Ligne ouverte n° 16 - CGT BANQUE DE FRANCE

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JOURNAL DE LA CGT BANQUE DE FRANCE
N° 16 - Septembre 2012
Ligne
ouverte
DOSSIER
À quoi
ressemblerait
la Banque
de France
si le projet
syndical
était mis en
œuvre ?
p.12
2020:
Présence
Banque
Sommaire
Éditorial
p. 3
Brèves
p. 4
Salaires : la colère
p. 5
Retraites : l’accord seniors
p. 6
Promotion interne
p. 7
Des écoles de formation à la Banque de France ? p. 8
Banque-fiction ! Ce numéro
de Ligne ouverte contient 4 pages
qui pourraient figurer dans un futur
Présence Banque au cas où les
propositions syndicales « Banque
de France 2020 » verraient le jour.
Imaginons un peu…
et luttons ensemble !
http:/wcgt00/
Intranet
Pour un pôle public financier
au service des droits : un collectif est né
p. 9
Banques et territoires : favoriser
le réinvestissement bancaire
dans les quartiers populaires
p. 10
Présence Banque, une fiction
p. 12
La parole à…
p. 12
Actus Banque
p. 13
Contact Banque
p. 14
Focus Banque
p. 14
Culture Banque
p. 15
L’intersyndicale alerte les élus
p. 16
Culture
p. 19
www.cgtbanquedefrance.org
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Journal du syndicat CGT Banque de France
35, rue Radziwill — 75001 PARIS
Interne : 75-1647
Prix : 1 €
N° de commission paritaire : 0105 S 05428
Impression : L’Artésienne, Liévin.
Directeur de la publication : Denis Durand
Réalisation : Carine Otto
Couverture : Grégory Chaulx
Tél. : 01 42 92 32 27
Tirage : 12 000 exemplaires
N° 16/septembre 2012
L’
www.facebook.com/CGTBanquedeFrance
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Ligne ouverte
L
e 21 septembre, le gouverneur
osera-t-il confirmer ses annonces
de décembre dernier : régression
du réseau de caisses, fermeture
d’implantations
infradépartementales », « rationalisations » et « gains
de productivité » pour pouvoir supprimer
2 500 emplois d’ici à 2020 dans le réseau, au
siège et à la DGFB, à la faveur des départs
en retraite ?
Osera-t-il ignorer la réalité de la crise ?
S’obstinera-t-il à bloquer toute possibilité
d’en sortir en refusant à la Banque — et à
son personnel — les moyens de s’engager
beaucoup plus au service de l’économie
réelle et de l’emploi ?
Osera-t-il bafouer le rejet des politiques
d’austérité clairement exprimé par les
Français à la dernière élection présidentielle ? De quel droit notre gouverneur se
permet-il d’ignorer la volonté populaire ?
S’il parvient à mettre en œuvre sa stratégie,
les dégâts, pour la Banque, pour son personnel et pour l’économie française seront
catastrophiques et peut-être irréparables.
Nous combattons catégoriquement la stratégie de déclin voulue par nos dirigeants.
Parce que nous ne voulons pas que
2 500 suppressions d’emplois titulaires, venant s’ajouter aux 3 000 suppressions de
postes perpétrées ces dernières années,
causent encore plus d’alourdissement des
charges de travail, encore plus de désorganisation et de stress, encore plus de démotivation et même de souffrances.
moderne, ambitieuse, ouverte de la Banque à
l’horizon 2020. Ces propositions ne demandent qu’à être examinées, discutées, enrichies
avec vous. Les élus, parlementaires et décideurs politiques à qui nous les présentons reconnaissent leur crédibilité et leur pertinence.
édito
Toujours plus de menaces…
Dans une
situation
Dans une situation aussi grave,
aussi grala responsabilité de chacun
ve, la resd’entre nous est engagée.
ponsabilité
de chacun
d’entre nous est engagée. Si nous ne pouvons plus compter sur nos dirigeants pour
construire l’avenir de l’entreprise, eh bien !
comptons sur nous-mêmes — et sur notre
capacité à faire entendre nos arguments au
gouvernement et aux différents interlocuteurs
de la Banque. Ce numéro de Ligne ouverte
vous donne un aperçu de ce qui a été fait,
et vise à montrer que cela vaut la peine de
se mobiliser encore beaucoup plus. Par
exemple, ce journal contient, dans ses pages centrales, une version de ce que pourrait
être Fréquence Banque — pardon, Présence
Banque ! en 2020 si les propositions syndicales étaient mises en œuvre d’ici là. Un avenir
autrement motivant que celui que M. Noyer
prétend nous imposer !
Faisons comme nos collègues de la BCE, où
le syndicat IPSO — qui compte 400 adhérents pour 1 200 salariés titulaires — a obtenu
des créations d’emplois : organisons-nous
pour être efficaces dans l’action syndicale.
À la Banque aussi, tous ensemble, nous pouvons être assez forts pour ramener nos dirigeants à la raison et construire, pour tous, un
avenir digne d’être vécu à la Banque.
Mais surtout parce que nous sommes porteurs d’autres solutions. Tous les syndicats de
la Banque se sont mis d’accord sur une vision
Denis Durand
et toujours plus de raisons d’agir
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
3
Brèves
Noyer prétend gouverner la France
D
il faut obéir. À croire que c’est elle qui l’a porté à la tête de la Banque de France ! Quand
aurons-nous des dirigeants conscients
qu’ils sont au service de toute la société, et
non au service d’une caste ?
ans une interview au Point,
Christian Noyer demande au
gouvernement d’engager « des
réformes de structure, une réforme du Code
du travail qui permette plus de flexibilité.
De manière à restaurer et améliorer la
compétitivité de notre économie. Nous
devons faire évoluer notre modèle social.
Il n’est plus adapté à la compétition
mondiale ». Il déclare également : « J’attends
de voir le projet de loi de finances pour 2013
pour mesurer l’effort de réduction du train
de vie de l’État. »
On croirait lire du Sarkozy ou du Parisot !
Le même Christian Noyer s’est démené
— non sans succès — pour dissuader le
gouvernement de doubler immédiatement
le plafond du livret A, comme l’avait pourtant promis le candidat François Hollande.
Dessin de Siné
Mais qui donc a mandaté le gouverneur
pour jouer ce rôle d’inquisiteur des politiques publiques ? Les marchés apparemment. Selon lui, « en tant que créanciers,
ils veulent surtout connaître la crédibilité de
celui à qui ils prêtent. D’où la
nécessité d’efforts de redresLa finance
sement dans la plupart des
États ». La finance réclame,
réclame, il faut obéir.
Charité bien ordonnée ?
A
u moyen âge, la misère était
grande pour les paysans,
pressurés par les grands
féodaux. Mais le dimanche, leurs
seigneurs leur faisaient l’aumône.
Nous sommes au XXIe siècle, tout
cela a bien changé...
Vraiment ? On est parfois en droit
de se le demander ! Les politiques
4
d’austérité prêchées et mises en
pratique par les banques centrales écrasent les peuples d’Europe.
