Département EFPA Écologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Fascicule de thèses Octobre 2008 AVANT PROPOS Le département Ecologie des Forêts, des Prairies et des milieux Aquatiques accueille en moyenne 40 nouveaux doctorants par an, et héberge donc environ 120 doctorants simultanément. Ces doctorants sont issus de 20 Ecoles Doctorales, dont les thèmes reflètent la diversité des objets étudiés au département. Ce document rassemble les résumés de 122 thèses en cours en 2008. Il a été rédigé à l’occasion du séminaire des doctorants du département qui a eu lieu du 6 au 8 octobre 2008 à Dinard. Il est destiné aux doctorants pour permettre à chacun d’eux de se faire connaître. Il leur permet aussi de se former à la rédaction d’un résumé destiné à être largement diffusé et de s’informer sur les travaux des autres étudiants. Il est également utile à la direction du département, aux différentes unités, aux responsables de champ thématique et de réseaux, car il présente en condensé l’ensemble et la diversité des fronts de recherche concrétisés par des thèses en cours. Je remercie très chaleureusement le groupe des « animateurs des doctorants » (Anne Jambois, Daniel Auclair, Thierry Caquet, Pascal Carrère, Sophie Gerber, Véronique Jorge, Christophe Plomion) pour l’organisation et l’animation du séminaire ainsi que Cynthia Mienville pour la réalisation méticuleuse du présent fascicule. Jean-Marc Guehl Chef du département EFPA Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 2 Sommaire CT1 ....................................................................................................................................................... 11 Qualité des prairies franc-comtoises et contribution à la sécurité alimentaire des produits de la filière lait. Approche de la vulnérabilité des prairies à la présence d’éventuels contaminants dans la chaîne « sol-végétation-lait » - Samuel Maas - ................................................................................. 12 Transpiration et croissance de l'hévéa: influence du stress hydrique et de la nécrose du tronc. Supat Isarangkool Na Ayutthaya - .................................................................................................... 13 Année de début de thèse : 2005 .......................................................................................................... 14 Influence de la structure paysagère et de la répartition du bois mort sur les communautés de Coléoptères saproxyliques - Antoine Brin - ...................................................................................... 15 Effet des contraintes environnementales (Ozone et fort CO2) sur le bois de jeunes arbres : étude de la formation du bois et conséquences sur ses propriétés en tant que matériau - Nicolas Richet - .... 16 Contribution à l’étude des variations spatiales des composantes du bilan de Carbone d’un sol de forêt tropicale : effet des espèces ligneuses sur la respiration du sol - Laëtitia Brechet - ................. 17 Des traits des graminées au fonctionnement de l’écosystème prairial. Une approche de modélisation mécaniste. - Vincent Maire - ............................................................................................................. 18 Biodisponibilité du phosphore dans les sols landais pour les peuplements forestiers de pins maritimes - David Achat -................................................................................................................. 19 Année de début de thèse : 2006 .......................................................................................................... 20 Role of phosphatases secreted by the symbiotic microbial populations associated with Pinus pinaster roots in the ecosystem of Landes on phosphorus mobilization - Ali Muhammad Arif - .... 21 Estimation de la productivité primaire du Pin maritime sous deux climats contrastés par la méthode allométrique - Olfa Shaiek - .............................................................................................................. 22 Détermination et caractérisation des facteurs de production dans un massif de plantations clonales d’eucalyptus - Fanny Bikindou -....................................................................................................... 23 Modélisation tridimensionnelle de la dynamique des peuplements forestiers tropicaux hétérogènes : Stratégies de croissance et trajectoires de développement en forêt dense humide sempervirente des Ghâts occidentaux de l'Inde. - Cécile Madelaine-Antin - ................................................................. 25 Mobilisation du phosphore organique dans la rhizosphère des arbres forestiers : régulation de la sécrétion des phosphatases des champignons ectomycorhiziens. Approches biochimiques et moléculaires. - Julien Louche - ......................................................................................................... 26 Mécanismes sous-jacents de la productivité des plantations d’eucalyptus au Congo : effets de la fertilisation et des éclaircies - Hugues Yvan Gomat -....................................................................... 27 Simulation des impacts du changement climatique sur les prairies et adaptations possibles - AnneIsabelle Graux - ................................................................................................................................. 29 Variations saisonnières et variabilité interspécifique des échanges gazeux aux niveaux foliaire et des troncs des arbres en forêt tropicale humide - Clément Stahl - .................................................... 30 Année de début de thèse : 2007 .......................................................................................................... 31 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 3 Place du Douglas en France dans le contexte des changements climatiques : Approches biogéographique, dendroécologique et génétique de la ressource présente et future - Anne-Sophie Sergent - ............................................................................................................................................ 32 Impact des dépôts d’azote atmosphérique sur la biodiversité des prairies à l’échelle du domaine atlantique français : approche comparative et expérimentale - Cassandre Gaudnik -....................... 33 Importance des parasites eucaryotes dans les systèmes planctoniques lacustres - Jean-François Mangot - ............................................................................................................................................ 34 Changements de la structure des forêts tropicales: variations naturelles ou changements climatiques ? - Ervan Rutishauser - .................................................................................................. 35 Influence des pratiques agricoles et de l’occupation des sols depuis deux millénaires sur la végétation des forêts lorraines - David Etienne - .............................................................................. 36 Dynamiques saisonnières des réserves carbonées et azotées chez le chêne sessile et le hêtre. Mise au point d’un outil de diagnostic de la vitalité des arbres. - Rana El Zein - .......................................... 38 Bilan eau-carbone des mosaïques maïs-forêt du bassin versant de la Leyre : Etude de plusieurs zones modèles sur les 30 dernières années - Marie Guillot - ............................................................ 39 Les Planctomycetes en milieu lacustre : distribution, facteurs de contrôle et implication dans le cycle biogéochimique de l’azote - Thomas Pollet - .......................................................................... 40 La modélisation des flux hydriques le long du continuum sol-plante-atmosphère d’une forêt : participations des différents réservoirs d’eau ; application dans une optique de comparaison de réponses entre écosystèmes à des climats futurs. - Pauline Gaudin - ............................................... 41 Facteurs controlant l’alteration biologique des mineraux dans la rhizosphere des ecosystemes forestiers - Christelle Collignon -...................................................................................................... 42 Impacts du changement climatique sur les bilans de carbone et de gaz à effet de serre de la prairie permanente en lien avec la diversité fonctionnelle. Étude expérimentale.- Amélie Cantarel -......... 43 Année de début de thèse : 2008 .......................................................................................................... 44 Impacts du changement climatique (CO2, T, sécheresse) et de la diversité végétale souterraine sur Rémi Pilon la démographie racinaire et la respiration du sol d’une prairie permanente .......................................................................................................................................................... 45 Trophic relationships in the rhizosphere of woody plants: effect of the communities of fungi, bacteria and nematodes on mineral nutrition of Pinus pinaster. - Usman Irshad -............................ 46 Suivi d’indicateurs physiques, géochimiques et biologiques des modifications et de la restauration du fonctionnement de sols forestiers soumis à un tassement mécanique.- Noémie Goutal -............ 47 Plasticité architecturale de quelques espèces de forêts méditerranéennes : variabilités intra- et interspécifique de la réponse des arbres à la sécheresse. - Taugourdeau Olivier -................................... 48 Influence de la diversité des litières sur les cycles biogéochimiques en forêt tropicale humide Sandra Barantal -............................................................................................................................... 49 Causes fonctionnelles du dépérissement des sapinières (Abies alba Mill.) de l’arrière pays méditerranéen - Maxime Cailleret - .................................................................................................. 50 CT2 ....................................................................................................................................................... 51 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 4 Année de début de thèse : 2006 .......................................................................................................... 52 Traceability of mycorrhizal fungi - Marlis Reich - ........................................................................... 53 Analyse des peuplements ichthyologiques récifaux et de leurs usages pour l’élaboration d’un suivi à long terme. Étude dans la zone du projet Koniambo (Koné, Nouvelle-Calédonie) - Nicolas Guillemot - ........................................................................................................................................ 54 Régularité d’expression des processus de croissance, ramification et floraison chez quelques espèces de Cecropia. Application à l’estimation de l’âge de zones perturbées. - Paul-Camilo Zalamea - .......................................................................................................................................... 55 Clonage positionnel des gènes impliqués dans la symbiose ectomycorhizienne chez le basidiomycète Laccaria bicolor et le Peuplier. - Jessy Labbé - ........................................................ 56 Déterminisme génétique de la résistance partielle du peuplier à la rouille foliaire - Aloïs Bresson .......................................................................................................................................................... 57 Causes et conséquences à échelle individuelle des infestations de gale sarcoptique (Sarcoptes scabiei) chez le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) - Mathieu Sarasa - ....................................... 58 Effet de la lyse virale et de la prédation par les flagellés sur les ressources nutritives, la caractérisation de la matière organique, la dynamique et structure des communautés microbiennes lacustres. - Lyria Berdjeb -................................................................................................................ 59 Poplar root development in response to fungal signals during onset of ectomycorrhizae - Judith Richter - ............................................................................................................................................ 60 Analyse de la dynamique des populations halieutiques à cycle de vie court - Youen Vermard - .... 61 Année de début de thèse : 2007 .......................................................................................................... 62 Estimation et modélisation de l'impact des dégâts sanitaires sur la productivité des forêts de pin maritime en Aquitaine - Christophe Orazio -.................................................................................... 63 Les peuplements benthiques : descripteurs de la fonctionnalité des habitats halieutiques essentiels en milieu côtier et estuarien - Caroline Kostecki -............................................................................ 64 Effet des types de lisières sur la diversité végétale - Audrey Alignier - ........................................... 66 Modélisation de l’évolution de l’agressivité des champignons phytopathogènes : couplage des approches d’épidémiologie et de biologie évolutive - Audrey Andanson - ...................................... 67 Contribution des bois et de leurs lisières à la diversité des carabiques dans les paysages agriforestiers - Anthony Roume -............................................................................................................ 68 Rôle des gènes du système immunitaire dans la distribution et l'émergence de la fièvre hémorragique à syndrome rénal causée par l'hantavirus Puumala chez le campagnol roussâtre Myodes (Clethrionomys) glareolus. - Emmanuel Guivier -.............................................................. 69 Evaluation du risque d’introgression d’espèces ou variétés cultivées dans les populations naturelles de peuplier noir - Nicolas Chenault - ................................................................................................ 70 Modélisation de la distribution et de la productivité des essences forestières françaises vis-à-vis des facteurs du climat et du sol sensibles aux changements environnementaux - Romain Bertrand -.... 71 Année de début de thèse : 2008 .......................................................................................................... 73 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 5 Effets des perturbations anthropiques sur la survie des juvéniles de poissons marins au sein des nourriceries côtières et estuariennes et conséquences sur le renouvellement des populations. Application à la sole (Solea solea) en Manche Est et dans le golfe de Gascogne. - Sébastien Rochette - .......................................................................................................................................... 74 Dégradation du bois par des termites guyanais - Jean-Michel Martin -............................................ 76 Prédiction de la qualité des bois de chêne pour l’élevage des vins et des alcools : comparaison des approches moléculaires, physicochimiques et sensorielles - Erwan Guichoux - .............................. 77 Étude de l’installation et du maintien d’une espèce monodominante, Spirotropis longifolia (DC.) Baill. (FABACEAE), au sein des forêts guyanaises. Application à la gestion des espèces agrégatives exploitées - Émile Fonty - .............................................................................................. 78 Spécificités génétique et écologique d’une espèce bactérienne modèle: l’espèce génomique G8 du complexe Agrobacterium tumefaciens - Tony Campillo - ................................................................ 79 Influence des interactions biotiques complexes sur la régénération des essences forestières feuillues - Brice Giffard - ................................................................................................................................ 81 CT3 ....................................................................................................................................................... 82 Bases moléculaires de la résistance à la cavitation du Xylème du Peuplier - Hosam Awad - .......... 83 « Stratégie Mère Porteuse chez Cupressus dupreziana A. Camus (cyprès du Tassili) – Analyse, conséquences et perspectives » - Juana Laura Rivera Nava - ........................................................... 85 Réactions de semis naturels de hêtre (Fagus sylvatica L.) et d’érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.) à l’ouverture du couvert : croissance et ajustements fonctionnels - Blandine Caquet - ............................................................................................................................................. 86 Année de début de thèse : 2005 .......................................................................................................... 87 Etude de la diversité nucléotidique de gènes candidats impliqués dans la formation du bois chez le pin maritime et association avec les composantes de la qualité du bois. - Camille Lepoittevin - .... 88 Impact du réchauffement climatique sur la dynamique de végétation de montagne - Jeanne Bodin .......................................................................................................................................................... 89 Evaluation du risque environnemental lié à l’utilisation de larvicides d’origine biologique dans le cadre de la lutte anti-culicidés. Développement et validation expérimentale de méthodes d’évaluation des effets sublétaux chez des invertébrés aquatiques non-cibles - Claire Duchet - ..... 90 Diversité et dynamique des communautés phytoplanctoniques du Réservoir Marne (Bassin versant de la Seine) - Anne Rolland - ............................................................................................................ 92 Fonctions et diversité des communautés microbiennes aquatiques soumises à des perturbations anthropiques - Aurélie Villeneuve - .................................................................................................. 93 Impact du changement climatique sur la phénologie des arbres en forêts de montagne. Mesures in situ et dans des tests de provenances - Yann Vitasse - ..................................................................... 94 Structuration génétique des populations de tordeuses du mélèze (Zeiraphera diniana) dans l’espace et dans le temps - Sophie Delamaire -............................................................................................... 95 Place du statut énergétique dans la dynamique migratoire de la civelle d’anguille européenne (Anguilla anguilla) - Sarah Bureau du Colombier - .......................................................................... 96 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 6 Succès reproducteur et fitness des mâles précoces de saumon atlantique (Salmo salar L.) : effets de l’hétérogénétité de l’habitat - David Grimardias - ............................................................................ 97 Contrôle génétique de la microdensité du bois, conséquences sur l’adaptation aux variations du climat chez le douglas (Pseudotsuga menziesii (Mirb) Franco). - Alejandro Martinez-Meier -....... 98 Année de début de thèse : 2006 .......................................................................................................... 99 Etudes des relations source-puits de carbone chez Erythronium americanum - Anthony Gandin - 100 Caractérisation anatomique et transcriptomique de la formation du bois en réponse à un cycle court de sécheresse – réarrosage chez le peuplier - Régis Fichot - .......................................................... 101 Mécanismes comportementaux des invasions biologiques : flexibilité et communication chez l’Etourneau sansonnet - Alexandra Rodriguez - ............................................................................. 102 Hétérogénéité des paysages et dynamique des insectes forestiers - Anne-Maïmiti Dulaurent - ..... 104 Vulnérabilité des essences forestières au changement climatique : réponses du hêtre et des hêtraies planitiaires françaises à la sécheresse - Daniel E Silva - ................................................................ 105 Caractérisation écophysiologique d’espèces d’Acacias australiens et sahéliens en relation avec leur distribution le long de gradient d’aridité. - Nianguiri Moussa Konate - ......................................... 106 Année de début de thèse : 2007 ........................................................................................................ 107 Analyse de la variabilité génétique quantitative et moléculaire dans le complexe d’espèces d’arbres tropicaux Eperua en Guyane française. - Delphine Audigeos - ...................................................... 108 Contrôle Génétique de la réponse au Changement Climatique du Mélèze lue à travers les profils microdensitométriques - Maria Elena Gauchat - ............................................................................ 109 Analyse fonctionnelle de l’interaction gène-pour-gène (R-Avr) lors de l’interaction entre le Peuplier et l’agent de la rouille foliaire Melampsora larici-populina - Stéphane Hacquard - ....................... 110 Génétique et évolution des systèmes de compatibilité de croisement dans le complexe d’espèces chêne sessile – chêne pédonculé - Pierre Abadie - ......................................................................... 111 Diversité inter et intra-spécifique de l’efficience d’utilisation de l’eau du chêne liège (Quercus suber L.) et du chêne zeen (Quercus canariensis Willd.) en Tunisie - Olfa Frouja - ................................ 112 Métabolisme énergétique, développement et comportement précoce de l’alevin de truite (Salmo trutta) : Etude des effets parentaux - Thomas Régnier - ................................................................. 