52 partis et 9 348 listes en lice - Les Journées Cinématographiques

publicité
LUTTE CONTRE LE PIRATAGE
UN MILLION
DE CD ET
DVD PIRATÉS
DÉTRUITS
Lire en page 7 l’article
de Ilhem Terki
Le Quotidien
Mercredi 17 Octobre 2012 n°3641 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
UN AVEU DE TAILLE DU PREMIER MINISTRE
«Le logement,
un danger pour
la stabilité»
ELECTIONS LOCALES DU 29 NOVEMBRE
C’est la
première fois
qu’un Premier
ministre parle
de danger
pour la stabilité
du pays en
évoquant
la crise du
logement.
52 PARTIS ET 9 348
LISTES EN LICE
Trois membres du Conseil de la nation ont postulé
aux élections locales.
Lire en page 3 l’article de Karim Aimeur
Lire en page 3 l’article de Mohamed Boufatah
EXPORTATIONS HORS
HYDROCARBURES
LES WILAYAS «PEINENT»
À CONSOMMER LEURS CRÉDITS
MILLIARDS
EN SOUFFRANCE
Lire en page 6 l’article de Arezki Louni
35 000
tonnes de
dattes en phase
d’exportation
Lire en page 8 l’article
de Abdelkrim Amarni
APRÈS LE DÉCÈS DE CINQ DES LEURS
10 511 hadjis
sous haute
surveillance
médicale
Au moment où la grogne sociale va crescendo-aucun secteur
n’étant épargné-plusieurs wilayas du pays enregistrent chaque
année un très faible taux de consommation des crédits
alloués par l’Etat au développement local.
Lire en page 4 l’article
de Kaci Aggad
SALON DE L’ÉLEVAGE ET DE LA
PRODUCTION LAITIÈRE À BÉJAÏA
LE MOUTON
EN VEDETTE
Lire en page 24 l’article
de Arezki Slimani
FOOTBALL
L’humanité
qui joue
Lire en page 4 l’article
de Aïssa Hirèche
LE TEMPS DE LIRE
Ph. : R. Boudina
CINQUANTENAIRE DU 17 OCTOBRE
1961 À PARIS DE MOHAMMED
GHAFIR DIT MOH CLICHY
Contribuer à la
bataille contre l’oubli
Lire en page 21 l’article
de Kaddour M’Hamsadji
L’Actualité
EVÉNEMENTS DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS
BOUIRA
Ni dissidence,
ni redressement
au RND
ABDENOUR MERZOUK
e conflit qui secoue la
direction locale du
RND à un grand
nombre de cadres et de militants n’a pas livré tous ses
secrets. L’origine du bras de
fer est à situer dans les listes de candidatures pour les
prochaines locales.
Etablies selon les contestataires par un groupe d’amis, ces listes ont simplement écarté la totalité des
cadres et membres fondateurs de ce parti. Pour exprimer leur refus, les « écartés
» avaient organisé un sit-in
devant le siège du parti le
samedi 6 octobre dernier.
Beaucoup d’encre et de
salive a coulé depuis.
En réaction à un écrit
publié dans un quotidien
arabophone, le groupe des
contestataires a, dans un
communiqué, remis à notre
rédaction,
apporté
un
démenti catégorique quant à
leur appartenance à un
quelconque mouvement de
redressement.
« Suite à l’élaboration
des listes par le président de
la commission des candidatures, nous avons officiellement saisi les instances
nationales pour exprimer
nos réserves. Le problème
reste interne au parti et
notre action ne s’inscrit
dans aucune volonté de dissidence ou une quelconque
remise en cause de la légitimité des instances du parti »
précise le communiqué.
MM. Hocini Soufouane
Issam et Mansouri Ali, les
deux hommes forts du parti,
élus APW lors du dernier
mandat et signataires du
communiqué, refusent tout
amalgame ou interprétation
de l’action du samedi dernier.
« Les recommandations
et directives de la direction
nationale sont claires quant
au choix des candidats. Ils
doivent représenter l’ensemble de la wilaya. Les postulants doivent aussi justifier d’un niveau intellectuel
à même d’élever celui des
débats au sein des instances
élues. Ces directives n’ont
pas été respectées. Notre
action s’est voulu un acte
pour attirer l’attention sur
ce qui peut être une cause à
un résultat décevant prochainement.
La faiblesse de certains
de nos candidats laisse la
porte grande ouverte aux
concurrents » ajoute le communiqué. « Parce que l’intérêt du parti doit être premier et non pas dépendre
des ambitions personnelles,
nous avons réagi pour
dénoncer une manœuvre
qui reste un acte individuel
d’un responsable local.
Notre confiance en la direction nationale demeure
totale », conclut le communiqué.
A. M.
L
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
Les victimes attendent toujours une réparation
LA DATE
du 17 Octobre 1961 est sortie du silence mais il reste à passer au stade de la reconnaissance
par les autorités politiques.
KAMEL LAKHDAR-CHAOUCHE
e 17 octobre 1961 à Paris, la
folie meurtrière de la France,
ex-puissance coloniale, s’est
exprimée contre des Algériens.
30 000 Algériens manifestaient
contre le couvre-feu décrété par le
préfet de police, Maurice Papon, a
déclaré Mohammed Méchatti, membre du groupe des 22 et responsable
de la Fédération de France. La police
se livrait à une répression sanglante
et brutale dont le nombre de victimes est estimé à des centaines de
vies. En effet, des hommes, des femmes et des enfants effrayés, humiliés, jetés simplement dans la Seine
et laissés pour noyés. Les cadavres
seront, pour certains, retrouvés flottant dans la Seine, d’autres complètement ensevelis. Tandis que
d’autres avaient subi le parcage bestial au Palais des sports, des tortures
sadiques des supplétifs harkis dans
les caves de la Goutte d’or, des descentes provocatrices dans les bidonvilles de la banlieue. C’est dire à l’évidence que entre les massacres du 8
Mai 1945 et les morts du métro
Charonne (8 février 1962), la journée sanglante du 17 Octobre 1961
figure en bonne place dans la volu-
L
30 000 Algériens manifestaient contre le couvre-feu décrété par Maurice Papon
mineuse liste des atrocités meurtrières commises par la France durant
la longue nuit coloniale. Pourtant,
aucune reconnaissance ni réparation
officielles depuis lors n’ont été attribuées aux victimes de 17 Octobre 61
à Paris. Les témoignages sont encore
vivaces dans la mémoire collective.
Ainsi, des historiens, (Benjamin
Stora Jean-Luc Einaudi, Jean-Paul
Brunet), des photographes, des
romanciers (Meurtres pour mémoire
de Didier Daeninckx), ont, chacun
de son côté, plongé dans les basfonds de la Seine et fouillé dans les
bidonvilles de la banlieue et dépous-
siéré les caves de la Goutte d’or pour
déterrer et faire parler des centaines
de morts engloutis par l’oubli. Plus
magistral était néanmoins le poème
de Kateb Yacine : « La Gueule du
loup », mis en chanson par Les Têtes
raides en 1998, qui immortalise les
victimes des événements du 17
Octobre 1961 à Paris. « Peuple français, tu as tout vu. Oui, tout vu de tes
propres yeux. Tu as vu notre sang
couler. Tu as vu la police assommer
les manifestants. Et les jeter dans la
Seine. La Seine rougissante. N’a pas
cessé les jours suivants. De vomir à
la face », avait écrit Yacine à la
mémoire des victimes. Cela en plus
des cinéastes qui ont foncièrement
contribué à la mise en lumière de l’événement puisqu’on recense une
vingtaine de films qui lui sont consacrés, dont le plus récent, la fiction de
Rachid Bouchareb, Hors la loi
(2010). S’ajoutant à cette œuvre
capitale, le film documentaire : « Ici
on noie les Algériens », réalisé en
2011 par Yasmina Adi, une œuvre
remarquable, qui en actualise douloureusement la portée , les témoins
d’aujourd’hui, dont les veuves des
victimes, attendent toujours la
reconnaissance officielle du préjudice qui leur a été infligé. K. L.-C.
MOHAND AKLI BENYOUNÈS, SÉNATEUR ET COORDINATEUR DE L’EX-FF DU FLN, À L’EXPRESSION
«80 % des cotisations provenaient de la Fédération de France»
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR
AMAR CHEKAR
uteur d’un livre sur la Fédération de
France, intitulé « 7 années dans le feu de
la guerre », Mohand Akli Benyounès a
bien voulu répondre à nos questions et revenir
sur les événements du 17 Octobre 1961, que
l’Algérie commémore aujourd’hui.
A
L’Expression : M. Benyounès, vous êtes une
des figures de la Fédération de France qui ont
vécu les événements du 17 Octobre 1961. Qu’en
est-il des préparatifs et de l’impact de cette date
sur la Révolution algérienne ?
Mohand Akli Benyounès : Tout d’abord, le 17
Octobre 1961 n’est pas une date qui est tombée
du ciel. C’est une action de soutien qui s’inscrit
dans le sillage des accords d’Evian et de l’indépendance du pays. A l’époque, la France voulait
renforcer son potentiel de guerre et liquider, en
même temps, le potentiel important de la
Fédération de France composé d’hommes et de
femmes, qui dérangeaient sur son sol. Dès lors, on
a rappelé Maurice Papon, qui était préfet à
Constantine et spécialiste dans les actions répressives. C’est lui qui avait décrété un couvre-feu,
interdisant aux Algériens de sortir entre 20h30 et
5h30 du matin dans la région parisienne. Et les
commerçants algériens devaient aussi, baisser
rideau à partir de 19h30. C’était une mesure discriminatoire et raciste contre les Algériens, au
point où nous étions assignés à résidence dans
nos hôtels et autres lieux de résidence. Partant de
ce fait, l’organisation s’est réunie pour ne pas
laisser passer cette situation inadmissible. On a,
donc, décidé de retenir la date du 17 octobre 1961
comme journée de protestation pacifique, et j’insiste sur le mot « pacifique ». Il n’était pas question de descendre dans la rue pour attaquer les
Français. La manifestation était réfléchie, encadrée et on fouillait même les gens à leur sortie. Ils
n’avaient ni couteaux ni haches. C’était une
action politique pour faire une démonstration de
force et je dirai même de force tranquille, pour
manifester notre soutien à l’indépendance de
l’Algérie et du Gpra, et en même temps, dénoncer
ces mesures racistes et discriminatoires à l’encontre des Algériens.
Qu’en est-il de l’impact de la manifestation
sur le plan international ?
Effectivement, le mouvement de protestation
pacifique a eu un effet important sur le plan international. Parce que le mouvement n’a pas eu lieu
à Barbès, comme ils l’ont souhaité, mais à Paris.
Les manifestants ont été orientés vers l’Opéra, les
grands boulevards et les Champs Elysées. C’est là
où on était le plus visible pour la presse étrangère
qui avait rapporté ce qui s’était passé, d’où un
impact international inespéré. Nous avions
répondu à la provocation coloniale par une marche pacifique qui avait fait déboucher la
Révolution algérienne sur l’Indépendance.
La polémique demeure quant au nombre de
victimes de ce qui sera communément appelé la
« bataille de Paris »…
Oui, malheureusement on a eu de nombreuses
victimes, parce qu’on n’a pas été de mainmorte
comme on dit. Il y a eu environ 12000 personnes
arrêtées, dont la plupart ont été expulsées vers
l’Algérie, notamment dans des camps de concentration ou dans leurs villages où ils seront assignés à résidence. Ils devaient pointer régulièrement à la SAS (Section administrative spécialisée). Il y a eu environ 1500 personnes emprisonnées sur place. Beaucoup sont restés dans les centres de tri en région parisienne, à l’image des centres de tri de Vincennes, Coubertin. Il y a eu aussi
environ 2400 blessés et 400 morts jetés dans la
Seine. En dehors de la région parisienne, il y a eu
aussi des manifestations pacifiques à partir du 20
octobre 1961 en province. Hommes, femmes et
enfants ont pris part à ces manifestations devant
les prisons, scandant des slogans : « Vive l’indépendance de l’Algérie », « A bas le couvre-feu »,
« Vive le FLN », (FLN de l’époque de la Guerre de
Libération, pas celui post-indépendance »… A
cette époque, j’étais responsable de la « wilaya »
de Lyon, le soir du 17 octobre, je suis allé dans
l’est de la France, à Metz, Fedbac et autres grandes villes comme Lyon et Marseille, et dans le
nord de la France aussi. Après le 17 octobre à
Paris, le relais a été pris à partir du 20 octobre
dans d’autres « wilayas ». Ce sont d’autres villes
de province qui ont manifesté pour l’indépendance de l’Algérie après le mouvement de protestation de Paris. Il ne faut pas qu’on raconte des
salades sur l’histoire du pays. Il faut dire la
réalité. Ou on sait, ou on ne sait pas. Je le dis
parce qu’il y a beaucoup de « Zoros », qui se prennent pour des héros de la Révolution. La
Révolution algérienne était démocratique et collective.
On parle aussi de 80 % du budget de la
Révolution qui ont été assurés par la Fédération
de France…
Exactement. Personnellement, je peux en
témoigner. Le 1er séminaire sur l’écriture de l’histoire à été fait sous l’ère du défunt président
Chadli Bendjedid, le 1er novembre 1981, au Club
des pins, à qui je rends hommage à cette occasion.
A l’époque, j’ai eu l’insigne honneur a participer en tant que membre du bureau à ces travaux
pour représenter la Fédération de France. La
Fédération de France, à l’époque, dépendait du
Gpra. Entre-temps, Bentobal a été ministre de
l’Intérieur et supervisait la Fédération de France.
Donc, c’était lui qui recevait les rapports organiques et financiers. Il a déclaré textuellement
que 80% du budget du Gpra venaient de la
2
Fédération de France du FLN. Je dis bien le Gpra
et non pas le FLN. C’est une déclaration que l’on
peut retrouver sur la presse nationale, et qui a été
rapportée lors du dernier séminaire sur l’écriture
de l’Histoire, le 1er novembre 1981. Ce budget
était assuré par les dons et les cotisations mensuelles de la Fédération de France qui s’élevaient
à environ 1 milliard de Francs par mois. C’était
une véritable administration qui suivait les cotisations et les collectes réalisées parce qu’on appelait les « porteurs de valises ». Chacun avait ses
responsabilités et des tâches bien claires et des
comptes à rendre à tous les niveaux.
Franchement, l’organisation de l’administration
était un trésor de guerre.
Peut-on connaître les membres de la direction
de la Fédération de France à l’époque ?
Il y avait Kaddour Ladlani Amar qui était
chargé de l’organique, Ali Haroun, chargé des
avocats et de la presse. Il y avait également Rabah
Bouaziz, responsable de l’OS, Abdelkrim Souissi,
chargé des finances et de la section université
(SU), ainsi que Omar Boudaoud, coordinateur du
comité.
Cinquante ans après l’indépendance, y a-t-il
égalité des droits entre tous les moudjahidine, à
savoir entre ceux de l’ONM et de la Fédération de
France ?
Evidemment, il y’avait une égalité totale entre
tous les moudjahidine de la Révolution.
Auparavant, on n’existait pas franchement. Mais
depuis que je suis à la tête de l’association de la
Fédération de France, et ce, depuis 2004, les choses ont beaucoup changé. Nous sommes exactement à égalité avec nos amis de l’intérieur. Il n’y
a aucune discrimination entre les moudjahidine
de la Révolution algérienne de 1954-1962. Ceux
qui ont un problème avec la Fédération de France
sont les bienvenus, et je m’engage personnelleA. C.
ment à résoudre leur problème.
L’Actualité
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
UN AVEU DE TAILLE DU PREMIER MINISTRE
«Le logement, un danger pour la stabilité»
C’EST LA PREMIÈRE FOIS
qu’un Premier ministre parle de danger pour la stabilité du pays en évoquant la crise du logement.
consolider l’unité
nationale, en continuant à promouvoir les préceptes
de l’Islam et l’attachement à l’identité arabo-musulmane et amazighe.
Sur un autre
plan, le Premier
ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement
à
lutter
contre la corruption et le crime
organisé.
Il a souligné que
l’appareil judiciaire
et l’Office national
de lutte contre la
corruption seront
dotés de tous les
moyens pour mener
à bien leur mission.
M. Sellal a précisé
dans ce sens que la
lutte contre la corruption était l’affaire de tout un
chacun, à tous les
niveaux affirmant
qu’il était temps
de
rétablir
la
confiance entre le
citoyen et l’Etat.
K. A.
I KARIM AIMEUR
force de subir ses retombées,
le gouvernement a fini par
admettre cette équation : la
crise du logement représente un
danger pour la stabilité du pays.
C’est le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, qui l’a avoué,
hier au Conseil de la nation, lors de
la présentation du plan d’action de
son gouvernement.
« Le logement est la première des
priorités du gouvernement(…) Ce
problème constitue un danger pour
la stabilité du pays », a-t-il alerté.
La crise du logement, qui prévaut depuis plusieurs années, est
telle que chaque opération de distribution est émaillée de troubles à
l’ordre public. Le gouvernement,
dont les représentants au niveau
local, sont confrontés à la pression
de la demande, quand ce n’est pas
aux mouvements de protestation,
semble vouloir mettre un terme
à ce « danger ».
Le Premier ministre a indiqué
qu’une importance particulière sera
accordée à cette question, en promettant de satisfaire toute la
demande nationale dans ce
domaine.
A cet effet, l’Etat lancera prochainement un programme de réalisation de 1 450 000 logements sous
plusieurs formules comme le participatif, le rural et le social.
Pour accélérer la réalisation de
ce programme, l’Etat est même prêt
à faire appel aux entreprises étrangères, ajoute M. Sellal qui a souligné que la résorption de la crise du
logement était l’un des axes
majeurs du plan de son gouvernement qui vise à améliorer le cadre
de vie des citoyens.
Quelle économie
pour quelle richesse
Au chapitre du développement
économique, le chef de l’Exécutif a
indiqué que l’Algérie devrait impulser une économie créatrice de
richesses et d’emplois, moins
dépendante des hydrocarbures.
Pour lui, l’économie nationale
était confrontée à une problématique majeure, celle de la création
d’emplois et de richesses.
« L’impulsion de l’économie,
presque entièrement dépendante des
hydrocarbures, nécessite un soutien
aux activités favorables à cette créa-
Ph. : R. Boudina
A
Chaque opération de distribution est émaillée de troubles à l’ordre public
tion de richesses notamment dans
les secteurs de l’agriculture et de
l’industrie », a-t-il souligné.
Selon M. Sellal, qui souligne les
facilitations accordées à l’investissement national et étranger, une
économie dynamique a besoin de la
promotion de l’investissement et de
l’amélioration de l’environnement
de l’entreprise et du climat des
affaires. Une nécessité qui n’impliquerait pas forcément de revenir
sur certaines décisions comme la
règle des 51/49%, régissant l’investissement étranger.
Le Premier ministre a abordé le
chapitre de l’agriculture, notant
que la sécurité alimentaire du pays
était un défi majeur à relever,
essentiellement par l’augmentation
des surfaces irriguées à 1,250
million d’hectares à court terme.
Cet objectif devrait permettre à
l’Algérie de couvrir 75% de ses
besoins en produits alimentaires, at- il avancé, en promettant de poursuivre la politique de relance du
secteur agricole avec des actions
prioritaires.
M. Sellal a consacré une partie
de son allocution à la poursuite du
processus de la réconciliation nationale, au moment où une marche des
anciens rappelés du Service national est empêchée dans la wilaya de
Tizi Ouzou.
Le Premier ministre a réaffirmé
l’engagement du gouvernement à
l’accomplissement de ce processus
et la prise en charge des victimes de
la tragédie nationale.
« Le gouvernement oeuvrera à la
prise en charge de tous les dossiers
des victimes de la tragédie nationale
et la prise en charge de l’ensemble
des victimes du terrorisme et ceux
qui ont contribué à la lutte contre le
terrorisme », a-t-il dit.
Dans le même contexte, l’orateur a souligné la nécessité de
ELECTIONS LOCALES DU 29 NOVEMBRE
52 partis et 9 348 listes en lice
TROIS MEMBRES
du Conseil de la nation ont postulé aux élections locales.
I MOHAMED BOUFATAH
a participation aux élections locales a enregistré
un nombre de listes record. Pour les communes
on a comptabilisé 8 560 listes déposées par
52 formations politiques, auxquelles s’ajoutent 188 autres listes indépendantes. C’est ce qu’a déclaré hier, le
ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ould
Kablia, en marge de la présentation du plan d’action du
gouvernement devant la chambre haute du Parlement.
Une légère augmentation est à noter comparativement
à 2007 où 8664 listes concernant l’élection des APC
avaient été déposées. On peut relever également que le
nombre de listes déposées pour les APW a pratiquement doublé en 2012 par rapport à 2007. Ainsi, 600 listes de candidats à l’élection des Assemblées populaires
de wilaya (APW) ont été déposées à 2012 contre 330
seulement en 2007. Si en 2007, 81 listes avaient fait
l’objet de rejet, il faut attendre jusqu’au début de la
semaine prochaine pour connaître le nombre de celles
qui seront refusées pour une raison où une autre par
l’administration. Par la suite, la voie sera ouverte aux
recours judiciaires devant les tribunaux administratifs.
Il faut signaler toutefois que ce scrutin sera suivi, en
décembre prochain, par une autre élection, celle du
renouvellement d’un tiers des membres du Conseil de
la nation (Sénat). Dans ce contexte, le ministre de
L
E
Le processus
de la réconciliation
nationale poursuivi
l’Intérieur a fait savoir que 8 membres de l’actuel Sénat
avaient l’intention de postuler aux élections locales. Si
5 d’entre eux ont dû reculer, leurs pairs, au nombre de
3, n’ont pas hésité de le faire, tout en sachant pertinemment, que leur mandat court jusqu’à décembre
prochain, donc leur candidature tombera sous le coup
de l’incompatibilité et de l’inéligibilité. D’ores et déjà,
« la candidature de l’un des sénateurs postulants, issu
du FLN, a été rejetée par le tribunal administratif, tandis que le sort des 2 autres est en cours d’examen dans
les mêmes juridictions », a révélé le ministre. Qu’est-ce
qui fait courir les sénateurs ? Cherche-t-on l’immunité
du mandat à travers cette course au cumul ? A titre de
rappel, la moitié des membres du Sénat, dont 24 du
tiers présidentiel, sera appelée à être renouvelée par les
futurs élus locaux. Dans la chambre haute actuelle, le
FLN dispose de la majorité avec plus d’une cinquantaine de sénateurs élus sur 96, auxquels s’ajoute un
nombre important de sénateurs désignés, issus également de ses rangs. Il est suivi par le RND qui compte
une quarantaine de sénateurs. Il n’est pas exclu de voir
le nombre des membres qui composent la chambre
haute du Parlement revu à la hausse, et ce, suite à
l’augmentation du nombre de députés à l’APN. Aussi, il
est attendu que le nombre de sénateurs passera de 144,
actuellement, à 216, à l’instar de la chambre basse.
M. B.
3
L’ DITORIAL
La sanction
I AHMED MESBAH
es futurs présidents d’APC auront du mal à rattraper les énormes retards enregistrés dans le chapitre du développement
local. Le même constat s’applique lorsqu’il s’agit de se pencher
sur le bilan des P/APW. Les sessions organisées par ces dernières
avant l’expiration de leurs mandats confirment que la consommation
des budgets est au plus bas ne dépassant pas dans certaines d’entre
elles 10 % sans que cela n’ait l’air d’émouvoir une quelconque partie.