Mais le dimanche, la BCE et la
Banque de France font la charité :
Navigo nous apprend qu’en 2011
la BCE a versé 110 500 euros au
total à des organisations caritatives
qui œuvrent dans le domaine de
l’intégration sociale, culturelle et par
la formation. La Banque de France
et son gouverneur ont contribué à
cette opération. 1 euro de charité
pour 100 000 euros de bénéfices
réalisés… quel progrès social !
Christian Noyer et les dirigeants de
la BCE devraient se souvenir que
les paysans ont fini par se révolter… et par chasser les seigneurs
de leurs châteaux !
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Banque
Salaires
La colère
L
principaux dirigeants de la Banque, dont les
10 principaux salaires ont, eux, été bel et
bien augmenté de 30 % depuis 2006, pour
construire des châteaux en Espagne ?
es négociations salariales 2012
se sont terminées par une
augmentation générale des salaires
de… 0 %. Une véritable gifle aux
attentes des 15 000 agents de la Banque.
Voici un graphique pour illustrer l’évolution
du pouvoir d’achat des agents de la Banque
depuis 1993.
La colère du personnel s’est d’ailleurs fortement exprimée, notamment lors de la
journée du 31 mai. Elle a obligé le gouvernement de la Banque à concéder quelques
miettes : hausse de l’indemnité de résidence de 300 euros annuels en Île-de-France
et 75 euros annuels en zone 2 et 3, prise en
charge de 58 % du coût de la mutuelle contre
48 % aujourd’hui et hausse de 10 centimes
de la valeur faciale des tickets restaurants
(dont 4 centimes à la charge des agents) !
190
180
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1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011
Conception CGT Finances - photo : Aaron Amat - Fotolia
D’ailleurs, il apprécie tellement ce modèle qu’il s’en
est sûrement inspiré pour
ces négociations salariales : en effet les agents
de la Banque d’Espagne
ont bénéficié également
d’un gel des salaires (accompagné d’une hausse
générale des taxes et un
non-versement des cotisations retraites salariées au
fond de réserve de la Banque
d’Espagne).
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SMIC horaire
Point fonction publique
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Indice des prix
Point Banque de France
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> Revalorisation du point d’indice supérieure à l’inflation prévue (au moins 2 %
prévu en 2012)
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lorisation des sa
l
a
eva
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res
le r
ab
rit
Mais pourquoi une telle intransigeance, un tel
mépris ? Quelques éléments d’explications
nous sont fournis dans la dernière interview
du gouverneur Noyer au Point dans lequel
il nous indique que : « l’Espagne est compétitive »… « elle procède à des réformes
impressionnantes et réinvente un modèle de
croissance »… à croire qu’il n’a pas vu les
millions d’Espagnols qui ont défilé dans la
rue contre ce modèle d’austérité. Pas
davantage que les conséquences de
cette politique d’austérité dans le
pays : 25 % de chômeurs, explosion de la pauvreté…
> 1 000 euros d’augmentation du point d’indice pour
tous
> Relèvement des premiers indices de tous les grades
dans toutes les catégories
> Déplafonnement des indices de fin de carrière
pour rouvrir des perspectives professionnelles
et salariales pour tous les agents jusqu’à
la retraite
Cure d’austérité donc mais pas pour
tout le monde, et sûrement pas pour les
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
5
Banque
Retraites
L’accord seniors
Alors que le personnel de la Banque est de plus en plus âgé et que l’âge de départ à la retraite a une nouvelle fois
été repoussé, la négociation de l’accord sur les seniors est en panne depuis plusieurs mois.
Pourtant il y a là de véritables enjeux, notamment en termes de gestion prévisionnelle des emplois
et des compétences, de transmission des savoirs, de pénibilité ou encore d’aménagement des fins de carrière.
La CGT porte des perspectives concrètes qui s’appuient sur des actions mises en œuvre dans d’autres entreprises.
à
po
> Il prévoit des perspectives de déroulement de
carrière en fonction des souhaits des salariés et des
opportunités de l’entreprise.
> Il instaure des mesures spécifiques pour l’accès à la formation des personnels de 45 ans et plus.
> Il organise la transmission des savoirs avec 1 600 tuteurs.
6
Résultat de
cette
démarche,
l’accord
soumis aux
instances
sociales dans le premier trimestre 2012
est rejeté par tout le monde. En effet, si
certains thèmes majeurs sont bien repris, les propositions contenues dans le
texte sont souvent creuses ou limitatives.
Parfois même elles sont discriminatoires,
notamment en excluant le personnel de
la Fabrication des billets de certaines
dispositions. Au mois de mars 2012, le
gouverneur a donc proposé de reprendre
les négociations sur le sujet. Mais, depuis
cette date, rien n’a bougé.
Pour la CGT, il est plus que temps d’agir
sur le dossier des seniors, ceci pour l’ensemble des agents de la Banque. Il faut
une politique dynamique et volontariste
pour anticiper l’évolution des carrières
professionnelles en lien avec le développement de nouvelles compétences, avec
la prise en compte des qualifications acquises et avec une mobilité professionnelle choisie. Il est par ailleurs nécessaire
d’organiser la transmission des savoirs,
ce qui passe par de véritables moyens
pour les tuteurs et les formateurs. Sur le
plan des conditions de travail, il est primordial de reconnaître la pénibilité et de
la traduire par des dispenses d’activité en
fin de carrière. Enfin il faut rendre attractif
le dispositif de temps partiel seniors.
La CGT est prête à négocier sur de telles bases. Et nos propositions sont loin
d’être utopiques puisqu’elles ont été mises en place dans d’autres entreprises.
m
> Il met en œuvre un temps partiel seniors attractif avec un recrutement pour compenser 50 % du temps libéré.
France Télé
» à
co
Voi
là
Plus d’un an après, où en sommes-nous ?
Force est de constater que l’ambition initiale est retombée comme un soufflet.
Au fil des négociations, la conception de
la Banque est devenue de plus en plus
restrictive, à tel point qu’une représentante de la DGRH a même fini par lâcher
que la Banque n’était pas dans une situation comparable à France Télécom
et qu’il n’était donc pas utile de
mettre en œuvre les mêmes
GT a signé l’a
actions. Quelle concepC
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personnels, quel que soit leur
de suicides !
statut.
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la suite de la réforme des retraites qui
nous a été imposée et devant une
pyramide des âges qui montre que
près de 70 % des agents a plus de 45 ans,
la Banque a ouvert, courant 2011,
une négociation sur les seniors. L’objectif
affiché à l’époque était d’obtenir un « bon »
accord, dans l’esprit de celui qui avait été
conclu à France Télécom. Ce futur accord
était même présenté comme une priorité
de l’année 2011.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Banque
Promotion interne
Malgré les efforts de la DGRH, les ingrédients de la nouvelle promotion
interne restent fades et sans goût, voire amers. Du réchauffé en quelque sorte.
Et pourtant, la bonne recette, la CGT la détient : changer le fond !
Pas des casseroles mais de la philosophie.
Recette désespérante
Promotion interne sauce Noyer
> Prenez un(e) agent.
