Dossier
magazine dinformationmunicipal d e Valenton • 214
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1954-1962 : 2 800 JOURS VERS L’INDÉPENDANCE
CHRONOLOGIE D’UNE INPENDANCE
LA FRANCE TORTURÉE PAR SA MÉMOIRE
1954-1962
LA GUERRE DALGÉRIE
1954-1962
LA GUERRE DALGÉRIE
ma g a z i n e m u n i c i p a l d ’ i n f o r m a t i o n s d e Valenton • 214
DOSSIER
«Au nom du Gouvernement provisoire de la
République algérienne, mandaté par le Conseil
national de la révolution algérienne, je pro-
clame le Cessez-le-feu, sur tout le territoire algérien à par-
tir du 19 mars 1962 à douze heures. J’ordonne, au nom
du Gouvernement provisoire de la république algé-
rienne (GRPA), à toutes les forces combattantes de l’Ar-
mée de libération nationale l’arrêt des opérations mili-
taires et des actions armées sur l’ensemble du territoire
algérien.»
Cette déclaration de Benyoucef Ben Khedda, président
du GPRA émise sur les antennes de Radio Tunis, met offi-
ciellement fin à huit années de guerre et à 132 années
de colonisation. Le 5 juillet 1962, l’Algérie est officiel-
lement indépendante.
Durant 132 ans, l’Algérie fut en effet une terre colo-
niale : lAlgérie française. Lécrasante majorité de ses habi-
tants, de religion musulmane, plus de 8,5 millions, était
face à 950 000 Français, dans une situation criante d’in-
fériorité économique, sociale et culturelle. Certains,
encore aujourd’hui, prétendent pourtant que la France
a fait œuvre positive en terre algérienne.
En 2005, des députés UMP ont ainsi tenté de faire voter
une loi qui devait préciser que «les programmes scolaires
reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence
française outre-mer, notamment en Afrique du Nord
(…. Cette loi inique a soulevé à juste titre l’opposition
d’historiens, d’enseignants, mais aussi de tous ceux et
toutes celles que révolte le silence fait sur les massac-
res qui ont jalonné l’histoire de la conquête et de la
domination coloniales.
La majorité de la population algérienne était loin en
effet de bénéficier des «bienfaits de la colonisation» et
du niveau de vie des colons. La question scolaire, par
exemple, le montre bien. Outre le fait que les enfants
algériens devaient apprendre que leurs ancêtres étaient
les Gaulois, sur une population de 1 250 000 enfants de
six à quatorze ans, moins de 100 000 étaient scolarisés.
Dans le même temps, 96 % des enfants d’origine euro-
péenne vont à l’école. Les Algériens sont employés «bon
marché» à la construction des infrastructures routières
et ferroviaires et dans les coopératives agricoles, pro-
priétés des colons. Ces derniers ne sont toutefois pas tous
de riches propriétaires. Nombreux sont ceux aussi qui
occupent des postes d’artisans, de commerçants ou
d’ouvriers.
Les différences de salaires sont criantes entre les «indi-
gènes» et les Européens. De très nombreuses profes-
sions leur sont interdites d’accès, dont toutes celles de
la fonction publique ainsi que la reconnaissance du sta-
Le budget de
fonctionIl y a
cinquante ans, la
signature des
accords d’Évian
mettait un terme à
la guerre d’Algérie.
Une guerre
d’indépendance
dont la durée, le
bilan humain et
économique sont de
la responsabilité
des gouvernements
français successifs
de l’époque. Ceux de
René Coty, du
général De Gaulle
en passant par celui
de Guy Mollet, tous
se sont obstinés à
vouloir garder
l’illusion d’un
empire colonial où
le pétrole valait
plus cher que les
vies humaines.
Retour sur les
origines de ce
sanglant conflit.
Le Cessez-le-feu a été proclamé le 19 mars 1962, mettant un terme à 8 années de guerre et 132 années de colonisation.