114 Réponse adaptative des populations françaises de saumon atlantique (/Salmo salar/) aux changements climatiques. - Bal Guillaume - .................................................................................. 115 Etude et modélisation de l’aire de répartition du sapin (Abies alba) en Europe - Frédérik Saltré - 116 Intégrer la résistance au froid dans des modèles de prédiction des aires de répartition des arbres. Guillaume Charrier - ....................................................................................................................... 117 Stabilité de la relation entre discrimination isotopique du Carbone 13 durant la photosynthèse et efficience d’utilisation de l’eau. - Cyril Douthe - ........................................................................... 118 Structuration génétique des populations françaises de saumon atlantique, fonctionnement de la métapopulation de la Baie du Mont-St-Michel et implications pour la gestion. - Charles Perrier - 119 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 7 Variabilité de facteurs écophysiologiques contrôlant la régénération de populations naturelles de peuplier noir (Populus nigra L.) en Loire moyenne dans le cadre des modifications climatiques actuelles - Sylvain Chamaillard - .................................................................................................... 120 Etude de la dispersion de la rouille du peuplier causée par Melampsora larici-populina, dans la vallée de la Durance - Constance Xhaard - ..................................................................................... 122 Développement et validation d’un biomarqueur de génotoxicité chez le gammare Gammarus pulex. - Emilie Lacaze - ............................................................................................................................. 123 Evolution de la diversité génétique et des structures d’apparentement au cours des premiers stades d’une régénération naturelle de chênes pédonculés : effet des pression parasitaires - Séverine Mary - ....................................................................................................................................................... 124 Impact du changement climatique sur les forêts de montagne : Adaptation, migration ou extinction des espèces. - Caroline Bresson - .................................................................................................... 125 Spatialisation à large échelle des facteurs contrôlant la distribution et la croissance des espèces végétales forestières. - Christian Piedallu - ..................................................................................... 126 Function and Regulation of Glutathione-S-transferases (GSTs) from Phanerochete chrysosporium Andrew A. Ngadin - ........................................................................................................................ 127 Année de début de thèse : 2008 ........................................................................................................ 128 Plasticité phénotypique et moléculaire de deux clones d’eucalyptus sous contrainte hydrique au champ. - Emilie Villar - .................................................................................................................. 129 Etude des systèmes oxydo-réducteurs du Peuplier - Benjamin Selles -.......................................... 130 Etude de la résilience à la sécheresse chez le hêtre (Fagus sylvatica) : Plasticité phénotypique et variabilité génétique de la vulnérabilité à la cavitation. - Remi Wortemann -................................ 131 Architecture génétique de l’architecture hydraulique des arbres : recherche de QTLs et de gènes associés à la vulnérabilité à la cavitation du Pin maritime - Jean-Baptiste Lamy - ........................ 133 Biologie intégrative du contrôle de la croissance racinaire face au déficit hydrique chez le peuplier Rémy Merret - ................................................................................................................................. 135 CT4 ..................................................................................................................................................... 136 Année de début de thèse : 2005 ........................................................................................................ 137 Précision des métriques piscicoles et représentativité des méthodes d’échantillonnage pour la caractérisation des peuplements selon la Directive Cadre Européenne sur l’eau. - Charlotte Deceliere-Vergès - .......................................................................................................................... 138 Développement d’un modèle biomécanique pour l’étude de la verse du riz - Jin Xiuhong - ......... 140 Croissance des accrus de frêne à l’interface environnement/ sylviculture dans les Hautes-Pyrénées Ola Mdawar - .................................................................................................................................. 141 Dynamique de la régénération chez le pin sylvestre : impact de la structure des peuplements et des flux de gènes à longue distance sur la diversité génétique - Pascal Aspe -..................................... 143 Année de début de thèse : 2006 ........................................................................................................ 144 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 8 La modélisation de l’anisotropie directionnelle des mesures dans l’infrarouge thermique Britta Kurz - .............................................................................................................................................. 145 Optimisation et contrôle optimale de modes culturaux : application du modèle GreenLab pour l’aide à la décision en agriculture - Rui Qi - ............................................................................................. 146 Dynamiques des populations halieutiques à durée de vie courte : cas des stocks de poulpes et de Crevettes exploités au Sénégal - Modou Thiaw - ........................................................................... 147 Modèles et analyses statistiques spatialisées pour l'étude des communautés biologiques tropicales hyper-diverses. Application aux communautés d'arbres des forêts tropicales humides des montagnes du sud de l'Inde - Champak Beeravolu Reddy -.............................................................................. 148 Cartographie génétique chez les Fagacées - Jérome Durand - ........................................................ 149 Distribution des légionelles dans les milieux aquatiques superficiels et dans les aquifères du bassin du Lac du Bourget : efficacité des mécanismes naturels d’autoépuration : cas particulier des émissions liées aux sources contaminées du bassin aixois - Cécile Maurice-Blanc -..................... 150 Architecture et identification des Orchidées du Laos - Pierre Bonnet -.......................................... 151 Année de début de thèse : 2007 ........................................................................................................ 152 Simulation et visualisation des écosystèmes de plantes en interaction avec l'environnement au sein de « paysages fonctionnels » - Vincent Le Chevalier - ................................................................... 153 Etudes des conséquences à long terme d’une généralisation des exportations totales de biomasse et de minéralomasse dans les Chênaies et Hêtraies de plaine. - Astrid Genet - .................................. 154 Variabilité fonctionnelle de gènes candidats impliqués dans la lignification chez l’eucalyptus - Eric Mandrou -........................................................................................................................................ 156 Chaînes de Markov et modèles linéaires généralisés. Application à l’analyse de la distribution des épicormiques du chêne - Mohamad Saad - ..................................................................................... 157 Analyse et modélisation des effets de la densité et du mélange d’espèce sur le développement et l’architecture de jeunes hêtres et érables sycomores - Benjamin Faivre-Vuillin -.......................... 159 Bilan de carbone de l’écosystème forestier aquitain de Pin maritime : intégration de données de télédétection dans un modèle de fonctionnement de l’ensemble forêt/sous-bois - Nathalie Yauschew-Raguenes - ..................................................................................................................... 161 Année de début de thèse : 2008 ........................................................................................................ 162 Dynamique de la régénération ligneuse et de la végétation dans les trouées forestières du Nord-Est de la France - Rosalinde Van Couwenberghe -............................................................................... 163 Modélisation des interactions biomécanique-architecture de l’arbre. Etude théorique des stratégies de croissance d'une plante sous contrôle biomécanique à partir d'un simulateur prototype. - Thomas Guillon - .......................................................................................................................................... 164 Impact des variations intra et inter annuelles du climat sur la densité des bois de chêne, hêtre et épicéa commun à l’échelle des ressources. - Tony Franceschini -.................................................. 165 Nouvelle approche pour la stabilisation des pentes par les racines sur les points chauds de dégradation en Chine - Murielle Ghestem - .................................................................................... 166 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 9 Modélisation du renforcement des sols en pente par la végétation : aspects hydrauliques - Jinnan Ji ........................................................................................................................................................ 167 Développement d'un modèle d’enracinement multi-physique basé sur l'agrégation de l'architecture racinaire d'arbres forestiers – Application à l’éco-ingénierie de la stabilité des pentes - Adrien Bonneu - .......................................................................................................................................... 168 Diagnostic et origine environnementale des évolutions récentes de la productivité forestière en France à partir des données de l’Inventaire Forestier National (IFN) - Marie Charru – ................. 169 Quantification et répartition de la biomasse à l’échelle de l’individu pour les principales essences forestières françaises : modélisation générique. - Michaël Rivoire - .............................................. 170 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 10 CT1 Fonctionnement des écosystèmes et des cycles biogéochimiques Les recherches portent sur les grands cycles biogéochimiques (C, N, P) et le cycle de l’eau, considérés séparément ou de manière couplée, ainsi que sur les transferts d’autres éléments physiques, chimiques ou biologiques (matières en suspension, contaminants biologiques, polluants, gaz à effet de serre, pollens). Elles relèvent principalement de l’écologie fonctionnelle et s’appuient largement sur les sites ateliers et ORE. Il s’agit (i) de quantifier les flux de matière et d’énergie à l’échelle de l’écosystème, (ii) de préciser le rôle et l’activité des organismes vivants, seuls ou organisés en populations et communautés, dans ces flux (photosynthèse et respiration, altération des minéraux, réseaux trophiques, décomposition de la matière organique. (iii) de caractériser leur dynamique à long terme et (iv) d’évaluer la manière dont ces flux déterminent les services écologiques des écosystèmes (ressource en eau de qualité, stockage de carbone…). On s’intéresse aux processus biologiques, chimiques et physiques impliqués dans les flux de matière et d’énergie et à leurs modifications en réponse aux perturbations naturelles ou induites par les activités humaines. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 11 Qualité des prairies franc-comtoises et contribution à la sécurité alimentaire des produits de la filière lait. Approche de la vulnérabilité des prairies à la présence d’éventuels contaminants dans la chaîne « sol-végétation-lait » - Samuel Maas [email protected] EA3184 usc INRA, Laboratoire de Biologie Environnementale, Besançon La région de Franche-Comté et ses milieux naturels préservés véhicule une image très positive, qui bénéficie aux produits agro-alimentaires régionaux : les produits franc-comtois (denrées alimentaires, bois,…) bénéficient auprès des consommateurs d’une image de « produits de terroir et de qualité » issus d’écosystèmes non pollués. Dans la région, le poids économique de la filière lait est important puisqu'elle concerne environ 3250 exploitations agricoles. La qualité sanitaire des produits alimentaires est au cœur des préoccupations sociales actuelles. Les terroirs franc-comtois constituent donc un élément important de valorisation qui participe à la santé économique de la filière. Le travail entrepris a pour objectif d'étudier la qualité des prairies franc-comtoises et d'y rechercher d'éventuelles traces de substances potentiellement toxiques. La finalité générale de cette thèse est de déterminer l'état des contaminations susceptibles d'exister dans les sols franc-comtois et d'évaluer les éventuels risques de transferts à la végétation prairiale et au lait produit en Franche-Comté. Le premier objectif opérationnel consiste à déterminer si des traces de substances potentiellement dangereuses sont présentes dans les sols, la végétation prairiale et le lait. Le second objectif opérationnel réside dans l'identification des voies de transfert qui pourraient conduire à la contamination du lait en cas de pollution environnementale. Des études de biodisponibilité des polluants dans les sols permettent de quantifier les transferts de polluants susceptibles de survenir en cas de contaminations. Le troisième objectif opérationnel consiste à mobiliser ces connaissances concernant les voies de transfert et la biodisponibilité des polluants pour établir des cartes de vulnérabilité des sols, de la végétation et de la production laitière aux contaminations et de proposer ainsi des mesures adaptées de gestion et préservation des zones prairiales. Les contaminants étudiés sont : des éléments traces métalliques (ETM) : Cd, Cu, Pb et Zn sur une large échelle et un nombre conséquent d’échantillons à l'aide d'une stratégie d'échantillonnage raisonnée : 22 fruitières retenues avec 3 stations par fruitières, des polluants organiques persistants (POP) : PCDD/Fs et PCB-DL dans une zone plus restreinte avec des sites potentiellement influencés. Mots clé : contaminants chimiques, transfert sol, herbe, lait, Directeur de thèse : Pr. Pierre-Marie Badot, EA3184 usc INRA LBE, Besançon Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 12 Transpiration et croissance de l'hévéa: influence du stress hydrique et de la nécrose du tronc. - Supat Isarangkool Na Ayutthaya [email protected] Equipe Hydro –UMR PIAF La sécheresse édaphique est l'une des principales contraintes qui limite actuellement l'extension de la culture de l'Hévéa dans les zones du nord-est de la Thaïlande où les précipitations sont inférieures à 1500mm. Par ailleurs, la contrainte hydrique semble associée à une maladie émergeante se traduisant par un dessèchement de la zone productrice de latex (Taping Panel dryness = TPD). Le lien direct entre le stress hydrique et le TPD n’a pas encore été démontré, mais des résultats préliminaires suggèrent une origine liée à un dysfonctionnement hydraulique de l’arbre. L’objectif de la thèse sera d’analyser les effets d’une contrainte hydrique sur le fonctionnement hydrique et hydraulique de l’Hévéa en conditions de plantation et d’établir l’existence d’une relation causale éventuelle entre le stress hydrique subi par l’arbre pendant une sécheresse et le risque de développement de la maladie TPD. L’hypothèse d’une origine hydraulique de la maladie sera testée. Un second objectif sera d’analyser l’impact d’une irrigation contrôlée en plantation pendant la saison sèche sur la croissance et la physiologie de l’Hévéa. On testera l’hypothèse d’un croissance accrue par l’apport d’eau, et donc d’un raccourcissement de la phase d’installation de la plantation. Les expérimentations sont conduites dans une plantation mature d’Hévéa en Thaïlande. Une partie de la plantation sera irriguée, l’autre exposée à une sécheresse naturelle. Le fonctionnement hydrique des arbres est analysé avec une approche de type écophysiologique via la mesure de paramètres de flux et d’état : variables microclimatiques, teneur en eau du sol, potentiel hydrique foliaire, flux de sève, variation de diamètre du tronc, conductance stomatique, indice foliaire etc. Une détection acoustique des phénomènes de cavitation sera mise en place avec une technologie innovante. Une modélisation du fonctionnement hydrique et carboné de l’hévéa en condition de stress hydrique sera effectuée par une approche de type RER/RATP. Mots clés : Sécheresse, Ecophysiologie, Fonctionnement hydrique, Nécrose corticale, Cavitation, Hévéa. Encadrant: Fréderic Do, IRD Co-encadrant: Hervé Cochard Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 13 Année de début de thèse : 2005 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 14 Influence de la structure paysagère et de la répartition du bois mort sur les communautés de Coléoptères saproxyliques - Antoine Brin [email protected] UMR BIOGECO, Bordeaux Université Bordeaux I Ecole Doctorale Sciences et Environnement (ED304) Date de début de thèse : 17/01/2005 Le bois mort a été retenu comme l’un des indicateurs de la gestion durable des forêts. L’enjeu de notre étude est double : tester cet indicateur et améliorer les connaissances sur lesquelles fonder des modalités de rétention du bois mort pertinentes et favorables à la biodiversité saproxylique. Notre approche est focalisée sur les Coléoptères qui représentent 20% des espèces saproxyliques. Nous comparerons les influences du volume, de la diversité et de la composition des pièces de bois mort sur la structuration locale des assemblages. En complément des questions posées à l’échelle locale, nous étudierons les contributions relatives des descripteurs de bois mort mesurés à différentes échelles dans le paysage environnant. On explorera également les autres composantes de la matrice paysagère qui peuvent être déterminantes pour le maintien de cette fraction de la biodiversité associée au bois mort. Pour ce faire, l’inventaire du bois mort a été réalisé sur une grille d’échantillonnage systématique de 16 km par 16 km (145 points) dans le massif des Landes de Gascogne. L’échantillonnage des Coléoptères saproxyliques a été conduit à l’aide de pièges à interception sur 41 points constituant une sous-grille carrée de 7 km de côté. Des métriques paysagères seront mises en relation avec les variables descriptives de la communauté saproxylique étudiée. Un échantillonnage par émergence de différents types de bois mort (souche ou au sol, diamètre et stade de décomposition) permettra de caractériser les assemblages associés. Une liste provisoire de 232 espèces de Coléoptères saproxyliques a été dressée. Le volume local de bois mort explique près de 70 % de la variation de la richesse spécifique observée dans les peuplements. Les différents types de bois mort hébergent des assemblages complémentaires, suggérant que l’indicateur « bois mort » ne pas se résumer simplement à un indice volumique. Mots clefs : indicateur, biodiversité, gestion durable Directeur de thèse : Hervé JACTEL, INRA, UMR BIOGECO, Bordeaux, France. Codirecteur de thèse : Hervé BRUSTEL, Ecole d'Ingénieurs de Purpan, Toulouse, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 15 Effet des contraintes environnementales (Ozone et fort CO2) sur le bois de jeunes arbres : étude de la formation du bois et conséquences sur ses propriétés en tant que matériau - Nicolas Richet [email protected] UMR EEF, Nancy Université H. Poincaré, Nancy Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2005 Depuis le début de l’ère industrielle, les activités humaines ont conduit à des modifications importantes des facteurs environnementaux. Il s’agit en particulier de l’apparition de différents polluants atmosphériques dont le plus préoccupant est l’ozone. Même si ce gaz est connu pour son rôle protecteur vis-à-vis des UV au niveau de la stratosphère, il est toxique pour les êtres vivants lorsqu’il s’accumule dans la troposphère. Actuellement, les teneurs de ce gaz augmentent considérablement dans cette partie basse de l’atmosphère. Au début du siècle précédent, sa concentration avoisinait les 10 ppb (environ 20 μg/m3) tandis qu’elle atteint actuellement près de 60 ppb (environ 120 μg/m3). Cet accroissement exponentiel ne semble pas diminuer et cela est principalement le fait de l’augmentation du nombre de véhicules à moteurs. Lors de la formation du bois, plusieurs phases se succèdent : division des cellules cambiales, différenciation, expansion des cellules, formation de la paroi secondaire, lignification. Ces différentes phases sont des cibles potentielles pour les différents stress environnementaux. Des modifications de la formation du bois vont entraîner des changements de propriétés du bois. Indépendamment des contraintes environnementales, les propriétés du bois varient suivant les espèces, mais aussi le long de la tige pour un même arbre et également du coeur vers l’écorce. La qualité du bois, qui dépend de sa composition chimique et de sa structure, conditionne son utilisation dans l’industrie forestière d’un point de vue économique. Le sujet de thèse consiste à soumettre de jeunes arbres à des contraintes environnementales proches de celles rencontrées actuellement mais également de simuler les contraintes à venir. Des expériences de croissance de jeunes arbres