collectif dépendant du nombre de travailleurs et de leur productivité) à une vision
faisant du travail une exploitation et une aliénation (le droit à l'oisiveté favorisant
la vie de l'esprit).
Le travail est un élément important pour l'appartenance des individus à une
société, ce qui explique le désarroi d'une partie des chômeurs involontaires.
II_ les dimensions du travail
On distingue quatre dimensions essentielles du travail : L’activité, le statut, le
temps et l’espace.
1. Activité: Le travail, tel que nous l’entendons dans nos sociétés, est
analysable en termes d’activités: Il se définit comme une activité
productive, créatrice d’utilité économique en opposition au loisir qui est
improductif.
2. Statut: Cette notion représente l’aspect normatif du rôle ou le processus
d’institutionnalisation qui façonne cet aspect. Le statut s’institutionnalise
en professions, métiers, spécialités dans un cadre catégoriel plus général
qui distingue les travailleurs indépendants, les ouvriers, les employés et
les cadres.
3. Temps: le temps de travail n’a jamais cessé d’être un enjeu social
important: en témoignent l’allongement de sa durée dans le contexte d’une
activité économique non refrénée, ou sa diminution sous l’action des
organisations syndicales et des pouvoirs publics, ou encore les multiples
assauts contre la rigidité de ses horaires et de sa distribution
hebdomadaire, mensuelle et annuelle.
4. Espace: C’est la dimension la moins étudiée. Et pourtant, la façon dont
une entreprise ou une administration publique divisent et distribuent leurs
espaces peut révéler leurs modes d’organisation et de fonctionnement, le
type de relations qui s’y structurent, et les conditions de travail qui y
règnent.
III- La sociologie du travail
La sociologie du travail est une branche de la sociologie. Georges Friedmann
la
définit ainsi: «L’étude, sous leurs divers aspects, de toutes les collectivités qui se
constituent à l’occasion du travail».
Michel De Coster, François Pichault, A. Touraine, Traité de sociologie du travail, 2e edition, De Boeck,
Paris, 1998, p. 34-37.
1. Georges Friedmann, Pierre Naville, Traité de sociologie du travail, Paris : Armand Colin, 1970, 3e édition,
tome 1, p. 467.