Dossier du spectacle - Théâtre des Quartiers d`Ivry

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hors les murs
17 u 27 NOV
CRÉATION
Un Démocrate
Julie Timmerman
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n
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Cré
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s
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Presse
> Pascal Zelcer - 06 60 41 24 55
[email protected] - www.pascalzelcer.com
> Nicole Czarniak - Idiomécanic Théâtre 06 80 18 22 75 [email protected]
Dans le cadre des Théâtrales Charles Dullin, édition 2016
en collaboration avec le Théâtre d’Ivry Antoine Vitez
T h é â t r e d ’ I v r y A n t o i n e Vit e z M ° M a i r i e d ’ I v r y
01 43 90 11 11
www.theatre-quartiers-ivry.com
Un Démocrate
Julie Timmerman
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Production Idiomécanic Théâtre.
Coproduction Ville d'Orly - Centre culturel Aragon Triolet, Fontenay en Scènes / Fontenay sous Bois,
Théâtre des 2 Rives de Charenton-le-Pont.
Avec le soutien de la Drac d'Ile-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication, de l’Adami,
de la Spedidam, et du Conseil départemental du Val-de-Marne dans le cadre de l’aide à la création.
Coréalisation Théâtre de l’Opprimé et Gare au Théâtre. Résidence de création à Lilas en Scène.
FREUD - Et toi tu es un démocrate ?
BERNAYS - Oui. Je dirige les gens, mais dans le bon sens.
Le Projet
Quatre acteurs se questionnent sur la réalité de la Démocratie
dans une société de communication où la propagande est
partout et ne dit pas son nom. Ce questionnement les amène
à évoquer la vie d’Edward Bernays, neveu de Freud et inventeur
des techniques de manipulation des masses qui, depuis les
années 1920, ont envahi tous les domaines : le marketing,
la communication politique, le management d’entreprise…
La narration chronologique de la vie de Bernays constitue la
matière de la pièce, sur un mode épique, qui amène parfois les
acteurs à jouer certaines scènes en incarnant les personnages,
ou encore à sortir du jeu en créant une distance critique. Dans la
pure tradition brechtienne, ils invitent le public à réfléchir, tout en
le divertissant par une fable. La parole circule : plusieurs acteurs
prennent en charge tour à tour les rôles de Bernays, de Freud,
etc., rappelant ainsi que nous sommes avant tout des citoyens
questionnants, interrogeants, en recherche, en tentative de
compréhension d’un monde sans repères. La chute des idéaux, la
perte de sens : tels sont les moteurs premiers de l’écriture de cette
pièce, et c’est ce que nous voulons exprimer à travers l’évocation
de ce personnage méconnu mais fondamental qu’était Bernays.
C’est tout un système que nous pointons du doigt, à travers
cette figure emblématique, qui s’est servie des découvertes
de son oncle en matière de psychanalyse pour manipuler
les masses. Il est à noter que les mêmes techniques ont été
utilisées aussi bien dans nos Démocraties que dans des régimes
totalitaires comme le nazisme. La forme de la pièce, qui mélange
les registres, questionne avant tout notre capacité à produire de
l’image et de la narration au théâtre, dans un monde qui est tout
image et narration. Comment se réapproprier notre Histoire et
notre histoire, dans une société où les puissants nous abreuvent
de leurs storytellings ? Comment produire de la narration qui soit
nôtre, et non pas celle imposée par le pouvoir, avec ses héros,
ses espaces, ses images, son timing, ses événements devant
lesquels tous les médias se prosternent sans condition ? Bernays
a essayé de faire de sa vie une story - nous ne savons d’ailleurs
pas précisément ce qui est vrai ou faux dans sa biographie, car
il avait tendance à transformer la réalité. Il faisait donc pour
sa propre promotion ce qu’il faisait pour la promotion de ses
clients : créer une histoire, arranger la réalité, maîtriser le timing
médiatique.
Nous allons essayer de déconstruire cette narration pour
produire la nôtre, celle de citoyens du XXIème siècle qui
s’interrogent sur la réalité de la Démocratie telle qu’on la connaît
dans nos pays occidentaux
Note De Mise En Scène
La question qui se posait à l'écriture était la suivante : comment
faire récit, comment faire image au théâtre, quand on est
abreuvés de récits et d'images dans le monde réel ? Comment
se réapproprier la narration et l'imaginaire, lorsqu'on veut
parler d'un homme qui les a monopolisés pour conduire ses
campagnes de propagande ? La structure de la pièce reflète
ces questionnements : on passe du mode épique au dialogue
incarné, de la sortie de jeu dans la salle aux séquences où des
"spin doctors" modernes regardent, comme des apprentislaborantins, un homme se débattre dans la maison qu'ils ont
créée pour lui -métaphore du Système, de la pensée unique dont
on ne peut sortir.