> Dès son recrutement, envoyez-le sur le grill. Son stage
d’accueil, il le fera l’année prochaine !
> Mettez-lui la pression et ne laissez surtout pas de place à la réflexion.
> Après plusieurs mois, commencez à lui faire croire
qu’il a tout intérêt à effectuer des activités de la catégorie supérieure, pour le même salaire, et surtout ne
rajoutez aucune dose de reconnaissance.
> Pour une cuisson plus rapide, imposez-lui ces activités, attention ! dans ces cas là, la viande a tendance
à se raidir.
> Mettez en place une évaluation annuelle, bienveillante et conviviale. Reconnaissez l’excellent travail de
l’agent. Surtout, n’ajouter ni blé, ni oseille.
> Le moment venu (10-12 ans minimum), introduisez un
soupçon de promotion interne, étonnez-vous du manque d’investissement de l’agent dans la formation.
> Pour donner un petit goût aigrelet à votre promotion,
ajoutez un test psychotechnique, une note de synthèse,
de l’anglais, une épreuve orale, puis goûtez.
> Trop aigrelet, ça tourne au vinaigre ! Supprimez tout ça
et remplacez par une note hiérarchique, annulez la commission de recours en cas d’échec et gardez l’épreuve
orale. Toujours un peu acide ? Pas grave, l’agent s’en
remettra.
Cette recette indigeste pourra être dénoncée et combattue dans les urnes, les instances sociales et dans la rue,
avec la CGT, et ce sans modération.
Recette énergisante
Promotion interne façon CGT
> Prenez un(e) agent.
> Formez-le dès son recrutement dans une école professionnelle Banque de France sur son métier, les valeurs
du service public, ses missions. N’hésitez pas, plus vous
en mettez, plus sa motivation sera relevée.
> Offrez-lui de nombreux parcours professionnels qualifiants et reconnus.
> Informez-le sur son déroulement de carrière, ayez la main
lourde sur l’oseille.
> Le moment venu (rapidement), introduisez, en grande
quantité, de la promotion interne (ne lésinez pas sur la
quantité) et surtout ne rajoutez pas de tests, ou d’épreuves, la cuisson a déjà été longue, vous pouvez-lui faire
confiance.
> Pour bien connaître les intentions de l’agent, aidez-vous
d’un jury compétent composé de représentants des
agents, de managers et d’instances sociales.
> Attention ! Ne commettez pas l’erreur de rajouter une
note hiérarchique.
> Pour un ingrédient de plus, vous risquez d’influencer le
plat dans son ensemble, cela risquerait d’étouffer le plat,
voire de le faire retomber.
Cette recette devra être accompagnée d’une politique de
recrutement national, à consommer sans modération.
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Banque
Des écoles de formation
à la Banque de France ?
Toutes les grandes administrations des Finances publiques ont leurs écoles de
formation. Face aux départs massifs des prochaines années
et face à la nécessité de recrutements pour assurer nos missions de service
public, la CGT Banque de France s’est prononcée, en commission du personnel
et au CCE, pour la création d’une école de formation Banque de France à l’instar des écoles existantes au sein du ministère des Finances.
Nous avons rencontré Fanny De Coster, responsable au syndicat CGT Finances
publiques du pôle formation professionnelle.
Combien existe-t-il d’écoles
au ministère ?
La Direction générale des Finances publiques en compte cinq (Noisiel, Noisy
le Grand, Clermont-Ferrand, Lyon et
Toulouse), les Douanes trois (Tourcoing,
La Rochelle et Rouen), la DGCCRF une
à Montpellier.
sions de service public, mais aussi de
prolonger la culture d’entreprise, l’attachement des agents à servir l’État et nos
concitoyens d’une façon irréprochable.
C’est la meilleure façon de prolonger, en
pleine crise financière, cette grande ambition pour l’avenir des missions fiscales,
foncières et de gestion publique.
Combien de stagiaires sont attendus
pour la prochaine rentrée scolaire ?
En quoi consiste le contrôle
des connaissances
au sein de ces écoles ?
On recense environ 1 800 stagiaires
pour la Direction générale des Finances
publiques.
Durant la scolarité, les stagiaires subissent un contrôle continu de connaissances par des épreuves écrites et orales.
Qui sont ces stagiaires ?
Quel est le rôle des syndicats
lors de ces formations ?
Ce sont des collègues reçus aux concours
externes et internes de la DGFIP.
Combien de temps durent
les formations selon la catégorie ?
Elles durent 6 semaines pour les catégories C, 7 mois plus des stages dans les
services pour les catégories B (soit près
d’une année), 11 mois plus 6 mois dans
les services pour les catégories A.
Au ministère des Finances, la gestion individuelle des agents est suivie en commission administrative paritaire (CAP).
Garantes de la transparence, de l’équité,
ces CAP suivent toute la carrière des
agents : leur recrutement et leur formation, leur titularisation, leur notation,
mais aussi le respect du temps partiel,
de l’avancement, des demandes de
mutation et les questions disciplinaires.
Elles sont paritaires et émettent des avis.
Elles sont nationales et locales…
Pourquoi la CGT défend-elle
ces écoles de formation ?
Noisy le Grand, Montaigne
Ces écoles permettent d’acquérir une
compétence rapide pour exercer les mis-
8
Fanny De Coster
école de Finances publiques, Clermond-Ferrand
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Banque
Pour un pôle public financier au service des droits un collectif est né
Un collectif unitaire très large
La CGT Banque de France ainsi que la fédération CGT
Finances sont membres de ce collectif qui rassemble
des organisations syndicales du secteur financier public
et semi-public (Banque de France, Caisse des dépôts
et consignations, Banque postale, Caisses d’épargne,
IEDOM, Agence française de développement, Crédit
foncier, OSEO, UBIFRANCE…) issues des 5 confédérations, de Solidaires et de la FSU. La Fédération CGT
Banque et Assurance est également membre de ce
collectif qui compte parmi ses membres un nombre
considérable d’associations emblématiques du mouvement social : le DAL, ATTAC, la Fondation Copernic,
l’Association internationale des techniciens, chercheurs
et experts, Convergence pour les services publics, la
Coordination nationale des comités de défense des
Hôpitaux et Maternités de proximité et d’autres encore.
Un objectif commun
L’objectif poursuivi est la création d’un pôle public financier (PPF) visant à mettre en réseau des établissements
économiques et financiers publics et semi-publics dans
lesquels l’État dispose d’une influence, directe ou indirecte, afin de faciliter la complémentarité de leurs interventions dans le cadre d’une cohérence globale au
service de l’intérêt général et de la promotion des droits
économiques, sociaux et environnementaux fondamentaux. Il ne s’agit donc ni de créer une nouvelle banque, ni
de fusionner les institutions existantes, ni de procéder à
un quelconque jeu de mécano en leur sein, mais simplement de se donner les moyens de renforcer leurs synergies et de les placer sous un réel contrôle social.