en conditions contrôlées suivies d’analyses moléculaires, enzymatiques et de propriétés du bois permettront de répondre aux questions suivantes : La formation du bois (analyses moléculaires de la biosynthèse des composés pariétaux) estelle modifiée en présence de concentrations élevées de CO2 et d’ozone ? Les caractéristiques anatomiques du bois formé (épaisseur moyenne de paroi, forme des cellules, agencement cellulaire) sont-ils affectées par la variation du taux de ces composés gazeux ? Les propriétés (retrait, rigidité mécanique) de la paroi secondaire du bois sont-elles modifiées ? Mots clé : Lignine, Bois, Ozone, CO2 Directeur de thèse : Pierre Dizengremel, UHP, UMR EEF, Nancy, France. Co-directeur : Mireille Cabané, UHP, UMR EEF, Nancy, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 16 Contribution à l’étude des variations spatiales des composantes du bilan de Carbone d’un sol de forêt tropicale : effet des espèces ligneuses sur la respiration du sol - Laëtitia Brechet [email protected] UMR 745 ECOFOG, Kourou Ecole Doctorale RP2E Université Henri Poincaré, Nancy I Date de début de thèse : 01/10/2005 Il n’y a actuellement plus de doute concernant la forte implication des écosystèmes forestiers dans la séquestration du carbone (C) atmosphérique, dont ≈2.1 Pg sont globalement stockés chaque année par les écosystèmes terrestres (Schulze et al. 2006).Toutefois, le rôle des forêts tropicales dans le cycle du carbone, en terme de flux échangés entres les différents compartiments que sont le sol, la biosphère et l’atmosphère, reste aujourd’hui encore relativement incompris. Ces milieux hautement diversifiés sont également caractérisés par de forts dégagements de CO2 au niveau du sol (Luyssaert et al. 2007). La respiration du sol pouvant représenter jusqu’à 80% du flux qui s’exerce entre la biosphère et l’atmosphère (Malhi et al. 1999) dans ces régions, est une composante du bilan de carbone. Ce flux très variable (autant dans le temps que dans l’espace), intègre un grand nombre des processus du sol et se divise en deux autres flux difficilement dissociables : la respiration racinaire et rhizosphérique et la respiration des microorganismes décomposeurs de la matière organique. Les facteurs responsables des variations de ces flux peuvent être abiotiques tels la texture du sol ou les conditions climatiques du milieu (températures et précipitations) ou biotiques et donc directement dépendants de la végétation présente sur le site (qualité/quantité de litière au sol et diversité des micro-organismes). Question fondamentale et fascinante : quels sont les effets de l’exceptionnelle diversité des espèces ligneuses structurant ces forêts sur la respiration du sol ? Dans un premier temps, ce travail de thèse a contribué à compléter les connaissances de la dynamique du système racinaire de différentes espèces ligneuses (qualité chimique, biomasse, croissance, turnover et décomposition de racines fines) afin de pouvoir analyser dans un deuxième temps les effets des caractéristiques de ces espèces sur la respiration du sol (microbienne et totale) à l’aide d’un modèle sol, paramétré pour le site. Mots-clés : bilan de carbone, espèces ligneuses, dynamique racinaire, forêt tropicale humide, paramétrisation CENTURY, racines fines, respiration du sol. Responsables : Dr. D. Epron (Encadrant) Université Henri Poincaré, UMR Ecophysiologie et Ecologie forestière, BP 239, 54506 Vandoeuvre les Nancy cedex, France. [email protected] Dr. S. Ponton (Co-encadrant), INRA-UMR Ecophysiologie et Ecologie forestière, Centre de recherche de Nancy, F-54280 Champenoux, France. [email protected] Dr. V. Le Dantec (Co-encadrante), UMR 5126, Centre d’étude spatiale de la Biosphère (CESBIO), F31401 Toulouse, France. [email protected] Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 17 Des traits des graminées au fonctionnement de l’écosystème prairial. Une approche de modélisation mécaniste. - Vincent Maire [email protected] UREP, Clermont-Ferrand Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé, Clermont-Ferrand Date de début de thèse : 01/10/2005 L’objectif scientifique est de comprendre comment les caractéristiques intrinsèques d’une population végétale conditionnent son fonctionnement et sa plasticité dans un écosystème de type ‘prairie permanente gérée’. On cherchera notamment à comprendre les patrons de co-variation entre ces traits fonctionnels, observés à l’échelle d’une plante entière. La démarche repose sur la modélisation. Une analyse théorique orientée processus des relations entre traits fonctionnels, compétition, diversité des plantes et fonctionnement des écosystèmes est effectivement rare dans la littérature. Pourtant, comme le fonctionnement de l’écosystème est le résultat d’une intégration d’échelles, la démarche de modélisation est essentielle pour les découpler et les hiérarchiser. L’équipe FGEP a développé un modèle, GEMINI (Grassland Ecosystem Model with INdividual centered Interactions) qui intègre aux modèles biogéochimiques une représentation de la diversité, de la plasticité et du rôle fonctionnel des agents biologiques (producteurs, décomposeurs, consommateurs). Il simule ainsi les régulations des cycles C et N en prairie à une échelle locale de l’ordre du dm2. D’un outil de prospection scientifique, ma démarche est de faire évoluer ce modèle vers un outil d’évaluation et de prédiction pour répondre à l’objectif scientifique de la thèse. Sur un aspect technique, il s’agit d’entretenir, de documenter et de paramétrer le modèle. Le paramétrage est réalisé à partir d’une analyse de sensibilité classique déterminant les paramètres indispensables à la simulation. Les données (existantes ou acquises) sont issues d’un dispositif expérimental de type collection intégrant 13 espèces de graminées prairiales natives et représentatives des prairies permanentes de moyenne montagne (L.Pontes 2006). Sur un aspect scientifique, il s’agit dans un premier temps de développer les fonctionnalités du modèle pour comprendre l’écosystème "prairie permanente gérée" sous des conditions climatiques tempérées. Puis, le modèle sera évalué dans un premier temps à partir du jeu de données issus du dispositif collection sur lequel des modes contrastés de gestion sont appliqués, puis si possible sur des jeux de données issus de projets dans lesquels l’équipe est engagée (ANR DISCOVER, QDIV). Des collaborations pour le développement et l’évaluation du modèle sont en cours avec les équipes partenaires de ces projets. Mes résultats concernent pour ces 13 espèces de graminées: Les co-variations des traits fonctionnels liés à l’acquisition et l’utilisation de l’azote et leurs implications potentielles pour les interactions biotiques, L’acquisition d’un jeu de paramètres dont une trentaine est spécifique, La validation des hypothèses d’allocation des assimilats dans le modèle concernant la co-limitation de la photosynthèse par la lumière et l’azote et l’équilibre fonctionnel, L’évaluation du modèle sur la production de biomasse sous deux contraintes de gestion de la fertilisation azotée, La conséquence de la co-variation de 4 traits fonctionnels marqueurs des stratégies végétales sur le fonctionnement simulé de ces espèces. Mots clefs : Modélisation ; Cycles C-N ; Trait fonctionnel ; Prairie ; Graminées. Directeur de Thèse : Jean-François Soussana, UREP, Clermont-Ferrand. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 18 Biodisponibilité du phosphore dans les sols landais pour les peuplements forestiers de pins maritimes - David Achat [email protected] UMR 1220 TCEM, Centre INRA Bordeaux Université de Bordeaux 1 Ecole Doctorale Sciences et Environnements Début de thèse : 19/12/2005 Afin de garantir une gestion durable du massif forestier des Landes de Gascogne (maintient de la fertilité et production élevée), des études sur la biodisponibilité du phosphore (facteur limitant) et la croissance des pins sont nécessaires. Une évaluation pertinente et fiable de la biodisponibilité du P passe par l’analyse quantitative des mécanismes d’acquisition par les racines, les processus d’interception, de transport dans la solution (convection et diffusion) et de mobilisation à l’interface solide-solution (diffusion, dissolution de minéraux phosphatés, minéralisation de composés organiques, …). L’objectif de la thèse est de faire une analyse quantitative et comparative des processus de réapprovisionnement de la solution en ions phosphates afin de construire une modélisation intégrée de la biodisponibilité. Les principaux processus considérés sont la diffusion (transfert d’ions du sol vers la solution du fait d’un gradient de concentration induit par l’absorption racinaire) et la minéralisation du P organique. La compartimentation du P (total, organique, microbien, minéral, diffusible et dissous) permet une première approche dans l’évaluation des processus. Les quantifications des compartiments du P et du flux de diffusion ont été réalisées dans 18 sites et à différentes profondeurs comprises ente 0 et 1,20 m. En surface, la teneur en P total est très faible et variable (37 - 109 mg/kg). Les proportions des différents compartiments, en % du P total, sont de seulement 1% pour le P en solution, de 20 à 80% pour le P organique, de 20 à 80% pour le P minéral, de 2 à 27% pour le P diffusible en 1 semaine et de 2 à 20% pour le P microbien. La proportion moyenne de P organique diminue en profondeur (de 54 en surface à 26% du P total dans la couche 90-120 cm) et celle du P diffusible augmente (de 11 à 27% du P total). Ces résultats montrent une importance variable de la diffusion dans le réapprovisionnement de la solution et suggèrent un rôle plus dominant de la diffusion par rapport à la minéralisation en profondeur. Des résultats sur le flux de minéralisation du P organique ont été obtenus au cours d’expériences d’incubations sur des temps longs (jusqu’à 550 jours) et sont en cours d’interprétation. Mots clefs : phosphore, biodisponibilité, forêt, podzol, Pin maritime Directeur de thèse : Christian MOREL (UMR TCEM, INRA de Bordeaux) Co-directeur: Mark BAKKER (UMR TCEM, ENITA de Bordeaux) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 19 Année de début de thèse : 2006 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 20 Role of phosphatases secreted by the symbiotic microbial populations associated with Pinus pinaster roots in the ecosystem of Landes on phosphorus mobilization - Ali Muhammad Arif [email protected] UMR-1222: BSR INRA - SupAgro Montpellier First inscription in thesis: 2006 The spodosoils of Gascogne are thought to be rich in organic phosphorus (Po) contents and very poor in inorganic phosphorus (Pi) contents. Low Pi contents are considered due to immobilization or complexation of Pi with Fe and Al compounds, which are abundantly present in these soils. The soils are planted with Pinus pinaster on an area of one million hectares. This forest contributes to around 40% of total conifer wood production in France. The only available form of phosphorus (Pi) is the main limiting factor for tree production due to its low concentration in these spodosoils. In natural conditions, P. pinaster trees develop a symbiotic association with different fungal species to form a structure called “ectomycorrhizae” (ECM). Trees supply carbon to ectomycorrhizal fungi and fungal species help plants (1) to absorb efficiently mineral nutrients from soils, (2) to protect it from pathogens and (3) to secrete biochemical exudates in rhizosphere. These exudates include organic anions such as oxalate, which are capable to mobilize mineral P and different enzymes such as phosphatases, capable to degrade organic P. The main hypothesis I am addressing during my work is that “the phosphatases secreted by ECM fungi can mobilize Po compounds in soils”. To study this hypothesis, I use two experimental approaches (1) a field study and (2) laboratory experiments, with the following questions: What is the actual contribution of organic P to total P in soils of Gascogne? What are the magnitude and the variability of phosphatases activities in ECM as a function of soil P status? What are the key factors involved in the regulation of phosphatases secreted by ECM fungi in the field? Results obtained show that phosphatases activities in the field are highly variable between different ECM morphotypes as well as with in ECM morphotypes. Further more principal component analysis show that phosphatases activities do not have any direct relationship to various fractions of phosphorus in soils. Annual application of fertilizers (N, P and K) with irrigation significantly decrease plant root length as well as number and ECM morphotypes. Soils analysis represent Po as a major fraction of total P except in soils receiving regular fertilizers application and it increases with increase in plant age. Plant mobilization of NaOH-Po and Pi fractions in soils by plants grown in rhizobox is significantly different from that of soils without plants, especially under treatments of complete application of fertilizers and irrigation. Key words: Phosphorus, ectomycorrhizae, Pinus pinaster, phosphatases activities Director of thesis: Claude PLASSARD, UMR, 1222. Biogeochemistry of Soil and the Rhizosphere, INRA-SupAgro, 2 Place P. Viala, 34060 Montpellier Cedex 01. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 21 Estimation de la productivité primaire du Pin maritime sous deux climats contrastés par la méthode allométrique - Olfa Shaiek [email protected] EPHYSE (UR1263), Centre INRA Université de Bordeaux 1 Géosciences et Sciences de l’Environnement Date de début de thèse : 31/01/2006 La France et la Tunisie représentent respectivement les marges Nord et Sud de l’aire naturelle du Pin maritime. Le sujet envisagé consiste à estimer et à comparer la productivité primaire nette du Pin maritime dans ces deux zones biogéographiques contrastées. Cette estimation se fera de façon comparative entre les peuplements de Pin maritime en Tunisie et des plaines du Sud ouest du territoire français métropolitain par une méthode allométrique. La productivité primaire nette annuelle en biomasse sera calculée à partir de données d’inventaire en diamètre des arbres. Une question à laquelle on s’efforcera ici de répondre est la généricité des relations diamètrebiomasse qui sera testée ici pour deux populations et deux zones biogéographiques contrastées de la même espèce. L’approche allométrique appliquée en Tunisie, sera répétée à l’identique dans l’aire française pour plusieurs sites de fertilité contrastée. Les données déjà disponibles (Porté et al. 2001, 2002, Shaiek 2005, et d’autres) seront mises à disposition pour la comparaison des équations de biomasse dans le cadre de ce travail de thèse. Les équations mises au point et les éventuels effets de la fertilité stationnelle, de l’âge et sylviculture, seront appliquées sur les données de l’inventaire forestier national. Ce travail sera partie intégrante du volet Régional Experiment du projet européen CARBOEUROPE). En Tunisie, Le sujet proposé s’inscrit dans un vaste programme de recherche sur la productivité primaire des essences naturelles de la Tunisie (résineux et feuillus). Les variations de productivité au cours des 5 dernières années seront estimées par une approche dendroécologique qui sera appliquée sur quelques parcelles homogènes en Tunisie et en France. Des carottes de bois comprenant les 10 derniers cernes seront prélevées et la largeur du cerne et son accroissement annuel seront reconstitués pour la période 1995-2005 après détermination au moyen du logiciel de reconnaissance automatique Windendro. Les arbres morts ou abattus au cours de cette période seront identifiés à partir des données d’inventaires antérieurs ou par inventaire de l’âge des souches. Si la précision de cette reconstitution est suffisante on utilisera ces données pour évaluer les performances d’un modèle éco physiologique de croissance sous ces conditions climatiques contrastées. Les résultats de ce programme seront utiles dans la gestion de ces forêts et renseignent sur leur rôle dans la séquestration du CO2 atmosphérique et la lutte contre «l’effet de serre ». Mots clé : biomasse, relations allométriques, productivité primaire nette, DBH, pin maritime Directeur de thèse : Denis Loustau, Directeur de Recherche à l’unité EPHYSE (INRA de Bordeaux) Co-directeur : M.H. El Aouni, Professeur à la Faculté des Sciences de Bizerte (Université 7 Novembre à Carthage, Tunisie) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 22 Détermination et caractérisation des facteurs de production dans un massif de plantations clonales d’eucalyptus - Fanny Bikindou [email protected] UMR BEF Nancy Champenoux Ecole doctorale : UR2PI Date de début de thèse : 01/04/2006 Contexte Afin d’assurer une gestion durable et une production soutenue des écosystèmes forestiers en général et des plantations industrielles d’eucalyptus réalisées sur les sols pauvres des savanes de Pointe-Noire (Congo) en particulier, une bonne connaissance des facteurs de production est nécessaire. Ceci permet notamment d’établir des outils de prise de décision, utiles au gestionnaire forestier pour l’amélioration de sa sylviculture et de ses aménagements. Ce travail de thèse dont l’approche est multifactorielle est mené en relation avec d’autres travaux réalisés en aval sur l’Eucalyptus PF1 clone 1-41, notamment le modèle de croissance E-Dendro (Saint-André et al. 2002) et les travaux sur les cycles biogéochimiques (ex: Laclau 2001). 0bjectifs La thèse vise à : (i) déterminer les facteurs du milieu qui expliquent la variabilité observée de la production des plantations d’Eucalyptus au niveau du massif ;(ii) établir des indicateurs de production des peuplements d’Eucalyptus dans les conditions écologiques de Pointe-Noire. Expérimentations menées Vingt parcelles ont été sélectionnées dans 2 unités de gestion EFC (le partenaire industriel, Eucalyptus Fibre du Congo) qui représentent environ 1/3 du massif de 42000ha. Ces parcelles étaient choisies sur la base des inventaires EFC et des indices de fertilité estimés par E-Dendro (Saint-André et al., 2002). Au sein de ces 20 parcelles, 62 placettes ont été installées et dans lesquelles des mesures dendrométriques (hauteur et circonférence) ont été faites afin d’estimer l’indice de fertilité local de chaque placette. Cet indice est un indicateur de la qualité du milieu et sert comme variable d’entrée principale du modèle de croissance. Trois arbres dominants ont été abattus pour mesurer les caractéristiques foliaires (surface spécifique, concentrations en éléments minéraux) et racinaires (longueur spécifique, concentrations en éléments minéraux). Dans chaque placette, 5 fosses de 50 cm de longueur, largeur et de profondeur ont été creusées. Les échantillons de sol ont été prélevés à différentes profondeurs (jusqu’à 2 m, soit 708 échantillons au total dont 416 ont été traités en priorité). Sont mesurés : les caractéristiques physiques (densité apparente et analyse granulométrique en cours au laboratoire de l’I.R.D de Pointe-Noire), les spectres NIRS, et sur un sous-échantillon (210), les caractéristiques chimiques des sols (N, P, K, C, Ca, Mg, pH, CEC, somme des bases échangeables) par les méthodes chimiques classiques. Par ailleurs sur un essai de gestion des rémanents d’exploitation, une étude sur l’estimation de la biodisponibilité des éléments minéraux a été réalisée dans trois situations nutritionnelles croissantes N0 (sans matière organique, MO), N1 (simple quantité de MO), N2 (double quantité MO) à l’aide de résines échangeuses d’ion. Résultats Les résultats préliminaires de ces travaux montrent: (i) une variation de l’indice de fertilité allant de 25 m à 36 m pour l’ensemble des placettes étudiées soit respectivement un accroissement moyen annuel de 4 m3/ha/an et 24 m3/ha; (ii) les caractéristiques chimiques des sols sont également variables avec une faible teneur en bases échangeables (0.39-0.44), une faible capacité d’échange cationique (0.47-0.56 me/100g) et également de faibles taux en matière organique (0.43%-0.58 %); (iii) les analyses foliaires montrent également une forte variabilité (par exemple 1.12%-2.01% ; 0.09 %-0.20 % respectivement pour N et P) et des teneurs faibles comparées aux seuils définis par Bonneau (1995) pour les espèces les moins exigeantes (par exemple, 2% à 2.5 % pour N et 0.15 à 0.18 % pour P); (iv) les régressions linéaires multiples entre l’indice de fertilité des placettes et les analyses foliaires, Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 23 racinaires ou chimiques du sol sont peu significatives excepté pour le magnésium foliaire qui montre une corrélation négative avec l’IF (r²= 0.23); (v) par contre, les spectres NIRS expliquent 67 % de la variabilité de l’indice de fertilité. L’analyse des données se poursuit avec d’autres méthodes statistiques (ACP, PLS) pour expliciter les causes de cette variabilité. Mots clés: Production, Facteurs du milieu, Indicateurs, Eucalyptus Directeurs de thèse: Joseph Vouidibio (Congo, Université Marien Ngouabi de Brazzaville) Jacques Ranger (INRA-Nancy, unité BEF). Encadrants principaux : Laurent Saint-André (CIRAD, UPR 80/INRA-Nancy, Unité BEF), Philippe Deleporte (CIRAD, UPR80) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 24 Modélisation tridimensionnelle de la dynamique des peuplements forestiers tropicaux hétérogènes : Stratégies de croissance et trajectoires de développement en forêt dense humide sempervirente des Ghâts occidentaux de l'Inde. - Cécile Madelaine-Antin [email protected] Amap, Montpellier Ecole doctorale SIBAGHE à l'université de Montpellier Date de début de thèse : 01/10/2006 Dans les milieux où la disponibilité des ressources est hétérogène, les arbres font preuve d’une certaine ‘plasticité morphologique’ qui varie selon les espèces. C’est notamment le cas vis-à-vis de la lumière, qui est considérée comme le principal facteur limitant la survie des espèces des forêts tropicales humides et de l’espace. La réponse morphologique d’un individu à l’anisotropie de la ressource lumineuse et de l’espace disponible peut se traduire de différentes façons : phototropisme