Les deux époques dialoguent. Sur le plateau, un praticable
modulable, qui joue sur la construction et la déconstruction, la
verticalité, l'envers du décor, le souterrain, l'élargissement ou
le rétrécissement du champ de vision : une machine à jeu. Les
costumes sont contemporains, comme les outils technologiques
à disposition (portables, micros, ordinateurs). C'est d'aujourd'hui
que nous parlons. La parole circule entre les quatre acteurs, qui
prennent tous en charge tous les personnages, se les échangent,
conduisent ensemble le récit commun, la tentative de donner du
sens, de remettre en perspective. On se musicalise en direct, on
s'éclaire en direct, dans un esprit de laboratoire. Un laboratoire
de Démocratie, ça pourrait être.
Le spectacle devra être court et précis comme une flèche ou un
coup de massue dans un mur.
Un mur, oui, pourquoi pas. Un mur immuable, imperturbable,
qui sera notre fond de scène. Et qui tombera à la fin, provoquant
le public de tout son souffle puissant de vent de révolution en
marche, de la possibilité d’un ailleurs. Et nous marcherons sur
ce mur tombé, trou béant dans les certitudes, les habitudes et
les repères bien ficelés, pour aller vers l’espace libre du théâtre,
les câbles, les guindes, les pendrillons - le théâtre reprenant le
pouvoir de l’imaginaire.
Julie Timmerman
” La manipulation consciente, intelligente, des opinions et
des habitudes des masses joue un rôle important dans une
société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social
imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige
véritablement le pays ”.
Edward Bernays,
Père Des “ Public Relations ”
Edward Bernays était le neveu de Sigmund Freud. A la fin du
XIXème siècle, ses parents quittent l’Autriche pour émigrer aux
Etats-Unis, et Edward naît à New York en 1891. Il suit des études
d’agriculture à l’Université de Cornell. Mais Edward n’a aucun
penchant pour l’agriculture. Un de ses amis lui propose d’écrire
dans une revue médicale, ce qu’il accepte, n’ayant pourtant
aucune connaissance dans ce domaine. Il entend parler d’une
pièce sur la syphilis qui doit se monter mais qui ne trouve pas
de financements. Il y voit une opportunité et propose que la
Medical revue of revues en fasse la promotion. C’est ainsi qu’il
devient attaché de presse pour le théâtre. En 1917, Edward veut
s’engager pour combattre en Europe. Il est recalé mais réussit
tout de même à soutenir l’effort de guerre en travaillant dans la
commission Creel. Cette commission est à l’origine de l’affiche de
l’Oncle Sam avec le slogan “ I want you for US Army ! ”, ainsi que
des Four minute men, ces hommes qui prenaient spontanément
la parole en public pour convaincre les américains de la nécessité
d’entrer en guerre.
En 1919, Bernays fait partie de la délégation qui accompagne le
Président Woodrow Wilson à Paris pour la conférence de paix.
A son retour, il est bien décidé à appliquer en temps de paix
les techniques de manipulation de masse dont il a observé le
succès en temps de guerre, et il monte un cabinet de “ Conseil
en Relations Publiques ”. Il travaille pour de nombreux clients :
des producteurs de bacon, des fabricants de pianos, ou de
savon... En 1922, Bernays épouse Doris Fleischman, première
femme à garder son nom de jeune fille sur son passeport.
Bernays commence à s’intéresser à la politique. Pour faire réélire
Calvin Coolidge à la Présidence des États-Unis, il commande des
sondages d’électeurs, sur le modèle des enquêtes d’opinion qui
se faisaient jusqu’alors pour les produits de consommation. Il
comprend vite que c’est l’image de Coolidge qu’il faut améliorer.
Il organise alors un petit-déjeuner à la Maison Blanche avec une
trentaine d’artistes de Broadway. Les photos sont dans tous les
journaux. Calvin Coolidge est réélu.
Bernays est engagé par le patron de Lucky Strike pour vendre
des cigarettes aux femmes qui, à la fin des années 20, ne fument
pas encore en public. Il dit aux suffragettes que la cigarette est
un symbole phallique, organise une parade de “ Flambeaux de la
Liberté ”. sur la 5ème avenue, dont la photo fait le tour du monde,
et qui fait exploser les ventes de cigarettes. La crise financière de
1929 ne semble pas atteindre Edward Bernays : ses affaires sont
plus que jamais florissantes. Il écrit Cristallizing public opinion et
Propaganda, qui font connaître les Public Relations et en vantent
les mérites démocratiques. Les premières lignes de Propaganda
résument bien sa pensée :
En 1933, l’un de ses amis visite les appartements de Goebbels,
et y découvre avec stupeur les œuvres de Bernays. Dès les années
1940, il travaille pour la United Fruit Company, la compagnie
bananière qui exploite une bonne partie de l’Amérique Latine.
