l’instauration d’une égale participation des femmes et des hommes dans la conduite des
affaires publiques.
On peut citer notamment le Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement,
signé par Madagascar en 2008 qui spécifie dans son article 5 que les Etats parties
devront mettre en place des mesures de discrimination positive en mettant l’accent sur
les femmes afin d’éliminer les obstacles à leur pleine participation à toutes les sphères
de la vie. Ils doivent également créer les conditions propices à une telle participation.
Le Protocole se montre plus explicite dans son article 12 relatif à la gouvernance, en
sollicitant les Etats parties à s’efforcer de s’assurer qu’au plus tard en 2015, un
minimum de 50% des postes de prise de décision dans les secteurs publics et privés,
soient détenus par des femmes. Et ceci, notamment, par l’adoption de mesures de
discrimination positive.
Par ailleurs, la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes (CEDEF), ratifiée par Madagascar en 1989, stipule dans son article
4, alinéa 1 que l’adoption de mesures temporaires visant à accélérer l’instauration d’une
égalité de fait entre les hommes et les femmes n’est pas considérée comme un acte de
discrimination. Néanmoins, elles doivent être abrogées dès que les objectifs en matière
d’égalité de chances et de traitement ont été atteints.
L’expression « discrimination positive », connue également sous les noms d’« action
positive » ou « action discriminatoire », se réfère aux : « mesures à l’intention d’un
groupe particulier visant à éliminer et prévenir ou à compenser des désavantages
résultant des attitudes, comportements et structures existants » (Commission
européenne 1998).
Ainsi, il s'agit de mesures temporaires prises visant à éliminer la discrimination passée
ou actuelle subie par un groupe de personnes en leur accordant certains avantages
préférentiels. Le quota est l'une des formes de l'action positive qui tend à corriger les
biais androcentristes de la société.
Toujours en rapport au « quota », l'Agence intergouvernementale de la Francophonie la
définit comme : « une mesure contraignante obligeant à engager, à promouvoir ou à
élire, à présenter dans les manuels scolaires, les médias, sur les listes électorales, etc.
un certain pourcentage de femmes afin d’arriver soit à la parité, soit à une
représentation équitable des deux sexes. »