de l’arbre entier, syndrome de ‘shade-avoidance’, développement asymétrique de la couronne. Les individus d’une même espèce peuvent donc présenter des différences morphologiques (hauteur totale, diamètre du tronc, dimensions, forme et symétrie de la couronne), selon les conditions environnementales locales dans lesquelles ils se trouvent. L’objectif de cette thèse est d’intégrer la variabilité des paramètres morphologiques spécifiques dans un modèle de dynamique d’un peuplement forestier hétérogène afin d’améliorer la prédiction de la croissance des arbres. Pour cela, nous avons choisi une démarche basée sur l’étude des trajectoires de développement de différentes espèces structurantes du peuplement étudié. Ces trajectoires seront définies à partir de l’analyse des stratégies de croissance des espèces choisies et de leur réponse au changement de conditions environnementales. D’un point de vue théorique, cette thèse sera aussi l’occasion d’expliciter les notions de stratégie de croissance et de trajectoire de développement dans le contexte des peuplements forestiers tropicaux hétérogènes et les critères permettant de les caractériser. Ces termes seront ensuite replacés dans le contexte plus large des stratégies écologiques, des histoires de vie et des groupes d’espèces, notamment par rapport aux tempéraments (ensemble des réactions de croissance et de développement montrées par un arbre face à son environnement pendant son cycle de vie). Le site d’étude choisi est le dispositif d’étude permanent d'Uppangala qui a été à la base de nombreux travaux (une quinzaine de publications dans des revues internationales et 5 thèses de doctorat ; http://www.ifpindia.org/-Ecology-.html). Le modèle de dynamique sera basé sur l’adaptation et la calibration d’un modèle développé sur des agroforêts indonésiennes par G. Vincent (IRD, AMAP) et D. Harja Asmara (ICRAF) (http://www.worldagroforestry.org/sea/Products/AFModels/SExI/index.htm). Mots clé : modélisation, forêt tropicale, dynamique forestière, architecture, Inde Directeur de thèse : Pierre COUTERON, IRD, UMR Amap Raphaël PELISSIER, Institut Français de Pondichéry Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 25 Mobilisation du phosphore organique dans la rhizosphère des arbres forestiers : régulation de la sécrétion des phosphatases des champignons ectomycorhiziens. Approches biochimiques et moléculaires. - Julien Louche [email protected] UMR R&S, Montpellier Ecole doctorale : SIBAGHE Date de début de thèse : 09/10/2006 La faible disponibilité du phosphore dans les sols est reportée comme étant un facteur limitant dans la production de biomasse des écosystèmes forestiers. Cependant, les ligneux sont pratiquement toujours associés à des partenaires fongiques via la formation d’un organe mixte symbiotique appelé mycorhize. La mycorhize constitue une réelle zone d’échanges où l’arbre fournit du carbone au champignon qui lui fournit en retour de l’eau et des éléments minéraux. De ce fait, la mycorhization est très souvent associée à une amélioration de la nutrition phosphatée des plantes hôtes. Cette amélioration de la nutrition phosphatée des plantes mycorhizées s’explique notamment par une augmentation de la biodisponibilité du phosphore au voisinage des racines mycorhizées. L’hypothèse majeure permettant d’expliquer cette augmentation de la biodisponibilité du Pi est la sécrétion par le partenaire fongique de phosphatases acides. Ces enzymes ont la particularité de catalyser l’hydrolyse des liaisons esters phosphoriques et anhydrides d’acides en libérant du Pi à partir des sources en phosphores organiques présentes dans le sol. Cependant, on connaît peu les mécanismes moléculaires responsables de la régulation de la synthèse de ces enzymes. Seules des hypothèses ont été avancées (Burns, 1982), qui n'ont fait l'objet depuis 20 ans d'aucune démarche expérimentale pour les valider. L’importance de ces enzymes dans la nutrition minérale des plantes implique de comprendre comment le champignon gère sa production de phosphatases dans des conditions représentatives de celles de la rhizosphère. Afin de répondre à cette problématique, il a été choisi d’étudier au sein de l’unité les phosphatases acides sécrétées par un champignon ectomycorhizien Hebeloma cylindrosporum. L’objectif principal de la thèse est donc d’identifier les mécanismes biochimiques et moléculaires impliqués dans la régulation de la synthèse de ces enzymes. L’hypothèse de travail est que la déficience en Pi induit une augmentation du niveau d’expression des gènes de phosphatases acides. Pour répondre à cette hypothèse, il a été choisi de suivre l’expression du (des) gène(s) de phosphatases acides identifié(s) dans du mycélium extraracinaire et des mycorhizes en fonction de la biodisponibilité en Pi. . Mots Clefs : phosphatase acide, régulation, ectomycorhize, orthophosphate, Hebeloma cylindrosporum Directeur de thèse : Claude Plassard, INRA, UMR R&S, Montpellier, France. Codirecteur de thèse : Hervé Quiquampoix, INRA, UMR R&S, Montpellier, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 26 Mécanismes sous-jacents de la productivité des plantations d’eucalyptus au Congo : effets de la fertilisation et des éclaircies - Hugues Yvan Gomat [email protected] Université Marien Ngouabi / UR2PI-CIRAD UR1138 BEF Ecole Doctorale Sciences-Naturelles et Agronomie Date de début de thèse : 01/12/2006 Contexte de l’étude La gestion du massif forestier de Pointe-Noire nécessite des outils performants de simulation de la croissance des arbres et des peuplements ainsi que l’évaluation de la durabilité des plantations. La modélisation de la dynamique des peuplements équiennes et mono-spéficiques est un sujet de recherche très actif. Les approches adoptées par les chercheurs varient selon les objectifs et les essences considérées : dendrométriques, écophysiologiques ou architecturales. Les plantations d'eucalyptus dans la région de Pointe-Noire jouent un rôle socio-économique important et emploient indirectement environ 1500 personnes. Ces plantations d'eucalyptus jouxtant la ville de Pointe-Noire (environ 800 000 habitants) fournissent également une partie du bois énergie et réduisent la pression sur les formations forestières naturelles autour de la ville. La durabilité de ces plantations est donc un enjeu majeur, outre la prise en compte des fonction socio-économiques, le maintient du statut organomineral des sols s'impose (Laclau, 2001) : l'accroissement de la productivité des plantations et le raisonnement optimal des intrants, qui représentent un coût majeur de la sylviculture, sont des facteurs clés de la gestion durable de ce massif forestier. Hypothèse et questions de recherche Dans ce contexte et dans un cadre stationnel exceptionnellement pauvre (sols sableux très drainants et pauvres chimiquement), notre hypothèse de recherche est qu’il existe une combinaison optimum de densité de plantation et de fertilisation pour chaque clone d’eucalyptus et chaque situation écologique qui permette de gérer au mieux la perrenité de la production. Les questions de recherches que nous abordons dans ce travail de thèse, de façon multidisciplinaire (dendrométrie, écophysiologie, cycles biogéochimiques) sont les suivantes : (i) quel est l’impact de la fertilisation et de la densité de plantation sur la production de bois ?, (ii) les différences de production de bois sont-elles expliquées par des différences de production primaire nette ou des différences d’allocation de biomasse ? (par exemple pour une même productivité primaire nette, on peut allouer plus vers la production de litières, et donc moins vers la production de bois), (iii) s’il existe des différences de production primaire nette aérienne, ces différences sont-elles liées a des différences de surface foliaire (et donc d’interception de la lumière), ou a des différences d'efficience d’utilisation de la lumière ? Les objectifs scientifiques sont donc de comprendre, quantifier et modéliser l'impact de la fertilisation, de la densité de plantation et des régimes d’éclaircies sur la production de bois et la structure des peuplements. Les objectifs appliqués sont d’augmenter la robustesse des modèles de croissance de façon à couvrir toutes les options sylvicoles (production de bois d’industrie ou de bois d’œuvre, augmentation ou réduction des durées de rotation, adaptation des régimes de fertilisation etc.). Des fiches techniques consacrées à la sylviculture " guide sylvicoles" seront éditées au profit du gestionnaire du massif. Méthode et résultats attendus Au cours de la première année de thèse, nous avons mis en place un essai dédié pour répondre aux questions posées, après une phase importante d’étude de la variabilité spatiale du sol de la parcelle expérimentale (analyse des spectres NIRS sur 716 échantillons composites de sol). Cette analyse a Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 27 permis de prendre en compte les zones de fertilité naturelles pour la mise en place du dispositif expérimental (position des blocs et des traitements). Il sera alors possible d’explorer les différents aspects de la production en séparant bien la part liée à la génétique (trois clones testés), de la part liée à l’environnement (via la fertilisation) et celle associée à la compétition entre arbres (via les régimes d’éclaircies). Cette étude apportera une contribution forte aux points suivants : (i) les variations de la droite d’auto-éclaircie et l’indice de densité RDI (Reineke Density Index) (Reneike, 1933) et leur applicabilité à des plantations à croissance rapide, (ii) les variations de l’efficacité d’absorption de la lumière (LUE) en fonction du patrimoine génétique et du niveau de compétition dans le peuplement, (iii) dissocier l’impact des facteurs « génétique, compétition, nutrition » sur les relations allométriques, la croissance des arbres, la structure des peuplements (mortalité et distributions en taille). Mots clés : Production, Densité, RDI, Auto éclaircie, Fertilisation Directeur de thèse : Professeur Fidèle Mialoundama, Faculté des Sciences, Université Marien NGOUABI/Brazzaville, République du Congo Encadrant principal : Docteur Laurent Saint-André, UPR 80 CIRAD Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 28 Simulation des impacts du changement climatique sur les prairies et adaptations possibles - Anne-Isabelle Graux [email protected] INRA-URAC- Fonctionnement et Gestion des Ecosystèmes Prairiaux (FGEP), ClermontFerrand Ecole doctorale Science et Vie de la Santé Date de début de thèse : 01/12/2006 La préservation des stocks de carbone constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour lutter contre l’augmentation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES), responsable du changement global (CG) du climat. Pour étudier les réponses des écosystèmes au CG, les prairies apparaissent comme des modèles privilégiés, car faciles à manipuler expérimentalement, à dynamique rapide, et à forte biodiversité. En outre, les prairies pourraient constituer un puits modéré de séquestration du carbone atmosphérique (projet européen GreenGrass), avec cependant une forte variabilité entre sites (climat, modes de gestion) et entre années. Mieux évaluer la place des prairies dans la séquestration du carbone atmosphérique, apparaît donc comme un enjeux d’importance. De plus, compte tenu, entre autres, de la spécificité des conditions environnementales et du contexte politico-économique, nous pouvons faire l’hypothèse d’une variabilité régionale des impacts du CG. L’un de nos objectifs est de fournir, à l’échelle européenne, des prédictions régionalisées à long terme des impacts du changement climatique sur la production, la qualité et le bilan de GES des prairies. Un second objectif sera de préciser, à l'échelle régionale, quelles adaptations des pratiques d’élevage seraient nécessaires pour répondre aux impacts (Projet PREVOIR). Cela répond à l’importance et la diversité des attentes des acteurs locaux vis-à-vis des conséquences possibles du CG. . Notre démarche se basera essentiellement sur l’utilisation du modèle d’écosystème prairial PASIM (Riedo et al., 1998), qui a déjà été utilisé pour simuler à l’échelle de l’Europe la contribution des prairies au bilan de GES (Vuichard et al., 2007). Dans une première étape nous améliorerons la version existante pour la rendre compatible avec nos objectifs de recherche. Nous essaierons d’affiner ces premières estimations 1) en prenant en compte l’évolution de la dynamique de végétation prairiale afin d'introduire une variabilité du couvert à l'échelle parcellaire 2) en paramétrisant le modèle à partir de données collectées dans le cadre de projets Européens (Carboeurope IP et NitroEurope), et 3) en forçant le climat avec des données à plus haute résolution obtenues par un changement d’échelle appliqué aux sorties du modèle ARPEGE, pour les scénarios SRES (générés pour le 4ème rapport du GIEC). L’interprétation des sorties du modèle (flux, variables agronomiques et environnementales) devrait fournir de nouvelles prédictions de la contribution des prairies au bilan de GES. Dans une seconde étape, plus finalisée, nous proposerons, à une échelle régionale, des adaptations envisageables des pratiques d’élevage en tenant compte d’enjeux environnementaux et d’autres contraintes liées aux systèmes de production. Ce travail se fera le plus possible en interaction avec les acteurs du milieu agricole et les chercheurs. Mots clés: prairie, changement climatique, modélisation, séquestration de carbone, biodiversité Directeur de thèse : Jean-François Soussana (DR2 INRA Clermont-Ferrand, URAC, équipe FGEP), co-directeur : David Hill, Pr., LIMOS, Université Blaise Pascal) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 29 Variations saisonnières et variabilité interspécifique des échanges gazeux aux niveaux foliaire et des troncs des arbres en forêt tropicale humide - Clément Stahl [email protected] UMR ECOFOG, Kourou, Guyane Française Université H. Poincaré, Nancy 1 RP2E Date de début de thèse : 01/12/2006 La forêt tropicale humide renferme presque la moitié de la biomasse terrestre aérienne, donc du stock de carbone. Les études réalisées à l'échelle du globe suggèrent que le bilan de carbone de l’Amazonie est nul voir légèrement négatif ("puits de carbone"). La mise en place de dispositifs de suivi sur le long terme, basés sur des mesures in situ des échanges de CO2 ou H2O entre l’écosystème et l’atmosphère à confirmé le rôle de puits de carbone pour des sites forestiers non perturbés. Ces approches - méthode des corrélations turbulentes - nous renseignent sur le fonctionnement global de l’écosystème. Mais il importe également de comprendre les variations intra- et inter-annuelles du fonctionnement des différents compartiments qui le composent, en particulier dans l’objectif d’envisager une modélisation de ce fonctionnement en réponse aux changements climatiques envisagés. Mon projet de thèse consiste à s’intéresser aux variations saisonnières (contraste saison sèche / saison des pluies) des échanges gazeux (CO2 et H2O) entre les compartiments foliaires et ligneux aériens des arbres de cet écosystème et l’atmosphère, et d’étudier si les différentes espèces présentent des réponses divergentes. Je chercherai à comprendre également les déterminismes de ces différences. Nous faisons l’hypothèse qu’il existe une variabilité interspécifique forte des échanges gazeux foliaires et ligneux pour les arbres adultes en forêt tropicale humide, et que les variations saisonnières du climat (principalement la disponibilité en eau dans le sol) pourraient engendrer des modifications du fonctionnement de certaines espèces (en saison sèche : régulation stomatique, diminution de la transpiration, de la photosynthèse, de la respiration et de la croissance, augmentation de l’efficience d'utilisation de l'eau), pouvant expliques les variations saisonnières des échanges gazeux entre l’écosystème et l'atmosphère. Nous proposons de caractériser la variabilité saisonnière et interspécifique des échanges gazeux des arbres adultes structurant la canopée, en conditions in situ, à l’aide d’un échantillonnage important d’espèces dans l’empreinte de la tour à flux appelée Guyaflux, située en forêt non-perturbée de Paracou, en Guyane Française. Nous nous intéresserons plus précisément aux espèces dont le houppier est accessible depuis la tour (18 arbres) avec des mesures continues de ces échanges (cinétique journalière ; variations saisonnières). Nous voulons également savoir si les espèces regroupées suivant leurs groupes successionels, proposent des réponses similaires, notamment au stress hydrique. Mots clefs : photosynthèse, respiration, transpiration, forêt tropicale humide, sécheresse, Directeur de thèse : Bernard Thibaut, DR1 CNRS Kourou Co-directeurs : Damien Bonal, CR1 INRA Kourou Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 30 Année de début de thèse : 2007 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 31 Place du Douglas en France dans le contexte des changements climatiques : Approches biogéographique, dendroécologique et génétique de la ressource présente et future - Anne-Sophie Sergent [email protected] UMR 1137 EEF, Nancy Université d’Orléans Ecole Doctorale Sciences et Technologies Date de début de thèse : 01/10/2007 Le douglas, originaire de la côte ouest des Etat Unis, a été introduit en France dès 1842. Grâce à une active politique de reboisement engagée par l'Etat depuis 1950, la France est devenue le pays européen disposant de la ressource la plus importante en Douglas. Les disponibilités en bois de douglas, qui sont aujourd'hui de 1.5 millions de m3 par an, vont progresser dans les années à venir. Les projections à plus long terme se basent sur l’hypothèse d’un renouvellement en douglas de la plupart des peuplements résineux arrivés à terme et sur le maintien de la productivité actuelle. Cette hypothèse est peut être audacieuse dans le contexte des changements globaux. Les chiffres ainsi calculés annoncent 5.6 millions de m3/an vers 2035. Le douglas a acquis une réputation d’essence très plastique, qui peut être utilisée sur de nombreuses stations forestières. Toutefois, les évènements climatiques extrêmes et récurrents que la France a connus depuis 2003 commencent à avoir des effets inquiétants sur l’état sanitaire de certains peuplements de douglas. Le travail de thèse comporte 3 volets complémentaires : 1- Etude des modèles de productivité élaborés dans l’aire naturelle du douglas aux Etats-Unis et transposition en France, sous climat actuel et futur. 2- Etude dendroécologique de dépérissements avérés de douglas en France en lien avec une description stationnelle, une analyse climatique et un calcul de bilan hydrique détaillé. 3- Etude des réponses au climat et en particulier aux évènements extrêmes des provenances de douglas introduites dans des plantations comparatives en France. A l’issue de ce travail, seront proposés des cartes de vulnérabilité face aux aléas climatiques pour les plantations de douglas en France, ainsi qu’un classement des provenances de douglas en fonction de leur résistance et de leur réponse aux accidents climatiques. Seront également proposés des indicateurs permettant de raisonner les compromis performance vs. résistance. Mots clé: Douglas, Dépérissement, Sécheresse, Changements climatiques Directeur de thèse : Bréda Nathalie - INRA Nancy Co-directeur : Rozenberg Philippe - INRA Orléans Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 32 Impact des dépôts d’azote atmosphérique sur la biodiversité des prairies à l’échelle du domaine atlantique français : approche comparative et expérimentale - Cassandre Gaudnik [email protected] UMR 1202 BIOGECO, Bordeaux Université Bordeaux 1 SVGSE (Sciences du Vivant, Géosciences, Sciences de l’Environnement) Date de début de thèse : 01/10/2007 L’augmentation rapide de la pollution par l’azote atmosphérique, à la fois sous forme réduite (NHy), provenant de l’agriculture intensive, et oxydée (NOx), issue des transports et de l’industrie, constitue un des aspects du changement global. Cette pollution atteint les écosystèmes par des particules d’azote qui se volatilisent, les dépôts secs, ou qui se combinent aux eaux de pluies, les dépôts humides. Une étude britannique (Stevens et al., 2004) a montré pour la première fois un déclin important de la biodiversité des prairies acides anglaises en relation avec les apports atmosphériques azotés s’opérant sur un pas de temps de l’ordre de 40 ans. La conservation de la biodiversité dans les écosystèmes patrimoniaux passe par une absence ou une réduction de la fertilité. Or, l’ampleur des dépôts d’azote atmosphérique signifie que la probabilité d’un changement écologique est grande. Les objectifs se formulent suivant trois questions de recherche, définissant trois parties: A. Le patron macro-écologique obtenu par Stevens et al., 2004 s’observe-t-il à une échelle continentale sur le domaine atlantique français, en considérant la même communauté? B. Est-il généralisable à d’autres types d’habitats, par exemple sur substrats calcaires ? C. Quels sont les mécanismes locaux expliquant la réduction de biodiversité ? La partie A consiste en une analyse comparative pour le même type de végétation que l’étude britannique (prairies du Violion caninae) sur la façade atlantique française. L’objectif vise à définir la gamme d’apports atmosphériques azotés pour laquelle une relation existe avec la richesse spécifique végétale des prairies. La partie B constitue une étude analogue sur des pelouses calcicoles du Mesobromion. La partie C développe une approche expérimentale testant l’effet de l’azote (dose et forme) et de la fauche. Elle vise à comprendre la part des interactions biotiques (compétition) et des processus pédologiques afin de transférer ces connaissances vers les organismes gestionnaires d’habitats. Mots clé : biodiversité, changement global, azote, végétation prairiale Directeur de thèse : Didier ALARD, Professeur à l’Université Bordeaux 1 Co-directeur : Emmanuel CORCKET, Maître de conférence à l’Université Bordeaux 1 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 33 Importance