Syndicat Mixte
Angers Nantes Opéra
La création en 2002 du Syndicat Mixte Angers Nantes Opéra est née de
la volonté des villes de Nantes et d’Angers, encouragées par l’État, d’unir
leurs moyens pour mener une politique lyrique commune. Un même
programme présenté dans les deux villes, une implantation locale forte,
une volonté de rayonnement régional et national, une autre façon de
produire et de s’adresser aux publics, font partie des missions qui ont
donné naissance à cet Opéra d’un nouveau genre, s’inscrivant dans le
cadre d’une réflexion nationale menée par le ministère de la culture et
de la communication sur une politique lyrique décentralisée.
Le Syndicat Mixte Angers Nantes Opéra défend une politique d’action
culturelle dynamique, incluant sensibilisation des publics, diffusion
d’œuvres lyriques en région et collaborations avec dautres acteurs
culturels régionaux.
Le Syndicat Mixte Angers Nantes Opéra emploie actuellement une
centaine de salariés, dispose d’un chœur permanent, d’un atelier décors
et d’un atelier costumes. Il a la gestion du Théâtre Graslin à Nantes, est
accueilli au Grand Théâtre et au Théâtre Le Quai à Angers, travaille de
façon privilégiée avec l’Orchestre National des Pays de la Loire, membre
du syndicat mixte et orchestre partenaire.
Angers Nantes Opéra est financé par
les villes de Nantes et d’Angers,
l’État - préfecture de la région Pays de la Loire
— DRAC des Pays de la Loire,
le conseil régional des Pays de la Loire,
le conseil général de Loire-Atlantique,
et reçoit l’aide du conseil général de Maine-et-Loire.
Composition
du comité syndical
Présidente : Monique Ramognino, première adjointe au maire d’Angers
Déléguée à l’action, à l’animation et au patrimoine culturels
Vice-président : Yannick Guin, conseiller municipal de la ville de Nantes
VILLE D’ANGERS
Membres titulaires
Michel Houdbine, adjoint au maire
Rachel Oron, adjointe au maire
Marianne Prodhomme, adjointe au maire
Caroline Fel, conseillère municipale
Solange omazeau, conseillère municipale
Membres suppléants
Christian Cazauba, adjoint au maire ; Beaudoin Aubret, Emmanuel Capus,
Anne Lebeugle, Renée Solé, Mamadou Sylla, conseillers municipaux
VILLE DE NANTES
Membres titulaires
Bernard Bolzer, adjoint au maire
Jean-Louis Jossic, adjoint au maire chargé de la culture
Stéphane Junique, adjoint au maire chargé du patrimoine
André Augier, conseiller municipal
Christian Brisset, conseiller municipal
Louisette Guibert, conseillère municipale
Pierre-Yves Le Brun, conseiller municipal
Membres suppléants
Rachel Bocher, Catherine Touchefeu, adjointes au maire
Maïté Callet-Pellen, Elisabeth Dibon-Poquet, Florence Février,
Jean-Jacques Moreau, Cécile de Oliveira, conseillers municipaux
Personnalité qualiée : Francis Bouger
Membre de l’Orchestre National des Pays de la Loire
Alain Gralepois, vice-président du conseil régional des Pays de la Loire
Président de l’Orchestre National des Pays de la Loire.
Angers Nantes Opéra est un syndicat mixte, une assemblée d’élus qui n’échappe pas aux questions qui se posent au pays.
Mieux, il symbolise en miniature ce que pourrait être une société équilibrée. Équilibre entre un grand dessein national, un
développement régional, un ancrage dans les villes. Exemplaire d’une politique lyrique décentralisée, Angers Nantes Opéra
peut légitimement aspirer à devenir Opéra national. Soucieux de répartir son eort sur le territoire régional, l’Opéra veut
s’ouvrir de plus en plus à d’autres établissements, d’autres villes qui désirent participer à cette belle aventure lyrique. Sa
forte présence dans les villes fondatrices, alliant excellence artistique et service public, est un atout pour Angers et Nantes.
Cest à cela que les élus dAngers Nantes Opéra travaillent chaque jour, conscients de leur responsabilité.
