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ÉDITO
L’accident vasculaire cérébral
touche 150 000 personnes chaque
année en France. Il constitue la
deuxième cause de mortalité
chez les femmes et la troisième
chez les hommes. Les séquelles
peuvent être graves.
Le poids nancier de la prise en
charge de l’AVC est considérable :
plus de 8,5 milliards d’euros sont consacrés aux dé-
penses sanitaires et médico-sociales annuellement.
Mais l’AVC n’est pas une fatalité!
Il est accessible à la prévention et c’est l’objet
des campagnes de communication nationale et
régionale qui se déroulent actuellement.
Elles s’inscrivent dans le cadre du plan AVC 2010-
2014 dont nous avons fait une priorité dans le Projet
Régional de Santé de Franche-Comté.
Ainsi, l’ARS s’est-elle engagée aux côtés des
établissements sanitaires et médico-sociaux, des
professionnels de santé, des associations d’usagers
et du réseau des urgences neurologiques (RUN AVC)
dans une politique déterminée d’amélioration de la
prise en charge de cette pathologie.
La structuration des lières de prise en charge,
la coordination régionale, le déploiement de la
télémédecine et le renforcement des moyens dédiés
à cette prise en charge dans les établissements
hospitaliers permettent de réduire les inégalités
territoriales et de faciliter le parcours des patients.
Mais la prévention constitue un des leviers essentiels
de cette stratégie. Maîtriser les facteurs de risques,
c’est réduire la mortalité. C’est ce à quoi nous allons
nous employer ensemble.
Sylvie Mansion
Directrice Générale
de l’Agence Régionale de Santé
de Franche-Comté
Le 29 octobre est la jour-
née mondiale de l’Accident
Vasculaire Cérébral (AVC). A
cette occasion, l’ensemble du
corps médical, les institutions
et la Société Française Neuro
Vasculaire (SFNV) se mobi-
lisent pour :
l alerter la population sur les AVC, leurs
symptômes, leurs traitements,
l sensibiliser le grand public sur l’importance
de la prise en charge immédiate des victimes dès
les premiers symptômes en appelant le « 15 »,
l inciter le grand public à surveiller sa tension
artérielle, principal facteur de risque des AVC.
Parce que cette pathologie frappe 1 personne
toutes les 5 secondes dans le monde, l’OMS
parle de pandémie. En Franche-Comté, ce sont
environ 3000 personnes qui, chaque année, sont
touchées par un AVC, plus de la moitié en gardent
des séquelles.
Depuis plusieurs années, l’AVC bénécie de
progrès thérapeutiques qui engagent à mobiliser
le grand public, pour qu’il soit perçu comme une
urgence. En eet, plus il est pris en charge tôt,
mieux l’AVC peut être traité. L’enjeu majeur est
la réduction de la mortalité et de la gravité des
séquelles et des handicaps. En Franche-Comté,
les établissements de santé s’organisent pour
répondre au mieux aux besoins de la population.
Mobilisons-nous pour apprendre à reconnaître
les premiers signes, mêmes s’ils sont brefs et
régressent en quelques minutes, pour agir le
plus rapidement possible.
Thierry Moulin
Professeur de neurologie (CHRU Besançon)
Président de la Société Française
Neuro-Vasculaire (SFNV)