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tienne compte de la maxime de la politique des transports qu’est le principe de causalité,
aboutisse à un effet bénéficiaire clair en faveur de la circulation routière motorisée et
renonce à une augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales.
Ensuite, nous demandons que le projet du FORTA soit associé à notre initiative populaire fédérale
«pour un financement équitable des transports», l’initiative dite vache à lait. Celle-ci prévoit
que les recettes provenant du trafic routier seront investies de façon conséquente dans
l’infrastructure routière et
que toute introduction ou augmentation d’impôts, de taxes ou de redevances dans le
domaine des transports routiers doit être soumise au référendum facultatif.
Nous ne nous écarterons pas d’un iota de cette ligne.
Avec nos partenaires d’alliance, nous nous engagerons encore plus résolument que jusqu’à présent
pour les droits du trafic routier motorisé. Et ce sans hésitations, et surtout sans vouloir constamment
faire des concessions. Vu que la branche automobile est effectivement le secteur économique ayant
présenté de loin le plus grand progrès en matière d’efficacité et d’écologie pendant les dernières
années, il est tout à fait légitime que nous mettons tout en œuvre pour faire entendre nos
revendications.
Et nous les ferons entendre. Car nous représentons un pouvoir politique bien plus important que les
expériences, souvent mauvaises, des trois décennies passées ne le feraient croire.
N’oublions pas que la Suisse compte quelque 4,5 millions de voitures de tourisme. L’ensemble des
véhicules à moteur s’élève à un chiffre presque incroyable de 5,8 millions, et ce pour une population
de 8 millions. Le nombre d’automobilistes est estimé à quelque 5 millions.
Rappelons-nous également que dans l’ensemble, le secteur automobile suisse offre des emplois à
plus de 200 000 personnes. Cette circonstance constitue à elle seule un facteur de puissance
politique important, et ce sans même compter les membres de famille ou les amis ayant le droit de
vote.
N’oublions non plus les grandes associations automobiles et de mobilité telles que le TCS et l’ACS: si
celles-ci, portées par leurs quelque 2 millions de membres, soutiennent une revendication populaire,
les chances sont en effet plus qu’intactes.
On peut l’entendre et le lire presque tous les jours: notre infrastructure routière se heurte depuis
longtemps à ses limites. Il y a tout juste quelques jours, les directeurs des travaux et de l’économie se
sont engagés pour une élimination des goulets d’étranglements intenables sur l’A1 dans les cantons
d’Argovie et de Zurich. Ils se sont en outre prononcés en faveur d’une utilisation des moyens pour les
plus grands problèmes, et ce à l’aide d’un plan d’élimination des goulets d’étranglements raccourci
de 10 ans. Et nous avons entendu aujourd’hui quelles conséquences résultent effectivement des
accumulations de bouchons sur les routes suisses. Cela ressemble par conséquent à une mauvaise
blague si la Confédération détermine des limites de CO2 extrêmement rigoureuses pour les voitures
de tourisme et de livraison en vue d’éviter une nouvelle augmentation des gaz d’échappement et de
protéger notre climat, tandis que la multiplication des embouteillages a pour effet exactement les
émissions qu’elle voulait limiter. Les dispositions sur le CO2 de plus en plus strictes et les entraves au
trafic de plus en plus fréquentes telles que vagues rouges, stations d’arrêts et pots de fleurs au milieu