En 1954, la compagnie est expropriée du Guatemala par le
nouveau Président - un socialiste qui veut redistribuer les terres
aux paysans. Elle demande alors l’aide de la CIA et de Bernays,
qui trouve dans la guerre froide le contexte idéal pour mener sa
guerre psychologique. Il fait croire que le Président Arbenz est
manipulé par les communistes qui veulent envahir les EtatsUnis. La CIA entraîne 400 va-nus-pied guatémaltèques, les
arme, et leur fait passer la frontière pendant qu’elle bombarde
Guatemala City. Le Président est obligé de fuir et le colonel
Armas, un dictateur ami des États-Unis, prend sa place. Cent
mille morts, de nombreuses “ disparitions ”, un terrorisme
d’État mené par des “ escadrons de la mort ”, suivront pendant
50 années de guerre civile. La méthode établie ici par Bernays
servira de modèle dans les autres pays d’Amérique Latine (au
Chili notamment), puis au Vietnam.
Bernays, après avoir travaillé pour plus de 400 clients, est mort
à l’âge de 103 ans en 1995, ayant traversé tout le XXème siècle,
et représenté avec son oncle Freud les deux faces d’une même
médaille : celle de la connaissance de l’âme humaine. Mais
Bernays, loin de vouloir libérer l’homme de ses démons, a établi
des méthodes de manipulation qui ont ouvert la voie à la société
de consommation que nous connaissons, faisant du citoyen
un consommateur docile, et mettant fortement en question la
réalité de nos démocraties.
Repères Historiques
1889 > Ely et Ana Bernays émigrent aux Etats-Unis
1891 > Naissance d’Edward Bernays à New York
1901 > Théodore Roosevelt (dit ” Teddy ”) Président des États-Unis
1908 > Bernays entre à l’université de Cornell pour faire des
études d’agriculture
1909 > William Taft Président des États-Unis
1913 > Woodrow Wilson Président des États-Unis / Bernays
travaille à la Medical revue of revues
1917 > Entrée en guerre des États-Unis et mise en place de la
commission Creel
1919 > Conférence de paix à Paris / A son retour aux USA, Bernays
monte son cabinet de conseil en Relations Publiques
1921 > Warren Harding Président des États-Unis
1922 > Mariage d’Edward Bernays et de Doris Fleischman
1923 > Calvin Coolidge Président des États-Unis
1925 > Réélection de Calvin Coolidge
1929 > Herbert Hoover Président des États-Unis / Dimanche
de Pâques : Parade des Flambeaux de la Liberté / Mercredi 23
octobre, la flèche sur le Chrysler Building est posée / Jeudi 24
octobre, la bourse de Wall Street s’effondre
1933 > Franklin Roosevelt Président des États-Unis / Hitler accède
au pouvoir en Allemagne
1939 > Mort de Sigmund Freud, exilé à Londres, 3 semaines après
l’invasion de la Pologne par Hitler
1945 > Harry Truman Président des États-Unis / Accord BlumByrnes (en échange du Plan Marshall, la France ouvre ses
frontières aux films, produits et musiques américains)
1953 > Dwight Eisenhower Président des États-Unis
1954 > Coup d’État au Guatemala
1980 > Mort de Doris Fleischman
1995 > Mort d’Edward Bernays
Selon le schéma en usage autrefois,
le fabriquant suppliait l’acheteur potentiel :
“ Achetez-moi un piano s’il vous plaît ! ”.
Aujourd’hui, le schéma s’est inversé et c’est l’acheteur
potentiel qui dit au fabriquant :
“ Vendez-moi un piano s’il vous plaît ! ”.
Les Relations Publiques, Une Science ?
Bernays tenait à ce que la méthode qu’il mettait en place soit
reconnue comme une science sociale. Il a en effet été le premier,
non pas à théoriser la psychologie des foules et les différences de
comportement entre l’individu en foule et l’individu seul, mais
à établir une éthique et une méthode précises. Les Relations
Publiques, avec Bernays, sont devenues une Science.
Son éthique consistait à ne pas travailler pour des clients dont
il désapprouvait moralement les affaires. Il n’a jamais travaillé
pour des vendeurs d’alcool, par exemple. En revanche, travailler
pour Lucky Strike, alors qu’il connaissait les dangers du tabac
(dès les années 1920, il avait reçu des rapports de scientifiques
allemands sur le cancer du poumon), n’avait pas l’air de
s’opposer à ses règles d’éthique… Même s’il n’aimait pas que sa
femme fume. Sur ce dernier point, Bernays était comme Steve
Jobs, le créateur d’Apple, qui interdisait à ses enfants l’usage de
la technologie à la maison, et avait choisi pour eux une école
sans technologie.
Sa méthode reposait sur les découvertes de la fin du XIXème
siècle et du début du XXème siècle concernant les motivations
intérieures, secrètes, des hommes. L’invention de la psychanalyse
par son oncle Freud a sûrement joué un rôle dans la prise
de conscience de Bernays sur l’âme humaine et ses pulsions
profondes. Bernays a dû comprendre assez tôt qu’il fallait parler
non à la raison des hommes, mais à leurs pulsions d’amour et de
mort (Éros et Thanatos), si l’on voulait avoir un impact sur leurs
actes.
