Les canaux sont bordés par des cellules épithéliales malignes reposant sur une membrane
basale intacte. Quatre types sont décrits : comédon ou comédo-carcinome, cribriforme,
papillaire, solide. La fréquence des carcinomes in situ est en nette augmentation.
L’index pronostique de Van Nuys est utile et dépend de la taille de la tumeur, du grade
histologique et de la qualité de l’exérèse chirurgicale.
Carcinome lobulaire in situ
Son concept ne fait pas l’unanimité.
Carcinome micro-invasif
Lorsqu’il existe un franchissement de la membrane basale avec début d’infiltration du tissu
palléal.
REPRODUCTIBILITÉ
La reproductibilité inter observateurs a été étudiée. En 1991, Rosai envoie à 5 pathologistes
reconnus et spécialistes du sein (Carter, Fechner, Kempson, Page et Rosen) 17 lames sur
lesquelles les lésions sont repérées.
Quatre réponses sont possibles : normal, hyperplasie, hyperplasie atypique et carcinome in
situ. Les résultats montrent qu’il n’y a jamais 5 réponses identiques. Dans 3 cas sur 17, il y a
concordance de 4 lecteurs sur 5. Pour 6 cas sur 17, les diagnostics varient de l’hyperplasie au
carcinome in situ. En 1991, la reproductibilité inter-observateurs est mauvaise. En 2002,
devrait être améliorée du fait des mises au point et contrôles de qualité.
En revanche, la reproductibilité entre pathologistes d’un même centre est bonne.
RISQUE RELATIF D’ÉVOLUTION VERS UN CARCINOME INFILTRANT
C’est le risque d’apparition d’un cancer infiltrant par rapport à une population normale.
MFK simple ou complexe RR = 1
MFK proliférante sans atypie RR = 2
MFK proliférante atypique RR = 4 à 5
Carcinome in situ RR = 8 à 10.
Par ailleurs, pour certains, l’adénose sclérosante associée à une mastopathie proliférante
atypique présente un risque relatif situé entre 8 et 10.
REMARQUES
L’exérèse complète de la lésion constitue le seul moyen diagnostique de certitude. La pièce
opératoire doit être orientée, fixée au formol et badigeonnée à l’encre de Chine qui apparaîtra
sur les coupes histologiques, objectivant les limites de l’exérèse chirurgicale.
L’examen extemporané ne doit pas être pratiqué dans 2 cas :
• Tumeur de moins de 0.7 cm de diamètre
• Foyer de microcalcifications sans tumeur palpable.
Et ce, pour plusieurs raisons :
• Il n’est pas possible d’examiner toute la pièce en 10 à 15 minutes.
• La pièce, une fois coupée, ne peut plus être encrée ni être réorientée correctement.
• Les coupes à congélation successives peuvent conduire à une perte de matériel
nécessaire au diagnostic définitif.
• Les risques d’erreur sont grands car certains diagnostics sont très difficiles même sur
coupes histologiques standards.
• Il est extrêmement facile de méconnaître une petite tumeur infiltrante.
• La conduite à tenir ne peut être décidée qu’après examen de toute la pièce opératoire
et bilan histologique précis, ceci étant impossible au cours d’un examen extemporané.