1954-1962 :
2 800 jours vers l’ind
Durant 132 ans, lAlrie fut une terre colonie.
En 1952, elle comptait 8,5 millions d’Algériens
et 950 000 Euroens.
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DOSSIER
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Le 1er novembre
1954, des
attentats sont
commis dans
différentes
villes. La guerre
dAlrie vient
de commencer !
tut de citoyen. Le droit de vote nest accordé qu’à
quelques milliers de musulmans fortunés et…conci-
liants !
Les campagnes sont dans un état de très grande misère.
Entre 1946 et 1954, le taux de mortalité enfantine n’y
chute d’ailleurs que de 10 %. Et l’Algérie c’est aussi des
milliers d’hommes qui viendront se battre et mourir sur
le sol français durant les deux guerres mondiales.
Mais si certains historiens considèrent, à juste titre,
que la guerre d’Algérie a commencé à partir de 1830, au
moment où la France conquiert par la force le terri-
toire algérien, d’autres avancent que les massacres de
Sétif et Guelma, en mai et juin 1945, marquent le véri-
table début de l’engagement du peuple algérien pour la
conquête de son indépendance.
Le massacre de Sétif
Le 8 mai 1945, en France, on fête la fin de Seconde
Guerre mondiale. Ce jour-là, les Algériens, eux aussi,
fêtent la chute du nazisme. Mais dans le même temps,
ils affirment leur opposition à la présence coloniale
française. Sur certaines de leurs banderoles on peut
lire : «À bas le fascisme et le colonialisme».
Dans la ville de Sétif, la police tire alors sur les mani-
festants et en tue des centaines. Le soulèvement gagne
d’autres villes. Les autorités politiques et militaires
françaises se lancent alors dans une véritable guerre de
représailles provoquant la mort de 10 000 à 15 000 per-
sonnes en quelques semaines.
À Guelma, ce sont les civils européens qui conduisent
le massacre de 2 000 Alriens. Le nationalisme alrien,
qui était alors encore très faible, chemine parmi la
population algérienne. L’aspiration à l’indépendance
marque des points. D’autant que dans le même temps,
d’autres nations ont acquis leur indépendance (la Syrie
et le Liban en 1946).
Dans d’autres pays, c’est la guerre, comme en Indo-
chine, à qui la France s’obstine à refuser aussi l’indé-
pendance. Cette guerre dure de 1946 à 1954 et s’achève
par une défaite cuisante de la France à Diên Biên Phu.
En Algérie, ceux qui militent pour lindépendance ne peu-
vent ignorer cette défaite, qui prouve qu’ils ont une
chance de vaincre la puissance coloniale. Ces derniers
appartiennent à une organisation, alors inconnue, le
FLN, le Front de Libération Nationale. Six hommes,
dont les noms sont encore aujourd’hui très peu connus
en France, dirigent cette organisation : Krim Belka-
cem, Mostefa Boulaïd, Larbi Ben M’Hidi, Rabah Bitat,
Mohamed Boudiaf et Didouche Mourad. Le chef est
alors Mostefa Boulaïd, meunier de profession. Arrêté
en 1955, jugé et condamné à mort, il s’échappera de sa
prison, avant d’être tué au combat en mars 1956.
LaToussaint rouge
Le 1er novembre 1954, 30 attentats sont commis dans dif-
férentes villes des Aurès et de Kabylie contre des pos-
tes de polices et des casernes, symboles de la présence
coloniale française. Cette première insurrection cause
la mort de sept personnes. Les actions commises cette
nuit-, baptie «Toussaint roug, indiquent clairement
qu’il s’agit d’une action concertée, organisée par un
même groupe d’hommes.
En France, c’est Pierre Mendès France qui dirige le
gouvernement et le problème algérien n’est nullement
à l’ordre du jour. La flambée de violence du 1er novem-
bre est perçue comme un léger incendie. «L’Algérie,
c’est la France. L’Algérie restera la France», déclare
précisément François Mitterrand, qui sera ministre de
l’Intérieur puis ministre de la Justice et veut néanmoins
abattre la rébellion.