Les P/APC ont aussi fait preuve d’une lenteur incroyable dans l’attribution des marchés pour la réalisation de différents projets. Non que
l’argent ait manqué ou que les entreprises ne soient pas qualifiées
mais les élus prennent un malin plaisir à choisir les entreprises non
pas selon leurs capacités mais d’après les affinités de leurs dirigeants. Si les convictions des élus s’éloignent des préférences politiques des entrepreneurs, ces derniers ont peu de chance de décrocher un plan de charge. Comme les élus savent que leurs actes sont
épiés par des partis concurrents, les P/APC se plaisent alors dans
une position d’attentisme et aucune réalisation ne voit le jour faute
d’intervention des entreprises de réalisation. Par cette attitude, ils
pénalisent énormément les usagers qui sont en même temps des
électeurs. Le comble de l’ironie est que ces mêmes membres des
APC et APW n’ont aucune gêne à briguer de nouveau des mandats
locaux. Inscriront-ils dans leurs programmes les mêmes projets qu’ils
étaient incapables de faire sortir de terre pendant les cinq dernières
années ? Et quel sera le comportement des électeurs dans ce cas ?
Mais avant d’attendre la sanction qui sortira des urnes dans quelques
semaines, les observateurs mettent l’accent sur le fait que l’Algérie
est passée à deux doigts d’une véritable catastrophe sociale et d’un
tsunami politique. Car les populations isolées au cœur des montagnes, dans l’immensité du désert ou dans les bidonvilles avaient toutes les raisons du monde d’exprimer leur colère et leur désarroi dans
la rue avec toutes les conséquences que cela fait courir à la stabilité
de l’Etat. Consciemment ou pas, les élus ont donc contribué au malaise social que vivent leurs administrés. Un wali s’est même plaint du
fait que les élus locaux orientent systématiquement les demandeurs
de logements vers des structures de l’Etat submergeant ainsi leurs
guichets d’accueil et déversant leur dépit sur les fonctionnaires et les
responsables.
Mais aucune fermeté n’a été déployée vis-à-vis de ces élus pour
les obliger à s’acquitter de leurs obligations et de tenir leurs promesses électorales. Les chefs de daïras et les walis ne leur ont pas
adressé d’injonctions pour les rappeler à l’ordre. Au ministère de
l’Intérieur, il n’y a guère de point de situation établi sur ces anomalies
afin d’informer les citoyens sur les piètres résultats de leurs élus. Les
partis, sous l’autorité desquels sont établies les listes de candidats
aux élections, ont également brillé par leur silence vis-à-vis de ces
manquements.
A. M.
L
L’Actualité
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
APRÈS LE DÉCÈS DE CINQ DES LEURS
10 511 hadjis sous haute surveillance médicale
de 5 hadjis qui souffraient de maladies chroniques, a obligé la mission médicale algérienne
à intensifier son programme en matière de prévention et de couverture sanitaire.
LE DÉCÈS, IL Y A DEUX JOURS,
KACI AGGAD
ouffrant de maladies
chroniques, 5 hadjis algé riens ont déjà trouvé la
mort à La Mecque et Médine
avant d’avoir accompli totalement leur pèlerinage.
Présente sur place, la mission médicale, composée de 47
médecins, 40 agents paramédicaux, 6 préparateurs en pharmacie et 7 chauffeurs d’ambulances équipées, a tout de suite
réagi, en intensifiant le programme des consultations
médicales concocté pour la circonstance. Selon le docteur
Saïd Dif, son président, 10 511
pèlerins ont été auscultés
depuis l’annonce de ces disparitions qui ont semé l’émoi au
sein de la délégation algérienne
toute entière. Parallèlement, la
commission médicale a effectué
198 interventions au niveau
des résidences pour porter
assistance et secourir en
urgence des hadjis atteints
d’un malaise soudain ou souffrant de maladies respiratoires
en raison de la très forte chaleur qui sévit en ce mois d’octobre.
Sur la brèche depuis qu’il a
foulé le sol saoudien cette
année, le staff médical a également procédé à 2 943 consultations au niveau des cliniques,
ponctuées par 12 opérations de
S
Protéger les 36 000 hadjis et leur assurer un meilleur confort
transfert vers l’hôpital de La
Mecque et 5 vers celui de
Médine. Sur le plan sanitaire,
un plan Orsec a été décrété
grâce aux 113 unités médicales
de proximité installées dans les
deux villes saintes.
Le directeur général de
l’Office du Hadj et la Omra, M.
Berbara, a insisté, de son côté,
sur la mission de la commission
médicale et sur la couverture
sanitaire afin de protéger les
36 000 hadjis et leur assurer un
meilleur confort et de meilleures conditions pour accomplir
leur hadj. Il a également donné
instruction aux membres de la
mission afin qu’ils soient plus
proches des pèlerins, particulièrement les personnes âgées qui
s’égarent souvent, en ne parvenant pas à retrouver facilement
leur lieu d’hébergement. 549
d’entre eux se sont déjà égarés
et n’ont pu être retrouvés qu’après plusieurs heures de
recherches. Beaucoup éprouvent des difficultés pour accomplir les rites du hadj et nécessitent souvent la présence de
médecins ou d’agents de la
Protection civile pour le faire.
C’est vrai qu’on ne peut pas
empêcher une personne souffrant de maladie chronique ou
atteinte de vieillesse d’aller en
pèlerinage, mais on doit lui
assurer un minimum, c’est-àdire un hébergement décent et
une
couverture
médicale
durant tout son séjour à La
Mecque ou Médine. 300 hadjis
se sont insurgés contre les
mauvaises conditions dans lesquelles ils sont actuellement
hébergés et réclament des officiels pour se pencher sur leurs
cas et leur affectent des résidences plus convenables.
Le directeur général de
l’Onho invite les hadjis algériens à être de véritables
ambassadeurs de leur pays
durant le pèlerinage mais il
doit, au préalable, leur assurer
un minimum. Et le minimum,
ce sont, comme on l’a dit, de
meilleures conditions d’hébergement et de séjour.
L’Etat ne lésine pas sur les
moyens, en tout cas, pour aider
les hadjis à accomplir le cinquième pilier de l’Islam.
K. A.
FOOTBALL
L’humanité qui joue
Plus qu’un simple sport, le football est devenu une pratique sociale et parfois même un repère. On reconnaît aujourd’hui
des nations à leur football et l’on en respecte d’autres pour leur histoire footballistique.
AÏSSA HIRÈCHE
ecteur de rapprochement entre
les hommes, comme on le dit,
le football a grandement permis de jeter des ponts entre les uns et
les autres. Il a aussi contribué à ouvrir
les fenêtres des uns sur la cour des
autres. Tous les hommes le connaissent et toutes les nations le pratiquent, mais le football est avant tout
un divertissement, certes le plus
connu et le plus répandu, mais un
divertissement quand même.
Et l’on ne peut se divertir n’importe quand, ni n’importe comment.
Ainsi, et quand bien même est-il possible d’être pauvre et de jouer au football, il est impensable d’y jouer lorsqu’on est malheureux. Cela est valable aussi pour les nations et pour
l’humanité dans son ensemble. Or,
que constate-ton de nos jours ? Bien
que leur pays soit en proie à de douloureuses crises économiques et
sociales, certains clubs, n’ont ni la
pudeur ni même l’idée de cesser d’exhiber des sommes insultantes qu’ils
consacrent au football.
En Grèce, en Espagne, au
Portugal, pour ne citer que ces payslà, on continue à jouer avec des
milliards au moment même où tout un
V
les gens marchent dans la rue pour
lutter contre la vague des licenciements, des réductions de pensions
etc., d’autres trouvent le culot de
payer des milliards comme salaire
mensuel à quelqu’un pour qu’il coure
après un ballon ? Drôles de temps
que ceux où les médecins de certains
pays n’arrivent pas à joindre les deux
bouts alors que leurs footballeurs ne
comptent plus leur fortune.
Il n’y a pas que quelques pays malheureux où l’on joue. L’humanité
dans son ensemble connaît la même
situation. Alors que des peuples souffrent de la colonisation, alors que
d’autres sont privés de leurs droits
les plus élémentaires à une vie sans
bombes, sans explosion, sans bombardements, l’humanité continue de
jouer. Ghaza ne connaît pas de répit.
Elle est sans cesse attaquée et elle
enterre presque chaque jour ses
morts.
Pendant ce temps-là, l’humanité
joue au football et élit même les
meilleurs joueurs du monde. La
Palestine est occupée, la Syrie est en
guerre civile, l’Irak dans une période
douloureuse, la Libye n’a pas fini de
gémir, la Somalie est sous le choc.
Dans certaines régions de la
Mauritanie, on meurt de soif, dans
certaines autres de l’Erythrée on
meurt de faim, dans des endroits au
Soudan on meurt sans trop savoir de
quoi ni même comment… et pendant
ce temps, l’humanité joue. On forme
même des cortèges à la sortie de sta-
pan du peuple souffre la privation et
ressent, dans sa chair, les griffes de
la crise. Emplois perdus pour certains, économies dévalorisées pour
d’autres, actions évaporées pour
ceux qui restent et rien en face que le
spectre de la misère et la dureté d’une
vie de plus en plus impitoyable.
Pendant que des pères de familles
sont parfois réduits à la mendicité
pour nourrir les leurs et pendant que
le rang des oubliés grossit constamment, la nation joue, on se presse de
prendre place aux gradins, de danser
et de former des cortèges à la sortie
des stades.
Des autres, aucun souci ! Mieux, et
alors que la crise est à son comble,
les transferts des joueurs atteignent
des records jamais égalés… et leurs
salaires grimpent à des niveaux, pour
le moins que l’on puisse dire, honteux, surtout dans les conditions
actuelles.
Les clubs de football des temps
modernes et leurs responsables n’ont
aucune notion de la pudeur et encore
moins de la responsabilité sociale.
Allusion n’est pas faite ici à ceux qui
ont débarqué sur les rives de la Seine,
l’arrogance emballée dans des dollars
puants et la bêtise affichant un sourire idiot et répugnant.
Est-ce possible que, au moment
où un pays s’enlise dans la boue de la
misère sociale, certains trouvent le
temps et le courage d’exhiber tant
d’argent pour… un divertissement ?
Est-ce possible que, au moment où
4
des pour claironner les victoires et
cacher la douleur de ces malheureux.
Aucun bruit de ces malheurs, aucun
son, n’arrive aux oreilles de ceux qui
fêtent le football dans toute sa laideur.
On ne va pas croire tout de même
que le bombardement de Ghaza ou
celui d’Alep, de Tripoli ou de Beni
Oualid sont plus forts que la Ola des
stades. Non, cela ne va pas. Cela ne
fonctionne pas ainsi.
Alors, tant que le sifflet de l’arbitre
arrive à cacher les cris des enfants
qui ont faim, tant que la voix du commentateur de matchs de foot peut
reléguer la peine des mères qui regardent leurs bébés mourir de soif, on
peut continuer à déverser ces fleuves
d’argent sur les joueurs de foot, sans
gêne.
Tant que les matchs arrivent à
cacher à notre vue ces milliers et parfois même ces millions qui vont et
viennent dans des mouvements de
migration obligée fuyant les guerres,
les dictatures, la sécheresse etc.,
alors ces clubs continueront à jouer
avec l’argent et l’on paiera un joueur
dix, cent, mille fois mieux qu’un professeur à l’université, qu’un chirurgien à l’hôpital ou qu’un ministre.
Le joueur joue, les autres sont trop
inutiles pour des nations qui jouent,
pour une humanité qui joue !
Du moment que tout est pareil ! On
peut même sortir dans les rues danser et chanter…
A. H.
De Quoi j’me Mêle
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
Mohamed Kebir
Addou prépare le
plan Alger 2030
DANS UNE INTERVIEW à la revue la Vie des
villes, le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou,
a expliqué sa vision du développement futur
de la capitale. Il a dit que le plan stratégique
d’Alger à l’échéance 2030 comporte de
nombreux plans thématiques et des
politiques sectorielles. Le tissu urbain et la
politique du logement sont donnés en
exemples pour illustrer cette nouvelle vision.
Toutes les autres explications sont contenues
dans un document de 422 pages avec des
illustrations, des schémas et des maquettes
ainsi que des courbes pour livrer un aperçu
du travail qui attend les décideurs pour plus
d’une décennie dans la perspective de
transformer la vie des Algérois.
1,3 milliard de dollars pour la
conquête de la Maison-Blanche
DEPUIS MAI DERNIER, le président Barack Obama a
participé à 69 soirées de donateurs, avec des tickets
d’entrée atteignant plusieurs dizaines de milliers de
dollars. Son adversaire Mitt Romney en a organisé 105,
dans une course folle à l’argent qui a déjà fait grimper
les compteurs de la campagne 2012 à 1,3 milliard de
dollars. Au 31 août, Barack Obama avait levé
432 millions de dollars (746 en 2008), contre 274 pour
Mitt Romney (288 pour John McCain en 2008), selon les
comptes déposés auprès de la Commission électorale
fédérale. Il faut y ajouter l’argent levé directement par les
partis démocrate et républicain (233 et 283) et les
comités de soutien indépendants (36 et 97).
17 pèlerins transférés Un chercheur conseille le MDN sur le pétrole Yousfi a briefé
SAIDJ MUSTAPHA, professeur à la Faculté des sciences politiques de l’Université d’Alger 3 a
vers les hôpitaux
les députés
prononcé une conférence sur les enjeux que suscite la région du Sahel pour les grandes
puissances
occidentales
devant
une
assistance
composée
d’officiers
supérieurs
de
l’ANP.
Il
a
de La Mecque
sur les revenus
indiqué dans cette conférence sur la rivalité franco-américaine dans la région sahélo-saharienne
que les ambitions de ces grandes puissances étaient guidées par des intérêts purement
et de Médine
pétroliers
économiques. Il s’agit pour ces pays de créer une zone d’instabilité pour imposer leur mainmise sur
10 511 CONSULTATIONS
médicales ont été effectuées
au profit des hadjis
algériens dans les Lieux
Saints de l’Islam, selon le
président de la
commission de la mission
médicale, Dr Saïd Dif.
198 interventions
urgentes sont aussi
effectuées à côté de
2 943 consultations dans
les cliniques et
12 opérations de transfert
vers l’hôpital de La
Mecque contre 5 cas de
transfert vers Médine. Un
suivi sanitaire a en outre
été assuré aux hadjis
algériens au niveau des
unités médicales de
proximité, dont 76 sont
situées à La Mecque et
37 à Médine. La mission
médicale compte
100 membres dont
47 médecins,
40 paramédicaux,
6 préparateurs en
pharmacie et 7 chauffeurs
d’ambulances équipées.
les richesses naturelles des pays de la région, a-t-il estimé.
L’institut Pasteur
reconstitue ses
réserves
LA RUPTURE de stocks du vaccin
contre l’hépatite B pédiatrique n’est
plus qu’un souvenir. L’Institut Pasteur
est effectivement sur le point de
reconstituer ses réserves pour faire
face à la demande des parents, selon
des sources provenant de la direction
de la prévention du ministère de la
Santé. Ce dernier met le paquet
actuellement sur la vaccination antigrippale à laquelle sont destinées plus
de 10 millions de doses de vaccins.
Quant à la péremption de vaccins non
utilisés, on avance l’argument selon
lequel cela pourrait arriver lorsque les
maladies au traitement desquelles sont
destinés les vaccins, ne sont pas
apparues comme la diphtérie.
LE MINISTRE de l’Energie et
des Mines, Youcef Yousfi, a
présenté un exposé sur le
projet de loi sur les
hydrocarbures aux députés qui
ont soulevé des préoccupations
sur la manière de prévenir la
pollution de la nappe
phréatique suite aux opérations
d’exploration et sur le coût de
l’utilisation des énergies
renouvelables. Le ministre a
préféré rassurer que le texte
garantira le niveau
d’exportation des
hydrocarbures en ajoutant qu’il
vise à sécuriser davantage
l’approvisionnement
énergétique du pays à travers
la restitution à Sonatrach du
droit exclusif de transport des
hydrocarbures et des produits
pétroliers par canalisations. Les
amendements définissent aussi
la révision de la méthode de
fixation de la taxe sur le revenu
pétrolier à travers l’introduction
de la taxe sur les bénéfices
exceptionnels.
ON
remet
AU LECTEUR
ÇA
« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère » Baudelaire
I SELIM M’SILI
’ai longtemps considéré que c’était une tâche ingrate que d’avoir à écrire tous les jours une
chronique sur un quotidien qui ne
vivra que ce que vivent les roses :
l’espace d’un matin. Une fois la journée passée, le papier journal sur
lequel sont couchés les pensées et les
sentiments des forçats de la plume,
servira d’emballage à des produits
insoupçonnés ou à nettoyer des vitres
avilies de poussières. C’est le triste
destin du papier journal même quand
il est de bonne qualité. Alors, les articles qui sont portés dessus seront vite
oubliés par le lecteur toujours alléché
par le goût de la nouveauté ou distrait
par des outils plus performants
comme le son et l’image. Il arrive
même que l’auteur lui-même ne garde
mémoire des textes dont il est l’auteur : la cadence infernale de la quotidienneté banalise la création. Quelle
tâche ingrate que de perdre le
J
nyme plus qu’anonyme… Mais la plus
touchante des réactions est celle qui
parvient sous forme de messages
oraux venant de la part de lecteurs et
admiratifs. C’est devenu un véritable
rituel que de recevoir chaque fois que
je rencontre mon ami Brahim, les salutations admiratives de son frère
Ahscène qui, me dit-il, m’encense à tel
point qu’il me cite à tout bout de
champ, qu’il va jusqu’à collectionner
mes chroniques et qu’il me place au
sommet du hit-parade des tresseurs
de mots. L’auteur de ces lignes est
profondément touché dans sa modestie. Qu’a-t-il fait pour mériter tant
d’honneurs ? C’est ainsi qu’il répond à
son « groupie » outre par ses remerciements,
par ces mots pleins de
sagesse : « Mon frère Ahscène, il ne
faut pas te presser de tresser des lauriers sur mon front dégarni : je ne fais
rien d’extraordinaire qui mérite une
attention particulière. Comme je l’ai
dit plus haut, le quotidien tue le merveilleux en le banalisant. Peut-être que
j’aurais mieux fait si je n’écrivais
qu’une fois par mois ou bien chaque
contrôle de ce que l’on écrit : l’article
voyage un temps et l’auteur perd tout
contact avec son produit comme le
chasseur avec la balle qu’il vient de
tirer. Il arrive même que l’auteur ne
reçoive aucun écho de ses fidèles lecteurs. C’est avec un plaisir certain
que, par le plus grand hasard, le
malheureux auteur soit étonné de surprendre un quidam, hocher la tête ou
froncer le sourcil en lisant la misérable banalité. Il était rare que lui parvienne jusqu’à la rédaction, une mise
au point, une félicitation ou une critique constructive. Il y a aussi les
insultes… Heureusement qu’avec les
outils modernes de communication,
comme Internet, les relations avec les
lecteurs sont nombreuses et variées.
La plus valorisante et honorifique est
celle qui consiste à avoir un blog privé
abriter votre article ou votre chronique. La plus spectaculaire est de
voir un lecteur écarquiller ses yeux et
pousser une exclamation de sympathie
quand le vieux et insignifiant monsieur qui se tient devant lui, n’est que
l’auteur qui se cache sous un pseudo-
5
fois que ma conscience se révulse… il
n’ y a rien de mieux que les sentiments forts (amour, haine ou mépris)
pour inspirer le scribe. Et puis, qu’aije fait de si extraordinaire pour mériter ton estime ? Je n’ai fait que répéter les phrases que ma mémoire têtue
a inscrites d’une encre indélébile dans
les circonvolutions de mon pauvre cerveau. Il arrive, comme dit le poète, que
les mots me prennent par la main et
que je les suive docile. Mais le plus
grand hommage que l’on doit rendre,
c’est à mes maîtres, ces anciens instituteurs formés par la IIIe République,
qui m’ont donné le goût des lettres. Et
la plus grande reconnaissance, je la
dois à ma mère, analphabète trilingue
qui me récitait dans ses moments de
grande douleur ou d’exaspération les
poèmes de El Hadj Arezki Ihaouachen,
poète de Djemaâ-Saharidj. C’est elle
qui m’a donné le goût des formules et
qui m’a transmis le don de l’oralité. »
« Tu te frappais le front en lisant
Lamartine , Ah frappe-toi le cœur c’est
là qu’est le génie ! ». Alfred de Musset
S. M.
L’Actualité
BENBADA
ET L’OUVERTURE
DES MAGASINS
LA NUIT
«C’est un faux
débat»
nterrogé sur la position de
son département quant à
l’ouverture des commerces
pendant la nuit, M. Benbada a
répondu que « c’est un faux
débat car l’ouverture des magasins la nuit n’a pas besoin de
décision gouvernementale mais
de préalables de sécurité, d’attractivité et de qualité de
service». Par ailleurs, le
ministre du Commerce a soutenu que les opérateurs qui
entreposent des produits agricoles de large consommation
seront « obligés » de déclarer
les stocks et d’informer l’administration de la nature des
quantités, origine et durée de
stockage de leurs marchandises, a annoncé mardi à Alger le
ministre
du
Commerce,
Mustapha Benbada. Une directive commune sera signée, dans
deux semaines au plus tard, par
les ministres du Commerce et
celui de l’Agriculture, pour
l’application de cette décision,
qui a pour objectif de contenir
la spéculation, a précisé M.
Benbada en marge de la présentation au conseil de la
Nation du plan d’action du gouvernement. « Nous ne voulons
plus nous retrouver une autre
fois devant une situation
comme celle vécue récemment
à Constantine où nous avons
découvert un stock de 5 000
tonnes de pommes de terre
sans pour autant en connaître
l’origine ou la destination », at-il argué. La directive concernera les stockeurs publics et
privés, qu’ils soient détenteurs
d’entrepôts frigorifiques ou
autres, et constituera un outil
de régulation supplémentaire,
de lutte contre les pénuries, la
spéculation et les hausses soudaines des prix et qui viendra
renforcer le Syrpalac (Système
de régulation des produits agricoles de large consommation),
selon M. Benbada.
Une nouvelle liste de produits concernés par l’opération
de régulation avait été récemment fixée par un décret
interministériel (CommerceAgriculture). La pomme de
terre, l’oignon, l’ail, la tomate,
les viandes (blanches et rouges), les agrumes (orange,
citron et mandarine), les olives
(d’huile et de table) et les dattes font partie de cette liste. Le
même décret a précisé que cette
liste est ouverte à « tout autre
produit classé prioritaire par
les pouvoirs publics ». En dépit
de ce système de régulation,
« le seul régulateur du marché
algérien reste la loi de l’offre et
la demande », a estimé toutefois le ministre.
Evoquant l’opération d’absorption des marchés informels, entamée fin août par les
pouvoirs publics, le ministre a
fait savoir que 300 marchés ont
été éradiqués depuis. Et de se
réjouir : « Nous avons pu faire
en un mois et demi ce que nous
n’avons pas fait en deux ans ».
Depuis 2010, près de 530 marchés informels ont été « absorbés » à travers le territoire
national dont 228 entre 2010 et
août 2012 et 300 depuis la fin
août dernier, selon le ministre
qui a fait savoir qu’un millier
de marchés informels restaient
tout de même à traiter.
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
LES WILAYAS «PEINENT» À CONSOMMER LEURS CRÉDITS
MILLIARDS EN SOUFFRANCE
AU MOMENT où
la grogne sociale va crescendo-aucun secteur n’étant épargné- plusieurs wilayas du pays enregistrent
chaque année un très faible taux de consommation des crédits alloués par l’Etat au développement local.
