cavités pro-encéphaliques bi-occipitales à l’IRM de contrôle.
DISCUSSION
La présentation clinique de PRES est variable allant de simples céphalées à des présentations
dramatiques d’état de mal épileptique. Certaines situations causent le PRES : prise
d’immunosuppresseur; l’insuffisance rénale et l’éclampsie comme dans nos 2 cas. L’IRM est l’examen
de choix : les lésions sont bilatérales sous-corticales en PO. Les lésions corticales ; bien qu’elles soient
rapportées dans 3 de nos cas/4; reste rare. Par contre ; L’atteinte du tronc cérébral et du cervelet est
fréquente. Les séquences T2-Flair sont les plus performantes en démontrant des zones en hyper signal.
L’IRM montre un hyper-signal diffusion (ADC élevé) traduisant un œdème vasogénique. Bien que
l’évolution soit favorable, des complications nécrotico-hémorragiques sont possibles comme dans un
de nos cas.
CONCLUSION
Le syndrome de PRES reste une pathologie rare pour laquelle on ne dispose pas données suffisantes
rendant le diagnostic précoce parfois difficile. Or, une prise en charge tardive est significativement
associée à un risque accru d’évolution vers des lésions neurologiques définitives. Des études sur des
séries plus larges seraient d’un grand apport pour éclaircir les différents aspects de la maladie.
75
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-059- CAUSE
MICRO-ANÉVRISMES DISTAUX DES ARTÈRES LENTICULO-STRIÉES : UNE ENTITÉ MAL CONNUE
SIRVEN-VILLAROS LILA (NICE) (1), ROMERO GWENDOLINE (NICE) (1), ALMAIRAC FABIEN (NICE) (3), SACHET MARINA (NICE)
(1), SEDAT JACQUES (NICE) (1), SUISSA LAURENT (NICE) (3), MAHAGNE MARIE-HELENE (NICE) (3)
(1) PASTEUR 2, UNITE NEURO-VASCULAIRE, 6000, NICE, FRANCE
(2) PASTEUR 2, SERVICE DE NEURO-CHIRURGIE, 6000, NICE, FRANCE
(3) PASTEUR 2, SERVICE DE NEURO-RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 6000, NICE, FRANCE
INTRODUCTION
Les micro-anévrismes distaux des artères lenticulo-striées sont une entité rare. L’histoire naturelle en
est mal connue mais reste de mauvais pronostic car ils peuvent être à l’origine d’hémorragie intracrânienne dont les modalités de prise en charge restent hétérogènes dans une littérature
confidentielle. Nous rapportons ici le cas d’une jeune patiente ayant présenté un accident vasculaire
hémorragique associé à ce diagnostic vasculaire rare.
METHODES OU OBSERVATIONS
Madame H âgée de 44 ans, migraineuse sans aura, a installé dans un contexte de céphalée aiguë, un
déficit neurologique brutal associant hémiplégie proportionnelle gauche avec dysarthrie parétique et
hémianopsie latérale homonyme gauche sans altération de conscience. L'IRM cérébrale retrouvait un
volumineux hématome capsulo-lenticulaire droit et l'artériographie cérébrale deux micro-anévrismes
distaux de la lenticulo-striée ipsilatérale avec un aspect dysplasique des terminaisons carotidiennes.
Aucun traitement neurochirugical ni endovasculaire n’a été retenu de manière collégiale. A 3 mois
d’évolution, sans récidive hémorragique, l'artériographie cérébrale de contrôle montrait la disparition
des micro-anévrismes et la persistance de la dysplasie carotidienne.
DISCUSSION
Notre cas soulève trois problématiques : diagnostic, évolution naturelle et traitement. Les microanévrismes des artères lenticulo-striées distales ne constituent pas une entité diagnostique mais une
entité clinico-radiologique décrite dans la littérature. Il s’agit de femmes jeunes non hypertendues
présentant des hémorragies intra-cérébrales avec un diagnostic vasculaire associant micro-anévrismes
et dysplasie des gros vaisseaux (artérite non inflammatoire type Moya-Moya). La récidive
hémorragique est décrite comme fréquente, incitant à un traitement (chirurgical ou endo-vasculaire)
de ses anévrismes, dont la balance bénéfice risque n’est pas clairement établie. Nous décrivons pour
la première fois une évolution naturelle spontanée vers la guérison des micro-anévrismes.
CONCLUSION
Nous rapportons un nouveau cas de micro-anévrismes des artères lenticulo-striées responsables d'une
hémorragie intra-parenchymateuse profonde dont l’évolution radiologique est spontanément
favorable. Au-delà de l’évolution à court terme, le suivi de la dysplasie artérielle justifie une
surveillance au long cours. Il est nécessaire de colliger d'autres cas pour mieux comprendre l’histoire
naturelle et proposer une prise en charge plus codifiée.
76
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-060- CAUSE
UN NEUROLUPUS AVEC UNE MYÉLITE LONGITUDINALE : À PROPOS D'UN CAS
SOMAÏ MEHDI (TUNIS) (1), BAILI LILIA (TUNIS) (1), AYDI ZOHRA (TUNIS) (1), DAOUD FATMA (TUNIS) (1), RACHDI IMENE
(TUNIS) (1), BEN DHAOU BESMA (TUNIS) (1), BOUSSEMA FATMA (TUNIS) (1)
(1) HOPITAL HABIB THAMEUR, MEDECINE INTERNE, 1008, TUNIS, TUNISIE
INTRODUCTION
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune systémique touchant
électivement la peau et les articulations. Le terme "neurolupus" regroupe les atteintes neurologiques
périphériques, centrales, comme la myélite lupique, et psychiatriques du LES, qui sont parmi les
atteintes les plus sévères. La plupart de ces manifestations (50-60%) sont inaugurales ou surviennent
dans l’année qui suit le diagnostic du lupus.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous rapportons le cas d’une patiente de 64 ans, suivie depuis 21 ans pour un LES et un syndrome des
antiphospholipides. Il y a 2 ans, elle a présenté un trouble de la marche. L'examen clinque et l'imagerie
ont conclu à une myélite dorsale longitudinale. Une atteinte rénale est retenue devant une
hypertension artérielle, une insuffisance rénale, une protéinurie à 1g/24h et la biopsie rénale a conclu
à une atteinte vasculaire avec multiple microthrombi artériolaires. La patiente a eu 3 boli de
méthylprednisolone avec relais 1mg/kg/J de prednisone puis dégression progressive, 6 cures
mensuelles de cyclophosphamide relayées par l'azathioprine et mise sous antivitamine K. L'évolution
est marquée par l'absence d'amélioration clinique mais une disparition de la myélite sur l'IRM de
contrôle.
DISCUSSION
A travers cette observation, on constate la gravité de cette atteinte neurologique centrale du
neurolupus, qui résiste à la corticothérapie à pleine dose associée à l'immunosuppresseur le
cyclophosphamide. Cette myélopathie est d'autant plus sévère que la patiente en présentait plus d'un
facteur de risque (FdR) d'un neurolupus comme un lupus ancien, les poussées de sa maladie
notamment rénale lors du diagnostic de la myélite lupique et la positivité des anticorps
antiphospholipides (aPL). Un délai d’initiation de traitement de plus de deux semaines compterait en
effet parmi les FdR de mauvais pronostic, ainsi qu’une IRM initiale anormale, une paralysie complète
ou flasque au diagnostic, la présence de troubles sphinctériens et la présence d’aPL, ce qui est le cas
chez notre patiente.
CONCLUSION
La myélite longitudinale lupique, aussi exceptionnelle qu'elle est, reste une atteinte neurologique
sévère du neurolupus et rarement récupérable surtout si elle se grève de plusieurs facteurs de mauvais
pronostic comme est le cas dans cette observation. Ce qui incite à chercher activement une atteinte
neurologique lors de chaque consultation d'un lupique, car le pronostic fonctionnel et/ou vital en
dépend d'une prise en charge spécifique à temps.
77
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-084- CAUSE
EXPÉRIENCE DE L’ESUS (EMBOLIC STROKES OF UNDETERMINED SOURCE) DANS L’UNITÉ
NEUROVASCULAIRE DE NICE
MAHAGNE MARIE-HELENE (NICE), MAHAGNE MARIE-HELENE (NICE) (1), LACHAUD SYLVAIN (NICE) (1), BERTORA DAVID
(NICE) (2), KALLE ROGER (NICE) (1), SUISSA LAURENT (NICE) (1)
(1) CHU DE NICE, UNV, 6000, NICE, FRANCE
(1) CHU DE NICE, CARDIOLOGIE, 6000, NICE, FRANCE
INTRODUCTION
ESUS est un nouveau concept clinique pragmatique défini par un infarctus cérébral non lacunaire, sans
sténose athéroscléreuse intra/extra crânienne symptomatique (≥50%), sans cardiopathie emboligène
majeure et en l’absence d’autres causes spécifiques déterminées. Nous proposons une description de
la population ESUS à partir de notre registre d’infarctus cérébraux (TARGET-AF III).
METHODES OU OBSERVATIONS
Les critères de définition d’ESUS ont été appliqués à notre cohorte TARGET-AF III. Cette cohorte inclut
de manière consécutive des patients ayant présenté un infarctus cérébral documenté en phase aigüe
et pour lequel un bilan étiologique exhaustif systématique a été réalisé (TDM/IRM cérébral, imagerie
des vaisseaux intra et extra crâniens, échographie trans-thoracique, Holter ECG prolongé débuté dès
l’admission (minimum 3 jours). Le délai du diagnostic de la FA a été renseigné. Le suivi clinique et/ou
téléphonique de ces patients a été réalisé à 2 ans.
DISCUSSION
1074 patients ont été inclus dans cette étude. La durée médiane d’enregistrement de l’Holter ECG était
de 6,6[3,9-11,2] jours. Après 24 heures de Holter ECG, 301 (28,02%) des patients ont été classés ESUS
et 20,93% de ces patients ont été diagnostiqués en FA durant le suivi (médiane: 2,4[1,7-3,2] ans). Si on
considère les résultats du Holter ECG prolongé durant l’hospitalisation, 243 (22,62%) sont classés ESUS
et 2,06% de ces patients ont présentés une FA durant le suivi. Dans ce dernier groupe décrit (Age:
56,9±16,7 ans, homme: 57,7%, NIHSS initial: 6,1±6,7), le taux de récurrence ischémique est de 1,23%.
CONCLUSION
Plus nous cherchons la FA, moins nous classons les patients dans le groupe ESUS. Des essais randomisés
étudient sécurité et efficacité des NACO comparé aux AAP dans le groupe ESUS. Il est donc nécessaire
d’avoir traqué la FA avant d’inclure, au risque de randomiser ces patients dans le groupe AAP. Dans
notre expérience, le taux de récurrence sous AAP est faible et suggère, en cas de supériorité des NACO,
une réduction modeste du risque absolu.
78
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-104- CAUSE
CARDIOMYOPATHIE DE TAKOTSUBO SECONDAIRE À DES INFARCTUS CÉRÉBRAUX AIGUS
BLANC CHRISTELLE (DIJON) (1), ZELLER MARIANNE (DIJON) (2), COTTIN YVES (DIJON) (3), DAUBAIL BENOIT (DIJON) (1),
GIROUD MAURICE (DIJON) (1), BEJOT YANNICK (DIJON) (1)
(1) CHU DE DIJON, NEUROLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
(2) UNIVERSITE DE BOURGOGNE, LABORATOIRE DE PHYSIOPATHOLOGIE ET PHARMACOLOGIE CARDIOMETABOLIQUES, INSERM
U866, 21000, DIJON, FRANCE
(3) CHU DE DIJON, CARDIOLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
La cardiomyopathie de Takotsubo (TT) est caractérisée par une dysfonction ventriculaire apicale
transitoire typiquement induite par un stress. Les évènements neurologiques aigus comme les
infarctus cérébraux (IC) peuvent être associés avec un relargage massif de catécholamines. Notre
objectif était d’identifier les caractéristiques et l’évolution des patients ayant présenté un syndrome
de Takotsubo compliquant un IC aigu.
METHODES OU OBSERVATIONS
Tous les patients qui furent admis entre 2008 et 2013 dans l’unité de soins intensifs cardiologique du
centre hospitalier universitaire de Dijon, pour un diagnostic de TT furent identifiés grâce au registre du
RICO (obseRvatoire des Infarctus de Côte d’Or). Les patients ayant présenté un IC dans les 48 heures
précédentes furent identifiés, et les données démographiques, cliniques et des examens
complémentaires furent analysés.Parmi les 87 patients souffrant de TT, 4 présentèrent un IC précessif
(un homme, trois femmes, âge moyen de 69.5 ans). Deux patients reçurent un traitement par
thrombolyse intraveineuse à la phase aiguë de l’IC.
DISCUSSION
Les infarctus étaient localisés dans la région insulaire pour deux patients, au niveau cérébelleux chez
un patient et au niveau latéro-bulbaire chez le dernier. Deux patients présentèrent une douleur
thoracique. Le délai entre l’IC et l’apparition du syndrome de TT était entre 6 et 48 heures. Des
anomalies ECG apparurent chez tous les patients incluant une élévation du segment ST (2/4 patients)
ou des inversions de l’onde T (3/4 patients). Le pic de Troponine était entre 0.7 et 90 ng/mL. La
coronarographie confirma l’absence de sténose coronaire significative chez tous les patients. Deux
patients présentèrent une défaillance cardiaque aiguë et un patient décéda dans les suites de celle-ci.
CONCLUSION
La cardiomyopathie de TT peut être une complication précoce de l’infarctus cérébral avec des
conséquences potentiellement graves. Son diagnostic doit être évoqué devant des modifications ECG
et du taux de troponine après avoir éliminer un infarctus du myocarde par la coronarographie.
79
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-105- CAUSE
UNE MALADIE DE HORTON À ÉVOLUTION CATASTROPHIQUE
BLANC CHRISTELLE (DIJON) (1), DAUBAIL BENOIT (DIJON) (1), TURCU ALIN (DIJON) (2), BESANCENOT JEAN-FRANÇOIS (DIJON)
(2), BEJOT YANNICK (DIJON) (1)
(1) CHU DE DIJON, NEUROLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
(2) CHU DE DIJON, MEDECINE INTERNE, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une complication rare de la maladie de Horton, puisqu’il atteint
2.8 % à 7.2% des patients.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une femme de 66 ans aux antécédents d’hypertension artérielle et de diabète fut admise pour une
dysarthrie et une instabilité d’installation brutale. A l’arrivée, son examen neurologique retrouvait une
ataxie cérébelleuse gauche et une dysarthrie. Le scanner cérébral et l’IRM (imagerie par résonance
magnétique) cérébrale retrouvaient de multiples infarctus sous-tentoriels associés à une sténose du
segment V4 de la vertébrale gauche et à un tronc basilaire grêle. L’angioscanner retrouvait un
épaississement net de l’ensemble de la paroi des vaisseaux cervicaux. La vitesse de sédimentation (VS)
était augmentée à 120 mm/h et la protéine C réactive (CRP) à 70 mg/L. Le scanner tomographique par
émission de positrons montrait une augmentation du métabolisme de la crosse aortique, des artères
DISCUSSION
cervicales et des artères iliaques ce qui était en faveur du diagnostic de maladie de Horton. La patiente
ne présentait en revanche aucun signe systémique de celle-ci. Un traitement par corticoïdes
intraveineux fut débuté (1 mg/kg/ jour), associé à une héparinothérapie et un antiagrégant
plaquettaire. La biopsie d’artère temporale réalisée dans les suites confirma le diagnostic. Cependant,
malgré le traitement, la patiente présenta une semaine plus tard une cécité corticale et un syndrome
frontal alors que la CRP était normale. Une nouvelle IRM cérébrale révéla de nouveaux infarctus
cérébraux hémisphériques et du tronc cérébral. Un traitement par Methotrexate puis Tocilizumab fut
instauré mais malgré cela la patiente présenta de nouveaux AVC et évolua vers une démence
vasculaire.
CONCLUSION
Les AVC secondaires à une maladie de Horton surviennent de façon prépondérante dans le territoire
vertébro-basilaire. Malgré un traitement à doses efficaces, notre patiente évolua défavorablement ce
qui pourrais suggérer qu’il existe une dysfonction endothéliale lié à la maladie inflammatoire. Des
études complémentaires semblent nécessaires pour trouver la meilleure stratégie thérapeutique dans
ces présentations cérébro-vasculaire fulgurante.
80
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-106- CAUSE
DIAPHRAGME DE LA CAROTIDE INTERNE : DYSPLASIE FIBROMUSCULAIRE ATYPIQUE OU LÉSION
ATHÉROMATEUSE ?
CHAARI DHOUHA (CHESNAY) (1), BAUD JEAN MICHEL (CHESNAY) (2), CHADENAT MARIE LAURE (PARIS) (3), MAURIZOT
AURELIEN (CHESNAY) (4), DESCHAMPS LYDIA (PARIS) (3), DE MALHERBE MAXIME (CHESNAY) (4), PICO FERNANDO (CHESNAY)
(1)
(1) CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES, NEUROLOGIE, 78150, CHESNAY, FRANCE
(2) CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES, MEDECINE VASCULAIRE, 78150, CHESNAY, FRANCE
(3) HOPITAL BICHAT, ANATOMIE ET CYTOLOGIE, 75018, PARIS, FRANCE
(4) CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES, RADIOLOGIE, 78150, CHESNAY, FRANCE
INTRODUCTION
La dysplasie fibromusculaire (DFM) peut être localisée dans 10 à 35% des cas au niveau des artères
carotides ou vertébrales essentiellement dans leur portion extracrânienne : au tiers moyen et distal des
artères carotides internes et des segments V2-V3 des artères vertébrales. La DFM atypique ou diaphragme
ou septum ou éperon est une cause rare d’accident ischémique cérébrale (AIC) surtout chez les asiatiques
ou les sujets de race noire.
METHODES OU OBSERVATIONS
P1: Mme E.B âgée de 34 ans Afro-libanaise sous contraception orale sans aucun autre facteur de risque
cardio vasculaire(FDRCV) est admise pour prise en charge d’un AIC dans le territoire sylvien superficiel
gauche. L’angio IRM et le doppler des vaisseaux du cou ont objectivé une image de diaphragme du bulbe
carotidien gauche. La patiente a eu une endartérectomie. L’aspect mascroscopique ainsi que l’histologie
confirment une lésion athéromateuse
P 2: Mr K.K agé de 48 ans originaire de Cote d’Ivoire sans FDRCV est hospitalisé suite à un AIC sylvien
superficiel droit malin nécessitant une craniectomie en urgence. L’angioscanner des vaisseaux du cou révèle
une image de diaphragme du bulbe carotidien droit.Le patient a eu une endarterectomie. L’analyse
anatomopathologique confirme un athérome.
DISCUSSION
Récemment une série d‘AIC secondaire à une DFM atypique chez 25 patients Afro-caribéens a été reportée
par Joux et al(Stroke 2014).L’angioscanner cérébral de tous ces patients révèle l’image d’éperon mince ou
large localisé au niveau de l’artère carotide. Dix sept patients n’avaient aucun FDRCV. Seul sept patients ont
bénéficié d’une chirurgie. L’analyse histologique de la pièce opératoire montre une intima
épaissie,hyperplasique,faiblement cellulaire et une média mince pauvre en tissu élastique. Aucun argument
en faveur de l’athérome n’a été retrouvé. Bien que nos 2 patients avaient les mêmes caractéristiques
cliniques et radiologiques que ceux avec DFM atypique décrits dans la littérature, l’analyse microscopique
des pièces opératoires de nos patients a objectivé de l'athérome.
CONCLUSION
L’aspect angiographique de diaphragme ou septum de la carotide n’est pas pathognomonique de DFM
atypique et peut être en rapport avec des lésions athéromateuses. Les techniques d’imagerie restent
jusque là insuffisantes pour distinguer les 2. Seule l’analyse histologique peut faire la différence dans ces
81
cas. Cela a un impact pour la prise en charge puisque la découverte d’une lésion athéromateuse nécessite
un strict contrôle des FDRCV.
82
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-120- CAUSE
FISTULE ARTERIO-VEINEUSE DURALE REVELANT UNE HEMOSIDEROSE DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL
A PROPOS D’UN CAS : REVUE DE LA LITTÉRATURE
MADKOURI RACHID (DIJON) (1), GRELAT MICKAEL (DIJON) (1), CAO CATHERINE (DIJON) (1), BEHR REGIS (DIJON) (1),
THOUANT PIERRE (DIJON) (1), MOURIER KLAUS (DIJON) (1), MOURIER KLAUS (DIJON) (1)
(1) CHU DE DIJON, SERVICE DE NEUROCHIRURGIE, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
La sidérose superficielle (SS) du système nerveux central est rare, et résulte d’un dépôt d’hémosidérine
à la surface du système nerveux central (SNC).
Elle survient à la suite d'hémorragies sous-arachnoïdiennes chroniques et/ou récidivantes.
Le caractère pathogène de la SS se présente sous la forme d'une surdité progressive, d'une ataxie ou
d'une myélopathie. Dans de nombreux cas, aucune étiologie n’est retrouvée.
Nous rapportons le cas d’une fistule durale rachidienne pouvant être en cause d’une SS.
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agit d’un homme de 58 ans qui présentait des troubles de conscience. Il présentait un syndrome
cérébelleux, un syndrome tétrapyramidal, une surdité bilatérale et une détérioration cognitive. Le
scanner cérébral révélait une hémorragie méningée périmésencéphalique. L’IRM cérébrale révélait,
sur les séquences écho de gradient, un liseré hypo-intense à la surface du cortex cérébral. Une
artériographie cérébrale retrouvait une fistule durale à drainage veineux périmédullaire dans le
foramen C1C2 gauche alimenté par l’artère vertébrale. La fistule durale a été traitée chirurgicalement.
DISCUSSION
L'incidence de la SS est estimée à 0,15 %, et seulement 15 % des patients seraient symptomatiques.
L’installation des signes cliniques est progressive. L’IRM est l’examen de référence pour le diagnostic
de la SS avec les séquences T2 en écho de gradient. Dans la littérature 35 à 50% des SS rapportées
n’ont pas d’étiologie retrouvée. Des malformations vasculaires et des lésions tumorales sont des
étiologies classiques à rechercher.
Un traitement chirurgical ou un traitement anticoagulant peuvent favoriser la SS. Dans notre
observation, on peut se poser la question du rôle de la fistule cervicale dans la SS. Dans notre cas,
l’hémorragie sous arachnoïdienne périmésencéphalique justifiait le traitement de la fistule. Le recul
est insuffisant pour juger du résultat du traitement de la fistule sur la SS.
Le traitement de la cause du saignement favorise la stabilisation de cette pathologie chronique et
permet d’améliorer sa symptomatologie.
CONCLUSION
83
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-135- CAUSE
ANGIOPATHIE AMYLOÏDE : PARTICULARITÉS CLINIQUES, PARA CLINIQUES ET ÉVOLUTIVES (A PROPOS
DE 6 CAS)
AYADI BASMA (SFAX) (1), BOUZIDI NOUHA (SFAX) (1), BOUCHHIMMA IMEN (SFAX) (1), TURKI EMNA (SFAX) (1), DAMMAK
MARIEM (SFAX) (1), MHIRI CHOKRI (SFAX) (1)
(1) CHU HBIB BOURGUIBA, NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
L’angiopathie amyloïde cérébrale (AAC) se caractérise par la présence de dépôts protéiques dans la
paroi des vaisseaux cérébraux. Elle est sporadique dans la majorité des cas, fortement lié au
vieillissement et caractérisée par le dépôt progressif de peptides béta-amyloïde dans la paroi des
vaisseaux de moyens et petits calibres. Sa présentation clinique est variée. L’IRM présente un apport
majeur par ses nouvelles techniques.
METHODES OU OBSERVATIONS
Méthode :Il s’agit d’une étude rétrospective des patients ayant présenté une hémorragie cérébrale
secondaire à une angiopathie amyloïde entre les années 1992 et 2015 diagnostiqués et suivis au CHU
Habib Bourguiba Sfax.
Résultat : Il s’agit de 2 hommes et 4 femmes ayant un âge moyen de 77 ans. L’ HTA et le diabète ont
été notés chez 3 patients. La présentation clinique était des troubles cognitifs chez 4 patients, des
troubles de la conscience et un déficit moteur chez 2 patients. L’IRM a objectivé un ou plusieurs
hématomes en hypo-signal écho-gradient T2 chez tous les patients, des lésions de ’microbleeds’
corticaux, de la leuco encéphalopathie, et une hémorragie méningée minime dans la moitié de cas.
L’évolution a été marquée par le décès de 2 patients.
DISCUSSION
L’AAC est fréquente chez les sujets âgés avec une prédominance féminine. L’hypertension artérielle et
le diabète n’ont pas de rôle spécifique dans l’AAC. Son tableau clinique est variable. Le diagnostic de
certitude repose sur les données histologiques. Devant une clinique évocatrice, l’IRM permet un
diagnostic correct dans : 100 % des cas pour le groupe AAC probable (critère de Boston) objectivant de
multiples hypo-signaux nodulaires particulièrement visible sur la séquence en T2 * disséminées de
topographie lobaire sus tentorielle corticale ou dans la substance blanche , respectant les noyaux gris
centraux . Le pronostic immédiat est dominé par le risque de mortalité et de handicap résiduel de
l’hémorragie cérébrale.
CONCLUSION
L’AAC est une cause majeure d’hémorragies cérébrales surtout chez les sujets âgés, et l’une des
pathologies neurologiques les plus dévastatrices en termes de morbidité et de mortalité. Malgré sa
haute prévalence, l’AAC reste une cause sous-estimée de maladies cérébro-vasculaires
84
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-138- CAUSE
ETUDE DES EMBOLES CEREBRAUX DANS UN MODELE MURIN D’ENDOCARDITE INFECTIEUSE : ROLE DE L’ELASTASE
LEUCOCYTAIRE
CANTIER MARIE (PARIS) (1), SABBEN CANDICE (PARIS) (1), MICHEL JEAN-BAPTISTE (PARIS) (1), SONNEVILLE ROMAIN (PARIS)
(2), MAZIGHI MIKAEL (PARIS) (3)
(1) BICHAT HOSPITAL, LABORATORY FOR VASCULAR TRANSLATIONAL SCIENCE (LVTS), 75000, PARIS, FRANCE
(2) BICHAT HOSPITAL, DEPARTMENT OF INTENSIVE CARE MEDICINE AND INFECTIOUS DISEASES, 75000, PARIS, FRANCE
(3) LARIBOISIÈRE, DEPARTMENT OF NEUROLOGY AND STROKE CENTRE, 75000, PARIS, FRANCE
Background
Infective endocarditis (IE) is a severe disease, associated with a high mortality. Neurological events are
the most frequent complications of left-sided IE, occurring in 20 to 40% of patients. Embolic events
from vegetations are commonly accepted as the main mechanism responsible for the observed brain
lesions, but other hypotheses were highlighted, including a potential subacute vasculitis. The main
objective of the present study was to define the cerebral lesion spectrum in an IE rat model.
Methods
Wistar rats underwent an experimental aortic S.aureus or E.faecalis IE. During a surgical procedure, a
catheter was inserted into the left ventricle via the right carotid artery. Twenty-four hours later,
animals were inoculated with bacterial strain. A systematic brain MRI was performed two days after
bacterial inoculation. After sacrifice, brains and vegetations were removed. Brains were stained with
Masson’s trichrome, hematoxylin and eosin (HE), DAB-enhanced Perls, and Gram stainings.
Immunohistochemistry was performed on brains, including 4',6'-diamidino-2-phenylindole (DAPI),
myeloperoxidase (MPO), glial fibrillary acidic protein (GFAP), and ionized calcium-binding adapter
molecule 1 (IBA1) immunostaining. Finally, DNA extraction and PCR bacterial DNA amplification were
performed on the brains and vegetations for specific bacterial DNA amplification.
Discussion
Cerebrovascular lesions were detectable on MRI in 12/23 (52%) animals with IE. Lesions included
mostly cerebral microbleeds (n=8, 35%) and brain infarcts (n=9, 39%). Neuropathology showed a
cerebral lesion load larger than the one observed on brain MRI. A scattered brain injury pattern was
documented made of brain infarcts (n=12, 52%), micro-hemorrhages (n=10, 44%), and microabscesses (n=11, 48%), associated to a patchy inflammatory perivascular and small vessels wall
infiltrate. These findings are similar to those observed in cerebral vasculitis in human. Therefore,
embolism from vegetations may not be the unique mechanism involved in IE-related brain injury.
Bacterial studies didn’t show strong arguments in favor of septic embolism. Reactional gliosis was
present around the lesion areas, known to be involved in healing after brain injury.
Conclusion
We report the first rat model of brain injury in the setting of IE. We characterized brain injury as
scattered infarcts, micro-abscesses, microbleeds, and small vessels wall inflammation. This lesion
spectrum is similar to findings in human IE, and probably results from a combination of
thromboembolism and small vessels cerebral vasculitis.
85
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-007- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIE DE 30 PATIENTS ATTEINTS D'UNE THROMBOSE VEINEUSE
CEREBRALE : ETUDE RETROSPECTIVE D'UNE POPULATION ALGERIENNE
BELLAGH HOURIA (ALGER) (1), BENDINI MOHAMMED (ALGER) (1), MESSAOUDI FAYÇAL (ALGER) (1)
(1) HOPITAL CENTRAL DE L'ARMEE, NEUROLOGIE, 16000A, ALGER, ALGERIE
INTRODUCTION
la thrombose veineuse cérébrale(TVC) est devenue de plus en plus fréquente en Algérie.il s'agit d'une
atteinte grave d'aspects cliniques et étiologiques variables nécessitant une prise en charge urgente et
adaptée.contrairement aux accidents vasculaires cérébraux ischémiques, les études épidémiologiques sont
très limitées.
l'objectif principal de notre étude est d’évaluer la qualité de vie de patients atteints de TVC après 06 ans de
suivi.
METHODES OU OBSERVATIONS
il s'agit d'une étude rétrospective menée au service de neurologie de l’hôpital central de l'armée d’Alger
entre Janvier 2009 et septembre 2015, dans le cadre d’exploration de 30 patients présentant une TVC.
Tous les patients ont bénéficié d'une imagerie cérébrale permettant le diagnostic positif.un traitement
anticoagulant à base d’héparine de bas poids moléculaire a été entrepris avec un relais par anti vitamines
K.
RESULTATS:
l'age moyen des patients était de 34.44 +/- 5 ans , le sexe ratio était de 5(22 F/8H),le mode de début était
subaigu dans 66% des cas,la symptomatologie initiale était variable céphalées(78.23%),les troubles
visuels(44% ),les crises épileptiques(35%),la confusion mentale (20%) et le déficit moteur(45%).on note une
predominance de la TVC au niveau du sinus sagittl
DISCUSSION
la TVC est caractérisée par son polymorphisme clinique,sa fréquence chez la femme jeune et par son
évolution clinique favorable avec une amélioration de la qualité de vie des malades dans la plupart des
cas.les causes sont variables impliquant une recherche étiologique approfondie.les causes gynéco
obstétricales sont de loin les plus fréquentes.
l’évaluation de la qualité de vie est un élément fondamental lors d'un suivi régulier des malades.il s'agit
d'un nouveau concept à prendre en considération dans une stratégie de prise en charge optimale et
efficace.
CONCLUSION
les caractéristiques épidémiologiques ,cliniques et étiologiques dans la population algérienne se distinguent
par une prédominance féminine et une fréquence des causes gynéco obstétricales d'où l’intérêt de la
sensibilisation et de l’éducation des femmes dans notre pays.
l’évaluation de la qualité de vie de ces patients est la pierre angulaire dans une stratégie multidisciplinaire
de prise en charge au long cours.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-017- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
EPIDÉMIOLOGIE DE L’AVCI DU SUJET ÂGÉ À LA CLINIQUE NEUROLOGIQUE DU CHU DE FANN, DAKARSENEGAL
CISSE OUSMANE (DAKAR) (1), DADAH SAMI LEMINE (DAKAR) (1), BA EL HADI MATAR (DAKAR) (1), GAYE NDIAGA MATAR
(DAKAR) (1)
(1) CHU FANN, NEUROLOGIE, 50235, DAKAR, SENEGAL
INTRODUCTION
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une affection du sujet âgé fortement invalidante, 1ere cause
d’handicap physique acquis de l’adulte, 2éme cause de démence et 3eme cause de mortalité. Notre
objectif est de décrire l’épidémiologie de l’AVC ischémique du sujet âgé, les principaux facteurs de
risque, le pronostic de survie, les différentes étiologies d’AVC ischémique du sujet âgé, à Dakar
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons réalisé une étude rétrospective, du 1er janvier au 31 Décembre 2010, réalisée à la clinique
neurologique du centre hospitalier universitaire de Fann portant sur les dossiers des patients
hospitalisé pour AVC confirmé par la scanner cérébrale.Nous avons colligés 292 dossiers âgés de plus
de 55 ans, avec une moyenne d’âge à 70,02 ans. A l’électrocardiogramme on avait 12,6% d’arythmies
complètes par fibrillation auriculaire, 1,4% flutters auriculaires. l’échographie cardiaque faite chez 137
patients était normale chez la moitié. On n’avait observé une létalité chez 29 patients (41,1%) ete
coma était présent chez 51,6% de la population décédé.