Cet objectif vise à accroître les complémentarités et les
convergences entre ces établissements, sous un contrôle démocratique et social renforcé, afin qu’ils répondent
mieux, et de façon plus simple et plus transparente, aux
besoins des différentes catégories d’usagers du système
bancaire et financier, qu’il s’agisse de besoins de finan-
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
cement, d’expertise, de conseil, de soutien, d’information ou de respect de leurs droits. Le PPF interviendrait
en effet dans trois domaines principaux :
– le financement des investissements d’intérêt général
socialement et écologiquement utiles : logement, services publics, politique industrielle et création d’emplois,
transition écologique et énergétique, reconversion
agricole, développement solidaire des territoires, relocalisation des activités productives, équipement des
collectivités locales, infrastructures…
– la sécurisation et le développement de l’épargne populaire et son orientation vers la satisfaction des besoins sociaux et environnementaux ;
– l’inclusion financière : accès de tous aux services bancaires, information et protection des usagers, prévention et traitement du surendettement.
Un objectif totalement conforme aux orientations
de la CGT
On le voit, la Banque de France, de par ses missions et
les compétences de ses personnels, a vocation à s’intégrer pleinement au sein d’un tel pôle. Actuellement,
le Collectif multiplie les initiatives (contributions écrites,
communiqués, colloque, rencontres diverses auprès
d’interlocuteurs politiques et associatifs,
entrevues dans les
ministères notamment
aux Finances) pour
faire avancer ses propositions et ses revendications. La CGT
Banque de France est
pleinement partie prenante de l’ensemble de
ces initiatives qui s’inscrit pleinement dans
les orientations de notre syndicat, de notre
fédération mais également de notre confédération qui préconise
également, et depuis
fort longtemps, la mise
en place d’un pôle public financier au service
de l’intérêt général.
Conception CGT Finances - photo : olly - Fotolia
C
réé en décembre 2011, un collectif intersyndical
et inter-associatif s’est donné pour objectif de
promouvoir le principe de la constitution d’un
pôle public financier au service des droits économiques
et sociaux fondamentaux : droit à l’emploi et à un revenu
décent, droit au logement, droit à des services publics de
proximité, droit à la conversion écologique de l’économie
et droit à l’inclusion bancaire et financière.
9
Analyse
Banques et territoires favoriser
le réinvestissement bancaire
dans les quartiers populaires
Par Kent Hudson I
nciter les banques à réinvestir les
quartiers défavorisés ? Cela se fait
depuis quarante ans aux états-Unis,
cela pourrait se faire en France. Nous
avons rencontré le promoteur de ce projet
« Banques et territoires », Kent Hudson,
après son intervention au colloque organisé
le 4 juin dernier par le Collectif pour un pôle
financier public au service des droits.
Vous proposez d’instaurer
une obligation, pour les banques,
de publier des informations
sur leur contribution au développement
des quartiers défavorisés. Pourquoi ?
On connait la difficulté de développer le
tissu économique dans les quartiers populaires. Alors que ces quartiers, concentrant
jeunesse, énergie et capacité d’innovation,
ont un vrai potentiel économique, les investissements y sont trop rares.
Pire : l’épargne locale les fuit. L’épargne
des habitants des quartiers, collectée par le
système bancaire, s’investit dans d’autres
territoires — les centres villes, les zones économiques. Il y a plus d’argent qui sort que
d’argent qui rentre. Alors qu’au niveau d’un
département le bilan financier net pourrait
être positif, au niveau des quartiers populaires il est régulièrement négatif. Le système
bancaire contribue à les appauvrir.
La raison est connue. Les banques de
dépôt traditionnelles hésitent à s’engager
autant qu’elles le pourraient auprès de ces
clientèles locales (TPE notamment), dont
elles connaissent mal les besoins et les
potentialités spécifiques. La discrimination
par l’adresse joue pour les financements
10
comme pour l’emploi. C’est pourquoi les
investissements locaux dépendent souvent
dans les quartiers de dispositifs spécifiques
(comme le microcrédit). Le processus n’est
pas qu’urbain : de nombreux territoires ruraux connaissent le même sort.
Pour renverser ces flux, nous proposons
de nous inspirer de deux lois américaines
le Home Mortgage Data Act (HMDA) et le
Community Reinvestment Act (CRA). Ce dispositif répond ainsi aux acteurs concernés,
dont la Banque de France, qui soulignent
que l’absence d’un dispositif spécifique leur
interdit d’agir dans ce sens.
Comment le système fonctionne-t-il
aux états-Unis ?
Créé en 1976, le dispositif fait obligation aux
banques américaines et étrangères d’établir
et de publier des statistiques territoriales très
fines sur les flux de collecte de l’épargne et
des crédits. Par ailleurs dans le cadre des
contrôles prudentiels, le CRA fait obligation
aux instances de supervision de certifier la
pratique des banques notamment dans les
territoires en difficulté. Chaque banque doit
justifier ses pratiques économiquement lorsque l’analyse des flux révèle une discrimination territoriale. Il lui revient de démontrer
qu’elle fournit crédits, conseils et services
de manière équitable sur ces territoires. Elle
doit, le cas échéant, faire des propositions
pour améliorer son taux de réinvestissement
local, au nom du développement local.
Le bilan du dispositif HMDA/CRA est très
positif : en trente-cinq ans, il a permis de
canaliser plus de 1 400 milliards de dollars
de crédits et de services bancaires vers
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Analyse
les territoires et populations défavorisés
des états-Unis. 60 % de ces crédits ont été
diffusés sous forme de prêts aux TPE et PME,
pour un montant moyen de 40 000 dollars.
Ces réinvestissements locaux n’ont pas eu
d’impact négatif sur le bilan des banques.
Au contraire, loin d’être subprimes, les crédits CRA démontrent un comportement plutôt meilleur que d’autres prêts en termes de
rentabilité.
à l’instar du Laboratoire de l’économie sociale et solidaire 1, qui porte la proposition,
Banques et territoires propose d’adapter ce
dispositif législatif en France. Il s’agirait donc
pour l’essentiel de rendre visible le problème
— la contribution parfois négative du système financier au développement économique des quartiers populaires — et d’inciter
les banques à y apporter des solutions.
Quel rôle la Banque de France
pourrait-elle jouer dans ce dispositif ?
Aux États-Unis, ce sont les autorités de supervision des banques qui sont chargées
de veiller à la publication des informations
prévues par le dispositif. Ici, il pourrait sembler logique que cette tâche revienne à la
Banque de France et au Secrétariat général de l’Autorité de contrôle prudentiel.
Le réseau territorial de la Banque de France
dispose déjà d’un très grand nombre d’informations sur l’action des banques dans
les territoires, et ses experts seraient capables d’assurer l’analyse fine des nouvelles
informations produites par le dispositif.
Le réseau territorial de la Banque de France
dispose déjà d’un très grand nombre d’informations
sur l’action des banques dans les territoires,
et ses experts seraient capables d’assurer l’analyse fine
des nouvelles informations produites par le dispositif.
Par ailleurs les maires, les élus, les structures régionales de développement économique, voire les responsables bancaires
locaux que nous rencontrons soulignent le
besoin d’aide et d’expertise dans l’analyse
économique territoire par territoire. C’est
pourquoi notre proposition comprend la
création d’une ressource d’analyse à l’appui
de l’action économique.