Bernays comprend d’abord qu’il faut recueillir un maximum de
données sur le public pour pouvoir cibler la publicité d’un produit.
Il multiplie les enquêtes d’opinion, qu’il applique ensuite aux
élections présidentielles, et engrange une masse d’informations
– c’est ce que nous appelons aujourd’hui le Big Data. Il comprend
ensuite qu’en faisant appel à des leaders d’opinion, il gagnera en
temps et en efficacité. En effet, la parole du médecin de famille,
du doyen d’Université ou du sportif célèbre, fera davantage
impression sur les esprits que celle d’un inconnu. Cette idée se
traduit aujourd’hui par la multiplication des « experts » dans les
médias sur tous les sujets. Bernays tente pour chaque campagne
de trouver un angle d’attaque émotionnel. Dans le concours
de sculpture sur savon qu’il organise pour les savons Ivory, il
détourne le produit – détesté par les enfants qui n’aiment pas
se laver – pour en faire une matière de création artistique : il
provoque ainsi l’émulation, excite le désir de la récompense
maternelle, et développe la propension créative des enfants.
Tous aspects qui créent un lien émotionnel avec le produit.
Tous les vendeurs aujourd’hui parlent d” expérience d’achat
entièrement nouvelle ”. Nous ne sommes plus des clients,
mais des êtres qui font des ”expériences ”. C’est à un parcours
initiatique que nous invitent les commerçants, en échange de
quelques sous dépensés, bien sûr, mais cela est dérisoire en face
des découvertes que nous ferons en nous procurant leur produit !
Appel à l’autorité, présentation partielle des chiffres, mensonge
par omission, maîtrise du timing médiatique, récupération
ou organisation d’événements pour rompre la continuité du
quotidien, compréhension de l’instinct grégaire des hommes,
colonisation des esprits par tous les moyens, dont le cinéma…
Il faut lire ceux qui analysent les techniques de manipulation
des masses pour faire une liste exhaustive des trouvailles de
Bernays. Tout repose sur le désir qu’a l’Homme de croire. Dans
la lutte entre la réalité et la fiction, c’est la fiction qui gagne
toujours, dit Bernays, car les Hommes préfèrent croire plutôt que
voir.
Propaganda : De La Religion Au Marketing
Propaganda provient du latin propagare, qui signifie
simplement propager. D’abord appliqué au domaine religieux,
le mot entre dans le vocabulaire politique avec la Révolution
française. Mais il désigne alors, de manière neutre, le fait de
propager des doctrines ou des opinions, et n’évoque pas la
manipulation, le mensonge, la partialité et la tromperie. Bernays
n’hésite pas à en faire le titre de son livre phare, même si,
finalement gêné par les acceptions négatives du terme, il change
le nom de son cabinet de conseil et nomme sa nouvelle science
les ”Relations Publiques.”
EXTRAITS
(SÉQUENCE VII. I’M A LUCKY GIRL)
HILL - Vous avez pensé à ce que je vous ai dit ?
BERNAYS - Comment faire pour que les femmes
fument dans la rue ?
HILL - Elles fument déjà dedans,
mais bordel de merde, si on arrive à les faire fumer
dehors, on doublera notre chiffre d’affaire !
BERNAYS - Il faut déjà que je comprenne
d’où vient le tabou sur les femmes et la cigarette.
Que représente la cigarette pour la femme ?
FREUD -Le pénis, petit.
Bernays convainc les suffragettes du pouvoir
symbolique de la cigarette dans la lutte pour l’égalité
des sexes.
Il organise la parade des ”Flambeaux de la Liberté ” :
Dimanche de Pâques. Des féministes. Un monde fou
sur la 5ème avenue. Elles ont été briefées. Les cloches
sonnent. On leur a dit quand le faire et comment le
faire. Elles vont sortir. Et quoi dire aux journalistes.
Elles sont une dizaine. Les voilà !
Les revenus de l’American Tobacco Company
s’élèvent à 32 millions de dollars cette année-là.
BERNAYS - Nous avons une longueur d’avance.
Envoyons aux journalistes des expertises
contraires, avant que ces rapports ne tombent
entre leurs mains.
DORIS - Mais si les gens meurent vraiment… ?
BERNAYS - Ce n’est pas comme s’il y avait
un accident d’avion et 200 morts d’un coup.
Les morts de la cigarette - s’il y en a se remarquent moins, c’est dilué dans le temps.
HILL - Vous trouvez que c’est mauvais, vous,
de fumer ?
DORIS ET JANE - Non / Pas du tout /
J’adore fumer… (Les trois fumeurs toussent.)
BERNAYS - Au feu. Détruisez tout.