DISCUSSION
l'accident vasculaire cérébral constitue un motif fréquent d'hospitalisation à la clinique neurologique
de Fann surtout chez les sujets âgés souvent associé à des complication grave pouvant mettre en jeu
la pronostic vital.
CONCLUSION
L’accident vasculaire cérébral représentera un défi en matière de santé publique et en particulier chez
la personne âgée dont la représentativité et les complications sont croissantes.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-018- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
DÉPRESSION POST-ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AU SÉNÉGAL
CISSE OUSMANE (DAKAR) (1), BA E.H.M. (DAKAR) (1), DADAH S.M.L. (DAKAR) (1), FAYE A.B. (DAKAR) (1), DIOP A.G.
(DAKAR) (1), NDIAYE M.M. (DAKAR) (1)
(1) CHU FANN, NEUROLOGIE, 50235, DAKAR, SENEGAL
INTRODUCTION
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont potentiellement responsables d’une altération majeure
de la qualité de vie des patients, non seulement en raison du handicap physique qu’ils sont susceptibles
de générer mais aussi de leurs conséquences cognitives et thymiques. Notre objectif était d'étudier les
aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques (psychothérapie) en milieu hospitalier au
Sénégal.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons mené une étude transversale du 1er avril au 31 juillet 2013. Elle avait concerné 85 patients
et le diagnostic de la dépression a été posé chez 26 d’entre eux soit une prévalence de 30,6%. L’âge
moyen était de 57,6 ans. Les sujets du genre féminin représentaient 76,9% des cas de dépression soit
20 patients. Aucun des patients n’avaient d’antécédents psychiatriques. Le diagnostic de dépression
post-AVC était posé par les critères du DSM IV, sa sévérité était évaluée par l’échelle MADRS
(Montgomery and Asberg Depression Rating Scale). Au scanner cérébral, la lésion vasculaire
intéressait l’hémisphère gauche chez 15 patients (57,7%) des patients déprimes. La dépression était
faible chez les patients bénéficiant d’assistance sociale avec 25% de ce sous-groupe soit 7 patients.
DISCUSSION
la dépression post-AVC est une réalité dans nos région plus fréquents chez les femme en effet
l'incapacité due à cette pathologie peut être source de rejet par le conjoint. la localisation de la lésion
pourrait ne semble pas pas d'impact sur la survenue de cette complication. La psychothérapie de
soutient est un outil de prévention efficace.
CONCLUSION
La dépression post-AVC est présent dans notre contexte mais elle est généralement non
diagnostiquée. Cette étude suggère que cette affection devrait etre systématiquement recherchée
dans les suites d’un AVC en particulier devant toute modification de l’humeur du malade.
88
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-021- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
EVALUATION D’UN SCORE PRÉDICTIF DE SURVENUE D’INFECTION APRÈS UN ACCIDENT VASCULAIRE
CÉRÉBRAL (AVC) ISCHÉMIQUE EN POPULATION FRANÇAISE
CUGY EMMANUELLE (BORDEAUX) (1), SIBON IGOR (BORDEAUX) (2)
(1) HOPITAL TASTET GIRARD, MEDECINE PHYSIQUE ET READAPATION, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) HOPITAL PELLEGRIN, UNITE NEURO-VASCULAIRE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Les infections survenant dans les suites d’un AVC ischémique sont une cause majeure de morbimortalité. L’antibiothérapie probabiliste post-AVC ne modifie pas le devenir fonctionnel. Un score
prédictif de survenu a été développé, permettant une classification des patients dans des groupes à
bas ou haut risque infectieux, le «HAI Prediction Score ». L’objectif de notre étude est d’évaluer ce
score dans une population française.
METHODES OU OBSERVATIONS
Les données des patients admis de manière consécutive dans l’unité de neuro-vasculaire pour un AVC
ischémique lors de l’année 2014 ont été analysées de manière rétrospective. Ont été recueillies les
données nécessaire au calcul du score: l’âge (≥70 ans, +1 point), le statut diabétique (ATCD, +1 point)
et le score NIHSS (0-4 = 0 points, 5-15 = +3 points, 16+ = +5 points) ; ainsi que la survenue d’une
infection et son type, et les décès intra-hospitaliers.
La sensibilité et la spécificité du test ont été évaluées pour la survenue des infections et des décès
intra-hospitaliers.
DISCUSSION
1785 patients ont été admis en unité neurovasculaire en 2014, dont 948 avec un AVC ischémique. 933
dossiers ont pu être évalués (15 dossiers avec données manquantes). L’âge médian des patients
présentant une infection est de 78,67 ans (vs 70,26 ans). Le NIHSS médian est de 10,5 (vs 3).
La fréquence de survenue d’une infection est de 15,4 %, avec 159 infections rapportées chez 144
patients (8% pneumopathie, 6% infection urinaire, et 3% autre). Le taux de mortalité intra-hospitalier
global est de 3,4% des patients.
La sensibilité du score prédictif est de 72,2% et la spécificité de 69,5%. La VPP est de 30,1% et la VPN
est de 93,2%.
Les patients ayant un score ≥4 ont un risque augmenté de développer une infection (OR = 5,91 ; p <
0,0001), ou de décéder (OR ratio = 6,48 ; p < 0,0001).
CONCLUSION
La fréquence de survenue d’une infection est comparable aux données de l’étude princeps. Le score
prédictif tel qu’il est calculé est un bon score de dépistage du risque infectieux global. Le bénéfice
d’une antibiothérapie probabiliste dans cette population doit être démontré
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-022- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
EVALUATION DE SCORES PRÉDICTIFS DE PNEUMOPATHIE À LA PHASE AIGUE DE L’AVC DANS UNE
UNITÉ NEURO-VASCULAIRE FRANÇAISE
CUGY EMMANUELLE (BORDEAUX) (1), SIBON IGOR (BORDEAUX) (2)
(1) HOPITAL TASTET GIRARD, MEDECINE PHYSIQUE ET READAPATION, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) HOPITAL PELLEGRIN, UNITE NEURO-VASCULAIRE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Les pneumopathies compliquant un AVC ont une morbi-mortalité élevée. Le dépistage des patients à
risque élevé est l'un des principaux défis dans les unités de neuro-vasculaire. Des scores de risque,
basé sur des données cliniques simples, ont été développés pour prédire le risque de pneumopathie à
la phase précoce de l’AVC (Pneumonia score, A2DS2, score ISAN et AIS-APS). Aucun n’est évalué dans
une population française.
METHODES OU OBSERVATIONS
Les données des patients présentant un AVC ischémique admis consécutivement dans notre unité
neuro-vasculaire ont été analysées rétrospectivement. Nous avons enregistré l'âge, le sexe, les
antécédents de fibrillation auriculaire, l'insuffisance cardiaque congestive, les maladies pulmonaires
obstructives chroniques et le tabagisme actuel, la dépendance antérieure, la présence d’une dysphagie
et d’une dysphasie, le score NIHSS, le score de Glasgow, le type d’AVC, la glycémie et le besoin d’une
ventilation mécanique. Ces données ont permis de calculer rétrospectivement les différents scores de
risque de pneumopathie. La sensibilité et la spécificité de chaque score ont été évaluées, pour la
survenue de pneumopathie et la mortalité intra-hospitalière, puis comparées.
DISCUSSION
Des données complètes sont disponibles pour 1 960 patients. Une pneumopathie a été observée chez
8,6% des patients et la mortalité intra-hospitalière est de 2,9%.
La sensibilité et la spécificité sont respectivement de 0,583 et 0,907 pour le Pneumonia score, 0,744 et
0,796 pour le score A2DS2, 0,696 et 0,812 pour le score ISAN. Les données étaient insuffisantes pour
tester AIS-APS.
CONCLUSION
Les scores prédictifs testés sont efficaces pour dépister la survenue d’une pneumopathie après un AVC
ischémique aigu. Leur utilisation plus large permettrait de mieux cibler les populations pouvant
bénéficier d’une antibiothérapie probabiliste
90
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-027- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
INFLUENCE DE LA VITAMINE D PLASMATIQUE SUR LE PRONOSTIC FONCTIONNEL DES PATIENTS
VICTIMES D’UN INFARCTUS CÉRÉBRAL THROMBOLYSÉS
DAUMAS ANAÏS (DIJON) (1), DAUBAIL BENOIT (DIJON) (1), LEGRIS NICOLAS (DIJON) (1), DENIMAL DAMIEN (DIJON) (2),
GIROUD MAURICE (DIJON) (1), BÉJOT YANNICK (DIJON) (1)
(1) CHU DIJON, NEUROLOGIE, 21079, DIJON, FRANCE
(2) CHU DIJON, BIOCHIMIE SPECIALISEE, 21079, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
L' association entre un taux sérique bas de 25-hydroxy vitamine D (25(OH)D) avec la sévérité initiale
des infarctus cérébraux et le pronostic fonctionnel péjoratif à trois mois à déjà été démontrée. Cette
interaction n’a jamais été étudiée dans le cadre de la fibrinolyse. Notre objectif était d’étudier le lien
entre le taux sérique de 25(OH)D en phase aigue d’un infarctus cérébral fibrinolysé et le pronostic
fonctionnel à trois mois
METHODES OU OBSERVATIONS
Tous les patients consécutifs admis au CHU de Dijon entre janvier 2010 et décembre 2013 pour un
infarctus cérébral fibrinolysé ont été inclus dans cette étude. Les données socio-démographiques, les
antécédents et les données cliniques et paracliniques ont été collectées. Le dosage de 25(OH)D était
réalisé dans les premières 24 heures suivant l’admission. Les taux de 25(OH)D ont été analysés au
premier quartile de leur distribution (<25 nmol/L versus ≥ 25 nmol/L), correspondant à un statut de
carence en vitamine D. Une analyse en régression logistique ordinale multivariée à été réalisée pour
étudier l’association entre le taux de 25(OH)D et le pronostic fonctionnel à trois mois évalué par le
Score de Rankin modifié à trois mois (mRs).
DISCUSSION
Durant la période d’étude, 352 patients ont été inclus (âge moyen de 68.6 ±15.8 ans , 50.7% de
femmes). Le taux moyen de 25(OH)D était de 45 ± 25 nmol/L. Les caractéristiques des patients dans
les deux groupes ne différaient que par un mRs initial plus sévère dans le groupe 25(OH)D < 25 nmol/L.
Dans l’analyse univariée par régression logistique ordinale, les patients avec un taux de 25(OH)D < 25
nmol/L étaient plus à risque d’avoir un pronostic fonctionnel péjoratif à trois mois (OR 2.10; 95% CI:
1.35-3.27, p=0.001). Après ajustement sur les variables confondantes et le mRs initial, cette association
perdurait (OR 1.70; 95% CI: 1.06-2.71, p=0.027).
CONCLUSION
Cette étude est la première étude qui a permis de démontré qu’un faible taux sérique de 25(OH)D était
associé avec un pronostic fonctionnel péjoratif dans l’infarctus cérébral fibrinolysé par voie intraveineuse. Des investigations complémentaires sont à réalisées pour comprendre les méchanismes
sous-tendant cette association
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RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-030- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIE DES PATIENTS AYANT BÉNÉFICIÉ D’UNE CRANIECTOMIE
DÉCOMPRESSIVE POUR INFARCTUS SYLVIEN MALIN AU CHU DE CLERMONT-FERRAND
GAL GUILLAUME (ROANNE) (1), FERRIER ANNA (CLERMONT FERRAND) (2), PEREIRA BRUNO (CLERMONT FERRAND) (2),
CLAVELOU PIERRE (CLERMONT FERRAND) (2)
(1) CH ROANNE, NEUROLOGIE, 42300, ROANNE, FRANCE
(2) CHU CLERMONT-FERRAND, NEUROLOGIE, 63000, CLERMONT FERRAND, FRANCE
INTRODUCTION
L’indication de crâniectomie décompressive (CD) dans l’infarctus sylvien malin est une indication
difficile à porter même si nous savons que cela permet de diminuer la mortalité de plus de 50% sans
handicap supplémentaire.
METHODES OU OBSERVATIONS
L'objectif est d'évaluer la qualité de vie et le devenir fonctionnel des patients crâniectomisés au CHU
de Clermont-Ferrand pour AVC ischémique sylvien malin à au moins 5 mois de la chirurgie et
déterminer d’éventuels facteurs pronostiques.
Pour cela, nous avons évalué au cours d’une consultation, par voie postale ou de façon rétrospective
lorsque les patients étaient décédés, le score de Rankin modifié (mRs), l’index de Barthel, le score
NIHSS, l’échelle de qualité de vie « Stroke Impact Scale » (SIS 3.0), de satisfaction de vie de Bränholm
et Fugl-Meyer (LiSat 3.0), la « Hospital anxiety and depression scale » (HAD) et pour les aidants, le
questionnaire du fardeau de Zarit et la HAD. L’accord rétrospectif était également recherché
DISCUSSION
Ce sont 19 patients qui ont bénéficiés d’une CD avec un délai de réalisation moyen de 50.5 heures
(dont 42.1% avant 48h), 4 sont décédés (dont 2 dans le mois post-opératoire). L’évaluation a été
réalisée à 24 mois de moyenne (extrêmes : 5-121 mois). 48% (9/19) ont un mRs ≤3. Sur les 14 patients
ayant remplis les échelles de qualité de vie à au mois 5 mois du geste, 64.3% sont satisfaits de leur vie
et 85.7% donnent leur accord rétrospectif. Aucun patient ne représente une charge sévère pour
l’aidant avec une relation aidant-patient satisfaisante dans 69.2% des cas. Les patients fibrinolysés
avaient un mRs significativement plus faible que ceux ne l’ayant pas été (p=0.02). L’âge supérieur à 60
ans est significativement associé à un taux de mortalité plus important (p=0.037).
CONCLUSION
Ces résultats confortent les indications de CD pour AVC ischémique sylvien malin au CHU de ClermontFerrand. En effet, elle permet d’améliorer le devenir fonctionnel avec une qualité de vie satisfaisante
pour la majorité des patients et leur entourage à distance du geste.Cependant, seuls 19 patients en
ont bénéficié depuis 2004. Ainsi, les pratiques devront être modifiées afin de proposer à un plus grand
nombre cette option thérapeutique.
92
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-037- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL CHEZ LES PATIENTS SÉROPOSITIFS AU VIH AU CHU CAMPUS DE
LOMÉ
KUMAKO VINYO KODZO (KARA) (1), APETSE KOSSIVI (LOME) (2), GUINHOUYA KOKOU MENSAH (LOME) (3), KOMBATE
DAMELAN (LOME) (2), ASSOGBA KOMI (LOME) (2), BELO MOFOU (LOME) (3), BALOGOU AGNON K. A. (LOME) (2)
(1) CHU KARA, NEUROLOGIE, 18, KARA, TOGO
(2) CHU CAMPUS, NEUROLOGIE, 30284, LOME, TOGO
(3) CHU SYLVANUS OLYMPIO, NEUROLOGIE, 57, LOME, TOGO
INTRODUCTION
L’infection au VIH et son traitement antirétroviral sont associés à un risque élevé de maladies
cardiovasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC). L’objectif de cette étude était
d’estimer la prévalence du VIH et ses facteurs associés chez les patients hospitalisés pour un AVC.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une étude transversale a été réalisée dans le service de neurologie du centre hospitalier universitaire
Campus de Lomé au Togo, du 01 août 2012 au 28 février 2013. Tous les patients hospitalisés pour un
AVC sur la base de données cliniques et de scannographie cérébrale ont été enrôlés. Une sérologie au
VIH avec deux tests rapides en série a été réalisée, de même que des bilans biologiques et d’imagerie
à la recherche de facteurs de risque cardiovasculaire. Une analyse de régression logistique a été
réalisée pour identifier les facteurs associés à l’infection à VIH.
DISCUSSION
Au total 444 patients ont été enrôlés. L’âge médian était de 57 ans (étendue interquartile de 44-68
ans) avec 53,7% de sujets de sexe féminin. Parmi ces patients, 309 (69,6 %) avaient eu un AVC
ischémique et 145 (30,4 %) avaient eu un AVC hémorragique. La prévalence de l’infection à VIH était
de 8,1 % (n = 36) avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % (5,6 – 10,6 %). Chez les patients séropositifs
au VIH, 25 (69,4 %) avaient eu un AVC ischémique et 11 (30,6%) patients avaient fait un AVC
hémorragique. L’analyse de régression logistique avait montré que le type d’AVC n’était pas associé à
l’infection à VIH avec un Odds Ratio de 0,63, IC à 95 % (0,10-4,02). L’hypertriglycéridémie était plus
fréquente (63,9%) chez les patients séropositifs au VIH.
CONCLUSION
Cette étude de séroprévalence au VIH réalisée chez les sujets hospitalisés pour un AVC montre une
prévalence au VIH élevée comparativement à la prévalence nationale (2,9 %). Les services de
neurologie doivent continuer la prise en charge du VIH au sein de leur structure en faisant un dépistage
systématique du VIH chez les patients ayant fait un AVC.
93
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-043- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
ISCHEMIE MEDULLAIRE AIGUE : A PROPOS DE DIX CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE
NASR ASMA (SOUSSE) (1), BEN AMOR SANA (SOUSSE) (1), MNIF HELA (SOUSSE) (1), HASSINE ANIS (SOUSSE) (1), KHEFIFI
ANISSA (SOUSSE) (1), HARZALLAH MOHAMED SALEH (SOUSSE) (1), BENAMMOU SOFIEN (SOUSSE) (1)
(1) CHU SAHLOUL, NEUROLOGIE, 4054, SOUSSE, TUNISIE
INTRODUCTION
Les infarctus médullaires aigus (IMA) posent des problèmes de diagnostic positif. Une meilleure
connaissance de l’anatomie et la vascularisation de la moelle aide à la démarche diagnostique.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons colligé dix patients dont 7 femmes et 2 hommes avec un âge moyen de 53,5 ans.
L’HTA était retrouvé chez 4 patients. Huit patients présentaient une paraplégie. L’installation de la
symptomatologie était suraiguë chez 5 patients. L’IRM médullaire montrait un hypersignal T2
centromédullaire ou antérieur étendu dans 6 cas et sans anomalies chez deux patients. Un seul cas
d’infarctus veineux médullaire secondaire à une malformation artério-veineuse était retrouvé. Le bilan
étiologique demeurait négatif chez 3. Une occlusion de l’artère spinale antérieure d’origine embolique
était objectivée sur l’angioscanner aortique dans un cas et un taux élevé de facteur VIII dans un autre
cas. Une récupération partielle du déficit moteur était notait chez 7 patients au bout d’une semaine.
DISCUSSION
Le diagnostic de l’IMA est clinicoradiologique. Des facteurs de risque vasculaire sont souvent
retrouvés. Le tableau clinique est un déficit moteur au premier plan, d’installation suraiguë. Les
infarctus médullaires siègent souvent au niveau des régions dorsolombaires. Le territoire de l’artère
spinale antérieure est le plus touché. A la phase aiguë, l’IRM est d’un grand apport. Cependant elle
pourrait être normale et les séquences en diffusion seraient dans ce cas intéressantes. La plupart des
IMA sont la conséquence d’une affection de l’aorte. Malgré les progrès des méthodes d’investigations,
le bilan étiologique est souvent négatif.
Aucun traitement spécifique n’a été validé. Le pronostic fonctionnel est variable et une amélioration
du déficit moteur est habituelle.
CONCLUSION
La pathologie vasculaire médullaire demeure mal connue. Le diagnostic positif est plus aisé suite au
progrès de l’imagerie dont l’intérêt essentiel est d’éliminer une urgence chirurgicale. La prise en charge
thérapeutique repose essentiellement sur la rééducation motrice et le traitement étiologique.
94
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-054- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
DISSECTIONS DES ARTÈRES CERVICO-ENCÉPHALIQUES
SAKKA SALMA (SFAX) (1), TURKI EMNA (SFAX) (1), HDIJI OLFA (SFAX) (1), BOUCHHIMA IMEN (SFAX) (1), BOUZIDI NOUHA
(SFAX) (1), DAMMAK MARIEM (SFAX) (1), MHIRI CHOKRI (SFAX) (1)
(1) HOPITAL HBIB BOURGUIBA, NEUROLOGIE, 3012, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
Les dissections des artères cervicocéphaliques représentent une cause fréquente des accidents
ischémiques cérébraux de l’adulte jeune. Leur présentation clinique est caractérisée par la succession
de signes locaux et des signes d’ischémie cérébrale et/ou rétinienne, qui peuvent être catastrophiques
s’il s’agit d’un accident ischémique constitué (AVC constitué).
METHODES OU OBSERVATIONS
:Il s’agit d’une étude rétrospective de 25 patients colligés au service de neurologie CHU Habib
Bourguiba à Sfax pendant 20 ans.Tous les patients avaient bénéficiés d’un examen neurologique et
d’une imagerie cérébrale. Nous avons répartis ces patients en 2 groupes : Le premier groupe (G1)
représentait les patients ayant une dissection carotidienne interne et le deuxième groupe (G2)
représentait ceux ayant une dissection vertébrale.
DISCUSSION
L’âge moyen était 46.7 ans, un sexe ratio 1.27. La dissection des artères vertébrales était plus fréquente
. Elle était secondaire à un traumatisme dans 20%(5 cas) et spontanée chez le reste. Pour le G1, tous
les patients avaient une dissection carotidienne extracrânienne qui était associée à une dissection
intracrânienne chez 2 patients. Les signes locaux étaient présents dans 40%(4 cas).Tous les patients
avaient un AVC constitué. Pour le G2, la dissection vertébrale intéressait la portion extra crânienne
dans 46.6% des cas (8 cas), intracrânienne dans 6.8%(2 cas) et la portion extra et intracrânienne des
artères dans 46.6% (6 cas). Les signes locaux étaient présents dans 80%(12 cas). Un seul cas avait un
accident ischémique transitoire ,les restes avaient un AVC constitué.
CONCLUSION
Le diagnostic de dissection d’une artère cervicoencéphalique doit être évoqué chez un patient se
présentant avec des signes locaux isolés évocateurs, une cécité monoculaire transitoire ou des
accidents ischémiques cérébraux associés à des céphalées ou des cervicalgies. La réalisation d’examens
complémentaires en urgence notamment une ARM cérébrale permet de confirmer le diagnostic et de
débuter un traitement le plus rapidement possible.
95
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-057- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
LES ANGÉITES SECONDAIRES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL (SNC) : À PROPOS DE 21 CAS ET REVUE
DE LA LITTÉRATURE
SALMA ZOUARI (SFAX) (1), NOUHA BOUZIDI (SFAX) (1), IMEN BOUCHHIMA (SFAX) (1), EMNA TURKI (SFAX) (1), MARIAM
DAMMAK (SFAX) (1), CHOKRI MHIRI (SFAX) (1)
(1) CHU HABIB BOURGUIBA, SERVICE NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
Les angéites secondaires du SNC (ASSNC) sont un groupe hétérogène de maladies touchant les artères
et les veines, de tout calibre. Elles sont dites secondaires lorsqu’elles surviennent au cours d’une
affection ayant un tropisme vasculaire. Elles sont souvent de diagnostic difficile du faite d’une
présentation clinico-radiologique polymorphe et peu spécifique.
METHODES OU OBSERVATIONS
Notre étude inclut 21 cas d’ASSNC. Environ la moitié présentait un déficit moteur et des céphalées; et
presque un quart avait des troubles du langage; des anomalies au FO et une atteinte des nerfs
crâniens. Les autres signes étaient: des crises épileptiques (14,3%); des troubles cognitifs et des
mouvements anormaux (4,7%); et une ataxie (9,5%). L’IRM montrait soit des lésions d’ischémie focale
avec prise de contraste; soit des hémorragies d’âges différents ou une pachy-méningite. L’ARM
montrait une alternance d’ectasies et d’occlusions vasculaires. Les étiologies étaient une maladie de
Behçet; un syndrome de Gougerot-Sjögren dans 19% des cas chacun ; un syndrome des anti
phospholipides dans 14,3% des cas et une maladie de Horton, Takayashu, Wegener et Syphilis dans
4,7% des cas chacune.
DISCUSSION
Face à des signes neurologiques centraux multiples, il faut penser aux ASSNC. Leur tableau
clinicoradiologique est très particulier bien qu’aucun signe clinique ou radiologique ne soit
pathognomonique. Une fois le diagnostic évoqué, un bilan étiologique exhaustif est indispensable afin
d’identifier les causes nécessitant un traitement spécifique. Dans notre série, la cause reste incertaine
dans 28.5% des cas malgré un bilan complet; une telle constatation est considérable; elle traduit une
grande similitude entre ces pathologies. Les autres cas étaient dus à divers pathologies. Cette diversité
serait, le cas échéant, derrière le polymorphisme clinicoradiologique selon les propriétés de chaque
pathologie: tropisme artériel ou veineux; prédilection pour certaines régions cérébrales, etc.
CONCLUSION
Les ASSNC constituent une entité pathologique rare mais d’évolution grave en l’absence de traitement
adéquat. Reconnaître ces pathologies est une étape essentielle et souvent délicate. Le diagnostic est
souvent retenu sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques. La confirmation
ne peut être apportée que par la biopsie cérébroméningée qui étant un geste invasif n’est
qu’exceptionnellement réalisée.
96
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-058- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
EVALUATION DE LA COGNITION SOCIALE APRES UN ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
SENSENBRENNER BENEDICTE (DIJON) (1), ROUAUD OLIVIER (DIJON) (2), GRAULE-PETOT ANNY (DIJON) (2), GIROUD
MAURICE (DIJON) (1), BEJOT YANNICK (DIJON) (1), JACQUIN-PIQUES AGNES (DIJON) (1)
(1) CHU DIJON, NEUROLOGIE, 21079, DIJON, FRANCE
(2) CHU DIJON, CMRR, 21079, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
La cognition sociale comprend l’ensemble des processus cognitifs impliqués dans les interactions
sociales. L'objectif de notre étude était d'évaluer la prévalence des troubles cognitifs et plus
particulièrement des troubles en cognition sociale dans une cohorte de patients, à 3 ans d’un AVC de
novo et d'étudier les facteurs associés aux troubles de la cognition sociale.
METHODES OU OBSERVATIONS
Les patients hospitalisés en Neurologie au CHU de Dijon en 2010-2011 pour un AVC de novo et qui
avaient bénéficié d’une évaluation cognitive en phase aiguë de l’AVC ont été inclus dans l’étude de
façon prospective. Ils ont bénéficié d’un bilan neuropsychologique complet 3 ans après leur AVC,
évaluant les fonctions instrumentales, exécutives, attentionnelles et la mémoire épisodique verbale et
visuelle. La cognition sociale a été évaluée par le test mini-SEA (test des faux-pas et reconnaissance
des émotions faciales). Les résultats des tests évaluant la cognition sociale ont été corrélés aux
données générales des patients, aux autres fonctions cognitives et à la localisation de l’AVC.
DISCUSSION
Quarante-trois patients ont été évalués en moyenne 3,2 ans après leur AVC. Le score médian de Rankin
modifié était à 1. La fréquence des troubles cognitifs, définis par au moins un domaine cognitif atteint,
était de 79% ; 37% des patients avaient un score total pathologique au test mini-SEA, 45,6% un déficit
en reconnaissance des émotions faciales, notamment négatives, et 34% des troubles en
reconnaissance des faux pas. Les troubles en cognition sociale étaient associés de façon significative à
un déficit en mémoire épisodique verbale (p=0,01).
CONCLUSION
Cette étude insiste sur la forte prévalence des troubles cognitifs après un AVC et conforte ainsi
l’importance de l’évaluation neuropsychologique post AVC, malgré l’absence de déficit moteur ou
aphasique séquellaire. Les troubles en cognition sociale, fréquents après un AVC, sont sources de
handicap social et ne doivent pas être négligés quels que soient l’âge et la localisation de l’AVC.
97
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-085- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
TROUBLES COGNITIFS POST ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX EN AFRIQUE SUBSAHANRIENNE :
CAS DE DOUALA, CAMEROUN
MAPOURE YACOUBA NJANKOUO (DOUALA) (1), MBESSA ESSOGO MARIE MANUELLE (DOUALA) (2), MBATCHOU NGAHANE
BERTRAND HUGO (YAOUNDE) (3), MOUELLE SONE ALBERT (YAOUNDE) (4), BA HAMADOU (YAOUNDE) (3), NJAMNSHI ALFRED
KONGNYU (YAOUNDE) (4), LUMA HENRY NAMME (DOUALA) (1)
(1) HOPITAL GENERAL DE DOUALA, UNITE DE NEUROLOGIE, BP 25019, DOUALA, CAMEROUN
(2) FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES, UNIVERSITE DE DOUALA, DEPARTEMENT DES SCIENCES CLINIQUES,
BP 25019, DOUALA, CAMEROUN
(3) FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES BIOMEDICALES, UNIVERSITE DE YAOUNDE I, DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE, BP 1800,
YAOUNDE, CAMEROUN
(4) FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES BIOMEDICALES, UNIVERSITE DE YAOUNDE I, DEPARTMENT DE NEUROLOGIE, BP 1800,
YAOUNDE, CAMEROUN
INTRODUCTION
Les troubles cognitifs peuvent être des séquelles après un accident vasculaire cérébral (AVC). Leur incidence
est d’autant plus élevée avec la population vieillissante, l’augmentation de la prévalence des facteurs de
risque cérébro-vasculaire (FRCV) et la réduction du taux de mortalité post AVC. L’objectif de ce travail était
d’étudier leur prévalence et les facteurs prédictifs de leur survenue à l’Hôpital Général de Douala (HGD)
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agissait d’une étude transversale analytique menée à l’unité de Neurologie sur une période de 6 mois.
Etaient inclus dans l’étude tout patient âgé de plus de 15 ans, ayant eu un premier épisode d’AVC confirmé
par une imagerie cérébrale, datant d’au moins 3 mois et suivi à l’HGD. Nous avons exclu tout patient
présentant des troubles cognitifs avant l’AVC, ayant une autre cause de troubles cognitifs ou aphasique. Les
cas d’hémorragie sous arachnoïdienne ou de thrombose veineuse cérébrale étaient aussi exclus.Le
diagnostic de trouble cognitif s’est fait à l’aide du MMSE et les critères de DSM IV confirmaient une
démence. L’analyse des facteurs prédictifs de l’apparition des troubles cognitifs post AVC a été réalisée en
utilisant le modèle de régression logistique.
DISCUSSION
Des 114 patients inclus, 59 (51,8%) étaient des hommes et l’âge moyen était de 57,2 ± 9,9 ans.
L'hypertension artérielle était le principal FRCV avec 79 cas (73,2 %). La prévalence des troubles cognitifs
était de 41,2% (47). Les troubles cognitifs étaient légers, modérés et sévères (démence) respectivement à
26,3% (30), 8,8% (10) et 6,1% (7). Après analyse univariée, les facteurs associés aux troubles cognitifs étaient
le sexe féminin (P = 0,02), le niveau d’instruction < 7 ans de scolarité (P <0,001), l'absence de profession
(P=0,005) et les cardiopathies (P=0,04). Après analyse multivariée, seul le niveau d’instruction < 7 ans de
scolarité était indépendamment lié aux troubles cognitifs (OR: 12,42 ; IC : [3,3 – 46,6] ; P < 0,001).
CONCLUSION
La prévalence des troubles cognitifs post AVC à l’HGD est élevée. Seul le bas niveau d’instruction est apparu
comme facteur prédictif de troubles cognitifs post AVC. L'accès massif à l’éducation des populations et
l’implémentation d'une politique de prévention primaire des AVC contribueraient à réduire les troubles
cognitifs post AVC.
98
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-091- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
EVALUATION DU RISQUE NEUROVASCULAIRE DANS LA DRÉPANOCYTOSE CHEZ L'ADULTE: VALEUR
AJOUTÉE DE L'ÉCHO-DOPPLER TRANSCRÂNIEN
NASR NATHALIE (TOULOUSE), GAUDRE NOEMIE (TOULOUSE) (1), COUGOUL PIERRE (TOULOUSE) (1), GUIDOLIN BRIGITTE
(TOULOUSE) (2), ADOUE DANIEL (TOULOUSE) (1), LARRUE VINCENT (TOULOUSE) (2), NASR NATHALIE (TOULOUSE) (2)
(1) IUCT ONCOPOLE, CENTRE DE COMPETENCES DES MALADIES CONSTITUTIONNELLES DU GLOBULE ROUGE, 31059, TOULOUSE,
FRANCE
(2) CHU DE TOULOUSE, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 31059, TOULOUSE, FRANCE
INTRODUCTION
La drépanocytose est la première cause d'AVC chez l'enfant. Ce risque persiste à l'âge adulte. L'échoDoppler
transcrânien.