Faire bénéficier le public de cette information
me semble tout à fait s’inscrire dans les propositions des syndicats de la Banque. Cela
irait dans le sens de l’action que la CGT avait
menée il y a quelques années avec succès
au sein du Conseil national de l’Information
statistique pour que la Banque reprenne la
publication de ses statistiques territoriales
de dépôts et crédits 2.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
1 Kent Hudson et Françoise Bernon, Plaidoyer pour un réinvestissement bancaire dans le développement local (Labo de l’ESS)
2 Ces informations sont visibles sur le site Web de la Banque à
l’adresse suivante : http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/titres-credit-et-depots/depots-et-titres-dopcvm/depots-etcredits-par-region.html
11
Attention : fiction !
Banque
Présence
Cette publication datée
de septembre 2020 n’est
évidemment pas issue de la
direction de la Communication
de la Banque. Elle vise simplement
à montrer à quoi ressemblerait la
Banque en 2020 si, au lieu des
réductions d’effectifs voulues
par le gouverneur, on mettait en
œuvre les propositions syndicales.
Utopie ? Pas sûr ! dans bien des
domaines, la Banque d’aujourd’hui
ne ressemble pas du tout à ce que
nos dirigeants voulaient il y a dix
ou vingt ans. Le service public a
résisté dans bien des domaines aux
politiques néolibérales, et le contexte
d’aujourd’hui appelle à le développer
plus encore. Alors, rêvons un peu à
ce qu’il pourrait être en 2020… et à
ce que pourrait être la situation des
agents qui l’exercent.
La cgt vous projette
dans l’avenir !
La parole à…
… Christian Prunier
gouverneur de la Banque de France
Nous sommes en 2020,
Présence Banque remplace
Fréquence Banque dont
la formule la plus récente
datait de 2012. Pourquoi ce
changement ?
Christian Prunier
En effet, le titre de notre journal
d’entreprise était resté le
même. Pourtant, la Banque
a peut-être plus changé, en
huit ans, qu’elle ne l’avait fait
dans aucune autre période
de son histoire. Il était temps
de marquer, y compris dans
notre communication interne,
la nouvelle philosophie
qui inspire aujourd’hui les
banques centrales : être
toujours plus présentes, non
seulement auprès des acteurs
économiques, mais aussi des
citoyens… et auprès de leurs
propres agents.
Être toujours plus présente,
qu’est-ce que cela signifie
concrètement pour la Banque ?
« Les dirigeants
de la Banque ont tiré
les leçons du passé. »
12
C. P. Cela signifie que nous
ne sommes plus seulement à
l’écoute des marchés financiers
et des multinationales. La
monnaie, la politique monétaire,
c’est d’abord l’affaire des
citoyens. Et c’est pour être
en état de dialoguer en
permanence avec les citoyens
que la Banque s’est donné les
moyens d’être beaucoup plus
présente sur tout le territoire
en transformant ses bureaux
d’accueil et d’information en
implantations permanentes,
en ouvrant les conseils de ses
succursales aux associations
et aux représentants du monde
du travail, et surtout en menant
une politique monétaire au
service de l’emploi et d’un
développement respectueux
de l’environnement. Cela a été
une mutation pour la Banque
de France, et plus encore pour
la BCE et les autres banques
centrales de l’Eurosystème
qui n’avaient pas toujours les
mêmes traditions de service
public. Mais après l’adoption
du traité de Chamalières,
en 2015, il a bien fallu que tout
l’Eurosystème se mette en état
de remplir les missions que
les peuples d’Europe avaient
décidé de lui confier.
Quel message le
gouvernement de la Banque
adresse‑t-il au personnel
au début de la troisième
décennie du XXIe siècle ?
C. P. La Banque a joué un
rôle déterminant pour sortir
de la crise. En 2012, on savait
déjà qu’elle serait appelée à le
faire. Mais les conséquences
n’en avaient pas été tirées en
ce qui concerne la gestion du
personnel : à cette époque, on
parlait encore de fermer des
succursales, de supprimer des
emplois, de ne pas remplacer
un départ à la retraite sur deux !
Cela paraît sans doute difficile
à imaginer pour les agents
entrés à la Banque depuis
cette époque, et qui forment
aujourd’hui la majorité du
personnel. Ces agents doivent
savoir que les dirigeants de la
Banque ont tiré les leçons du
passé : contrairement à ce qui
se passait il y a dix ans, ils sont
à leur écoute. Parce que la
prospérité de notre économie,
les emplois et la situation
de tous nos concitoyens
dépendent du travail de tous
les agents qui, au quotidien,
font le service public.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Attention : fiction !
Présence
Banque
Actus Banque
L’école
Le chiffre
9
milliards
C’est le nombre de billets en euros qui seront imprimés
en 2020 par le pôle public de fabrication fiduciaire européen.
Sur ces 9 milliards, trois proviendront de l’imprimerie de
Chamalières, le reste de la production étant assuré par les
imprimeries publiques d’Italie, de Belgique, d’Autriche,
d’Espagne, du Portugal, d’Irlande et de Grèce. La moitié
du papier sera fournie par l’usine de Vic-le-Comte. La part
du secteur public dans la fabrication fiduciaire est devenue
largement prépondérante car le pôle fiduciaire public, avec
en son sein le laboratoire de R&D installé à Chamalières, fait
référence en matière de qualité et d’innovation technologique.
Ce résultat n’a été rendu possible que par la qualité de
la main-d’œuvre de la DGFB, aujourd’hui composée
entièrement d’ouvriers, d’ingénieurs et de techniciens
titulaires, embauchés par concours ou par intégration depuis
le cadre contractuel.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
La nouvelle promotion
de secrétaires rédacteurs arrive
à Poitiers !
C’est une première :
l’école professionnelle de
la Banque accueille sa
première promotion de
secrétaires rédacteurs.
Créé en 2014, l’école
professionnelle de la Banque
forme depuis maintenant
six ans, dans ses deux centres
de Poitiers et Marne-laVallée, les agents de service,
les agents de surveillance,
les agents de caisse, les
secrétaires comptables, les
ouvriers, les cadres issus des
différents concours d’entrée
à la Banque, au moment
où ils commencent leur vie
professionnelle à la Banque.
Jusqu’à présent, la catégorie
des secrétaires rédacteurs
était entièrement pourvue
par voie de promotion
interne. Depuis 2013,
plus de 2 000 agents de
toutes catégories sont
ainsi devenus secrétaires
rédacteurs, après l’examen
de leur dossier professionnel
par un jury indépendant.
Mais cela ne suffit plus à
satisfaire les besoins de la
Banque en techniciens très
qualifiés dans ses différents
domaines d’activité ! Il faut
donc maintenant compléter
ce mode de recrutement
en embauchant des agents
directement par voie de
concours externe et interne.
Les 20 nouveaux collègues
issus du concours 2020 vont
donc suivre, pendant un an,
une formation complète dans
trois domaines : les missions
de la Banque et la place de
la monnaie dans la société,
l’organisation de l’entreprise
et son fonctionnement
administratif et social, les
tâches professionnelles dans
lesquelles chaque élève
aura choisi de se spécialiser.
