LE SENS DE LA GRAVITE, par Les Fatals Picards
Le Sens de la gravité, sorti en 2009, est le cinquième album
des Fatals Picards, groupe révélé au grand public par sa
participation, calamiteuse il faut bien le reconnaître, à
l’Eurovision en 2007. C’est aussi le premier album après le
départ d'Ivan Callot, membre fondateur, parolier et
compositeur du groupe. L’interrogation était donc de savoir
comment le groupe allait survivre à ce départ. La ponse
est plutôt positive, l’album étant sans doute un peu moins
abouti que « Pamplemousse mécanique », mais le mélange
d’humour et d’engagement est toujours présent et le groupe
s’est trouvé une nouvelle tête de turc en la personne de
Superbus.
À retrouver dans l'espace musique, cote 8.6 FATA
MY WORLD, par Lee Fields
Quel choc que cet album! Sorti cet été, il n’aura pas
pu passé inaperçu pour les connaisseurs du genre. Lee
Fields, vétéran de la soul à la carrière plutôt discrète,
n’a jamais cessé de travailler un son pur, brut, façon
Motown, et s’impose sur le tard, à cette époque le
Rn’B dévore tout sur son passage avec des rythmiques
et des sonorités préfabriqués. La voix éraillée rappelle
inévitablement James Brown, qui fut l’un de ses
modèles, et le travail réalisé par The Expressions
(musiciens d’Amy Winehouse et Sharon Jones) est
proche de la perfection. Rien ne manque donc à cet
opus qui prendra place parmi les incontournables du
genre.
À retrouver dans l'espace musique, cote 1.4 FIEL
CONTES ET POEMES, de Nikolaï Medtner, par Boris Berezovsky
Medtner est un compositeur qui divise : adulé par
quelques uns, il fut détesté par beaucoup. Boris
Berezovsky, dont le talent n’est plus à prouver, met
à son service son jeu énergique et tout en
contrastes. S’il est difficile à la première écoute
d’accrocher à la musique de Medtner, faite
d’inversions, de collages polyphoniques, etc, ses
compositions encouragent la réécoute, la recherche
du détail qui amène la magie. Boris Berezovsky,
dans son introduction, rassurera les plus
sceptiques : « Medtner aux multiples visages : vous
aimerez forcément au moins l’un d’entre eux… »
À retrouver dans l'espace musique, cote 3 MEDT
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WINDY TALES (DVD)
Nao est une lycéenne quelque peu excentrique. Attirée par la beauté
et le caractère versatile des nuages, elle passe ses journées sur le toit
de l'école à les prendre en photo. Mais un jour elle est témoin d'un
spectacle surréaliste : un chat errant s'envole et le ciel se remplit de
chats flottant dans les airs. Surprise par cette vision, elle tombe du toit
et réchappe à sa chute grâce à un courant d'air. Intriguée par cette
sensation, elle enquête avec ses deux amis et découvre un mystérieux
pouvoir permettant de maîtriser les vents...Le studio IG production -à
l’origine de Ghost in the Shell de Mamoru Oshii- est familier des
expérimentations formelles. Avec Windy Tales, l’esthétique et le
graphisme se rapprochent du croquis animé, rappelant ainsi les
auteurs occidentaux. La série, chronique du quotidien teintée de
fantastique à la mise en scène imaginative est un bon moyen pour les
spectateurs réfractaires au genre de se familiariser avec l’animation
japonaise.
À retrouver dans l'espace cinéma, cote DA WIND
LA VAGUE, par Dennis Gansel (DVD)
Adaptation et transposition dans l’Allemagne actuelle du roman
de Todd Strasser, sorti aux Etats-Unis dans les années 80, la
Vague s’inspire de faits réels. Ron Jones, professeur d’histoire
dans un lycée de Palo Alto (Californie), décide en 1967 de mener
une étude expérimentale sur le fascisme avec une classe de
première. Ses élèves n’arrivant pas à comprendre comment le
peuple allemand avait pu laisser les nazis commettre ce génocide,
Ron Jones décida d’instaurer de nouvelles règles de conduite,
vantant les mérites de la discipline et de l’esprit de corps, et arriva
rapidement à créer un mouvement qu’il baptisa « La Troisième
Vague ». Le livre comme le film retrace l’enchaînement de ces
évènements et les débordements que ce mouvement engendra.
Une grande leçon sociologique pour un film et un livre à
recommander tout particulièrement aux ados.
À retrouver dans l'espace cinéma, cote F GANS
SPINAL TAP, par Rob Reiner (DVD)
Réalisé en 1984 et popularisé en France par Philippe
Manœuvre, Spinal Tap est un faux documentaire sur un groupe
imaginaire de heavy metal. On suit les mésaventures de ces
pseudo stars dans des situations cocasses comme un concert
pour le troisième âge et les conflits d’ego. Chaque scène
emprunte à l’histoire du rock ou du moins à son imagerie,
notamment les décès successifs des batteurs du groupe (par
électrocution…). Ce film s’adresse bien sûr en priorité aux fans
de hard rock, mais également aux amateurs de nanars et
d’humour potache.
À retrouver dans l'espace cinéma, cote F REIN
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