(EDTC) a démontré sa capacité à dépister les enfants à risque d'AVC ce qui conduit à la mise en place d'échanges
transfusionnels réduisant ce risque de manière nette chez les enfants dépistés. Chez l'adulte drépanocytaire,
l'évaluation du risque neurovasculaire n'est pas codifiée et le rôle de l'EDTC n'est pas connu.
METHODES OU OBSERVATIONS
Cette étude rétrospective avait pour objectif d'évaluer l'association entre EDTC pathologique (Vm>120cm/sec
ou flux pré ou post occlusif) et la survenue d'un AVC dans une série consécutive de patients de plus de 16 ans
suivis au centre de compétence des maladies constitutionnelles du globule rouge au CHU de Toulouse.
114 patients ont été suivis entre le 01/01/2006 et le 31/12/2014. Parmi ces patients 7 ont eu un AVC après l''âge
de 16 ans (âge médian et interquartile: 37,2 (26,2-41,9);H/F:4/3). 107 patients n'ont pas eu d'AVC (âge
médian:29,4 (23,6-38,2); H/F:44/63). 95 patients ont eu un EDTC dont 85 étaient exploitables. 6 sur 7 patients
(86%) qui ont eu un AVC et 15 sur 78 patients qui n'ont pas eu un AVC (19,2%) avaient un EDTC pathologique
(P<0,001; test exact de Fisher).
DISCUSSION
L'association entre la survenue d'un AVC chez les patients adultes drépanocytaires et un EDTC pathologique était
significative et forte. Ce résultat est à lire dans le contexte actuel où la valeur ajoutée de l'EDTC dans la
drépanocytose adulte n'est pas connue et où les seuils éventuels à utiliser dans le cas d'un dépistage ne sont pas
définis.
La valeur seuil de Vm>120cm/sec a été retenue à partir de 1) l'adaptation des seuils pathologiques définis chez
l'enfant à la diminution des vitesses circulatoires attendue avec l'âge et 2) à partir des seuils utilisés dans la
vasculopathie cérébrale non drépanocytaire. Nous avons également retenu dans les critères d'EDTC
pathologique un flux d'allure pré ou post occlusif qui oriente vers un syndrome de moya-moya secondaire à la
drépanocytose.
CONCLUSION
La survenue d'un AVC chez le patient adulte drépanocytaire est associée à un EDTC pathologique. Ces données
devront être suivies d'un étude prospective qui vise à confirmer cette association. Ce résultat est important pour
guider les modalités de l'évaluation du risque neurovasculaire chez ces patients.Coupler une "IRM-état des lieux"
au moment du passage à l'age adulte à un EDTC tous les ans nous paraît raisonnable.
99
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-099- EPIDÉMIOLOGIE-PRONOSTIC
STROKE AT UNDERLYING RISK OF ATRIAL FIBRILLATION (SURF) : PROPOSITION DE DEFINITION
SUISSA LAURENT (NICE) (1), LACHAUD SYLVAIN (NICE) (1), BERTORA DAVID (NICE) (2), KALLE ROGER (NICE) (1), MAHAGNE
MARIE-HELENE (NICE) (1)
(1) CHU DE NICE, UNV, 06000, NICE, FRANCE
(2) CHU DE NICE, CARDIOLOGIE, 06000, NICE, FRANCE
INTRODUCTION
Le traitement de prévention secondaire des infarctus cérébraux naïfs de fibrillation auriculaire (FA) et
sans cardiopathie emboligène majeure est un antiagrégant plaquettaire. Le diagnostic de FA occulte
reste un challenge. Les techniques d’enregistrement prolongées ne peuvent être proposées
systématiquement (coût, accessibilité). Nous nous proposons de définir les critères identifiant un
groupe de patients à haut risque de FA occulte (SURF).
METHODES OU OBSERVATIONS
La cohorte TARGET-AF III est composée de patients naïfs de FA ayant présenté un infarctus cérébral et
dont un bilan étiologique systématique minimum a été réalisé incluant un holter ECG prolongé (durée
de l’hospitalisation). Les variables indépendantes associées à la survenue d’une FA dans les 2 ans du
suivi téléphonique ont été déterminées par analyse par régression logistique. La proposition de
définition de SURF est basé sur 1) des critères d’inclusion (infarctus cérébral naïf de FA sans indication
d’anticoagulation au long cours), 2) des critères d’exclusion définis sur la base des variables
significativement associé à une FA avec une valeur prédictive négative (VPN) >95%, 3) un score
composite réalisé à partir des variables restantes significatives complète les critères d’inclusion.
DISCUSSION
773 sur 1038 patients de la cohorte TARGET-AF III étaient naïfs de FA sans indication d’anticoagulation
au long cours. Dans ce groupe, 111 (14,4%) FA ont été diagnostiquée dont 100 avec le Holter ECG
(durée médiane (j): 6,6 [3,9-11,1]) et 11 durant le suivi (durée médiane (a): 2,4[1,7-3,2]). Les critères
d’exclusion de SURF basés sur la VPN sont: sténose extra/intracrânienne (>50%) symptomatique
(96,5% [94,5-98,3]), dissection artérielle symptomatique (100% [91,3-100,0]) et infarctus lacunaire
(100% [97,3-100,0]). La définition de SURF est complétée par un score composite (Age×10+BNP>700).
Le risque de FA dans le groupe SURF ainsi défini est de 48%.
CONCLUSION
Dans le groupe SURF, environ la moitié des patients présente une fibrillation auriculaire occulte. Le
screening dans SURF constitue un outil simple et rapide pour augmenter le rendement des techniques
d’explorations cardiaques coûteuses et difficilement accessible en routine. La proposition de concept
SURF pourrait encore être améliorée par l’implémentation d’autres critères prédictifs pertinents de la
FA occulte.
100
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-101- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX (AVC) ASSOCIÉS À UN LUPUS ÉRYTHÉMATEUX DISSÉMINÉ (LED)
DANS UNE POPULATION DES CARAÏBES: CARACTÉRISTIQUES ET SÉQUELLES
DAN CRISTINA (POINTE À PITRE) (1), LANNUZEL ANNIE (POINTE À PITRE) (1), ALECU FRANÇOISE (POINTE À PITRE) (1) , DIALLO
BOUBACAR (POINTE À PITRE) (1), CHAUMONT HUGO (POINTE À PITRE) (1), MESSIAEN THIERRY (POINTE À PITRE) (2), ALECU
COSMIN (POINTE À PITRE) (1)
(1) CHU GUADELOUPE, NEUROLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
(2) CHU GUADELOUPE, MEDECINE INTERNE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
INTRODUCTION
Le LED, affection auto-immune multi systémique du tissu conjonctif, est 2 à 4 fois plus fréquente dans
les populations non caucasiennes. L'incidence et le type d'AVC dans le LED sont peu connus. L'objectif
de notre étude a été de décrire les AVC associés à une LED dans une population Antillaise. Nous avons
réalisé une étude rétrospective au CHU de Guadeloupe entre 2009 et 2015.
METHODES OU OBSERVATIONS
Au cours de la période d'étude 2344 patients ont été hospitalisés au CHU Guadeloupe pour un AVC
aigu. Parmi eux, 12 patients (5,1%o, 11 femmes) avaient un LED. Dans la population «AVC et LED»
aucun patient n’a présenté une hémorragie cérébrale. Un patient a eu successivement une
thrombophlébite et un infarctus artériel. L'âge médian était de 44,1 ans. Un début brutal des
symptômes a été observé chez 9 patients (75%). Un patient a débuté par une salve d’AIT. Tous les
patients avaient un syndrome pyramidal. La moitié des patients avaient un syndrome de l'hémisphère
mineur et une aphasie était présente chez un seul patient. Le score NIHSS initial moyen était de 3,9 ±
5,4. La maladie lupique était connue au moment de l’AVC en 4 cas, diagnostiquée lors de
l’hospitalisation pour tous les autres.
DISCUSSION
Deux types d’AVC artériels ont été décrits: 1. petits infarctus corticaux (moins de 1 cm) 2. grands
infarctus cortico-sous-corticaux. Un aspect irrégulier des artères intracrâniennes avec des sténoses
multiples, suggestif d’une vascularite intracrânienne a été vu en 40% des cas. Des AVC silencieux ont
été observés en 40% des cas. Tous les patients avaient un syndrome inflammatoire majeur au moment
de l'AVC. Un anticoagulant circulant lupique était détecté chez 30%, anticorps anticardiolipine chez
25%, anticorps antiphospholipides chez 42% et un titre élevé d'anticorps anti-acide
désoxyribonucléique chez 40% des patients. Le suivi moyen après l’AVC était de 2,2 ± 1,5 ans. Six
patients (50%) présentaient au cours du suivi des AVC multiples. Le score NIHSS 1 an après l'AVC était
de 1,1 ± 2,8.
CONCLUSION
Deux types d’AVC liés au lupus ont été mis en évidence dans cette série: AVC des grandes artères et
petits infarctus corticaux. Un syndrome inflammatoire majeur est présent chez tous les patients au
début de l’événement. L'évolution est favorable, à la fin du suivi de tous les patients sauf un étaient
autonomes, et 80% des patients avaient un score de Rankin modifié (MRS) à 1 ou 0.
101
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-103- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
MALADIE DE MOYAMOYA : ASPECTS DIAGNOSTIQUES, CLINIQUES, ÉVOLUTIFS ET THÉRAPEUTIQUES
CHEZ 10 PATIENTS
BLANC CHRISTELLE (DIJON) (1), JANOURA SAMER (DIJON) (1), RICOLFI FREDERIC (DIJON) (2), OSSEBY GUY-VICTOR (DIJON) (1),
GIROUD MAURICE (DIJON) (1), BEJOT YANNICK (DIJON) (1)
(1) CHU DE DIJON, NEUROLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
(2) CHU DE DIJON, RADIOLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
La maladie de Moyamoya est une atteinte vasculaire cérébrale chronique rare.
L'objectif de cet article est de rapporter les différentes présentations cliniques, radiologiques,
évolutives et thérapeutiques de cette maladie.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons recherché tous les cas de Moyamoya issus d'un centre hospitalo-universitaire français. Le
diagnostic fut porté en cas d'artériographie confirmant une occlusion uni ou bilatérale des
terminaisons des artères carotides internes ou sylviennes, associée à un réseau artériel collatéral
typique. Nous avons analysé les données radiologiques et cliniques de patients identifiés.
Dix cas furent recueillis entre 2009 et 2014 dont un enfant et neuf adultes. Deux présentèrent un
accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique, six un AVC ischémique, et les deux derniers soit des
accidents ischémiques transitoires ou soit des malaises à l'effort. Quatre patients présentèrent une ou
plusieurs récidives. Huit patients reçurent un traitement médical et aucun un traitement chirurgical.
DISCUSSION
L'évolution naturelle du syndrome de moyamoya a précédemment été décrite dans plusieurs séries
qui retrouvent un risque de récidive ischémique supérieur à 50% dans les cinq années suivant le
premier épisode. Il semble exister un bénéfice à la chirurgie de revascularisation dans les différentes
études rétrospectives aussi bien chez l'enfant asiatique, que chez l'adulte mais les différents
traitements proposés restent encore très controversés.
CONCLUSION
Cette analyse retrouve une présentation plus fréquente d'AVC ischémiques chez les adultes souffrant
de cette maladie. Le diagnostic est toujours confirmé par l'artériographie et doit faire rechercher un
moyamoya secondaire.
102
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-108- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
DÉCÈS À UN AN APRÈS UNE HOSPITALISATION POUR ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL EN 2008 OU
2009
DE PERETTI CHRISTINE (PARIS) (1), VUAGNAT ALBERT (PARIS) (1)
(1) MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE, DREES, 75014, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
L’étude porte sur les décès à un an des patients adultes affiliés au régime général de l’assurance
maladie –hors sections mutualistes) et hospitalisés pour accident vasculaire cérébral (AVC) en 2008 ou
en 2009. Elle a été réalisée à partir de la base de données AMPHI qui a apparié les données
d’hospitalisation et de statut vital, issues du SNIIRAM, avec la base de données des certificats de décès.
METHODES OU OBSERVATIONS
L'étude porte sur 125 500 patients admis en court séjour pour AVC. La proportion de patients décédés
s'élevait à 16% à un mois et 28% à un an. La létalité des hémorragies cérébrales est importante, avec
un taux standardisé de mortalité quatre fois plus élevé que celui des infarctus cérébraux (IC) à un mois,
et presque trois fois plus à un an. Pour les hémorragies sous-arachnoïdiennes, le taux brut à un an est
proche de celui des IC, mais le taux standardisé sur l’âge, deux fois plus élevé. Pour tous les types
d’AVC, la létalité augmente de façon notable avec l’âge, le score de Charlson et pour les AVC avec
passage en réanimation. En revanche, la mortalité à un mois et à un an diminue pour les patients pris
en charge en soins intensifs, ce résultat étant confirmé en analyse multivariée.
DISCUSSION
Les données de la base AMPHI couvrent uniquement les assurés du régime général, hors sections
locales mutualistes, soit 71% des hospitalisations de la période considérée. Elles présentent l’avantage
de couvrir l’ensemble du territoire national, mais présentent les limites connues des bases médicoadministratives, avec notamment des imprécisions ou des erreurs de codage des diagnostics. Par
ailleurs, la variable permettant d’identifier le passage en unité neurovasculaire (UNV) n’étant pas
disponible dans AMPHI, le passage en UNV a été approché à partir des suppléments de soins intensifs.
De fait, la base PMSI de l’année 2009 montre que pour les patients hospitalisés pour AVC, 81% des
passages en soins intensifs (SI) correspondaient à des SI d’UNV (91% en 2014).
CONCLUSION
Les résultats de cette étude d’observation confortent, à l’échelle populationnelle française, ceux des
méta-analyses ayant conduit à promouvoir le développement des filières spécialisées de prises en
charge des AVC, et particulièrement les UNV et leurs lits de soins intensifs.
103
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-124- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
ANGIŒDÈMES SOUS RT-PA DANS L’INFARCTUS CÉRÉBRAL : REGISTRE NATIONAL
MURESAN IOAN-PAUL (PARIS) (1), VIGNERON CLARA (PARIS) (2), GOBERT DELPHINE (PARIS) (2), ALAMOWITCH SONIA
(PARIS) (3), FAIN OLIVIER (PARIS) (3)
(1) HOPITAL SAINT ANTOINE, SERVICE DE NEUROLOGIE ET D’URGENCES NEURO-VASCULAIRES, 75012, PARIS, FRANCE
(2) HOPITAL SAINT ANTOINE, SERVICE DE MEDECINE INTERNE, CENTRE DE REFERENCE DES ANGIOEDEMES NON HISTAMINIQUES,
75012, PARIS, FRANCE
(3) UNIVERSITE PARIS VI, 75005, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Les angiœdèmes survenant au cours de traitement par rt-PA dans les infarctus cérébraux (IC) débutent
fréquemment dans la région bucco-linguale de façon uni ou bilatérale. Il s’agit d’œdèmes du derme profond
et sous-cutané localisés et transitoires dans la majorité des cas. Ces angiœdèmes nécessitent chez 1% des
patients une intubation orotrachéale avec mise en jeu du pronostic vital. La physiopathologie et la
fréquence de cette complication so
METHODES OU OBSERVATIONS
Notre objectif est de rapporter la fréquence, les facteurs favorisants, les caractéristiques cliniques et le
devenir des patients atteints d’angiœdèmes sous rt-PA dans l’IC à travers un recueil prospectif national
dans les Unités neuro-vasculaires. Les données collectées seront : caractéristiques des patients (terrain,
traitement concomitant notamment les IEC…), manifestations cliniques, et évolution. Une exploration
biologique (dosage C1 INH, tryptase, activité kininase, etc) sera réalisée.
Les manifestations cliniques seront classées en : a) angiœdème histaminique : terrain atopique, urticaire,
prurit, sensibilité aux antihistaminiques et/ou corticoïdes ou b) angiœdème bradykinique : traitement par
inhibiteur de l’enzyme de conversion, inefficacité des antihistaminiques et/ou corticoïdes
DISCUSSION
Le rt-PA hydrolyse le plasminogène en plasmine entraînant le clivage du kininogène en bradykinine. L’excès
de bradykinine, favorisé par un blocage des kininases, principalement de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine, entraine une vasodilatation responsable de l’angiœdème bradykinique. L’angiœdème lié au
rt-PA semble plus fréquent dans l’IC que dans l’infarctus du myocarde (5-7% versus 0,02%). Cette différence
pourrait s’expliquer par une libération importante de bradykinine dans l’ischémie cérébrale.
La distinction des angiœdèmes au cours d’un traitement par rt-PA est importante car le traitement n’est
pas le même : corticoïdes et antihistaminiques pour l’angiœdème histaminique et concentré de C1
inhibiteur dans l’angiœdème bradykinique.
CONCLUSION
L’angiœdème est une complication aigue lié à l’utilisation du rt-PA dans le traitement de l’infarctus cérébral.
Il existe deux types d’angiœdème, histaminique et bradykinique, avec manifestations cliniques et
traitements différents. La constitution d’un registre national prospectif et exhaustif permettra d’améliorer
la prise en charge de cette complication rare du rt-PA, mais potentiellement fatale.
104
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-132- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
PRISE EN CHARGE ET DEVENIR À 3 MOIS DES PATIENTS RENTRÉS DIRECTEMENT AU DOMICILE APRÈS
UNE PREMIÈRE HOSPITALISATION POUR AVC EN 2012 EN FRANCE
TUPPIN PHILIPPE (PARIS) (1), SAMSON SOLENE (PARIS) (2), FAGOT-CAMPAGNA ANNE (PARIS) (1), WOIMANT FRANCE
(PARIS) (2)
(1) CNAMTS, DEPP, 75020, PARIS, FRANCE
(2) Lariboisière, Neurologie, 75010, Paris, France
INTRODUCTION
La prise en charge post-hospitalisation en court séjour (MCO) pour AVC, en particulier après retour au
domicile est mal connue. Les assurés du régime général de l’Assurance maladie (77% de la population),
hospitalisés en 2012 pour un premier AVC dont infarctus cérébral (IC) ou hémorragie intracérébrale
(HIC), hors AIT, ont été repérés dans le Sniiram. Les patients rentrés du MCO au domicile (avec passage
en UNV ou non) ont été suivis 3 mois.
METHODES OU OBSERVATIONS
61055 patients ont été hospitalisés en 2012 (âge moyen 72 ans, DMS 11 jours), dont 37% admis en
UNV et 13% décédés pendant le séjour. Sur 47137 patients vivants à 6 mois, 54% étaient rentrés au
domicile, dont 44% après admission en UNV. Ces derniers étaient plus jeunes que ceux non admis en
UNV (65 vs 69 ans), avaient plus souvent un IC (90% vs 66%). Le mois post-retour à domicile, 98% de
ceux avec IC et admis en UNV avaient reçu au moins un antithrombotique, 74% un antihypertenseur,
80% un hypolipémiant mais moins fréquemment hors admission en UNV (95%, 78%, 71%). Dans les 3
mois, 29% de ceux avec IC vs 30% de ceux avec HIC avaient eu au moins un acte de kinésithérapie, 46%
vs 49% d’infirmier. Le taux de patients réhospitalisés à 3 mois était de 23% après admission en UNV et
25% sans.
DISCUSSION
Si plus du tiers des patients hospitalisés pour AVC ont été admis en UNV en 2012, avec des différences
selon l’âge, cette proportion devrait être aujourd’hui plus élevée car le nombre d’UNV a atteint près
de 135 unités actives en 2015 versus une centaine en 2012. Ce parcours hospitalier dépend du type
d’AVC, mais le recours aux soins ambulatoires diffère ensuite peu entre ces groupes (IC vs HIC). Le
niveau de dépendance n’est toutefois pas mesuré en court séjour, et ne peut être approché que par
certaines prises en charge comme les soins infirmiers. Après l’hospitalisation pour IC, le recours aux
traitements antithrombotiques a beaucoup augmenté depuis 2008 (estimé à 75%) atteignant en 2012
90 %. Après passage en UNV, les fréquences de rééducation et prévention semblent plus fréquentes.
CONCLUSION
Cette étude permet de mieux connaitre la prise en charge hospitalière et la consommation de soins
lors du retour à domicile après une hospitalisation en court séjour pour AVC avec retour direct au
domicile. Certains de ces résultats sont difficiles à confronter aux recommandations, de par le manque
d’information sur la nature et le niveau de handicap au sein du MCO.
105
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-133- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
PRISE EN CHARGE ET DEVENIR À 6 MOIS DES PATIENTS ADMIS EN SSR APRÈS UNE PREMIÈRE
HOSPITALISATION POUR AVC EN 2012 EN FRANCE
TUPPIN PHILIPPE (PARIS) (1), SAMSON SOLENE (PARIS) (2), FAGOT-CAMPAGNA ANNE (PARIS) (1), WOIMANT FRANCE
(PARIS) (2)
(1) CNAMTS, DEPP, 75020, PARIS, FRANCE
(2) LARIBOISIERE, NEUROLOGIE, 75010, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La prise en charge en vie réelle après une hospitalisation pour AVC est mal connue. Parmi les assurés
du régime général (77% de la population), ceux hospitalisés en 2012 pour un premier AVC dont
infarctus cérébral (IC) et hémorragie intracérébrale (HIC), hors AIT, ont été repérés dans le Sniiram. Les
patients vivants 6 mois après le séjour MCO et admis en SSR pendant <3 mois ont été étudiés puis
suivis pendant 3 mois post-retour au domicile.
METHODES OU OBSERVATIONS
Sur 61055 patients hospitalisés en MCO (âge moyen 72 ans, 67% d’IC), 47137 étaient vivants à 6 mois
dont 34% admis en SSR (73 ans, 70% IC, 17% CMUC <60 ans). Parmi eux, 45% avaient été admis en
UNV, 35% avaient un séjour en SSR 0-1 mois et 42% de 1-3 mois. La fréquence d’une dépendance
physique et psychique sévères à l’entrée en SSR était de 39% et 13%. Le mois post-SSR, en cas d’IC,
88% avaient reçu au moins un antithrombotique, 76% un antihypertenseur, 66% un hypolipémiant.
Lors des 3 mois post-SSR, 50% (SSR 0-1 mois) et 59% (SSR 1-3 mois) avaient eu au moins un acte de
kinésithérapie (volume moyen 22 et 25), 52% et 50% d’infirmier (82 et 100), 15% et 20%
d’orthophoniste, 10 et 13% de neurologue, 17% et 22% de psychiatre. Le taux de patients
réhospitalisés en MCO était de 10% sur 3 mois.
DISCUSSION
La fréquence élevée de bénéficiaires de la CMUc parmi les patients hospitalisés pour AVC et transférés
en SSR souligne probablement à la fois un niveau de risque vasculaire élevé et la gravité des AVC des
plus démunis, mais peut-être aussi des difficultés de retour à domicile. Le niveau de dépendance en
SSR, ainsi que le recours aux actes paramédicaux est moindre pour les patients sortis de SSR après
moins d’un mois par rapport à ceux sortis après 1-3 mois. Pour les réhospitalisations, les diagnostics
les plus fréquents étaient classiquement ceux liés aux AVC, pneumopathies, embolies pulmonaires et
fractures du fémur. Il faut noter que les 15 premiers jours, le taux de patients réhospitalisés était de
25% et sur trois mois 42% ont eu lieu en urgence.
CONCLUSION
Cette étude permet de mieux connaitre la prise en charge après hospitalisation pour AVC et accueil en
SSR. Les niveaux de dépendance physique à l’entrée et à la sortie de SSR et le recours au
kinésithérapeute permettent d’estimer la fréquence de handicap mais pas les besoins réels. Il existe
un manque d’informations sur la dépendance à la sortie de MCO dans le PMSI et sur la prise en charge
par le secteur médico-social autre que les SSR et EHPAD.
106
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-134- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
PARTICULARITÉS DES INFARCTUS CÉRÉBRAUX CHEZ LES FEMMES AU SEIN D’UNE SÉRIE PROSPECTIVE
DE 334 INFARCTUS CÉRÉBRAUX DU SUJET JEUNE
ZINCHENKO IELYZAVETA (STRASBOURG) (1), LAUER VALERIE (STRASBOURG) (1), QUENARDELLE VERONIQUE (STRASBOURG) (1),
BINDILA DANIELA (STRASBOURG) (1), ROUYER OLIVIER (STRASBOURG) (1), MARESCAUX CHRISTIAN (STRASBOURG) (1), WOLFF
VALERIE (STRASBOURG) (1)
(1) HOPITAUX UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG, UNITE NEURO-VASCULAIRE, SERVICE DE NEUROLOGIE, 67200, STRASBOURG,
FRANCE
INTRODUCTION
Les infarctus cérébraux (IC) constituent un problème majeur de santé publique encore plus marqué
chez les femmes en raison de leur longévité avec une problématique d’institutionnalisation et risque
de démence vasculaire. Les caractéristiques des IC chez les femmes méritent d’être étudiées afin de
proposer une meilleure prévention.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons étudié les caractéristiques des IC chez les femmes au sein d’une série prospective de 334
patients consécutifs âgés de moins de 45 ans hospitalisés au sein de l’UNV de Strasbourg pour un IC
sur une période de 9 ans (2005-2014). Le bilan étiologique exhaustif était réalisé incluant la recherche
de toxiques urinaires dont le cannabis.
DISCUSSION
Dans cette série de 334 patients, 159 étaient des femmes (48%) d’âge moyen de 36.3± 6.93. Les
facteurs de risque étaient une contraception orale (46%), un tabagisme (44%), une dyslipidémie
(33%), une hypertension (16%) et une consommation de cannabis (11%). Neuf pour cent des IC sont
survenus dans un contexte de grossesse ou de postpartum. Les étiologies de l’IC étaient cardioemboliques (27%), des sténoses intra-crâniennes (19%), une dissection extra-crânienne (15%), une
cause hémato-immunologique (4%) et un athérome extra-crânien sténosant (4%). Dans 31% des cas
aucune cause n’a été retrouvée. Le score NIHSS moyen à l’admission était de 4.3±5.2 et 1.8± 3.27 à la
sortie. L’évolution clinique est favorable à 3 mois avec un Rankin ≤2 dans 92% de cas.
CONCLUSION
Chez la femme jeune, deux facteurs de risque sont particulièrement fréquents : le tabagisme et la prise
de contraceptifs oraux. La grossesse et le post-partum restent des périodes à risque vasculaire et le
pronostic fonctionnel reste majoritairement favorable.
107
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-137- EPIDEMIOLOGIE-PRONOSTIC
PLASTICITE AIGÜE APRES ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL : ETUDE DES PROFILS D’ACTIVATION PAR IMAGERIE
FONCTIONNELLE CEREBRALE PAR ULTRASONS DANS UN MODELE MURIN D’OCCLUSION DE L’ARTERE CEREBRALE MOYENNE
KOROSTELEV MARIE (PARIS) (1), BRUNNER CLEMENT (PARIS) (1), DUSSAUX CLARA (PARIS) (1), MONTALDO GABRIEL (PARIS)
(1), MAS JEAN-LOUIS (PARIS) (1), URBAN ALAN (PARIS) (1), BARON JEAN-CLAUDE (PARIS) (1)
(1) INSERM UMR 894, EQUIPE ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX, 75014, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Après un AVC, le déficit fonctionnel s’améliore au cours du temps grâce à la plasticité neuronale.
Plusieurs approches permettent de promouvoir celle-ci afin d’améliorer le déficit fonctionnel. Le début
de l'instauration d'une plasticité post-AVC reste néanmoins un point débattu. Nous étudions chez le
rat, la plasticité neuronale aigue après occlusion de l’ACM, en analysant les réponses du cortex
somatosensoriel à la stimulation des vibrisses.
METHODES
L’étude du volume sanguin cérébral (VSC) a été effectuée avant puis pendant occlusion distale de
l’ACM gauche de 90 minutes par micro-clip, et pendant 2h après reperfusion, au moyen d’une nouvelle
technique d’imagerie fonctionnelle cérébrale par ultrasons (fUS) chez 7 rats occlus, comparés à 4 rats
témoins. Des images du VSC sont obtenues pendant stimulation des vibrisses contro- ou homolatérales
à l’occlusion de l’ACM, puis les réponses sont moyennées pour obtenir une carte fonctionnelle
correspondant à un stimulus donné. Chez 5 autres rats, la réponse neuronale a été étudiée par une
approche électrophysiologique. Les réponses à la stimulation électrique des vibrisses droites et
gauches sont enregistrées dans l’hémisphère controlésionnel, avant et pendant l’occlusion et après
reperfusion.
DISCUSSION
La stimulation des vibrisses droites pendant l’occlusion entraîne une réponse ipsilatérale (dans
l’hémisphère controlésionnel), absente avant occlusion et chez les rats témoins, qui se renforce après
reperfusion. De même, la réponse homolatérale (controlésionnelle) à la stimulation des vibrisses
gauches est augmentée. Les enregistrements électrophysiologiques suggèrent une augmentation de
la réponse neuronale évoquée dans l’hémisphère controlésionnel lorsque les vibrisses gauches sont
stimulées, mais, de façon surprenante, pas lors de la stimulation des vibrisses droites. L’hypothèse que
l’hyperactivité controlésionnelle résulte d’une levée d’inhibition transcallosale secondaire à la
souffrance neuronale reste posée mais n’est pas formellement confirmée par nos données
préliminaires.
CONCLUSION
Notre étude suggère la présence d’une plasticité neuronale dans l’hémisphère controlésionnel dès les
premières minutes suivant l’occlusion sylvienne, qui se manifeste par une hyperactivation lors de la
stimulation des vibrisses contro- ou homolatérales. Il sera nécessaire, avant d’envisager de transposer
ces résultats en clinique via une rééducation adaptée, d’élucider les mécanismes mis en jeu dans ces
réponses hémodynamiques anormales.
108
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-003- ORGANISATION DES SOINS
FIBRINOLYSE DES AVC VERTÉBRO-BASILAIRES : ÉTAT DES LIEUX À L’UNV DE LISIEUX
ARNAUD CHARLOTTE (LISIEUX) (1), ARZUR JULIEN (LISIEUX) (1), LAFONT CLAIRE (LISIEUX) (1), OSSOU NGUIET PAUL
(BRAZZAVILLE) (2), DALUZEAU NATHALIE (LISIEUX) (1)
(1) CH ROBERT BISSON, NEUROLOGIE, 14100, LISIEUX, FRANCE
(2) CHU BRAZZAVILLE, NEUROLOGIE, BP 32, BRAZZAVILLE, CONGO
INTRODUCTION
La sémiologie riche et parfois aspécifique des AVC vertébro-basilaires constitue un piège pouvant être
responsable d’un retard de prise en charge. La balance bénéfice-risque fait parfois reconsidérer la
limite de temps usuelle pour réaliser une fibrinolyse. Nous avons choisi de faire l’état des lieux des
fibrinolyses réalisées pour des AVC vertébro-basilaires depuis l’ouverture de l’UNV de Lisieux.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique concernant les patients
admis à l’UNV du CH de Lisieux et fibrinolysés entre novembre 2012 et août 2015. L’analyse statistique
descriptive a porté sur les patients dont l’AVC se situaient dans le territoire vertébro-basilaire proximal
(artères vertébrales, artère basilaire, artères cérébrales postérieures
dans leur segment proximal). Nous avons analysé des données démographiques (âge, genre), le délai
d’arrivée au SAU, ainsi que le délai de réalisation de la fibrinolyse par rapport aux premiers symptômes
et à l’entrée dans le service d’accueil des urgences.
DISCUSSION
Entre novembre 2012 et août 2015, 77 patients ont été fibrinolysés, 17 pour un AVC vertébro-basilaire
(22%). Il s’agissait majoritairement d’hommes (N=11, 64%) et la moyenne d’âge était de 65 ans [4588]. Nous avons noté 4 AVC du réveil (23.5%). Le délai moyen d’arrivée au CH après début des
symptômes est de 156 minutes [39-349], celui pour la réalisation de la thrombolyse de 303 minutes
[114-964]. Le door to needle time était de 146 minutes [53-577]. En moyenne le NIHSS d’arrivée était
de 8.3 [0-16], de 5.4 [0-18] à 24 heures (1 donnée manquante) et de 4 [0-29] à la sortie. Le Rankin était
≤ à 2 pour 70.6% des patients à la sortie et 73% à 3 mois (2 données manquantes). Il n’y a pas eu de
décès ou de transformation hémorragique symptomatique après fibrinolyse.
CONCLUSION
Malgré un délai moyen long supérieur à 4h30, l’évolution après fibrinolyse semble favorable. L’absence
de transformation hémorragique symptomatique et de décès précoce sont également rassurants. Le
retard de prise en charge peut en partie être expliqué par le piège sémiologique des AVC vertébrobasilaires, que reflète le NIHSS initial faible. Il est fondamental de travailler avec nos collègues
urgentistes afin d’optimiser cette prise en charge.