(SÉQUENCE XX. SAM THE BANANA MAN)
La United Fruit Company, qui domine le marché de la
banane dans toute l’Amérique Latine, a été expropriée du
Guatemala, qui vient d’élire un socialiste à sa Présidence.
La compagnie bananière organise alors, avec l’aide de la
CIA, un coup d’Etat, en vue duquel Bernays va travailler
l’opinion publique. Nous sommes en pleine guerre froide, et
l’idée est de faire croire aux américains que le Guatemala a
été infiltré par les bolchéviques.
BERNAYS - Maintenant, comment obtenir le feu vert
du Congrès et du Département d’État ?
SAM - Le Secrétaire d’État est actionnaire de la
Compagnie.
Et le sous-secrétaire aussi.
Et plusieurs membres du Congrès.
Et le Président de la Banque Internationale aussi.
Et l’ambassadeur américain aux Nations Unies.
Le directeur de la CIA également.
Et puis le directeur de la sécurité internationale, bien
sûr, qui a été Président de la Compagnie.
Tout comme l’actuel conseiller à la sécurité nationale,
d’ailleurs.
Et la secrétaire personnelle d’Eisenhower est mariée à
notre directeur de la publicité…
BERNAYS - Bon, de ce côté-là, ça va.
ONU 5 février 2003
Colin Powell affirmant que l’Irak détient des armes de destruction massive
BERNAYS La réalité n’existe pas ! Si j’affirme suffisamment
longtemps qu’un carré est un cercle, les gens finiront
par le croire. La croyance, voilà la seule vérité !
La Propagande ne parle pas à la raison, mais à la foi.
Le Guatemala est une croisade.
Il doit avoir sa croyance, son saint et son miracle.
Sa croyance, c’est que les bolchéviques sont à nos
portes ; son saint : le colonel Armas ; et son miracle :
la fuite de Jacobo le rouge ! Vous ne voyez donc pas
ce que je suis en train de créer ?
(Une bombe traverse l’air et explose au loin.)
Parcours
Julie Timmerman
Autrice, metteur en scène, comédienne
Elle débute au cinéma avec Yves Robert dans Le château de
ma mère et Le bal des casse-pieds, puis au théâtre dans deux
pièces de Nathalie Sarraute mises en scène par François
Timmerman. Elle joue ensuite sous la direction de JeanClaude Penchenat, Claudia Morin, Marion Mirbeau, Jean-Marc
Hoolbecq... Puis elle entre à l’ERAC (Ecole Régionale d’Acteurs
de Cannes), où elle travaille avec Catherine Marnas, Romeo
Castellucci, Alain Françon, Georges Lavaudant et Ludovic
Lagarde. A sa sortie, elle tourne Touristes? Oh yes!, réalisé
par Jean-Pierre Mocky, et joue au théâtre sous la direction
de Jean-Louis Benoît, Gilles Bouillon, Stanislas Grassian... En
2008, elle joue dans L’Hôtel du libre-échange de Feydeau mis
en scène par Alain Françon, et dans L’Ours de Tchekhov, mis
en scène par Claudia Morin.
Parallèlement à son parcours de comédienne, elle réalise
en 2006 une fiction radiophonique, Dînette, puis fonde la
compagnie Idiomécanic Théâtre avec laquelle elle met en
scène Un Jeu d’enfants, de Martin Walser (2008), Words
are watching you, d’après 1984 de G.Orwell (2009 à 2012),
La Sorcière, qu’elle adapte de Michelet (2013-2015) et
Rosmersholm d’Ibsen (2014). Par ailleurs, elle est titulaire du
DE, intervient depuis plusieurs années au lycée de l’Essouriau
aux Ulis, et mène un atelier au Centre Culturel d’Orly. Elle est
également professeur au Cours Florent.
Anne Cantineau
Comédienne
Diplômée de l’école du Théâtre National de Strasbourg, elle
joue au théâtre sous la direction de Jean-Marie Villégier,
Joël Jouanneau, Anatolii Vassiliev, Marcel Bozonnet, Adel
Hakim, Emmanuel Demarcy-Mota, Stéphanie Loïk, Elisabeth
Chailloux, Sophie Lecarpentier, Jean-Pierre Vincent, Nicolas
Liautard, Elise Chatauret, Alexis Moati, Christophe Guichet,
Marion Grandjean, des textes de Shakespeare, Dostoïevski,
Marivaux, Molière, Bergman, Calderón, Duras, Olivier Py,
Jacques Roubaud, Enzo Corman, Vincent Delerm, Jean-Pierre
Siméon.
Au cinéma joue dans dans L’âge des Possibles de Pascale
Ferran (1996), Elle grandit si vite (2000) et Ce qu’ils imaginent
(2001) de Anne Théron, Le Promeneur du Champ de Mars
de Robert Guédiguian (2004), Ne Touchez pas la Hache de
Jacques Rivette (2007).
