General Motors dès 1966, l’apparition du management s’inscrit dans la même décennie avec
les écrits d’Henri Fayol et de Frédérick Taylor. D’autre part, la stratégie, autre domaine très
connexe au marketing, s’est vraiment développée à compter des années 1970, tandis que
l’entrepreneuriat prenait son envol au cours de la décennie suivante, soit celle des années
1980.
Le marketing ne fera son apparition en France qu’au début des années 1960.
Progressivement, l’importation des techniques américaines va imposer ce mot aux dépens
des termes utilisés précédemment (commercialisation, action commerciale, gestion
commerciale, fonction vente), sans se substituer totalement à eux. Toutefois les applications
du marketing à la PME, tout comme celles des autres sciences de la gestion, n’ont débuté
qu’à partir des années 1970, 1980.
En contexte des pays du Sud, les premiers écrits sur le marketing sont d’orientation
macroéconomique. Ce qui vient en écho de la portée nationale du marketing à son origine
dans ces communautés. En effet, le marketing africain tire sa source de la coopération
internationale, une véritable courroie de transmission des technologies, notamment
managériales, du Nord vers le Sud. Les auteurs qui se sont penchés les premiers sur le
marketing dans les pays en voie de développement ont essentiellement examiné son rôle
dans le développement économique de la région. Il convient ici de mentionner les œuvres
des auteurs, désormais considérés comme les pionniers du domaine, tels que Kaynak (1982),
Hénault (1987), Roemer et Jones (1991) et Taieb (2003).
Initialement, les discours des auteurs classiques sur les choix de développement en Afrique
soutiennent que, «généralement, un accent [...] a été placé à l’amélioration de la productivité
industrielle pendant que sont demeurées en périphérie les fonctions de coordination du
système marketing dans les pays émergents du monde» (Kaynak, 1982: 27). Par la suite, les
spécialistes sur la question du marketing en contexte du Sud, souligneront son utilité pour le
développement de l’Afrique au sud du Sahara. On y a parfois fait référence en ces termes:
«[...] ce chaînon essentiel entre consommation et production, peut devenir un catalyseur de
développement du tiers-monde et plus particulièrement de l’Afrique» (Hénault, 1987: 8).
Outre des œuvres d’explicitation du rôle du marketing dans l’essor économique qu’elle
recèle, la masse des connaissances initiales concernant le marketing en contexte des pays du
Sud, comporte une frange des écrits de type normatif. Les prescriptions avancées ici,
s’avèrent à l’adresse des décideurs publics en matière de développement. Mentionnons-en en
particulier, celles issues de Roemer et Jones (1991). Les auteurs, s’appuyant sur une
approche normative à la lumière d’une trilogie des caractéristiques des marchés africains
exprimée en termes de parallélisme, fragmentation et opacité, énoncent des
recommandations de nature à infléchir les initiatives publiques en matière de promotion de
ces marchés. À l’intérieur de ce courant d’écrits spécialisés sur la mercatique en contexte
subsaharien, s’inscrit également l’œuvre de Taieb (2003).
Ce dernier, sur la base d’une douzaine d’années d’expérience personnelle en Afrique - en
Côte-d’Ivoire-, produit un écrit qui est sans doute le reflet le plus récent de la réalité des
«caractéristiques générales du commerce africain» (p. 17), de «l’approche de la distribution»
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