109
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-016- ORGANISATION DES SOINS
ACCESSIBILITÉ AUX SOINS HOSPITALIERS DE PATIENTS VICTIMES D’UN ACCIDENT VASCULAIRE
CEREBRAL AU SERVICE DE NEUROLOGIE DU CHU DE FANN AU SÉNÉGAL
CISSE OUSMANE (DAKAR) (1), BA EL HADJI MATAR (DAKAR) (1), FAYE ANNA BASSE (DAKAR) (1), DADAH SAMI LEMINE (DAKAR)
(1)
(1) CHU FANN, NEUROLOGIE, 50235, DAKAR, SENEGAL
INTRODUCTION
Au Sénégal, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont au premier plan des affections
neurologiques. L’objectif de cette étude est d’apprécier l’accessibilité aux soins pour les patients
victimes d’AVC afin d’y apporter des améliorations
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agit d’une étude descriptive transversale allant du 1er février au 31 mai 2006 portant sur les
dossiers de 100 patients un AVC confirmé par l’imagerie cérébrale. L’âge moyen de nos patients était
de 63 ans. Les AVC ischémique représentaient 55 patients (55%) contre 45 patients (45%) d’AVC
hémorragique. soixante-trois patients (63%) viennent de la région de Dakar, 31% viennent des
différentes régions et 1% des pays limitrophes. Aucun de nos patients n’a bénéficié de prise en charge
sur le lieu de l’attaque. cinquante-cinq pour cent de nos patients avaient consulté en premier dans une
structure sanitaire, 13% chez un marabout. Seulement 30% ont consulté dans une structure de santé
avant les 3 premières heures. Aucun des patients n’a bénéficié de thrombolyse.
DISCUSSION
la prise en charge des AVC dans nos régions pose des difficultés notamment d’accès aux structures de
santé mais aussi aux personnels qualifiés (neurologues) pour une prise en charge spécifique dont la
thrombolyse. la création d'unité neurovasculaire et une bonne information des populations sur l'AVC
pourraient être bénéfique.
CONCLUSION
L'organisation de la prise en charge des AVC est une nécessité pouvant faire appel à la création d'unité
neurovasculaire. la connaissance des signes pour les populations semble être la base pour meilleure
orientation des patients.
110
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-029- ORGANISATION DES SOINS
PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX DE L’ENFANT AU CENTRE HOSPITALIER
RÉGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON
FARGEIX GUILLAUME (BESANÇON) (1), AMSALLEM DANIEL (BESANÇON) (2), MEDEIROS DE BUSTOS ELISABETH (SAINTETIENNE) (3), CHABRIER STEPHANE (SAINT-ETIENNE) (3), MOULIN THIERRY (BESANÇON) (1), VUILLIER FABRICE (BESANÇON) (1)
(1) CHRU JEAN MINJOZ, NEUROLOGIE 2, 25030, BESANÇON, FRANCE
(2) CHRU JEAN MINJOZ, PEDIATRIE 1, 25030, BESANÇON, FRANCE
(3) HOPITAL BELLEVUE, CENTRE NATIONAL DE REFERENCE DE L'AVC DE L'ENFANT, 42055, SAINT-ETIENNE, FRANCE
INTRODUCTION
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) de l’enfant sont rares mais pourvoyeurs de morbidité et de
mortalité significatives. Leur prise en charge est moins codifiée que chez l’adulte. L’objectif de notre
étude était d’analyser le parcours de soins d’enfants atteints d’AVC, survenus hors périodes périnatale
et néonatale, au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon (CHRUB) et d’identifier les
améliorations à y apporter.
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive, et monocentrique, portant sur la période du 1er
janvier 2003 au 31 octobre 2014. Les patients devaient être âgés de 29 jours à 17 ans révolus et avoir
été hospitalisés dans les services de Pédiatrie du CHRUB pour prise en charge d’un AVC. Les patients
étaient tirés de deux bases de données : celle du Programme Médicalisé des Systèmes d'Information
du CHRUB et celle du Centre de Référence des troubles des apprentissages et du langage de l'enfant
du CHRUB. Les caractéristiques de la population étudiée, en fonction du type d'AVC, et la prise en
charge des patients étaient analysées.
DISCUSSION
Dans la période de l’étude, 37 patients ont été analysés, dont 20 ayant présenté un infarctus cérébral,
10 une hémorragie intracrânienne spontanée, et 7 une thrombose veineuse cérébrale. Concernant les
AVC d’origine artérielle de survenue ambulatoire, le délai d'arrivée au CHRUB était supérieur à 24
heures dans un tiers des cas. Le diagnostic était par conséquent souvent tardif. Des hétérogénéités de
prise en charge étaient notées, portant sur le service d’accueil, la réalisation de scores cliniques à
l'accueil du patient, la prise en charge radiologique initiale, le service d'orientation, le bilan étiologique,
le traitement et le suivi. Ces difficultés montrent la nécessité d'homogénéiser la prise en charge par le
biais de protocoles.
CONCLUSION
La prise en charge des AVC de l’enfant au CHRUB pourrait bénéficier de la constitution de protocoles
et de la création d’une filière spécifique. Cette optimisation de la prise en charge passe par ailleurs par
la mise en place d'un registre prospectif des AVC de l'enfant en Franche-Comté.
111
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-038- ORGANISATION DES SOINS
QUALITÉ ET DISPARITÉS DE PRISE EN CHARGE PHARMACOLOGIQUE POST-AVC EN RÉGION AQUITAINE:
APPORT DU REGISTRE OBA2
LACOSTE IDOIA (BORDEAUX) (1), SIBON IGOR (PESSAC) (2), ROUANET FRANÇOIS (BORDEAUX) (1), LESAINE EMILIE (PESSAC) (2)
(1) CHU DE BORDEAUX, UNITE NEUROVASCULAIRE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) HOPITAL XAVIER ARNOZAN, CCECQA, 33604, PESSAC, FRANCE
INTRODUCTION
La prévention secondaire de l’infarctus cérébral implique antithrombotiques, antihypertenseurs, et
statines, dont l’association permettrait de réduire de 80% le risque d’évènement cardiovasculaire. La
pratique clinique est loin de ce résultat. L’objectif principal était d’identifier des écarts entre les
prescriptions de sortie des patients hospitalisés pour infarctus cérébral et les recommandations, et de
déterminer les facteurs impliqués.
METHODES OU OBSERVATIONS
Cette étude rétrospective a inclus les patients hospitalisés dans huit centres de la région Aquitaine
entre 2012 et 2014 ayant un diagnostic d’infarctus cérébral validé par un neurologue référent du
registre ObA2. Le recueil concernait les antécédents, les traitements à l’entrée et à la sortie, et les
complications au cours du séjour. L’écart dans les prescriptions de sortie a été défini pour chaque
patient par rapport à la trithérapie antithrombotique/antihypertenseur/hypolipémiant.
DISCUSSION
Sur 4187 patients inclus, seulement 1494(35.7%) recevaient la trithérapie recommandée. L’écart dans
les prescriptions augmentait avec le NIHSS, et le fait d’être hospitalisé dans un centre sans uniténeurovasculaire, et diminuait avec l’age et la présence d’antécédents ou facteurs de risque
cardiovasculaires (p<0.005). Les analyses secondaires montraient une association entre psychotropes
et confusion (p=0.004) ; et entre traitement antiarythmique antérieur et probabilité de découvrir une
fibrillation auriculaire (p<0.001).
CONCLUSION
Ceci confirme l’écart entre recommandations et pratique clinique et met en avant l’hétérogénéité des
prescriptions en fonction des centres hospitaliers. La solution pourrait être le renforcement de la
présence des neurologues sur le territoire. Les patients les plus à risque semblent correctement pris
en charge cependant certains facteurs de risque restent sous-estimés.
112
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-046- ORGANISATION DES SOINS
EPIDEMIOLOGIC PERSPECTIVES OF THE THROMBECTOMY IN ACUTE STROKE MANAGEMENT. RESULTS
FROM THE RENAU STROKE REGISTRY
PAPASSIN JEREMIE (LA TRONCHE) (1), VALLOT CECILE (ANNECY) (2), TAHON FLORENCE (LA TRONCHE) (3), RODIER GILLES
(ANNECY) (4), MARCEL SEBASTIEN (CHAMBERY) (5), HOMMEL MARC (LA TRONCHE) (1), DETANTE OLIVIER (LA TRONCHE) (1)
(1) CHU GRENOBLE, STROKE UNIT, 38700, LA TRONCHE, FRANCE
(2) CH ANNECY, RENAU STROKE NETWORK, 74000, ANNECY, FRANCE
(3) CHU GRENOBLE, RADIOLOGY, 38700, LA TRONCHE, FRANCE
(4) CH ANNECY, STROKE UNIT, 74000, ANNECY, FRANCE
(5) CH CHAMBERY, STROKE UNIT, 73000, CHAMBERY, FRANCE
INTRODUCTION
The northern French Alps emergency network (RENAU) manages acute stroke care. The aim of the
study is to describe the acute stroke population and estimate a potential number of combined
thrombectomy each year according to 2015 European guidelines.
METHODES OU OBSERVATIONS
This retrospective observational study analyzed data obtained from a stroke registry in three stroke
units of the RENAU during 2014. Symptomatic cerebral arterial occlusions were retrospectly evaluated
by 2 neurologist experts on baseline vessel imaging. Proximal intracranial occlusions were considered
for distal intracranial carotid artery, M1, M2, A1, A2, intracranial vertebral artery, the basilar artery,
P1 and P2.
DISCUSSION
Among 3423 stroke alerts, 435 patients were hospitalized in a stroke unit for an acute ischemic stroke.
152 patients were treated by thrombolysis. In this sub-group, 84 patients had a proximal intracranial
occlusion on vascular imaging. A combined thrombectomy was processed for 10 patients.
CONCLUSION
For next years, clinicians and healthcares will have to be prepared to a large increase of combined
thrombectomy.
113
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-052- ORGANISATION DES SOINS
RÉDUCTION DES DÉLAIS DE PRISE EN CHARGE DES AVC AIGUS : MÉTHODE, PREMIERS RÉSULTATS ET
PERSPECTIVES
SABLOT DENIS (MONTPELLIER) (1), GAILLARD NICOLAS (PERPIGNAN) (2), DE LA CRUZ ELISA (PERPIGNAN) (3), RODRIGUEZ
PAMELA (PERPIGNAN) (4), SMADJA PHILIPPE (PERPIGNAN) (4), GELY CHRISTOPHE (PERPIGNAN) (3), HEVE DIDIER (MONTPELLIER)
(1)
(1) ARS LANGUEDOC-ROUSSILLON, FILIERE AVC, 34000, MONTPELLIER, FRANCE
(2) CENTRE HOSPITALIER DE PERPIGNAN, NEUROLOGIE, 66000, PERPIGNAN, FRANCE
(3) CENTRE HOSPITALIER DE PERPIGNAN, URGENCES, 66000, PERPIGNAN, FRANCE
(4) CENTRE HOSPITALIER DE PERPIGNAN, RADIOLOGIE, 66000, PERPIGNAN, FRANCE
INTRODUCTION
Pour chaque UNV la réduction des délais est un challenge dont l’impact est majeur, évalué en moyenne
à 1,8 journée d’autonomie supplémentaire pour chaque minute gagnée sur le délai « door-to-needle
» (DTN) médian (Meretoja et al., Neurology 2014). Nous rapportons un plan d’action visant à réduire
la DTN sur le CH de Perpignan et les résultats intermédiaires à 6 mois de ce plan.
METHODES OU OBSERVATIONS
Après un cycle d’information/formation auprès des acteurs de la filière et un ajustement des
procédures, un monitorage prospectif des délais pré-hospitaliers et intra-hospitaliers globaux (DTN) et
intermédiaires (appel du neurologue, consultation du neurologue, porte à IRM, porte à prélèvement,
prélèvement à résultat, IRM à aiguille) pour tous les patients traités consécutivement de mars 2015 à
aout 2015. Les résultats sont rapportés mensuellement aux acteurs de la filière via une « newsletter »
transmise par mail. Pour chaque patient, toute perte de temps constatée lors d’une phase
intermédiaire y est signalée. Cela donne lieu à des plans d’action trimestriels axés sur les points
bloquants. L’impact de ce plan est évalué par le DTN médian comparé au DTN 2012-2014.
DISCUSSION
Sur les 6 premiers mois, 85 dossiers ont été analysés dont 71 cas traités par tPA-IV, 11 cas transférés
sur le CHU de Montpellier pour Thrombectomie (Tm) sans thrombolyse IV et 3 cas non traités mais
admis dans les délais. Une IRM initiale était réalisée dans 82 cas (96,5%). Le DTN médian est de 65
minutes (min 26, max 171) soit une réduction de 22 minutes (DTN2012-2014 = 87 min.). Cela suggère
une réduction de la perte d’autonomie évaluée à 2811 jours pour les 71 patients traités sur l’UNV (hors
Tm). L’analyse mois par mois fait apparaitre une réduction des délais intermédiaires médians et
extrêmes et du DTN (DTN 6ème mois = 57 min Vs DTN 5 premiers mois = 69 min.), ce qui pourrait être
le reflet d’une homogénéisation des pratiques mais doit être confirmé dans les prochains mois.
CONCLUSION
Notre action a permis de réduire le DTN médian de 22 minutes ce qui suggère une réduction de la
perte d’autonomie évaluée à 2811 jours pour les 71 patients traités sur l’UNV en 6 mois (hors Tm). Les
perspectives sont de consolider la réduction des délais (et atteindre l’objectif d’un DTN médian à 45
minutes). Ce plan d’action piloté par un animateur filière ARS pourrait être reproduit sur d’autres UNV
s’inscrivant dans cette démarche.
114
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-053- ORGANISATION DES SOINS
THROMBOLYSE INTRA-VEINEUSE DES ISCHEMIES DE LA CIRCULATION ANTERIEURE: EXPERIENCE DE
L'HIA SAINTE-ANNE
SAHUC PAULINE (TOULON) (1), HAMELIN PIERRE-LUC (TOULON) (1), GENTY SOLENE (TOULON) (1), WYBRECHT DELPHINE
(TOULON) (1), ALLA PHILIPPE (TOULON) (1), FAIVRE ANTHONY (TOULON) (1)
(1) HIA SAINTE ANNE, NEUROLOGIE, 83000, TOULON, FRANCE
INTRODUCTION
La thrombolyse intra-veineuse est le seul traitement d’urgence efficace de l’ischémie cérébrale et
constitue une avancée majeure dans le domaine neurovasculaire. Elle s’effectue au sein d’unités
spécialisées dont l’évaluation est primordiale afin d’améliorer les soins et les pratiques
professionnelles. Ceci est d'autant plus important depuis l'avènement des approches combinées
associant la thrombolyse intra-veineuse à la thrombectomie mécanique.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons réalisé une étude longitudinale prospective de tous les patients thrombolysés par voie
intra-veineuse seule pour une ischémie cérébrale de la circulation antérieure dans notre centre de
septembre 2003 à décembre 2014. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer le
fonctionnement et l’efficacité de la filière thrombolyse à l’Hôpital d’Instruction des Armées SainteAnne de 2003 à 2014. L’objectif secondaire était la recherche de facteurs prédictifs du pronostic à 3
mois. Nos résultats ont été comparés aux données de la littérature. Une analyse univariée puis
multivariée a permis de déterminer les facteurs prédictifs du pronostic fonctionnel à 3 mois
dichotomisé selon le score de Rankin modifié (mRS).
DISCUSSION
Deux cent quatre-vingt neuf patients ont été inclus. Les délais symptôme-thrombolyse et portethrombolyse étaient de 166 et 66 minutes. Le taux d’accidents graves était de 7,6% et 52,5% des
patients avaient un bon pronostic à 3 mois (mRS ≤ 2). Les délais de traitement étaient similaires les
jours ouvrables ou non et stables au cours de la journée (p=0,79 et p=0,1). Après analyse multivariée
les facteurs associés au pronostic à 3 mois étaient un score NIHSS supérieur à 12 à l’entrée (OR= 2,57
; IC95%[1,008 à 6,57] ; p=0,048) ou supérieur à 8 à la sortie (OR = 19,45 ; IC95%[7,26-52,07] ; p=<0,001)
et une aggravation clinique à 24 heure de la procédure (OR = 3,80 ; IC95%[1,30-11,08] ; p=0,015). Il
existait en outre une corrélation entre ce dernier paramètre et une recanalisation (p<0,001).
CONCLUSION
La filière thrombolyse de l’Hôpital d'Instruction des Armées Sainte-Anne est efficace, sûre et robuste.
Un score NIHSS initial supérieur à 12 à l’entrée et/ou 8 à la sortie est de mauvais pronostic. Une
amélioration clinique à 24 heure, liée à une recanalisation, est prédictive d’un bon pronostic à 3 mois.
Ceci confirme l’intérêt théorique d'une approche combinée avec la thrombectomie afin d'optimiser les
chances de recanalisation artérielle.
115
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-081- ORGANISATION DES SOINS
BONNES PRATIQUES EN NUTRTION ENTÉRALE AU DÉCOURS D'UN AVC
LARRAILLET VERONIQUE (FORT DE FRANCE) (1), BOUCHE JOCELYNE (FORT DE FRANCE) (2), BUVAL VALERIE (FORT DE FRANCE)
(3)
(1) CHU MARTINIQUE, NEUROLOGIE 6 C, 97200, FORT DE FRANCE, FRANCE
(2) CHU MARTINIQUE, DIETETIQUE, 97200, FORT DE FRANCE, FRANCE
(3) CHU MARTINIQUE, ORL, 97200, FORT DE FRANCE, FRANCE
INTRODUCTION
Le poste d’animateur de filière AVC comporte un volet intra hospitalier à but d’amélioration des
pratiques pour une prise en charge optimale des patients atteints d’AVC dès la phase aigue. Lors de
troubles de la déglutition, la substitution de la nutrition orale par la nutrition entérale (NE) fait partie
du quotidien des équipes soignantes. Cette phase « non neurologique » est primordiale pour l’avenir
à court et long terme du patient.
METHODES OU OBSERVATIONS
Notre objectif était d’évaluer les pratiques concernant la NE par Sonde Naso-Gastrique (SNG) au sein
d’une UNV (CHU de Martinique) durant 3 mois, sur la base des référentiels de bonnes pratiques :
ANAES, SFNEP (Société Francophone de Nutrition clinique et métabolique), HAS, ou protocoles intrahospitaliers du CLAN. Nous avons mis en évidence plusieurs non-conformités, qui recouvraient les
domaines médicaux autant qu’infirmiers : mode de dépistage des troubles de déglutition, insuffisance
de dépistage de la dénutrition, prescriptions incomplètes (sonde, contrôle, produit de NE, débit,
traitements), exécution hors référentiel (attache, marquage, traçabilité) et administration non
conforme (mode et rations énergico-protéiques). Ces non-conformités seront présentées en détails
lors du Congrès.
DISCUSSION
Selon les référentiels de bonne pratique, le dépistage des troubles de la déglutition est systématique
et pluri professionnel : médecin, IDE, aide-soignante, orthophoniste. Le médecin prescrit le type de
sonde, son matériau, sa charrière. La SNG est posée suivant un référentiel validé (SFNEP). Le contrôle
est radiologique et médical. Le choix du produit de NE et de son volume tiennent compte du statut
nutritionnel : le dépistage de la dénutrition est impératif. La ration énergico-protéique journalière est
de 30 à 40 Kcal/kg et 1,2 à 1,5 g de protéines /kg. L’intervention de la diététicienne est incontournable.
La pharmacie fournit la liste des médicaments adaptés à la SNG. La surveillance de la NE et de ses
complications potentielles est pluridisciplinaire et toute action est tracée.
CONCLUSION
Notre étude observationnelle dans une UNV a montré des écarts de pratique par rapport aux
référentiels. Pourtant, la prise en charge de la NE suivant ces référentiels permet une diminution des
complications liées et à la SNG (dont la pneumopathie) et à la dénutrition, optimisant ainsi la DMS. Un
traçage des actions et la mise en commun des compétences, qui sont les clés de la réussite, doivent
faire l’objet d’une formation de l’équipe.
116
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-082- ORGANISATION DES SOINS
APPORTS D’UN GÉRIATRE À L’ANIMATION D’UNE FILIÈRE NEURO-VASCULAIRE
LARRAILLET VERONIQUE (FORT DE FRANCE) (1)
(1) CHU MARTINIQUE, NEUROLOGIE 6 C, 97200, FORT DE FRANCE, MARTINIQUE
INTRODUCTION
Les domaines de compétences du gériatre se recoupent avec ceux du neurologue (tous deux médecins) et
se complètent dans leur différence d’approche du patient, particulièrement dans la partie intrahospitalière
de la filière, c'est-à-dire l’UNV.
La prise en charge de l’AVC proprement dit relève indéniablement du neurologue, mais une plus-value peut
être apportée par le gériatre, y compris pour les patients non âgés, de part son regard global.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous rapportons ici le travail spécifique effectué en tant que gériatre-animateur de la filière AVC au CHU
de Martinique pendant un an. Nos propositions sont basées sur les référentiels de bonnes pratiques
médicales et sur nos précédentes expériences en milieu hospitalier. Ont été ainsi proposés :






Des ordonnances pré établies.
Une « Fiche Points-Clef ».
Des protocoles : Dépistage et prise en charge de la dénutrition / du Syndrome de Renutrition
Inapproprié / des troubles thymiques et cognitifs / de l’agitation du sujet âgé.
Des CAT : nutrition orale et entérale.
Des Comités de Retour d’Expérience avec Revue des Erreurs liées aux Médicaments et Dispositifs
médicaux associés.
Une évaluation gériatrique de sortie.
Par ailleurs, nous avons obtenu gracieusement une pompe à nutrition.
DISCUSSION
Plusieurs réunions pluri et interprofessionnelles ont été effectuées pour présenter les projets (référentiels,
méthodes, intérêts pour le patient, les soignants et le Service) et susciter l’adhésion de l’équipe.
La majorité des professionnels a répondu favorablement et plusieurs se sont investis activement.
Les ordonnances préétablies, la fiche « Point-clés », le protocole de contrôle radiologique et médical de la
pose de SNG, l’utilisation de la pompe à nutrition, les expertises de l’orthophoniste (déglutition) et de la
diététicienne (rations protéino-énergétiques) font désormais partie de la routine du Service. D’autres
propositions n’ont pas pu être mises en place.
CONCLUSION



Le travail intra UNV de l’animateur n’est réalisable qu'avec la participation de tous les acteurs
médicaux et paramédicaux, intra- et interservices.
Les freins majeurs sont représentés par la charge de travail (sous-effectif médical et paramédical)
Les éléments clefs de la mise en place sont l'engagement pérenne du Responsable d’UF et du Cadre
de Service, sous peine de fragilisation des étapes aboutissant à la non réalisation des projets.
117
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-086- ORGANISATION DES SOINS
EFFET DU VOLUME D’ACTIVITÉ SUR LES PERFORMANCES ORGANISATIONNELLES ET TECHNIQUES EN
THROMBECTOMIE : À PROPOS DE L’EXPÉRIENCE DU CHU DE BORDEAUX
MARNAT GAULTIER (BORDEAUX) (1), BERGE JEROME (BORDEAUX) (1), BARREAU XAVIER (BORDEAUX) (1) , MENEGON PATRICE
(BORDEAUX) (1), SIBON IGOR (BORDEAUX) (2), RENOU PAULINE (BORDEAUX) (2), ROUANET FRANCOIS (BORDEAUX) (2)
(1) CHU BORDEAUX, NEURORADIO, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) CHU BORDEAUX, NEUROLOGIE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Depuis les publications sur l’apport de la thrombectomie, une nouvelle organisation des UNV se
dessine. Cette thérapeutique nécessite une optimisation des circuits pré et intra-hospitaliers et donc
une organisation et une expertise optimales. Nous étudions ici l’effet de l’accroissement de l’activité
sur les délais de prise en charge et sur la durée de chaque étape du traitement du patient.
METHODES OU OBSERVATIONS
A partir de notre registre local prospectif, nous avons étudié les délais de prise en charge des patients
traités entre janvier et septembre 2015. Nous nous sommes intéressés aux délais « imagerie-ponction
», « ponction-revascularisation » et « imagerie-revascularisation » et leur évolution sur 2015 en
fonction du volume d’activité. Les patients étaient tous pris en charge à la phase aiguë d’une occlusion
artérielle proximale (ACI cervicale ou intracrânienne, M1, M2, A1, TB). Ils bénéficiaient tous d’un
examen clinique (score NIHSS) et d’une imagerie à l’arrivée (TDM en 1ère intention, IRM si horaire
indéterminée). En suivant, le patient était pris en charge au bloc de neuroradiologie pour une
procédure de revascularisation, sous anesthésie locale (sauf agitation ou hypovigilance).
DISCUSSION
Dans notre service, entre janvier et septembre 2015, 75 patients ont bénéficié d’une thrombectomie.
Le score NIHSS initial moyen était de 15 et le délai moyen entre le début des signes et l’imagerie de
03h30. La thrombolyse intraveineuse était associée dans 40 cas, avec un délai moyen de 04h10. Le
délai moyen « imagerie ponction » et « imagerie revascularisation » étaient respectivement de 04 :20
et 05:00 avec une tendance à la diminution au cours des mois qui fait l’objet de ce travail. Nous
montrons que le volume d’activité à un effet significatif sur l’optimisation des timings de prise en
charge des AVC ischémique par thrombectomie. Dans notre expérience, l’augmentation progressive
du nombre de patients traités a permis une amélioration de nos délais de prise en charge.
CONCLUSION
Dans la pratique de la thrombectomie, il apparaît donc indispensable de réaliser un volume d’activité
suffisant afin de proposer une expertise institutionnelle, organisationnelle et technique optimale. Le
volume d’activité a une implication immédiate sur la qualité et les performances de prise en charge
proposée. Cette amélioration du score neurologique reste à évaluer sur une cohorte multicentrique.
118
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-094- ORGANISATION DES SOINS
PROGRAMME DE FORMATION PAR SIMULATION MÉDICALE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ À LA
THROMBOLYSE DE L'INFARCTUS CÉRÉBRAL PAR TÉLÉMÉDECINE
RICHARD SEBASTIEN (NANCY) (1), MIONE GIOIA (VANDOEUVRE-LES-NANCY) (2), VAROQUI CLAUDE (VILLERS-LES-NANCY) (3),
VEZAIN ARNAUD (NANCY) (4), BRUNNER ARIELLE (NANCY) (4), BRAUN MARC (VANDOEUVRE-LES-NANCY) (2)
(1) CHU NANCY, NEUROLOGIE, UNITE NEUROVASCULAIRE, 54000, NANCY, FRANCE
(2) FACULTE DE MEDECINE DE NANCY, CENTRE UNIVERSITAIRE D'ENSEIGNEMENT ET DE SIMULATION MEDICALE, 54500,
VANDOEUVRE-LES-NANCY, FRANCE
(3) GCS TELESANTE LORRAINE, TELEAVC, 54600, VILLERS-LES-NANCY, FRANCE
(4) AGENCE REGIONALE DE SANTE, REGION LORRAINE, 54000, NANCY, FRANCE
INTRODUCTION
La télémédecine est un moyen reconnu pour l'instauration la plus précoce possible de la thrombolyse
intraveineuse pour les patients victimes d'infarctus cérébraux. Or, les aptitudes des professionnels de santé
qui accueillent ces patients dans les structures d'urgence ne sont pas définies. Un programme standardisé
de formation et son évaluation pourraient aboutir à un meilleur conditionnement du patient et à un
traitement plus rapide.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous décrivons le plan de formation des professionnels de santé des 6 structures d'urgence qui font partie
du téléAVC "Virtuall" mis en place en Lorraine. Il a pour originalité de faire appel à une mise en situation
dans un centre de simulation médicale. L'ensemble des équipes ont été confrontées à un scénario décrivant
le cas d'un patient victime d'un infarctus cérébral sylvien droit cardio embolique. Toutes les conditions
d'examens, de conditionnement et de prise de décision ont été reproduites le plus fidèlement possible en
comparaison au milieu d'exercice habituel des équipes. Chaque séance fut suivie d'un débriefing où chaque
objectif pédagogique fut abordé. L'évaluation a été réalisée à l'aide de pré et post-tests contenant 51 items
complétés par chaque apprenant.
DISCUSSION
De Février 2013 à Mai 2015, 225 apprenants (73 médecins, 139 infirmières, 9 aide-soignantes, 3
manipulateurs de radiologie, et un kinésithérapeute) ont suivi cette formation. Les pourcentages médians
de réponses correctes des post-tests sont significativement plus élevés que ceux des pré-tests pour
l'ensemble des apprenants (82±10 vs. 59±13%, p<0.001), les médecins (88±8 vs. 67±12%, p<0.001),
l'ensemble des paramédicaux (80±9 vs. 54±12%, p<0.001), les infirmières (80±8 vs. 54±12%, p<0.001) et les
aide-soignantes (76±17 vs.37±15%, p=0.002). L'augmentation des moyennes de bonnes réponses est de
21% pour l'ensemble des apprenants, allant de 19% pour les médecins jusque 34% pour les aide-soignantes.
Plus de 95% des apprenants se sont déclarés entièrement satisfaits de la formation.
CONCLUSION
Nous présentons un plan de formation des professionnels de santé à la thrombolyse de l'infarctus cérébral
intégrant de façon inédite une séance de simulation médicale. Cette méthode a l'avantage de mieux fixer
les connaissances théoriques par une application directe pendant l'apprentissage. Notre scénario de
simulation peut-être simplement appliqué dans tous les centres de simulation. Une démonstration vidéo
pourra être montrée.
119
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-107- ORGANISATION DES SOINS
EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX, DANS LE SERVICE DE
NEUROLOGIE DE L’HÔPITAL NATIONAL IGNACE DEEN
CISSE FODE ABASS (CONAKRY) (1), SANGARE LAYE (CONAKRY) (1), CAMARA BANDJOU (CONAKRY) (1), BARRY SOULEYMANE
(CONAKRY) (1), CISSE AMARA (CONAKRY) (1), CISSE FODE ABASS (CONAKRY) (1)
(1) CHU IGNACE DEEN, NEUROLOGIE, 224, CONAKRY, GUINEE
INTRODUCTION
les AVC constituent un enjeu majeur de santé publique pour les pays pauvres, car 80 % des AVC y
surviennent. Cette fréquence élevée est due aux changements du mode de vie et un faiblesse niveau
d'accès à la prévention primaire des facteurs de risque. En Guinée les AVC représentent la 1ere cause
de décès en Neurologie.
L’objectif de ce travail, était d’évaluer la PEC des AVC, dans un PEVD en comparaison avec les
recommandations de la HA
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons mené une étude prospective de six mois, allant du 1er janvier au 30 juin 2014. Ont été
inclus les dossiers des patients admis dans le service, pour un AVC confirmé par l’imagerie cérébrale
. Tousles patients qui ont présenté un AIT selon l'ancienne ou la nouvelle définition ont été exclus et
tous ceux qui n'ont pas effectué de scanner. Nous avons utilisé le questionnaire d’évaluation de
Blondet et al 2009. Les données recueillis par deux neurologues ont été comparées au
recommandations de la HAS. L'analyse statistique a été effectuée par Epi info 7.0.1
DISCUSSION
Nous avons reçu 75 cas d'AVC sur 141 patients soit une fréquence de (53,9%) . Nous avons constaté
des différences importantes avec les recommandations de la HAS. Surtout dans la prise en charge pré
hospitalière, 49 patients (65,33%) sont arrivés en transport en commun. Cinquante un patients (68 %)
sont arrivés après 4h 30. Le délai moyen de prise en charge intra hospitalier était de 25±17 min. Seuls
12 % des patients ont eu le scanner dans les 24 h. 46,6 % des patients n'avaient pas de dextro aux
urgences. Dans les cas d’AVC ischémiques l’aspirine était introduite en moyenne après 4 j. Le Doppler
TSA a été effectué chez 37 patients (49,33%) et une ETT a été effectué dans 16 cas (21,33%).
L'administration de HBPM n’était pas systématique et dépendait de l’expérience du médecin.
CONCLUSION
cette étude met en évidence un écart majeur des recommandations, un retard à l’admission et une
prise en charge hétérogène des patients dans un même service. Une standardisation de la prise en
charge des AVC s'impose.
D’autres études sont nécessaires pour une meilleure compréhension des facteurs influençant les délais
et les modalités de Prise en charge des AVC dans un contexte de ressources sanitaires limitées.