Cette mutualisation des énergies est économiquement raisonnable et culturellement dynamisante. Plus que d’autres
formes du spectacle vivant peut-être, l’opéra est un art sans frontière en accueillant des artistes du monde entier, tout en
créant des emplois de proximité et en préservant des métiers rares. Une mondialisation généreuse, en quelque sorte, qui
ne vise pas d’autre prot que le bénéce culturel.
Je crois profondément que la culture nous interroge, donnant chair et avenir à nos sociétés. De la culture surgissent
d’authentiques valeurs. Cest pour cette raison que, lorsque je suis devenue première adjointe de la ville dAngers, j’ai
souhaité garder ma délégation à l’action, à l’animation et au patrimoine culturels et je suis heureuse que Frédéric Béatse,
notre nouveau maire, ait lui aussi à cœur de soutenir, autant qu’une saine gestion le permet, la vie culturelle de sa ville
comme une priorité.
Depuis la création du syndicat mixte, Nantes est le principal nanceur de notre Opéra. Sa contribution représente à
elle seule plus de la moitié de notre budget, le ministère de la culture, la région des Pays de la Loire et le département
de Loire-Atlantique apportant eux aussi d’importantes subventions. Cette année, Angers s’implique davantage dans le
nancement de l’Opéra. Cet eort, budgétairement nécessaire pour qu’Angers Nantes Opéra puisse remplir ses missions,
vous, spectateurs, en bénéciez dès cette saison avec une programmation variée qui va du XVIIe au XXe siècles et propose
pas moins de six opéras, dont cinq nouvelles productions. Cette diversité des œuvres nous rappelle opportunément
qu’une culture acquiert sa véritable identité dans ses diérences et qu’elle ne cesse de s’enrichir de ses inuences, de ses
métissages. Comme nos sociétés.
MONIQUE RAMOGNINO
Présidente
Opéra
Som
mai
rePra
tique
POLITIQUE DES PUBLICS  DIFFUSION  PARTENAIRES  PERSONNEL
ABONNEMENTS  TARIFS  PLANS DES SALLES
PHOTOGRAPHES DE LA SAISON
INFORMATIONS PRATIQUES
Dans la vie d’un directeur d’Opéra, il est des moments particulièrement émouvants, ceux où il peut un instant quitter
ses préoccupations quotidiennes pour ne revêtir que les habits plus confortables de directeur artistique. La parution
de la brochure de saison fait partie de ces moments privilégiés. Oubliés les négociations, les planications, les projets,
les bilans, les incertitudes budgétaires, ne reste que la future saison à dévoiler. Les productions qui n’étaient qu’esquisses,
les espoirs, le travail préparatoire de plusieurs années, tout est là, résumé en quelques pages.
Bien sûr, les moments de vérité resteront les représentations et nous ne saurons qu’en juin prochain si les eorts de toute
notre équipe auront répondu à nos espérances et à vos attentes, mais la parution d’une brochure possède une magie
très spéciale qui dépasse la simple programmation. Prenons cette saison. Une fois que tout a été pensé, qu’a été ménagé
un équilibre entre grand répertoire comme La Traviata et œuvres méconnues comme Les Deux Veuves dont ce sera la
création française plus d’un siècle après sa composition, entre grosses productions comme Le Chapeau de paille d’Italie et
œuvres intimistes et rares comme Vénus et Adonis, entre comédies fantaisistes comme L’Enlèvement au sérail et tragédies
historiques comme La Rose blanche, la saison se révèle autrement. Cette programmation est plus que la diversité des
langues italienne, allemande, anglaise, tchèque, qui vont se chanter, plus que ce formidable voyage dans le temps qui nous
mènera du XVIIe au XXe siècles, elle devient, de façon presque involontaire, le miroir d’un certain état de notre époque.
Ce reet, je n’en suis pas le maître et que peu responsable. Il m’interroge autant que, je l’espère, il vous posera questions.
Par-delà les problèmes de faisabilité, la nécessité de présenter des œuvres rarement données, le plaisir de produire ce qu’il
me semble intéressant de montrer ou ce qui, depuis des années, me tient à cœur de faire vivre sur scène, je suis conscient
qu’un directeur artistique ne pense pas à l’abri du monde, qu’il doit au contraire, comme les artistes auxquels il fait appel,
être au milieu des turbulences de son époque, de sa société, pour sen imprégner, y réagir, trouver ces liens évidents ou
discrets avec ces opéras qui retrouvent, à un moment précis, une confondante actualité ou qui, éternellement jeunes et
vivaces, trouvent toujours quelque chose à nous dire, à nous apprendre.
