Décembre 2012| 3
V
ous l’avez vu sur la page couverture, le thème de ce mois-ci est l’alimenta-
tion. Je ne sais pas qui a choisi ce thème, mais ce n’est certainement pas moi!
Oh non, ce n’est pas moi : je ne connais absolument rien à l’alimentation.
Enfin, je connais bien quelques trucs par-ci par-là. Je pourrais vous parler du guide
alimentaire canadien pendant un bon 10 secondes. Je connais aussi mes gumes de
base : carottes, céleris, brocolis, concombres et radis. Je sais qu’il y a du calcium dans
le lait, des vitamines dans les fruits et gumes et des protéines dans la viande. Voilà.
C’est un bon résumé de mes connaissances alimentaires. Mais ! Ce n’est pas parce que
je connais rien à ce domaine que je ne veux pas apprendre. En fait, s’il y a un do-
maine qui fait partie de notre vie quotidienne, c’est bien l’alimentation. Je ne sais pas
pour vous mais, personnellement, je mange chaque jour. Bref, tout ce blabla, c’était
pour vous dire que vous pourrez lire dans cet Agral-ci des articles en lien avec l’ali-
mentation. Je tiens d’ailleurs à remercier Mme Cristina Ratti, professeure au départe-
ment de génie alimentaire ainsi que Dounia Rouabhia et Clémence de la Durantaye,
étudiantes en nutrition, qui ont accepté d’écrire un article. Enfin, comme je me sen-
tais un peu inculte après avoir écrit le début de cet article, j’ai décidé de faire quelques
petites recherches internet. Et j’ai trouvé des informations plutôt surprenants à pro-
pos de certains produits alimentaires. Les voici !
Mot de l’Agral
MARYSE GENDRON, AGRONOMIE
ET DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL
DIRECTION DE LAGRAL
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L’Agral
Journal des étudiants de la
Faculté des sciences de l’agriculture
et de l’alimentation
Local 0116, Pavillon Paul-Comtois
2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc),
G1V 0A6
Tél : (418) 656-2131 poste 3565
Fax : (418) 656-2610
Directrice générale : Maryse Gendron
Rédacteur en chef : David Jeker
Secrétaire : Anne-Sophie Dumas
Chef de pupitre : Caroline Beaulieu
Responsable de la page couverture :
Raphaëlle Gendron
Collaborateurs officiels :
Jérôme Claveau, Marie-Pier Landry et
Myriam Côté
100%
Sommaire
Mot de l’Agral
Le rapport calories/prix
« Mieux nourrir le monde »?
Pourquoi manger?
La chasse aux trésordures…
Le cheval… Et pourquoi pas!
Avant qu'il ne soit trop tard
Entrevue avec Anne Vanasse
Comment bien gérer ce qui sort
de bébé!
Pas d’agriculture, pas de cou-
ture!
Un weekend à la Royal
OYÉ! OYÉ!
Il était une fois le Saloon ...
Foie de veau et boudin
Les « Classiques du Temps des
Fêtes »
Les aventures du petit chat
Bref, 4 ans et demi au Comtois,
c’est dur sur le foie
Déco dans les toilettes des
hommes : WOW!
Sénégal, nous voilà!
Le Courrier du Roux
Fromage vieilli au fond du Saguenay
La Fromagerie Boivin travaille à développer
une manière bien particulière de faire vieillir
du fromage. À l’automne 2005, 800 kg de
cheddar avaient été placés à 400 pieds de
profondeur au fond de la rivière Saguenay à
La Baie. En juillet 2006, le fromage a été
repêché. Semble-t-il que le fromage avait un
petit goût de beurre, une texture crémeuse
et une couleur jaune plus prononcée. Tou-
tefois, avec l’incendie qui a détruit une par-
tie de la fromagerie en 2011, l’histoire ne dit
pas si les expériences visant à développer
un fromage bien particulier se sont poursui-
vies… Bonne nouvelle : la Fromagerie Boi-
vin a déjà relancé sa production et ce, dans
une usine modernisée.
Saviez-vous que…
Un champignon du genre Aspergillus
est nécessaire à la fabrication de la
sauce soya. En effet, on ajoute ce
champignon à un mélange de graines
de soya et de farine de blé. Les en-
zymes libérées par Aspergillus permet-
tent une première fermentation. On
y ajoute ensuite de la saumure puis
on laisse fermenter entre 6 mois et 2
ans. Enfin, on presse le mélange
pour obtenir la sauce soya. Le tout
est filtré puis pasteurisé.