120
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-116- ORGANISATION DES SOINS
LES AVC TRANSFÉRÉS EN URGENCE À PARTIR D'UNE UNV DE PROXIMITÉ
HONOLD ELODIE (LE CHESNAY) (1), MILOJEVIC KOLIA (MELUN) (2), L'HERMITTE YANN (PARIS 13) (3), DELTOUR SANDRINE
(LE CHESNAY) (4), QUEFFELEC ARIANE (LE CHESNAY) (1), PICO FERNANDO (LE CHESNAY) (4), LAMBERT YVES (LE CHESNAY) (1)
(1) CH VERSAILLES, SAMU 78, 78150, LE CHESNAY, FRANCE
(2) CH MELUN, SAMU 77, 77000, MELUN, FRANCE
(3) CH LA PITIE SALPETRIERE, NEUROLOGIE, 75013, PARIS 13, FRANCE
(4) CH VERSAILLES, NEUROLOGIE, 78150, LE CHESNAY, FRANCE
INTRODUCTION
Certaines unités neurovasculaires (UNV) de proximité sont amenées à transférer des AVC en phase
aiguë dans des services hyperspécialisés, pour une compétence en neuroradiologie interventionnelle
(NRI) : thrombectomie, thrombolyse in situ, angioplastie ou un neurochirurgie/neuroréanimation
(NCNR). Nous avons souhaité évaluer cette activité en recensant les causes de ces transferts.
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude rétrospective. Nous avons inclus 100 dossiers SAMU consécutifs d'AVC transférés en phase aiguë
à partir d'une UNV ne disposant ni de NRI ni de NCNR vers une UNV avec NRI et/ou NCNR. Les AVC ont
été classés en hémorragiques, ischémiques avec ou sans thrombolyse (respectivement TIV+ et TIV-).
Les motifs de transfert ont été relevés à partir des dossiers SAMU ou issus des UNV.
DISCUSSION
Les 100 transferts inclus (en 5ans) représentaient 4% des AVC de l'établissement. Les transferts d'AVC
hémorragiques en NCNR représentaient 31% des cas (n=31). Les AVC ischémiques TIV+ représentaient
20% des transferts (n=20) dont 7 transferts pour échec de TIV et 13 pour compléments de TIV (10 à
cause de l'étendue et 3 à cause de la localisation du thrombus). Les AVC ischémiques TIV-, qui
représentaient 49% des transferts (n=49) comportaient trois groupes : 13 cas particuliers (5 enfants et
8 infarctus malins), 16 contre indications et 20 non indications à la TIV (15 à cause de l'étendue et 5 à
cause de la localisation du thrombus). Au total, un transfert sur 3 était motivé par un thrombus étendu
(n=25) ou proximal (n=8). Ces résultats sont conformes aux publications récentes.
CONCLUSION
Les transferts d'AVC en phase aiguë à partir d'une UNV de proximité sont rares et très ciblés. Le plus
souvent, lors que les neurologues sollicitent la NRI, ils n'attendent pas l'apparition de signes d'échec
de TIV. Cependant, certains cas auraient pu être directement proposés en UNV avec NRI par le SAMU
lorsque les contre indications à la TIV étaient connues.
121
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-118- ORGANISATION DES SOINS
RÉSULTATS COMPARÉS DES SIX PREMIERS MOIS DE L'UNITÉ NEUROVASCULAIRE (UNV) D'ABIDJAN
(CÔTE D'IVOIRE)
KOUAME-ASSOUAN ANGE-ERIC (ABIDJAN) (1), AMON-TANOH TCHWA MURIEL (ABIDJAN) (1), SISSOKO MOHAMED
(ABIDJAN) (1), TANOH ABEL CHRISTIAN (ABIDJAN) (1), AKA-ANGHUI-DIARRA EVELYNE (ABIDJAN) (1), ASSI AMONCHYEPO
ABLAN BERTHE (ABIDJAN) (1),
(1) CHU DE COCODY, NEUROLOGIE, 99999, ABIDJAN, COTE D'IVOIRE
INTRODUCTION
L'Afrique noire francophone accuse un retard dans la mise en place des UNV, dont l'impact positif sur
la prise en charge des AVC est aujourd'hui universellement avéré. Malgré les difficultés de sa création
et son équipement incomplet, la première "UNV" de Côte d'Ivoire, annexée au service de neurologie
générale (NG) du CHU de Cocody, a vu le jour en février 2015. L'objectif de cette étude était d'évaluer
son impact sur le pronostic des AVC.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons ainsi comparé rétrospectivement les données cliniques, évolutives et le pronostic des
patients victimes d'AVC reçus en UNV (8 lits), avec celles des patients pris en charge en Neurologie
générale (28 lits) sur une période de 6 mois (février à août 2015). L'UNV d'Abidjan est certes dédiée
aux AVC, mais ne comporte pas encore de lits de soins intensifs. Elle est constituée de 2 salles (5 lits
femmes et 3 lits hommes). Elle est animée par un neurologue vasculaire, un chef de clinique, un interne
et un personnel paramédical dont la formation aux méthodes "vasculaires" se poursuit. La
thrombolyse n'y est pas pratiquée. Tous les patients reçus pour AVC pendant la période de l'étude ont
été inclus.
DISCUSSION
Nous avons respectivement inclus 58 et 59 patients en NG et en UNV. Les 2 échantillons étaient
globalement comparables pour l'âge (66 vs 65 ans), le sex-ratio H/F (1 vs 0,8), les facteurs de risque
vasculaire et la sévérité clinique initiale jugée sur le niveau de vigilance (Glasgow 13 dans les deux
groupes) et la cotation moyenne du déficit moteur (1,6/5 en NG et 1,08 en UNV). Les taux de létalité
et la durée moyenne de séjour (DMS) étaient significativement réduits en UNV, respectivement 7% vs
29% pour la létalité, 10 vs 17 jours pour la DMS. Cela pouvait être dû à une réduction nette des
complications intercurrentes (24% en UNV, 48% en NG), essentiellement les pneumopathies (-50%).
CONCLUSION
Cette étude confirme "l'effet UNV" sur le pronostic des AVC en Afrique subsaharienne, malgré le
caractère très incomplet de cette UNV. Elle est encourageante du fait de l'importance du bénéfice
observé, qui pourrait s'expliquer par la mortalité beaucoup plus élevée dans ces pays, avec donc une
marge de manœuvre plus grande que dans les pays développés.
122
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-126- ORGANISATION DES SOINS
ORIENTATION PRIMAIRE DES AVC AVEC SIGNES DE GRAVITÉ
MILOJEVIC KOLIA (LE CHESNAY) (1), PESSOA MANUELA (LE CHESNAY) (2), PICO FERNANDO (MELUN) (3), L'HERMITTE YANN
(PARIS 13) (4), DELTOUR SANDRINE (PARIS 13) (4), QUEFFELEC ARIANE (LE CHESNAY) (1), LAMBERT YVES (LE CHESNAY) (1)
(1) CH VERSAILLES, SAMU 78 - SMUR VERSAILLES, 78150, LE CHESNAY, FRANCE
(2) CH VERSAILLES, NEUROLOGIE, 78150, LE CHESNAY, FRANCE
(3) CH MELUN, SAMU 77, 77000, MELUN, FRANCE
(4) CH LA PITIE SALPETRIERE, NEUROLOGIE, 75013, PARIS 13, FRANCE
INTRODUCTION
Pour les AVC les plus graves, la thrombolyse intraveineuse (TIV) est moins favorable et le recours à la
neurochirurgie / neuroréanimation (NCNR) ou à la neuroradiologie interventionnelle (NRI) est plus
fréquent. Il existe peu de données sur l'orientation recommandée en première intention pour ces
patients. Nous avons comparé les orientations en UNV A (avec NCNR et NRI) à celles en UNV B (sans
NCNR ni NRI).
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude observationnelle comparative appariée ratio 2/1 sur 300 dossiers de patients pris en charge par
un SMUR pour AVC avec au moins un des facteurs de risque suivants : GCS > 9, NIHSS > 24, HTA
persistante > 185/110mmHg, INR > 2, céphalée intense et convulsions. Cent cas consécutifs
transportés en UNV A ont été comparés à 200 cas consécutifs transportés en UNV B. Le critère "bonne
récupération" était un score mRS de 0 à 2 à la sortie.
DISCUSSION
Les deux groupes étaient comparables concernant l’état clinique initial : GCS=12, NIHSS=19 et le
taux d’AVC hémorragiques (53%). Pour les deux groupes, le délai moyen de prise en charge initiale en
UNV par rapport au début des symptômes était de 2h. Le taux de transferts, à la phase aiguë de l'AVC
d'une UNV B vers une UNV A était de 4% (2% en NRI et 2% en NCNR), rallongeant ainsi le délai de prise
en charge spécifique. Dans les UNV B, les thérapeutiques utilisées ont été : TIV (1%) et geste
neurochirurgical (2%). Dans les UNV A, les patients ont été traités par TIV (1%), thrombolyse in situ
(12%), thrombectomie (4%) et geste neurochirurgical (4%). Les taux de décès étaient de 52% en UNV
B et 21% en UNV A. Les taux de bonne récupération étaient de 32% en UNV B et 49% en UNV A.
CONCLUSION
Notre étude indique que pour les AVC les plus graves, l’orientation de première intention vers des UNV
disposant d'un plateau technique « interventionnel » est assortie d’une plus ­value considérable en
termes de pronostics vital et fonctionnel. Notre conclusion est affaiblie par l’absence de
randomisation, mais elle est renforcée par les publications récentes.
123
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-128- ORGANISATION DES SOINS
QUEL IMPACT LA CRÉATION D'UN NOUVEAU CHU PEUT-ELLE AVOIR SUR LA FILIÈRE
NEUROVASCULAIRE? EXPÉRIENCE AMIÉNOISE
PUY LAURENT (SALOUEL) (1), LAMY CHANTAL (SALOUEL) (1), ARNOUX AUDREY (SALOUEL) (1), DOUAY BENEDICTE (SALOUEL)
(2), DERAMOND HERVE (SALOUEL) (3), GODEFROY OLIVIER (SALOUEL) (1)
(1) CHU AMIENS, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 80480, SALOUEL, FRANCE
(2) CHU AMIENS, MEDECINE D'URGENCE, 80480, SALOUEL, FRANCE
(3) CHU AMIENS, NEURORADIOLOGIE, 80480, SALOUEL, FRANCE
INTRODUCTION
A l’ouverture du Nouveau Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens en octobre 2014, une nouvelle
Structure d’Accueil individualisée des Urgences Vitales (SAUV) a été mise en place avec création d’une
filière dédiée, entre autres, aux urgences neurovasculaires (« alertes thrombolyses »). L'objectif
principal de cette étude était d’évaluer l'impact du SAUV sur la prise en charge des infarctus cérébraux
(IC).
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agissait d’une étude rétrospective au CHU d’Amiens comparant deux périodes (P), PA (ancien site):
du 15 octobre 2013 au 1ier Septembre 2014 et PB (nouveau site): du 15 Octobre 2014 au 1ier
Septembre 2015. Tous les patients thrombolysés dans le cadre d’un IC ont été inclus. Résultats : 5.8%
des patients hospitalisés pour un IC ont été thrombolysés en PA: n(A)= 39 et 9.3% n(B)= 62 en PB soit
une augmentation significative (p=0.03) de 60%. Un était un infarctus mineur en PA et 11 en PB. Le
taux d’IRM en PA était de 28% et en PB de 92% (p<0,01). L’âge médian (A: 70 ans, B: 75 ans), le sex
ratio, le NIHSS médian (A=10, B=8), les délais intrahospitaliers médians (PA: 74 min, PB: 67 min) et le
taux de thrombolyses inférieures à 60 min (31% vs 38%) n’étaient pas significativement différents.
DISCUSSION
L’ensemble des données concernant l’âge, le sexe et le NIHSS initial sont comparables avec la
littérature. L’augmentation significative du nombre de thrombolyse depuis la création du SAUV
(p=0,03) a été observé dès le premier mois et a persisté dans le temps. Ce n’est donc pas l’effet «
Nouveau » site ni l’élargissement seul des indications de la thrombolyse qui expliquent ces résultats.
Le SAUV a permis une meilleure détection du patient éligible à la thrombolyse. L’intérêt de l’IRM est
souligné dans la diminution du nombre de transformations hémorragiques. En revanche les délais
doivent être améliorés et vont faire l’objet de mesures correctrices avec l’aide du centre de pédagogie
active et de simulation en santé pour progresser.
CONCLUSION
Cette étude montre l’intérêt d’un service dédié aux urgences vitales dans un CHU permettant de
s’affranchir de l’engorgement quotidien des services d’urgences traditionnels. Nous observons une
augmentation de 60 % du nombre de thrombolyses. La filière des urgences neurovasculaires demande
à être particulièrement efficace pour faire face aux nouvelles recommandations intégrant la
thrombectomie.
124
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-131- ORGANISATION DES SOINS
ACCÈS À LA THROMBECTOMIE URGENTE DE L’INFARCTUS CEREBRAL AIGU PAR TRANSFERT ENTRE LE
CENTRE HOSPITALIER DE PERPIGNAN ET LE CENTRE DE NEUROVASCULAIRE RÉFÉRENT DE
MONTPELLIER: L’ANALYSE D’UN REGISTRE PROSPECTIF APRES 3 ANS D’EXPÉRIENCE
SABLOT DENIS (PERPIGNAN) (1), GAILLARD NICOLAS (PERPIGNAN) (1), SMADJA PHILIPPE (PERPIGNAN) (2), BONNEC JEANMARIE (MONTPELLIER) (3), ARQUIZAN CAROLINE (MONTPELLIER) (4), COSTALAT VINCENT (MONTPELLIER) (4), BONAFE ALAIN
(MONTPELLIER) (4)
(1) CH DE PERPIGNAN, NEUROLOGIE, 66000, PERPIGNAN, FRANCE
(2) CH DE PERPIGNAN, SAU, 66000, PERPIGNAN, FRANCE
(3) CHU DE MONTPELLIER, NEUROLOGIE, 34000, MONTPELLIER, FRANCE
(4) CHU DE MONTPELLIER, NEURORADIOLOGIE, 34000, MONTPELLIER, FRANCE
INTRODUCTION
Notre objectif était d’évaluer la sécurité et l’efficacité d’une procédure standardisée de transfert des patients
victimes d’un infarctus cérébral aigu (ICA) accueillis au centre hospitalier de Perpignan (CHP) avec une occlusion
artérielle proximale pour une potentielle thrombectomie mécanique (TM) complémentaire au centre référent
Neuroravasculaire de Montpellier (CRN) distant de 156 Km.
METHODES OU OBSERVATIONS
Les données ont été analysées à partir d’un registre prospectif du CHP sur 3 ans. Nous avons inclus les patients
consécutifs ayant un ICA et théoriquement éligibles à un traitement de recanalisation précoce par thrombolyse
intraveineuse (TIV) ou TM. Les critères d’inclusion étaient:1) délais des symptômes <6h ou heure indéterminée
avec DWI positive et FLAIR négatif en IRM; 2) absence de lésion étendue sur l’IRM pré-TIV; 3) pour l’éligibilité à
la TM: la présence d’une occlusion proximale artérielle (sylvienne M1 ou M1-M2, carotide interne terminale ou
artère basilaire) et ASPECTs-DWI >5. Les critères d’évaluation étaient le taux de transfert réel, le taux de transfert
futile, le taux de reperfusion (TICI score >=2b ou 3) et les délais pertinents.
DISCUSSION
Sur 2701 patients accueillis au CHP pour IC, 385 (162 femmes et 223 hommes) étaient potentiellement éligibles
à un traitement de recanalisation dont 211 (54,8%) à la TM. Parmi ces 385 patients, 347 recevaient une TIV.
Parmis les 211 patients potentiellement éligibles à une TM, le taux de transfert était de 56% (dont un taux de
transfert futile de 57%), le taux de réalisation de la TM de 25% et le taux de reperfusion de 18% (soit 73% des
patients traités par TM). Aucune complication n’a été détectée pendant la procédure de transfert. Les délais
médians étaient : TIV-porte CRN 2h10 (min. 1h14 ; max. 4h57) ; porte CHP-porte CRN 1h35 (min. 1h00 ;
max.3h17) ; début des signes-porte CRN 4h54 (min. 3h04 ; max. 11h10) ; début signes-reperfusion 7h10 (min.
4h36 ; max. 12h50).
CONCLUSION
La procédure de transfert des ICA avec occlusion proximale entre un CH distant (>1h de transport ou >150Km)
d’un CRN est sure mais s’associe à une probable perte de chance en terme d’accès à la TM, en offrant à une
minorité de patients éligibles une reperfusion retardée. Ces résultats sont transposables à des CH à haut volume
définis par plus de 100 TIV/an et éloignés d’un CRN de plus de 150 Km ou 1 heure de transport interhospitalier.
125
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-001- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
RÉDUCTION DES VITESSES CIRCULATOIRES À LA PHASE PRÉCOCE D’UN SYNDROME DE
VASOCONSTRICTION CÉRÉBRALE RÉVERSIBLE (SVCR) : CORRÉLATION ENTRE PARAMÈTRES
RADIOLOGIQUES, HÉMODYNAMIQUES ET PHYSIOPATHOLOGIE
ALESSANDRO LA PORTA (MULHOUSE) (1), SCHLUCK ERIC (MULHOUSE) (1), HACQUARD AURELIEN (MULHOUSE) (1), ELIE
COHEN (MULHOUSE) (1)
(1) GROUPE HOSPITALIER DE LA REGION DE MULHOUSE ET SUD ALSACE (GHRMSA), UNITE NEUROVASCULAIRE, 68100, MULHOUSE,
FRANCE
INTRODUCTION
Le SVCR est une vasoconstriction diffuse et réversible des artères cérébrales. L'echodopppler transcranien (TCD) a montré une bonne corrélation entre les paramètres hémodymaniques et l’imagerie
vasculaire. L'objectif de notre étude était d'évaluer les paramètres hémodynamiques et radiologiques
à la phase précoce d’un SVCR et établir une corrélation avec les manifestations cliniques de la maladie.
METHODES OU OBSERVATIONS
Cas clinique d’une femme de 36ans avec tableau de SVCR à 7 jours du post partum.Les paramètres
hémodynamiques ont été étudiés par TCD (PVS et VMT),l’imagerie cérébrale par IRM avec séquences
3D-TOF.A j4, l’IRM montrait 2 hématomes intraparechymateux fronto-parietal gauche,une
hyperintensité sur l’ACM gauche en FLAIR (FVH) et pas de signes de vasoconstriction sur les artères du
Willis;au TCD ralentissement significatif des vitesses sur la ACM gauche,par rapport au coté
controlatéral (vitesses normales).A j12,apparition de signes de vasoconstriction sur l'ensemble des
artères intracrâniennes,disparition du FVH et nette accélération des vitesses au TCD,compatibles avec
des vasospasmes.A j100, disparition des signes de vasoconstriction sur la TOF et normalisation des
vitesses circulatoires
DISCUSSION
L'idée courante est que la vasoconstriction, qui est à la base des manifestations ischémiques de la
maladie, soit probablement précédée par une phase de vasodilatation. Le ralentissement du flux et le
baisse des vitesses circulatoires mises en évidence dans notre observation pourraient concorder avec
cette phase de vasodilatation: celle-ci (dans le cadre d’une dysregulation plus générale de la
vasomotricité cérébrale) pourrait expliquer certains symptômes comme la céphalée « en coup de
tonnerre » et les manifestations hémorragiques, typiques de la première semaine de la maladie.
Toutefois, nos observations méritent d’être confirmées sur un plus grand nombre de cas.
CONCLUSION
L’echodoppler transcranien pourrait donc représenter un instrument précieux dans l'evaluation
précoce du SVCR, pour surveiller l’évolution de la maladie, ainsi qu’une aide vers une meilleure
compréhension de sa physiopathologie.
126
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-011- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
UN LIMB-SHAKING DÛ À UNE HYPOPLASIE DE LA CAROTIDE INTERNE, À PROPOS D'UN CAS
BOURMATTE SOFIANE (CONSTANTINE) (1), FAKRAOUI BOUBAKER (CONSTANTINE) (1), MZAHEM ABDERRAHIM (CONSTANTINE)
(1), HAMRI ABDELMADJID (CONSTANTINE) (1)
(1) CHU CONSTANTINE, NEUROLOGIE, 25000, CONSTANTINE, ALGERIE
INTRODUCTION
Le limb-shaking syndrome se traduit par un mouvement anormal, saccadé, paroxystique, bref et
stéréotypé des membres, survenant en orthostatisme ou lors de l’extension de l’extrémité céphalique
et cédant au décubitus, chez des sujets ayant une occlusion carotidienne unilatérale qu'elle soit
acquise ou congenitale.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une femme de 45 ans, sans antécédent, présentant des mouvements saccadés, du membre inférieur
gauche durant moins de deux minutes, apparaissant lors de l'extension de la tête et du passage à
l’orthostatisme et cédant en décubitus dorsal. L'examen neurologique était normal. L'examen
cardiovasculaire objectiva un silence auscultatoire de la carotide droite. Le bilan biologique et
l'enregistrement électroencéphalographique étaient normaux. L'écho-doppler des troncs supraaortiques objectiva une sténose de la carotide interne droite. L'Angio-IRM cérébrale montra l'absence
d'opacification de la carotide interne droite et un hématome thalamique droit.Un traitement
antiantiagrégant plaquettaire et un contrôle de la pression artérielle ont été instauré.La patiente
évolue bien après un an de suivi.
DISCUSSION
Le limb shaking apparaît en orthostatisme et qui peut affecter la main, le bras, la jambe et épargnant
le visage, sans marche Bravais-jacksonienne. Il peut être expliqué par l'hypoperfusion cérébrale (
Bogousslavsky; 1986 ) due à la sténose de la carotide interne ( Yanangihara; 1985 ) ayant pour
conséquence des accidents ischémiques transitoires a répétition. Les études n'ont pas démontré une
origine épileptogène. Un traitement chirurgical, s'il est possible, permet de rétablir une perfusion
cérébrale adéquate.Le traitement médical a pour objectif d'une part la lutte contre le risque
ischémique et d'autre part de maintenir une pression artérielle optimale pour permettre une perfusion
cérébrale efficace.
CONCLUSION
Le limb shaking est une présentation rare d'accident ischémique transitoire qui doit être différencier
de l'épilepsie et doit faire explorer l'artère carotide interne à la recherche de sténose acquise ou
congénitale à l'origine d'une hypoperfusion cérébrale qui peut être traitée par chirurgie dans le
meilleur des cas ou a défaut par un traitement médical améliorant le pronostic du patient.
127
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-020- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
ICTUS MNÉSIQUE RÉVÉLATEUR D’UNE CARDIOMYOPATHIE DE TAKO-TSUBO
COULIBALY DRAMANE BABA (PONTOISE) (1), REKIK M. (PONTOISE) (1), DIAKITE I. (PONTOISE) (1), HILLANI A. (PONTOISE) (2),
FUNCK F. (PONTOISE) (2), POTTIER C (PONTOISE) (1), NICLOT P. (PONTOISE) (1)
(1) CENTRE HOSPITALIER RENE DUBOS, CARDIOLOGIE, 95300, PONTOISE, FRANCE
(2) CENTRE HOSPITALIER RENE DUBOS, NEUROLOGIE, 95300, PONTOISE, FRANCE
INTRODUCTION
L’ictus mnésique et le syndrome de Tako-tsubo sont des affections rares, le plus souvent bénignes.
Elles ont en commun un facteur déclencheur : le stress ; qu’il soit physique ou émotionnel. Nous
rapportons une observation porteuse deux maladies.
METHODES OU OBSERVATIONS
Mme T.H 56 ans, aux antécédents de tremblements essentiels et de dépression.Aux urgences, selon
son mari : au téléphone, sa femme oublie brusquement celui à qui elle parle. Elle fait un
questionnement itératif, parait très angoissée. L’examen note un tremblement des mains, une
amnésie antérograde, rappelle 1 mot sur 3. Le scanner cérébral a été normal, la troponine a fait 596
ng/l, l’électrocardiogramme note des ondes T négatives en apico-septal. L’échocardiographie:
hypokinésie des 2/3 apicaux des parois septale, antérieure et inférieure et de l’apex sur une bonne
contractilité de la base, une fraction d’éjection à 35 %. La coronarographie a été normale. Des lésions
positives en diffusion et flair à l’IRM cérébrale. Après 2 semaines: amnésie de l'ictus, normalisation des
bilans.
DISCUSSION
Le Tako-tsubo ou cardiomyopathie de stress est une entité particulière de syndrome coronarien aigue
à coronaires saines avec une très nette prédominance chez les femmes postménopausées. Dans sa
pathogénie, le rôle de l’axe cerveau-cœur a été décrit. Le stress émotionnel ou physique en est le
facteur déclenchant dans respectivement 27,7 % et 36 %. L’effet délétère du stress sur le système
cardiovasculaire a été très largement documenté dans la littérature. Chez T.H, la nouvelle apprise au
téléphone serait à la base de l’ictus. Et le stress physique de l’ictus mnésique associé au terrain anxiodépressif semblent être les éléments déclencheurs de la cardiomyopathie de Tako-tsobo.
CONCLUSION
L’ictus mnésique nous parait moins bénin et très légitime de l’explorer. Il faut savoir évoquer et
chercher un Tako-tsubo
devant tous tableaux neurologiques de localisation cérébrale,
s’accompagnant d’un stress physique et/ou émotionnel.
128
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-032- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
NEUROPATHIE OPTIQUE ISCHÉMIQUE NON ARTÉRITIQUE
HDIJI OLFA (SFAX) (1), BOUZIDI NOUHA (SFAX) (1), TURKI EMNA (SFAX) (1), BOUCHHIMA IMEN (SFAX) (1), DAMAK MARIEM
(SFAX) (1), MHIRI CHOKRI (SFAX) (1)
(1) CHU HABIB BOURGUIBA, SERVICE DE NEUROLOGIE, 3029, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
La neuropathie optique ischémique antérieure (NOIA) non artéritique est une affection multifactorielle
touchant surtout le sujet âgé. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques cliniques, de
préciser les facteurs de risque (FDR) et de déterminer le pronostic visuel de la NOIA non artéritique.
METHODES OU OBSERVATIONS
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients suivis pour NOIA non artéritique, réalisée
au service de neurologie à l’hôpital Habib Bourguiba, Tunisie. Chaque patient avait eu au moins d’un
examen ophtalmologique complet (initial et de contrôle) et un bilan étiologique orienté.
DISCUSSION
Nous avons colligé 10 patients. L’âge moyen était de 60 ans. Le sexe ratio était à 0.1. La HTA était le
principal FDR (6 cas) suivie par le diabète et la dyslipidémie (4 et 2 cas respectivement). La baisse de
l’acuité visuelle (AV) était brutale chez 9 patients avec atteinte unilatérale dans 60 % des cas. Le fond
d’œil montrait un œdème papillaire dans tous les cas. Le bilan de vascularite systémique, de la crase
sanguine et le bilan cardiaque étaient normaux. L’ETSA a montré une infiltration athéromateuse sans
sténose dans tous les cas. Une aggravation de la baisse de l’AV était notée dans 50% des cas. Tous les
patients ont été mis sous antiagrégant plaquettaire. Une récidive ou une bilatéralisation des signes
étaient notées dans deux cas respectivement.
CONCLUSION
La NOIA non-artéritique survient fréquemment à un âge supérieur à 57 ans. La baisse de l’AV est
généralement indolore d’installation brutal ou aigue. La récidive est inhabituelle, mais la
bilatéralisation survient dans 20% des cas. Les facteurs cardio-vasculaires sont les principaux FDR de
NOAI non artéritique. Un bilan exhaustif et un contrôle de ces FDR sont nécessaires afin de traiter le
patient de façon adaptée et d’améliorer le pronostic.
129
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-035- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
INTERET DE L'ANGIOSCANNER ET DE L'ANGIOGRAPHIE DANS L'EXPLORATION DES ANÉVRYSMES
CÉRÉBRAUX
KAMOUN TAREK (SFAX) (1), L. KAOUTHAR (SFAX) (1), A. MOURAD (SFAX) (1), M. AYMAN (SFAX) (1), J. FIRAS (SFAX) (2), B. ZAHER
(SFAX) (2), B. KHERREDDINE (SFAX) (1),
(1) CHU HABIB BOURGUIBA, RADIOLOGIE, 3000, SFAX, TUNISIE
(2) CHU HABIB BOURGUIBA, NEUROCHIRURGIE, 3000, SFAX, TUNISIE
INTRODUCTION
Le but de ce travail est de connaitre l’apport de l’angioscanner et de l’angiographie cérébrale dans le
bilan étiologique d’une hémorragie méningée spontanée et discuter la place de chaque moyen
d’imagerie dans la détection et caractérisation des anévrysmes cérébraux.
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude rétrospective de 17 cas dont 12 Hommes et 5 Femmes, d’âge moyen égal à 56 ans, colligés sur
une période de 4 ans allant de 2012 à 2015, qui ont tous bénéficié d’un angioscanner cérébral.
Une angiographie cérébrale diagnostique a été réalisée dans 9 cas.
DISCUSSION
L’angioscanner cérébral a permis de détecter un anévrysme dans 14 cas, alors que l’angiographie a été
positive à chaque fois où elle a été réalisée. La topographie des anévrysmes était au niveau de l'artère
cérébrale antérieure ou la communicante antérieure dans 7 cas, au niveau de l'artère carotide interne
supra clinoidienne dans 5 cas, au niveau de l'artère communicante postérieure dans 3 cas, au niveau
de l'artère cérébrale moyenne dans 1 cas, et au niveau de l'artère cérébelleuse postérieure et
inférieure dans 1 cas. Huit de nos patients ont bénéficié d’un traitement endovasculaire, la chirurgie a
été réalisée chez 8 patients et le dernier patient est décédé avant tout geste curatif.
CONCLUSION
L’angioscanner cérébral est réalisé en première intention devant une hémorragie méningée
spontanée.Il permet le plus souvent de détecter et de réaliser le bilan pté-thérapeutique d’un
anévrysme cérébral.L’artériographie cérébrale reste le gold standard dans la détection et
caractérisation des anévrysmes. Elle trouve aujourd’hui ses indications quand le scanner fait défaut et
comme premier temps lorsque un traitement endovasculaire est envisagé.
130
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-044- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
OCCIPITAL TRANSCRANIAL MAGNETIC STIMULATION TO DISCRIMINATE TIA FROM MIGRAINE AURA
WITHOUT HEADACHE
LIGOT NOEMIE (BRUXELLES) (1), NAEIJE GILLES (BRUXELLES) (1), FOGANG YANNICK (BRUXELLES) (1), MAVROUDAKIS NICOLAS
(BRUXELLES) (1)
(1) ULB-HOPITAL ERASME, NEUROLOGIE, 1070, BRUXELLES, BELGIQUE
INTRODUCTION
Transient neurological attacks (TNA) diagnosis relies mostly on medical history. TIA is often considered
first until proven otherwise. Objective tools are missing to discriminate with differentials such as
migraine aura or epilepsy. This study aimed to determine the yield of occipital transcranial magnetic
stimulation (oTMS) in discriminating TNA of vascular origin from migraine aura without headache
(MAWH).
METHODES OU OBSERVATIONS
Ten patients with acute TNA of vascular origin and 10 patients with MAWH were prospectively
included. Vascular TNA were considered for unilateral focal symptoms with full resolution within 24 hs
and congruent hyperintensity on diffusion weighted imaging (DWI+). For patients with MAWH,
diagnostic criteria were either ICHD-III beta or Fischer criteria for a first episode. All patients underwent
1 oTMS session. Threshold of phosphenes were recorded. In vascular TNA, MRI disclosed 9 cortical and
one sub-cortical lesions. Phosphenes were induced in 9/10 subjects with MAWH (mean threshold 66%
of the maximal intensity), whereas oTMS induced phosphenes in only one subject with vascular TNA
(threshold of 85%). Predictive positive and negative values of oTMS for MAWH were both of 90%.
DISCUSSION
Despite major advances in neuroimaging, differentiating transient neurological attacks of vascular and
migrainous origins remains a challenge. So far neither a specific marker nor objective methods helps
delineating these two conditions. We report in this preliminary study promising results from oTMS for
discriminating between TNA of vascular origin and MAWH. However, large size studies are warranted
to confirm our results. Further studies should also focus on the potential influence of the procedure
timing on sensitivity and specifity of oTMS in this setting.
CONCLUSION
oTMS disclosed high positive and negative predictive value for MAWH diagnostic and is likely to be an
effective tool to discriminate between MAWH and transient neurological symptoms of vascular origin.
131
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-047- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
HYPERSIGNAL DU PULVINAR AVEC ADC DIMINUÉ : MÉFIANCE !
PÉRON JULIE (SALOUEL) (1), LAMY CHANTAL (SALOUEL) (1), CANAPLE SANDRINE (SALOUEL) (1), ARNOUX AUDREY (SALOUEL)
(1), LECLERCQ CLAIRE (SALOUEL) (1), DERAMOND HERVE (SALOUEL) (2), GODEFROY OLIVIER (SALOUEL) (1)
(1) CHU AMIENS, NEUROLOGIE, 80480, SALOUEL, FRANCE
(2) CHU AMIENS, RADIOLOGIE, 80480, SALOUEL, FARNCE
INTRODUCTION
L’association entre un hypersignal en diffusion et un coefficient apparent de diffusion (ADC) diminué
a une sensibilité et une spécificité considérée comme supérieure à 90% dans le diagnostic d’accident
vasculaire cérébral (AVC) ischémique. Cependant d’autres étiologies peuvent engendrer ces mêmes
constatations IRM à l’origine de difficultés diagnostiques en situation d’urgence comme l’illustre le cas
suivant.