des parasites eucaryotes dans les systèmes planctoniques lacustres - Jean-François Mangot [email protected] UMR CARRTEL, Thonon-Les-Bains Université de Savoie, Le Bourget du Lac Ecole Doctorale SISEO Date de début de thèse : 01/10/2007 La plupart des études portant à l’heure actuelle sur la mortalité "algale" se sont focalisées sur deux éléments de régulation, principalement sur les facteurs de contrôle physico-chimiques et secondairement sur l’effet du broutage métazooplanctonique. Cependant, plusieurs travaux récents menés en milieu aquatique ont souligné l’impact significatif du parasitisme dans le contrôle des populations algales (Johansson & Coats, 2002; Park et al., 2002; Ibelings et al., 2004; Kagami et al., 2004). L’enjeu principal de ce travail est d’étudier ce groupe fonctionnel habituellement peu pris en compte par l’utilisation d’outils moléculaires nouveaux couplés aux méthodes d’investigation dites plus classiques constitués par la microscopie et la mise ne culture après isolement. Ce sujet de thèse, orienté préférentiellement sur l’étude du groupe des Perkinsozoa pour lequel la confirmation de son rôle parasitaire et l’étude de son cycle de vie en milieu lacustre n’ont jusqu’alors pas encore été traitées, vise à développer des objectifs de travail articulés autour de quatre axes de recherche majeurs. Il s’agirait, par ce travail, dans un premier temps (i) de confirmer le rôle de parasites du phytoplancton lacustre des Perkinsozoa, taxon considérés comme tel lors des travaux réalisés par Lepère et al. (2006), (ii) si tel est le cas, de mettre en évidence des associations hôtesparasites, puis dans un second temps (iii) de poursuivre l'identification et l'analyse de la diversité des taxons parasites présents in situ en particulier dans la fraction de taille planctonique supérieure à 5 μm, et (iv) de mettre en relation la dynamique spatio-temporelle de ces organismes parasites avec celle des communautés planctoniques. En amont de ce projet de thèse, une caractérisation de la composition des organismes picoeucaryotiques lacustres (<5μm) à travers une analyse moléculaire par clonage-séquençage a par ailleurs été réalisée, permettant de révéler l'importance qualitative inattendue de groupes potentiellement parasites (Fungi, Perkinsozoa). Ces premiers résultats ont alors donné lieu à un travail d’élaboration de sondes oligonucleotidiques spécifiques ciblant et quantifiant les deux clades constitutifs du groupe des Perkinsozoa et ont permis d’apporter un éclairage quantitatif sur ces parasites potentiels. Ainsi, le groupe des Perkinsozoa (les deux clades confondus) représenteraient de 9 à 25% des eucaryotes totaux de taille comprise entre 0,2 µm et 5µm dénombrés dans l'épilimnion du lac du Bourget (abondance relative obtenue en comparaison avec la sonde EUK1209R ciblant l’ensemble des eucaryotes). Ces résultats confirment l'importance quantitative de ces groupes parasites putatifs au sein des organismes flagellés hétérotrophes (HF) du plancton lacustre. Mots clés : Parasitisme eucaryote, Perkinsozoa, Dynamique, Diversité, Lac Directeur de thèse : Dr. Isabelle Domaizon (MCF), Université de Savoie, UMR CARRTEL, ThononLes-Bains, France. Co-directeur : Dr. Didier Debroas (Pr.), Université Blaise Pascal - UMR CNRS LMGE, Aubière, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 34 Changements de la structure des forêts tropicales: variations naturelles ou changements climatiques ? - Ervan Rutishauser [email protected] UMR AMAP, Montpellier Univesrité Montpellier II SIBAGHE Date de début de thèse : 01/10/2007 Ecologie forestière Les forêts tropicales constituent l’un des principaux stocks de carbone. Comprendre le rôle joué par ces écosystèmes dans le cycle global du carbone est devenu un enjeu majeur, tant scientifique que politique. Une meilleure compréhension des variations de la dynamique et de la structure des forêts tropicales est nécessaire pour prédire le potentiel des forêts tropicales à perdre ou accumuler du carbone. De récentes études ont montré une augmentation du turn-over dans les forêts pantropicales (Phillips et al. 2004), ainsi qu’une augmentation de la biomasse dans les forêts néotropicales (Baker et al. 2004). Ces résultats ont été principalement attribués à une augmentation de la disponibilité en ressources abiotiques, comme le CO2 et l’azote. Cependant ces résultats ont suscités une controverse scientifique, mettant en évidence des erreurs statistiques et méthodologiques (Lewis et al. 2006, Wright 2006). L’hypothèse de travail de cette thèse postule que les changements de dynamique forestière observés dans le bassin amazonien et en Guyane Française (Phillips et al. 2004, Blanc et al. 2006) sont la conséquence de processus naturels endogènes. Les forêts tropicales sont soumises à des régimes de perturbations récurrents, à différentes échelles de temps et d’espace, allant de quelques mètres carrés (châblis) à plusieurs centaines d’hectares (sécheresse El-Ninõ). Les forêts tropicales peuvent être perçues comme une vaste mosaïque de zones à différentes étapes de régénération, caractérisables par le développement du peuplement local. Hallé et al. (1978) ont décrit un développement architectural général de l’arbre, composé de 3 stades: arbres du futur, du présent et du passé. Appliqué à l’ensemble du peuplement, l’analyse architecturale permet une caractérisation fine de l’état de maturité de la forêt et du potentiel de mortalité. Une caractérisation des la forêt par l’étude de la répartition spatiale des différents stades de développement est en cours. Dans chaque zone décrite, une étude de la dynamique (accumulation de biomasse, turnover, taux de mortalité) est ensuite effectuée. Mots clés: Architecture des arbres, dynamique des forêts néotropicales, mortalité, biomasse et stockage du carbone Directeur de thèse : Daniel Barthélémy, UMR AMAP, Montpellier Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 35 Influence des pratiques agricoles et de l’occupation des sols depuis deux millénaires sur la végétation des forêts lorraines - David Etienne [email protected] Laboratoire de Bio-géochimie des Ecosystèmes forestiers, INRA, 54 200 Champenoux Laboratoire Chrono-environnement, Université de Franche-Comté, 25 000 Besançon Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2007 Contexte scientifique et Objectifs: L’utilisation de l’imagerie laser aéroportée (LIDAR) en contexte forestier a révélé la présence de nombreuses implantations antiques au sein de massifs forestiers dits « anciens ». Parallèlement, des études récentes démontrent l’impact de pratiques agricoles antiques sur la géochimie et la biodiversité de sols actuellement forestiers (Dambrine et al., 2007). De nombreuses dépressions humides de formes ovales, rondes ou en goutte, sont localisées au sein des chênaies-charmaies-hêtraies implantées sur les terrains argilo-marneux du Keuper de Lorraine, ce sont les « mardelles ». Certaines de ces structures possèdent une sédimentation tourbeuse sur laquelle s’est développée une végétation de tourbière acide faisant de ces structures des îlots de biodiversité floristique majeure dans cette région aux sols neutres. Des études paléo-environnementales sont initiés au sein de ces structures (Ruffaldi et al., 2004) afin de décrire l’histoire et l’occupation anthropique au sein de ces massifs forestiers dits « anciens », de s’interroger sur l’impact des pratiques agricoles passées sur la biodiversité forestière actuelle et de tenter de répondre à la question de l’origine de ces structures opposant théories anthropiques et géologiques depuis deux siècles. Premiers résultats : Les premières datations radiocarbones réalisées sur plusieurs de ces structures dans une zone géographique large datent le début de la sédimentation et donc leur formation de la période Romaine aux périodes Mérovingienne/Carolingienne La palynologie (études des pollens fossiles) décrit un début de sédimentation marqué par une forte présence anthropique (cultures céréalières, prairies/pâtures, rouissage) dès la base de la séquence Les analyses polliniques distinguent une période d’emprise anthropique à partir de la période Mérovingienne et une mise en culture de ces massifs forestiers actuels durant tout le Moyenâge Les études polliniques permettent également de dater la mise en place de ces massifs dans une forme proche de l’actuelle à partir du 18ème siècle Directeurs de thèse : DAMBRINE Etienne et RUFFALDI Pascale Bibliographie : DAMBRINE E., DUPOUEY J.-L., LAÜT L., HUMBERT L., THINON M., BEAUFILS T., & RICHARD H., 2007 - Present forest biodiversity patterns in France related to former roman agriculture. Ecology, 88 (6), 1430-1439. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 36 RUFFALDI P., RITZ F., RICHARD H., DAMBRINE E., & DUPOUEY J.-L., 2004 - Analyse pollinique de la mardelle d’Assenoncourt (Moselle, France) : impact des pratiques agricoles sur la biodiversité végétale en milieu forestier. In J.-L. Dupouey (ed.), Colloque Sylva 2004. INRA/ONF, Nancy, septembre 2004, 69-77. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 37 Dynamiques saisonnières des réserves carbonées et azotées chez le chêne sessile et le hêtre. Mise au point d’un outil de diagnostic de la vitalité des arbres. - Rana El Zein [email protected] UMR 1137, Nancy Université Henri Poincaré, Nancy 1 Ecole Doctorale RP2E Date de début de thèse : 01/10/2007 La thèse s’inscrit dans la continuité des travaux déjà réalisés au sein de l’UMR, notamment la thèse de Cécile Barbaroux (2002) dont une partie de son travail a porté sur « la gestion comparée des réserves glucidiques chez le chêne sessile et le hêtre », ainsi que la thèse de Luis Manuel Valenzuela Nunez (2006) qui a effectué une comparaison interspécifique de la dynamique saisonnière de composés azotés et carbonés chez le chêne sessile, le chêne pédonculé et le hêtre aux stades juvéniles et adultes. En effet, le stockage des réserves est une des fonctions majeures des arbres au même titre que l’acquisition, le transport, la croissance, la défense et la reproduction. La gestion saisonnière et pluriannuelle des composés de réserves peut expliquer la pérennité des arbres. Nous travaillons sur deux espèces d’arbres feuillus au stade adulte : le chêne sessile «Quercus petraea » et le hêtre « Fagus sylvatica », sur deux sites expérimentaux : Champenoux (chêne sessile) et Hesse (hêtre) dans des conditions naturelles. Nous étudions la dynamique saisonnière des réserves carbonées et azotées sur une période de deux ans (octobre 2007- octobre 2009), afin de caractériser les périodes maximales et minimales de mise en réserves. Nous portons plus d’intérêt aux réserves azotées moins exploitées chez ces espèces. De même, une éclaircie réalisée en janvier 2008 sur du chêne sessile permettra d’étudier l’impact de cette pratique forestière sur la gestion des réserves et par la suite sur la vitalité et la pérennité de cette espèce largement cultivée en France pour son bois. Des abattages d’arbres des deux espèces aux dates de maximum et de minimum de mise en réserves sont réalisés afin de quantifier les réserves carbonées et azotées à l’échelle de l’arbre entier. Une expérience spéciale de marquage au 15N en forêt sur du chêne sessile permettra de distinguer la part d’azote provenant des réserves de celui nouvellement assimilée contribuant à la croissance au printemps. Mots clé : chêne sessile, hêtre, réserves, éclaircie, Protéines (VSP) Directrice de thèse : Nathalie BREDA. Directrice de Recherche, UMR 1137, INRA Nancy Co-directrices: Dominique GERANT (Maître de conférence, UHP Nancy) et Pascale MAILLARD (Chargée de Recherche, UMR 1137, INRA Nancy) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 38 Bilan eau-carbone des mosaïques maïs-forêt du bassin versant de la Leyre : Etude de plusieurs zones modèles sur les 30 dernières années - Marie Guillot [email protected] EPHYSE, Bordeaux Université de bordeaux I Ecole Doctorale Sciences et Environnements Date de début de thèse : 01/10/2007 La vallée de la rivière Leyre (Gironde, 33 et Landes, 40), principal affluent du bassin d’Arcachon représente un enjeu écologique et économique majeur. C’est la seule vallée en France autour de laquelle a été construit un Parc Naturel Régional (PNR). Le territoire du PNR est caractérisé par son paysage très spécifique, composé d’une mosaïque de forêts entrecoupées de grandes cultures et de zones urbaines. De nombreux conflits d’usages, notamment au sujet de la ressource en eau, sont apparus ces dernières années. Le travail de thèse porte sur le calcul des bilans eau, carbone de sous bassins versants inclus dans la vallée de la Leyre et soumis à l’influence de la nappe phréatique plio-quaternaire. Pour ce faire, deux types de modèle de fonctionnement de la végétation, un modèle spécifique des cultures et un des forêts de Pin maritime, seront appliqués. Ils seront spatialisés sur les bassins versants étudiés en prenant en compte les couplages végétation-nappe et végétation-atmosphère. Un modèle hydrologique permettant de représenter la topographie de la nappe phréatique, ses échanges avec la végétation et avec le réseau hydrographique, sera développé. Nous développerons cette approche pour conduire une étude rétrospective sur la période 1980-2007. Cette analyse aura notamment pour objectif d’identifier les changements (dérive climatique, changement des pratiques culturales, changement d’utilisation des terres, événements climatiques extrêmes) qui ont un impact mesurable sur les cycles biogéochimiques et de quantifier leurs effets en termes de ressource en eau et de bilan de carbone. Mots clé : Bilans, Carbone, Eau, Bassin versant, Landes. Directeur de thèse : Denis Loustau, Directeur de Recherches Co-directeur : Jean-Pierre Wigneron, Directeur de Recherches Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 39 Les Planctomycetes en milieu lacustre : distribution, facteurs de contrôle et implication dans le cycle biogéochimique de l’azote - Thomas Pollet [email protected] INRA-UMR CARRTEL Université de savoie SISEO Date de début de thèse : 01/10/2007 Les Planctomycetes constituent un phylum bactérien ubiquiste encore très peu connu, tant en terme de dynamique que de rôle fonctionnel en milieu naturel. Les quelques travaux concernant ce groupe bactérien effectués en milieu aquatique ont été réalisés majoritairement en milieu marin. Ceux réalisés en eaux douces concernent exclusivement les milieux humiques ou les biofilms. Ces travaux suggèrent que ces bactéries seraient fortement impliquées dans les processus clés du fonctionnement des écosystèmes aquatiques comme le cycle de l’azote et la dégradation de la matière organique. Les objectifs de cette thèse sont (1) d’étudier la distribution des Planctomycetes afin de déterminer les facteurs qui contrôlent leur abondance et leur diversité au sein des écosystèmes lacustres, (2) de tester les effets des nutriments azotés sur leur dynamique et leur diversité et (3) d’évaluer leur implication dans le cycle de l’azote dans ces écosystèmes. Deux lacs aux caractéristiques environnementales contrastées ont été choisis pour ce travail. L’objectif 1 sera atteint à l’aide de l’analyse en milieu naturel (approche in situ) alors que les objectifs 2 et 3 seront atteints grâce à une approche plus expérimentale (en microcosmes). Ce travail utilise des techniques classiques d’écologie aquatique (microscopie, mesure des variables environnementales), des techniques modernes d’analyse au niveau cellulaire (cytométrie en flux, hybridation fluorescente in situ) et de biologie moléculaire (clonage/séquençage, DGGE, PCR quantitative en temps réel), ainsi que l’analyse statistique. La première année (en cours) de thèse a été consacrée (1) au développement méthodologique qui nous a permis de choisir le couple d’amorces à utiliser pour détecter et quantifier efficacement ces bactéries, et (2) à la collecte des échantillons pour l’analyse de la variabilité spatiale (horizontale et verticale) et inter-réplicats. Les analyses sont en cours et les résultats permettront d’affiner la partie expérimentale prévue à partir du printemps 2009. Mots clé : écologie microbienne lacustre, Planctomycètes, dynamique, diversité, rôle fonctionnel Directeur de thèse : Tadonléké Rémy INRA-UMR CARRTEL Co-directeur : Humbert Jean-François INRA-UMR CARRTEL Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 40 La modélisation des flux hydriques le long du continuum solplante-atmosphère d’une forêt : participations des différents réservoirs d’eau ; application dans une optique de comparaison de réponses entre écosystèmes à des climats futurs. - Pauline Gaudin [email protected] UMR 1137 EEF, Nancy UPMC Université Paris 6 Ecole doctorale : EDSE Date de début de thèse : 01/10/2007 On observe un intérêt grandissant pour les flux à l’interface végétation-atmosphère face aux incertitudes liées aux perspectives de changements climatiques. Les phénomènes de sécheresse de plus en plus fréquentes sont préoccupants. Les forêts couvrent de larges espaces et donc ont une contribution majeure aux flux d’énergie et de masse. Parvenir à une meilleure compréhension des échanges gazeux des forêts, de leur acclimatation potentielle le long des gradients climatiques et notamment de leur réponse aux contraintes en situation extrêmes, est essentiel. Un outil pour évaluer le rôle des écosystèmes forestiers est la modélisation. Notre travail est d’optimiser un modèle d’échange de flux construit pour les cultures (Tuzet et al. 2003) pour qu’il soit adapté à un couvert forestier. Le modèle couple conductance stomatique, photosynthèse et bilan énergétique des feuilles au transport d’eau dans le continuum sol-plante-atmosphère. Le but de ce modèle est de prendre en compte tous les facteurs qui contrôlent la conductance stomatique. Les évolutions journalières du potentiel hydrique des feuilles, de l’absorption racinaire et de la transpiration de la canopée sont prédites par le modèle en utilisant des variables météorologiques, le contenu en eau du sol et les caractéristiques du sol et de la canopée. En parallèle du travail de modélisation, une étude approfondie des flux hydriques d’une hêtraie va être réalisée. Le site d’étude : Hesse, se situe en Moselle, c’est une forêt homogène. La campagne de mesure nous permettra d’obtenir des paramètres afin de calibrer et d’utiliser le modèle sur le hêtre. Mots clé : Modélisation, forêts, continuum sol-plante-atmosphère, transferts hydriques, Directeur de thèse : Andrée Tuzet, INRA Grignon unité Environnement et Grandes cultures ; Co-directeur : André Granier, INRA Champenoux unité Ecologie et Ecophysiologie forestière Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 41 Facteurs controlant l’alteration biologique des mineraux dans la rhizosphere des ecosystemes forestiers - Christelle Collignon [email protected] Biogéochimie des Ecosystèmes Forestiers, INRA Nancy Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/11/2007 Dans les écosystèmes forestiers à faible intrant, le sol constitue la principale réserve de nutriments. En effet, l’altération des minéraux est l’un des processus les plus importants pour assurer le maintien de la disponibilité des éléments nutritifs dans les sols forestiers. Plusieurs études suggèrent que les racines des arbres et les microorganismes sont capables de modifier le flux d’altération des minéraux, en fonction de la disponibilité des nutriments dans le sol. Dans ce contexte, en associant des études en forêt et des expériences en laboratoire, l’objectif de cette thèse est de définir les principaux facteurs de l’altération biologique dans la rhizosphère des arbres forestiers. Ce travail de thèse est divisé en trois grandes parties. La première partie, menée in situ dans un écosystème forestier acide (Breuil, Morvan, France) vise à déterminer les variations saisonnières de l’altération biologique et voir si elles dépendent des besoins nutritionnels des plantes. Une co-analyse de l’évolution temporelle de la phase solide du sol, de la solution de sol et de l’activité biologique a donc été entreprise pour répondre à cette question. La deuxième partie a pour objectif de valider le modèle conceptuel proposé lors de la thèse de C. Calvaruso (2006). Ce modèle stipule une plasticité de l’écosystème et une complémentarité fonctionnelle des différents partenaires biologiques (plante, bactéries, champignons) vis-à-vis de la mobilisation des nutriments issus des minéraux du sol. Pour répondre à cette hypothèse, nous avons couplées (i) des expériences en conditions contrôlées afin d’étudier l’altération biologique d’un minéral de référence (la biotite) par l’action de différents acteurs (arbres, bactéries, champignons ectomycorhiziens) en interactions ou non et (ii) des expériences in situ sur le site de Breuil, pour étudier l’impact du chaulage sur la structuration des communautés bactériennes de la mycorhizosphère de Scleroderma citrinum chez le chêne. La troisième partie s’inscrit dans 2 projets communs (EC2CO et ANR) entre différents laboratoires. Elle est basée sur l’hypothèse que la végétation et les microorganismes induisent un fractionnement isotopique lors de l’altération des minéraux. Le but est donc de mettre au point des outils isotopiques permettant de différencier les réactions d’altérations liées aux processus géochimiques et aux activités biologiques à l’échelle d’un écosystème. Des expériences en microcosme ont été mises en place afin de rechercher les signatures isotopiques du prélèvement de la plante, de l’altération biologique induite par des agents altérants produits par les différents partenaires (plante, bactérie et champignon ectomycorhiziens) et des types de mécanismes impliqués dans l’altération (complexolyse et acidolyse). Mots-clés : altération des minéraux, effet rhizosphère, altération biologique, variations saisonnières, fractionnement isotopique Directeur de thèse : Jacques Ranger, unité de Biogéochimie des Ecosystèmes Forestiers, INRA, Nancy, France Codirecteurs de thèse : Marie-Pierre Turpault unité de Biogéochimie des Ecosystèmes Forestiers, INRA, Nancy, France ; Pascale Frey-Klett et Stéphane Uroz, UMR Interactions