Les cours « théoriques »
dispensés par des formateurs
issus de la Banque et de
l’Université seront bien vite
suivis par de nombreux
stages pratiques et par une
période où les nouveaux
secrétaires rédacteurs feront
une première expérience de
leurs nouvelles fonctions.
La formation se terminera par
une phase commune où les
élèves seront rejoints par leurs
120 nouveaux collègues issus
de la promotion interne.
Présence Banque souhaite
une excellente carrière
professionnelle à nos
nouveaux collègues !
13
> Autour d’une mission
Attention : fiction !
Banque
Présence
Contact Banque
Filière
fiduciaire
La table
ronde
annuelle
Aujourd’hui, en 2020, le
rendez-vous annuel, sous
l’égide de la Banque de
France, de tous les acteurs
de la filière fiduciaire est
devenu presque une
tradition. Ce n’est pas
pour autant une routine.
Pouvoirs publics, banques,
sociétés de transport
de fonds, enseignes
commerciales, salariés du
secteur, associations de
consommateurs y discutent
sans concession, mais
dans la transparence, des
grands enjeux de la filière :
comment assurer la sécurité
du stockage et du transport
des pièces et des billets
face aux méthodes de plus
en plus sophistiquées des
agresseurs ? Comment
mieux coopérer entre
acteurs de la filière pour
assurer une qualité
irréprochable aux espèces
en circulation ? Comment
développer l’information
du public sur les signes de
reconnaissance et la lutte
contre la contrefaçon ?
Comment assurer l’équilibre
financier de tous les acteurs,
au meilleur coût pour la
collectivité ?
Dès la première édition
de ces tables rondes
annuelles, en 2013,
un consensus s’était
dégagé pour considérer
que l’organisation la plus
efficace de la filière exigeait
que la Banque de France
assure intégralement le
tri des billets et dispose
d’un réseau dense de
caisses. Aujourd’hui, avec
ses deux centres-forts de
Sainghin-en-Mélantois dans
le Nord et de La Courneuve
en Seine-Saint-Denis,
ses quelque 100 caisses
institutionnelles récemment
construites ou rénovées
et équipées de matériels
ergonomiques modernes,
ses guichets de services
fiduciaires ouverts au public
dans chacune de ses
implantations territoriales,
la Banque est en état
de répondre pleinement
aux besoins du public.
« C’est en étant attentive
aux préoccupations de
ses partenaires, tout en
se tenant à la pointe de la
technologie et en travaillant
sans cesse à l’amélioration
des conditions de travail des
agents, que la Banque se
montre fidèle à la mission
— veiller à la qualité de
la circulation fiduciaire —
que la loi lui a confiée,
commente Jean-Jacques
Banquounet, directeur des
Activités fiduciaires.
La succursale d’Aulnay-sous-Bois
bourdonne d’activité
Focus Banque
« La Banque
avait été retenue
comme expert
par le comité de
groupe PSA. »
14
L
’origine de la succursale remonte
à la grande mobilisation de 2012
contre la fermeture du site industriel
de PSA à Aulnay-sous-Bois. La
Banque de France avait décidé
d’installer une antenne permanente à proximité
de l’usine pour être directement en prise avec
les préoccupations des salariés du site et de la
population locale. Elle y avait initialement affecté
deux agents — une jeune cadre et un secrétaire
comptable expérimenté — pour travailler,
en liaison avec les syndicats de l’entreprise,
les élus locaux, la Chambre de commerce,
les pouvoirs publics — préfet,
•••
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Attention : fiction !
Présence
Banque
• • • directeur départemental des Finances
publiques — à l’élaboration d’un plan industriel
permettant de redéfinir un avenir pour l’usine du
groupe PSA et pour ses multiples sous-traitants.
La Banque avait été retenue comme expert
par le comité de groupe PSA pour examiner le
projet et travailler à la définition de son mode de
financement. Il a été largement reconnu que son
intervention avait été déterminante pour aider
l’ensemble des parties prenantes à définir un
projet industriel financièrement viable, justifiant
un financement par les banques de PSA sans
qu’il soit besoin d’attribuer d’aides publiques
supplémentaires aux actionnaires du groupe.
Il était très vite apparu que le projet devait
s’étendre à toute une réorientation écologique
de la filière automobile en vue de répondre aux
besoins nouveaux des populations, en France,
en Europe et dans le monde, en matière de
moyens de transports individuels et collectifs
pratiques, peu onéreux et économes en énergie.
Les services de la Banque ont été aussitôt
sollicités pour coter les entreprises de la filière
en prenant en compte leur contribution à la
création d’emplois qualifiés et aux économies
d’énergie et de matières premières. C’est depuis
cette époque que les crédits aux entreprises
favorablement cotées par la Banque bénéficient
d’un refinancement à 0,25 % — en raison de
leur intérêt économique, social et écologique —
de la part de l’Eurosystème.
Sur le plan local, l’ensemble des efforts
déployés pour revitaliser l’ensemble du
secteur couvrant l’arrondissement du Raincy
et la zone aéroportuaire de Roissy ont été
couronnés de succès. Cette zone, naguère
menacée d’un sinistre économique et social,
s’est affirmée comme l’un des fers de lance du
redressement industriel de la zone euro. Devant
cette évidence, la pertinence d’une présence
permanente de la Banque à Aulnay-sous-Bois
ne faisait plus de doute. Aujourd’hui, en 2020,
l’antenne économique avec caisse d’Aulnaysous-Bois exerce toutes les missions d’une
succursale de plein exercice de la Banque :
suivi des entreprises en pleine expansion
du secteur, traitement des flux de monnaie
fiduciaire engendrés par le site de Roissy,
accueil des particuliers… Dans ce dernier
domaine d’activité, bien que l’amélioration de la
situation économique et la baisse du chômage
enregistrée depuis la fin de la décennie
commencent à réduire le nombre des dossiers
de surendettement, le guichet d’accueil de la
Banque bourdonne d’activité : préparation des
interventions dans les écoles et les lycées pour
l’éducation économique et financière du public,
médiation bancaire, Infobanque…
Culture Banque
Histoire : le projet syndical
Banque de France 2020
T
out est parti de là. Lorsque le gouverneur Noyer, en
décembre 2011, annonça qu’il voulait supprimer
2 500 emplois en 2020, la première réaction fut
l’accablement. Mais dans les mois suivants, les syndicats de
la Banque se mirent d’accord pour présenter leurs propres
propositions pour l’avenir de la Banque.
Dans un premier temps, le gouverneur Noyer refusa tout simplement de les prendre en considération. Mais après la terrible récession de 2013-2014, et après la prise de conscience,
par les gouvernements européens, que la poursuite des
politiques d’austérité ne pouvait conduire qu’à l’éclatement
de l’euro et à la ruine de l’économie mondiale, le climat
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
changea radicalement. Le nouveau traité négocié en 2015
au sommet européen de Chamalières donnait de nouvelles
missions aux banques centrales, au service de l’économie
réelle et de l’emploi.