METHODES OU OBSERVATIONS
Un homme de 69 ans présente après une crise d’épilepsie (CE) partielle hémicorporelle droite, un
déficit homolatéral proportionnel persistant. L’examen retrouve une hémiplégie droite associée à une
aphasie globale (NIHSS à 23), l’ECG révèle une ACFA. L’IRM cérébrale réalisée en urgence montre un
hypersignal diffusion temporal interne et du Pulvinar gauche avec diminution de l’ADC interprété
comme un AVC ischémique. Un traitement thrombolytique et anti-épileptique est débuté. L’EEG
réalisé en urgence montre un foyer de souffrance hémisphérique gauche associé à des
graphoéléments paroxystiques compatibles avec des PLEDS. Une heure après le patient présente un
état de mal épileptique (EME) partiel. Le diagnostic retenu est celui d'EME partiel sur une séquelle
traumatique.
DISCUSSION
Ce cas rapporte une situation classique mimant un AVC, l’épilepsie partielle déficitaire, et montre que
l’IRM peut également être trompeuse en révélant un pattern correspondant à celui d’un AVC
ischémique. Il note l’importance de la corrélation anatomo-clinique, puisque la localisation de
l’hyperintensité en diffusion ne pouvait expliquer intégralement le tableau clinique. Il rappelle
également le pattern radiologique associé aux EME partiels. L’association EME et hypersignal diffusion
avec diminution de l’ADC du Pulvinar et de la région temporale interne est décrite de façon non
exceptionnelle, l’association avec une CE est plus rare. Ces anomalies à l'IRM sont liées à la formation
d'un œdème cytotoxique secondaire à l'hyperactivité cérébrale liée à l'EME.
CONCLUSION
Cette observation illustre la difficulté diagnostique en situation d’urgence que réalise une crise
d’épilepsie de novo avec déficit post critique associé à un hypersignal en diffusion et un ADC diminué
(pattern IRM classiquement rencontré dans l’infarctus cérébral). Il souligne l'importance de la
corrélation anatomo-clinique dans les AVC. Il permet de rappeler que ce pattern radiologique est
parfois rencontré dans l’épilepsie en phase aiguë.
132
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-055- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
APPORT ÉTIOLOGIQUE ET IMPACT THÉRAPEUTIQUE DE L'ÉCHOGRAPHIE TRANS-OESOPHAGIENNE
DANS L'EXPERTISE D'UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE
SALA EMILIE (SAINT-ETIENNE) (1), COMTET CLAUDE (SAINT-ETIENNE) (2), CHAPELLE CELINE (SAINT-ETIENNE) (3), EPINAT
MAGALI (SAINT-ETIENNE) (1), VARVAT JEROME (SAINT-ETIENNE) (1), DA COSTA ANTOINE (SAINT-ETIENNE) (2), GARNIER PIERRE
(SAINT-ETIENNE) (1)
(1) HOPITAL NORD, NEUROLOGIE, 42055, SAINT-ETIENNE, FRANCE
(2) HOPITAL NORD, CARDIOLOGIE, 42055, SAINT-ETIENNE, FRANCE
(3) HOPITAL NORD, UNITE DE RECHERCHE CLINIQUE, INNOVATION ET PHARMACOLOGIE, 42055, SAINT-ETIENNE, FRANCE
INTRODUCTION
La place de l'échocardiographie trans-oesophagienne (ETO) dans le bilan étiologique d’un accident
vasculaire cérébral ischémique (AVCi) est souvent débattue. L'objectif de l'étude est d'évaluer son
apport diagnostique étiologique et son impact thérapeutique en fonction de l'âge chez les patients
dont le bilan étiologique avant réalisation de l’ETO s'est avéré négatif et chez ceux dont le bilan
étiologique avant ETO a révélé au moins une cause.
METHODES OU OBSERVATIONS
Parmi les patients admis consécutivement pour un AVCi dans l’UNV du CHU de Saint-Etienne de
Janvier 2010 à Décembre 2012, 524 explorés par une échographie transthoracique (ETT) et ETO ont
été analysés. A l’issue d’un bilan initial systématique (imagerie cérébrale, exploration des vaisseaux
intracrâniens et du cou, ECG, holter ECG +/- R-Test, biologie), 2 groupes de patients étaient identifiés
- AVCi sans cause (groupe 1) et avec cause (groupe 2) - à partir des critères de la classification "Trial of
Org 10172 in Acute Stroke Treatment" (TOAST). Après ce bilan initial, une ETT/ETO était effectuée afin
d’identifier dans chacun de ces 2 groupes les anomalies cardioemboligènes majeures et leur impact
thérapeutique.
DISCUSSION
Dans le groupe 1 (n=233), l’ETO a détecté principalement 2 sources majeures : 59 FOP + ASIA (25%)
surtout chez le sujet jeune et 70 athérome de la crosse aortique compliqué (30%) surtout chez le sujet
âgé. Dans le groupe 2 (n=291), sur les 74 patients avec un athérome artériel cervicocéphalique et les
68 patients avec lacunes, l'anomalie majeure la plus fréquente à l’ETO était un athérome de la crosse
compliqué dans respectivement 27 cas (36%) et 19 cas (28%) prédominant après 45 ans. Sur les 117
patients avec une cardioembolie, l’ETO retrouvait le plus souvent des anomalies thrombogènes dans
l’oreillette gauche (39 cas, 30%) ou un athérome de crosse compliqué (36 cas, 30%) surtout après 60
ans. L'impact thérapeutique après ETO était supérieur dans le groupe 1.
CONCLUSION
L'apport de l’ETO en termes de diagnostic étiologique et d’impact thérapeutique qui en découle est
plus important chez les patients dont l’AVCi est inexpliqué que chez les patients ayant une cause à leur
AVCi. Cependant le terme d'impact thérapeutique doit être nuancé car pour certaines sources
cardiaques considérées comme potentiellement emboligènes, le traitement de prévention secondaire
n'est pas encore codifié.
133
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-061- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
CERVICALGIES ICTALES ET DÉFICIT NEUROLOGIQUE TRANSITOIRE RÉVÉLANT UN HÉMATOME
ÉPIDURAL CERVICAL
TOKO DJUIDJE DANIELLE (ARRAS) (1), KENMOGNE KAMDEM FRANÇOIS (ARRAS) (1), KENMOGNE KOUNTCHOU MARIE
ACHILLE (ARRAS) (1), LE COZ PATRICK (ARRAS) (1)
(1) CENTRE HOSPITALIER, NEUROLOGIE, 62000, ARRAS, FRANCE
INTRODUCTION
L'hématome épidural aigu est une pathologie médullaire rare. Nous rapportons un cas d'hématome
épidural révélé par des cervicalgies ictales et un déficit sensitivo-moteur hémicorporel gauche
transitoire épargnant le visage.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une patiente de 77 ans aux antécédents de surdité appareillée et d'arthrose sans traitement particulier
consulte pour cervicalgies ictales suivies d'un déficit à type de paresthésies et hémiparésie gauche
épargnant le visage. Les troubles ont été régressifs en une demi heure mais il persistait des cervicalgies.
L'examen clinique ne retrouvait pas d'anomalie particulière à l'exception des cervicalgies. L'imagerie
par résonance magnétique (IRM) cérébrale était normale. On ne notait pas d'argument pour une
dissection des axes artériels supra-aortiques aux explorations. L'IRM médullaire faite 48 heures après
le début des signes met en évidence un hypersignal rétro-médullaire s'étendant de C2 à C6 en faveur
d'un hématome épidural. L'évolution a été favorable sous traitement médical .
DISCUSSION
L'hématome épidural médullaire est rare. Il peut être spontané ou secondaire à un traumatisme
parfois mineur. On retrouve souvent la prise d'anticoagulant ou des anomalies de l'hémostase. Le
tableau clinique associe habituellement des douleurs rachidiennes ictales et un déficit neurologique
transitoire ou permanent faisant évoquer une lésion médullaire. L'IRM médullaire permet de faire le
diagnostic. La prise en charge est variable. Elle peut être médicale seule ou médico-chirurgicale selon
le tableau clinique. L'évolution clinique des patients est également variable selon le caractère
transitoire ou permanent du déficit neurologique et la rapidité de la prise en charge .
CONCLUSION
Tout déficit neurologique transitoire ou permanent épargnant le visage associé à des douleurs
rachidiennes ictales doit faire l'objet d'une exploration médullaire par IRM. Il peut être révélateur d'un
hématome épidural.
134
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-062- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
ATTEINTE ISOLÉE DU NERF SPINAL ACCESSOIRE AU COURS D'UNE DISSECTION CAROTIDIENNE
VIALATTE DE PEMILLE CLEMENT (PARIS) (1), FARHAT WASSIM (PARIS) (1), HODEL JEROME (PARIS) (2), ZYSS JULIE (PARIS) (1),
ZUBER MATHIEU (PARIS) (3)
(1) GROUPE HOSPITALIER SAINT JOSEPH, NEUROLOGIE, 75014, PARIS, FRANCE
(2) GROUPE HOSPITALIER SAINT JOSEPH, NEURORADIOLOGIE, 75014, PARIS, FRANCE
(3) UNIVERSITE PARIS DESCARTES, FACULTE DE MEDECINE, 75006, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La dissection bilatérale spontanée des artères carotides internes (ACI) survient dans 10 à 40% des
dissections des troncs supra-aortiques. L'atteinte d'un nerf crânien est présente dans environ 12% des
dissections unilatérales spontanées. Nous rapportons le cas d’un patient présentant une dissection
spontanée des ACI, sans ischémie parenchymateuse, avec atteinte unilatérale du nerf spinal
accessoire.
METHODES OU OBSERVATIONS
Un homme de 51 ans, se présente aux urgences pour des céphalées inhabituelles. Ses antécédents se
limitent à une migraine sans aura et une HTA. L'examen neurologique est normal, sa pression artérielle
à 147/84 mmHg, et le bilan radiologique révèle une dissection bi-carotidienne récente, sans image
d'infarctus constitué. Une anticoagulation orale est débuté. A 3 mois de l'épisode, le patient se plaint
d'une faiblesse de l'épaule droite. L'examen montre un déficit moteur isolé du muscle trapèze avec
amyotrophie. L’ IRM confirme la guérison des dissections, et objective un hypersignal T2 des muscles
sternocleido-mastoidien et trapèze droits témoignant d’une involution graisseuse. Un ENMG confirme
l’atteinte isolée du nerf spinal accessoire droit (potentiel moteur à 0,4mV, fibrillation).
DISCUSSION
Les rapports anatomiques entre l’ACI et certains nerfs crâniens sont étroits, et leurs signes d’atteinte
parfois utiles au diagnostic, comme lors de la présence du classique signe de Claude Bernard Horner.
Le rapport principal entre le nerf spinal accessoire et l’ACI se fait dans l'espace rétro-stylien. Son
atteinte sur dissection peut ou non s’intégrer dans un syndrome de Collet-Sicard (paralysie IX-XII
unilatérale). Sa fréquence est estimée à moins de 1% des dissections carotidiennes. Elle peut être
expliquée par des mécanismes compressifs principalement et plus rarement par des phénomènes
ischémiques emboliques ou hémodynamiques et ceci dans les rares cas où l’artère pharyngée
ascendante prend son origine de l’ACI.
CONCLUSION
L’atteinte isolée du nerf spinal accessoire au décours d’une dissection cervicale de l’ACI est
exceptionnelle, de révélation parfois retardée, et peut procéder de mécanismes variés.
135
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-063- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
MÉCANISME HÉMODYNAMIQUE DES INFARCTUS CÉRÉBRAUX JONCTIONNELS PROFONDS : UNE
ÉTUDE EN IRM 3DTOF
CAROLINE WEILL (NICE) (1), LAURENT SUISSA (NICE) (1), JACQUES DARCOURT (NICE) (2), MARIE-HÉLÈNE MAHAGNE (NICE)
(1)
(1) PASTEUR 2, UNITE NEUROVASCULAIRE, 6001, NICE, FRANCE
(2) CENTRE ANTOINE LACASSAGNE, MEDECINE NUCLEAIRE, 6100, NICE, FRANCE
INTRODUCTION
Les infarctus cérébraux jonctionnels (ICJ) sont souvent dus à une sténose de l’axe carotido-sylvien. Leur
physiopathologie est discutée selon leur pattern radiologique entre mécanisme embolique ou
hémodynamique. Dans la littérature, les ICJ corticaux (ICJc) seraient préférentiellement emboliques.
Les ICJ profonds (ICJp) seraient quant à eux d’origine purement hémodynamique. Nous nous
proposons d’étudier cette hypothèse en imagerie par IRM 3DTOF.
METHODES OU OBSERVATIONS
Quarante-cinq ICJ consécutifs sur sténose carotidienne bulbaire unilatérale documentés par IRM en
phase aigüe ont été inclus. Les données cliniques et radiologiques ont été recueillies
rétrospectivement. L’analyse de la séquence de flux en 3DTOF a fait l’objet d’une analyse qualitative
et quantitative (mesure du flux sur les artères carotides internes, cérébrales antérieures, moyennes et
postérieures. Deux groupes ont été définis en fonction du pattern radiologique: ICJ avec ou sans
atteinte profonde. Les facteurs clinico-radiologiques associés à un pattern d’ICJ profond ont été
déterminés en analyse statistique par régression logistique.
DISCUSSION
Sur 45 ICJ inclus dans l’étude, 32 (71%) avait un pattern profond isolé ou mixte, contre 13 (29%) avec
un pattern cortical isolé. Il n’a pas été décrit de différence significative pour les données
démographiques, facteurs de risques cardio-vasculaire ou pour les données de l’imagerie vasculaire
cervicale entre les deux groupes. Des différences cliniques sur le plan moteur ont été décrites. Aucun
paramètre en 3DTOF ne s’est avéré significativement associé au pattern cortical isolé. En revanche,
que ce soit en mesures qualitative ou quantitative, l’altération du flux en 3DTOF de l’artère cérébrale
moyenne ipsilatérale à l’ICJ était significativement associée aux ICJp.
CONCLUSION
Ces résultats argumentent pour un mécanisme hémodynamique des ICJp. Le pattern profond des ICJ
est donc prédictif d’un retentissement de la sténose carotidienne sur le flux d’aval, non retrouvé pour
les ICJc. Il s’agit d’une démonstration originale renforçant l’intérêt du 3DTOF, méthode accessible en
phase aigüe pour décrire une situation hémodynamique intracrânienne.
136
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-088- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
EVALUATION DE LA REPRODUCTIBILITÉ INTER-OBSERVATEUR DE L’ÉCHELLE ÉCHOGRAPHIQUE DE
SURCHARGE ATHÉROMATEUSE CAROTIDE TIMMA
MOREL NATHALIE (PRINGY CEDEX) (1), VADOT WILFRIED (PRINGY CEDEX) (1), RODIER GILLES (GRENOBLE CEDEX 9) (3),
MAUGRAS CECILE (PRINGY CEDEX) (1), CHEVALLIER-GRENOT MARIE (PRINGY CEDEX) (2), DETANTE OLIVIER (GRENOBLE
CEDEX 9) (3), BERREMILI TOUFEK (PRINGY CEDEX) (2)
(1) CENTRE HOSPITALIER ANNECY-GENEVOIS, UNITE NEUROVASCULAIRE, 74374, PRINGY CEDEX, FRANCE
(2) CENTRE HOSPITALIER ANNECY-GENEVOIS, EXPLORATIONS FONCTIONNELLES CARDIO-VASCULAIRES, 74374, PRINGY CEDEX,
FRANCE
(3) CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE GRENOBLE, UNITE NEUROVASCULAIRE, 38043, GRENOBLE CEDEX 9, FRANCE
INTRODUCTION
L’athérome carotide non sténosant est une cause fréquente d’infarctus cérébral (ou d’AIT). L’imagerie
permet d’apprécier la « masse » athéromateuse globale, mais son application en pratique courante reste
difficile. Notre objectif a été d’évaluer la reproductibilité inter-observateur d’une échelle échographique de
surcharge athéromateuse carotide globale et d’en discuter son intérêt potentiel.
METHODES OU OBSERVATIONS
L’échelle TIMMA (évaluant la surcharge athéromateuse globale sur chaque carotide comme Très
importante, Importante, Modérée, Minime, ou Absente) a été comparée, en triple aveugle, entre un
neurologue vasculaire "informé" (NVI) et un NV "formé" (NVF) par rapport à l’évaluation considérée comme
référence d’un médecin vasculaire (MVa). L’indice de reproductibilité kappa, les pourcentages de
concordance, les valeurs prédictives positive et négative ont été déterminées, selon la capacité à distinguer
des patients peu/pas athéromateux versus ceux présentant un athérome significatif ou, selon les 5 sousclasses de l’échelle. Le lien entre degré de surcharge selon TIMMA, facteurs de risque cardio-neurovasculaire (FDRCNV) et cause retenue de l’AVC a également été estimé.
DISCUSSION
Quarante patients (dont 38 avec confirmation d'un AVC/AIT) ont été inclus. La capacité de distinction d’un
patient peu/pas athéromateux versus un athérome significatif était de 86% (kappa 0.7) pour le NVI et de
90% (kappa 0.8) pour le NVF. La valeur prédictive positive était de 100%, et négative d’environ 80% pour le
NVI et le NVF. La comparabilité de chacune des 5 sous-classes était de 75% (kappa 0.7) entre le NVF et le
MVa (29 patients, 58 carotides), et de 46% (kappa 0.3) entre le NVI et le MVa (38 patients,76 carotides). Le
degré de surcharge athéromateuse augmentait proportionnellement avec l’âge (p=0.039) et la proportion
de patients hypertendus (p=0.047). Il n’a pas été retrouvé de lien statistique avec les autres FDRCNV ou la
présence d’une fibrillation atriale (effectifs faibles).
CONCLUSION
L’échelle semi-quantitative TIMMA est simple, accessible. Sa reproductibilité dans la distinction d’un
patient athéromateux ou non par un NV simplement informé est bonne, et meilleure encore si celui-ci est
spécifiquement formé à ce diagnostic échographique. On pourrait trouver un intérêt diagnostique,
pronostique et donc thérapeutique dans la prise en charge et le suivi d’un patient à haut risque vasculaire,
symptomatique ou non d’un AVC ou AIT.
137
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-110- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
SYPHILIS ET AVC: RÔLE DES ANTICORPS ANTIPHOSPHOLIPIDES ?
DESCHAMPS NATHALIE (POINTE À PITRE) (1), LANNUZEL ANNIE (POINTE À PITRE) (1), DELLIS RACHEL (POINTE À PITRE) (1),
MÉCHARLES SYLVIE (POINTE À PITRE) (1), DIALLO BOUBACAR (POINTE À PITRE) (1), ALECU COSMIN (POINTE À PITRE) (1)
(1) CHU GUADELOUPE, NEUROLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
INTRODUCTION
La syphilis connait une nouvelle émergence ces dernières années dans les pays développés et peut
être responsable en phase tertiaire de plusieurs manifestations neurologiques y compris vasculaires.
Toutefois, les anticorps antiphospholipides (APL) présents lors des infections sont majoritairement
«anti-beta2-GPI indépendants», habituellement dépourvus de propriétés thrombogènes, et rarement
associés à la survenue d’accidents vasculaires cérébraux
METHODES OU OBSERVATIONS
Patiente de 48 ans, originaire de St-Domingue, sans antécédents, hospitalisée pour un 2e épisode
brutal d’hémiplégie droite en 24h. Cliniquement on trouvait une hémiplégie droite et une aphasie
totale. L’IRM cérébrale montrait un hypersignal en diffusion dans le territoire de l’artère cérébrale
moyenne gauche (ACMG) associé à une occlusion de l’ACMG. Une thrombolyse intraveineuse était
réalisée 2h30 après le début. Le bilan biologique montrait: TCA spontané: 0,96, anticorps (Ac) anticardiolipine négatifs, Ac anti beta2GP1 positifs: IgG 18 U/ml, IgM: 18 U/ml, Ac anti TP>80 (positif,
titrage 160), VDRL négatif. Un contrôle sérologique de la syphilis à 17 jours ne montrait pas de
variations significatives. Le bilan cardiovasculaire ne retrouvait pas d’autre cause responsable de l’AVC.
DISCUSSION
Des cas de syphilis associés aux accidents vasculaires cérébraux ont été décrits dans la littérature, ce
qui conduit à proposer la recherche de cette cause dans le cadre du bilan étiologique des AVC. Les
infections bactériennes ou virales sont fréquemment responsables de la production d’Ac
antiphospholipides mais la présence d’Ac anti beta2GP1 est peu retrouvée. Aussi les infections
associées aux Ac anti-phospholipides induisant un accident thrombotique tel qu’un accident vasculaire
cérébral sont très peu décrites. Le syndrome des APL serait-il un des mécanismes physiopathologique
expliquant l’implication de la syphilis dans la survenue d’un AVC?
CONCLUSION
Ce cas illustre la survenue d’un événement thrombotique dans une syphilis associé à des Ac
antiphospholipides. Faut-il faire un bilan de thrombophilie devant un diagnostic de syphilis ? Ce dossier
réitère l’intérêt de la recherche d’une sérologie de la syphilis dans le cadre du bilan des AVC du sujet
jeune.
138
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-111- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
INFARCTUS CÉRÉBRAL ET INFECTION VIH: QUELS MÉCANISMES ?
DESCHAMPS NATHALIE (POINTE À PITRE) (1), DAN CRISTINA (POINTE À PITRE) (1), LANNUZEL ANNIE (POINTE À PITRE) (1),
DELLIS RACHEL (POINTE À PITRE) (1), MECHARLES-DARRIGOL SYLVIE (POINTE À PITRE) (1), ALECU COSMIN (POINTE À PITRE)
(1)
(1) CHU GUADELOUPE, NEUROLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
INTRODUCTION
L’incidence d'infarctus cérébraux (IC) chez les patients infectés par le VIH est plus élevée, des cas de
vascularites étant rapportés. Le mécanisme physiopathologique est discuté, un effet prothrombogène
de la trithérapie étant évoqué. A notre connaissance il n’existe pas de série. Nous allons présenter ici
deux cas cliniques contrastés d’association IC-VIH qui nous amènent à discuter les mécanismes de
cette association.
METHODES OU OBSERVATIONS
1. Un homme de 24 ans sans antécédents présentait un trouble brutal de la parole. L'examen clinique
trouvait une aphasie isolée. L'IRM cérébrale montrait un IC dans le territoire de l'artère cérébrale
moyenne gauche (ACMG). L'examen biologique trouvait VS: 92 mm/1h, sérologie VIH positive à 2
reprises, gamma globulines 43,8 g/l. Le bilan cardiovasculaire ne trouvait pas de d'autre anomalie. 2.
Une femme de 78 ans aux antécédents de VIH sous trithérapie et de gammapathie monoclonale kappa
adressée pour déficit brachio-facial droit et aphasie. L'IRM cérébrale montrait un IC de l’ACMG. Le bilan
trouvait gamma globulines 21,4 g/l, IgG LCR : 133,40 mg/l, fibrinogène 5,84 g/l, charge virale
indétectable. Le bilan cardiovasculaire ne trouvait pas de cause embolique ni d'athérosclérose.
DISCUSSION
Ces dossiers illustrent, dans 2 cas d’IC survenus dans un contexte d’infection VIH, deux stades
différents de la pathologie: la découverte du diagnostic pour le premier cas, et après plusieurs années
d’évolutions et sous trithérapie pour le deuxième cas. En absence d’infections opportunistes, et avec
charge virale indétectable, dans les deux cas il y avait un syndrome inflammatoire. Le bilan
cardiovasculaire était normal. L’aspect d’artères cérébrales de calibres réguliers n’était pas en faveur
d’une vascularite. La présence d’une gammapathie monoclonale (GM) est un élément commun aux
deux dossiers. L’infection par le VIH s’accompagne d’une GM dans 3 à 5 % des cas. L’hyperviscosité
sanguine secondaire à cette GM pourrait elle être à l’origine de complications vasculaires tels qu’un
IC?
CONCLUSION
Ces deux cas nous amènent à considérer le rôle d’une gammapathie monoclonale dans le mécanisme
d’un infarctus cérébral chez les sujets infectés par le VIH.
Nous avons suggéré l’intérêt de la réalisation systématique d'une l’électrophorèse des protéines dans
le bilan étiologique chez les patients concernés.
139
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-114- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
ETUDE DE LA FONCTION PLAQUETTAIRE CHEZ LES PATIENTS PRÉSENTANT UNE HÉMORRAGIE
CÉRÉBRALE NON TRAUMATIQUE
FERRIGNO MARC (LILLE) (1), MASSARDIER EVELYNE (ROUEN) (2), SIBON IGOR (BORDEAUX) (3) , TIMSIT SERGE (BREST) (4),
FAVROLE PASCAL (PARIS) (5), SUSEN SOPHIE (LILLE) (6), CORDONNIER CHARLOTTE (LILLE) (1)
(1) CHRU LILLE, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 59037, LILLE, FRANCE
(2) CHU ROUEN, NEUROLOGIE, 76031, ROUEN, FRANCE
(3) CHU PELLEGRIN BORDEAUX, NEUROLOGIE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(4) CHU BREST, NEUROLOGIE VASCULAIRE, 29019, BREST, FRANCE
(5) HOPITAL SAINT-ANTOINE, NEUROLOGIE ET URGENCES NEUROVASCULAIRES, 75012, PARIS, FRANCE
(6) CHRU LILLE, HEMOSTASE CLINIQUE, 59037, LILLE, FRANCE
INTRODUCTION
Le principal facteur pronostique d’une hémorragie intracérébrale (HIC) est son volume qui augmente
au cours des 1ères heures. Son expansion semble majorée par les antiagrégants plaquettaires (AAP).
L'objectif est d'évaluer l’influence de la dysfonction plaquettaire sur le volume de l’hémorragie et
l’effet de la transfusion plaquettaire sur cette dysfonction ainsi que sur le volume de l’HIC à H24.
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude ancillaire de PATCH-Fr (PHRC national), randomisée multicentrique en deux groupes : HIC sous
AAP avec ou sans transfusion plaquettaire. Le volume de l’HIC est évalué sur imagerie cérébrale à
l’admission et à H24 par mesure visuelle manuelle (méthode « abc/2 »). L’agrégabilité plaquettaire est
étudiée sur prélèvement sanguin à H0, H1 et H24, par deux tests automatisés : VerifyNow et PFA-100.
Nous avons réalisé des analyses bivariées (tests du Chi2 ou Fisher exact et Mann Whitney).
DISCUSSION
Parmi 22 patients (âge médian 76 ans [IIQ : 70 – 85]) : 42% présentent une dysfonction plaquettaire à
H0 selon PFA-100 et 77% selon VerifyNow. Il n’y a pas d’association entre la dysfonction plaquettaire
à H0 et le volume à H0 (p=0,938), H24 (p=0,815) et sur la progression (p=0,586). Après transfusion, la
fonction plaquettaire se normalise chez 4/4 patients selon VerifyNow versus 2/7 patients dans le
groupe « standard ». La transfusion n’a pas d’impact sur le volume H24 (p=0,570) ou progression H0H24 (p=0,776).
CONCLUSION
Transfuser des plaquettes en phase aiguë semble normaliser la fonction plaquettaire. Cependant, dans
cette analyse intermédiaire, nous n’avons pas mis en évidence d’impact sur le volume de l’HIC à H24.
140
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-122- PHYSIOPATHOLOGIE-DIAGNOSTIC
ADAPTATION FRANÇAISE DE L’ÉVALUATION STANDARDISÉE INTERNATIONALE DES TROUBLES
COGNITIFS VASCULAIRES : L’ÉTUDE GRECOGVASC
ROUSSEL MARTINE (AMIENS) (1), GRECOGVASC
(1) CHU, NEUROLOGIE, 80054, AMIENS, FRANCE
INTRODUCTION
Afin d'améliorer le diagnostic des troubles cognitifs post-AVC, une batterie standardisée internationale
a été définie dont la version francophone a été adaptée par le GRECOGVASC.
L’objectif de ce travail est de présenter les caractéristiques de la batterie GRECOGVASC (NCT
011339195) dont la normalisation vient d’être achevée.
METHODES OU OBSERVATIONS
Plusieurs réunions ont permis de sélectionner les tests explorant cinq domaines cognitifs en plus des
tests de repérage, de l’évaluation des troubles comportementaux et de l’humeur. La normalisation a
été initiée fin 2010 selon une méthode déjà validée. L’administration de la batterie nécessitait 70
minutes. Au 15 avril 2015, 1003 participants contrôles (âge moyen : 62,4 ± 11,4 ; homme : n= 357 soit
36% ; niveau scolaire primaire : n= 271, soit 27%, secondaire : n= 375, soit 37,4% bac et plus : n= 357,
soit 35,6%) indemnes de condition neuropsychiatrique connue ont été inclus. Les scores seuils ont pu
être définis avec un IC95% satisfaisant y compris pour les scores par domaines et le score cognitif
global. Enfin elle permettait un contrôle satisfaisant du taux de faux-positifs.
DISCUSSION
la batterie GRECOGVASC présente toutes les caractéristiques psychométriques et d’adaptation à la
population d’AVC nécessaires pour une large utilisation clinique et pour une interprétation fiable du
statut cognitif. Elle constitue un standard d’évaluation cognitive minimum qu’il est aisé de compléter
par d’autres batteries validées en langue française. Cette batterie était bien acceptée y compris chez
les patients. Parallèlement, l’étude en pathologie a inclus 358 patients dont les résultats font l’objet
d’une autre proposition de communication. Enfin, L’utilisation de scores cognitifs par domaine et d’un
score cognitif global avec un seuil au 5ème percentile calculé sur ce large échantillon permet une
interprétation fiable du déficit cognitif.
CONCLUSION
La batterie GRECOGVASC offre aux cliniciens une batterie francophone standardisée correspondant à
la référence internationale pour l’évaluation des troubles cognitifs vasculaires. Cette étude
multicentrique francophone contribuera avec les multiples études similaires internationales à l’analyse
transculturelle des conséquences de la pathologie vasculaire.
141
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-009- TRAITEMENT
PRISE EN CHARGE DES ÉVÉNEMENTS CÉRÉBRO-VASCULAIRES AU COURS D'UN TRAITEMENT PAR
ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS
BENNANI OMAR (ROUEN) (1), TRIQUENOT AUDE (ROUEN) (1), OZKUL OZLEM (ROUEN) (1), ZAREA ALINE (ROUEN) (1),
MASSARDIER EVELYNE (ROUEN) (1)
(1) CHU DE ROUEN, NEUROVASCULAIRE, 76600, ROUEN, FRANCE
INTRODUCTION
Les Anticoagulants Oraux Directs (AOD) sont depuis peu indiqués pour la prévention des accidents
ischémiques cérébraux (AIC) dans la Fibrillation Auriculaire (FA). Les caractéristiques des patients
présentant un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) sous AOD ont été peu décrites à ce jour. Notre
objectif est de décrire et comparer les caractéristiques des patients sous AOD et antivitamines K (AVK)
hospitalisés pour un AIC ou un AVC hémorragique(HIP)
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive. En 2014 et 2015, 135 patients ont été
hospitalisés consécutivement pour un AVC sous AOD ou AVK. Parmi les patients sous AOD (n=30), 25
ont eu un AIC (83,3%) et 5 un HIP (16,7%). Pour les patients sous AVK (n=105), 83 (79%) ont eu un AIC
et 22 (21%) ont eu un HIP. La FA non valvulaire était l'indication initiale pour 22 patients (73,3%) sous
AOD vs 58 (55,2%) sous AVK. L'origine des AIC dans le groupe AOD était cardioembolique pour 17
patients Vs 44 dans le groupe AVK (68% Vs 53%) et autre pour 8 patients(32%) Vs 39(48%). L'origine
des HIP dans le groupe AOD était une microangiopathie pour 4 patients (80%) Vs 15 (68%) dans le
groupe AVK, une angiopathie amyloide cerebrale pour 1 patient (20%) vs 2 (9,1%) et autre pour 0 vs 5
(22,7%)
DISCUSSION
La comparaison entre le groupes AOD et AVK pour les AIC retrouvait une différence significative pour
le sexe des patients (p=0,005), le nombre de traitements à l’entrée (p=0,029), et la découverte de
séquelle d’AVC à l'imagerie cérébrale (p=0,002). La comparaison entre le groupes AOD et AVK pour les
hematome retrouvait une différence significative pour le Rankin à l’entrée (p=0,015). Malgré ces
différences à l'état initial, il n'y a pas de différences significative entre groupes AOD et AVK sur les
diagnostics étiologiques ni sur le devenir des patients avec des scores de Rankin et NIHSS médians de
sortie identiques.