ArbresMicroorganismes, INRA, Nancy, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 42 Impacts du changement climatique sur les bilans de carbone et de gaz à effet de serre de la prairie permanente en lien avec la diversité fonctionnelle. Étude expérimentale. - Amélie Cantarel [email protected] UREP, Clermont-Ferrand Ecole doctorale est l’école SVS Date de début de thèse : 01/11/2007 L’objectif scientifique est de comprendre comment les effets directs et indirects d’un scénario de changement climatique agissent sur l’écosystème prairial et notamment sur les flux de gaz à effet de serre (CO2, N2O et CH4) échangés avec l’atmosphère? On cherchera à mettre en évidence les interactions entre les changements de diversité fonctionnelle (traits végétaux, activités potentielles microbiennes) et ceux des cycles C-N sous l’influence d’un scénario expérimental de changement climatique. Le cadre général correspond à celui des hypothèses sur les liens entre fonctionnement d’un écosystème et diversité suite à un changement de conditions environnementales (Suding et al., 2008), montrant la présence d’effets directs sur les cycles biogéochimiques et d’effets indirects liés aux changements de diversité. Une méthode de calcul permettant de séparer effets directs et indirects a été développée dans l’équipe. Les effets directs attendus des facteurs expérimentaux sont pour partie connus (par exemple enrichissement en CO2 : augmentation de la photosynthèse, mais avec possibilité d’acclimatation) et pour partie mal connus (exemple : effet du réchauffement sur les échanges de CH4 avec le sol). Les effets sur la diversité fonctionnelle demeurent souvent difficiles à prédire (exemple : effet du CO2 sur la structure et les traits des communautés végétales). Les effets indirects des changements de traits végétaux et de types fonctionnels microbiens sur les cycles biogéochimiques ont rarement été analysés. Afin de disposer de références expérimentales concernant les impacts d’un scénario climatique prévus pour 2050, une expérience a été entreprise à partir de 2005 par l’équipe UREP de l’INRA de Clermont. Le scénario socio-économique A2 (augmentation rapide des émissions de gaz à effet de serre) a été retenu en utilisant la moyenne des modèles climatiques (GIEC, 2001) : réchauffement de 3.5°C, diminution de 20% de la pluviométrie estivale et augmentation de 200 ppm du CO2 atmosphérique. Un dispositif expérimental additif a été mis en place afin de tester les effets de ces facteurs sur une prairie permanente gérée de manière extensive. Sur un aspect plus scientifique, il s’agit (dans un premier volet orienté sur les flux de gaz à effets de serres traces (N2O et CH4)) de mettre en place un système de mesures des flux de gaz traces et d’accumuler un jeu de données afin de mieux comprendre la variabilité intra et inter annuelle en fonction des traitements climatiques, les relations entre les flux et les facteurs abiotiques et enfin les relations entre les flux et les traits de la végétation. Par la suite, nous approfondirons afin de mieux comprendre les mécanismes et les interactions plantes-sol. Et dans un second volet (orienté sur les flux de CO2 le bilan de carbone de la plante) de mettre en place un système de mesures des flux de CO2 au niveau du couvert végétal, de mettre les résultats en relation avec les flux dans le sol. Et d’approfondir à l’échelle de l’individu. Mots Clefs : prairie, changement climatique, gaz à effet de serre, flux d’oxyde nitreux (N2O) et de méthane (CH4), effets directs et indirects, photosynthèse. Directeur de thèse : Jean-François Soussana, INRA, UREP, Clermont-Ferrand, France. Co-encadrant: Juliette Bloor, INRA, UREP Clermont-Ferrand, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 43 Année de début de thèse : 2008 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 44 Impacts du changement climatique (CO2, T, sécheresse) et de la diversité végétale souterraine sur la démographie racinaire et la respiration du sol d’une prairie permanente - Rémi Pilon [email protected] Unité de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP), Centre Clermont-Ferrand-Theix-Lyon Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand Ecole Doctorale Science et vie de la santé Date de début de thèse : 01/01/2008 Dans les écosystèmes prairiaux, plus de 75% de la biomasse racinaire est répartie dans les 30 premiers cm du sol (Dahlman et Kucera, 1965). Les litières racinaires représentent la principale source d’entrée du C dans le sol, car en prairie permanente sous climat tempéré, la proportion de litière aérienne est généralement négligeable. Les racines fournissent du C sous forme de litières lors de leur mortalité et décomposition, mais aussi des rhizodépôts : exsudats, mucilage, poils absorbants, tissus desquamés. Le changement climatique ( CO2, +3°C, sécheresse estivale -20%, scénario A2, IPCC2007) et la diversité végétale souterraine devraient influencer de nombreux déterminants des flux de C vers le sol d’une prairie permanente. Les processus liés à ces flux de C dans le sol (croissance, mortalité étudiées par le minirhizotron et ingrowth cores, décomposition des racines par litterbag, respiration du sol, respiration racinaire, respiration microbienne mesurée indirectement) seront ainsi mesurés à une échelle infra-saisonnière sur plusieurs années. La qualité biochimique des tissus racinaires, la morphologie racinaire et la détermination de la proportion des espèces réalisées par des calibrations NIRS permettront aussi d’affiner l’analyse des relations entre traits fonctionnels et les entrées de C dans le sol. Les traits racinaires joueraient un rôle clé dans la réponse des flux de C du sol au changement climatique. Si la densité des tissus racinaires augmente, leur turnover serait ralenti et leur vitesse de décomposition dans le sol diminuerait, ce qui contribuerait à la saturation en C des sols prairiaux (Polley et al 2002). Comprendre la dynamique de ces déterminants est importante pour améliorer les connaissances sur l’évolution globale des stocks de C. Mots clé : Racines, Graminées, Minirhizotron, NIRS, Respiration, composition chimique, changement climatique Directeur de thèse : Balandier Philippe : CEMAGREF UR Écosystèmes forestiers, Équipe Forêts Hétérogènes, UMR de Physiologie Intégrative de l’Arbre Fruitier et Forestier (PIAF INRA) Co-encadrante : Picon-Cochard Catherine Unité de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 45 Trophic relationships in the rhizosphere of woody plants: effect of the communities of fungi, bacteria and nematodes on mineral nutrition of Pinus pinaster. - Usman Irshad [email protected] UMR-1222: BSR INRA - SupAgro Montpellier SIBAGHE First inscription in thesis: 01/09/2008 In terrestrial ecosystems, and more particularly forest ecosystems, the availability of macro nutrients such as N and P is often limiting the plant growth. Generally, plants take up these macronutrients as mineral ions from the soil solution. During plant growth, these mineral nutrients are assimilated into complex, organic molecules that come back to the soil to be mineralized by the soil microbial populations. This alternance of mineral and organic forms constitutes the bio-geo-chemical cycle of a given element. In natural conditions, complex interactions between microbial populations and microfaunal grazers create the actual biogeochemical environment of roots. So far, the responses due to microfloral grazers (protozoa, nematodes, microarthropods) have been studied in herbaceous plants and they are increased plant growth, increased N uptake by plants, increased N and P mineralization, and increased substrate utilization. By contrast, there is very little data available on woody plants such as gymnosperms that always form symbiotic associations with fungi on most of their root apices through the formation of ectomycorrhizal roots (ECM). In the field, ECMs live with specific bacterial populations called BAMs (Bacteria Associated with Mycorrhizae). BAM abundancy can be regulated by trophic factors such as the availability of carbon and mineral nutrient, and biological factors such as predation by bacterial nematodes that will result in positive and negative effects, respectively. In this context, the hypothesis I will study during my thesis is that “the regulation of bacterial populations in the vicinity of ECMs could produce flux of mineral nutrients from the mineralisation of organic N and P previously accumulated in BAMs and modify nutrient availability for the tree”. To study this hypothesis, I will use a woody species of great economic importance that is Pinus pinaster, that contributes to about 40% of the wood production from conifer in France. I will combine laboratory experiments and field studies to isolate nematodes and bacterial populations from soil and ECMs to answer the following questions: 1) Does it exist interactions between bacteria or fungi and nematodes that feed upon? 2) What are the effect of such interactions on root growth and root architecture ? 3) Do these relationships influence nutrient availability and plant growth ? The results presented in the poster have been obtained during a study carried out during my master degree. In a first step, we have used a very simplified system with young seedlings of P. pinaster, whether or not associated with the ectomycorrhizal fungus Hebeloma cylindrosporum. These seedlings were grown alone or with Pseudomonas fluorescens previously labelled with 15N, with or without nematodes isolated from soil sampled in a forest of P. pinaster. Our first results demonstrate that nematodes are able to exert a positive effect on the mineralisation of 15N contained in bacteria. Key words: microbial-faunal interactions; ectomycorhizes, nutrient cycling; plant nitrogen uptake; rhizosphere. Director of thesis: Claude PLASSARD, UMR, 1222. Biogeochemistry of Soil and the Rhizosphere, INRA-SupAgro, 2 Place P. Viala, 34060 Montpellier Cedex 01. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 46 Suivi d’indicateurs physiques, géochimiques et biologiques des modifications et de la restauration du fonctionnement de sols forestiers soumis à un tassement mécanique. - Noémie Goutal [email protected] UPR 1138 BEF, Nancy Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et des Forêts (ENGREF) Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 15/09/2008 La protection des sols est devenue une préoccupation collective. Malgré cette prise de conscience, des engins forestiers travaillent encore sur des sols humides, exerçant à leur surface une contrainte généralement supérieure à celle qu’ils peuvent supporter avant de se déformer de manière plastique. Cette déformation peut affecter durablement leurs propriétés mécaniques, hydrauliques, chimiques et biologiques. De nombreuses conséquences de la compaction des sols ont été étudiées de manière isolée et peu de modèles permettent de comprendre les interactions entre les différents constituants de l’écosystème lors de l’application de contraintes. Afin de mieux cerner ces interactions, deux sites expérimentaux de suivi du tassement des sols forestiers ont été mis en place en forêt des Hauts Bois (54) et en forêt de Grand Pays (55). Ils présentent des sols très sensibles au tassement (limon sur argile) et légèrement différents au niveau du pH et de la fertilité chimique ce qui laisse penser qu’il y aura des dynamiques spécifiques de restauration naturelle. Ils permettront d’observer et de mesurer in situ et à long terme nombre de paramètres affectés par le tassement. L’objectif de la thèse est de mieux comprendre comment les paramètres physiques, chimiques et biologiques du sol sont modifiés et se restaurent suite à l’application d’une contrainte connue. Le travail consistera à suivre la distribution des gaz dans l’atmosphère à différentes profondeurs, les coefficients de transferts des fluides, les solutions de sol et la résistance à la pénétration afin de caractériser la contrainte à l’enracinement (hypoxie et résistance du sol) et son évolution après un tassement mécanique. Ces mesures seront analysées en prenant en compte toutes les autres observations réalisées sur les dispositifs (conductivité hydraulique, mesures électriques et magnétiques, topographie, planimétrie, relevés biologiques…). Mots clé : compaction, sols forestiers, modification et restauration de l’écosystème. Directeur de thèse : Jacques RANGER, INRA BEF, Nancy. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 47 Plasticité architecturale de quelques espèces de forêts méditerranéennes : variabilités intra- et inter-spécifique de la réponse des arbres à la sécheresse. - Taugourdeau Olivier [email protected] UMR AMAP : Montpellier Université Montpellier II Ecole doctorale : SIBAGHE Date de début de thèse : 01/10/2008 En écologie forestière, un grand thème de recherche est la compréhension de la structure du peuplement forestier et l’impact de pressions biotiques et abiotiques sur cette structure. Les pressions abiotiques les plus étudiées et préoccupantes sont les effets des changements climatiques. La plasticité phénotypique, qui correspond à la capacité d’un génotype à produire différents phénotypes en fonction d’une modification environnementale, est prédominante quand l’adaptation et la dispersion deviennent difficiles ce qui est le cas pour l’aridification rapide de la région méditerranéenne. Lorsqu’on s’intéresse à la plasticité phénotypique des arbres, il est nécessaire de pouvoir appréhender, à la fois, la complexité de leur structure ainsi que leur dynamique au cours de l’ontogénie. Cela est possible avec l’approche architecturale, qui permet l’étude de la structure et de la dynamique des plantes à partir de la compréhension des processus endogènes qui en sont à l’origine et la modulation de ces processus par l’environnement. Les objectifs de cette thèse sont d’aborder la plasticité phénotypique des arbres, en réponse à la sècheresse, avec une approche architecturale afin d’appréhender la variabilité de la réponse phénotypique en fonction de l’ontogénie de l’arbre et d’évaluer sa variabilité intra- et interspécifique. Il s’agit d’analyser la variabilité à plusieurs niveaux d’organisation de la plante : de la pousse annuelle à l’arbre entier dans le peuplement. Une autre partie du travail comprend une réflexion sur le couplage des approches expérimentales et modélisatrices. Cette thèse sera réalisée sur des arbres de forêt méditerranéenne (hêtre, sapin, pin, chêne, …) à la fois en milieu naturel (dans des sites ateliers de l’INRA d’Avignon) et en dispositifs expérimentaux préexistants. Mots clé : Architecture végétale, plasticité phénotypique, espèces méditerranéennes, croissance, sècheresse Directeur de thèse : Barthélémy Daniel, INRA UMR AMAP, Montpellier Co-directeur: Sylvie Sabatier, CIRAD UMR AMAP, Montpellier Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 48 Influence de la diversité des litières sur les cycles biogéochimiques en forêt tropicale humide - Sandra Barantal [email protected] UMR ECOFOG, Kourou Université Montpellier 2 Ecole Doctorale : SIBAGHE Date de début de thèse : 01/10/2008 Dans le contexte d’érosion globale de la biodiversité, un enjeu scientifique majeur est d’appréhender les conséquences d’une telle perte sur le fonctionnement des écosystèmes. La majorité des études se sont intéressées à la relation entre la diversité et la production primaire des écosystèmes tandis que d’autres processus écosystémiques fondamentaux comme la décomposition et le recyclage des nutriments ont été bien moins étudiés. Mon projet de thèse consiste à comprendre les mécanismes du rôle de la diversité des litières sur le recyclage des nutriments en tenant compte de la composante biotique qui conduit également ce processus, les organismes décomposeurs. Plus précisément, j’étudie le rôle des mélanges de litières sur le fonctionnement, la composition des communautés de décomposeurs et l’effet en retour sur la disponibilité en nutriment pour les végétaux. Différentes hypothèses seront testées : (i) la diversité stœchiométrique Carbone : Azote : Phosphore dans les mélanges de litières permet une levée des contraintes nutritionnelles pour les microorganismes (ii) la diversité des substrats chimiques dans les mélanges favorise la diversité et/ou l’activité des communautés microbiennes. La manipulation de la disponibilité des ressources (Carbone, Azote, Phosphore) en laboratoire et en forêt, permettra de comprendre le rôle de la diversité des litières pour les contraintes stœchiométriques des microorganismes. Une expérimentation en microcosmes réunissant toutes les combinaisons possibles parmi six espèces de litières aux qualités contrastées permettra de tester l’interdépendance de la diversité entre les plantes et les microorganismes. Pour comprendre plus finement cette relation, la manipulation de la diversité des composés carbonés (caractérisés par des niveaux de décomposabilité différents) indépendamment de la diversité végétale sera effectuée. Pour ces expérimentations, la vitesse de décomposition, la minéralisation ainsi que plusieurs paramètres microbiens seront mesurés (respiration basale, biomasse microbienne, activités enzymatiques, composition des communautés microbiennes par le profil des acides gras membranaires, diversité spécifique et fonctionnelle des communautés microbiennes). Mots clé : décomposition des litières, diversité fonctionnelle, stœchiométrie, carbone, nutriments. Directeur de thèse : Stephan Hättenschwiler (CEFE-CNRS Montpellier) Co-directeur : Heidy Schimann (UMR ECOFOG – Kourou) et Nathalie Fromin (CEFE-CNRS Montpellier) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 49 Causes fonctionnelles du dépérissement des sapinières (Abies alba Mill.) de l’arrière pays méditerranéen. - Maxime Cailleret [email protected] URFM, Avignon Université Aix-Marseille 3 Ecole doctorale Sciences de l’Environnement Début de thèse : 01/11/2008 De nombreuses recherches ont permis d’estimer l’effet des changements globaux sur la productivité, mais peu concernent leurs effets en termes de mortalité ou de dépérissement, éléments pourtant déterminants de la dynamique forestière. La probabilité de mortalité « régulière » a été largement étudiée, mais l’effet d’événements extrêmes (sécheresses, attaques d’insectes), le type d’arbres ou de zones bioclimatiques touchées par ces dépérissements est moins documenté. Ces questions sont primordiales face à la probable augmentation de l’intensité et la fréquence des sécheresses édaphiques et atmosphériques. La problématique sera traitée sur une espèce commune de l’arrière pays méditerranéen montagnard : le sapin pectiné (Abies alba Mill.), une des espèces arborées ayant le plus de risques d’être affecté par le changement climatique (Ohlemüller et al. 2006). Cette thèse a pour objectif d’analyser les causes fonctionnelles de ce dépérissement, et d’estimer l’importance des facteurs le prédisposant (conditions stationnelles ; croissance passée ; gestion forestière ; pathogènes...). De plus, cette étude vise à mieux définir quels sont les impacts directs et indirects, à court et à long terme d'un stress hydrique prononcé (e.g. été 2003) sur la vitalité d’un arbre ou d’un peuplement. Nous essaierons d’en déduire quelques éléments sur l’effet des perturbations sur ce type d’écosystème et les possibilités de résilience. Pour atteindre nos objectifs, nous effectuerons des analyses de croissance (dendrochronologie, dendromicrométrie) et des mesures écophysiologiques (photosynthèse, traits foliaires, potentiel hydrique). Nous testerons l’effet du niveau de défoliation, de l’altitude, des conditions stationnelles, et l’effet de la région géographique (Mont Ventoux, forêt de l’Issole, Vésubie) qui combine la provenance génétique et le macroclimat. La partie hydraulique (vulnérabilité à la cavitation, flux de sève, eau du sol) sera abordée par d’autres équipes, et complétera notre analyse. L’objectif final étant d’améliorer les modèles de prédiction de mortalité à base dendrochronologique, en y intégrant une partie fonctionnelle. Mots clés : Dépérissement, changement climatique, vulnérabilité, dendrochronologie, écophysiologie Directeur de thèse : Davi Hendrik (INRA, URFM Avignon) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 50 CT2 Interactions entre espèces au sein des écosystèmes Les recherches portent sur la biodiversité spécifique dans les communautés et sur des associations plus durables et intimes entre hôtes et agents symbiotiques ou pathogènes (microparasites, champignons, bactéries, virus). Elles se concentrent sur les patrons d’assemblage des communautés et sur les interactions biotiques entre traits de vie. Les principaux objets et phénomènes étudiés concernent : les réseaux trophiques; la structure, la diversité et la dynamique des communautés ; les symbioses (ectomycorhiziennes) ; les bioagressions et les relations hôtes – parasites. On s’intéresse aux processus démographiques (mortalité, reproduction, dispersion) et d’interaction (compétition, résistance et virulence, mutualisme, prédation). Plusieurs types de communautés sont étudiées : (i) les peuplements d’insectes forestiers et des milieux ouverts adjacents (valeur patrimoniale, impact sur la santé des forêts, rôle d’auxiliaire des cultures) ; (ii) les communautés microbiennes et fongiques (effet sur la santé de populations d’intérêt [parasitologie, épidémiologie, pathologie forestière], contribution au fonctionnement des écosystèmes [productivité, cycles biogéochimiques], valeur intrinsèque [champignons comestibles]) ; (iii) les communautés d’invertébrés aquatiques (rôle dans le fonctionnement trophique) ; (iv) les peuplements végétaux, prairiaux, forestiers ou aquatiques, et les peuplements de vertébrés, terrestres et aquatiques (ressource exploitée). Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Octobre 2008 51 Année de début de thèse : 2006 Traceability of mycorrhizal fungi - Marlis Reich [email protected] INRA, UMR 1136, Champenoux Université H. Poincaré, Nancy I Start of thesis: 15/02/2006 Mycorrhiza is a wide-spread symbiosis between land plant roots and fungi. The fungi provide their plant partner with water and nutrients and obtain in return carbohydrates. Until now, several kinds of mycorrhiza are described, differing in structure and interaction partners. As mycorrhiza has a large impact on the distribution, stress tolerance and health of plants, research work focuses more and more on their agricultural and forestal application. For that it is important to describe the fungal communities in different ecosystems and associated with different host genotypes. Furthermore, technics have to be developed, with which the development and maintanance of in field brought strains can be traced. The goal of my research project is (i) to design high-throughput molecular tools for detection of mycorrhizal fungi, (ii) to describe the genetic structure of mycorrhizal fungi communities in selected field and forest sites with the drafted molecular tools and (iii) to describe the impact of different poplar genotypes on the mycorrhizal community. Hereby, I will focus only on the ectomycorrhiza (ECM) and the arbuscular mycorrhiza (AM), as they are wide-spreaded in the temperate climate zone. Fungal communities can be described by molecular technics as array methods, which allow to detect several fungi at the same time, independent from their morphological appearance. On an array, short specific DNA-sequences (oligonucleotide) for each species are spotted, which will hybridise with the species DNA. As target sequence for the oligonucleotide design, I used the internal transcribed regions (ITS), as they vary on the species level. Key words: mycorrhiza, fungal community, array technic, poplar trees, genotypes Supervisor: F. Martin, M. Buée (INRA Champenoux), A. Polle (University of Göttingen) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 53 Analyse des peuplements ichthyologiques récifaux et de leurs usages pour l’élaboration d’un suivi à long terme. Étude dans la zone du projet Koniambo (Koné, Nouvelle-Calédonie) - Nicolas Guillemot [email protected] UMR 985 ESE, Agrocampus Ouest Ecole doctorale VAS, rennes Date de début de thèse : 01/07/2006 Les récifs coralliens sont des écosystèmes abritant une très grande biodiversité. Ils représentent une ressource économique, à travers la pêche et le tourisme. Les rapports sur l’état des récifs coralliens mettent en garde contre leur dégradation. L'une des causes principales est la croissance démographique. La demande accrue des marchés engendre des situations de surpêche et des dégradations importantes des habitats. Une telle situation impose des mesures de gestion dans un souci de préservation de la biodiversité et de développement durable des activités qui en dépendent. En Nouvelle-Calédonie, le projet minier qui concerne l’exploitation du Nickel du massif du Koniambo aura des conséquences sur les écosystèmes récifo-lagonaires. Le projet devrait entraîner une augmentation démographique et une hausse de la pression de pêche sur les ressources en poissons. C'est à cette composante halieutique de l'impact de ce projet que cette thèse s'intéressera. L’objectif général est de mener une étude des ressources récifo-lagonaires en poissons pour élaborer leur suivi face à une augmentation des activités de pêche. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’aborder les questions suivantes : 1 - Quelles sont les caractéristiques des peuplements ichtyologiques et leurs variations spatiotemporelles? Des campagnes d'échantillonnage par observations en plongée donnent accès à des informations sur les peuplements de poissons récifaux. Ces données seront analysées afin de comprendre la structure et le fonctionnement de ces peuplements. L'accent sera mis sur la caractérisation de leur variabilité spatiale et temporelle en liaison avec les facteurs environnementaux et l’habitat. 2- Comment mettre en place un suivi des ressources halieutiques soumises à une pression de pêche croissante ? La mise en évidence de bioindicateurs permettra d’alléger le suivi de l’impact de la pêche et ainsi d’optimiser la surveillance de l’état des ressources. Les analyses réalisées permettront de mettre au point et une méthodologie visant à améliorer le suivi d’un écosystème soumis à une pression de pêche croissante. Mots clés : Ecologie halieutique, surveillance côtière, étude d’impact, récifs coralliens Directeur de thèse : Le Pape Olivier, Agrocampus Ouest, Laboratoire d’Ecologie Halieutique, UMR ESE Co-directeur : Pascale Chabanet, Université de la Réunion Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 54 Régularité d’expression des processus de croissance, ramification et floraison chez quelques espèces de Cecropia. Application à l’estimation de l’âge de zones perturbées. - Paul-Camilo Zalamea [email protected] UMR AMAP (botAnique et bioinforMatique de l’Architecture des Plantes) Université Montpellier 2 et Université de Los Andes Ecole Doctoral SIBAGHE Date de début de thèse : 01/08/2006 Le genre Cecropia regroupe des arbres pionniers, à croissance rapide, qui colonisent les aires défrichées et les milieux ouverts à fort ensoleillement. Tout au long de la vie de la plante il est possible de retrouver a posteriori les cicatrices de feuille, d’inflorescences et de branches. En décrivant les axes nœuds à nœuds il est possible de construire des séquences d’événements ou l’index est le métamère et les variables associées la longueur de l’entre-nœud, la présence de fleurs, de branches, ou de leurs cicatrices. En analysant ces séquences avec des outils statistiques issus de l’analyse des séries temporelles il est possible de mettre en évidence des régularités structurelles (par ex: nombres de nœuds séparant 2 étages de branches) et de proposer une interprétation sur l’organisation dans le temps des processus de croissance, ramification et floraison qui mène à l’édification de l’architecture des représentants de cette espèces. C’est en suivant cette démarche de récents travaux menés en Guyane française et Colombie sur C. obtusa et C. sciadophylla ont démontré une forte périodicité annuelle pour les processus de croissance, de floraison et de ramification chez deux espèces. Le fait le plus remarquable est la grande régularité dans le nombre de feuilles émises chaque année avec 35 nœuds pour C. obusa et 25 nœuds pour C. sciadophylla. Cette régularité peut permettre déterminer l’âge d’un individu et de retrouver sa croissance passée (Heuret et al., 2002 ; Zalamea et al., 2008). Le déterminisme d’une telle régularité dans le développement et la plasticité de ce schéma en fonction de l’environnement, la perspective de pouvoir dater précisément l’âge de ces plantes et ainsi l’âge de la perturbation à l’origine de l’installation de ces plantes pionnière est particulièrement novatrice. Vu la vaste répartition du genre en Amérique central et du sud, les potentialités d’utilisation d’une telle plante marqueur sont considérables pour travailler sur les différentes trajectoires que peuvent prendre ces forêts en recoupant de nombreuses situations. Par ailleurs, travailler sur la plasticité de ces plantes en fonction du milieu et notamment de la structure ou de la richesse du sol pourrait permettre, par méthode inverse, de diagnostiquer le milieu ou la dynamique de revégétalisation à partir de la structure des plantes. Mots clé : Morphologie des plantes, périodicité, phénologie, Cecropia, Colombie et Guyane Française. Directeur de thèse : Daniel Barthélémy, UMR AMAP, Montpellier. Codirecteur de thèse : Pablo Stevenson, Université de Los Andes, Bogota. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 55 Clonage positionnel des gènes impliqués dans la symbiose ectomycorhizienne chez le basidiomycète Laccaria bicolor et le Peuplier. - Jessy Labbé [email protected] Interaction arbres/Microorganismes (IaM), NANCY Université H. Poincaré, Nancy 1 Date de début de thèse : 01/09/2006 Les champignons ectomycorhiziens ont une influence importante sur l’état général et la diversité des écosystèmes forestiers : ces micro-organismes interagissent dans une symbiose avec les racines des arbres, permettant ainsi une meilleure nutrition minérale de l’arbre. Le développement de la symbiose ectomycorhizienne est sous le contrôle génétique des deux partenaires. Différentes approches, dont l’analyse holistique du transcriptome, l’analyses ciblées sur plusieurs gènes marqueurs et l’analyse du génome du champignon ectomycorhizien Laccaria bicolor (collaboration avec le DOE américain, http://mycor.nancy.inra.fr/IMGC/LaccariaGenome/), ont permis d’identifier une centaine de gènes candidats dont l’expression est fortement régulée par la symbiose (Duplessis et al., 2005 ; Morel et al., 2005). Néanmoins à ce jour, aucun gène nécessaire et suffisant au développement de la symbiose n’a encore été identifié. Cependant, sous l’hypothèse des gènes régulateurs contrôlant le développement de la symbiose ectomycorhizienne, il est possible de cloner ces gènes par une approche complémentaire efficace : le clonage positionnel. Cette méthode utilise les techniques de cartographie et de séquençage, pour identifier un gène dont la mutation est responsable d'un phénotype : travail de focalisation progressive qui, grâce aux cartes du génome, permet d'identifier et de réduire progressivement un intervalle contenant le gène muté ou polymorphe. Une fois une telle région définie, on recherchera les gènes qui y sont localisés et, parmi ceux-ci, lequel est impliqué dans la formation de la symbiose. Un des objectifs de mon travail de thèse sera de confirmer la co-localisation des Quantitative Trait Loci de mycorhization (Tagu et al. 2004), puis de localiser les gènes correspondant sur le génome de Populus trichocarpa. Simultanément l’autre objectif sera d’identifier les QTLs de gènes impliqués dans le développement et le fonctionnement de la symbiose chez L. bicolor, puis de localiser les gènes correspondant sur le génome de ce champignon par clonage positionnel. La construction d’une carte génétique du champignon Laccaria bicolor S238N a été entreprise afin de faciliter l’assemblage de la séquence génomique générée par le DOE américain en collaboration avec l’UMR IaM (http://mycor.nancy.inra.fr/IMGC/LaccariaGenome/). A ce jour, j’ai donc développé à partir d’une descendance de 91 souches monosporales monocaryotiques (haploides) de Laccaria bicolor S238N, 301 marqueurs moléculaires dont 287 intègrent la première carte génétique ancrée sur la séquence génomique (Labbé et al., 2008). Mots clé : Symbiose ectomycorhizienne, Carte génétique, QTL, Clonage positionnel, Directeur de thèse : F. Le Tacon et F. Martin Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 56 Déterminisme génétique de la résistance partielle du peuplier à la rouille foliaire - Aloïs Bresson [email protected] URGV, UMR INRA 1165 – CNRS 8114 – UEVE, centre Versailles Université Evry Val d’Essonne Ecole Doctorale des Génomes aux organismes Date de début de thèse : 01/10/2006 La rouille foliaire causée par le champignon Melampsora larici populina est une maladie affectant les peupleraies européennes. L’étude d’une population en ségrégation de Populus deltoides x P. trichocarpa, montre que le locus RUS, hérité de P. trichocarpa, contrôle la taille des fructifications. Ce caractère est un paramètre de la résistance quantitative (Jorge et al. New Phytologist, 167, 113-127, 2005). La cartographie génétique de locus microsatellites a permis de localiser RUS sur une extrémité mal résolue du groupe de liaison XIX, où se trouve un cluster de gènes de résistance. La thèse vise à identifier RUS et à valider sa fonction pour progresser dans la compréhension des mécanismes moléculaires de résistance à la rouille foliaire. La première étape est le clonage positionnel de RUS. J'ai à ma disposition la descendance entre P. deltoides et P. trichocarpa de 2100 individus pour localiser précisément RUS. J'ai aussi à ma disposition deux ressources génomiques : La séquence du génome d’un autre individu de l’espèce P. trichocarpa qui est disponible (http://genome.jgi-sf.org/Poptr1/Poptr1.home.html) et une banque d'ADN en grands fragments (BAC). Elle a été construite à partir de l'individu P. trichocarpa porteur du gène d’intérêt pour la création d'une carte physique locale et l’identification de RUS. La cartographie de nouveaux marqueurs génétiques place aujourd’hui RUS dans un intervalle de 0,5 cM. Le criblage de la banque BAC avec les marqueurs génétiques proches de RUS m’a conduit à isoler un BAC porteur du facteur génétique d'intérêt, il est en cours de séquençage. L’annotation de la séquence me permettra d’identifier les gènes candidats. L'étape finale sera la validation fonctionnelle de ces gènes candidats par transformation génétique. Ce travail m’a aussi conduit à l’amélioration de la carte physique de la zone riche en gènes de résistance. Mots clé : Peuplier, résistance, génomique, clonage positionnel Directeur de thèse : Boulos CHALHOUB, HDR URGV-DGAP Co-directeur : Patricia FAIVRE RAMPANT, URGV-EFPA Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 57 Causes et conséquences à échelle individuelle des infestations de gale sarcoptique (Sarcoptes scabiei) chez le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) - Mathieu Sarasa [email protected] UR CEFS, Toulouse Date de début de thèse : 01/10/2006 Les pathogènes sont au centre de nombreuses problématiques actuelles. Au delà des aspects sanitaires, ils constituent un grand défis de conservation pour beaucoup de populations d’ongulés de montagne. La gale sarcoptique est une parasitose touchant de nombreuses espèces et peut mettre en danger des populations isolées. Le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) en est un exemple. Lors des dernières décennies les interactions hôte- parasite ont fait l’objet d’un nombre croissant de travaux mais certains aspects relatifs aux causes et conséquences individuelles des infestations demeurent encore mal connus. Ce projet de thèse vise donc l’analyse de ces aspects sous les hypothèses suggérant que les inégalités épidémiologiques résultent d’inégalités d’exposition aux infestations et/ou d’inégalités de compatibilité hôte- parasite. Ces travaux basés sur la population de bouquetin ibérique de la Sierra Nevada (Espagne) abordent des aspects physiologiques, morphologiques et comportementaux de l’interaction gale- bouquetin et ils permettront de mieux comprendre les déterminants des inégalités interindividuelles vis à vis des pathogènes. Mots clefs : parasite, ongulé, infestation, individu Directeur de thèse : Jean Joachim, INRA, UR CEFS, Toulouse, France. Codirecteur de thèse : Jesús Pérez, Université de Jaén, Jaén, Espagne. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 58 Effet de la lyse virale et de la prédation par les flagellés sur les ressources nutritives, la caractérisation de la matière organique, la dynamique et structure des communautés microbiennes lacustres. - Lyria Berdjeb [email protected] UMR CARRTEL, Thonon-les-Bains Université de Savoie, Chambéry Ecole doctorale : SISEO Date de début de thèse : 01/10/2006 Ce projet s’est inscrit dans le cadre d’une meilleure compréhension du fonctionnement du réseau trophique pélagique lacustre. Il se posait les questions de savoir si (i) l’effet conjoint ou séparé de la lyse virale et la prédation par les flagellés hétérotrophes influaient fortement sur la diversité phylogénétique et fonctionnelle du bactérioplancton et, (ii) s’ils contribuaient significativement dans le recyclage des nutriments et la structure de la matière organique dissoute. Des expériences ont été réalisées à partir d’échantillons provenant des lacs du Bourget et d’Annecy, à 2 et 50 m. Les expériences consistaient en une fragmentation des communautés microbiennes à travers 5 µm d’une part, pour ne garder que les virus, bactéries hétérotrophes, picocyanobactéries et flagellés hétérotrophes et d’autre part, à travers 1,6 µm pour n’avoir que les virus et les bactéries hétérotrophes (sans prédateurs). Les échantillons ainsi traités ont été incubés in situ pendant 8 jours, durant lesquels, des prélèvements avec un pas de temps de deux jours ont été effectués. Le suivi dynamique des communautés microbiennes a été réalisé par cytométrie. La viabilité membranaire des bactéries a été suivie à partir du double marquage NADS. La spectrofluorométrie 3D a permis de caractériser globalement la matière organique dissoute. La production bactérienne et virale, la vitesse de décroissance virale et enfin la fraction bactérienne lysogénique ont également été mesurées. Nos résultats ont montré que quelque soit le lac, la présence des flagellés dans les échantillons semble favoriser l’activité virale dont les principales conséquences sont une baisse de la concentration bactérienne, une augmentation de la production et de la vitesse de décroissance virale et enfin un enrichissement du milieu en nutriment et carbone disponibles pour les organismes, ce qui assurerait à près de 60% la demande bactérienne en carbone dans le lac du Bourget et à plus de 10% dans celui d’Annecy. Mots clé : Bactéries, Virus, Flagellés, MOD, Nutriments Directeur de thèse : Stéphan Jacquet, CR INRA Co-directeur : Isabelle Domaizon, MCF INRA Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 59 Poplar root development in response to fungal signals during onset of ectomycorrhizae - Judith Richter [email protected] UMR INRA/UHP 1136 Interactions Arbres/Micro-Organismes (IaM), Centre INRA Nancy Université Henri Poincaré Nancy I, Albert-Ludwigs Universität Freiburg Ecole Doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2006 The major part of forest trees lives in symbiotic interaction with soil micro-organisms, such as ectomycorrhizal fungi. Since the very beginning of the plant/fungus interaction until the mature ectomycorrhiza, changes in the plant’s root development occur, with the most striking being development of numerous lateral roots (LR). As diffusible molecules, plant hormones released by the fungal partner are good candidates as signal molecules in the early molecular cross-talk between both species and are known to be crucial for plant root development. During my PhD project I investigate the early cross-talk between the ectomycorrhizal fungus and the plant, using the model tree Populus tremula x P. alba (INRA clone 717-1B4) and the basidiomycete Laccaria bicolor. I set up an in vitro co-culture system, which permits production of poplar/L. bicolor ectomycorrhizae under controlled conditions and detailed observation of root development during colonization. Transcriptome profiling of poplar roots (NimbleGen oligo array) during the early interaction of the tree with L. bicolor (3 days of contact, just before new LRs emerged) showed regulation of 891 genes, which comprise different genes involved in ethylene signaling and biosynthesis. We got particularly interested in those genes, as ethylene is known to be produced by ectomycorrhizal fungi and had been shown to induce root morphology alteration in plants. A restrained set of ethylene response related target genes was chosen to be confirmed by Real-Time PCR and time course analysis will help to understand their abundance during the different steps of colonization. In order to know whether ethylene is crucial for the appearance of the poplar root phenotype during interaction with Laccaria, we will use poplar mutants (generated by collaborating labs) that are insensitive to ethylene in order to study whether those plants lack the characteristic response to the fungus and are altered in mycorrhization capacity. Keywords: mycorrhization, poplar, root development, auxin Supervisors: Francis MARTIN, UMR 1136 IAM ; Klaus PALME, University of Freiburg (Germany) Co-supervisors: Valérie LEGUE, UMR1136 IAM; Franck DITENGOU, University of Freiburg (Germany) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 60 Analyse de la dynamique des populations halieutiques à cycle de vie court - Youen Vermard [email protected] UMR 985 ESE, Agrocampus Ouest Ecole doctorale VAS, rennes Date de début de thèse : 01/11/2006 Les procédures de gestion des pêches maritimes, mises en œuvre en Europe depuis une vingtaine d’années, sont très largement en échec et n'ont pas permis d'assurer une exploitation durable des ressources naturelles, dans des conditions économiques et sociales satisfaisantes. L’inefficacité des mesures de gestion en vigueur peut s’expliquer par, (i) la méconnaissance des processus déterminant l’impact des mesures de gestion sur la dynamique des flottilles (investissement, développement technologique, adaptation tactique) et, (ii) l'inadaptation des outils et des objectifs de gestion actuels, notamment dans un contexte de pêcheries mixtes. Les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de prévoir de manière satisfaisante l’impact des mesures de gestion sur la dynamique des flottilles et des stocks qu’elles exploitent. Les écosystèmes marins et les pêcheries qui les exploitent présentent une dynamique complexe dont la plupart des modèles scientifiques ne rend compte qu’au prix de simplifications souvent très importantes. Une première simplification consiste à considérer que les stocks sont pêchés indépendamment les uns des autres. Cependant, la majorité des pêcheries exploitent une certaine diversité d'espèces (on parle à ce sujet d’interactions technologiques entre espèces). En conséquence, toute mesure de gestion (e.g. TAC, maillage) ne peut être efficace que si elle cible la pêcherie dans son ensemble. Une seconde simplification peut conduire à ne pas prendre en compte l’adaptation des pêcheurs et des entreprises de pêche au contexte bio-économique et aux mesures de gestion à venir. Le projet TECTAC (2002-2005) a permis d’effectuer des avancées significatives dans la compréhension des mécanismes intervenant dans les processus décisionnels (distribution spatiale de l’effort de pêche, développement technologique des bateaux et des engins de pêche), pour un certain nombre de flottilles européennes. De telles approches sont actuellement en plein essor, et doivent pouvoir se poursuivre au travers de projets de recherche futurs. Le projet STRAPECHE doit contribuer au développement et à la mise en œuvre progressive de l’approche bio-économique