I
AREZKI LOUNI
est l’histoire du cordon nier mal chaussé. Au
moment où la grogne
sociale va crescendo, plusieurs
wilayas du pays enregistrent,
chaque année, un très faible taux
de consommation de crédits alloués
par l’Etat au développement.
De prime abord, on conclurait à
un signe de prospérité et à l’absence d’une demande sociale ; mais,
en vérité, cette situation est due
soit à des entraves à caractère partisan ou tout simplement à l’incompétence des responsables.
La réalité est que la demande
en infrastructures de base - logements, emploi et autres besoins,
comme l’eau, l’électricité et le gaz se fait pressante. En témoignent les
mouvements de protestation dans
la plupart des wilayas, où des
manifestants procèdent à la fermeture des routes nationales, dressant
des barricades, pour protester
contre les promesses non tenues
par les autorités locales.
A ce titre, les exemples les plus
frappants de cette situation paradoxale, sont les wilayas de Tizi
Ouzou et de Béjaïa, où le niveau de
consommation des budgets n’a pas
dépassé les 15%.
A Tizi Ouzou, par exemple, sur
les 48,7 milliards de dinars débloqués pour les deux précédents exercices, seulement 1,19 milliard de
dinars a été dépensé, soit un taux
de 2,45% de consommation. Cela
C’
A Tizi Ouzou, par exemple, sur les 48,7 milliards de dinars débloqués
pour les deux précédents exercices, seulement 1,19 milliard de dinars
a été dépensé
sans omettre les enveloppes des
projets d’infrastructures allouées
par l’Etat dans le cadre du
deuxième programme quinquennal
2005/2009 afin de remettre à
niveau la wilaya de Tizi Ouzou qui
accusait un grand retard. C’est le
cas également à Béjaïa où sur les
45 milliards de dinars de crédits de
payement, seuls 4,5 milliards de
dinars sont consommés.
Un taux de consommation de
10,50 % à la fin août 2012, tous secteurs confondus. L’année dernière,
le taux de consommation était déjà
trop faible pour passer inaperçu et
surtout pour ne pas attirer l’attention de ceux qui gèrent les affaires
quotidiennes des citoyens. 13,42%
seulement des 43,3 milliards de
dinars de crédits de paiement en
2011 ont été consommés. C’est le
cas également dans la wilaya de
Chlef où sur une enveloppe de 8 000
milliards de centimes, il n’a été
consommé que la moitié, à fin août
2008, soit 4 000 milliards.
Combien de wilayas ont bénéficié de programmes complémentaires, au terme de la visite du chef de
l’Etat ou du ministre de l’Intérieur,
alors que les budgets déjà alloués
sont restés prisonniers de considérations bureaucratiques, et/ou de
manœuvres politiciennes ?
La rivalité entre les partis politiques, au niveau local, fait que la
formation majoritaire utilise ses
susceptibilités avec ses adversaires
comme une occasion pour solder
des comptes. Une attitude dont le
citoyen est seul otage. Sur un autre
chapitre, les procès intentés contre
certains cadres et élus locaux, pour
mauvaise gestion des deniers
publics, seraient, à en croire
certains responsables locaux, à
l’origine du manque d’initiative
de leur part.
Ainsi, même si l’acte de gestion
a été dépénalisé, il reste que la prudence est de mise chez ces gestionnaires qui craignent d’être
« piégés » dans une affaire de passation de marchés publics douteux
ou par une disposition procédurière
qu’ils n’auraient pas respectée.
D’autres sources justifient la nonconsommation des crédits par le
fait que certains élus préfèrent passer des marchés de gré à gré,
octroyés de préférence à leur
« clientèle ». Ce qui est d’autant
plus inquiétant, c’est qu’en dépit de
cette situation, le ministère de
l’Intérieur, censé donner un coup
de pied dans la fourmilière, fait
montre d’une passivité déconcertante. D’abord, en ne rappelant pas
à
l’ordre
les
responsables
défaillants et surtout en n’éclairant
pas l’opinion publique sur le niveau
de consommation des crédits au
niveau national.
N’est-il pas, par exemple, temps
de mettre au point un plan de développement au niveau de chaque
wilaya, tout en imposant aux walis
un bilan détaillé quant à l’affectation des crédits ? Un programme
qui doit prendre en ligne de compte
les besoins de ces wilayas, recensés
après un large débat avec les élus et
le mouvement associatif.
A. L.
COOPÉRATION ÉCONOMIQUE ALGÉRO-ITALIENNE
Un dernier trimestre fructueux
UNE DÉLÉGATION algérienne
est attendue à Milan, capitale industrielle de Lombardie, dès ce mercredi
et jusqu’au 20 de ce mois.
ABDELKRIM AMARNI
es membres de cette délégation assisteront
au Salon international de la Construction
et de l’Architecture le «Made Expo» où
sera présent un total de 1 950 exposants. Les
engagements économiques programmés entre
l’Algérie et l’Italie ce dernier trimestre 2012,
informent de l’intensité des relations commerciales qui existent entre les deux pays, lit-on dans un
communiqué de presse de l’Institut italien de
Commerce Extérieur (ICE). Ces relations ne cessent de se développer pour s’inscrire dans la
L
continuité pour développer davantage les relations commerciales qui ont marqué le premier
semestre de l’année en cours. D’autres industriels
algériens participeront du 7 au 11 novembre prochain au Salon international du Bâtiment et des
Matériaux de construction (Saie) et à la Foire
«Eima» qui fait dans le machinisme agricole.
Sur cette lancée, les 9 et 10 novembre prochain se tiendra la seconde édition du «Forum
Plus» à Catane (Italie) auquel participera une
délégation algérienne de femmes chefs d’entreprises des pays de la zone Méditerranée et du
Moyen-Orient. L’Algérie participera également,
aux côtés de 34 pays, les 12 et 13 novembre, à la
3ème édition du Forum Economique et Financier
pour la Méditerranée. En Algérie, nombre de rendez-vous sont programmés : un workshop, dédié à
l’industrie plastique, sera organisé avec
l’Association italienne des constructeurs de
machines et moules.
Cet événement doit se dérouler le 27 novembre au niveau de l’ambassade d’Italie et sera suivi
par des rencontres «B2B» ou Business to
Business. Le 11 décembre le bois sera à l’honneur
avec la venue d’une délégation d’hommes d’affaires italiens conduite par la Fédération italienne
de l’Industrie du Bois (Federlegno).
A. A.
SOMMET « ITU TELECOM WORLD 2012 » À DUBAÏ
Le ministre de la Poste et des TIC Moussa Benhamadi
visite le stand Nedjma au Pavillon Algérien
our la deuxième année
consécutive, Nedjma participe, à travers le
Pavillon Algérien, au Sommet de
l’Union
Internationale
des
Télécommunications «
ITU
Telecom World 2012 » qui se
tient à Dubaï (Emirats Arabes
Unis) du 14 au 18 octobre en
cours.
Présent à ce grand rendezvous de l’industrie mondiale des
télécommunications, le ministre
de la Poste et des Technologies
de l’information et de la
Communication,
Moussa
Benhamadi, a effectué une visite
au Pavillon Algérien au niveau
P
du Salon qui se tient en marge
de cette grande messe des télécoms.
Lors
de
ce
passage,
M. Benhamadi a eu un échange
avec les membres de la délégation de Nedjma présents à
Dubaï. En tant qu’acteur majeur
dans le marché algérien des télécommunications, Nedjma est
honorée de prendre part aux
côtés de leaders mondiaux du
secteur au Sommet ITU Telecom
World 2012, et en fait une opportunité de choix pour présenter
ses produits et services à la fois
innovants et à la pointe de la
technologie.
6
L’Actualité
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
DANS LE CADRE DE LA LUTTE CONTRE LE PIRATAGE
TAJ n’ira pas aux
élections locales
Le président du
Rassemblement de l’espoir
de l’Algérie (TAJ), Amar
Ghoul, a affirmé, hier, la
non-participation de son
parti aux prochaines
élections locales prévues le
29 novembre prochain
« faute de temps pour la
sélection des candidats du
parti ».
TAJ a décidé « de ne pas
participer aux élections
locales, les délais étant très
courts entre la date de
l’obtention de l’agrément et
la date butoir de dépôt des
candidatures, rendant
impossible l’opération de
sélection des candidats du
parti », a ajouté M. Ghoul
en marge de la séance
consacrée à la présentation
du plan d’action du
gouvernement devant les
membres du Conseil de la
nation.
Le président de TAJ a
estimé que ce rendez-vous
électoral représentait, pour
son parti nouvellement
créé, « une étape et non
une fin en soi », ajoutant
que le principal objectif
escompté est « celui de
bâtir un parti fort
rassembleur des
générations qui participe à
l’édification
du pays ».
Le Rassemblement de
l’espoir de l’Algérie (TAJ) a
obtenu l’agrément du
ministère de l’Intérieur et
des Collectivités locales le
1er octobre courant, après la
tenue de son congrès
constitutif, le 20 septembre
dernier. M. Ghoul avait
affirmé lors du congrès
constitutif du parti que sa
formation politique
oeuvrera à être présente
dans toutes les institutions
de l’Etat ainsi que dans les
instances élues et
exécutives.
UN BUS DÉRAPE À
SIG (MASCARA)
16 voyageurs blessés
Un autobus de transport
de voyageurs a dérapé
avant-hier soir à la sortie
Est de la ville de Sig
(Mascara) causant des
blessures à 16 passagers,
a-t-on appris mardi auprès
de la direction de la
Protection civile.
Selon la même source, le
bus, qui transportait 38
passagers de Mascara
vers Oran, a dérapé lundi
soir à la sortie de la ville
de Sig sur la route
nationale.
Les 16 blessés, dont la
plupart a été atteinte
légèrement, ont été
transférés par les
éléments de la Protection
civile au service des
urgences de l’hôpital de
Sig.
Les services de la
Gendarmerie nationale ont
ouvert une enquête sur les
causes de cet accident.
Un million de CD et DVD piratés détruits
CETTE OPÉRATION
s’est déroulée au niveau du Palais de la culture Moufdi-Zakaria.
I ILHEM TERKI
lus d’un million de sup ports sous forme de cas settes et de compact-disc
audio et vidéo saisis au cours
d’opérations de contrôle du
marché de l’édition sur l’ensemble du territoire national
ont été détruits, hier, à Alger à
l’initiative de l’Office national
des droits d’auteur et des droits
voisins (Onda).
Les copies piratées ont été
détruites, en présence de la
ministre de la Culture, Khalida
Toumi, et du directeur général
de l’Onda, Bencheikh El
Hocine Sami, d’un représentant du Premier ministre et du
directeur général des Douanes,
Mohamed Abdou Bouderbala,
des représentants des corps
constitués, du corps diplomatique accrédité à Alger et un
grand nombre d’artistes ont
également assisté à la destruction de ces supports audiovisuels piratés comportant des
albums, des films et des feuilletons algériens et étrangers.
Une enclume a été mise au centre du parking sur laquelle, les
maîtres de la chanson algérienne
Mohamed
Tahar
Fergani, Cheikh El Ghafour,
Hamdi Benani et Mohamed
Lamari, marteau à la main, ont
procédé à la destruction, l’un
après l’autre, de certains de
leurs propres produits piratés.
le signal a été donné, ensuite, à
la quarantaine de camions qui
ont déversé les CD et DVD piratés pour être écrasés et détruits
par des bulldozers, sous les
applaudissements des artistes
présents.
Cette opération s’est déroulée au niveau du Palais de la
culture Moufdi-Zakaria.
« Cette opération traduit
l’engagement total de l’Algérie
à lutter contre le piratage », a
témoigné la ministre de
Culture.
Le directeur de l’Onda, Sami
P
Ph. : R. Boudina
AMAR GHOUL A JUGÉ
LES DÉLAIS TROP
COURTS
«La valeur commerciale des copies piratées détruites est estimée à 60 millions de dinars»
Bencheikh El Hocine a soutenu
que « la valeur commerciale
des copies piratées détruites est
estimée à 60 millions de dinars
(600 000 euros) ».. « L’Algérie
est régulièrement épinglée sur
la question de la propriété intellectuelle, notamment à l’occasion des négociations pour son
adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) », a
précisé Sami Bencheikh El
Hocine. Mme Toumi a affirmé
que l’opération démontrait la
« volonté du gouvernement
d’assurer toute la protection »
des œuvres artistiques, et
rajoute-t-elle, « d’éradiquer
toute sorte d’atteinte » à la propriété intellectuelle.
Pour sa part, M. Bencheikh
El Hocine a expliqué que cette
opération se voulait « un signal
fort de la volonté des pouvoirs
publics et de l’Onda de combattre le piratage des œuvres littéraires et artistiques », fait-il
savoir.
Il a ajouté que « la destruc-
tion symbolique de CD piratés a
été organisée pour démontrer
aussi la volonté de l’Onda de
défendre les intérêts matériels et
moraux de la communauté des
créateurs et auxiliaires de la
création ».
De l’avis d’un expert dans la
lutte contre le piratage « ce type
d’opérations ne doit pas être
symbolique et conjoncturel,
mais doit s’étaler dans l’espace
et dans le temps, afin de donner
un sens à la lutte contre les
atteintes à la propriété littéraire, artistique, intellectuelle
ou tout autre création. » « Le
rôle des services de police dans
la lutte contre les atteintes aux
droits de la propriété intellectuelle, littéraire et artistique se
résume en la réception des
plaintes et dénonciations visant
les infractions de la contrefaçon, de la part du détenteur des
droits de propriété titulaire
d’une autorisation d’exploitation délivrée par l’Office national des droits d’auteurs
(Onda). », a soutenu une source
au niveau de la Dgsn. « En raison de l’importance accordée à
la lutte contre ce phénomène, la
Dgsn a procédé en 2007 à la
création sur le territoire national de 15 unités opérationnelles
spécialisées dans la lutte contre
les atteintes aux droits de la
propriété intellectuelle » ajoute
notre source.
De 2007 à ce jour, le nombre
de ces structures a été porté à
48 unités, couvrant l’ensemble
des wilayas du pays.
Ces unités opérationnelles
sur le terrain prennent les
mesures légales opportunes en
compagnie des agents de
l’Onda qui les assistent dans
leurs missions.
En effet, cette opération vise
également à « concrétiser les
engagements » de l’Algérie en
matière de lutte contre la
contrefaçon des œuvres littéraires et artistiques, a encore
ajouté le DG de l’Onda.
I. T.
CAMPAGNE DE NETTOYAGE DES CIMETIÈRES
Pour que les morts reposent en paix
CETTE CAMPAGNE
s’étalera du 22 au 24 octobre et impliquera les sociétés de gestion
et les APC concernées.
I IDIR TAZEROUT
es cimetières sont aussi des espaces
de «vie». Ces lieux de recueillement
doivent autant respecter la mémoire
des morts que l’abaissement recherché par
les vivants visiteurs.
Et comme la fête de l’Aid El-Adha, est
un rendez-vous où tous les Algériens viennent nombreux se recueillir sur les tombes
des leurs, voilà que la Protection civile y
voit un moment fort pour marquer les
Algériens.
En effet, en prévision de la célébration
de l’Aid El Adha et eu égard aux innombrables cas de chutes de branchages et
amoncellement de pierrailles, de terre, tessons et autres débris dont s’encombrent les
voies de circulation, particulièrement au
niveau des cimetières, la Direction générale de la Protection civile a jugé opportun
d’organiser une campagne de volontariat.
Cette action sera « consacrée au nettoie-
L
ment et dégagement desdits lieux, par
ailleurs, très fréquentés par les familles en
pareille période de piété et de recueillement,
en collaboration avec les sociétés de gestion
et les APC concernées à l’échelle nationale,
et ce, les 22, 23 et 24 octobre 2012 ».
C’est du moins ce qu’a indiqué la
Direction générale de la Protection civile
dans un communiqué rendu public hier.
Par ce geste, « la Direction générale de
la Protection civile est convaincue que cette
action, de portée hautement citoyenne,
contribuerait à réduire de manière significative ces accidents et gagnerait à être renforcée par la participation active du mouvement associatif, principalement, et des
citoyens, en général », lit-on encore.
Dans les cimetières, le constat est terrible. Des détritus sont éparpillés un peu
partout, des ordures, parfois, s’ajoutent
des eaux usées, des bouteilles vides, des
cartons et autres objets qui jonchent l’intérieur de ce cimetière…
Aujourd’hui, il faut dire que beaucoup
7
de cimetières sont dans un état d’abandon
avancé. Le fonctionnement, l’aménagement et l’entretien des cimetières relèvent
de la compétence des communes, qui sont
censées exécuter l’ensemble des opérations
nécessaires au bon entretien des cimetières.
Dans le cas où ces communes manquent
de moyens, il reste que les opérations de
nettoyage et d’aménagement des espaces
doivent être confiées à des prestataires
externes. Bref, tout ça est connu. C’est tellement regrettable !
Le geste que vient d’initier la direction
de la Protection civile se veut d’abord symbolique, puisqu’il s’agit là d’une manière
d’attirer l’attention sur la situation dans
laquelle se retrouvent nos cimetières, mais,
surtout, de montrer la voie à suivre pour
retrouver le geste civique.
C’est pour donner un peu de « vie » aux
« habitations de nos morts » que cette opération de nettoiement a été lancée.
I. T.
L’Actualité
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
SELON LE MINISTRE
DU COMMERCE
EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES
300 marchés
informels éradiqués
en 45 jours
35 000 tonnes de dattes en phase d’exportation
e ministre du Commerce,
Mustapha Benbada, a
indiqué, hier, que l’opération d’éradication des marchés
informels au niveau national se
poursuivait toujours.
Depuis le début d’intensification de l’opération, 300 marchés
informels sont éradiqués depuis
45 jours, a-t-il fait savoir en
marge de la présentation, par le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, du plan d’action du gouvernement devant le Conseil de
la Nation. « Ces 300 marchés
informels sont les plus dangereux, ceux qui posent le plus de
problème et de nuisance pour les
riverains », a-t-il précisé.
Ce nombre, qui pourrait
paraître important, ne représente pourtant qu’environ 25%
de l’ensemble des marchés à éradiquer, dans une économie gangrenée par l’informel. Car, selon
le ministre, il reste environ 1000
marchés informels qu’il faut
démanteler. M. Benbada estime
que ce bilan est positif, comparativement au deux dernières
années où seulement 250 marchés ont été éradiqués.
Concernant l’ouverture des
commerces durant la nuit dans
les grandes villes, voulue par le
ministre de la Ville, le ministre
du Commerce a indiqué qu’il
faut des préalables, comme la
sécurité.
Pour ce qui est de la contrebande, le ministre a indiqué que
des
quantités
importantes
d’huile (produit soutenu par
l’Etat) traversent les frontières
notamment à l’ouest du pays.
Karim AIMEUR
L
190 000 TONNES
de « Deglet Nour » seront produites.
I ABDELKRIM AMARNI
es professionnels écono miques opérant dans
la phoeniciculture s’apprêtent à exporter quelque 35
000 tonnes de dattes au titre de
l’actuelle saison, a indiqué hier le
président de l’Association des
exportateurs de dattes (AED) de
la wilaya de Biskra, M .Ghomri.
Des «indicateurs positifs» en
matière de production permettent d’envisager l’exportation de
9 000 tonnes de plus par rapport
à la saison dernière, marquée par
l’écoulement à l’étranger de
26 000 tonnes de dattes, a-t-il
précisé à l’APS.
Pour la seule variété Deglet
Nour, «doigt de lumière», la plus
prisée sur les marchés internationaux, une production de
190 000 tonnes est escomptée,
selon les responsables de la direction des Services agricoles (DSA).
Le patrimoine phoenicicole de
cette wilaya est riche de 4,2
millions de palmiers dattiers,
dont 2,6 millions fournissent la
fameuse variété Deglet Nour.
Le président de l’AED s’est
félicité des importantes mesures
prises par l’Etat pour booster les
exportations hors hydrocarbures,
en particulier «le couloir vert» au
niveau des douanes, une facilitation qui permet aux exportateurs
une économie de temps en leur
épargnant le contrôle douanier
en amont. L’accompagnement
L
Deglet Nour, une manne en devises non négligeable
des exportateurs dans leur
recherche de débouchés étrangers pour leurs productions a
également été présenté par
Ghomri en tant que mesure salutaire au titre des exportations
hors hydrocarbures. Le même
responsable a également rappelé
la mise en place, au port d’Alger,
au sein de la Direction régionale
8
des douanes algériennes, d’un
bureau à l’intention des opérateurs spécialisés dans l’exportation de dattes.
Cette
décision
est
un
« acquis » qui permettra, selon
lui, «une plus grande souplesse
dans les formalités d’exportation.»
Il existe, en Algérie, une cen-
taine d’exportateurs de dattes et
40 unités de conditionnement de
ce fruit, a indiqué Ghomri qui a
fait part d’une demande «importante» provenant du traditionnel
marché européen, mais aussi de
pays asiatiques qui commencent
à s’intéresser sérieusement à ce
fruit «magique».
A. A.
L’Actualité
GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE L’ETUSA
FAUSSE
MONNAIE
rois personnes ont
été
présentées
devant le procu reur près le tribunal de
Bouira pour détention et
utilisation de faux billets.
Les faits remontent au
11 octobre dernier à
19h35mn quand le gérant
de
l’hypermarché
contacte les services de la
Sûreté de wilaya pour
signaler la présence d’un
client qui aurait payé ses
achats avec des petites
coupures.
L’intervention rapide
des éléments de la police
permettra l’interpellation
de H.M., 32 ans, natif de
Bouira et T.R., 25 ans,
résidant à Tizi Ouzou en
possession de 7 billets en
petites coupures.
L’enquête ouverte par
la police permettra de
savoir que H.M. est un
exportateur de dattes en
direction de la France et
importateur de boissons
alcoolisées depuis ce pays.
Le prévenu affirmera
avoir reçu trois milliards
de centimes d’un de ses
clients de la wilaya de
Sétif, distributeur de boissons alcoolisées.
La somme de trois
milliards de centimes
qu’il devait déposer dans
une banque à Rouiba où
ont été découverts 9 faux
billets de 2 000 DA.
Parce que le client
bénéficie de la confiance
des responsables de la
banque, le prévenu H.M.
et son ami G.D., 48 ans,
résidant à Alger ont retiré
les faux billets et compensé la somme de 18 000
DA en vrais billets pour
déposer les trois milliards
sur le compte de l’entreprise.
Le prévenu H.M., 48
ans, en compagnie de son
ami T.R., en déplacement
à Bouira, font quelques
emplettes dans le supermarché de la ville.
Le prévenu T.R. présente un billet de 2 000
DA au préposé de la caisse
qui détecte son invalidité.
L’indélicat client affirmera aux policiers que
c’est son ami H.M. qui lui
aurait remis le fameux
billet.
La fouille corporelle
des deux soupçonnés
permettra la découverte
de neuf fausses coupures
de 2 000 DA.
Présentés devant le
procureur
de
la
République, les prévenus
H.M. et G.M. ont été placés en détention préventive alors que T.R. a bénéficié d’une comparution
directe, précise le communiqué de la Sûreté de
wilaya.
Abdenour MERZOUK
T
Amar Tou se voile la face
JUSQU’À MAINTENANT RIEN N’EST CLAIR.
Les travailleurs grévistes tiennent à leur mouvement de
protestation.