CONCLUSION
Ce travail souligne que les caractéristiques des patients présentant un AIC ou HIP sous AOD sont
similaires aux patients présentant un AVC sous AVK, sans différence entre les deux populations sur le
devenir. Une approche diagnostique commune parait nécessaire pour déterminer avec certitude
l'étiologie, mais l'attitude thérapeutique en particulier vis à vs des AOD à la sortie reste empirique en
l'absence d'essais cliniques.
142
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-010- TRAITEMENT
ETUDE RÉTROSPECTIVE DE 100 THROMBOLYSES CONSÉCUTIVES DE 2014 À 2015 DANS L’USINV DU
CENTRE HOSPITALIER ROBERT BALLANGER
BENOIT TRISTAN (AULNAY SOUS BOIS) (1), CORABIANU OVIDIU (AULNAY SOUS BOIS) (1), ROSTOMASHVILI SOPHIO (AULNAY
SOUS BOIS) (1)
(1) C H ROBERT BALLANGER, NEUROLOGIE, 93600, AULNAY SOUS BOIS, FRANCE
INTRODUCTION
La rapidité de réalisation de la thrombolyse dans les accidents vasculaires cérébraux ischémiques est
le garant du meilleur rapport bénéfice-risque de ce traitement. Le délai écoulé entre l'arrivée du
patient à l'hôpital et le début de la thrombolyse est communément dénommé délai "Door to needle"
(DTN). Nous avons cherché à déterminer par une étude rétrospective quels étaient les principaux
paramètres pouvant modifier ce délai.
METHODES OU OBSERVATIONS
Etude rétrospective du 01/01/2014 au 25/08/2015 de 100 patients consécutifs de 30 à 93 ans ayant
été traités par thrombolyse pour un AVC ischémique (+ ou – thrombectomie). 52 hommes et 48
femmes. 88 AVC carotidiens et 12 AVC vertébro-basilaires. Les paramètres évalués sont âge, heure
d’arrivée aux urgences, régulation par appel SP ou SAMU, score NIHSS, délai de prise en charge
urgentiste, délai de l'Imagerie, délai de la biologie, délai d'arrivée aux urgences après l'AVC.
DISCUSSION
Certains paramètres n'influent pas sur le délai DTN : âge du patient et heure d'arrivée aux urgences.
Certains paramètres influent faiblement sur le délai DTN : score NIHSS, ancienneté de l'AVC avant
arrivée aux urgences, délai de prise en charge urgentiste, régulation SP ou SAMU. Certains paramètres
influent fortement sur le délai DTN : délai de l'imagerie, délai de la biologie.
CONCLUSION
Cette étude de 100 thrombolyses permet d'analyser chaque étape de la filière de soin et
d'individualiser quatre facteurs principaux de racourcissement du délai : sensibiliser l'équipe médicale
à la prise en charge rapide même lorsque le patient arrive tôt à l'hôpital, racourcir le délai de l'imagerie,
racourcir le délai de la biologie, et racourcir le temps de réalisation de la thrombolyse après résultat
de la biologie.
143
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-015- TRAITEMENT
LE TRAITEMENT DE L’OCCLUSION DE L’ARTÈRE CENTRALE DE LA RÉTINE : CAS CLINIQUE
CHAUMONT HUGO (POINTE À PITRE) (1), MECHARLES-DARRIGOL SYLVIE (POINTE À PITRE) (1), DERIVOYRE BENOIT (POINTE
À PITRE) (2) , DIALLO BOUBACAR (POINTE À PITRE) (1), DAN CRISTINA (POINTE À PITRE) (1), LANNUZEL ANNIE (POINTE À PITRE)
(1), ALECU COSMIN (POINTE À PITRE) (1)
(1) CHU GUADELOUPE, NEUROLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
(2) CHU GUADELOUPE, OPHTALMOLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
INTRODUCTION
L’occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR) est un accident vasculaire ischémique artériel
responsable de la destruction rétinienne. Le traitement en urgence de l’OACR n’est pas consensuel: le
traitement conservateur, la thrombolyse locale ou la thrombolyse systémique n’ont pas un niveau de
preuve suffisant. La littérature suggère qu’un essai clinique de traitement fibrinolytique systémique
précoce (<4,5h) pour l’OACR serait justifié.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous présentons ici le cas clinique d’un patient de 86 ans Antillais traité d’une OACR au CHU de
Guadeloupe. M Al C 86 ans, aux antécédents d’hypertension diabète et cécité de l’OG a présenté une
baisse brutale d’acuité visuelle de l’œil droit. Le patient est arrivé au CHU à 1h15 du début des
symptômes. L’examen du fond d’œil (FO)a posé le diagnostic d’OACR. L’IRM cérébrale a montré une
leuco-encéphalopathie. Une décision collégiale de thrombolyse systémique a été prise à 1h57 du début
des signes. Une heure après le début de la thrombolyse le patient a commencé à récupérer (vision
d’ombres). L’état clinique est resté stable. Le scanner cérébral post thrombolyse à 24h n’a pas montré
de complication. Un FO de contrôle et une angiographie rétinienne ont été réalisés confirmant la
reperfusion.
DISCUSSION
Dans ce dossier, la rapidité de prise en charge nous a permis de réaliser la thrombolyse systémique
d’une OACR dans un délai < 4,5h en vérifiant au préalable l’IRM cérébrale à la recherche d’un accident
ischémique ou hémorragique cérébral aigu. La récupération partielle de l’acuité visuelle du patient au
bout de 4 jours d’hospitalisation, poursuivie dans un centre de rééducation pour basse vision nous
encourage d’utiliser ce traitement pour les cas d’OACR arrivés dans les délais. Il n’y a pas eu d’effet
indésirable de la thrombolyse.
CONCLUSION
La thrombolyse systémique par voie iv peut être un traitement efficace et sûr de l’OACR. Cette donnée
devrait être confirmée en grande série.
144
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-023- TRAITEMENT
TROUBLES DE DÉGLUTITION À LA PHASE AIGUE DE L'AVC & PNEUMOPATHIES
CUGY EMMANUELLE (BORDEAUX) (1), MARSOLLET HELENE (BORDEAUX) (1), CUGY EMMANUELLE (BORDEAUX) (1), LACAPE
MAGALI (BORDEAUX) (2), SIBON IGOR (BORDEAUX) (2)
(1) HOPITAL TASTET GIRARD, MEDECINE PHYSIQUE ET READAPATION, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) HOPITAL PELLEGRIN, UNITE NEURO-VASCULAIRE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Selon l’European Society of Swallowing Disorders, tous les patients victimes d'AVC doivent être
maintenus à jeun jusqu'à ce que leur capacité de déglutition soit évaluée, afin de réduire les
complications respiratoires et nutritionnelles des troubles de déglutition. Aucune recommandation
ne précise le type de test à utiliser.
Nous avons proposé l’implémentation d’un test de dépistage à la phase aigue et évalué la fréquence
des pneumopathies.
METHODES OU OBSERVATIONS
Les patients inclus dans cette étude sont issus de la base de données de notre unité de Neurovasculaire. Les données ont été enregistrées en utilisant un questionnaire standard. Le test de
dépistage est composé d’un pré-test permettant d’écarter les patients aux extrêmes de l’échelle de
risque ; suivi le cas échéant d’un test fonctionnel permettant le choix de l’alimentation/hydratation
orale (réparti en 4 grades : 0 =normal, 3=mixé) ou non orale.
Le critère de jugement principal est la survenue d’une pneumopathie à J7.
DISCUSSION
Sur la période considérée, 325 patients ont été admis pour un AVC, dont 298 pour un infarctus cérébral
(96%) dont 79 (27%) ont bénéficié d’une thrombolyse +/- thrombectomie.
L’âge moyen est de 69,47 ± 15,17 ans ; 63% sont des hommes. La médiane du score NIHSS est de 4
(Q1=1 ; Q3=8). La durée de séjour moyenne est de 7,82 ± 8,94 jours. Le nombre de pneumopathie à J7
est de 17 (soit 5%). Le nombre de décès intra-hospitalier à J7 est de 14 (soit 4%).
Les données concernant le test de déglutition sont disponibles pour 106 patients. La fréquence de
survenue d’une pneumopathie est corrélée de manière significative à l'âge et au score NIHSS, et de
manière non significative au test de dépistage (de 6% pour un test normal à 19% pour un test altéré,
et 25% pour un échec au pré-test).
CONCLUSION
La fréquence de survenue d’une pneumopathie est d’autant plus élevée que le trouble de déglutition,
l’âge et le score NIHSS sont importants.
145
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-040- TRAITEMENT
NOVEL TREATMENT OF DURAL CAROTID-CAVERNOUS FISTULAS
LIM NIGEL (SINGAPORE) (1), LIN HAZEL (SINGAPORE) (2), ONG CHENG KANG (SINGAPORE) (2), SUNDAR GANGADHARA
(SINGAPORE) (1)
(1) DEPARTMENT OF OPHTHALMOLOGY, NATIONAL UNIVERSITY HOSPITAL SINGAPORE, SINGAPORE, SINGAPORE
(2) DEPARTMENT OF RADIOLOGY, MOUNT ELIZABETH HOSPITAL SINGAPORE, SINGAPORE, SINGAPORE
INTRODUCTION
To present a novel approach to treatment of dural carotid-cavernous fistulas via the medial ophthalmic
vein.
METHODES OU OBSERVATIONS
In this retrospective case series, we present 2 patients (3 eyes) with Type C dural CCFs, who had failed
cannulation via the conventional transfemoral route and the transorbital superior ophthalmic vein
approach. They subsequently underwent CCF occlusion via an anterior orbital approach through the
medial ophthalmic veins, at the Department of Ophthalmology, National University Hospital
Singapore. CCF occlusion was confirmed intraoperatively using angiography. Both patients were
evaluated postoperatively for best-corrected visual acuity and resolution of clinical signs and
symptoms.
DISCUSSION
Successful occlusion of CCFs via the medial ophthalmic veins were achieved in all three orbits, with
excellent visual and cosmetic outcomes postoperatively.
CONCLUSION
Dural CCFs may potentially lead to severe visual dysfunction and should be diagnosed and treated
promptly. When all venous routes have been exhausted, the transorbital approach via the medial
ophthalmic vein remains an excellent and viable alternative to access the fistula. Close cooperation
between the orbital, anesthetic and radiological teams is essential in ensuring success of the operation.
146
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-064- TRAITEMENT
INFARCTUS CÉRÉBRAL AIGU SOUS ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS, ACTION OU PRÉCAUTION,
TELLE EST LA QUESTION !
YALO BERTRAND (STRASBOURG) (1), BINDILA DANIELA (STRASBOURG) (1), JESEL LAURENCE (STRASBOURG) (2), NEIS ALEXANDRE
(STRASBOURG) (1), BEAUJEUX REMY (STRASBOURG) (3), MODREANU ALIN RAZVAN (STRASBOURG) (4), WOLFF VALERIE
(STRASBOURG) (1)
(1) HU STRASBOURG, NEURO-VASCULAIRE, 67098, STRASBOURG, FRANCE
(2) HU STRASBOURG, CARDIOLOGIE, 67091, STRASBOURG, FRANCE
(3) HU STRASBOURG, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE VASCULAIRE, 67098, STRASBOURG, FRANCE
(4) HU STRASBOURG, RADIOLOGIE, 67091, STRASBOURG, FRANCE
INTRODUCTION
Du fait de l’absence de tests fiables identifiant le niveau d’anticoagulation chez les patients sous
anticoagulants oraux directs (AOD), la réalisation d’une thrombolyse lors d’un infarctus cérébral (IC) récent
n’est pas indiquée. La thrombectomie peut dans ces cas être une alternative. Nous rapportons le cas d'une
patiente sous Dabigatran victime d'IC récent qui fut traitée avec succès par voie endovasculaire.
METHODES OU OBSERVATIONS
Une femme de 64 ans sous Dabigatran (150mg deux fois par jour) pour une fibrillation auriculaire chronique
présenta brutalement un mutisme, une hémiplégie droite aux 3 étages et une hypoesthésie sévère du
même côté avec un score NIHSS à 21. Le début des symptômes était apparu 15 heures après la dernière
prise de Dabigatran. Les données biologiques étaient les suivantes : INR à 1,69, TCA à 34 secondes (témoin
à 32 secondes), et concentration plasmatique du Dabigatran à 116 ng/ml. L'IRM cérébrale avec ARM-TOF
révéla 1h30 après le début des signes une occlusion proximale de l'artère cérébrale moyenne (ACM)
gauche. Une thrombectomie par dispositif Solitaire fut réalisée 3h30 après le début des symptômes avec
une recanalisation complète de l'ACM gauche. Le score NIHSS à 24 heures était à 0.
DISCUSSION
Les dernières directives américaines de l'AHA/ASA déconseillent l’utilisation de rt-PA par voie intraveineuse
chez les patients sous AOD sauf si des tests de laboratoire spécifiques aux AOD sont normaux. Nous avons
colligé 29 cas d'IC survenus sous AOD traités soit par thrombolyse intra veineuse (TIV) et/ou intra artérielle
(TIA) et/ou thrombectomie mécanique (TM) entre octobre 2010 et mars 2015. Vingt-trois patients ont été
traités par TIV seule, 1 par TIV et TM, 1 cas par TIA et 4 cas par TM seule. Un seul cas fatal a été rapporté
après TIV seule. Deux hémorragies asymptomatiques étaient survenues après TIV seule et 2 après TM seule.
CONCLUSION
Le principal défi pour le neurologue est d'évaluer les différentes options thérapeutiques chez des patients
sous AOD atteints d’IC aigu en déterminant le niveau d’anticoagulation de ces agents et d'en estimer le
risque hémorragique. En attendant des tests de coagulation de routine fiables, la stratégie endovasculaire
présente l'avantage de ne pas exposer le patient à un traitement à risque hémorragique.
147
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-070- TRAITEMENT
TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE DE SPASMES DES ARTÈRES CAROTIDES INTERNES EXTRA-CRÂNIENNES
: À PROPOS DE 2 CAS
CAPRON JEAN (PARIS) (1), BOISSEAU FRANCE (PARIS) (1), CAPRON JEAN (MONTPELLIER) (1), COSTALLAT VINCENT (PARIS)
(2), BONAFE ALAIN (MONTPELLIER) (2), BLANC RAPHAËL (PARIS) (3), ALAMOWITCH SONIA (PARIS) (1), ARQUIZAN CAROLINE
(MONTPELLIER) (2)
(1) HOPITAL SAINT ANTOINE, NEUROLOGIE, 75012, PARIS, FRANCE
(2) CHRU DE MONTPELLIER, NEUROLOGIE, 34000, MONTPELLIER, FRANCE
(3) FONDATION OPHTALMOLOGIQUE ADOLPH DE ROTHSCHILD, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELE, 75019, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
Le spasme des artères carotides internes extra-crâniennes (SEICAS) est une pathologie exceptionnelle avec
une quinzaine cas rapportés. Le SEICAS touche majoritairement les sujets jeunes, migraineux, souvent
exposés au tabagisme. Les symptômes sont généralement transitoires, de survenue brutale et sans
céphalée; les plus fréquents sont l'amaurose monoculaire, l'hémiparésie, le limb shaking ou la labilité de
l'humeur.
METHODES OU OBSERVATIONS
Mme C, 29 ans, présenta des accidents ischémiques transitoires et constitués carotidien droit (sylvien et
ophtalmique) sur 4 ans. M. B, 24 ans, migraineux, tabagique et consommateur de cannabis, présenta sur 8
mois des accidents ischémiques carotidiens bilatéraux (sylvien et ophtalmique). Chez ces deux patients, les
imageries artérielles successives ont montré des sténoses, réversibles, récidivantes des carotides extracraniennes posant le diagnostic de SEICAS unilatéral chez MmC et bilatéral chez M. B avec hypoperfusion
cérébrale sévère per-spasme. Après échec du traitement médical (inhibiteurs calciques), les patients furent
traités par angioplastie stenting avec régression des symptômes. Mme C présenta aussi un spasme
coronarien symptomatique traité par angioplastie.
DISCUSSION
La physiopathologie des SEICAS impliquerait l'innervation sympathique de la portion intermédiaire de
l’artère carotide interne, expliquant des cas déclenchés par le contact de l'eau froide ou un stress psychique.
Un spasme coronarien est associé dans près de 50% des cas. Les traitements médicamenteux (antagonistes
calciques ou alpha-bloqueurs) sont peu efficaces. Le traitement par stent, rapporté dans trois cas, semble
extrêmement efficace. Dans le cas de Mme C, après un premier traitement par angioplastie-stenting, un
second traitement interventionnel a du être réalisé par mise en place d'un stent à haute force radiaire. Dans
le cas de M. C, un traitement de toute la hauteur des deux ACI a été proposé d'emblée du fait de spasmes
multi-focaux.
CONCLUSION
Le SEICAS est une affection méconnue, elle est à la fois de diagnostic difficile car l'imagerie vasculaire se
normalise rapidement, et grave avec la survenue d'infarctus cérébraux voire d'ischémie myocardique. En
cas d'échec du traitement médical, un traitement endovasculaire avec stent est licite. Références : Arning
et al. Stroke. 1998 / Moeller et al. Neurology. 2012 / Yoshimoto et al. Surg Neurol Int. 2014
148
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-080- TRAITEMENT
ASTER TRIAL : ADAPT VERSUS STENT RETRIEVERS FOR THROMBECTOMY REVASCULARIZATION OF
LARGE VESSEL OCCLUSION IN ACUTE ISCHEMIC STROKE: A RANDOMIZED, CONTROLLED, BLINDEDEND-POINT STUDY
LAPERGUE BERTRAND (SURESNES) (1), BLANC RAPHAEL (PARIS) (2), GUEDIN PIERRE (SURESNES) (3), LABREUCHE JULIEN
(LILLE) (4), PIOTIN MICHEL (PARIS) (2)
(1) HOPITAL FOCH, NEUROLOGIE UNITE NEURO VASCULAIRE, 92151, SURESNES, FRANCE
(2) FONDATION ROTHSCHILD, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 75019, PARIS, FRANCE
(3) HOPITAL FOCH, INTERVENTIONNELLE, 92151, SURESNES, FRANCE
(4) CHRU LILLE, SERVICE DE BIOSTATISTIQUES, 59037, LILLE, FRANCE
INTRODUCTION
Rational
Mechanical thrombectomy (TM) is now validated as the standard of care treatment of cerebral
Infarction associated with proximal cerebral occlusion. These studies only used stent retriever for obtaining
recanalization rates ranging from 58-72% for the 2 largest studies; These results are exciting but we can do
even better. Indeed, already new thrombectomy devices are available with a special interest for first distal
aspiration technic.
METHODES OU OBSERVATIONS
ADAPT (A DirectAspiration First PassTechnic is a distal suction system, with a high level of endovascular
navigability, provides high recanalization rates (>90% in retrospective studies), low morbidity, with a
synergistic effect with stent retriever.
Aim : Our study aims to demonstrate in acute cerebral infarction associated with proximal occlusion that a
strategy of mechanical thrombectomy with the ADAPT system in first line is superior in terms of
recanalization that a strategy with first line stent retriever.
DISCUSSION
Design and outcome
This is a prospective randomized, controlled, open, multicenter, comparative, prospective study, with
blinded evaluation of the primary end point(recanalization evaluated on the score TICI 2b-3 by an
independent central core imaging laboratory).Study patients were randomly allocated in a one-to-one ratio
to receive either ADAPT or Stent Retriever as the initial neuro thrombectomy intervention.
Based on literature and our retrospective study, we expected a complete recanalization of 85%
in experimental arm and 70% in control arm. To detect this difference using a 2-sided Chi-square test, with
an alpha risk of 5% and a power of 90%, 161 patients per arm (a total of 322 patients) would be required.
All patients randomly allocated to either group were included in ITT.
CONCLUSION
The ASTER trial will start at the end of 2015 at 5 comprehensive stroke centers in France.
149
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-087- TRAITEMENT
EVALUATION DE LA PRÉVENTION VASCULAIRE 3 ET 6 ANS APRÈS UN ACCIDENT ISCHÉMIQUE
TRANSITOIRE OU UN INFARCTUS CÉRÉBRAL À PARTIR DE LA BASE DE DONNÉES DE L’ASSURANCE
MALADIE
MECHTOUFF LAURA (BRON) (1), HAESEBAERT JULIE (LYON) (2), TERMOZ ANNE (LYON) (2), DEREX LAURENT (BRON) (1),
NIGHOGHOSSIAN NORBERT (BRON) (1), SCHOTT ANNE-MARIE (LYON) (2)
(1) HOPITAL NEUROLOGIQUE PIERRE WERTHEIMER, SERVICE DE NEUROLOGIE VASCULAIRE, 69500, BRON, FRANCE
(2) HOSPICES CIVILS DE LYON, POLE IMER, 69003, LYON, FRANCE
INTRODUCTION
Bien qu’une variété de traitements aient prouvé leur efficacité, la prévention vasculaire après un
accident ischémique transitoire (AIT) ou un infarctus cérébral (IC) est insuffisante. Peu de données sont
disponibles à distance de l’évènement, au-delà de la deuxième année. Le but de cette étude est
d’évaluer la prévention vasculaire 3 et 6 ans après la survenue d’un AIT ou IC à partir de la base de
données de l’Assurance Maladie.
METHODES OU OBSERVATIONS
L’étude AVC 69 est une étude de cohorte prospective dans laquelle tous les adultes pris en charge par
un service d’urgence ou de neurologie du département du Rhône pour une suspicion d’AVC de moins
de 24 heures entre le 6 novembre 2006 et le 6 juin 2007 ont été inclus. Notre étude s’est limitée aux
patients pour lesquels le diagnostic d’AIT ou IC a été confirmé. La base de données Extraction,
Recherches, Analyses pour un Suivi Medico-Economique database “ERASME” de la Caisse Nationale
d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés a été consultée à 2 reprises en 2010 et 2013 pour extraire
les informations concernant le retrait (au moins 3 retraits/an) en officine des traitements
antithrombotiques, antihypertenseurs et des statines durant les 12 mois précédents.
DISCUSSION
Le diagnostic d’AIT ou IC a été posé chez 718 patients de la cohorte AVC 69. Parmi les 510 patients
survivants en 2010, 210 étaient présents dans la base de données ERASME. Parmi eux, 163 patients
étaient vivants en 2013. La proportion de femmes était de 44,3% et 83,3% des événements qualifiants
étaient des IC. En 2010, 168 (80%) patients étaient traités par antithrombotique, 145 (69%) par
antihypertenseur et 108 (51%) par statines. En 2013, 119 (73%) patients étaient traités par
antithrombotique, 102 (63%) par antihypertenseur et 89 (55%) par statine. Comparés aux patients de
moins de 60 ans, les patients plus âgés étaient plus souvent traités par antihypertenseur (En 2010:
odds ratio (OR) 60-79 ans= 6.4; intervalle de confiance (IC) 95%: 2.4-17.0 et OR ≥80 ans= 14.0; IC 95%:
4.7-41.6).
CONCLUSION
Cette étude montre, à partir de la base de données de l’Assurance Maladie, l’insuffisance de la
prévention vasculaire à distance d’un AIT ou IC. Le fait que 251 patients n’aient pas été retrouvés dans
la base de données peut s’expliquer par un déménagement, un régime spécial de prise en charge ou
des données administratives manquantes. Cette base de données reste néanmoins un outil possible
d’évaluation à grande échelle de la prévention.
150
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-092- TRAITEMENT
LA FIBRINOLYSE DANS LES OACR : UN TRAITEMENT POSSIBLE SANS RISQUE HÉMORRAGIQUE MAJEUR
PRETERRE CECILE (NANTES) (1), GODENECHE GAËLLE (LA ROCHELLE) (2), RONZIERE THOMAS (RENNES) (3) , LAMY MATTHIAS
(POITIERS) (4), BREUILLY CHRISTOPHE (QUIMPER) (5), URBANCZYK CEDRIC (LA ROCHE SUR YON) (6), GUILLON BENOIT
(NANTES) (1)
(1) CHU NORD LAENNEC, UNITE NEUROVASCULAIRE, 44093, NANTES, FRANCE
(2) GROUPE HOSPITALIER LA ROCHELLE-RE-AUNIS, UNITE NEUROVASCULAIRE, 17019, LA ROCHELLE, FRANCE
(3) CHU PONTCHAILLOU, UNITE NEUROVASCULAIRE, 35033, RENNES, FRANCE
(4) CHU DE POITIERS, UNITE NEUROVASCULAIRE, 86000, POITIERS, FRANCE
(5) CENTRE HOSPITALIER DE CORNOUAILLE, UNITE NEUROVASCULAIRE, 29107, QUIMPER, FRANCE
(6) CENTRE HOSPITALIER DEPARTEMENTAL DE VENDEE LES OUDAIRIES, UNITE NEUROVASCULAIRE, 85925, LA ROCHE SUR YON,
FRANCE
INTRODUCTION
La prise en charge des OACR est aujourd’hui controversée. S’agissant d’un accident vasculaire du territoire
carotidien, la fibrinolyse a été logiquement proposée à la phase aigue mais souvent l’administration du
traitement est trop tardive, au-delà du délai de tolérance rétinienne à l’ischémie. L’objectif de cette étude
était d’évaluer la sécurité et la faisabilité de la fibrinolyse par voie IV débutée dans les 6 heures après le
début d’une OACR.
METHODES OU OBSERVATIONS
A partir d’un sondage envoyé à la plupart des UNV de France, nous avons constitué une cohorte
rétrospective de patients ayant eu une OACR traités en urgence par les neurologues. Les patients ayant
bénéficié d’une fibrinolyse par voie IV jusqu’à 6 heures après le début des symptômes ont été inclus dans
notre étude. Nous avons étudié la faisabilité de ce traitement dans cette indication, le risque de
complications hémorragiques sévères et l’évolution de l’acuité visuelle (AV), mesurée en log-MAR
(logarithme décimal de l’angle minimal de résolution). Une diminution de plus de 0.3 log-MAR (équivalent
à 3 lignes Snellen) entre l’AV initiale et celle à 1 mois correspondait à une amélioration significative de l’AV.
DISCUSSION
Trente patients ont été inclus dans cette étude, dont plus des deux tiers traités entre 2013 et 2015. L’âge
moyen était de 62.5 ans, et l’acuité visuelle initiale était inférieure ou égale à « voit la main bouger » chez
82.8 % des patients. Parmi les centres qui ont inclus le plus de patients (La Rochelle, Nantes et Rennes),
17.5% des OACR hospitalisées ces 2 dernières années ont été fibrinolysées. Le délai moyen entre la baisse
d’AV et le début du traitement par IV t-PA était de 274 minutes, 56.7% des patients ayant été traités avant
4h30. Un seul patient s’est compliqué d’une hémorragie intra-parenchymateuse symptomatique,
potentiellement favorisée par un traitement par héparine curative. L’AV s’est améliorée chez 50% des
patients.
CONCLUSION
Le traitement des OACR par fibrinolyse IV administrée dans les 6 heures apparaît possible et dénué de
risques hémorragiques si les contre-indications du médicament sont respectées. Afin de mener une étude
de cohorte prospective qui évaluera l’efficacité de ce traitement, nous devons mettre en place une filière
organisée.
151
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-096- TRAITEMENT
LES « OUBLIÉS » DE LA THROMBOLYSE - UN PROBLÈME D'ALERTE ET D'AMM
ROUANET FRANÇOIS (BORDEAUX), AMADIEU CAMILLE (BORDEAUX) (1), LESAINE EMILIE (BORDEAUX) (1), FAUCHEUX JEANMARC (BORDEAUX) (3) , ONDZE BASILE (BORDEAUX) (4), SIBON IGOR (BORDEAUX) (5), SAILLOUR-GLENISSON FLORENCE
(BORDEAUX) (6), ROUANET FRANÇOIS (BORDEAUX) (5)
CHU DE BORDEAUX HOPITAL PELLEGRIN, NEUROLOGIE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(1) CHU BORDEAUX, CCECQA, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(2) CH AGEN, NEUROLOGIE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(3) CH MONT DE MARSAN, NEUROLOGIE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(4) CHU BORDEAUX, NEUROLOGIE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
(5) CHU BORDEAUX, SANTE PUBLIQUE, 33076, BORDEAUX, FRANCE
INTRODUCTION
Peu de travaux se sont intéressés aux oubliés de la thrombolyse, les patients non thrombolysés alors qu'ils
auraient pu l'être. Ces cas cliniques sont pourtant riches d'enseignements et leur analyse peut conduire à
modifier nos organisations. Notre objectif est de comparer les caractéristiques des patients ayant présenté un
AVC éligible à la thrombolyse selon qu’ils aient ou non été thrombolysés, dans 3 UNV d’Aquitaine en 2013 et
2014
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous avons analysé les données de l'observatoire aquitain des AVC (ObA2) des UNV d’Agen, Bordeaux et Mont
de Marsan. Les critères d'éligibilité à la thrombolyse étaient ceux de l'AMM de l’altéplase, à l'exception de la
contre indication pour les AVC mineurs (les NIHSS de 1 à 25 ont été retenus). Le critère de temps était rempli si
le délai entre le début des symptômes et l’admission était inférieur à 3h30, laissant un délai hospitalier d’une
heure. Parmi les 2257 infarctus, 503 (22,3%) ont été définis éligibles à la thrombolyse et 1754 (77,7%) ne l’étaient
pas. Nos critères de thrombolyse n'ont pas été respectés pour 157 patients (7%). Presque 20% (99/503) des
patients éligibles n'ont pas été thrombolysés. Au contraire, 3,3% (58/1754) des patients non éligibles ont reçu le
médicament.
DISCUSSION
Les patients éligibles thrombolysés étaient plus graves que les patients éligibles non thrombolysés (NIHSS plus
élevé, plus diabétiques, plus de traitements antihypertenseurs, antiagrégants, antiarythmiques et
hypolipémiants). Plus de 50% des patients éligibles selon nos critères mais non thrombolysés avaient un AVC
mineur (NIHSS 1 à 5). La littérature récente montre que thrombolyser ces patients a un intérêt pour limiter des
séquelles alors que l’AMM contre indique l’altéplase. Le délai pré-hospitalier était comparable pour les deux
groupes de patients éligibles (1h30 environ). En revanche le délai admission-imagerie était significativement plus
long pour les non thrombolysés (1h40 et 37 min). Conformément à l’AMM l’alerte thrombolyse n’est pas
déclenchée à l’accueil pour les AVC mineurs.
CONCLUSION
Conformément à l’AMM qui, malgré la littérature récente, contre indique la thrombolyse pour les AVC mineurs,
l’alerte thrombolyse n’est le plus souvent pas déclenchée à l’accueil et représente pour eux une perte de chance
d’être thrombolysés. La réduction du nombre d’oubliés de la thrombolyse nécessitera de revoir l’AMM et nos
critères d’alerte hospitalière. Les limites de notre étude sont l’absence de contrôle qualité et les données
manquantes.
152
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-109- TRAITEMENT
THROMBECTOMIE MÉCANIQUE APRÈS ÉCHEC DE LA THROMBOLYSE INTRA-VEINEUSE EN CAS D’AVC
ISCHÉMIQUE AIGU : RÉSULTATS D’UNE ÉTUDE PROSPECTIVE OBSERVATIONNELLE MENÉE AU SEIN
D’UN RÉSEAU D’HÔPITAUX RÉGIONAUX DEPUIS 2011
DELVOYE FRANÇOIS (LIEGE) (1), BRISBOIS DENIS (LIEGE) (2), CORNET OLIVIER (LIEGE) (2), REGINSTER PIERRE (LIEGE) (2),
RAKET MAXIME (LIEGE) (1), DESFONTAINES PHILIPPE (LIEGE) (1)
(1) ETABLISSEMENT : CENTRE HOSPITALIER CHRETIEN (CHC), NEUROLOGIE, UNITE NEUROVASCULAIRE, 4000, LIEGE, BELGIQUE
(2) ETABLISSEMENT : CENTRE HOSPITALIER CHRETIEN (CHC), NEURO-RADIOLOGIE, 4000, LIEGE, BELGIQUE
INTRODUCTION
L’efficacité de la thrombectomie (TM) après thrombolyse IV (IVT) dans l’AVC ischémique associé à une
occlusion sylvienne proximale est actuellement bien démontrée. Nous présentons les résultats d’un
protocole d’étude prospective sur l’utilisation de la thrombectomie après échec de (ou contre-indication à)
l’IVT mis en place depuis 2011 au sein d’un réseau regroupant 4 centres hospitaliers régionaux.
METHODES OU OBSERVATIONS
Depuis le mois d’août 2011 jusqu’au mois d’août 2015, tous les patients admis dans les critères et délais de
thrombolyse intra-veineuse (4,5h) pour AVC ischémique avec occlusion de l’ACM ou de la carotide interne
distale démontrée par angio-CT ont été inclus de façon prospective après consentement du protocole
approuvé par le comité d’éthique. Les 4 centres hospitaliers se situent dans un rayon de 40 km et la
thrombectomie est réalisée sur le site Saint-Joseph du CHC. 61 patients ont bénéficié d’une thrombectomie.