Il croit alors à l’exemplarité de la peine capitale. La
«veuv(la guillotine) entre en scène en Alrie. Quand
il quitte le gouvernement en mai 1957, 45 militants
algériens ont été condamnés à mort et guillotinés, au
terme de procédures de «pouvoirs spéciaux», décidées
par le gouvernement socialiste dirigé par Guy Mollet.
Mais, même si le gouvernement continue de prétendre
que ces actes de soulèvement sont sans conséquences,
il envoie néanmoins des renforts militaires en Algérie.
Toutefois, personne ne comprend quune nouvelle guerre
vient de commencer. Et personne ne peut imaginer
alors que l’Algérie sera indépendante 2 800 jours plus
tard.
dépendance
La population algérienne était loin de bénéficier du niveau de vie des colons. Sur une population
de 1 250 000 enfants de six à quatorze ans, moins de 100 000 étaient scolarisés.
1954
1er novembre :
proclamation du Front de
libération nationale
(FLN). Une vague
d'attentats contre les
Français en Algérie
marque le début de la
guerre.
Décembre : création du
Mouvement nationaliste
algérien (MNA) de
Messali Hadj. Les
membres du Mouvement
pour le triomphe des
libertés démocratiques
(MTLD) sont arrêtés.
1955
31 mars : l'état d'urgence
est proclamé dans les
Aurès et la Grande
Kabylie et la censure est
instaurée.
16 mai: les effectifs de
l'armée française en
Algérie sont portés de
50 000 à 100 000 hommes.
20 août: le soulèvement
d’Algériens dans le
Philippevillois est
sévèrement réprimé,
faisant une centaine de
morts.
30 août: en raison de
l'extension de la rébellion
armée, l'état d'urgence
est proclamé dans
l'ensemble de l'Algérie.
11 septembre: à Paris,
première manifestation
des appelés du
contingent qui refusent
de partir en Algérie.
1956
6 février: Guy Mollet,
président du Conseil, est
accueilli à Alger par les
manifestations d'hostilité
des Européens. Il déclare
que «la France doit rester
en Algérie et elle y
restera».
11 mars : l'Assemblée
nationale vote les
pouvoirs spéciaux au
gouvernement Guy
Mollet.
11 avril: le service
militaire est porté de 18 à
27 mois, 70 000
«disponibles» du
contingent de 1953 sont
rappelés.
19 mai: l'Union générale
des étudiants musulmans
d'Algérie invite les
étudiants et les
intellectuels à rejoindre
le FLN et l'Armée de
libération nationale
(ALN).
5 juillet: grève générale
des Algériens, en France
et dans le département
d'Alger.
Septembre: les effectifs
militaires sont portés à
600 000 hommes en
Algérie.
22 octobre:
détournement par les
autorités françaises d'un
DC-3 de Royal Air Maroc
qui transporte plusieurs
dirigeants du FLN, dont
Ben Bella, de Rabat à
Tunis.
1er-14 décembre: le
général Raoul Salan est
nommé commandant en
chef en Algérie.
5 décembre: le
gouvernement français
dissout les conseils
généraux et les
municipalités en Algérie.
1957
7 janvier: la 10edivision
de parachutistes du
général Massu est
chargée du maintien de
l'ordre à Alger. Début de
la bataille d’Alger.
Janvier/février:
recrudescence d'attentats
à la bombe contre des
civils et des militaires à
Alger. Plus de 30 morts et
une centaine de blessés.
Fin février: de nombreux
dirigeants du FLN sont
arrêtés.
26 février: le quotidien
L'Humanité publie la
lettre d'un soldat français
qui dénonce l'utilisation
de la torture par l'armée
française en Algérie. Un
mois plus tard, le général
Jacques de La
Bollandière demandera à
être relevé de son
commandement en
Algérie pour protester
contre la torture.