WAFIA ADOUANE
n marge de sa présenta tion du plan d’action
du gouvernement au
Conseil de la nation, le ministre
des Transports, Amar Tou, a
indiqué hier, que « la grève des
travailleurs de l’entreprise de
transport urbain et suburbain
d’Alger (Etusa) est un conflit
interne entre le syndicat et la
direction générale » aussi, doitil « être géré entre ces deux parties sans intervention » aucune.
De ce fait, le ministre des
Transports a fait savoir qu’
« une rencontre entre le syndicat
et la direction devrait se tenir,
hier, au niveau de l’Union générale des travailleurs algériens
(Ugta) ».
A propos de la perturbation
du transport au niveau de la
capitale due à la grève de
quelque 800 travailleurs, Amar
Tou a affirmé que « cette grève
n’a pas paralysé le transport à
Alger tant que cet établissement
n’occupe que 9 % du marché
national, le reste étant détenu
par le secteur privé».
E
Ph. : R. Boudina
Neuf billets
de 2 000 DA
saisis
à Bouira
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
«Cette grève n’a pas paralysé le transport à Alger»
Par ailleurs, le directeur
adjoint de l’Etusa, M. Mohand
Saïd Charef, en réaction
à ce mouvement de protestation, a assuré que «certains
protestataires ont des troubles
mentaux y compris Mohamed
Kharroubi, porte-parole de ce
mouvement qui est en congé de
maladie ».
Le responsable
du syndicat, Abid
Bouteba, pour sa
part, a fait savoir
que « la direction a
déposé plainte car
les grévistes n’ont
pas déposé de préavis ce qui fait que
ces contestataires
pourraient
être
sanctionnés au cas
où la grève serait
déclarée illégale ».
Jusqu’à maintenant rien n’est
clair.
Les
travailleurs grévistes
tiennent à leur
mouvement de protestation jusqu’à la
satisfaction complète
de
leurs
revendications
alors que la direction générale de
l’entreprise
a
menacé de les remplacer. « On a appelé des personnes en fin de formation afin
d’assurer les services », a assuré
Yacine Krim, directeur général
W. A.
de l’Etusa.
UNIVERSITÉ DE TIZI OUZOU
Débrayage des travailleurs des œuvres sociales
de l’Université de Tizi Ouzou entrent en grève de deux
jours à partir d’aujourd’hui, mercredi.
LES TRAVAILLEURS DES ŒUVRES SOCIALES
KAMEL BOUDJADI
e débrayage cyclique, selon leur syn dicat, a été décidé suite à la réunion
d’hier, qui a sanctionné une période
d’un mois de préavis déposé auprès
de la tutelle.
La coordination syndicale des œuvres
universitaires de Tizi Ouzou, Douh et
Douc, ont appelé à cet effet les travailleurs
à se joindre à l’action et à rester mobilisés
jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
En fait, le conflit entre les travailleurs
et la tutelle ne date pas de cette rentrée
2012-2013. Les mêmes revendications
étaient déjà au menu l’année passée.
Celles-ci se résument à l’abrogation immédiate de l’article 87 bis de la loi 90-11 qui a
été promise depuis belle lurette par le
ministère du Travail. Le personnel de la
C
Douh et de la Douc réclame également son
alignement et la réévaluation des 15%
accordées aux autres secteurs.
Enfin, les travailleurs des œuvres universitaires demandent aussi l’intégration
des corps communs dans le secteur de l’enseignement supérieur et la titularisation
des contractuels selon leur niveau d’instruction.
Ces revendications salariales se trouvent explicitées par les propos des travailleurs qui trouvent légitime de réclamer
la réévaluation de la valeur du point indiciaire qui est de 45 DA. Selon ces derniers,
les conditions actuelles plaident pour sa
hausse à 90 DA.
Par ailleurs, la création de postes d’emploi au sein des résidences universitaires,
l’amélioration des conditions des travailleurs dans l’exercice de leurs fonctions
et la régularisation de tous les «faisant-
fonction» sont des doléances qui restent
encore d’actualité.
Au même volet de l’amélioration des
conditions sociales des travailleurs, le syndicat fait de l’augmentation des allocations
familiales une priorité. Au même titre
d’ailleurs que l’augmentation et généralisation du salaire unique et la création
d’une prime spécifique aux travailleurs de
l’enseignement supérieur.
Notons enfin que ce débrayage intervient alors que d’autres difficultés entachent la rentrée universitaire dans la
wilaya de Tizi Ouzou. Les retards dans les
chantiers des résidences universitaires
constituent déjà une source d’inquiétude
suffisante pour les étudiants qui vont peiner à se loger. Des difficultés surgissent,
par conséquent, au niveau de la restauration et de l’hébergement.
K. B.
CITÉ DES 163 LOGTS DE TADMAÏT (TIZI OUZOU)
Les habitants lancent un SOS
ace à la dégradation du
cadre de vie au sein de
leur
cité
Aadl
de
Tadmaït, les habitants lancent
un appel au ministre de
l’Habitat afin qu’il mette un
terme au laxisme et à la mauvaise gestion par les instances
de l’Aadl.
Selon les responsables de
l’association de quartier des
126 logements, situé à l’entrée
de la ville de Tadmaït, la cité ne
fait l’objet d’aucun intérêt de la
part des responsables de l’Aadl,
et ce depuis la livraison des
logements en 2008.
Les habitants mentionnent
plusieurs faits pour décrire la
situation déplorable qui règne
dans leur cité. En premier lieu,
F
ce sont les pannes d’ascenseurs
qui pénalisent dramatiquement
les personnes âgées, les
malades, les femmes enceintes
et les enfants. Seul, en effet, un
ascenseur sur quatre demeure
fonctionnel, contraignant cette
catégorie de personnes à escalader les escaliers jusqu’au 14e
étage. Des réclamations ont été
faites au niveau de la direction
régionale de l’Aadl, en janvier
et avril derniers, mais elles sont
restées sans écho.
Parallèlement à ce problème
qui pénalise les personnes fragiles, les représentants des
habitants citent de nombreuses
préoccupations. Les plus importantes, affirment ces derniers,
sont relatives à l’insécurité
9
régnante. La cité devient infréquentable la nuit, racontent-ils,
à cause des vols et des agressions.
Des personnes étrangères
aux bâtiments entrent par
effraction et commettent des
actes de vandalisme sans qu’elles ne soient identifiées ni
interpellées par le gérant du
site que les habitants pointent
du doigt, d’ailleurs. Les habitants tenaient en effet à dénoncer ce dernier qu’ils accusent
de ne pas remplir sa tâche de
gérant.
En second lieu, les résidents
soulignent la dégradation de
l’environnement causée par la
stagnation des eaux usées. En
effet, cette situation inquiète
au plus haut point les habitants
qui craignent la propagation
des maladies et la fragilisation
des structures des bâtiments.
Par ailleurs, les tracas ne
s’arrêtent pas là. Même les
locaux commerciaux non attribués constituent une source de
problèmes. Ces derniers, abandonnés par l’Etat, sont devenus
des dépôts d’ordures et des urinoirs.
Enfin, l’association de quartier qui appelle le ministre à
intervenir rappelle que plusieurs courriers ont été adressés aux instances concernées,
notamment les directions générale et régionale de l’Aadl mais,
sans résultat.
K. B.
S ports
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
RÉUNION DU BUREAU FÉDÉRAL
Le satisfecit de la FAF
EN
Bougherra : «Je
travaille dur pour être
prêt pour la CAN»
En délicatesse avec ses
adducteurs depuis avril
dernier, Madjid Bougherra
a été opéré à deux
reprises, la seconde fois il
y a près de trois semaines
à Bordeaux (France). Le
retour à la compétition de
l’international n’est pas
programmé avant
décembre prochain. C’est
le défenseur de Lekhwiya,
qui l’a annoncé hier à
l’issue du match des
Verts. « Je reviendrai sur
les terrains dès le début
du mois de décembre
prochain. En attendant,
j’ai déjà entamé ma
rééducation après
l’opération chirurgicale
que j’avais subie il y a
quelques semaines», a-t-il
confié. Revenu sur les
terrains en juin,
Bougherra avait disputé
deux matches avec la
sélection algérienne
(contre le Mali et face à la
Gambie), avant de
ressentir de nouveau des
douleurs aux adducteurs.
En phase de rééducation,
«Magic» se fixe un objectif
à atteindre : la CAN 2013
et promet de faire « tous
les sacrifices exigés» pour
«ne pas rater la prochaine
CAN». «Je travaille dur
pour rattraper mon retard,
et être parmi mes
coéquipiers lors de la
prochaine CAN, un
rendez-vous que je ne
veux nullement rater».
CAN-2013
Halilhodzic bientôt
en Afrique du Sud
L’entraîneur de la
sélection algérienne, et
des membres de son staff
se rendront bientôt en
Afrique du Sud pour
assister à la cérémonie du
tirage au sort de la CAN2013 prévue pour le 24
octobre en cours dans la
ville de Durban, a-t-on
appris mardi auprès de la
Fédération algérienne de
football (FAF). Le
technicien bosnien et ses
assistants profiteront de
l’occasion pour préparer
les meilleures conditions
de séjour et de
préparation des Verts pour
le grand rendez-vous
continental, qu’ils
retrouvent après avoir raté
la précédente édition en
début de 2012, au Gabon
et en Guinée Equatoriale.
Un tirage au sort difficile
attend la sélection
algérienne, placée au
niveau 3, qui ne lui
permettra pas d’éviter au
moins deux grosses
cylindrées lors du premier
tour, selon les
observateurs. Les
protégés de Halilhodzic,
ont décroché leur billet
pour l’Afrique du Sud
grâce à leurs victoires sur
la Libye, en aller-retour
(1-0 et 2-0).
Les membres du BF, présidé par Mohamed Raouraoua, ont félicité les joueurs et les staffs
de l’Equipe nationale sans oublier Vahid Halilhodzic pour la qualification à la CAN 2013.
SAÏD MEKKI
e bureau fédéral, réuni,
lundi dernier, au siège de
la Fédération algérienne
de football a décidé de dépêcher
M. Halilhodzic et des membres
du staff technique en Afrique du
Sud pour assister à la cérémonie
du tirage au sort de la CAN qui
aura lieu le 24 octobre dans la
ville de Durban et de préparer
les meilleures conditions de
séjour et de préparation de notre
équipe nationale pour la CAN
2013. D’autre part, les membres
du Bureau Fédéral dont le président M. Mohamed Raouraoua
n’ont d’ailleurs pas omis de féliciter « les joueurs et membres des
différents staffs de l’équipe
nationale « A » et à leur tête le
sélectionneur national, M. Vahid
Halilhodzic pour la qualification
à la phase finale de la Coupe
d’Afrique des Nations, Afrique
du Sud 2013. ». Il ne reste donc
plus à Coach Vahid et son staff
technique qu’à bien préparer
cette phase finale de la CAN. Là,
il est important de signaler que
l’Algérie figure dans le pot 3 du
tirage au sort des matchs du premier tour de la CAN, prévu le 24
octobre prochain, en compagnie
du Maroc, le Niger et le Burkina
Faso. Ce qui veut dire que les
Verts pourront bien tomber sur
des ténors dont leur actuel membre du groupe de la Coupe du
Monde, le Mali. Le pays organisateur, le champion d’Afrique en
titre la Zambie, la Côte d’Ivoire,
le Ghana, le Nigeria, la Tunisie
sont aussi des potentiels adversaires des Verts lors de cette
phase finale. Et dans le même
contexte, les membres du bureau
fédéral de la FAF et son président, précisent qu’ils « mobiliseront tous les moyens pour faciliter la tâche aux joueurs et staffs
et les appelle à se mobiliser et à
bien se préparer pour cette
importante compétition continentale qui se déroulera en
Afrique du Sud du 19 janvier au
12 février 2013. ». Concernant le
bilan financier 2012 de la FAF,
les membres du BF soulignent
que ses « résultats sont excellents et il démontre la bonne gestion financière de la FAF. ».
Du côté du rapport de la Ligue
de Football Professionnel (LFP),
L
les membres du bureau fédéral
notent avec satisfaction son
déroulement dans de bonnes
conditions.
Nouvelle réglementation
pour les entraîneurs
étrangers
Des observateurs ont soulevé
le problème du niveau des entraîneurs étrangers exerçant dans
notre pays et c’est ainsi que les
membres de la FAF indiquent
dans leur communiqué sanctionnant leur réunion de lundi dernier qu’en application des lois en
vigueur en Algérie et des règlements de la FAF, la profession
d’entraîneur étranger de club est
réglementée. Aussi, les entraîneurs étrangers qui exerceront
en Algérie devront obligatoirement y satisfaire et fournir les
diplômes les plus élevés de leur
confédération pour prétendre à
une qualification pour exercer
dans un club professionnel algérien. ». Sur le plan organisationnel, les membres de la FAF ont
rappelé que « Conformément aux
règlements de la Fifa , de la CAF
et de la FAF relatifs à l’attribu-
tion de la licence de club professionnel, le Bureau fédéral a mis
en place l’Organe de première
instance (OPI) et l’instance d’appel (OA) qui auront la charge de
conduire l’opération d’étude des
dossiers des clubs pour l’attribution de la licence de club Fifa aux
clubs remplissant les conditions
exigées. Ces organes seront composés de représentants de la LFP,
des clubs professionnels ainsi que
de la FAF. La procédure et modalités d’attribution de la licence
Fifa de club professionnel seront
communiqués en temps opportun
et cela après la première réunion
de la commission de première
instance (OPI) programmée cette
semaine», concluent les membres
de la FAF. Il y a lieu de noter,
selon la FAF, le bon déroulement
du championnat amateur ainsi
que celui du football féminin.
Un stage Fifa est prévu
pour les entraîneurs
de l’EN féminine
Et à propos de l’encadrement
des footballeuses, la FAF indique
qu’un stage Fifa pour les entraîneurs de football féminin aura
lieu du 18 au 22 novembre 2012.
Ce stage concernera les entraîneurs des catégories U20 et U17
et sera encadré par une instructrice Fifa. ».
D’autre part, la FAF annonce
que dans le cadre du cinquantième anniversaire de la FAF, la
commission de football féminin
organisera sous l’égide de la Fifa
un festival pour la catégorie U14,
le 25 décembre prochain.
Concernant le volet arbitrage,
la commission chargée de ce volet
note avec satisfaction la réalisation régulière des stages de mise
à niveau des arbitres. Mais, elle
remarque également qu’il est
regrettable de constater que
beaucoup d’arbitres ont échoué
et ne se préparent pas suffisamment pour exercer le métier d’arbitre.
Et c’est ainsi que le président
de la commission fédérale des
arbitres a programmé plusieurs
stages de formation pour les arbitres de l’élite ainsi que les arbitres relevant des ligues régionales.
Côté médical, la commission
chargée de ce volet annonce, pour
sa part, l’organisation de « trois
séminaires sont prévus sur les
urgences et conduites à tenir sur
le terrain auront lieu au niveau
des quatre régions (Est, Ouest,
Centre et Sud) durant le mois de
novembre 2012 et procédera à la
distribution des défibrillateurs
aux trente-deux clubs professionnels. ».
Evoquant l’équipe nationale
U17 et suite au retrait de l’équipe nationale soudanaise U17
des éliminatoires, la FAF indique
que l’équipe nationale algérienne
U17 est qualifiée pour le dernier
tour des qualifications de la CAN
U17 Maroc 2013.
Le prochain adversaire des
Verts, sera le vainqueur de
Rwanda-Botswana. Ayant pris
connaissance du nouveau système d’accession et de rétrogradation présentée par la commission juridique, la FAF l’a bien
adopté et c’est ainsi qu’il a été
décidé pour ce qui est des championnats de football professionnel,
les modalités d’accession et de
rétrogradation de la saison
2011/2012 seront reconduites
pour la saison 2012/2013.
S. M.
RÉUNION MJS-FAF-CLUBS
Raouraoua expose les difficultés
Mohamed Raouraoua a présenté un rapport d’étapes sur la mise en place du professionnalisme.
es difficultés auxquelles
font face les clubs professionnels de football
en Algérie, ont été débattues
lors d’une réunion tenue lundi,
sous la présidence du ministre
de la Jeunesse et des Sports,
M. Mohamed Tahmi. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF),
Mohamed Raouraoua, a présenté un rapport d’étapes sur
la mise en place du professionnalisme, lors de cette rencontre qui a regroupé également
des présidents de la Ligue de
football professionnel (LFP),
du Forum des clubs profes-
L
sionnels (FCP), ainsi que des
présidents de clubs, précise la
même source. Le premier
responsable de la FAF a évoqué notamment « les difficultés
liées dans la mise en œuvre de
certaines dispositions du
conseil interministériel tenu en
2010, les dettes fiscales et
parafiscales, le transport, la
formation, les statuts des
clubs, les relations CSA/Sspa,
la prise en charge des jeunes
catégories, ainsi que la participation aux compétitions africaines et internationales », précise le ministère dans un communiqué. Tout en insistant sur
12
la nécessité de « moraliser le
sport à travers la mise en place
de mécanisme à même d’assurer la bonne gouvernance, et
plus particulièrement dans le
football », M. Tahmi a rassuré
quant à l’engagement de son
secteur » à oeuvrer à trouver
des solutions en étroite coordination avec la famille du football ». En ce sens, le ministre a
annoncé qu’un représentant de
son département siégera au
sein de la commission ad hoc
mise en place par la FAF.
M. Mohamed Tahmi a également invité les clubs « à utiliser
les infrastructures du secteur
d’autant qu’un important programme de centres de regroupement, de stades, d’Ecoles
Olympiques et spécialisées est
en cours de réalisation ». « Il y
a un communiqué interministériel qui engage l’Etat dans la
mise en oeuvre du professionnalisme.
Après trois années (de son
entrée en vigueur), il est utile
de faire une halte et de voir s’il
y a des choses à changer »,
avait déclaré M. Tahmi le 20
septembre dernier lors de la
cérémonie de lancement officiel de la saison sportive 20122013.
S ports
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
SUITE À LEUR ÉLIMINATION PAR LES VERTS
LE DÉRAPAGE LIBYEN
Les conséquences de la défaite concédée à Blida dimanche dernier ont été dramatiques pour les supporters de la sélection libyenne.
BACHIR BOUTEBINA
’équipe nationale de Libye, n’a malheureusement pas l’intention de digé rer avec fair-play sa double déconve nue subie face à son homologue algérienne
qui a finalement arraché avec brio son ticket
qualificatif à la CAN 2013. Non satisfaits d’avoir été à l’origine de la fin houleuse qui s’était produite à la fin du match aller qui s’était déroulé le 9 septembre passé sur la
pelouse du stade Mohammed V de
Casablanca, nos voisins et frères de longue
date libyens, n’ont pas hésité à donner une
tournure très grave et sans précédent à la
défaite de leur équipe nationale au lendemain de la rencontre retour dimanche dernier face aux Verts. Pourtant, à la fin du dernier match remporté par les Verts au stade
Tchaker, et qui scellait définitivement cette
fois le sort du onze libyen, le coach
Abdelhafid Erbich reconnaissait lui-même
que l’équipe d’Algérie méritait amplement sa
qualification et qu’elle pouvait même figurer
largement parmi le dernier carré de la prochaine CAN, prévue dès la fin du mois de janvier 2013 en Afrique du Sud. Même la plupart des joueurs libyens qui ont pris part à la
seconde confrontation algéro-libyenne, ont
tous reconnu que sur le terrain, les joueurs
algériens ont été tout simplement exemplaires envers l’EN de Libye. Mais pour notre
plus grand dam, ce que nous craignions, et
avions anticipé moult fois dans ces mêmes
colonnes, quelques jours avant ledit match
retour, s’est malheureusement produit.
Nos amis libyens avaient bel et bien l’intention de sauter sur la moindre occasion
pour « pourrir » à tout prix les relations
algéro-libyennes, déjà quelque peu très tendue sentre les deux pays, notamment après la
chute du défunt El Gueddafi. Nous savions
pertinemment, et bien avant le déroulement
de la dernière double confrontation algérolibyenne, qualificative à la CAN 2013, que ce
dernier face-à-face maghrébin, intervenait
dans un contexte très sensible, et qualifié
même à hauts risques. Mais côté algérien, on
L
La défaite concédée contre les Verts est mal digérée par les Libyens
ne souhaitait plus surtout revivre un AlgérieEgypte bis, ni même provoquer la fierté d’un
peuple libyen qui venait d’en finir dans la
douleur avec plus de 40 années marquées par
l’oppression d’un pouvoir qui a fini par chuter à son tour, mais aussi plonger la Libye
dans le sang et la division.
L’équipe nationale de Libye n’a pas réussi
à franchir le dernier tour qualificatif à la
CAN 2013, tout simplement parce que elle
est tombée à la régulière à deux reprises face
à des Verts qui ont su faire la différence au
tableau d’affichage, tant à Casablanca, qu’au
stade Tchaker de Blida. Ni plus, ni moins.
Mais cette équipe de Libye, et notamment
certains joueurs Libyens, sans les citer, ont
certainement oublié que lui aussi, le peuple
algérien a horreur qu’on touche à l’intégrité
physique de son Équipe nationale. Les
Algériens ne sont nullement différents de
leurs frères et voisins libyens. Ils réagissent
toujours comme ils viennent de le faire
dimanche dernier, lorsqu’un adversaire des
Verts, s’est permis de franchir largement le
Rubicond à Casablanca, en optant d’entrée
pour la provocation et les tentatives d’intimidation sur le terrain.
Le but algérien inscrit sur la pelouse du
stade Mohamed V, et qui avait précipité la
perte des Libyens, les a en réalité plongés
dans l’hystérie totale ce jour-là, et surtout
fait complètement disjoncter des joueurs
incapables d’accepter avec fair-play la
défaite.
Le joueur Salama a délibérément agressé
physiquement l’attaquant algérien Rafik
Djebbour, dès le coup de sifflet final de la première manche remportée par les Verts à
Casablanca, et donné une autre version à la
CAF, pour se justifier. Nos amis libyens ont
donc plutôt tout intérêt aujourd’hui à faire
très attention, et de façon très particulière
envers un pays voisin comme l’Algérie qui ne
s’est jamais permis de commettre le moindre
dérapage à ce jour envers aucun pays du
Maghreb, même contre un pays comme le
Maroc, malgré un conflit qui dure depuis
1975. Est-il nécessaire de rappeler à nos frères libyens que ni le peuple marocain, encore
moins celui de l’Algérie, ne se sont jamais
permis à ce jour, de s’attaquer à leurs ambassades respectives, ni brûler les emblèmes
marocain et algérien ? Mais si maintenant
nos voisins libyens s’en prennent physiquement à notre ambassade et brûlent le drapeau algérien comme ils ont osé le faire
avant-hier, ils viennent en quelque sorte de
franchir un nouveau pas vers l’inconnu, et
que le football international ne saurait tolérer. Enfin un joueur libyen comme Ahmed
Ezoui ose aujourd’hui comparer Mouamar El
Gueddafi à l’Equipe nationale algérienne de
football, mal en lui a pris, au même titre que
ceux qui veulent à tout prix du côté libyen
s’en prendre dorénavant à tout ce qui resB. B.
semble à un Algérien.
PERFORMANCE
Cadamuro séduit Vahid
Le défenseur polyvalent du Real Sociedad, Liassine Cadamuro, a réussi une excellente prestation face à la Libye sous
l’admiration du public et du sélectionneur national.
orti sur blessure à la mitemps lors du match aller, il
y a un mois à Casablanca, le
latéral gauche Liassine Cadamuro
n’a cette fois pas raté l’occasion de
dévoiler son immense potentiel.
Très fin techniquement, le défenseur de la Real Sociedad s’est montré intraitable sur les duels.