Alors oui, croyez-moi, au moment où paraît cette brochure, je la regarde avec la même curiosité que vous, avec une grande
émotion, pour tenter d’y lire non seulement un peu de mon histoire qui, inévitablement, comme la vôtre, doit bien y avoir
un peu trouvé refuge, mais surtout pour y déceler ce que notre temps, libéré de l’agitation de l’instant, soulagé de trop de
bruit et de lumière, peut encore avoir envie de nous dire. Ce n’est parfois qu’un chuchotement, mais chez nous à l’opéra,
que ce soit une plainte inconsolable, un cri vengeur ou un excès d’amour, c’est toujours un chant.
JEAN-PAUL DAVOIS
Directeur général
Calendrier et formulaire d’abonnement encartés
CRÉATION FRANÇAISE — NOUVELLE PRODUCTION
LES DEUX VEUVES
de Bedrich Smetana
Direction musicale Mark ShanahanMise en scène Jo Davies
NOUVELLE PRODUCTION
LE CHAPEAU
DE PAILLE D’ITALIE
de Nino Rota
Direction musicale Giuseppe GrazioliMise en scène Patrice Caurier et Moshe Leiser
HORS ABONNEMENT
CONCERT NINO ROTA,
une vie de musiques
Nonetto et
Nonett Movies — Angers Nantes Opéra / Orchestre National des Pays de la Loire
NOUVELLE PRODUCTION
VÉNUS ET ADONIS
de John Blow
Précédé de
ODE À SAINTE CÉCILE Begin the song
Direction musicale Bertrand Cuiller Mise en scène Louise Moaty
LA ROSE BLANCHE
de Udo Zimmermann
Direction musicale Nicolas FarineMise en scène Stephan Grögler
NOUVELLE PRODUCTION
L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL
de Wolfgang Amadeus Mozart
Direction musicale Sascha GoetzelMise en scène Alfredo Arias
NOUVELLE PRODUCTION
LA TRAVIATA
de Giuseppe Verdi
Direction musicale Roberto Rizzi Brignoli Mise en scène Emmanuelle Bastet
POUR LES ABONNÉS
LA NOCE
de Anton Pavlovitch Tchekhov
PIÈCE DE THÉÂTRE PROPOSÉE PAR LE GRAND T Mise en scène Vladimir Pankov
UN CHAPEAU DE PAILLE D’ITALIE
de Eugène Labiche
PIÈCE DE THÉÂTRE PROPOSÉE PAR LE NTA
Mise en scène Gilles Bouillon
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Les Deux Veuves
BEDRICH SMETANA — (1824-1884)
L’une est veuve mais, dirigeant son domaine avec assurance, n’entend pas renoncer à la vie. Lautre, sa
cousine, préfère se morfondre dans la douce et respectable mélancolie de son deuil. Elle ne voit pas que la
fougue des paysans, venus joyeusement avec les moissons, ravive en elle l’espoir de renaître, ni que le faux
braconnier qui rôde près d’elle est un amour de jeunesse qui la condamne, grâce à la tendre malice de sa
cousine, à l’amour et au bonheur qu’elle se refuse. Mêlant avec subtilité nostalgie et badinages de la maturité,
Les Deux veuves joue ainsi, à fleurets mouchetés, la comédie douce amère d’un monde désuet qui veut croire
en son avenir.
À ces élégantes pâmoisons, ces atermoiements amoureux, répond la musique de Bedřich Smetana qui,
plutôt que d’épouser les pudiques mensonges et céder aux états d’âme de ses personnages, préfère anticiper
l’heureux dénouement en mariant les voix avec une très émouvante délicatesse. Sen dégagent un tel charme,
une si exquise fraîcheur, qu’il est étonnant que la scène lyrique française se soit si longtemps privée de ce
petit bijou. Un oubli aujourd’hui réparé.