Mars: Larbi Ben M’Hidi,
à l'origine de la création
du FLN, est assassiné par
les parachutistes du
colonel Bigeard, après
avoir été torturé.
1958
Janvier-mai: bataille du
barrage de l'est-
Constantinois.
7 janvier: début de
l'exploitation du pétrole
saharien.
8 février: le groupement
aérien de Constantine
décide, avec l'accord du
général Salan, le
bombardement de
Sakhiet-Sidi-Youssef.
L'opération fait 70 morts,
dont 21 enfants d'une
école.
13 mai: prise du
gouvernement général
par les Européens d’Alger.
Un Comité de salut public
est créé sous la
présidence du général
Massu, et on fait appel au
général de Gaulle.
14 mai: Salan crie «Vive
de Gaulle» à Alger. De
Gaulle se déclare prêt à
assumer les pouvoirs de
la République.
28 mai: grande
manifestation pour la
défense de la République
à Paris, de la place de la
Nation à la place de la
République.
1erjuin: l'Assemblée
nationale investit De
Gaulle par 339 voix
contre 224.
4 juin: dans un discours
à Alger, De Gaulle déclare
aux Européens «Je vous
ai compris».
19 septembre : formation
du Gouvernement
provisoire de la
République algérienne
(GPRA). Ferhat Abbas est
le premier président du
GPR.
28 septembre: la
nouvelle Constitution est
approuvée par
référendum (79% de oui
en métropole, 95% en
Algérie). Naissance de la
VeRépublique le
5 octobre.
3 octobre: De Gaulle
annonce à Constantine
un plan de
développement en 5 ans
pour l’Algérie.
23 octobre: dans une
conférence de presse, De
Gaulle propose au FLN la
paix des braves.
21 décembre: De Gaulle
est élu président de la
République.
1959
Fin juillet: début des
opérations «Jumelles» en
Grande Kabylie. De très
nombreux villages sont
bombardés.
27-31 août: première
tournée des «popotes» de
De Gaulle en Algérie.
«Moi vivant, jamais le
drapeau du FLN ne
flottera sur l'Algérie».
Début septembre: début
des opérations «Pierres
précieuses» en Petite
Kabylie.
28 septembre: le GPRA
refuse la proposition de
De Gaulle. Il exige
l'indépendance totale
avant toute discussion.
28 novembre: Ben Bella
et les dirigeants arrêtés
en 1956 sont désignés
comme négociateurs par
le FLN.
1960
19 janvier: le général
Massu est muté en
métropole pour avoir
critiqué la politique du
général De Gaulle.
24 janvier: début de la
semaine des barricades à
Alger. 22 morts et
150 blessés le premier
jour.
13 février: explosion de
ma g a z i n e m u n i c i p a l d ’ i n f o r m a t i o n s d e Valenton • 214
DOSSIER
Chronologie
d’une indépendance
la première bombe
atomique française dans
le Sahara algérien.
3-5 mars: De Gaulle en
Algérie insiste sur la
nécessité d'une victoire
complète et sur le droit
de la France à rester en
Algérie, mais parle d'une
«Algérie algérienne liée à
la France». Il renouvelle
l'offre de négociations.
25-29 juin : entretiens de
Melun avec les émissaires
du GPRA. Les
négociations échouent
quand le GPRA se rend
compte qu'il s'agit de
discuter d'un cessez-le-
feu.
6 septembre: publication
du «Manifeste des 121»
sur le droit à
l'insoumission en Algérie.
Octobre: rafles et
bastonnades d'Algériens à
Paris et en banlieue.
9 - 12 décembre: dernier
voyage de De Gaulle en
Algérie. Manifestations
populaires violentes à
Alger, pour le soutien au
FLN, au GPRA et à
l'indépendance de
l'Algérie.
20 décembre: les Nations
Unies reconnaissent à
l'Algérie le droit à
l'autodétermination.
1961
8 janvier: par
référendum, les Français
se prononcent à 75% pour
le droit à
l'autodétermination du
peuple algérien.