Une très bonne nouvelle pour
coach Vahid qui peut désormais
compter sur deux défenseurs de
bonne facture (Mesbah, Cadamuro)
en prévision d’une CAN 2013 qui
s’annonce très relevée.
C’est une première qui lui laissera à n’en pas douter un excellent
souvenir. Titularisé pour la première fois en match officiel sur le
sol algérien, Liassine Cadamuro (24
S
ans) vient de frapper un grand
coup. Mis à rude épreuve à l’occasion de la manche aller, le robuste
défenseur algérien a fait montre
d’une aisance technique et d’une
solidité que peu d’observateurs
auraient prédites avant ce match
retour face à la Libye (2-0).
Idéalement positionné sur le flanc
gauche, Cadamuro n’a pas rechigné
non plus à fournir les efforts nécessaires afin d’apporter à plusieurs
reprises ce « plus » offensif. Très à
l’aise aux côtés des Medjani,
Belkalem et Mostefa, le défenseur
de la Real Sociedad s’est permis le
luxe à trois reprises de faire lever
de leur siège les milliers de supporters DZ présents au stade
Mustapha Tchaker au moyen de
gestes techniques de très haut
niveau. Loin d’être tétanisé par la
pression qui pesait sur ses épaules,
le talentueux Liassine Cadamuro a
parfaitement géré son match, appliquant à la lettre les consignes de
ment, Cadamuro peut désormais
songer à prétendre à une place en
Afrique du Sud. A défaut de postuler pour l’heure à un statut de titulaire, promis au Milanais Djamel
Mesbah.
CAN 2013 - U17
L’Algérie qualifiée après le retrait du Soudan
La sélection algérienne de football des moins de 17
ans (U-17), est qualifiée pour le dernier tour des éliminatoires de la CAN-2013 suite au retrait de son homologue soudanaise, a t-on appris mardi auprès de la
fédération algérienne de football (FAF).
Les jeunots des Verts devaient affronter, ce weekend à Khartoum en match aller, les Soudanais qui
avaient accédé à ce tour après la disqualification, par la
AC MILAN
CAF, des Somaliens, face auxquels ils avaient perdu
lors du tour préliminaire.
Les U17, conduits par l’ancien international Malik
Zorgane, qui a remplacé il y a quelques semaines,
Abdelkader Soltani, seront opposés au prochain et dernier tour au vainqueur de Rwanda-Botswana, avec l’objectif de valider leur billet pour la phase finale prévue au
Maroc.
ANNIVERSAIRE
Retour imminent de Mesbah
Le défenseur international algérien de
l’AC Milan (Serie A italienne), Djamel
Mesbah, devrait retrouver prochainement
le chemin des entraînements, après avoir
souffert d’une blessure à la cuisse.
« Je me suis presque totalement rétabli de ma blessure qui m’a privé de compétition pendant trois semaines. J’espère
que je serai à la disposition de l’entraîneur lors de la prochaine journée du
championnat », a affirmé le latéral gauche
des Verts à Milan Channel, cité mardi par
la presse locale. Mesbah a été victime
d’une blessure à la cuisse, qui l’a privé du
match retour de la sélection algérienne
face à la Libye (2-0), disputé dimanche
coach Vahid. Mieux même, très en
verve, le latéral gauche des Verts
est parvenu à annihiler à deux
reprises deux escarmouches libyennes en première période. Appliqué,
calme et surtout affûté physique-
Ma fille voici venu enfin le jour
de l’anniversaire de tes deux années d’existence.
soir au stade Mustapha Tchaker de Blida,
comptant pour le dernier tour qualificatif à
la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013.
Appelé à évoquer la défaite de son
équipe lors du derby lombard face à
l’Inter, Mesbah n’a pas omis de présenter
ses excuses au public rossoneri.
« On doit des excuses à nos supporters après cette défaite. Il faut avouer que
nous aurions pu réaliser un meilleur
résultat », a-t-il conclu.
Peu utilisé par l’entraîneur de l’AC
Milan, Massimiliano Allegri, depuis le
depuis le début de la saison, Mesbah a
écarté l’idée d’un départ lors du mercato
d’hiver.
LINA DAÂS
Il y a deux ans, la famille s’est agrandie, un cadeau du
ciel a rendu la vie miel. Deux ans que tu es entrée dans
notre vie, ce fut le plus beau des cadeaux.
Le jour de ta naissance fut pour nous
une renaissance, un renouveau.
Aujourd’hui le 17 Octobre 2012, nous te
souhaitons un joyeux anniversaire.
Les familles Daâs et Ziani, surtout ta mamam
et ton papa et ton frère Yanis, t’offrent mille
bisous pour ton anniversaire et te souhaitent
une longue vie, beaucoup d’amour,
de santé et de prospérité.
13
S ports
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
LIGUE 2
LE RC ARBA CONFIRME
Après avoir réussi à empocher le précieux point du nul ramené de Batna, le RCA conforte sa place de leader.
mettent à rêver de l’accession. Pour
le moment et pour rester dans cette
dynamique des bons résultats, il ne
reste donc aux joueurs de
Boudjarane qu’à confirmer par une
victoire, la première depuis le
début de saison à l’extérieur…
S. M.
SAÏD MEKKI
n match avancé de la
sixième journée du championnat de Ligue 2 profes sionnelle de football, disputé lundi
soir face au MSPB, le RC Arba a pu
résister face aux Batnéens pour
demeurer invaincu depuis le début
de la saison. En effet, l’équipe drivée de main de maître par le coach
Samir Boudjarane enregistre ainsi
son troisième match nul alors
qu’elle a gagné autant de matchs.
D’aucuns remarquent que le gardien de but Dali et ses coéquipiers
affichent dès ce début de saison
leur détermination à réaliser le
rêve de leurs fans : accéder en
Ligue 1. C’est bien parti pour cette
équipe qui possède une bonne
attaque avec un trio de charme
composé de Bougueroua, Korchi,
Nezouani, Noubli et Rabta.
D’ailleurs, dans ce secteur,
coach Boudjarane a bien l’embarras
du choix. Et c’est ainsi que pour ce
périlleux déplacement à Batna, le
coach du RC Arba a choisi Korchi et
Nobli avant de remplacer ce dernier par Hamici, un jeune qui promet. Là, il est juste important de
signaler qu’en réalité, le RCA ne
joue pas à domicile ces matchs puisqu’il ne reçoit pas ses hôtes à
l’Arbaâ faute d’homologation du
terrain. C’est ainsi que les joueurs
du RCA et leur entraîneur
Boudjarane accueillent leurs adversaires au stade Omar Hamadi de
Bologhine (Alger).
D’ailleurs, sur ce terrain de
Bologhine, les gars du RC Arba ont
E
HANDBALL
Le championnat
reporté de nouveau
par la FAHB
Le RCA a résisté face au MSPB
fait le plein lors de leurs trois premières rencontres à domicile. Après
avoir réussi à empocher le précieux
point du nul ramené de Batna, le
RCA conforte sa place de leader
avec un total de 12 points, et ce
quels que soient les résultats des
autres rencontres de la journée qui
se déroulaient hier au moment où
on mettait sous presse. Après ce
nul de Batna, le coach Boudjarane
déclare fièrement que « ce point du
nul très précieux ramené de Batna
nous permet de bien préparer notre
match contre l’USM Blida ».
En effet, les gars du RCA attendent avec impatience ce match
derby face aux voisins blidéens qui
14
les talonnent au classement et qui
cherchent aussi à accéder en Ligue
1. Mieux encore, et suite à ces belles performances les gars de
l’Arbaâ ne poussent toutefois pas
leur entraîneur à revoir ses ambitions à la hausse, puisqu’il insiste
toujours à jouer « le maintien », au
moment où les supporters, eux, se
La première journée du championnat national Une de handball
(messieurs), initialement programmée pour hier, a été reportée à
une date ultérieure, a-t-on appris
lundi auprès de la Fédération algérienne de handball (FAHB). Ce
report a été décidé, après concertation avec les responsables des
clubs de la Nationale Une, suite à
la réception d’un fax du ministère
de la Jeunesse et des Sport
demandant le report de la première journée, a précisé la source.
Par ailleurs, une réunion programmée, mercredi, réunira le ministre
de la tutelle M. Mohamed Tahmi et
les présidents des fédérations de
handball, basket-ball et volley-ball,
afin de répondre favorablement
aux multiples SOS des clubs des
divisions nationales Une des
sports collectifs. Initialement prévu
début octobre, le championnat a
été reporté à plusieurs reprises en
raison des problèmes d’ordre financier auxquels sont confrontés de
nombreux clubs.
S ports
EQUIPE DE FRANCE
REAL MADRID
Mourinho préfère
l’impopularité
à l’inaction
L’entraîneur portugais du Real
Madrid José Mourinho préfère
être critiqué pour tenter de
motiver ses joueurs plutôt que de
rester inactif et de conserver une
bonne image auprès de tous, a-t-il
affirmé lundi dans une interview
diffusée sur le site du club.
« Comme entraîneur, je préfère
m’attirer des critiques pour mon
style agressif en conférence de
presse et parce que je tente de
piquer l’orgueil blessé de mes
joueurs, plutôt que d’être
politiquement correct et de
continuer à perdre », a reconnu
Mourinho en revenant sur le début
de saison du Real Madrid. Après
une entame de Championnat
compliquée, marquée par deux
défaites à l’extérieur, qui a laissé
le Real à 8 points du Barça, il a
estimé qu’à dater de la remontée
contre Manchester City en Ligue
des champions (victoire 3-2), son
équipe était entrée dans une
« période de grande progression
et de stabilité ». Sur le match nul
obtenu récemment au Camp-Nou
face à Barcelone, Mourinho s’est
aussi montré satisfait: «Nous
sommes toujours à 8 points, mais
l’équipe en est sortie renforcée ».
Etrangement, l’entraîneur
portugais n’a pas fait référence
aux deux forfaits en sélection du
Portugais Coentrao (un mois
d’absence) et du Brésilien
Marcelo (trois mois), qui laissent
le Real Madrid sans latéral gauche
de métier. Enfin, Mourinho s’est
affirmé à l’aise au Real, ne se
privant toutefois pas d’une pique
contre ceux qu’il appelle des
«pseudo-supporteurs
madrilènes ». « Je pense être
apprécié. Evidemment pas par
tout le monde, c’est normal. Je
continue de penser qu’il y a des
pseudo-supporteurs, mais le
Madrilène de cœur, celui qui a
l’écharpe, celui que je croise dans
la rue, je sens qu’il a confiance en
moi », a assuré « The Special
One ».
Zidane, un futur sur le banc
Comme annoncé par José Mourinho il y a deux semaines lors d’une conférence de presse au
Real Madrid, Zinédine Zidane passe actuellement ses diplômes d’entraîneur à Clairefontaine.
irecteur sportif du Real
Madrid la saison der nière, la légende du
football français s’est convaincue de pouvoir devenir entraîneur dans quelques années. Et
pourquoi pas sélectionneur des
Bleus. Zinédine Zidane ne se
mouille jamais. Dommage pour
ses admirateurs et dommageable pour son image. En ne refusant pas d’évoquer le déplacement de l’équipe de France en
Espagne, mardi, dans le cadre
des éliminatoires de l’équipe de
France, le meneur de jeu des
champions du monde 98 pourrait dévoiler un peu de sa philosophie de jeu (même si elle est
probablement celle «à l’espagnole »). « Je ne suis pas entraîneur, je ne peux pas répondre et
je suis en train de passer mes
diplômes, justement ». Mais, s’il
n’aime pas polémiquer – comprendre: embêter son ancien
compagnon de club et de sélection Didier Deschamps –,
« Zizou » ne montre pas vraiment qu’il possède l’analyse
fine des techniciens, ces amoureux du jeu en recherche constante d’observation analytique.
Le natif de Marseille est pourtant à la genèse d’une carrière
d’entraîneur, comme l’a révélé
José Mourinho il y a deux
semaines et comme explique
l’intéressé ce dimanche dans
L’Equipe. « Ce qui m’a manqué,
c’est vraiment le terrain, la
compétition, quand tu entres
D
sionnelle, Zinédine
Zidane aura peutêtre l’occasion du
succéder aux autres champions du
monde 98 Laurent
Blanc et Didier
Deschamps. « Je
me projette un
petit peu plus en
pensant qu’un jour
une
possibilité
d’entraîner existera
peut-être.
Enfin, entraîner, ça
c’est sûr. Mais oui,
un jour, pourquoi
ne pas entraîner
cette équipe ? »,
demande-t-il,
avant de tempérer:
« Ce n’est jamais le
moment d’en parler parce qu’il y a
toujours
des
entraîneurs
en
place, mais vous
me posez la question
alors
je
Le natif de Marseille est à la genèse d’une carrière d’entraîneur
réponds. Même si
ce n’est pas l’actuaavec les poils qui se dressent deuxième degré, jusqu’au DEF,
parce qu’il y a du monde, parce et on verra plus tard pour le lité aujourd’hui, de toute façon.
que tu as envie de gagner un diplôme d’entraîneur profes- J’ai bien d’autres choses à faire
match. Tout ça me manque, sionnel. Il faut commencer par avant. On verra plus tard ».
cette pression, cette responsabi- quelque chose et je vais com- Futur entraîneur (pourquoi pas
à Rodez, club dans lequel il
lité », a ainsi expliqué celui qui mencer cette année », a détaillé
vient d’investir), « Zizou »,
était directeur sportif du Real le Marseillais, précisant qu’il ne grande légende du football
Madrid la saison passée (après voulait pas exercer cette fonc- moderne, aura fort à faire pour
avoir été conseiller du président tion sans diplôme. Prudent, convaincre. Pour le résultat de
Florentino Perez). « Je vais pas- comme devant les médias, dans Johan Cruijff ou celui Diego
ser le premier degré, le cette nouvelle aventure profes- Maradona ?
CHELSEA
Un juteux contrat
en préparation pour
Ashley Cole ?
Un beau chèque attendrait le
latéral gauche anglais à Paris.
Annoncé sur le départ en juin
prochain, Ashley Cole pourra dès
le mois de janvier négocier avec
le club de son choix s’il ne
prolonge pas son contrat d’ici là.
Une aubaine pour le PSG qui
aurait déjà préparé un beau
contrat pour l’Anglais. Pour la
presse anglaise, c’est une
certitude. Suite aux longues
tergiversations de ses dirigeants,
le latéral anglais de Chelsea
Ashley Cole a pris sa décision.
Lié aux Blues jusqu’en juin
prochain, l’international
britannique ne prolongera pas son
contrat et partira donc librement.
Mais pour aller où ? Hier, le Daily
Mail assurait que deux formations
s’étaient déjà mises sur les rangs,
à savoir le Real Madrid et le Paris
Saint-Germain. Ancien coach de
Chelsea, José Mourinho a déjà eu
Cole sous ses ordres et compte
bien profiter de cet avantage pour
l’attirer dans la capitale
espagnole. De son côté, le PSG
mise sur ses pétrodollars pour
recruter l’un des meilleurs
latéraux du monde. Dans son
édition du jour, le Daily Mail révèle
par ailleurs que les Rouge-et-Bleu
auraient d’ores et déjà étudié
l’aspect financier de l’affaire et
qu’ils seraient disposés à offrir au
joueur un bail de trois ans. Un
contrat en or de longue durée
pour un joueur qui fêtera ses 32
ans en décembre prochain.
Aujourd’hui, l’Anglais perçoit
environ 7,8 M d’euros par an (soit
600 000 par mois). À Paris, c’est
un chèque de 9,6 M d’euros par
saison qui attendrait Cole (soit
740 000 d’euros/mois). Au total, le
recrutement du Blue aurait donc
un coût de 28,8 M d’euros sur
trois ans. Reste à savoir si cela
sera suffisant pour convaincre le
principal intéressé.
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
PSG
Ancelotti fait le point sur la polémique Ibra
Dans les colonnes de la Gazzetta Dello Sport, Carlo Ancelotti a fait le point sur le cas
Ibrahimovic avant d’évoquer les rumeurs sur un possibile intérêt pour Daniele De Rossi.
es derniers temps, l’actualité du
Paris Saint-Germain a été rythmée
par les déclarations faites par Zlatan
Ibrahimovic au sujet de son amour pour le
Milan AC. Des propos largement repris par
la presse européenne et surtout italienne
qui s’est enflammée à l’idée de voir le géant
suédois faire son retour sur les pelouses de
Serie A. Si depuis le directeur sportif des
Rouge-et-Bleu, Leonardo, et l’agent du
joueur, Mino Raiola, sont montés au créneau afin d’éteindre ce début de polémique,
Carlo Ancelotti s’est exprimé à son tour sur
ce sujet dans les colonnes de la Gazzetta
dello Sport. « Ibra a bien marché, il a marqué tant de buts jusqu’à présent et démontre qu’il a du caractère, c’est un gagnant.
C’est quelqu’un de franc, il dit sans problème ce qu’il a à vous dire. C’est un professionnel très sérieux qui se comporte très
bien. C’est normal de voir un joueur qui a
C
joué au Milan AC dire du bien de ce club
parce que le Milan AC est une formation
qui te donne la possibilité de t’essayer au
plus haut niveau. Je pourrais dire la même
chose sans aucun problème. Après, comme
ça arrive souvent, on brode autour de ça
pour dire qu’Ibra veut retourner à Milan.
Moi je crois qu’il est très content à Paris
parce qu’il y a un projet de grande envergure. » Autre sujet abordé : le cas Daniele
De Rossi.
Fortement courtisé par Manchester City
lors du dernier mercato estival, l’emblématique milieu de l’AS Rome avait également
vu son nom être associé à celui du PSG
depuis que son temps de jeu n’est plus optimal. Des rumeurs qui sont venues s’ajouter
aux récentes déclarations de Marco
Verratti. « Daniele est très bien à Rome,
mais ce serait un plaisir de jouer avec lui.
Je l’espère, mais je sais que ce sera compli-
qué. » Grand acteur du mercato, Paris va-til pour autant tenter sa chance avec l’international italien ? S’il refuse d’alimenter la
polémique, Ancelotti n’en reste pas moins
évasif à ce sujet. « De Rossi est un excellent
joueur. Contre l’Atalanta, il est resté sur le
banc, mais je crois que c’est à cause d’une
décision temporaire. C’est un grand milieu
de terrain et il est normal qu’il soit
annoncé au Paris Saint-Germain parce que
Paris est une des rares équipes qui peut
dépenser de l’argent durant le mercato,
mais il me semble qu’en ce moment le marché est fermé. On pourra en reparler en
janvier.
Zeman l’a accusé d’être moins engagé
durant les entraînements ? C’est une version, il faudrait écouter l’autre pour se faire
une opinion. Je ne crois pas que De Rossi
soit d’accord avec celle-ci. C’est un joueur
très professionnel. » À suivre.
FIFA- CORRUPTION
Blatter préfère compter sur la famille du foot
e président de la Fifa,
Sepp Blatter, a dit lundi
préférer que la lutte
contre les matches arrangés
soit assurée par la grande
famille du football avec l’aide
d’Interpol plutôt que confiée à
une éventuelle agence mondiale
indépendante dont l’idée a été
évoquée. La question des matches truqués sera à nouveau au
programme du comité exécutif
de décembre de la Fédération
L
internationale de football, qui
attend un rapport spécial de
l’organisation policière internationale sur la question. « Nous
avons la police, c’est bien, nous
avons les autorités judiciaires
c’est bien aussi mais ce n’est
pas suffisant », a déclaré Sepp
Blatter lors d’une conférence
au club de la presse suisse. « Il
faudrait avoir la solidarité
totale et complète de la grande
famille du football. Avec cela,
15
on pourrait déclencher une
offensive. Mais pour cela il faut
dénoncer, or personne n’aime
dénoncer », a souligné le patron
de la Fifa. La Fifa a déjà mis en
place un système d’alerte précoce qui permet, en lien avec les
sociétés de paris sportifs, de
surveiller et détecter les risques
de matches arrangés, et a
déployé « un bureau spécial à
Singapour, avec Interpol, parce
que c’est dans cette région où
les paris se font, surtout sur des
matches qui se jouent en
Europe », selon Sepp Blatter.
« Maintenant, créer encore une
superstructure... Moi, je pense
que cette structure existe, c’est
la Fifa avec toutes ses composantes. C’est la solidarité dans
ses composantes qui devrait
jouer, et là alors on aurait la
superstructure sans avoir un
comité spécial », a estimé le
dirigeant suisse.
Internationale
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
LA NOUVELLE LIBYE SAVOURE LA LIBERTÉ RETROUVÉE
ANCIEN MINISTRE DES
AE DE MITTERRAND
Claude Cheysson
est mort
Claude Cheysson, ancien
ministre français des Relations
extérieures de François
Mitterrand, est décédé lundi soir
à son domicile parisien des suites
d’une longue maladie, à l’âge de
92 ans, a indiqué hier sa famille
à l’AFP. Claude Cheysson avait
été ministre des Relations
extérieures au début du premier
septennat de François
Mitterrand, de 1981 à 1984. Né
le 13 avril 1920 à Paris, après de
brillantes études (Normal Sup.,
Polytechnique, ENA), il était
entré dans la carrière
diplomatique en 1948, comme
attaché au commissariat général
aux Affaires allemandes et
autrichiennes (1949-52), puis
conseiller à la Présidence du
Gouvernement du Vietnam
(1952). Il devient chef adjoint
puis chef de cabinet du président
du Conseil Pierre MendèsFrance (1954-55) et le
collaborateur d’Alain Savary au
secrétariat d’Etat aux Affaires
marocaines et tunisiennes
(1956). M. Cheysson est ensuite
secrétaire général de la
commission de coopération
technique en Afrique (19571962) puis directeur de
l’Organisme saharien (19621965). Promu ministre
plénipotentiaire (1965), il est
ambassadeur à Jakarta
(Indonésie) de 1966 à 1970.
M. Cheysson, qui a adhéré au
parti socialiste en 1974, entre au
gouvernement après l’élection de
M. Mitterrand en mai 1981. Il
reste au Quai d’Orsay jusqu’en
décembre 1984, puis retrouve
Bruxelles comme commissaire
européen, chargé de la politique
méditerranéenne et des relations
Nord-Sud (1984-1988).
Mais du chemin reste à faire pour la sécurité et la justice
à des conflits tribaux, à des revendications sociales ou régionales: depuis la chute
d’El Gueddafi en octobre 2011, les nouvelles autorités ne savent plus où donner de la tête.
CONFRONTÉES
a nouvelle Libye a fait un
grand pas vers la démocratie
en organisant ses premières
élections libres, mais l’incapacité
des autorités à rétablir la sécurité
face à la montée de l’extrémisme et
la prolifération de milices retardent
la construction des institutions de
l’Etat. Conflits tribaux, revendications sociales ou régionales: depuis
la chute du régime de Mouamar El
Gueddafi en octobre 2011, les nouvelles autorités ne savent plus où
donner de la tête. Dépassées par la
recrudescence des violences, elles
n’ont eu aucun répit pour se pencher sur la reconstruction du pays
dévasté par un conflit de huit mois.