C’est alors que les gouverneurs se tournèrent vers les syndicats. Ceux-ci ne s’étaient jamais découragés, multipliant les
contacts auprès des élus, des responsables politiques, de la
presse, et proposant régulièrement aux agents de la Banque
des actions pour manifester leur exigence d’une prise en
compte des propositions syndicales pour l’avenir du service
public. Le gouverneur Noyer, juste avant la fin de son mandat, eut le courage de prendre conscience de la réalité. Sa
déclaration fracassante au CCE de décembre 2015 est restée
dans les annales : « Je me suis trompé. J’ai cru aux marchés
financiers et j’ai oublié que l’économie, ce sont d’abord des
êtres humains. Ce sont les syndicats de la Banque qui avaient
raison. Il revient maintenant à d’autres d’en tirer toutes les
conséquences dans la conduite de notre maison ». C’est ce
qu’a fait son successeur Christian Prunier en commençant
son mandat par une vaste table ronde avec les syndicats de
la Banque et avec nos « usagers » — l’ensemble des forces
économiques et sociales de la nation — et en développant
une stratégie largement inspirée des propositions syndicales
Banque de France 2020.
15
Projet 2020
Banque de France 2020
Les syndicats sur la brèche
pour interpeller le gouvernement,
les parlementaires et les élus locaux
Associations d’élus rencontrées
27 février : Association des maires des petites
communes ;
6 mars : Association des maires des communes rurales ;
13 mars : Association des départements ;
21 mars : Association des maires de France ;
15 mai : Association des maires de moyennes
communes ;
23 mai : participation au colloque de l’Association
des maires de France (AMF) ;
24 mai : Association des maires des grandes villes
de France ;
4 juillet : Association des régions de France.
Ministres
5 septembre : rendez-vous avec le directeur de cabinet
de Pierre Moscovici (ministre de l’Économie
et des Finances)
7 septembre : rendez vous avec le cabinet
de Cécile Duflot (ministre de l’Égalité des territoires
et du Logement) ;
10 septembre : rendez-vous avec le cabinet
de Marylise Lebranchu (ministre de la Réforme de l’État,
de la Décentralisation et de la Fonction publique).
16
D
epuis les annonces
faites lors du CCE
de décembre 2011
par le gouverneur Noyer
concernant
sa
vision
d’une Banque de France à
l’horizon 2020 :
> n o n - r e m p l a c e m e n t
d’un départ à la retraite
sur deux (soit plus de
2 500 emplois supprimés) ;
> départementalisation
avec
régionalisation
sous-jacente ;
> réseau resserré de caisses ;
les organisations syndicales ne sont pas restées
inactives.
Sans attendre le CCE du
21 septembre, les 8 syndicats de la Banque ont réussi à se mettre d’accord, au
printemps dernier, sur leur
propre projet « Banque de
France 2020 » qui a été
adressé à tous les agents
de la Banque, avant d’être
présenté et débattu lors
d’un CCE extraordinaire
le 20 avril.
Par ailleurs la CGT Banque
de France a participé à la
rencontre de la fédération
des Finances CGT avec les
ministres Pierre Moscovici
(ministre des Finances) et
Jérôme Cahuzac (ministre
du Budget) le 26 juin.
Dans les régions, les organisations syndicales ont
également interpellé les élus
locaux, départementaux,
régionaux et nationaux. Des
actions diverses et variées
se sont ainsi déroulées au
niveau régional ou local.
Par exemple, en Aquitaine,
plus de 200 courriers ont
été adressés aux élus de
la région. En Auvergne,
trois parlementaires du
Puy-de-Dôme ont déjà
été rencontrés et de nouveaux rendez-vous sont
programmés en septembre. En Haute-Normandie,
une trentaine de courriers
ont été adressés aux élus
de la région. Même chose
dans le Centre où un nouveau courrier devrait être
adressé début septembre aux nouveaux députés, ainsi qu’une relance
pour prendre rendez-vous
avec les groupes politiques du Conseil régional.
En Lorraine, les agents de
Sarreguemines en grève
ont bloqué la circulation devant la Banque le 12 juin, et
des courriers ont été adressés à tous les élus des secteurs de Sarreguemines,
Remiremont et Forbach.
Ces démarches ont des résultats :
de nombreux parlementaires
ont déjà écrit au gouverneur.
Les intersyndicales régionales ont rencontré les
élus de Lons-le-Saunier,
Douai, Cholet, Chalon-surSaône… Ces démarches
ont des résultats : de nombreux parlementaires ont >
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Projet 2020
> déjà écrit au gouverneur,
par exemple ceux de Pau,
le maire de Chalon-surSaône, un élu du Centre,
plusieurs élus de HauteNormandie….
Plusieurs
sénateurs, des maires, se
sont adressés au ministre
des Finances…
Cette liste n’est pas exhaustive… En plus de ces nombreuses démarches, nous
vous proposons de faire un
focus sur les actions réalisées
dans trois régions du réseau
(Bretagne, Midi-Pyrénées et
Île-de-France) ainsi qu’à l’antenne économique de Colmar.
Bretagne
E
n Bretagne, où sont concernés : l’antenne économique de
Quimper, le CTMF de Lorient et la caisse de St Brieuc (depuis
la fermeture du centre fort de Loomis), un courrier a été
adressé dès janvier aux maires, députés, sénateurs, présidents de
conseils généraux, présidents de régions, présidents des commissions
concernées du Conseil régional, président du Conseil économique,
social et environnemental régional, présidents des communautés
d’agglomération… En mars, des courriers ont été adressés aux
préfets du Finistère et du Morbihan. Début juillet, des courriers ont
été adressés aux nouveaux élu(e)s dont Marylise Lebranchu (réélue
députée du Finistère et actuelle ministre de la Réforme de l’État,
de la Décentralisation et de la Fonction publique). Suite à cela, de
nombreux élus ont interpellé le gouverneur Noyer qui leur a fait une
réponse stéréotypée.
L’intersyndicale bretonne CGT-CGC-CFTC-SNA a rencontré le maire
de Quimper, deux députés du Finistère, le président de la Commission
économie du Conseil régional et s’est entretenue avec le chef du
cabinet du maire de Lorient. Un rendez-vous est prévu avec un député
nouvellement élu. De nouveaux courriers vont être adressés, notamment pour aviser de la date à laquelle sera présenté le projet Noyer et
pour solliciter de nouveaux rendez-vous.
Parallèlement, l’intersyndicale a rencontré en juin l’ensemble
des agents de la région afin d’échanger avec eux sur le projet
intersyndical.