ANGERS / LE QUAI
VENDREDI 28, DIMANCHE 30 SEPTEMBRE 2012
NANTES / LE GRAND T
MERCREDI 17, VENDREDI 19, DIMANCHE 21, MARDI 23,
MERCREDI 24 OCTOBRE 2012
en semaine à 20h, le dimanche à 14h30
LES DEUX VEUVES 05
CRÉATION FRANÇAISE - NOUVELLE PRODUCTION
(Dve Vdovy)
Difficile de dissocier la vie de Bedřich Smetana de celle de la Bohème où il naquit en 1824, de sa culture tchèque dont il fut l’un des
plus ardents défenseurs. Le combat de l’écrivain Josef Jungmann contre la suprématie de la langue germanique et, surtout, la mort en
1847 de cette personnalité emblématique de la Renaissance nationale tchèque, jouèrent à l’évidence un rôle de révélateur chez le jeune
Smetana. Reprenant à son compte la conviction de Jungmann qu’une « nation ne vit que par sa langue », celui qui avait appris le violon et
le piano dès l’enfance, composait depuis l’âge de huit ans au risque de contrarier l’avenir d’économiste que lui promettait son père, voulut
que la nation tchèque pût vivre par sa musique.
À l’image de son modèle Franz Liszt qui, pianiste et compositeur star en Europe, avait fait de sa musique l’un des symboles de la
fierté artistique hongroise, Bedřich Smetana, engagé dès vingt-quatre ans dans le mouvement nationaliste tchèque, voulut aussitôt être
l’honneur d’une vie artistique vraiment nationale. Rompant avec l’influence germanique, projetant une école de musique bousculant
le conservatisme praguois, il écrivit longuement ses ambitions à Liszt qui, acceptant d’être son parrain avant que d’être son confident,
l’aida à fonder son école et à éditer un cycle pour piano, Six Morceaux caractéristiques.
Premier compositeur à puiser dans la culture authentiquement tchèque, que ce soit dans le folklore pour sa musique ou dans les thèmes
pour ses opéras — Les Brandebourgeois en Bohême, créé en 1866, fut le premier opéra entièrement écrit en tchèque —, Smetana devint
vite ce symbole qu’il rêvait d’être. Fondateur d’une autre école afin de promouvoir la musique tchèque, artisan du Théâtre Provisoire qui
préfigura le futur théâtre national, nommé chef d’orchestre de l’Opéra de Prague en 1866, il influença profondément la vie musicale des
pays de Bohême et, aujourd’hui encore, Le Printemps de Prague ouvre son festival chaque année le 12 mai, date anniversaire de la mort
de Smetana, par son Vltava.
Militant d’une identité tchèque inscrite dans la culture européenne plutôt que repliée sur son histoire, affaibli par la syphilis qui le rendit
sourd dix ans plus tard, malmené par une jeune garde musicale nationaliste et ambitieuse qui, à défaut de mieux, lui reprochait son goût
pour Wagner dont elle ne percevait pas le génie, Smetana se réfugia dans une musique plus intime, plus mozartienne, qu’il affectionnait,
en créant et dirigeant Les Deux veuves en 1864. Le public praguois en fit un beau succès. Au grand dam de ses détracteurs.
« Toi qui reposes tranquille dans ta tombe,
Regarde quel sacrifice je fais pour toi
En renonçant pour toujours à celui
Qui détient l’espoir de mon bonheur ! »
Anežka, Les Deux Veuves
de Bedrich Smetana
Opéra en deux actes.
Livret de Emmanuel Züngel d’après la pièce éponyme
de Pierre Jean Félicien Mallefille.
Créé le 27 Mars 1874 au éâtre Provisoire tchèque de Prague.
 OPÉRA EN TCHÈQUE AVEC SURTITRES EN FRANÇAIS 
CHŒUR D’ANGERS NANTES OPÉ
Direction SANDRINE ABELLO
ORCHESTRE NATIONAL DES PAYS DE LA LOIRE
Nouvelle production Angers Nantes Opéra,
en coproduction avec Le
Grand T
, scène conventionnée Loire-Atlantique.
Les Deux Veuves
CRÉATION FRANÇAISE - NOUVELLE PRODUCTION
LES DEUX VEUVES 07
Direction musicale Mark Shanahan
Mise en scène Jo Davies
Décor et costumes Joanna Parker
Lenka Macikova— Karolina
Sophie Angebault—Anežka
Ales Briscein—Ladislav Podhájský
Ante Jerkunica—Mumlal
Robin Tritschler—Toník
Khatouna Gadelia—Lidunka
LES DEUX VEUVES 06
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