Ce ne sont pourtant pas les moyens
qui manquent: avec la reprise rapide
de la production pétrolière qui a
atteint presque son niveau d’avant
le conflit de 2011, ce riche pays
pétrolier disposait en 2012 d’un
budget de 56 milliards de dollars, le
plus élevé de son histoire. Mais
Mouamar El Gueddafi a laissé derrière lui un lourd héritage: un pays
dépourvu d’institutions, une armée
marginalisée et ses fidèles accusés
d’œuvrer à entraver le processus
démocratique en Libye. Selon une
source des services de sécurité, des
« précautions » ont été prises pour
empêcher toute tentative d’attaque
des pro-El Gueddafi pour marquer le
premier anniversaire de la mort de
leur ex-Leader, samedi. Aucune cérémonie n’est prévue à cette occasion
par Tripoli qui fêtera plutôt l’anniversaire de la proclamation de « la
libération du pays » le 23 octobre
2011, trois jours après la mort
L
Ali Zeidan, nouveau Premier ministre libyen, a du pain sur la planche
pour résoudre tous les problèmes en suspens en Libye
Kadhafi tué le 20 octobre dans sa
ville natale de Syrte. Cette commémoration intervient au moment où
le nouveau Premier ministre, Ali
Zeidan, prépare la composition de
son gouvernement qu’il doit soumettre dans deux semaines pour approbation au Congrès général national
(CGN), la plus haute autorité politique du pays issue des élections du
7 juillet. Elu dimanche, M. Zeidan
devrait succéder à Abdelrahim alKib, dont le gouvernement a conduit
une première période de transition
mouvementée, mais qui a le mérite
d’avoir organisé le premier scrutin
libre du pays, dans un contexte difficile. La communauté internationale
avait alors salué une étape importante dans l’histoire de la Libye qui
a permis aux Libyens de savourer la
démocratie et la liberté d’expression
après des décennies de tyrannie,
tout en songeant à la sécurité et à la
primauté de la loi.
« La Libye a réussi le premier
test de la démocratie en élisant une
assemblée nationale après plus de 42
ans de totalitarisme », estime l’analyste libyen, Nasser al-Daessy, soulignant toutefois l’urgence d’un
consensus national pour la mise en
place des institutions, la création
d’une armée et la rédaction d’une
Constitution. « Une armée professionnelle forte est vitale pour garantir la sécurité et l’autorité de
l’Etat », a déclaré lundi Mohammed
Megaryef, président du CGN devant
des officiers de l’armée. Le gouvernement sortant a échoué à réactiver
les services de sécurité et à y intégrer les ex-rebelles devenus un cassetête pour les autorités. Par ailleurs,
l’attaque contre le consulat américain à Benghazi (est), le 11 septembre, dans laquelle l’ambassadeur des
Etats-Unis et trois agents américains ont trouvé la mort, a illustré la
montée en puissance des groupes
islamistes radicaux qui oeuvrent en
toute liberté notamment à l’est du
pays. Ces extrémistes sont pointés
du doigt dans l’attaque du consulat
mais aussi dans des assassinats d’officiers à Benghazi et des attentats
contre des intérêts occidentaux. Le
nouveau gouvernement doit aussi se
pencher sur la réactivation de la justice, sur fond de critiques des organisations internationales de défense
de droits de l’Homme qui dénoncent
des actes de tortures et des arrestations arbitraires menées par les exrebelles en toute impunité. Ces critiques avaient déjà commencé à
pleuvoir dans la foulée de la mort
d’El Gueddafi exécuté sommairement, et de son fils Moatassim,
après avoir été arrêtés vivants, selon
plusieurs témoignages. Les autorités
libyennes avaient alors annoncé
l’ouverture d’une enquête, dont les
résultats n’ont jamais été rendus
publics.
LUTTE ANTITERRORISTE, OTAGES
Paris entre le marteau et l’enclume au Mali
français, François Hollande, a réitéré ce week-end à Kinshasa « la détermination »
de la France et son soutien à une intervention africaine au nord Mali.
LE PRÉSIDENT
CUBA
Suppression
des permis de sortie
Les Cubains n’auront plus
besoin que d’un passeport pour
voyager à l’étranger à partir du
14 janvier, après la suppression
du permis de sortie et de la
lettre d’invitation, dans le cadre
d’une réforme de la législation
migratoire, a annoncé hier le
gouvernement cubain. La durée
de séjour à l’étranger se voit
également porter de onze mois
à 24 mois, selon la nouvelle loi
migratoire qui entrera en
vigueur 90 jours après sa
publication, hier, au Journal
officiel de Cuba, selon un
communiqué du ministère des
Affaires étrangères. Depuis
plus d’un demi-siècle, les
Cubains désirant quitter l’île
devaient solliciter un permis de
sortie du territoire aux autorités
qui délivraient les permis à
discrétion, sans
nécessairement justifier un
refus. Ils devaient également
présenter une lettre d’invitation
de l’étranger et ne pouvaient
rester à l’étranger que onze
mois, sous peine de voir leurs
biens confisqués et être
considérés comme des
expatriés définitifs,
généralement sans possibilité
de retour. Cette réforme des
lois du voyage à l’étranger était
la plus attendue à Cuba depuis
l’adoption d’une série de
réformes économiques qui ont
introduit en 2011 une dose
d’économie de marché dans le
système centralisé
communiste.
i Paris affiche sa détermination à lutter
contre le terrorisme au Mali et son soutien
à une intervention militaire, des questions
se posent sur les marges de manœuvre de la
France et sur le sort des six otages détenus au
Sahel, dont les familles sont plongées dans l’angoisse. Après chaque nouvel événement dramatique - diffusion d’une vidéo, menaces proférées
par les jihadistes sur la vie des otages - François
Hollande reçoit les familles des Français détenus
par Aqmi (Al Qaîda au Maghreb islamique) au
Sahel. Il a rencontré lundi les proches des deux
Français enlevés au Mali en novembre 2011, qui
ont ensuite souligné leur espoir d’une libération
au plus vite des otages. Mais Paris ne dévie pas de
la « ligne » extrêmement ferme affichée depuis
plusieurs mois. Et se refuse, officiellement du
moins, à faire entrer la question des otages dans
l’équation complexe d’une intervention militaire
africaine au nord Mali, occupé depuis six mois par
des groupes liés à Aqmi qui sèment la terreur au
nom de la chari’â. M. Hollande a encore réitéré ce
week-end à Kinshasa « la détermination » de la
France et son soutien à une intervention africaine
au nord Mali. Celle-ci pourrait avoir lieu « dans
S
quelques semaines », a assuré hier son ministre de
la Défense Jean-Yves le Drian. Quelques jours
avant, M. Hollande avait insisté sur les « deux
devoirs » de la France: « libérer nos otages et libérer le Mali des terroristes ». « Il semble qu’il y a un
changement de braquet. A l’époque Sarkozy, l’accent était mis sur les otages, et là on parle davantage intervention » militaire, note Pierre Boilley,
historien et chercheur spécialisé sur le Sahel et le
Sahara. Ce discours de fermeté a d’ailleurs
entraîné des réponses d’Aqmi ou de ses affidés, qui
depuis un mois « se sont rappelés au bon souvenir
de l’Etat français » avec des messages menaçants
ou la diffusion d’une vidéo d’otages, souligne
M. Boilley.
Les otages « sont dans une bonne situation », a
ainsi déclaré lundi soir à France 2 un homme présenté par la chaîne comme un porte-parole d’Aqmi
qui a accusé les autorités française de « manquer
de sérieux » dans les négociations en ne répondant
pas à des « demandes pourtant légitimes et raisonnables ». Les familles ont elles « du mal à comprendre ce qui se trame. Quel est l’objectif d’une
mission militaire au Nord Mali ? A-t-on l’intention
d’éliminer les chefs d’Al Qaîda ? Et dans ce cas, le
gouvernement a-t-il prévu une mission simultanée
pour sauver les otages ? » interroge Pascal Lupart,
président du comité de soutien des otages Philippe
Verdon et Serge Lazarevic. « Je conçois, en tant
que citoyen, le discours de fermeté. Mais les
familles se demandent, elles: où cette fermeté vat-elle nous mener ? », poursuit-il. Pour le député
socialiste François Loncle, co-auteur d’un rapport
parlementaire sur « le Sahel pris en otage », la fermeté est cruciale pour « stopper la machine infernale » des prises d’otages. « Il faut arrêter de payer.
Je comprends que c’est difficile à admettre pour
les familles, mais tout tourne autour de ça », martèle-t-il, rappelant que la Grande-Bretagne, un des
rares pays à ne pas verser de rançon, « n’a plus
d’otages » au Sahel. Londres a payé le prix fort,
avec un ressortissant, Edwin Dyer, exécuté en
2009 au Mali. Paris paye-t-il ? « Il y a une vraie
réflexion en cours, c’est une question de philosophie d’Etat », confiait récemment à l’AFP un haut
responsable français. Depuis 2003, les enlèvements au Sahel ont rapporté quelque 50 millions
de dollars (environ 38 millions d’euros) aux preneurs d’otages, selon des sources proches du dossier au Mali.
EN VUE DE COMBLER LE VIDE INSTITUTIONNEL EN TUNISIE
La classe politique recherche un consensus sur la Constitution
a classe politique tunisienne
était réunie hier pour négocier un consensus sur le
contenu et le calendrier d’adoption
de la Constitution en présence du
président Moncef Marzouki et le
Premier ministre Hamadi Jebali, un
islamiste, malgré le boycott de leurs
partis. Ce rassemblement de plus de
40 partis s’est ouvert au Palais des
Congrès, à l’initiative de l’Union
générale des travailleurs tunisiens
(Ugtt), pour sortir des « tiraillements » qui retardent la rédaction
du texte fondateur de la Tunisie
post-révolutionnaire
par
L
l’Assemblée nationale constituante
(ANC). « Les tiraillements se sont
multipliés, les conflits se sont accentués » depuis la révolution de 2011
qui a renversé le président Zine El
Abidine Ben Ali, relève le secrétaire
général de l’Ugtt Houcine Abessi
dans le quotidien La Presse. « On a
pensé qu’une force devait émerger
pour lancer une initiative afin de
faire retomber les tensions et réunir
autour d’une table les protagonistes », a-t-il expliqué. Signe des
conflits persistants, deux des trois
partis de la coalition au gouvernement, les islamistes d’Ennahda et le
16
Congrès pour la République du président Marzouki, ont annoncé lundi
boycotter la réunion en raison de la
présence d’un parti d’opposition
honni, Nidaa Tounès (l’Appel de la
Tunisie). Cette force politique croissante dirigée par Béji Caïd Essebsi,
le deuxième Premier ministre de
transition après la révolution, est
accusée de rassembler les tenants
du régime déchu et de remettre en
cause la légitimité du gouvernement dirigé par Ennahda.
Cependant, hier matin, le chef
de l’Etat et le Premier ministre ont
tout de même fait le déplacement au
« dialogue national » organisé par
l’Ugtt.
Avant
de
repartir,
M. Marzouki a indiqué dans un bref
discours soutenir cette initiative
afin de « garantir les droits et libertés » des Tunisiens, et empêcher « le
retour de la tyrannie ». Cette
réunion intervient après que la
coalition au pouvoir - Ennahda et
ses alliés de centre gauche CPR et
Ettakatol - a annoncé dimanche
avoir enfin trouvé un compromis
sur la nature du futur régime politique et sur l’organisation de législatives et d’une présidentielle le 23
juin.
Internationale
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
L’ÉMISSAIRE INTERNATIONAL, LAKHDAR BRAHIMI, AU CAIRE
Raids aériens sur une région clé du nord de la Syrie
LES TROUPES syriennes cherchaient hier, à coups d’intenses raids aériens, à reprendre aux rebelles une région
clé pour le passage des renforts militaires vers le nord de la Syrie, déchirée par plus d’un an et demi de conflit.
ELLE ABORDERA LE
DOSSIER SYRIEN AVEC
LES AUTORITÉS TURQUES
Une haute responsable
américaine du contrôle
des armements à Ankara
n responsable améri cain
chargé
du
contrôle des arme ments devait rencontrer hier
les autorités turques alors que
les tensions s’accroissent
entre la Turquie et la Syrie, at-on indiqué hier de l’ambassade américaine. La soussecrétaire d’Etat américaine
par intérim au contrôle des
armements et à la sécurité
internationale,
Rose
Gottemoeller, rencontrera à
Ankara des responsables
turcs, notamment de la
défense. « Nous poursuivons
nos consultations avec nos
alliés sur des sujets variés,
dont la situation en Syrie », a
souligné
à
l’AFP
T.J
Grubisha, un porte parole de
l’ambassade
américaine.
Outre la crise syrienne, le désarmement et la non-prolifération dans la région seront au
menu des entretiens, a-t-il
ajouté. Cette visite intervient
alors que les tensions augmentent entre la Turquie,
membre de l’Otan, et la Syrie.
La Turquie, qui a rompu avec
le régime syrien, a fermé son
espace aérien avec la Syrie, a
intercepté la semaine dernière un avion de ligne syrien
assurant la liaison entre
Moscou et Damas, au motif
qu’il transportait du matériel
« suspect ». Le Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan a répété lundi que
l’avion syrien transportait du
« matériel de guerre », alors
que selon la Russie il s’agissait d’équipement radar
« légal ». La Syrie a, à son
tour, décidé, par mesure de
« réciprocité », l’interdiction
de son espace aérien aux
avions turcs. La tension entre
les deux pays voisins est à son
comble depuis le bombardement syrien du village frontalier turc d’Akçakale le 3 octobre, qui a causé la mort de
cinq civils turcs. L’armée
turque a riposté depuis à plusieurs reprises à des tirs d’obus syriens qui ont touché son
territoire.
U
i le gouvernement de
Damas, ni la rébellion n’ont
encore réagi à l’appel lancé
la veille par le médiateur international Lakhdar Brahimi pour une trêve
dans les combats lors de Aïd el-Adha
fin octobre et rien ne permet pour le
moment d’espérer un arrêt des hostilités. M. Brahimi se trouve au Caire,
5e étape de sa nouvelle tournée
régionale destinée à tenter de trouver une issue à la guerre civile
déclenchée par la répression brutale
d’une contestation populaire en
mars 2011 et qui a fait en 19 mois
plusieurs milliers de morts. L’armée
mène depuis 48 heures une contreattaque pour reprendre des positions
clés, surtout la ville de Maaret alNoomane située sur l’autoroute
Damas-Alep. Les renforts militaires
doivent nécessairement l’emprunter
pour se rendre dans le Nord, les
régions rurales alentour étant
tenues par la rébellion. En prenant
Maaret al-Noomane dans la province
d’Idleb, le 9 octobre, les rebelles ont
coupé cette route internationale, et
ils attaquent depuis systématiquement tous les renforts l’empruntant,
selon l’Observatoire syrien des
droits de l’Homme (Osdh, basé en
Grande Bretagne).
Les raids aériens aux alentours
de cette ville sont « les plus
intenses » depuis la prise de Maaret
al-Noomane et les batteries antiaériennes des rebelles y ont riposté, a
déclaré à l’AFP le président de
l’Osdh, Rami Abdel Rahmane.
« L’armée loyaliste tente de regrou-
N
L’émissaire international, Lakhdar Brahimi à Nabil al-Arabi (à gauche) secrétaire
général de la Ligue arabe : «Il est temps d’arrêter la tuerie en Syrie» (photo archives)
per et de masser ses forces pour
reprendre Maaret al-Noomane mais
n’arrive pas à faire parvenir les renforts », selon lui. Dans la région
d’Alep, plus au nord, où se déroulent
depuis trois mois des combats acharnés, d’intenses affrontements se
déroulaient dans plusieurs quartiers.
Plus au sud à Homs (centre), le quar-
tier de Khaldiyé, que Damas tente de
contrôler, est pilonné depuis l’aube,
ainsi que la ville rebelle de Talbissé.
Dans la province de Damas, les forces loyales bombardaient la ville de
Douma et le quartier insurgé de
Jobar, dans l’est de la capitale. Ces
violences surviennent au lendemain
d’une nouvelle journée sanglante à
travers la Syrie durant laquelle 151
personnes ont péri -78 civils, 46 soldats et 27 rebelles-, selon l’Osdh. Le
conflit n’a pas épargné le patrimoine
historique. Joyau d’Alep, une partie
de la Grande Mosquée des
Omeyyades, reprise en début de
semaine par les forces loyalistes, a
subi d’importants dommages en raison des combats. Face au blocage des
efforts internationaux et à l’escalade
des combats, M. Brahimi a appelé à
un cessez-le-feu symbolique pour
l’Aïd el-Adha, célébré cette année du
26 au 28 octobre, en soulignant
« l’urgence de mettre fin au bain de
sang ». Mais aucun des deux belligérants n’a réagi à cet appel, témoignant de leur détermination à se battre jusqu’au bout. M. Brahimi doit
séjourner plusieurs jours au Caire et
rencontrer notamment le chef de la
Ligue arabe Nabil al-Arabi. Le 10
octobre, les autorités de Damas
avaient rejeté un appel du chef de
l’ONU Ban Ki-moon à décréter un
cessez-le-feu unilatéral. Le conflit en
Syrie se double d’une crise ouverte
avec la Turquie voisine -qui soutient
la rébellion et héberge plus de
100.000 réfugiés syriens- depuis la
mort le 3 octobre de cinq civils turcs
dans la chute d’un obus syrien près
de la frontière. Après l’interception
la semaine dernière par la Turquie
d’un avion de ligne syrien MoscouDamas qui convoyait du matériel
militaire selon Ankara, les EtatsUnis ont demandé lundi aux pays
voisins de la Syrie de surveiller leur
espace aérien.
IL ACHÈVE SES RÉUNIONS PRÉPARATOIRES AVEC LES PARTIES EN CONFLIT
Ross réunira Marocains et Sahraouis pour des négociations formelles
LA VOLONTÉ
du Maroc d’imposer sa souveraineté sur les territoires sahraouis est encore une fois
rejetée par la communauté internationale.
I AHMED MESBAH
hristopher Ross, l’Envoyé personnel du
Secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, a réussi à organiser plusieurs
réunions informelles entre le Front Polisario et
le Maroc malgré les oppositions qui ont entravé
sa mission. La dernière en date a eu lieu en mars
2012 à Manhasset (New York). Suite à ces entretiens, la voie est tracée pour préparer le 5e cycle
de négociations formelles. Ces annonces ont été
faites en marge de la 4e Commission de l’ONU
chargée des questions de décolonisation. Cette
dernière a adopté à New York un projet de résolution qui réaffirme le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Elle a aussi
délivré une bonne note au Secrétaire général de
l’ONU et son Envoyé personnel, Christopher
Ross. Le texte affirme la responsabilité de
l’ONU à l’égard du peuple du Sahara occidental.
Il souligne que l’Assemblée générale appuie le
processus de négociation initié par plusieurs
résolutions du Conseil de sécurité en vue de parvenir à une solution « mutuellement acceptable
qui permette l’autodétermination du peuple du
Sahara occidental ». Le Comité spécial en charge
de la décolonisation est prié de continuer à sui-
C
vre la situation au Sahara occidental et de présenter à l’Assemblée générale de l’ONU un rapport de sa 68e session de cet organe. Quant au
Secrétaire général de l’ONU, il doit présenter à
l’Assemblée générale un rapport sur l’application de cette résolution. A l’issue de son adoption, le Représentant du Front Polisario à
l’ONU, Ahmed Boukhari, a déclaré que le Front
Polisario se félicite de la persévérance de la communauté internationale dans la défense du droit
à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Contrairement aux prétentions marocaines,
a-t-il poursuivi, la communauté internationale
considère, ainsi, que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation et que
la présence du Maroc dans les territoires sahraouis occupés n’a aucun fondement juridique.
Pour le responsable sahraoui, la volonté du
Maroc d’imposer sa souveraineté sur les territoires sahraouis est une prétention rejetée par la
communauté internationale laquelle a réaffirmé
qu’il n’y avait pas d’autre issue que celle du droit
des Sahraouis à exercer leur droit à l’autodétermination à travers un référendum. D’ailleurs, at-il observé, au cours des débats de la
Commission de décolonisation, « le message
envoyé par l’écrasante majorité des membres de
l’ONU et de la société civile internationale a
réaffirmé cette vérité ». Le représentant du
Front Polisario a souligné, en outre, qu’il espérait que le processus de négociations, dirigé par
Christopher Ross, « doit non seulement reprendre mais aussi s’accélérer dans le but d’arriver à
cet objectif ». Le projet de résolution de la 4e
Commission sera soumis au vote à l’Assemblée
générale des Nations unies en novembre ou
décembre prochain. L’adoption de ce projet de
texte intervient après un débat général à cette
commission, tenu du 8 au 12 octobre, durant
lequel la grande majorité des pays membres de
l’ONU et des représentants de la société civile
internationale ont défendu le caractère inaliénable du droit des Sahraouis à l’autodétermination
et ont appelé, également, à l’élargissement du
mandat de la Mission des Nations unies pour le
référendum au Sahara occidental (Minurso) au
mécanisme des droits de l’homme. Adopté par
consensus, le projet de résolution souligne que
« l’Assemblée générale de l’ONU a examiné de
manière approfondie la question du Sahara occidental et réaffirme le droit inaliénable de tous
les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés
dans la Charte des Nations unies et dans sa résolution 1514 (1960), qui contient la Déclaration
sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux
A. M.
peuples colonisés ».
APRÈS L’ACQUISITION D’UN STATUT D’ETAT À L’ONU
Les Palestiniens seraient prêts à renouer le dialogue
e président palestinien Mahmoud
Abbas a assuré le président américain
Barack Obama de sa volonté de
reprendre les négociations de paix avec Israël
dès qu’il aura obtenu le statut d’Etat non
membre à l’ONU, rapporte hier l’agence officielle Wafa. « Le président Mahmoud Abbas a
envoyé mardi une lettre au président américain Barack Obama, dans laquelle il affirme
l’engagement de la partie palestinienne
envers l’option à deux Etats », a déclaré à
Wafa Nimr Hammad, conseiller politique de
M. Abbas. « Les démarches à l’Assemblée
L
générale de l’ONU pour élever le statut de la
Palestine au rang d’Etat non membre ne sont
pas une décision unilatérale », a souligné M.
Hammad. Les Etats-Unis ont clairement
exprimé leur opposition à la candidature de
la Palestine au statut d’Etat non membre des
Nations unies. Pour le projet d’Etat palestinien, les Etats-Unis plaident pour des négociations de paix directes israélo-palestiniennes. Celles-ci sont interrompues depuis septembre 2010. « Le président Abbas explique
dans sa lettre que cette action a pour but de
confirmer le droit du peuple palestinien sur
sa terre, qui est un territoire occupé, et non
un territoire contesté », a expliqué le
conseiller de Mahmoud Abbas. « Nous serons
prêts à reprendre les négociations après l’obtention de la reconnaissance internationale », a-t-il promis. M. Abbas a officialisé le
27 septembre à la tribune des Nations unies
son projet pour que la Palestine obtienne à
l’ONU le statut d’Etat non membre d’ici la
fin de l’année à l’Assemblée générale, où la
majorité simple requise lui semble acquise.
Les dirigeants palestiniens exigent pour
reprendre les pourparlers de paix, interrom-
17
pus depuis deux ans, qu’Israël cesse la colonisation des territoires occupés depuis 1967
et accepte les lignes antérieures à cette
guerre comme base de discussions. Le
Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu rejette ces revendications et dit
vouloir des négociations « sans condition préalable », en leur fixant pour objectif la reconnaissance d’Israël comme « Etat du peuple
juif » et le maintien sous son contrôle d’une
partie du futur Etat palestinien, des exigences refusées par les Palestiniens.
Internationale
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
ATTENTAT CONTRE LE CONSULAT AMÉRICAIN EN LIBYE
Hillary Clinton «assume la responsabilité» de l’affaire de Benghazi
a assuré lundi soir qu’elle « assumait
la responsabilité » des conséquences de l’attaque du consulat américain à Benghazi, en Libye.