Une bière 100% québécoise
Afin de fabriquer une bière faite entièrement d’ingrédients québécois, une
souche de levure québécoise a été isolée. La levure étant présente dans
l’air, des échantillons ont été prélevés aux Voûtes du Palais à Québec, le
site où se trouvait la 1re brasserie en Amérique du Nord fondée par
l’Intendant Jean Talon. Ces échantillons ont été acheminés à un labora-
toire pour être produits en culture pure. On a ensuite vérifié si la levure
isolée pouvait produire de l’alcool et des saveurs intéressantes.
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I
l est de plus en plus fréquent de voir sur les tablettes des
supermarchés des produits portant une mention vantant
une faible teneur en calories ou même une absence de calo-
ries. Il est difficile de comprendre la logique dans tout ça. Ne
mange-t-on pas précisément pour faire le plein de calories?
Sommes-nous maintenant des êtres tellement évolués qu’on
peut même se permettre de manger sans vraiment se nourrir?
Il est bien connu que moins nous dépensons d’argent pour sub-
venir à nos besoins essentiels, plus il nous en reste pour en com-
bler d’autres et donc être plus heureux. Cette prémisse indiscu-
table est fondamentale à nos vies occidentales et devrait guider
toutes nos actions. Dans cette optique, l’achat de yogourt sans
gras ou de boissons gazeuses ne contenant aucune calorie ne fait
aucun sens. Il est beaucoup plus rationnel de consommer des
produits présentant un rapport calories/prix élevé. Peut-être
que certains croient à tort qu’il vaut mieux manger plus d’ali-
ments présentant une densité calorique faible parce qu’au final,
on mange plus, et ce, sans se retrouver avec un excès de gras
corporel. Toutefois, les aliments faibles en sucre ou en gras sont
souvent moins organoleptiques. Pour ce qui est de notre état de
chair, il est bien sûr avantageux d’être mince pour ressembler le
plus possible aux standards de beauté de notre société, mais
pour ce faire, il vaut mieux manger un peu moins que manger
autant en choisissant des aliments pauvres et sans goût.
Il est donc recommandé de maximiser
son bonheur en achetant des aliments
ayant un rapport calories/prix élevé
tout en faisant attention d’obtenir un
apport nutritionnel équilibré. Inutile donc de manger unique-
ment du sucre. À un certain moment, vous manquerez de
quelque chose et votre condition en sera affectée. Les aliments
comme le beurre, le bacon, le lait au chocolat, certaines réales
(surtout celles avec des emballages pleins de couleur) et les frites
semblent intéressants. Le sandwich au bacon sucré et au beurre
d’arachide est un incontournable tout comme la barre Mars frite
surtout lorsqu’ils sont accompagnés d’un verre de lait entier
auquel on aura ajouté de la poudre de lait dans le but d’en aug-
menter la teneur en protéines. Si vous voulez aller plus loin et
vraiment maximiser votre consommation, il est conseillé de
s’intéresser à la nourriture se retrouvant dans les poubelles.
Cette dernière étant gratuite, elle présente un rapport calories/
prix infini! Le fait de ne pas jeter la nourriture que vous avez
préalablement payée est aussi une bonne façon de faire. Le vol,
bien que proscrit par la loi, est aussi une solution envisageable et
ne s’applique pas seulement aux biens alimentaires. Dans ce cas,
il faut faire bien attention pour ne pas se faire prendre puisque
l’on risquerait alors de perdre temporairement notre liberté. La
liberté est un concept difficile à expliquer, mais comme certains
semblent prêts à s’entretuer pour l’obtenir, il est tout à fait lo-
gique de prendre pour acquis qu’il s’agit de quelque chose qu’il
faut tenter de garder à condition de croire la posséder.
Il faudrait idéalement aller encore plus loin et distribuer une
ration équilibrée et économique à chaque humain. Bien que cela
puisse paraître extrême à première vue, l’argent économisé
pourra servir à combler d’autres besoins, qu’ils soient els ou
tout simplement créés pour la cause capitaliste. Avec ce genre
d’alimentation, nul besoin de se casser la tête pour savoir quoi
manger ni de se questionner sur la provenance ou la qualité des
aliments, les conditions d’élevage des animaux ou les produits
chimiques utilisés lors du processus de production. Bref, plus
besoin de faire de choix, plus besoin de penser, ce qui permet
de continuer sur le droit chemin dans lequel nous sommes bien
engagés, celui d’une humanité qui consomme de plus en plus et
qui pense de moins en moins.
Bon appétit.
Le rapport calories/prix
DAVID JEKER, AGRONOMIE
ET RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL
ÉDITORIAL
«
Le sandwich au bacon sucré et au beurre
d’arachide est un incontournable tout comme la
barre Mars frite… »
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