Elle est également régulièrement sollicitée comme
interprète pour Radio France. Elle commence le chant au
TNS (Françoise Rondeleux), poursuit le lyrique pendant
plusieurs années (Anne Dubost), puis perfectionne et élargit
son registre avec le jazz, la chanson française, les chants du
monde et l’improvisation vocale libre (Haim Isaacs, Marie
Estève, Isabelle Carpentier, Isabelle Marx, Joëlle Léandre.)
Désireuse d’associer sa pratique du chant à son travail de
comédienne, elle monte la Compagnie la Dévorêveuse, avec
laquelle elle écrit et interprète plusieurs spectacles musicaux
: L’Errante Sévillane (2003 -reprises de chansons féminines des
années 30, texte et chant), Entre Les Gouttes (2005-textes,
chant et jeu), C’est pour Bientôt (2007 en résidence à La
Chartreuse de Villeneuve lez Avignon - improvisation vocale,
texte et jeu), La Folk Balade (2009 -chants et contes irlandais),
On ne sait rien de la seconde qui vient (2011 - texte des
chansons, chant et composition, avec Grégory Ott au piano).
Jean-Baptiste Verquin
Comédien
Ancien élève de l’école du TNS, il intègre à sa sortie la troupe
du Théâtre National de Strasbourg, dont il sera membre
de 2001 à 2003. Il y travaille avec Stéphane Braunschweig,
Laurent Gutmann et Jean-François Peyret, il travaillera
ensuite sur de longs compagnonnages avec Julie Brochen,
Sylvain Maurice, Nicolas Kerzenbaum et plus récemment
Charlotte Lagrange ...
Parallèlement entre 2001 et 2012, il a été membre fondateur
du Groupe Incognito ,collectif artistique pluridisciplinaire
d’anciens eleves de sa promotion... Au cinéma on a pu le voir
chez Bertrand Bonello ou encore Alex Pou.
Mathieu Desfemmes
Comédien
Au théâtre, il fait partie de la troupe du Campagnol et joue
sous la direction de Jean-Claude Penchenat dans Un Homme
exemplaire, Amédée, et A Force de mots. Parallèlement, il
travaille avec Dominique Lurcel dans Comme si j’étais à côté
de vous, L’Exception et la règle, Folies coloniales, Une Saison de
machettes, La Coupe et les lèvres, Le Songe d’une nuit d’été, Le
Chant d’amour, et Mistero buffo. Avec Christophe Laluque, il
crée Le Porteur au panier, Le manuscrit des chiens, et Vagabond.
Il travaille également sous la direction d’Anne-Laure Liégeois,
Guillaume Ledun, Jacques Bellay, Christian Germain, Andras
Vigh, Aziz Arbia, Sylvie Bloch, Laurent Maklès, et Christian
Rullier.
Il se met également lui-même en scène dans Faut pas payer
de Dario Fo.
Au cinéma, il fait la voix off de Epiphanie de Jean Castejon,
tourne plusieurs court-métrages et apparaît dans Un Bonheur
n’arrive jamais seul, de James Huth.
Pauline Thimonnier
Dramaturgie
Dramaturge et adaptatrice, Pauline Thimonnier a
étudié la dramaturgie à l’Ecole Nationale Supérieure du
Théâtre National de Strasbourg (2005-2008). Elle poursuit
actuellement un doctorat en Etudes Théâtrales à l’Université
Paris 3 – Sorbonne Nouvelle. Chargée de cours, elle enseigne à
l’Université Paris 7-Diderot (2009-2011) et à l’université Paris
3-Sorbonne Nouvelle depuis 2009.
Explorant la dramaturgie sous toutes ses formes, elle
collabore avec des metteurs en scène (Yves Beaunesne,
Benoît Bradel, Guillaume Dujardin, Nicolas Bigards, Laurence
Andreini, la Compagnie Zusvex), des marionnettistes
(Yeung Faï, Giorgio Pupella et Joëlle Nogues) et assiste une
création d’opéra auprès d’Olivier Desbordes. Partenaire de
France Culture, le média radiophonique vient s’ajouter à ses
chantiers dramaturgiques.
Philippe Sazerat
Lumière
Après une formation de comédien à la classe libre du cours
Florent, il joue au théâtre pour J.L. Boutté, P. Kerbrat, G. Lavelli,
J.Le Poulain à la Comédie Française, R. Blin au théâtre de l’Odéon,
R. Acquaviva, R.Barré, M.C.Valène, B.Avron; et au cinéma pour
E.Molinaro et P.Vinour. Dans le même temps, il crée les lumières
des spectacles du Déborah Alison Ballet, et travaille avec F.
Gerbaulet, par lequel il rencontre Catherine Dasté, qu’il suit
dans l’aventure du Théâtre des Quartiers d’Ivry comme créateurlumière et régisseur général sur sept spectacles. Il y assure aussi
la mise en scène de La Grammaire de Labiche et Mère Fontaine
de L. Roth.