LA SECRÉTAIRE D’ETAT AMÉRICAINE HILLARY CLINTON
A TROIS SEMAINES
DE LA PRÉSIDENTIELLE
e
2 round entre
Obama et Romney
arack Obama et Mitt
Romney se retrouvaient
dans la nuit de mardi à
mercredi pour leur deuxième faceà-face télévisé à trois semaines
d’une élection présidentielle américaine plus incertaine que jamais, le
président ayant perdu son avance
dans les sondages après un premier
débat raté. Le dirigeant démocrate
sortant et son adversaire républicain vont monter sur la scène de
l’université Hofstra à Hempstead,
à 40 km à l’est de New York, à
21h00 (01h00 GMT aujourd’hui),
chaque camp espérant que la
balance penchera en sa faveur à
l’issue de leurs 90 minutes de
joute. Les collaborateurs de Barack
Obama ont juré que leur champion
s’emploierait à faire oublier le président sans ressort dominé il y a
deux semaines lors de la première
confrontation à Denver (Colorado,
ouest), avec quelque 67 millions de
téléspectateurs pour témoins.
« Attendez-vous à ce qu’il soit
ferme mais respectueux », a
affirmé lundi la porte-parole de la
campagne de M. Obama, Jennifer
Psaki, en estimant que « Mitt
Romney essaiera de déformer son
propre programme », un reproche
opposé par les démocrates au républicain depuis que son recentrage a
semblé désarçonner le président au
premier débat. Dès les jours qui
avaient suivi, M. Obama avait subi
un décrochage dans les intentions
de vote, cédant quelque quatre
points au niveau national à l’ancien gouverneur du Massachusetts
(nord-est). Pour se préparer,
M. Obama s’est isolé depuis samedi
avec ses conseillers dans un complexe hôtelier de Williamsburg en
Virginie (est), à 250 km au sud de
Washington, tandis que Mitt
Romney est resté dans sa résidence
du Massachusetts. La politique
étrangère et les questions intérieures seront toutes deux abordées à
Hofstra où, contrairement au premier débat présidentiel et au dernier, prévu le 22 octobre en Floride
(sud-est), les membres du public
seront invités à poser des questions
aux candidats. L’événement sera
animé par une journaliste expérimentée de CNN, Candy Crowley.
Après le débat, MM. Obama et
Romney repartiront en campagne:
mercredi, M. Obama sera attendu
dans l’Iowa (centre) et l’Ohio
(nord), deux parmi la dizaine
d’Etats pouvant faire basculer
l’élection le soir du 6 novembre.
B
ette affaire a provoqué une
tempête politique aux EtatsUnis avant la présidentielle.
L’administration américaine a reçu
l’accord du Congrès pour allouer
huit millions de dollars destinés à
aider la Libye à créer une unité de
troupes d’élite pour combattre les
groupes extrémistes, selon le New
York Times hier. Cette aide destinée
à créer une force libyenne de 500 soldats sera prélevée sur les crédits servant aux opérations du Pentagone au
Pakistan.
Dans des interviews accordées
lundi soir aux télévisions américaines CNN et Fox depuis la capitale du
Pérou, Lima, la chef de la diplomatie
américaine a surtout voulu protéger
le président démocrate Barack
Obama et son vice-président Joe
Biden des attaques du camp républicain du candidat Mitt Romney quant
aux conditions de sécurité qui prévalaient
autour
du
consulat
de Benghazi avant l’attentat.
« J’assume la responsabilité » dans la
gestion de cette attaque survenue le
11 septembre et qui a notamment
coûté la vie à l’ambassadeur américain en Libye Christopher Stevens, a
déclaré Mme Clinton, selon de courts
extraits diffusés par CNN et Fox.
« J’ai la charge du département
d’Etat (qui emploie) 60 000 personnes dans le le monde entier, dans
275 postes » diplomatiques et consu-
C
En prenant sur elle la responsabilité de « l’affaire de Benghazi »
la chef de la diplomatie US a surtout voulu protéger le président
sortant en pleine campagne électorale
laires et « le président et le vice-président n’auraient certainement pas
connaissance de décisions prises par
des professionnels de la sécurité », a
affirmé la secrétaire d’Etat. Elle a dit
vouloir avant tout « éviter une sorte
de piège politique ». De fait, « l’affaire de Benghazi » secoue la scène
politique américaine à l’approche de
la présidentielle du 6 novembre. Les
républicains emmenés par leur candidat Mitt Romney reprochent au
gouvernement démocrate du prési-
dent Obama des failles en matière de
sécurité et de renseignement avant
l’assaut du consulat et brocardent
leurs opposants pour avoir tardé à
reconnaître qu’il s’agissait d’un
« attentat terroriste » impliquant
Al Qaîda. Le sénateur républicain
John McCain, qui fut candidat
contre M. Obama en 2008, a salué
dans un communiqué le « geste louable » de Mme Clinton, « surtout quand
la Maison Blanche essaie d’échapper
à toute forme de responsabilité ».
Critiquant le président Obama,
M. McCain a rappelé que la « sécurité des Américains en poste à l’étranger relevait en dernier ressort de
la responsabilité du commandant en
chef ». Vendredi dernier, la Maison
Blanche était sur la défensive après
que le vice-président Biden a assuré
la veille dans son débat face au colistier républicain de M. Romney, Paul
Ryan, que le gouvernement n’avait
pas eu vent de demandes de renforcement de la sécurité autour de l’ambassade américaine à Tripoli et du
consulat à Benghazi avant le 11 septembre. Or, mercredi dernier, devant
une commission du Congrès pilotée
par des républicains, des responsables américains de la sécurité en
Libye avaient affirmé que le niveau
de sûreté à Benghazi était insuffisant avant l’attaque et qu’ils avaient
réclamé des mesures supplémentaires qui avaient été refusées par le
département d’Etat. M. Romney
s’était immédiatement emparé de
ces déclarations apparemment
contradictoires pour accuser M.
Biden de « persister dans l’aveuglement ». Le FBI et les autorités
libyennes enquêtent sur place sur
l’attaque de Benghazi, tandis que
Mme Clinton a mis sur pied une commission qui passe en revue les mesures de sécurité en vigueur à
Benghazi et les renseignements sur
l’état de la menace terroriste.
PROCÈS DE GUANTANAMO
Le «cerveau» du 11 Septembre dénonce un tribunal sans «justice»
Les accusés du 11-Septembre sont sortis de leur mutisme lundi pour leur retour devant la justice militaire
d’exception à Guantanamo, le cerveau des attentats dénonçant d’emblée un tribunal sans «justice».
ette audience de cinq jours vise à préparer
le procès qui ne devrait pas s’ouvrir avant
un an à Guantanamo, après onze années
de rebondissements depuis les attentats et la vaine
tentative de l’administration de Barack Obama de
l’organiser devant un tribunal de Manhattan.
« Je ne pense pas qu’il y ait une quelconque
justice dans ce tribunal », a dénoncé Khaled
Cheikh Mohammed, qui a revendiqué les attaques
« de A à Z ». Vêtu d’une tunique blanche, coiffé
d’un turban et portant une épaisse barbe teinte au
henné, M. Mohammed, alias KSM pour ses initiales en anglais, répondait aux questions du juge
militaire, sur ses droits à se soustraire aux débats.
Assis sans entrave sur des bancs séparés, mais
chuchotant de temps en temps entre eux pendant
les cinq heures d’audience, ses co-accusés, les
Yéménites Walid Ben Attach et Ramzi ben alChaïba, le Saoudien Moustapha al-Houssaoui et le
Pakistanais Ammar al-Baluchi étaient vêtus de
tuniques traditionnelles et de turbans ou coiffes
blanches sur la tête. L’un d’eux a déroulé son tapis
de prière pendant une suspension d’audience, pendant que neuf proches des victimes des attentats
C
assistaient à la scène derrière une paroi vitrée. Ces
détenus « de grande valeur », incarcérés à
Guantanamo dans des conditions d’extrême sécurité, ont marqué leur première apparition devant
la justice en cinq mois par une participation plus
active que lors de la lecture de l’acte d’accusation
le 5 mai. Après une tentative avortée de les juger
en 2008, KSM et ses acolytes avaient alors défié le
juge James Pohl par leur refus obstiné de répondre
aux questions.
« En mai, ils étaient en résistance pacifique,
aujourd’hui ils ont participé mais cela ne signifie
pas qu’ils reconnaissent la légitimité de ce tribunal », a déclaré à la presse James Connell, avocat
de M. Baluchi. KSM, 47 ans, qui a fait des études
aux Etats-Unis et parle couramment l’anglais, a
choisi de répondre en arabe lundi, à la différence
de son neveu M. al-Baluchi. Ce dernier, également
appelé Ali Abdoul Aziz Ali, a répondu avec humour
qu’il « ferait en sorte de laisser des notes » dans sa
cellule de Guantanamo, lorsque le juge lui demandait s’il comprenait que la procédure le concernant
se poursuivrait en cas d’évasion de la prison.
« S’échapper de prison? », a demandé, l’air per-
plexe, M. al-Chaïba, également en anglais. Barbe
noire et lunettes, le Saoudien Houssaoui, accusé
d’être le financier du complot du 11-Septembre, a
pour sa part précisé avoir été prévenu de l’audience « une heure avant de partir ». Accédant à
une demande de la défense, le juge a autorisé les
accusés à ne pas assister aux débats, et ce dès hier.
M. Houssaoui devrait être absent du tribunal hier,
a indiqué son avocat.
Le procureur Mark Martins, qui y était farouchement opposé, a soutenu qu’ « aucun tribunal n’a
reconnu le droit d’être absent ». Le colonel Pohl a
pris cette décision après un bref bras de fer avec
un avocat qui désirait « parler de la torture » endurée par les accusés pendant quatre ans et demi. Le
capitaine Michael Schwartz, défenseur militaire
de M. Ben Attach, un proche d’Oussama Ben
Laden qui dirigeait le camp d’entraînement
d’Afghanistan où deux des pirates de l’air ont été
formés, a estimé qu’il fallait parler des « intimidations physiques et émotionnelles » pour décider de
leur présence ou absence au tribunal. Mais le juge
a refusé d’entendre « un argument sans fondement ».
MULTIPLICATION DES SANCTIONS CONTRE TÉHÉRAN
L’Iran ne «capitulera pas sur son programme nucléaire»
e numéro un de la République islamique d’Iran Ali
Khamenei a affirmé hier que
l’Iran ne capitulera pas sur son programme nucléaire, au lendemain de
nouvelles sanctions de l’Union européenne dénoncées comme « irrationnelles » par le ministère des Affaires
étrangères. « Ils (Occidentaux, ndlr)
disent que les pressions visent à
ramener l’Iran à la table des négociations, mais nous ne l’avons jamais
quittée », a déclaré le guide suprême
l’ayatollah Ali Khamenei, cité par la
télévision d’Etat. « L’objectif réel de
ceux qui présentent cette formule de
propagande politique est d’amener
la nation iranienne à capituler lors
des négociations. Mais nous leur
disons : vous êtes trop faibles pour
être capables de contraindre le peuple iranien à se mettre à genoux
L
devant vous », a-t-il ajouté. « Les
dirigeants européens vivent encore
au XIXè siècle et à l’époque coloniale
(...) mais ils doivent savoir que la
résistance du peuple iranien leur
créera encore des problèmes », a-t-il
poursuivi. Pour le porte-parole de la
diplomatie iranienne, les sanctions
unilatérales de l’Occident adoptées
contre l’Iran sous le prétexte du programme nucléaire sont illégales,
irrationnelles et inhumaines ». « La
véritable raison de ces sanctions est
l’indépendance de l’Iran. Même si la
question nucléaire est résolue, ils
(Occidentaux, ndlr) vont mettre en
avant d’autres questions » pour faire
pression sur l’Iran, a déclaré Ramin
Mehmanparast, porte-parole du
ministère iranien des Affaires étrangères lors de son point de presse
hebdomadaire. Les ministres euro-
péens des Affaires étrangères, réunis
lundi à Luxembourg, ont adopté de
nouvelles sanctions qui viennent s’ajouter à un arsenal déjà très sévère,
notamment depuis l’embargo pétrolier entré en vigueur en juillet dernier. L’UE s’attaque aux transactions financières avec une interdiction de principe de toute transaction
entre les banques européennes et
iraniennes, avec des exemptions
accordées au cas par cas pour permettre la poursuite du commerce
légitime. S’y ajoutent des sanctions
renforcées contre la Banque centrale
iranienne, de nouvelles restrictions
sur le transport d’hydrocarbures ou
l’interdiction d’importer du gaz iranien. Un ministre iranien et 34
sociétés, actives notamment dans le
secteur du pétrole et du gaz, viendront allonger les listes noires de
18
l’UE des gels d’avoirs et interdictions de visa, selon un diplomate.
Les pays occidentaux et Israël accusent l’Iran de chercher à fabriquer
l’arme atomique sous prétexte de
son programme nucléaire civil, ce
que Téhéran a toujours démenti. Les
négociations entre l’Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis,
Russie, Chine, France, GrandeBretagne et Allemagne) sont dans
l’impasse. Certains pays, comme la
Russie, envisagent de reformuler
l’offre des grandes puissances à
l’Iran pour relancer les négociations
mais « rien ne bougera avant les
élections américaines », a déclaré un
diplomate occidental. Par ailleurs,
dans le cadre du renforcement des
sanctions contre l’Iran, l’opérateur
satellitaire européen Eutelsat et la
société de télécommunications bri-
tannique Arqiva ont mis fin à la diffusion par satellite des chaînes de
télévision iranienne d’Etat, à la suite
du renforcement des sanctions de
l’Union Européenne. « Arqiva et
Eutelsat ont pris ensemble la décision de mettre fin à la diffusion sur
les satellites Hot Bird d’Eutelsat des
chaînes de télévision appartenant à
la société de télédiffusion de la
République islamique d’Iran, IRIB »,
a indiqué Eutelsat. « Cette décision
fait suite au renforcement des sanctions de l’Union européenne et à la
confirmation par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (français) d’interdire la diffusion de la chaîne
Sahar 1 qui fait partie du multiplex
de télévision et de radio d’IRIB », a
ajouté l’opérateur. « IRIB a été informée du terme mis à son contrat », at-il poursuivi.
Culture
IN
LIVE
I
I
I
Ecouter
Voir
Lire
5e FESTIVAL CULTUREL
LOCAL DE LA
CHANSON SÉTIFIENNE
Plusieurs vedettes
de la chanson
Le coup d’envoi du 5e Festival
culturel local de la chanson
sétifienne a été donné lundi en
fin d’après-midi à la Maison de
la culture Houari-Boumediene
en présence des autorités
locales, d’un représentant de la
ministre de la Culture et d’un
public nombreux. Vingt
concurrents représentant les
wilayas de Sétif et de Bordj Bou
Arréridj, présélectionnés parmi
40 candidats, sont en lice pour le
Premier Prix de ce festival qui
se poursuivra jusqu’à vendredi
prochain sous le signe du
Cinquantenaire de
l’Indépendance. L’ouverture de
cette manifestation a donné lieu
à la première d’une opérette
intitulée Aghani oua maâni
montée par Fayçal Douak sur
une partition musicale signée
Leulmi Boukhanoufa.
L’opérette, qui met en vedette
trois parmi les plus grandes
stars de la chanson sétifienne,
en l’occurrence Samir Belkheir,
Bekakchi Khier et Tchier
Abdelghani, se décline en
plusieurs tableaux poignants,
racontant les souffrances du
peuple algérien durant la
colonisation française et sa lutte
pour l’indépendance pour
déboucher, au final, sur la
liberté recouvrée.
KOLÉA
Journées théâtrales
«El Fordja»
Plusieurs troupes théâtrales
participent à la 17e édition des
Journées théâtrales «El
Fordja» dont le coup d’envoi a
été donné lundi soir à Koléa
(Tipaza) devant un public venu
nombreux. La nouvelle pièce
de théâtre de Youcef Taouint,
président du Mouvement
théâtral de Koléa (MTK),
organisateur de la
manifestation, intitulée
«Khandak El Maoute» (la
tranchée de la mort), a marqué
la cérémonie d’ouverture de
cette manifestation culturelle.
Le réalisateur de cette pièce ,
«Un mordu du théâtre»,
comme il aime le répéter, et qui
tente «d’imposer l’activité
théatrale dans le paysage
culturel de la wilaya», a produit
60 pièces théâtrales dédiées
aux adultes et aux enfants
ainsi que des monologues. La
pièce de théatre «Khandak El
Maoute», confiée à la troupe
du Théâtre Régional de Béjaïa
«qui l’a magistralement jouée»,
raconte l’Algérie à travers
l’aventure et les déboires de
quatre artistes qui se
rencontrent, chaque jour, dans
une cave pour répéter et qui se
trouvent un jour coincés dans
ce «trou à rat» en raison de
nombreux obstacles (la neige,
un chien et des inondations)
qui bloquent la sortie et les
obligent à vivre en vase clos et
à soliloquer, explique à l’APS,
M.Youcef Taouint. La 17e
édition des soirées théâtrales
de Koléa a été dédiée, cette
année, aux chouhada, a
souligné le président du MTK
qui tient à inscrire cette
manifestation dans le cadre du
cinquantenaire de
l’Indépendance nationale.
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
TROISIÈME ÉDITION DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES D’ALGER
Destinées de femmes
LA PREMIÈRE
projection sous le titre Femmes en pauses a pris pour objectif de chercher le devenir
de la femme en la questionnant sur ses aspects les plus dissimulés.
I AMINE AIT HADI
rois documentaires ont été
projetés ce lundi aprèsmidi à la cinémathèque
d’Alger à l’occasion des Journées
cinématographiques
d’Alger.
Femmes en pauses, Femmes réfugiées, ont été réalisés par Paola
Palacios ainsi que Langue de
Zahra de Fatima Sissani. Le trait
d’union de ces trois projections
s’est caractérisé par l’ensemble
des témoignages de femmes aux
quatre coins du monde, dont les
cultures, les besoins et les quêtes
varient. Des femmes libres et fortes, des femmes à l’épreuve des
tragédies, des femmes qui se
cherchent et qui s’interrogent.
La première projection sous le
titre Femmes en pauses a pris
pour objectif de chercher le devenir de la femme en la questionnant sur ses aspects les plus dissimulés. Elles se sont exprimées
sur des thèmes qu’on considère
dans certaines sociétés, comme
étant tabous.
Elles sont aussi émancipées
comme semblent le démontrer
les propos des sujets interrogés
sur le documentaire. Par
ailleurs, la réalisatrice a tenté
d’épousseter tout une masse
d’appréhensions qui croulent sur
la femme où qu’elle soit dans le
monde et quoi qu’elle fasse
comme travail.
Ces dernières, issues de différents horizons, du Japon, de
France,
d’Espagne
et
de
Tanzanie ou d’Equateur se sont
librement exprimées sur des thèmes qui ont traité de la ménopause, du traitement hormonal
ainsi que de la sexualité chez la
femme, avec ses besoins et ses
angoisses.
Elles se sont questionnées et
affirmées face aux changements
de leur corps, loin de s’enliser
dans le brouillard d’amalgames
et les entraves psychologiques du
désir. Qu’elles soient mères,
épouses, femmes au foyer,
grands-mères ou femmes actives
avec des professions de gynécologues qui ont le désir d’êtres femmes avant tout.
Accomplies, après être devenues des femmes sans autres
soucis que leur propre épanouissement, loin du simple « appareillage de reproduction » selon
les propos d’un sujet filmé. Un
film qui s’est distingué par la
T
L’affiche d’un des documentaires projetés à la Cinémathèque d’Alger
qualité d’une photographie soignée et d’une vision sommaire
sur l’implication de la gynécologie face aux nouveaux traitements qui s’avèrent souvent
froids et insensibles aux exigences de la femme.
Le documentaire s’est conclu
sur un sentiment d’indépendance, de confiance et d’audace
avec la force de l’âge.
Le second documentaire s’est
aventuré dans les méandres de
l’immigration clandestine des
femmes, avec un nombre de plus
en plus effarant de fugitives
venues surtout d’Afghanistan,
d’Ouzbékistan puis d’Iran et de
Russie et même du Congo.
Elles ont fui vers l’Europe de
l’Est, plus particulièrement
l’Ukraine. Que ça soit la guerre
ou un régime oppressant, elles
ont en commun une profonde tristesse et un parcours extrêmement douloureux.
Une série de témoignages poignants, inédits, traités sobrement par la caméra. Des réfugiés
pour la plupart cachés sous le
flou d’images, cette fois voilées
par une menace permanente.
Effectivement, et selon les
autorités ukrainiennes, plusieurs risques, notamment de
commerce et de trafic de femmes,
le viol et les rapts, viennent noircir le chemin sinueux que pren-
nent désespérément des femmes
vulnérables et souvent seules.
Les cas semblent répandus, la
plupart ont bravé des dangers
dans leur pays d’origine et au
cours de leur évasion, pour arriver dans des lieux sursitaires
sans sécurité, loin du mari, ou
des enfants, elles doivent encore
faire face aux autorités, aux services de l’immigration, aux procédures pour obtenir un visa temporaire, pour une apparence de
vie meilleure.
Toute une escale dans l’enfer
de la perte et de l’isolement. Un
historique a été dressé sur les
traces d’un humanisme et d’une
conscience sur la protection des
exilés et des immigrés, qui ont
disparu avec le temps pour laisser place à une méfiance et une
crise économique en Ukraine.
Un mur invisible vient entacher l’Europe et désigner tout un
monde inhospitalier. La dernière
projection, la langue de Zahra
s’est affiché en image d’ouverture sur de vieilles femmes kabyles au balcon sur un paysage
rugueux, composé de montagnes,
« d’azrouth » et narguant l’exil
de leurs enfants, dans un lointain plus accommodant que leur
village perdu.
Le documentaire s’est imposé
grâce à l’humour et la tendresse
de Zahra, une vieille femme
kabyle et authentique. Zahra
répond aux questions de sa fille,
sur sa vision des deux rives.
Entre les deux pays France et
Algérie, dans lequel la famille a
dû concilier son choix.
Interrogée par sa fille sur son
refus d’apprendre la langue française et du pourquoi de son indifférence de porter des habits occidentaux, la hadja reste songeuse
et magnanime sur son amour du
pays, elle, qui rappelle par
moment le poème de Si M’hand,
« la sérénité est un nid » et en
conteuse d’histoires, elle raconte
des anecdotes parfois drôles et
parfois douloureuses.
Un documentaire dans lequel
Fatima Sissani a tenté d’apporter une vision plus sage et plus
gaie de l’exil.
Des défis tels que la maturité,
l’exil, et l’accomplissement. Les
thèmes évoqués n’ont bénéficié
malheureusement que d’une faible présence de spectateurs.
Des notions parfois embarrassantes pour le public algérien.
Des documentaires qui ont la
force de dénoncer et montrer des
réalités tragiques, lumineuses et
interrogatives, entre tabous, exil
et affirmation de soi, et qui
auront peut-être permis de
mieux représenter un monde des
femmes sous tous ses états.
A. A. H.
MUSÉE DES ARTS ET DES TRADITIONS POPULAIRES DE MÉDÉA
Les Journées du film sur le patrimoine
e Musée des arts et des traditions
populaires de Médéa abrite, du 15 au
18 octobre courant, les Journées du
film sur le patrimoine, pour mettre en relief
le rôle crucial des supports audiovisuels dans
la promotion du patrimoine national.