Midi-Pyrénées
T
rois courriers différents ont été adressés à l’ensemble des élus
de la région (les 12 mars, 6 juillet et le 11 juillet). Ce dernier a
permis d’envoyer aux 43 parlementaires de la région le document
intersyndical. 20 réponses d’élus sont parvenues à ce jour et plusieurs
rendez-vous ont été obtenus. Nombreuses interventions auprès du gouverneur, auprès des ministres de tutelle, question écrite au gouvernement,
vœu adopté par le Conseil général de la Haute-Garonne, rencontre de
Jean-Pierre Bel, élu de l’Ariège et président du Sénat, avec le gouverneur.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Île-de-France
L
’intersyndicale régionale Île-de-France CGT-SNABF a interpellé
les élus (maires, députés, conseillers généraux) des implantations
infra-départementales et des unités avec caisses. Des rencontres
et des échanges ont déjà eu lieu avec de nombreux élus au cours
desquelles ont été défendus nos missions et nos emplois ainsi que la
vision syndicale « BDF 2020 ». La plupart des élus ont d’ailleurs déjà
interpellé ou annoncé leur intention d’interpeller le gouverneur sur
ce sujet. Nous pouvons citer notamment Claude Bartolone (député
de Pantin et président de l’Assemblée nationale), élisabeth Guigou
(députée de Pantin), Bertrand Kern (maire de Pantin), Patrick Braouezec
(député de Saint-Denis jusqu’en juin 2012), Bruno Le Roux (député de
Saint-Denis), Mathieu Hanotin (député de Saint-Denis depuis juin 2012),
Didier Paillard (maire de Saint-Denis), Florence Haye (conseillère
générale de Saint-Denis ), Bally Bagayoko (conseiller général de SaintDenis), Vincent Éblé (président du Conseil général de Seine et Marne),
Daniel Vachez (maire de Noisiel), Patrick Jarry (maire de Nanterre),
Nadine Garcia (conseillère générale de Nanterre), Marie Hélène Amiable
(députée de Montrouge jusque juin 2012). D’autres rencontres d’élu(e)s
sont prévues prochainement…
17
Projet 2020
Zoom sur l’antenne économique de Colmar
E
n tant qu’antenne économique, Colmar se trouve menacée
par le projet de restructuration du gouverneur Noyer. Face à
ce danger, les agents se sont fortement mobilisés et ont mené
plusieurs actions : interpellation d’élus locaux puis distribution de
tracts par les agents à des endroits clés de la ville (gare, marché).
Le sujet a trouvé écho dans la presse locale et régionale permettant
ainsi à l’opinion publique d’être informée et d’appuyer la demande
légitime du maintien de cette implantation.
Et
maintenant ?
Ce travail se poursuit avec
de nouveaux courriers et
de nouvelles demandes de
rendez-vous.
Deux élus ont fait part au gouverneur Noyer de leur désaccord sur
une éventuelle fermeture de Colmar : éric Straumann, maire de
Houssen et député de la circonscription de Colmar et Gilbert Meyer,
maire de Colmar, qui s’est même spécialement déplacé à Paris
pour évoquer ce sujet avec le gouverneur. Cette sensibilisation a
également trouvé un écho favorable chez d’autres élus locaux,
notamment Frédéric Hilbert, Hubert Miehe, Brigitte Klinkert, conseillers
généraux du Haut-Rhin, Alice Morel, conseillère générale du BasRhin, Victorine Valentin, conseillère régionale. Un bel exemple de
mobilisation !
Le document intersyndical Pour une Banque de
France à l’horizon 2020 est
désormais en possession
d’un très grand nombre
d’élus.
Les nombreuses interpellations faites auprès du
gouverneur Noyer et les
rencontres de l’intersyndicale nationale avec des
membres du gouvernement
en place font que le dossier
Banque de France prend
une dimension importante.
Mais il en faudra davantage pour faire reculer
le gouverneur Noyer qui
souhaite, clairement, faire
de la Banque de France un
champ d’expérimentation
sur le « jusqu’où on peut
aller » dans :
> le démantèlement d’un
système qu’il juge trop
« protecteur » pour les
salariés ;
> le désengagement physique de la Banque de
France qu’il juge trop
coûteux.
18
Le travail syndical entrepris doit donc s’accompagner
d’un rapport de forces à la hauteur des menaces
et des enjeux qui pèsent à la fois sur l’Institution
Banque de France et sur son personnel.
C’est à ce dernier d’exprimer avant le 21 septembre,
et dans les semaines qui suivront, la vision
qu’il a du rôle d’une Banque de France au service
des citoyens, des entreprises et des collectivités
territoriales et dans quelles conditions il souhaite exercer
son activité.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
Culture
Livres
tachant qui nous fait un peu
penser à Forrest Gump ! Une
histoire pleine de surprises et
d’aventures plus improbables
les unes que les autres, le tout
superbement écrit !
qu’a reçues cet ouvrage, une
intrigue exceptionnelle avec
un suspense présent de bout
en bout. Assurément l’un des
livres de l’année.
Le vieux qui ne voulait pas
fêter son anniversaire
et se fit la malle
de Jonas Jonasson
Le jour de ses cent ans, alors
que tous les notables de la ville
l’attendent pour célébrer l’événement, Allan Karlsson s’échappe par la fenêtre de sa maison
de retraite quelques minutes
avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus
belles charentaises aux pieds,
le vieillard se rend à la gare
routière, où il dérobe une valise
dans l’espoir qu’elle contienne
une paire de chaussures. Mais
le bagage recèle un bien plus
précieux chargement…
La rivière noire
Le confident
d’Arnaldur Indridason
d’Hélène Grémillon
Au milieu des mots de condoléances qu’elle reçoit à la mort
de sa mère, Camille découvre
une étrange lettre envoyée par
un expéditeur inconnu. Elle
croit à une erreur mais, les semaines suivantes, une nouvelle
lettre arrive, tissant le roman de
deux amours impossibles, de
quatre destins brisés…
L’avis de Ligne ouverte L’avis de Ligne ouverte à lire absolument, les aventures rocambolesques d’Allan
Karlsson, un héros très at-
On comprend mieux les nombreuses distinctions littéraires
Dans un appartement, un
jeune homme gît dans un
bain de sang sans qu’il y ait
le moindre signe d’effraction ou de lutte. Pas d’arme
du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge
de la victime…
L’avis de Ligne ouverte Petite balade dans la face
très sombre de l’Islande.
à retrouver ou à découvrir
pour les lecteurs épris de livres policiers.
Cinéma
Du vent dans mes mollets
(depuis le 22 août en salle)
L’avis de Ligne ouverte Prise en sandwich entre des parents qui la gavent
d’amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les
minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu’au jour
où son chemin croise celui de l’intrépide Valérie.
Un très beau film sur l’enfance telle qu’elle est, insouciante et parfois triste, où l’on passe du rire à
l’émotion avec des acteurs épatants (notamment
Valérie). Un véritable vent de fraîcheur…
Jason Bourne : l’héritage
(sortie le 19 septembre)
L’avis de Ligne ouverte On croyait tout connaître de l’histoire de Jason Bourne
et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone
dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse…
Pour ceux qui ont aimé les trois premiers opus de
cette célèbre saga adaptée de la série de Robert
Ludlum, et poursuivie par éric Van Lustbader,
rendez vous le 19 septembre. Les fans de films
d’action devraient également être comblés.
Ligne ouverte n° 16/septembre 2012
19
Conception CGT
Finances - photo
: Aaron Amat -
Fotolia
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