48 patients remplissaient les critères d’inclusion et ont été retenus. 29 patients ont été admis directement
aux urgences de l’hôpital de référence (CHC Saint-Joseph). 19 autres ont transité par un des hôpitaux
partenaires.
DISCUSSION
Patients sans transfert secondaire : n= 29. SR = 0.45. Age moyen : 68 ans. NIHSS moyen à l’admission : 16.
Décès : 9. NIHSS<5 à la sortie : 13/20 (65 %). mRS </= 2 à 3 mois : 15/20 (75 %). Diminution moyenne du
NIHSS post-TM : 9.75 (+/- 4.39). Durée moyenne symptômes-début TM (min): 275.33 +/- 84.56. Durée
moyenne admission-début TM (min): 201 +/- 53.
Patients avec transfert secondaire : n=19. SR = 0.53. Age moyen : 60 ans. NIHSS moyen à l’admission : 13.
Décès : 2. NIHSS<5 à la sortie : 12/17 (71 %, p>0,05). mRS</=2 à 3 mois : 12/17 (71 %, p>0,05). Diminution
moyenne du NIHSS post-TM : 9.11 (+/- 4.5). Durée moyenne symptômes-début TM (min): 244.58+/- 57.89.
Durée moyenne admission aux urgences du premier hôpital-début TM (min): 210.44+/- 69.7.
Il existe une nette courbe d’apprentissage.
CONCLUSION
Notre étude retrouve une efficacité comparable à celle publiée dans les études randomisées lorsque la
thrombectomie est appliquée en pratique clinique quotidienne au sein d’un réseau de centres hospitaliers
régionaux, avec des délais de prise en charge comparables. Notre étude montre que le transfert n’est pas
responsable d’une diminution d’efficacité de la thrombectomie dans un groupe d’hôpitaux coordonnés
avec une distance intersite homogène.
153
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-112- TRAITEMENT
TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE D’UN AVC ISCHÉMIQUE SUR DISSECTION INTRACRÂNIENNES
DUCROUX CELINA (PARIS) (1), LENCK STEPHANIE (PARIS) (1), BOUQUET FLORIANNE (PARIS) (2), GIRON CAMILLE (PARIS) (2),
LABEYRIE MARC-ANTOINE (PARIS) (1), SAINT-MAURICE JEAN-PIERRE (PARIS) (1), HOUDART EMMANUEL (PARIS) (1)
(1) HOPITAL LARIBOISIERE, NEURORADIOLOGIE, 75010, PARIS, FRANCE
(2) HOPITAL LARIBOISIERE, NEUROLOGIE, 75010, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
La dissection des artères intracrâniennes est une pathologie rare. C’est une cause d’AVC chez le sujet
jeune. A la phase aiguë d’un infarctus cérébral sur dissection intracrânienne, aucune thérapeutique
n’est codifiée. Un traitement possible serait de déployer un stent par voie endovasculaire.
METHODES OU OBSERVATIONS
Un homme de 34 ans présente brutalement une hémiplégie gauche après un effort. L’IRM cérébrale
montre un Infarctus cérébral dans le territoire sylvien profond avec un aspect grêle de la portion M1
droite, mais sans occlusion. Le patient s’aggrave après thrombolyse. Le scanner de contrôle ne montre
pas de transformation hémorragique. Une nouvelle IRM conclut à une dissection de l’artère sylvienne
droite en M1. Devant une zone de pénombre importante sur l’IRM de perfusion, il est décidé de stenter
cette artère disséquée par voie endovasculaire. Il n’y a eu aucune complication pendant la procédure.
Le patient a évolué favorablement, son NIHSS à 3 mois est de 2 avec un Rankin à 1.
CONCLUSION
La dissection intracrânienne est une cause d’AIC chez le sujet jeune. Des cas dans la littérature
rapportent des aggravations cliniques après thrombolyse : le rt-PA augmenterait l’hématome intramural aggravant la sténose intra-luminale et le déficit neurologique. Des séries de cas rapportent
l’efficacité du stenting avec une évolution favorable des patients et une absence de récidive
ischémique.
154
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-113- TRAITEMENT
AVC ISCHÉMIQUE PAR OCCLUSION EN TANDEMS : L’OCCLUSION PERMANENTE DE L’ARTÈRE POUR
PRÉVENIR LES EMBOLIES INTRACRÂNIENNES
DUCROUX CELINA (PARIS) (1), LABEYRIE MARC-ANTOINE (PARIS) (1), LENCK STEPHANIE (PARIS) (1), MAZIGHI MIKAEL (PARIS)
(2), SAINT-MAURICE JEAN-PIERRE (PARIS) (1), HOUDART EMMANUEL (PARIS) (1)
(1) HOPITAL LARIBOISIERE, NEURORADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, 75010, PARIS, FRANCE
(2) HOPITAL LARIBOISIERE, NEUROLOGIE, 75010, PARIS, FRANCE
INTRODUCTION
L’efficacité de la thrombectomie en contexte d’AVC ischémique a été démontrée dans des essais
randomisés, cependant des doutes subsistent quant à la meilleure technique pour traiter l’occlusion
extracrânienne : abstention, angioplastie, stenting.
Nous proposons une autre méthode: l’occlusion permanente en aval du thrombus afin de prévenir les
embolies intracrâniennes.
METHODES OU OBSERVATIONS
Nous rapportons 19 traitements endovasculaires d’occlusions en tandem : 5 occlusions permanentes,
9 angioplasties/stenting et 5 abstentions de traitement. Notre critère de jugement principal a été le
NIHSS à 7 jours et le mRS à 3 mois. Nos critères secondaires ont été la transformation hémorragique,
les emboles distaux et le décès à 3 mois. La décision d’occlusion permanente se basait sur l’efficience
du polygone de willis. Nous n’avons pas retrouvé de différence significative entre les 3 groupes de
traitements.
DISCUSSION
Dans la littérature il est rapporté dans des séries de cas l’efficacité du stenting. Cependant la mise en
place d’un stent entraîne un risque d’emboles distaux ; et nécessite de prescrire une double antiaggrégation plaquettaire, ce qui augmente le risque hémorragique. L’occlusion d’une artère proximale
telle que la carotide interne est couramment pratiquée dans le monde endovasculaire, elle est très
bien tolérée par les patients disposants d’artères communicantes, elle est efficace dans la prévention
d’embolies intracrâniennes et elle n’expose pas au risque de transformation hémorragique.
CONCLUSION
L’occlusion permanente de l’artère semble être une option thérapeutique à envisager lors d’un AIC
suite à une occlusion en tandem, sur la base d’un polygone de willis fonctionnel.
155
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-121- TRAITEMENT
CRANIECTOMIE DECOMPRESSIVE STELLAIRE ET CRANIOPLASTIE ASSOCIEE. EXPERIENCE PRELIMINAIRE
MADKOURI RACHID (DIJON) (1), GRELAT MICKAEL (DIJON) (1), DEBAUX JEAN-BAPTISTE (DIJON) (1), CAO CATHERINE (DIJON) (1), MOURIER
KLAUS (DIJON) (2)
(1) CHU DE DIJON, SERVICE DE NEUROCHIRURGIE, 21000, DIJON, FRANCE
(2) CHU DE DIJON, SERVICE DE NEURORADIOLOGIE, 21000, DIJON, FRANCE
INTRODUCTION
Plusieurs études récentes sont en faveur d’une cranioplastie précoce après une craniectomie
décompressive large et efficace, permettant d’améliorer la récupération neurologique via une meilleure
perfusion cérébrale, alors que les techniques actuelles de reconstruction (conservation du volet, ciment
acrylique, cranioplasties fabriquées « sur mesure ») sont peu disponibles, ou imparfaites, ou onéreuses, à
risque infectieux et nécessitant un délai de fabrication. Une technique permettant une décompression
efficace, une conservation du volet autologue et une reconstruction aisée et précoce est proposée.
METHODES OU OBSERVATIONS
L’analyse concerne une technique de craniectomie décompressive à volet flottant et à charnière, avec
morcellement du volet afin d’assurer une décompression optimale. Le volet osseux libre est fragmenté en
plusieurs morceaux qui sont reliés entre eux par des fils tressés non résorbables. On repose ensuite ce volet
fragmenté qui est maintenu par des points lâches. Cette procédure permet d’obtenir une décompression
satisfaisante et après résolution du gonflement parenchymateux, les fragments osseux reprennent leur
place spontanément en reconstituant la voute du crâne.
Les trois objectifs recherchés par cette technique étaient:



Décompression suffisante
Propriétés mécaniques de la reconstruction
Résultat esthétique acceptable
DISCUSSION
Nous avons inclus 5 patients (3 hommes et 2 femmes). L’âge moyen était de 65 ans. L’indication ne
concernait que des AVC ischémiques sylviens malins. Le recul moyen est supérieur à 6 mois. Pour chacun
des patients la décompression a été efficace et un résultat mécanique satisfaisant a été obtenu chez tous
les patients. Sur le plan esthétique le résultat a été décevant dans 1 cas, avec un affaissement relatif de la
voûte crânienne, mais n’ayant pas nécessité de reprise chirurgicale.
CONCLUSION
Cette technique permet une décompression suffisante grâce au morcellement et dans le même temps une
reconstruction. Cette procédure permet de diminuer la morbidité liée à une2nd intervention chez des
patients potentiellement fragiles. Elle évite un long délai avant la reconstruction, et le coût de fabrication
de la pièce, ainsi que la mise en place de matériel étranger. Elle permet une reconstruction avec l’os
autologue sans problème de conservation. Le résultat a été satisfaisant mécaniquement dans tous les cas,
et esthétiquement dans 4 cas sur 5. Enfin, en cas de résultat non satisfaisant ou de déplacement des
fragments, une seconde intervention permet de les réutiliser en les refixant en place (dans notre expérience
à propos de 2 autres cas réalisés en traumatologie), et dans un délai court, comme cela semble
recommandé dans la littérature récente.
156
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-123- TRAITEMENT
UNE THROMBOLYSE INTRAVEINEUSE CHEZ UNE FEMME ENCEINTE
MÉCHARLES-DARRIGOL SYLVIE (POINTE À PITRE) (1), LANDAIS ANNE (POINTE À PITRE) (1), CHAUMONT HUGO (POINTE À
PITRE) (1) , CODIAT REBECCA (POINTE À PITRE) (2), DELLIS RACHEL (POINTE À PITRE) (1), LANNUZEL ANNIE (POINTE À PITRE)
(1), ALECU COSMIN (POINTE À PITRE) (1)
(1) CHU GUADELOUPE, NEUROLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
(2) CHU GUADELOUPE, CARDIOLOGIE, 97159, POINTE À PITRE, FRANCE
INTRODUCTION
La thrombolyse intraveineuse (TIV) des infarctus cérébraux (IC) permet de diminuer la morbi-mortalité
post AVC. Il n'y a pas de consensus d’utilisation chez les parturientes. Les risques sont le saignement,
la perte fœtale et les malformations. Très peu de cas sont disponibles dans la littérature. Le rt-PA ne
traverse pas la barrière hémato-encéphalique. Certains auteurs suggèrent que la TIV pourrait avoir un
rapport bénéfice-risque favorable.
METHODES OU OBSERVATIONS
Patiente de 32 ans enceinte de 13 semaines d’aménorrhée, Antillaise, hospitalisée pour un
engourdissement brutal de la main droite. Cliniquement on constatait une hypoesthésie de
l’hémicorps droit et une aphasie. L’IRM montrait un hypersignal diffusion sylvien gauche avec
ralentissement circulatoire. Une TIV était réalisée à 4 h du début des symptômes après concertation
entre neurologue et gynécologue. L’IRM de contrôle indiquait la constitution d’un IC sans
transformation hémorragique. L’échographie cardiaque montrait sur le toit de l’oreillette gauche une
image hyperéchogène compatible avec un petit myxome. Les suites de la grossesse étaient simples
avec accouchement par voie basse d’un bébé normal. A cinq mois d’évolution la patiente reste gênée
sur le plan phasique (Rankin à 2)
DISCUSSION
Nous avons présenté le cas d’une patiente enceinte ayant un IC sylvien gauche superficiel avec TIV de
suites simples. L’aphasie, handicapante sur le plan professionnel (serveuse) était partiellement
régressive. Dans ce dossier, la grossesse de la patiente situe l’acte hors AMM. Cette situation ne doit
pas ralentir la rapidité de prise en charge de l’AVC. Selon notre expérience la TIV doit être discutée en
concertation multidisciplinaire pour les parturientes. Dans ce cas il n’y a pas eu d’effet indésirable de
la thrombolyse. Dans la littérature on retrouve moins d’une trentaine de cas de thrombolyse chez la
femme enceintes motivées soit par un AVC important soit par une embolie pulmonaire.
CONCLUSION
La thrombolyse systémique par voie iv peut être un traitement efficace chez la femme enceinte victime
d’IC. La publication de cas est intéressante pour le neurologue afin de connaitre la conduite à ternir et
diminuer le temps de prise de décision dans ces cas difficiles.
157
RESUMES DES COMMUNICATIONS MEDICALES AFFICHEES
M-127- TRAITEMENT
EVALUATION DANS UN HÔPITAL GÉNÉRAL DES INFARCTUS CÉRÉBRAUX CANDIDATS À LA
THROMBECTOMIE MÉCANIQUE ET RECHERCHE DE CRITÈRES DE SÉLECTION CLINIQUES ET
RADIOLOGIQUES
POLL ROXANA (PONTOISE) (1), BONY ELISEE (PONTOISE) (1), REKIK MAHDI (PONTOISE) (1), USTINOVA VICTORIA (PONTOISE)
(1), POTTIER CORINNE (PONTOISE) (1), SUDACEVSCHI VERONICA (PONTOISE) (1), NICLOT PHILIPPE (PONTOISE) (1)
(1) CH RENE DUBOS, NEUROLOGIE, 95300, PONTOISE, FRANCE
INTRODUCTION
Le bénéfice de la thrombectomie mécanique (TM) dans les infarctus cérébraux par occlusion de
l'artère carotide interne intracrânienne (ACIIC) ou de l'artère cérébrale moyenne (ACM) a été
démontré dans cinq essais randomisés. Nous avons évalué sur une cohorte consécutive d’infarctus
cérébraux traités par r-tPA dans une UNV ne disposant pas de neuroradiologie interventionnelle, ceux
qui pourraient être éligibles au traitement par TM.
METHODES OU OBSERVATIONS
L’objectif était de déterminer les caractéristiques cliniques et radiologiques des patients éligibles à la
TM et de les comparer à ceux inclus dans les essais randomisés ; de chercher si des critères
radiologiques sont utilisables pour sélectionner les patients. Tous les infarctus cérébraux traités par rtPA IV entre janvier 2014 et janvier 2015 ont été inclus dans un registre prospectif. Les délais de prise
en charge, le score NIHSS avant traitement, le site d’occlusion artérielle et le score ASPECT, le score
NIHSS à 24h et le score de Rankin à 3 mois ont été collectés. Les patients présentant une occlusion de
l’ACIIC ou de l’ACM1 ou M2 ont été comparés à ceux inclus dans les essais randomisés.
DISCUSSION
Parmi 64 patients traités, 35 (54%) ont une occlusion de l’ACIIC ou de l’ACM1 ou M2 : NIHSS médian
14 ; délai de traitement 146 minutes. A 3 mois le Rankin est ≤ 2 pour 21 patients (60%). Par rapport
aux essais MRCLEAN et REVASCAT, le NIHSS est inférieur de 3 points ; l’occlusion de M2 est plus
fréquente : 10 patients (28%) et le délai de traitement est accru, respectivement de 56 et 28 minutes.
Un thrombus est identifié chez 16 patients (50%), le Clot Burden Score (CBS) calculé pour 15 ; un CBS
> 6 est associé à un Rankin 0-2 à 3 mois pour 7 patients (87%) contre 3 patients (43%) si CBS ≤6. Le
score ASPECTS est > 6 chez 26 patients (76%) et, il est associé à un Rankin 0-2 à 3 mois pour 17 patients
(65%) contre 3 patients (37%) parmi les 8 patients avec ASPECTS< 6.
CONCLUSION
La moitié des infarctus cérébraux traités par r-tPA IV au CH René Dubos ont une occlusion de l’ACI
intracrânienne ou de l’ACM en M1 ou M2. Comparativement aux essais randomisés, le pronostic est
favorable du fait d’un NIHSS plus faible, d’une fréquence élevée d’occlusions en M2 et de lésions
ischémiques peu étendues voire absentes. Un CBS > 6 prédit un bon pronostic. Ces résultats doivent
être confirmés par des études de grande taille.
158
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
P-002- ETUDE DE SURVIE ET RÉCIDIVE SUR UNE COHORTE DE 2000 PATIENTS HOSPITALISÉS POUR AVC
À L’UNV DE BESANÇON
VACONNET LINA (BESANCON CEDEX) (1), CÔTE VERONIQUE (BESANCON) (1), DELMOTTE LAURENT (BESANCON) (1),
BOUVERET MYRIAM (BESANCON) (1), VIDINHA NADEGE (BESANCON) (1), CASSARD VALERIE (BESANCON) (1), BOUAMRA
BENJAMIN (BESANCON) (1)
(1) CHRU BESANÇON, NEUROLOGIE - RESEAU DES URGENCES NEUROLOGIQUES, 25030, BESANCON CEDEX, FRANCE
INTRODUCTION
Une étude rétrospective a été réalisée sur une cohorte de patients hospitalisés à l’UNV de Besançon
de janvier 2007 à juin 2012 et suivis par le Réseau des Urgences Neurologiques. Objectif principal :
calcul du taux de survie et du taux de récidive à 2 ans. Objectifs secondaires : calcul du score de Rankin
pour chaque patient, recherche des causes de décès et des motifs de ré-hospitalisation.
METHODES OU OBSERVATIONS
L’ensemble des patients vivants en fin d’hospitalisation à l’UNV de Besançon sur la période concernée
a été inclus, soit 2034 patients (12 refus de participation à l’étude). La recherche d’information sur le
devenir des patients était basée sur plusieurs sources : dossier informatique ; courriers patient,
médecin traitant, mairie ; appels téléphoniques… Le temps de participation moyen est de 4 ans (max
8 ans). Le taux de perdu de vue à 2 ans de l’hospitalisation est de 2% (40/2022). A deux ans de
l’hospitalisation 87% (1730/1982) des patients sont en vie. Les informations recueillies permettent la
réalisation d’une courbe de survie. Le taux de réponse sur la récidive et sur les épisodes cardiaques est
de 90%. Cent quatre-vingt une récidives d’AVC sont recensées.
DISCUSSION
Parmi les 579 décès recensés, 386 (67%) ont une cause de décès identifiée. Les pathologies
néoplasiques représentaient 18% (68/386) des causes de décès identifiées, les conséquences directes
d’un AVC 12% (45) et les pneumopathies 11% (44). Parmi les survivants au moment du contact, 75%
(979/1308) avaient un score de Rankin égal ou inférieur à 2 et 10% (125/1308) avaient un score de
Rankin de 4 ou 5. Dans les suites de l’AVC initial, 2292 ré-hospitalisations ont pu être identifiées. Elles
faisaient suite aux maladies du système nerveux (récidives d’AVC, épilepsie…), aux pathologies
cardiovasculaires (infarctus du myocarde, artériopathie oblitérante des membres inférieurs…), aux
pathologies traumatiques dominées par les chutes et enfin aux causes infectieuses et néoplasiques.
CONCLUSION
Le suivi de la cohorte de l’UNV de Besançon a permis de mieux définir le devenir des patients après un
AVC, de préciser les complications les plus fréquentes et les plus graves afin de mieux les prévenir et
de mettre en place des actions de prévention adaptées.
159
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
P-006- DO YOU SPEAK APHASIA ?
BENICHOU DOMINIQUE (NANTES) (1)
(1) CHU NANTES LAËNNEC, UNV, 44093, NANTES, FRANCE
INTRODUCTION
Le trouble de la communication n’est pas une fatalité. 50 % des AVC laissent des séquelles au niveau
du langage nommées aphasie. Ce trouble du langage enferme le patient dans un isolement destructeur
et perturbe tout un système allant de l’entourage proche à l’équipe de soignants. A cela s’ajoute
parfois la barrière de la langue, comme constaté à l’UNV de Nantes qui accueille de nombreux patients
étrangers.
METHODES OU OBSERVATIONS
Depuis 2007, l’UNV de Nantes ne cesse de développer des outils et de les faire évoluer pour améliorer
la qualité de la prise en charge des patients, tout en dotant l'équipe pluridisciplinaire de moyens
efficaces et stimulants. Régulièrement, des patients parlant une langue étrangère et victimes d’un AVC
sont accueillis dans le service. Il était donc indispensable de mettre en place rapidement un nouvel
instrument pour pallier ce déficit et réintroduire un échange verbal ou non dans la prise en charge. Les
plaquettes de communication déjà bien expérimentées, ont été la base de ce travail. Après de longs
mois d’organisation, de modifications et de vérifications avec les différents intervenants, les plaquettes
de communication pour adultes et enfants prennent un nouvel essor.
DISCUSSION
L’introduction et l’utilisation des plaquettes de communication, traduites en onze langues dont la
Langue des signes en cours d’élaboration, a permis de mettre en avant l’intérêt de cet outil au service
des patients, des aidants et des équipes de soins. Les patients se sentent rassurés par la présence
d’écrits familiers. L’angoisse générée par l’AVC ajoutée à la difficulté de culture et de langue perd en
intensité et la qualité des soins se trouve alors améliorée. L’équipe se sent aussi moins démunie dans
sa relation au patient et l’utilisation reste accessible par chaque individu sans connaissance préalable
puisque les mots sont associés à des dessins avec comme premier objectif la facilitation de la
communication lorsque l’Aphasie est installée.
CONCLUSION
Ces plaquettes de communication sont simples et la liste des mots proposés reste très ciblée sur des
besoins quotidiens dans un cadre hospitalier en première intention. Cependant elles offrent la
possibilité d'installer un climat de confiance, d’initier un échange, de réconforter le patient, d’avoir un
repère coutumier et de réactiver des automatismes.
Ces plaquettes pourront prochainement être téléchargées sur le site du CHU de Nantes.
160
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
P-011- DYSPHAGIE EN UNITÉ NEURO VASCULAIRE (PARTIE 2) : COMMENT FAIRE VIVRE LES OUTILS À
L’ÉPREUVE DE LA RÉALITÉ
VERNEYRE STEPHANIE (BRON) (1), DEREX LAURENT (BRON) (1), DEBRAY GISELE (BRON) (1), MENDES MALIKA (BRON) (1),
MRAD ALI (BRON) (1), NUNES BRAS CLAUDIA (BRON) (1), VINCENT SEVERINE (BRON) (1)
(1) HOPITAL NEUROLOGIQUE ET NEUROCHIRURGICAL PIERRE WERTHEIMER, UNITE NEURO VASCULAIRE, 69677, BRON CEDEX, FRANCE
INTRODUCTION
En 2012, un outil de dépistage et un plan de formation sont mis en place au sein de l’UNV de l’hôpital
P. Wertheimer (Lyon) pour améliorer la prise en charge de la dysphagie. Un audit a démontré la
pertinence de ces actions. Cependant, à l’épreuve du quotidien, des contraintes hospitalières et
humaines, certaines pratiques n’ont pas tenu et la connaissance s’est diluée. Le projet est donc relancé
afin d’affiner et de systématiser le processus.
METHODES OU OBSERVATIONS
Dans la continuité de la première partie et en tenant compte des données de l’audit post mise en place,
cette deuxième étape est réinscrite comme un projet de service multidisciplinaire avec des objectifs
partagés entre tous les intervenants : médecins, soignants et rééducateurs. Des référents sont
nommés pour chaque métier, ils recensent les forces et faiblesses du processus à l’aune de leur
pratique et de leurs compétences. Quatre sujets sont identifiés et travaillés en groupe : adapter le
matériel dans le respect de la faisabilité au quotidien, informatiser le processus de réalimentation post
dépistage, fiabiliser le transfert de l’information (continuité des soins), adapter le programme de
formation.
DISCUSSION
Les groupes de travail se sont réunis régulièrement pendant l’année et les modifications ont été mises
en place au fil du temps. La mise en forme d’un arbre décisionnel et l’appui des logiciels de repas ont
permis de sécuriser le processus de réalimentation post AVC. Le partage d’expérience et le travail en
binôme soignant/rééducateur a facilité le partage des contraintes respectives, toujours dans l’intérêt
du patient. Le turnover et la rotation des équipes restent cependant une contrainte forte pour garantir
la continuité des soins et le maintien des connaissances. La mise en place de tous ces changements est
en cours, les outils doivent continuer à vivre et la création d’indicateurs de suivi qualité du dépistage
et de la prise en charge de la dysphagie doivent être mis en place.
CONCLUSION
La prise en charge de la déglutition est un sujet sensible en UNV. Les patients sont fragilisés, les familles
sont en attente forte d’une réalimentation, mais les contraintes matérielles et humaines peuvent
mettre à mal cette étape fondamentale dans la reprise d’autonomie. Ce projet en deux temps (20122015) a permis de remettre la dysphagie au cœur des préoccupations du service avec un réel objectif
de pluridisciplinarité et de durabilité.
161
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
P-014- FORMATION DE L'EQUIPE PARAMEDICALE EN VUE DE L'OUVERTURE D'UNE UNV AU CENTRE
HOSPITALIER DE ROANNE
MERCIER MARYLINE (ROANNE) (1)
(1) C.H. DE ROANNE, URGENCES, 42300, ROANNE, FRANCE
Infirmière exerçant dans le service des urgences du Centre Hospitalier Général de Roanne je souhaiterais
au-delà de la présentation de mon travail de mémoire souligner l’originalité de notre projet de création
d’une UNV, tant sur le plan fonctionnel qu’architectural, impliquant urgentistes et neurologues.
Nous nous préparons d’hors et déjà a l’ouverture programmée pour début janvier 2016 de l’USINV située
au cœur de l’unité d’hospitalisation de courte durée des urgences et c’est en passant le DIU paramédical :
Pathologie Neurovasculaire puis en proposant aux paramédicaux une première formation théorique que ce
travail de mémoire a pris forme.
Après une présentation en quelques chiffres du centre hospitalier et de sa situation actuelle je compte
détailler ma démarche qui, afin de proposer une formation qui soit au plus prés des attentes des
paramédicaux, a débuté par une enquête.
Celle-ci a mis en évidence la demande d’une formation sous forme de cours théorique interactif réalisé par
un binôme médecin/IDE sous forme de power point. Les thèmes proposés sont apparus pour la majorité «
utiles » à plus de 50% (Rappels anatomo/cliniques – Généralités sur les AVC – Etiologies des différents AVC
– Principes de rééducation) voir « indispensables » à plus de 50% ( Prise en charge et surveillance des autres
complications - Intérêt des UNV) et plus de 80% (Principes de prise en charge en phase aigue – Prise en
charge et surveillance des complications neurologiques), ce qui sans grandes surprises correspond bien aux
priorité de soins d’une USINV.
Il a donc fallu que je mette en forme un power point pour lequel je me suis appuyé essentiellement des
cours dispensés au DIU.
Ces formations ont débutés avec un retour très positif et concluant en termes d’évaluation des
connaissances mis en évidence par un questionnaire pré et post formation que je pourrais éventuellement
détailler afin de définir les objectifs qui étaient les nôtres.
Je souhaiterais conclure en exprimant la fierté qu’est la mienne de travailler au sein d’une équipe motivée,
dynamique et investie, orchestrée par un chef de service (urgentiste titulaire du DIU de pathologie
neurovasculaire) déterminé et combatif à l’heure ou notre hôpital sort d’une année de gouvernance par
tutelle administrative impliquant restriction budgétaire, restriction de personnel…
Je pense que nous trouverons dans cette unité un souffle de nouveauté, d’enrichissement professionnel et
un certain confort de travail au bénéfice des soignants et surtout des patients. Je souhaite impliquer
d’avantage mes collègues en les encourageant à participer à leur tour à cette expérience enrichissante
qu’est ce DIU et qui me semble assez bien résumé par ce proverbe de CONFUCIUS : « Dis moi, et j’oublierai
Montre-moi, et je me souviendrai Implique
162
RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
P-015- COMMENT AMELIORER LE DEPISTAGE DES TROUBLES DE LA DEGLUTITION EN UP-AVC?
GUILLARD MILENE (QUIMPERLE) (1)
(1) CH DE QUIMPERLE, MEDECINE POLYVALENTE, 29300, QUIMPERLE, FRANCE
INTRODUCTION
Les dépistages des troubles de la déglutition, responsable notamment d’infections pulmonaires, font partie
de la prise en charge paramédicale en unité spécifique aux AVC. Cette atteinte invisible nécessite une prise
en charge précoce et de qualité.
Je me suis concentrée sur le dépistage. J’ai utilisé les recommandations de l’HAS pour étayer mon travail.
METHODES
Après un tour d’horizon des tests de déglutition (dans les revues médicales, paramédicales, cours du DIU
de pathologie neuro-vasculaire et dans d’autres CH), j’ai tenté de connaître le mode de fonctionnement du
centre hospitalier de Quimperlé (établissement lié au CH de Lorient pour la filière AVC).
J’ai commencé par un questionnaire basé sur la procédure présente dans ces 2 établissements. Puis, j’ai
recherché dans les dossiers des éléments confirmant le dépistage des troubles de la déglutition (IPAQSS
2015). Après avoir consulté nos homologues du CH Lorient (IDE et orthophonistes), j’ai pu confirmer que
des dysfonctionnements étaient présents :
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un manque de formation du personnel paramédical : IDE, aide-soignant et kiné (initiale ou
continue)
une procédure à éclaircir dite du « test à l’eau »
un manque de maîtrise de la procédure
un manque de traçabilité du dépistage
RESULTATS
La formation d’un groupe de travail en médecine polyvalente a permis de proposer des améliorations:
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revoir la procédure (d’abord des vérifications, puis le stade à l’eau gélifiée puis gazeuse puis plate)
mettre en place une nouvelle fiche de surveillance en phase aigue des AVC/AIT intégrant une grille
d’évaluation de la déglutition (en phase d’essai)
En collaboration avec l’orthophoniste, nous écrivons une formation sur la déglutition au CH Quimperlé
incluant le test du dépistage et son explication.
CONCLUSION
La dynamique d’équipe a permis de revoir nos pratiques et ainsi améliorer nos outils. Nous avons déjà
observé de meilleures traçabilités pour le dépistage des troubles de la déglutition. Nous allons poursuivre
par l’écriture d’une fiche d’observations des premiers repas après un AVC. Nous espérons que la
communication établie au niveau paramédicale entre les 2 CH va se poursuivre dans d’autres projets
(programme ETP, renouvellement des procédures, remplacement des congés des orthophonistes).
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RESUMES DES COMMUNICATIONS PARAMEDICALES AFFICHEES
P-016- LES TROUBLES DE LA DEGLUTITION : DE L’EVALUATION A L’INFORMATION
BAREK SANDRINE (MONTLUÇON) (1)
(1) CH DE MONTLUÇON, NEUROLOGIE, 3100, MONTLUÇON, FRANCE
Rencontrant des difficultés dans la prise en charge des troubles de la déglutition, notamment au niveau du
respect des consignes d’adaptations alimentaires, tant par le patient que son entourage, mais également
sur la transmission inter équipes et inter services.
Un questionnaire a été adresse au personnel paramédical des services de Neurologie, CMPR, SSRG, EHPAD.
Cette disparité s’explique dans l’évolution de la prise en charge du patient et de son état de santé.
Des questions ouvertes et fermées ont aidé à évaluer les connaissances des personnes interrogées en
matière de troubles de la déglutition, de leur prise en charge mais également d’obtenir des renseignements
sur les difficultés qu’elles pouvaient rencontrer.
Analyse du questionnaire :
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Les connaissances théoriques
Les soignants sont à même d’identifier un risque potentiel de fausse route
Ils confondent les signes d’alertes et les retentissements.
La notion de fausse route silencieuse est inconnue
L’évaluation initiale et le suivi
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Pas de test défini
Pas connaissance de qui teste le patient
Manque de formation des soignants
Non observance des consignes alimentaires
Par le patient et son entourage
Par les soignants avec un souci de transmission
Axes de travail mis en place par l’équipe :
1. Elaboration d’un protocole simplifié d’évaluation pour IDE / AS

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Avec support informatique pour une formalisation des procédures sur le CH de Montluçon
Permettra le suivi avec les services en filière d’avale.
2. Création d’une signalétique en chambre à l’aide d’images compréhensibles de tous
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Identification : à jeun / aucune boisson liquide / alimentation hachée et mixée
3. Conception d’une plaquette informative à destination du patient et de son entourage
Conclusion
Le résultat de cette enquête a montré la nécessité d’informer et d’accompagner le patient et son entourage
pour une meilleure collaboration. La transmission et la collaboration inter service était aussi à repenser.
Aussi nous avons retravaillé notre fonctionnement par le biais de ces nouvelles méthodes qui seront
réévaluer afin d’être ajustées et ce, afin d’être le plus fonctionnel possible.
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