Plusieurs responsables de musées nationaux
et régionaux prennent part à ces journées,
déclinées sous le thème : « Le musée et l’image », qui ont pour objectif, la vulgarisation
du film sur le patrimoine, en tant que support documentaire, mais également son
apport dans la promotion de ce patrimoine,
notamment le côté inaccessible au grand
public. Ces journées offrent aussi l’opportunité aux participants d’exposer leurs expériences respectives, d’examiner les contrain-
L
tes de diffusion sur lesquelles ils butent et les
solutions préconisées en vue de susciter à
nouveau l’intérêt des diffuseurs, des médias
lourds plus particulièrement, telle la télévision, qui reste un « partenaire incontournable » dans toute opération de promotion, a
indiqué le directeur du Musée des arts et des
traditions populaires de Médéa, M. Boualem
Belachehab, lors de la cérémonie d’ouverture. Abondant dans le même sens, la directrice du Musée des arts et des traditions
populaires d’Alger, Mme Aïcha Aziza Amamra
a déploré le « peu d’intérêt » accordé au film
documentaire sur le patrimoine, en dépit des
efforts déployés par nos musées pour constituer les fonds documentaires indispensables
à la promotion et la préservation de notre
20
patrimoine. Elle a estimé que le contexte
actuel « est défavorable au développement de
ce genre de films », en raison du manque
d’implication des médias, censés assurés,
selon elle, une large diffusion des documentaires réalisés à l’effet de promouvoir le
patrimoine caché, accessible au public qu’au
moyen des médias.
Un avis partagé par M. Amar Chaïb, directeur du musée de Sétif qui s’interroge sur le
devenir des productions réalisées depuis des
années et qui ne trouvent pas « preneurs »
jusqu’à présent, regrettant le sort réservé à
nombre de documentaires, pourtant d’un
grand intérêt historique, qui, faute d’être
exploités, finissent sur les étages poussiéreux
des salles d’archives.
Culture
MERCREDI 17 OCTOBRE 2012
LE TEMPS
DE LIRE CINQUANTENAIRE DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS DE MOHAMMED GHAFIR DIT MOH CLICHY
Contribuer à la bataille contre l’oubli
LA NOBLESSE de l’ancien moudjahid serait-elle désormais de contribuer à l’écriture de l’Histoire de la Révolution ?
I KADDOUR M’HAMSADJI
our beaucoup ce n’est pas une
prétention, mais un devoir, —
car, coûte que coûte, l’épreuve
de l’écriture est incontournable, d’autant qu’il est encore aisé de trouver
une bonne plume si, toutefois, on ne
saurait pas « faire un livre » soi-même.
Pour le lecteur curieux — moins peutêtre pour le chercheur professionnel —
, la méthode, la forme, et le toutim de
l’édition importent peu. Il suffirait que
la communication (orale ou écrite) soit
entière, sincère et juste, c’est-à-dire
généreuse. Après quoi, au lecteur d’apprécier et même de juger le travail
accompli honnêtement, ainsi que le
souhaite Mohammed Ghafir dit Moh
Clichy, à propos de la « nouvelle édition enrichie d’un additif» de son livre
Cinquantenaire du 17 octobre 1961 à
Paris, droit d’évocation et de souvenance (*), — cette « œuvre de mémoire,
estimait-il lors de la première édition
en 2011, qui intervient en commémoration exceptionnelle et combien solennelle du cinquantenaire du 17 octobre
1961. » Et nous sommes aussi précisément en pleine célébration du
Cinquantenaire de l’Indépendance
(1962-2012), en ce mercredi 17 octobre
2012.
Mohammed Ghafir est un auteur
peu commun dans la mesure où il ne
fait pas œuvre d’écrivain ou d’historien, mais de militant épris de justice et
de vérité et surtout d’acteur reconnu
pendant la « Bataille de Paris ».
Puisque, âgé de vingt-sept ans, il a été,
déclare-t-il, « Chef de la Super zone de
la Wilaya 1 (Paris-Sud) de la Fédération
de France et de ce fait, un des organisateurs
des
manifestations
du
17 octobre 1961. » Sachons que
Mohammed Ghafir est né le 19 janvier
1934 à Guenzet (W. de Sétif). Il s’est
éveillé au nationalisme grâce aux SMA
(Scouts Musulmans Algériens). Ayant
obtenu le Certificat d’Études Primaires
Élémentaires, en 1951, il suit à Alger
une formation professionnelle d’ajusteur. À 21 ans, il est déclaré insoumis
au Service Militaire. Il est arrêté et
incorporé d’office à la caserne Bizot de
Blida, d’où il s’évade en septembre
1955. Il quitte le pays pour la France et,
à Clichy (Paris), il intègre le FLN « d’où
P
son sobriquet de Moh Clichy, » En
1958, il est arrêté par la DST pour ses
activités de responsable de Chef de la
Région Nord de Paris. Libéré du camp
de Larzac, en février 1961, il reprend
ses activités au sein de la Fédération
FLN de France et participe résolument
aux manifestations du 17 octobre 1961
de Paris qui s’inscrit dans les grandes
tragédies dont ont été victimes les
Algériens en France.
Dans son ouvrage Mohammed
Ghafir dit Moh Clichy raconte dans le
détail l’horreur des événements du 17
octobre 1961 qui ont endeuillé les
familles algériennes émigrées et celles
d’Algérie et terni l’image de la France,
celle que l’on appelle « la Patrie des
Droits de l’homme et du Citoyen » en
raison de la vocation universelle de sa
déclaration adoptée le 26 août 1789.
Formé
spirituellement
par
la
Révolution algérienne et forgé au feu
des actions d’un militantisme éclairé et
audacieux, « Moh Clichy », une fois
revenu au pays à l’indépendance, s’est
consacré à servir l’Algérie des
Algériens engagés volontaires pour sa
reconstruction. Il a été, tour à tour,
fonctionnaire et cadre dirigeant au
niveau d’Entreprises Publiques. En
1988, il part à la retraite pour d’autres
nobles occupations : à la fondation
« Slimane Amirat », à l’Association des
Ith Yaala et surtout à la
mise à l’endroit de ce
qui a été escamoté dans
les récits écrits par des
auteurs « Algérie française » au sujet des
manifestations des émigrés algériens du 17
octobre 1961 à Paris et
en Région parisienne.
En guise de témoignage
sur les innocentes victimes de la répression
policière française, il est
une plaque commémorative à Bagneux portant
cette inscription : « Le
17 octobre 1961, à Paris,
une manifestation pacifique d’Algériens pour
l’indépendance de leur
pays était réprimée dans
le sang. À leur mémoire,
le 31 octobre 1961,
square Montesquieu à
Bagneux, une réunion
du FLN Sud Parisien,
destinée à faire le bilan
des massacres du 17
octobre, était brutalement interrompue par la
police. »
Cette répression du
17 octobre 1961, à Paris
— une de plus dans la
suite de milliers d’autres
et
préfigurant
des
milliers d’autres — sonne le glas de la
colonisation de l’Algérie. La décolonisation est en marche, « la solution politique est en train de s’imposer », diton, partout en Algérie et en France. Les
négociations entre Français et
Algériens reprennent en Suisse et se
poursuivent jusqu’aux Accords d’Évian de mars 1962 Les faits historiques
le confirmeront le 5 juillet 1962, date de
la Victoire du peuple algérien sur le
colonialisme français…
« Moh Clichy » rapporte la genèse
des massacres inspirés par Maurice
Papon, nommé depuis peu Préfet de
Police de Paris et ancien Préfet de
Constantine, ayant mis « en place un
système de répression des Algériens
insurgés, basé sur la torture systématique et les exécutions sommaires ». Et
c’est en quelque sorte sous l’intitulé
vertueux de cette idée « Droit d’évocation et de souvenance » et sous cette
juste promesse « Paris se souviendra,
la Seine témoignera » que l’essai de
Mohammed Ghafir dit Moh Clichy se
développe longuement, largement,
profondément comme un fleuve puissant, purificateur, salvateur. Le livre
comprend six parties qui se déroulent
dans une dramatisation fortement
réglée pour maintenir l’attention du
lecteur, nouveau témoin de la tragédie.
Notons un « Justificatif » de l’auteur »
et deux importantes préfaces, l’une du
professeur Jean-Luc Einaudi, l’autre
du professeur Boualem Aïdoun, ainsi
que le soutien et les encouragements
de nombreuses personnalités, des proches dont « le frère Moudjahid
Professeur Pierre Chaulet », récemment décédé, « les frères Abdelkrim
Harchaoui, Nadjib Atmani, Bachir Tahi,
et tant d’autres. »
Nous sommes alors dans l’histoire
de l’émigration et de la guerre d’Algérie
et tout particulièrement nous vivons la
« chronologie d’un crime contre l’humanité perpétré le 17 octobre 1961 à
Paris », la manifestation des familles
algériennes (hommes, femmes et
enfants) qui ont répondu « en masse
au mot d’ordre du FLN de descendre
dans la rue, le 17 octobre 1961, à
Paris », puis la répression policière,
puis « Les victimes » et « Le Martyre de
Fatima Bedar, une collégienne, âgée de
15 ans ». Ensuite, le rappel de la mémorable réunion du 31 octobre 1961 à
Bagneux, les témoignages et les réactions d’hommes politiques et syndicalistes et « L’itinéraire de Maurice Papon
de 1942 à 1962 » donnent un éclairage
brûlant et définitif des idées indéniablement racistes des dirigeants de la
colonisation française en Algérie.
Je dois croire, par devoir, que l’essai Cinquantenaire du 17 octobre 1961,
droit d’évocation et de souvenance de
Mohammed Ghafir dit Moh Clichy suscite l’intérêt à divers titres parce que
l’événement a existé tel qu’il le relate —
à Paris, des traces subsistent et se
trouvent partout des signes lisibles et
des témoignages solidaires, émouvants et courageux ailleurs comme à
Bagneux (Hauts-de-Seine, France) — et
d’autant qu’il le précise avec l’humilité,
le sérieux complet et l’héroïsme du
patriote algérien. Au reste, ce livre est
un document de premier ordre pour
concourir à l’écriture des hauts faits de
l’Histoire de la Révolution. Le voile est
levé en France et en Algérie.
Incontestablement, la Fédération de
France, réunissant tous les Algériens
résidant sur le sol français pendant la
guerre d’Algérie, a mené un combat
idéologique majeur qui mérite spécialement une reconnaissance nationale
chez nous et exige une repentance
absolue de la France, patrie des droits
de l’homme et du citoyen, envers les
victimes innocentes et leurs familles
dont le deuil de leurs proches martyrs
n’est pas encore fait.
K. M’H.
(*) CINQUANTENAIRE DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS
Droit d’évocation et de souvenance
de Mohammed Ghafir dit Moh Clichy
Éditions Encyclopedia, Alger, 2012,
408 pages.
FESTIVAL NATIONAL DE LA MUSIQUE ET CHANSON TARGUIES
«La chanson préservée, entre authenticité et modernité»
a 4e édition du Festival
national de la musique
et chanson targuies,
ouverte dimanche soir à Illizi, a
donné lieu à des concerts
lyriques, haut en couleur, animés par plusieurs troupes artistiques du sud du pays.
La cérémonie d’ouverture,
marquée par un défilé des troupes participantes, qui ont
convergé vers la Maison de la
culture Othmani Bali, a permis
à plusieurs d’entre elles comme
«Ayetma, Agh» et « Sbiba » des
L
régions de l’Ahaggar et du
Tassili N’Ajjer, d’interpréter
des morceaux musicaux puisés
du répertoire targui, legs ancestral authentique.
Placé cette année sous le
signe de « La chanson targuie
préservée, entre authenticité et
modernité », ce rendez-vous
culturel regroupe plus de 40
troupes qui ajoutent à l’ambiance des couleurs et sonorités. L’événement a été mis à
profit pour monter une exposition d’artisanat et de tourisme,
mettant en valeur les composantes du patrimoine immatériel et matériel de la région du
Tassili N’Ajjer, dont des articles
de bijouterie traditionnelle
reflétant un savoir-faire ancestral de cette région du sud du
pays.
Intervenant à cette occasion,
l’inspecteur général au ministère de la Culture, M. Rabah
Hamdi, a situé la tenue de ce
festival dans le cadre de la stratégie nationale visant à promouvoir l’action culturelle à
21
travers le pays et à valoriser le
patrimoine immatériel.« Cette
manifestation constitue une
opportunité pour échanger les
expériences et promouvoir le
patrimoine littéraire et artistique de la région du Tassili,
partie intégrante de l’identité
nationale », a souligné M.
Hamdi. Le commissaire du festival, M. Mokhtar Kermida, a
indiqué de son côté que cette
manifestation culturelle vise,
entre autres objectifs, à détecter les jeunes talents des
régions participantes et leur
permettre de s’exprimer sur la
scène artistique. La cérémonie
d’ouverture a été mise à profit
pour rendre aussi hommage à
des stars de la chanson targuie,
à l’instar de Abderrahmane
Zokani (Tamanrasset), Azaouay
Fadhimata
(Adrar)
et
Abderrahmane Lasmar (Illizi),
qui ont su valoriser l’authenticité du patrimoine culturel targui lors de différentes manifestations artistiques, nationales
et internationales.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
SALON DE L’ÉLEVAGE ET DE LA PRODUCTION LAITIÈRE À BÉJAÏA
L’ENQUÊTE SUR LA MORT
D’ARAFAT LE 26 NOVEMBRE
LE MOUTON EN VEDETTE
de la TVA sur les intrants, décidée récemment par les pouvoirs publics, ne s’est pas
répercutée sur le prix des aliments qui ont connu une augmentation, estiment des éleveurs rencontrés sur les lieux.
LA MESURE DE SUPPRESSION
AREZKI SLIMANI
e deuxième Salon national
de l’élevage et de la production laitière s’ est ouvert,
hier matin, à la surface du Lac de
la ville de Béjaïa. Organisée par
un comité composé de l’association des éleveurs et des producteurs de lait de la wilaya, la direction des services agricoles et la
Chambre de l’agriculture de
Béjaïa, cette deuxième édition a
été marquée par la présence d’éleveurs et producteurs de lait
connus sur la scène nationale et
plus particulièrement dans cette
wilaya. Tout au long des trois
jours que durera ce Salon, plusieurs communications sont retenues. Il s’agit notamment de celles liées aux dispositifs de soutien
à la filière lait, à la nutrition animale, la qualité du lait, l’assurance du cheptel, la situation de la
production de lait, l’impact du
Fndra sur le développement durable du cheptel bovin en zone de
montagne, l’abeille et la croissance saine du veau. La manifestation s’achèvera demain jeudi
par une série de recommandations.
Le Salon a été inauguré sur
fond d’inquiétudes pour les éleveurs et producteurs de la filière
laitière. Lesquels attendent un
soutien de l’Etat, à la hauteur de
leurs attentes. En effet, la mesure
de suppression de la TVA sur les
intrants décidée récemment par
les pouvoirs publics ne s’est pas
répercutée sur le prix des aliments qui ont connu une augmentation, estiment des éleveurs rencontrés sur les lieux. Intervenant
à la veille de la fête de l’Aïd El
Kébir, cette manifestation n’a pas
échappé aux commentaires et autres inquiétudes des consommateurs quant au prix élevé du
cheptel.
Le mouton focalise l’attention
et ravit la vedette lors de ce
Salon. Justement, un accord a été
signé dans ce sens par la Chambre
de l’agriculture pour l’achat de
moutons et leur écoulement à
Béjaïa à des prix raisonnables.
Les enquêteurs français
chargés d’une instruction sur
la mort du dirigeant palestinien historique, Yasser Arafat,
se rendront à Ramallah
(Cisjordanie) où il repose, le
26 novembre, a affirmé une
source proche du dossier.
«Nous avons été informés
que la commission d’enquête
française arriverait le 26
novembre pour commencer
ses travaux », a indiqué cette
source sous le couvert de l’anonymat, précisant que «parvenir au corps d’Arafat pour y
prélever des échantillons afin
de les analyser prendrait du
temps, peut-être plusieurs
semaines, voire un mois».
L
LA CAMPAGNE DE VACCINATION
CONTRE LA GRIPPE DÉBUTERA
DIMANCHE
Le mouton focalise l’attention et ravit la vedette lors de ce Salon
Une décision qui reste une solution provisoire, sachant que la
filière a plus besoin de mesures
plus incitatives.
Le mouton était roi. Le stand
qu’il occupait a connu un véritable engouement. Il en est de
même dehors où, comme à l’accoutumée, les petits éleveurs et
les maquignons d’occasion ne se
font pas prier pour occuper les
espaces les mieux exposés dans la
ville et sur les routes pour proposer des moutons à des prix loin
d’être abordables. Un mouton de
trois ans est négocié à plus de
50 000 DA, alors que le plus petit,
soit six mois d’âge, coûte au minimum 30 000 DA et un mouton
moyen 40 000 DA. Une hausse
assez sensible par rapport aux
prix affichés l’an dernier.
Cette hausse s’explique, affirmait hier un exposant, par les
conditions météorologiques qui
n’ont pas été favorables à l’engraissement ovin à moindre frais.
Entendre par là, les prix des aliments, dont la paille et le fourrage, qui sont si excessifs que cela
s’est répercuté sur le prix des
bêtes. La botte coûterait plus de
500 dinars. Interrogé sur la différence de prix entre les bêtes proposées dans des espaces occasionnels, et celles vendues au marché
à bestiaux, il dira que celle-ci
« n’est pas très importante ». Il
est clair que ces prix ne sont pas à
la portée des bourses, qu’elles
soient faibles ou moyennes. Les
ménages consentiront des sacrifices. Il est utile de relever aussi la
loi de l’offre et de la demande qui
régule incontestablement le marché. Pour revenir à la manifestation, elle a connu la participation
de nombreux opérateurs intervenant dans l’élevage et la production de lait. Ces derniers ont mis
en valeur des productions de qualité du terroir. Du lait sous toutes
ses formes, beurre, fromage, bref,
toute une panoplie. Une soixantaine d’opérateurs ont pris part à
cette rencontre: producteurs de
lait cru, entreprises nationales de
fabrication d’aliments ou d’équipements de bétail, vétérinaires,
spécialistes en génétique et en
nutrition animale, producteurs de
miel, de cailles, etc. L’objectif visé
à travers ce Salon s’articule, selon
Abdelhak Rahmani, président de
l’association des éleveurs de la
wilaya de Béjaïa, autour de la
nécessité «d’organiser les éleveurs, développer et professionnaliser cette filière dans le pays, et
surtout à Béjaïa». Il s’agit pour lui
aussi d’« encourager à long terme
les éleveurs et producteurs de lait
cru pour diminuer l’importation
de la poudre de lait, donc, une
indépendance de ce secteur sensible». Pour rappel, la première édition de ce Salon s’était déroulée,
en mai 2011, à Amizour (Béjaïa).
Les quelque 1 400 éleveurs produisent 33 millions de litres de
lait.
Une production qui reste faible
comparativement à la demande. Il
est attendu que les différentes
communications prévues tout au
long de ce salon mettront un peu
plus de lumière sur ce secteur, qui
reste un des piliers économiques,
à même de faire baisser de
manière significative les dépenses
publiques en matière d’importation.
A. S.
TIZI OUZOU
Trois terroristes abattus à Tadmaït
ont été abattus par les forces de sécurité dans la nuit de lundi
à mardi, vers 23h, près de la ville de Tadmaït.
TROIS TERRORISTES
KAMEL BOUDJADI
es trois individus qui circulaient à bord
d’un véhicule de type Kia Picanto
avaient, selon nos sources, été pistés
par les unités antiterroristes depuis la capitale, Alger. Signalés, les unités de la
Gendarmerie nationale les ont interceptés et
abattus à l’entrée de la ville de Tadmaït située
à 20 km à l’ouest du chef-lieu de Tizi Ouzou.
Des armes de type Kalachnikov ainsi que
des pistolets automatiques en leur possession
ont été récupérés. Les corps ont été transférés
au CHU Nadir-Mohamed de la ville de Tizi
Ouzou pour identification. A ce propos justement et jusqu’à hier, l’identité des terroristes
était encore inconnue.
Notons également que cette opération
intervient quelques jours seulement après la
mort d’un important chef d’Aqmi, abattu par
les éléments de l’ANP près de Yakouren. Après
identification du corps, il s’est avéré qu’il s’agissait du bras droit de Abdelmalek Droukdel,
L
Bekkai Boualem alias Khaled El Mig qui a été
éliminé. Un émir a, quelques jours auparavant, remis les armes après sa reddition aux
forces de sécurité basées aux Ouadhias. Il s’agissait en fait d’Abou Doudjana de son vrai
nom Haddad Fodhil. Il officiait dans les
maquis comme émir de la phalange Al Farouk
activant dans les massifs forestiers de Kabylie
entre Boumerdès et Tizi Ouzou.
Par ailleurs, il est à signaler que les groupes
activant en Kabylie subissent des coups durs
ces derniers mois. Plusieurs terroristes ont été
tués dans plusieurs endroits de la wilaya de
Tizi Ouzou. Le mois de juin, trois terroristes
ont été abattus sur la route entre Boudjima et
Iflissen alors que quelques jours auparavant ce
sont deux autres qui ont été abattus sur la
route reliant Aïn El Hammam et Mekla.
Par ailleurs, il est à mentionner également
que l’activité terroriste s’est intensifiée durant
les premiers mois de l’été dernier. Plusieurs
convois de l’ANP ont été la cible de ces groupes. A Azazga, plusieurs éléments d’un convoi
de l’ANP ont été blessés dans l’explosion d’une
bombe artisanale. A Azeffoun, c’est une voiture des éléments de la marine qui a été visée
par un tir de heb-heb. Trois militaires seront
blessés dans l’attentat. Près de la ville de
Mekla, ce sont trois autres policiers qui ont été
K. B.
tués par des terroristes embusqués.
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débutera dimanche prochain et s’étalera
sur
toute
la
période
automno-hivernale, a indiqué le ministère de la Santé,
de la Population et de la
Réforme hospitalière.
De ce fait, le vaccin antigrippal sera disponible à
partir
de
cette
date
dans les centres vaccinateurs des établissements
publics de santé où il sera
administré gratuitement et
dans les officines pharmaceutiques où il sera remboursé pour les personnes
âgées et les malades chroniques assurés sociaux.
NOUVELLES PREUVES SUR
LE MEURTE D’EL GUEDDAFI
De nouvelles preuves sur
le meurtre par des miliciens
rebelles
de
Mouammar
El Gueddafi soulèvent des
questions sur les circonstances de son décès, indique
Human Rights Watch.
Un rapport de 50 pages
détaille les dernières heures
d’El Gueddafi et les circonstances de sa mort sur la base
de témoignages et d’images
prises par téléphones portables.
Les résultats de l’enquête
soulèvent des questions
autour des affirmations des
autorités que Mouammar
El Gueddafi a été tué dans
des échanges de tirs et non
après sa capture, affirme-t-on.
INCIDENTS DEVANT L’AMBASSADE DE TRIPOLI
La Libye a présenté des excuses
La Libye a présenté
des excuses officielles à
l’Algérie pour les incidents survenus dimanche soir devant le siège
de l’ambassade d’Algérie à Tripoli, après le
match qui a opposé les
deux pays pour le
compte de la qualification à la Coupe d’Afrique
des nations. « De hauts
responsables libyens se
sont déplacés à l’ambassade algérienne en Libye
pour
présenter
des
excuses aux autorités
algériennes suite à cet
incident », a déclaré
Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, ce mardi 16 octobre,
au Sénat, en marge de la
séance plénière consacrée à la présentation du
plan d’action du gouvernement. Medelci a ajouté
que la réaction de
l’Algérie a été transmise
verbalement
par
la
voix de l’ambassadeur
d’Algérie en Libye aux
autorités de ce pays.
Téléchargement