Depuis 1985, il crée la lumière au théâtre avec des metteurs
en scène comme D. Berlioux, J. Balasko, F. Kergourlay, C. Merlin,
Y. Collet, F. Andrei, M. Lopez, J.P. Malignon, H. Saint-Macary,
N. Vadori, G. Malabat, C. Morin, V. Bellegarde, L. Wurmser… En
variété, il crée les lumières de B. Fontaine, Orlika…. Il réalise aussi
les éclairages de plusieurs expositions au Centre Pompidou, au
Musée Rodin, au Musée des Invalides... Depuis 1992, P. Prost,
architecte, fait appel à lui pour la mise en lumière d’ouvrages
historiques restaurés comme la Citadelle de Belle-Ile-en-Mer,
le Musée de la Marine de Loire de Châteauneuf… Il improvise
depuis 1991 la lumière sur le spectacle Improvizafond.
Charlotte Villermet
Scénographie
Charlotte Villermet a été formée à l’Ecole Supérieure d’Art
Dramatique du Théâtre National de Strasbourg (section
scénographie-costumes). De 1988 à 1998 elle crée les décors
et les costumes de Moi quelqu’un et de Gouttes d’eau sur
pierre brûlante mis en scène par Bernard Bloch, Surprise et
Agnès mis en scène par Catherine Anne au TGP, La Voix du
tube mis en scène par Jacques Rebotier, et Les Troyennes mis
en scène par Solange Oswald. Elle a créé les costumes de
Jardin de reconnaissance mis en scène par Valère Novarina,
Milarepat l’homme de coton mis en scène par Bruno Abraham
Kremer, Le Repas mis en scène par Claude Buchwald,
La Rue du château et Lisbeth est complètement pétée, mis en scène
par Michel Didym. De 1998 à 2012 elle crée les décors et les costumes
pour les mises en scène de Nathalie Fillion (Alex Le grand, Pling et
A L’Ouest), d’Alain Mollot (La Fourmilière, La Fin d’une liaison,
Portrait de Dorian Gray , Lilium roman de famille, Respublica),
d’Olivier Brunhes (Rêve d’A), de Didier Ruiz (Le Bal d’amour, La
guerre n’a pas un visage de femme, Bérénice, 2013 comme possible),
de Catherine Verlaguet (Chacun son dû), de Christine Mananzar
(L’Opéra d’Automne, Verdun 19), d’Alison Hornus (Agatha). Elle
crée les décors de Barbe Bleue, les brumes du lendemain mis en
scène par Laurence Andreini, de Œdipe, Long voyage du jour à
la nuit, et Embrasser les ombres, mis en scène par Jean-Claude
Seguin, de Long voyage du pingouin vers la jungle, mis en scène
par Valérie Grail, de Merlin ou la terre dévastée, mis en scène
par Jorge Lavelli, de Les Quatre Morts de Marie mis en scène
par Catherine Anne, Le songe d’une nuit d’été, mise en scène
d’Antoine Herbez, On arrête pas le progrès et Des Rails, mise en
scène d’Eric Cénat. Elle crée les costumes d’Un homme ordinaire
pour 4 femmes particulières et de La poussière qui marche, mis
en scène par Serfaty, Le Manteau mis en scène par Alain Mollot,
Le Triomphe de l’amour mis en scène par Guy Freixe, M. Ibrahim
ou les fleurs du Coran, et la promesse de l’aube, mis en scène par
Bruno Abraham Kremer.
Vincent Artaud
Musique
Il sort en 2006 un disque, Artaud, pour lequel il est nommé
aux Victoires du Jazz. Il réalise de nombreux compositions et
arrangements pour les albums La tour invisible, Artero Brel de
Patrick Artero, No sport de Rodolphe Burger, A l’ombre du saule
pleureur de Diego Imbert, Dum-Dum, commandé par le label
B-Flat, La gueule du Cougouar de Xavier Plumas, Around Robert
Wyatt pour l’Onj de Daniel Yvinek, Le professeur Félix du groupe
Dum-Dum, The intruder d’Olivier Temime. Il commence en 2001
à écrire pour le théâtre, grâce à une collaboration fidèle avec le
metteur en scène Paul Desveaux. Il réalise ainsi la musique de
L’Eveil du printemps, Richard II, Vraie blonde et autres, Les Brigands,
L’Orage, Maintenant ils peuvent venir, Pollock, et La Cerisaie.
Il compose également la musique de Juste un cygne, de Céline
Lefèvre. Il se met à écrire pour la danse : Bale de rua (TS prod),
Romeos et Juliettes, du chorégraphe Sébastien Le François. Au
cinéma, il écrit en 1999 la musique du film La Rampe de Santiago
Otheguy, puis réalise l’orchestration de la musique du film Qui
perd gagne, de Laurent Beneguy. Il reçoit le prix de la musique au
Festival de Clermont-Ferrand et le Prix de la meilleure musique
aux Lutins du court-métrage pour L’Homme sans tête, réalisé
par Juan Solanas. En 2007, il compose pour Por sus propios ojos,
réalisation Liliana Paolinelli, et pour La Leon, réalisation Santiago
Otheguy.