Fin janvier: création de
l'Organisation armée
secrète (OAS)
rassemblant des
activistes d’extrême
droite européens contre
l'indépendance de
l'Algérie.
20 février: rencontre
entre Georges Pompidou
et le FLN en Suisse.
26 avril: échec du putsch
tenté par les généraux:
Challe, Jouhaud, Zeller et
Salan.
20 mai-13 juin: premiers
entretiens d'Evian.
14 juillet: recrudescence
des attentats de l'OAS.
20 juillet: nouveaux
entretiens entre la
France et le FLN au
château de Lugrin. Les
discussions achoppent
sur la question du
Sahara.
5 août: nombreux
attentats du FLN et de
l'OAS en Algérie.
6 octobre: instauration
d'un couvre-feu à Paris et
en région parisienne pour
les seuls Algériens, de 20
h 30 à 5 h 30 du matin.
17 octobre:
manifestations pacifiques
plusieurs dizaines de
milliers d'Algériens dans
les rues de Paris. La
répression policière fait
des dizaines de morts, des
centaines de blessés et
plus de 10 000
arrestations. Des corps
sont jetés dans la Seine.
19 décembre: la CGT, la
CFDT, l'UNEF, le PSU et
le PCF organisent en
France des
manifestations en faveur
de la négociation avec
l'Algérie et contre l'OAS.
1962
Janvier: attentats à Alger
et en métropole commis
par l'OAS et les anti-OAS.
8 février : manifestation,
à l'appel des syndicats et
de partis politiques,
contre les exactions de
l'OAS et pour la paix en
Algérie. Violente réaction
policière: 8 morts et plus
de cent blessés au métro
Charonne.
7 mars: ouvertures des
négociations d'Evian.
16 mars: signature des
accords d'Evian. Il ne
s'agit pas d'un traité
entre deux États, mais
d'un programme commun
proposé à la ratification
par référendum (le 8 avril
1962 en France et le
1er juillet 1962 en
Algérie).
19 mars: annonce
officielle du Cessez-le-feu
en Algérie.
23 mars: insurrection et
siège de Bab-el-Oued.
26 mars: à Alger, les
troupes françaises
ouvrent le feu sur une
foule d'Européens qui
manifestent contre les
accords d'Evian et font 46
morts et 200 blessés.
8 avril: référendum en
métropole. 90,7% des
votants approuvent les
accords d'Evian.
1er juillet: référendum
d'autodétermination en
Algérie. L'indépendance
est approuvée par 99,72 %
des votants.
3 juillet: De Gaulle
reconnaît l'indépendance
de l'Algérie.
5 juillet: proclamation de
l'indépendance nationale
de l’Algérie.
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CAMPS DE REGROUPEMENT ET CAMPS
D’INTERNEMENT
Les camps de regroupements sont des lieux où les populations
algériennes de certaines régions sont déplacées pour les soustraire à
l’influence du FLN et laisser place nette à larmée.
Plus d’un million de personnes ont ainsi été éloignées à des centaines
de kilomètres de leur village d’origine. Ces villages furent d’ailleurs
pour la plupart bombardés par laviation française. Compte tenu des
conditions de vies pitoyables (faim, soif, exiguïté, conditions
d’hygiène…) dans ces camps, des révoltes eurent lieu. Elles furent
violemment réprimées et causèrent la mort de centaines d’Algériens.
Les camps d’internement sont créés, quant à eux, pour enfermer les
Algériens jugés dangereux. Des dizaines de milliers de Musulmans se
trouvent ainsi placés dans des camps sans jugement où ils sont parfois
torturés. Certains de ces camps étaient même installés en France, dans
l’Ain, lAveyron, le Gard et dans la Marne. Enfin, une loi votée en 1956
permet de condamner à mort les membres du FLN pris les armes à la
main, sans enquête judiciaire préalable.
23
DOSSIER
Première image à
l’arrivée en Algérie pour
les appelés : la baie
d’Alger.
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