Dominique Rocher
Costumes
Avec le Théâtre du Campagnol à partir de 1988, Dominique
Rocher assiste Françoise Tournafond, Steen Albro, Ghislaine
Ducerf, David Belugou sur les créations des costumes dans
les mises en scène de Jean-Claude Penchenat. Elle travaille
également à la création des costumes pour Julie Timmerman,
Rosmersholm de Henrik Ibsen, Words are watching you d’après
Georges Orwell et Un Jeu d’enfants de Martin Walser, Claudia
Morin, notamment pour Seul dans Berlin de Hans Fallada et aussi
pour Hélène Philipe et François Rancillac.
Elle signe les créations costumes de Têtes rondes et têtes
pointues de Bertolt Brecht, Pantagleize de Michel de Ghelderode
et Le Roi nu d’Evgueni Schwartz, mises en scène Philippe Awat.
Depuis 2003, elle travaille régulièrement avec le Théâtre
des Quartiers d’Ivry, sur les mises en scène d’Adel Hakim : elle
assiste Marc Anselmi pour Ce soir on improvise de Pirandello,
Agostino Cavalca pour Mesure pour mesure de Shakespeare, et
crée les costumes pour le festival Qué tal et pour Après Pasolini :
politique-vision d’Adel Hakim. Elle crée les costumes de Des Roses
et du Jasmin d’Adel Hakim à Jérusalem au Théâtre National
Palestinien en juin 2015.
Pour les créations d’Elisabeth Chailloux ; elle assiste Agostino
Cavalca pour l’Illusion comique de Corneille et Le Baladin du
Monde Occidental de J.M. Synge et crée les costumes des Femmes
Savantes de Molière.
Pour l’opéra, elle assiste Agostino Cavalca sur Le Chapeau de
paille d’Italie musique de Nino Rota et Jenufa de Janacek, mises
en scène de Patrice Caurier et Moshe Leiser.
IQUES
T
A
R
P
IONS
T
A
INFORM
Tarifs
Plein tarif > 24€
Tarifs réduits
> 17€ retraité, enseignant,
abonné des théâtres partenaires (hors Val-de-Marne)
> 13€
Ivryen, Val-de-Marnais, professionnel de la culture,
personne à mobilité réduite,
abonné des théâtres partenaires (Val-de-Marne)
> 11€ Etudiant, moins de 30 ans,
élève d’école de théâtre (hors Val-de-Marne),
intermittent du spectacle, demandeur d’emploi,
abonné du CREDAC et du Théâtre d’Ivry Antoine Vitez
> 7€
Elève scolarisé à Ivry, bénéficiaire du RSA,
élève de l’Atelier Théâtral d’Ivry,
élève d’école de théâtre (Val-de-Marne)
Carte Œillets (3 spectacles + )
> de 15 € à 45 €
Billetterie
COMMENT RÉSERVER ?
> courrier
Théâtre des Quartiers d’Ivry
Manufacture des Œillets
1 Place Pierre Gosnat,
94200 Ivry-sur-Seine
> téléphone
01 43 90 11 11
> mail
[email protected]
> billetterie en ligne
www.theatre-quartiers-ivry.com
Pass 5 places
> de 45 € à 65 €
Calendrier des représentations
saison 2016-17
les Théâtrales Charles Dullin édition 2016
Théâtre d’ivry Antoine Vitez
nove mbr e
Je
Ve
Sa
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18
19
20
Un Démocrate.. ....................... 20h
Un Démocrate.. ....................... 20h
Un Démocrate.. ....................... 20h
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Un Démocrate.. ........................ 16h
durée du spectacle 1h25
OCTOBR E
Création vendredi 21 octobre 2016 - Centre culturel Aragon Triolet à Orly
D E CE MBRE
14 au 17 décembre - Gare au Théâtre à Vitry-sur-Seine
du
STATION MAIRIE D’IVRY
Sortie Rue Robespierre ou Marat
LIGNES 125, 132, 182 et 323
arrêt Hôtel de Ville
STATION MARYSE BASTIE
25 min à pied
trois stations à proximité
JANVI E R
18 au 29 janvier - Théâtre de l’Opprimé à Paris
F EVRI E R
6 février - ATP de Poitiers
MAR S
12 mars - Centre culturel Baschet à Saint-Michel-sur-Orge
24 mars - Carré Sam à Boulogne-sur-Mer
AVRI L
20 et 21 avril - Théâtre des 2 Rives de Charenton-le-Pont
STATION IVRY-SUR-SEINE
(trains Mona, Romi, Gota, Nora)
sortie centre-ville
en voiture
périphérique sortie Porte d’Ivry
direction Ivry centre-ville
stationnement gratuit
le soir et le week-end
sur le parking de l’Hôtel de ville
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