de la gestion des pêches. L’objectif final de ce projet est ainsi d’évaluer à court et moyen terme comment la compréhension des dynamiques de flottiles permet d’améliorer les scénarios de gestion des pêches maritimes, en prenant pour cas d’étude la pêcherie d’anchois. Afin d’atteindre cet objectif, un certain nombre d’étapes clés devront être atteintes : Mots clés : Ecologie halieutique, dynamique des populations, aménagement des pêches, modélisation Directeur de thèse : Gascuel Didier, Agrocampus Ouest, Laboratoire d’Ecologie Halieutique, UMR ESE Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 61 Année de début de thèse : 2007 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 62 Estimation et modélisation de l'impact des dégâts sanitaires sur la productivité des forêts de pin maritime en Aquitaine - Christophe Orazio [email protected] UMR BIOGECO, Pierroton, INRA IEFC-FCBA Bordeaux 1 Date de début de thèse : 01/05/2007 Intérêt et contexte de l'étude La forêt Aquitaine subit des dommages importants dus aux agents pathogènes comme l'armillaire ou aux ravageurs comme la pyrale du tronc qui touche en moyenne 20% des arbres (soit environ 100 millions de pins attaqués), et la processionnaire du pin qui pullule tous les 6-7 ans et affecte entre 1 et 10% des peuplements. En outre, les changements climatiques laissent craindre une augmentation des impacts phytosanitaires en forêt. Cela risque en effet de bénéficier aux champignons et aux organismes poïkilothermes comme les insectes du fait d’une diminution du temps de génération et d’une multiplication des populations au détriment des arbres, espèces longévives plus lentes à s'adapter. Par ailleurs, l'impact réel de ces dégâts sur la productivité de la forêt n'a jamais été clairement établi. Il n'existe en effet pratiquement pas d'études mesurant par exemple l'effet d'une défoliation sur la croissance des arbres ou les conséquences d'une attaque du tronc sur la qualité du bois. Il convient donc de rassembler l'information disponible et de réaliser de nouvelles expérimentations pour améliorer l'évaluation économique de dégâts biotiques à l'échelle de l'arbre. Donc après un inventaire des principaux problèmes affectant la pinède de gascogne nous espérons pouvoir quantifier économiquement, l’impact de ces agents à l’échelle d’une parcelle. Pour ce faire nous utilisons les inventaires disponibles issus de réseaux existants ou de projets achevés, puis nous analysons la relation entre les symptômes décrits sur un peuplement et les dégâts qualitatifs ou quantitatifs qui en résultent pour la ressource bois. Des outils d’analyse dendrométrique, dendrologiques et de numérisation tridimensionnelle sont utilisés. Enfin, nous intégrerons ces résultats dans un modèle de croissance permettant de faire des simulations économiques révélant l’impact des ces agents à l’échelle d’une parcelle. Mots clé : Dégat, pathogènes, modélisation, Directeur de thèse : Hervé Jactel (BIOGECO) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 63 Les peuplements benthiques : descripteurs de la fonctionnalité des habitats halieutiques essentiels en milieu côtier et estuarien - Caroline Kostecki [email protected] UMR ESE Agrocampus Ouest LEH Ecole Doctorale : VAS Date de début de thèse : 01/10/2007 Les écosystèmes côtiers et estuariens sont extrêmement riches d’un point de vue biologique et jouent notamment un rôle primordial pour le renouvellement des ressources halieutiques. De nombreuses espèces de poissons passent en effet au cours de leur cycle biologique (période juvénile) par les habitats restreints et instables que sont les aires de nourriceries situées dans ces secteurs. Ces écosystèmes sont essentiels pour la croissance des jeunes poissons qui y restent concentrés durant leurs premières années de vie. Le caractère déterminant de la phase de croissance de ces juvéniles sur les nourriceries côtières et estuariennes permet d'expliquer que l’altération et/ou la destruction de ces habitats halieutiques essentiels, limités et fragiles, sont l’une des principales causes de diminution ou d’extinction des espèces marines du plateau continental. La réduction de la surface ou la diminution de la qualité de ces habitats côtiers affectent en effet la croissance et la mortalité des juvéniles et, par conséquent, le recrutement et la taille de ces populations. Les secteurs côtiers et estuariens de nourricerie ont été identifiés en mettant en relation la répartition spatiale des juvéniles de poissons avec des paramètres physiques du milieu (bathymétrie, couverture sédimentaire, panaches fluviaux). Toutefois, même s'il est admis que ces habitats jouent un rôle essentiel dans le renouvellement des ressources du fait de leur forte productivité et des disponibilités de nourriture qu'ils offrent, la liaison entre la répartition spatiale des juvéniles et les peuplements benthiques, et notamment les communautés d’invertébrés, reste plus floue. Décrire les nourriceries côtières à partir de ces peuplements permettra d'améliorer l'identification et la connaissance du fonctionnement de ces habitats halieutiques essentiels. Ces travaux permettront in fine de développer des indicateurs pour suivre la fonctionnalité de ces habitats dans l’objectif de maintenir le potentiel de renouvellement des ressources marines qui en dépendent. Etape 1 : Cette thèse porte sur l’analyse de la fonctionnalité halieutique des secteurs côtiers et estuariens du littoral de Manche-Atlantique, à l’issue d’études pilotes menées en baie du Mont Saint Michel ainsi qu’en estuaire de Vilaine. Des campagnes scientifiques, qui ont d’ores et déjà débuté dans l’objectif de ce projet, permettent de collecter les données nécessaires à ce travail, à la fois en ce qui concerne les peuplements benthiques et les juvéniles de poissons. La première partie de la thèse est donc consacrée à l’acquisition et à l’analyse de ces données de campagnes. Etape 2 : Un volet majeur du projet devra contribuer, en couplant ces deux sources de données (benthos/poissons), à comprendre les raisons pour lesquelles les juvéniles se concentrent sur ces habitats limités et à analyser les processus de cette dépendance. Cette approche s’attachera à expliquer les différences de densité de juvéniles de poissons entre des habitats comparables de par leurs caractéristiques physiques. Elle devrait par ailleurs parvenir à mettre en relation la qualité des milieux, Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 64 telle qu'elle peut être perçue au travers des peuplements qui y résident, avec leur fonctionnalité de nourricerie et d'expliquer les fluctuations spatiotemporelles de cette fonctionnalité. Ce travail contribuera par conséquent à quantifier l'intérêt écologique des habitats halieutiques essentiels à partir des peuplements benthiques et contribuera à établir des indicateurs pour la surveillance de la fonctionnalité et de la qualité des écosystèmes côtiers, problématique pour laquelle la demande sociale est aujourd'hui très forte. Mots clé : Solea solea, invertébrés benthiques, relations trophiques, nourriceries côtières et estuariennes Directeur de thèse : Le Pape Olivier (Agrocampus Ouest) Co-directeur : Desroy Nicolas (Ifremer, centre de Dinard) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 65 Effet des types de lisières sur la diversité végétale - Audrey Alignier [email protected] UMR 1201 Dynafor, Centre INRA INP, Toulouse Ecole doctorale : SEVAB Date de début de thèse : 01/10/2007 Les lisières, entre les bois et les parcelles agricoles, sont omniprésentes dans les paysages ruraux. Elles tiennent un rôle écologique important, notamment envers la biodiversité et les services environnementaux associés, comme la régulation des populations d’auxiliaires des cultures ou de ravageurs. Pourtant la variabilité des lisières n’est que peu considérée, que ce soit dans le domaine de l’écologie du paysage ou de l’écologie des communautés et reste, de ce fait, mal connue. L’objectif général de la thèse est donc d’évaluer l’effet de la variabilité des lisières, entre bois et parcelles agricoles, sur les communautés végétales forestières. Un « effet de lisière » correspond aux variations d’un facteur, biotique ou abiotique, en réponse à la présence d’une lisière. Cette réponse s’exprime généralement selon un gradient orienté perpendiculairement à la lisière. Les effets de lisière sont variables selon les facteurs considérés, mais aussi selon les caractéristiques des lisières comme leur orientation, leur ancienneté, le type d’interface. La démarche adoptée comporte 3 approches complémentaires : (1) Dans un premier temps, nous avons élaboré une méthodologie se basant sur des outils cartographiques afin d’identifier et de quantifier la diversité des types de lisières au sein d’un paysage à grande échelle. (2) Ensuite, des « types » de lisières ont été définis, issus de la combinaison de 3 caractéristiques des lisières : leur interface, leur orientation cardinale et leur orientation par rapport à la pente. Quatre transects/réplicats par type, orientés de la lisière vers le cœur de forêt, ont été établis sur lesquels l’ensemble des espèces végétales a été recensé. Par ailleurs, des mesures environnementales vont être effectuées puis corrélées à la distribution des espèces observée. (3) Enfin, un transect parmi les 4 réplicats de chaque type fera l’objet d’un suivi plus détaillé afin d’isoler des processus explicatifs des différences observée sur la flore forestière. Mots clé: lisière, effet lisière, diversité végétale forestière Directeur de thèse : Marc Deconchat, UMR 1201 Dynafor, INRA Toulouse, France Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 66 Modélisation de l’évolution de l’agressivité des champignons phytopathogènes : couplage des approches d’épidémiologie et de biologie évolutive - Audrey Andanson [email protected] UMR 1136 IAM, INRA -Nancy INRA Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2007 Une alternative plus écologique à l’utilisation de pesticides est de tirer parti des résistances variétales pour lutter contre les maladies des plantes cultivées. Ainsi, depuis une cinquantaine d’années, on a assisté au déploiement massif de variétés présentant une résistance qualitative (déterminisme monogénique) à un agent pathogène donné. Ce type de résistance conditionne la compatibilité de l’interaction hôte-pathogène selon le modèle gène pour gène. Pour de nombreux pathosystèmes, ce type de stratégie s’est avéré peu durable ; le contournement rapide de la relation gène pour gène entraînant d’importantes baisses de rendement. Aujourd’hui, les sélectionneurs se tournent vers le développement de variétés à résistance quantitative (déterminisme polygénique) qui ont pour rôle de limiter l’incidence de la maladie dans le cas d’une interaction compatible et qui sont présumées plus durables. Les conséquences de leur déploiement sur l’évolution de l’agressivité (composante quantitative du pouvoir pathogène) des populations parasites de plante sont cependant encore inconnues. L’objectif central de ce travail de thèse est de développer une réflexion théorique sur l’évolution de l’agressivité afin d’appréhender l’évolution des populations pathogènes dans le but d’aider à la définition de stratégies durables de déploiement des résistances quantitatives. La démarche poursuivie est essentiellement conceptuelle et s’intègre au sein de la théorie des systèmes dynamiques. Les résultats obtenus par modélisation seront confrontés à des jeux de données biologiques, issus de travaux expérimentaux effectués par des partenaires scientifiques et/ou par nousmême. Nous analyserons tout d’abord l’interaction locale hôte-parasite, en portant une attention particulière à la stratégie d’allocation d’énergie du champignon (issue de la consommation des tissus hôtes), conditionnant l’évolution des traits d’histoire de vie généralement utilisés comme mesures d’agressivité (taille des lésions, temps de latence, quantité de spores produites, durée de la période infectieuse) et les compromis entre ces traits. Nous examinerons ensuite l’évolution de l’agressivité en milieu homogène puis hétérogène (mélanges variétaux) grâce au couplage du modèle d’interaction locale avec un modèle épidémiologique en s’inspirant des travaux en écologie évolutive. Mots clé : champignons phytopathogènes, évolution de l’agressivité, allocation des ressources, tradeoffs, traits d’histoire de vie. Directeur de thèse : Benoît Marçais, INRA Nancy, UMR IAM, Equipe Ecologie des agents pathogènes forestiers Co-encadrants : Fabien Halkett, INRA Nancy, UMR IAM, Equipe Ecologie des agents pathogènes forestiers Virginie Ravigné, CIRAD Montpellier, UMR BGPI, Equipe Biologie et évolution des champignons phytopathogènes Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 67 Contribution des bois et de leurs lisières à la diversité des carabiques dans les paysages agri-forestiers - Anthony Roume [email protected] UMR 1201 (DYNAFOR), Toulouse Université de Toulouse Ecole doctorale : SEVAB Date de début de thèse : 21/10/2007 L’état et les déterminants de la biodiversité dans les paysages ruraux agri-forestiers sont encore mal connus, malgré l’importance des rôles écologiques et des services qu’elle rend aux activités de production. Dans les paysages ruraux, les différents habitats peuvent jouer des rôles complémentaires dans la dynamique de la biodiversité. La thèse vise à évaluer comment l’organisation du paysage influence la biodiversité et à préciser le rôle particulier qu’y jouent les bois. L’étude cible une famille de coléoptères, les Carabidae, qui se rencontrent dans tout type d’habitats et sont pour certains auxiliaires de culture. Elle se déroule dans le site des Vallées et Coteaux de Gascogne (site LTER-Europe), zone de polyculture-élevage où les petits bois représentent 20% de la surface. La question de la répartition des carabidés et de leur diversité dans le paysage peut se poser à trois échelles différentes : (1) à l’échelle du paysage, la relation entre la structure du paysage et la composition des assemblages de carabidés dans les différentes tâches d’habitats est évaluée par un dispositif de 68 pot-pièges activés sur 7 mois. Cette étude révèle l’existence d’espèces retrouvées uniquement dans les milieux ouverts comme les cultures. (2) Or, on peut supposer que les larves des carabidés de milieu agricole hivernent dans les éléments permanents du paysage, notamment les bois – avec une préférence probable pour les lisières – pour échapper aux perturbations causées par les travaux agraires. Pour tester cette hypothèse, nous avons placé dans un bois et à différentes distances de la lisière des pièges à carabidés enfermés dans des enclos hermétiques afin de piéger tous les individus qui y ont passé l’hiver. Les tous premiers résultats montrent qu’un grand nombre d’espèces vivant en milieu agricole, dont des auxiliaires de culture, hivernent en effet dans les bois. (3) Enfin, on peut également se demander comment les adultes qui vivent autour de la lisière (dans les deux habitats adjacents) se répartissent sur une ligne qui y est perpendiculaire, et notamment s’il existe des espèces spécifiques des lisières. Cette question sera étudiée grâce à des pièges placés le long de transects. Mots clé : Structure du paysage, Fragments forestiers, Lisière, Carabidae, Emergence Directeur de thèse : Marc DECONCHAT Encadrante : Annie OUIN Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 68 Rôle des gènes du système immunitaire dans la distribution et l'émergence de la fièvre hémorragique à syndrome rénal causée par l'hantavirus Puumala chez le campagnol roussâtre Myodes (Clethrionomys) glareolus. - Emmanuel Guivier [email protected] UMR CBGP, Montpellier Ecole doctorale : SIBAGHE Date de début de thèse : 01/11/2007 Les gènes du système immunitaire jouent un rôle majeur dans les interactions hôte-parasite. La diversité allèlique de ces gènes, les pressions de sélection qui maintiennent ce polymorphisme déterminent notamment la spécificité de l’interaction, les phénomènes d'adaptation locale et l’émergence de maladies infectieuses. Ces dernières décennies ont été marquées par l’émergence et/ou re-émergence de maladies vectorielles en Europe et dans le monde avec des conséquences sanitaires, économiques et politiques graves. Dans ce contexte mes travaux de thèse se proposent d’étudier la variabilité génétique de la susceptibilité du campagnol roussâtre Myodes glareolus à l’hantavirus Puumala responsable en Europe de la fièvre hémorragique à syndrome rénal (FHSR). Nous étudierons la variabilité des gènes du système immunitaire chez M. glareolus à l’échelle locale entre différents habitats, à l’échelle régionale entre les zones endémiques et non endémiques de la maladie et enfin à l’échelle de l’Europe au sein des lignées phylogéographiques. Le polymorphisme pour ces gènes sera mis en relation avec le polymorphisme observé pour des gènes neutres, la présence d’anticorps anti-Puumala, l’immunocompétence et la diversité des communautés parasitaires à chacune des échelles spatiales. Nous chercherons à savoir si la fragmentation des habitats forestiers est une barrière suffisante aux flux de gènes du campagnol roussâtre pour permettre l’existence d’adaptations locales. Nous déterminerons si la présence/absence de l’hantavirus Puumala est le reflet du maintien d’allèles de susceptibilité dans les populations réservoirs et si le polymorphisme des gènes de l’immunité est le résultat de l’histoire quaternaire de recolonisation de M. glareolus ou d’une sélection balancée due à la variabilité spatiale des communautés parasitaires. Les résultats attendus devraient permettre de mieux comprendre la distribution actuelle de la FHSR qui ne recouvre pas l’aire de distribution de l’hôte réservoir et de déterminer plus précisément les risques d’émergence de la maladie. Mots-clefs : maladies émergentes, immunogénétique, hantavirus, hôtes réservoirs Directrice de thèse : Nathalie Charbonnel, INRA, UMR CBGP, Montpellier, France Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 69 Evaluation du risque d’introgression d’espèces ou variétés cultivées dans les populations naturelles de peuplier noir - Nicolas Chenault [email protected] UAGPF, Orléans Ecole Doctorale Sciences et Techniques, Orléans Date de début de thèse : 01/11/2007 Le peuplier noir (Populus nigra L.) n’a pas seulement une vocation écologique importante (espèce majeure des ripisylves), il a aussi un intérêt économique par son utilisation dans la création de variétés hybrides. Cependant, les ressources génétiques du peuplier noir sont menacées par la fragmentation de son habitat naturel et par le risque d’introgression depuis les peupliers cultivés. Ce risque est d’autant plus important que la diversité génétique des plantations de peupliers est extrêmement réduite tant au niveau de la parcelle (plantations monoclonales) que du territoire (faible nombre de cultivars). Environ 5% d’hybrides F1 avec le peuplier d’Italie (P. nigra var Italica) ont pu déjà être identifiés dans des collections actuelles et des hybrides naturels avec des cultivars ont déjà été observés. Ce travail de thèse a pour objectif d’évaluer le risque d’introgression par l’étude des flux de pollen depuis le peuplier d’Italie et depuis les principaux cultivars commercialisés vers les peupliers noirs sauvages. Il repose tout d’abord sur la quantification des flux de pollen dans des peuplements naturels caractéristiques (St-Ay, Bonny-sur-Loire) à l’aide de marqueurs moléculaires et sur la valorisation de l’information spatiale et de différents déterminants physiques et biologiques pour identifier les déterminants les plus importants par modélisation. La floribondité paraît être un élément essentiel pour l’efficacité des flux de pollen. Ce facteur est donc particulièrement étudié, que ce soit en terme de quantité et de qualité du pollen émis chez le peuplier noir et chez certains cultivars mâles. Ainsi, la réalisation de croisements contrôlés permet de caractériser des déterminants biologiques particuliers tels que la compétition pollinique ou la phénologie de floraison. Des flux de gènes efficaces à courte et moyenne distances pourraient engendrer une modification qualitative et quantitative de la diversité génétique du peuplier noir sauvage et donc une modification des équilibres actuels entre cette espèce et son environnement. L’évaluation du risque d’introgression est donc nécessaire pour établir des stratégies de conservation in situ du peuplier noir. Mots clés : introgression, flux de pollen, modélisation, diversité génétique, peuplier noir Directeur de thèse : Catherine Bastien, UAGPF, Orléans Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 70 Modélisation de la distribution et de la productivité des essences forestières françaises vis-à-vis des facteurs du climat et du sol sensibles aux changements environnementaux - Romain Bertrand [email protected] ENGREF-INRA LERFOB - équipe "Ecologie Forestière" Ecole doctorale : RP2E Nancy Date de début de thèse : 01/12/2007 La modification à long terme du climat et de la qualité des sols par les activités humaines constituent les principaux changements environnementaux attendus aux cours du XXème siècle. L’ampleur et la rapidité de ces modifications est telle qu’elles conduiront à modifier de façon très importante la biodiversité des écosystèmes terrestres. Cette menace pourrait se manifester par une altération de la croissance des espèces dans un premier temps, mais aussi par un impact direct sur leurs distributions allant même jusqu’à l’extinction de certaines espèces. Les végétaux qui ne peuvent se déplacer qu’à partir de leurs diaspores, et parmi eux les essences forestières qui ont une longue durée de vie avant maturité, sont particulièrement concernés par ces changements environnementaux. Selon Thomas et al. (2004), 5 à 29% de la flore européenne pourrait être amenée à disparaître d’ici 2050. L’objectif principal de la thèse est d’étudier la « niche écologique » des essences forestières françaises afin de modéliser leur distribution et productivité, et d’autre part de mieux comprendre leur autécologie. Le sujet sera abordé au travers de 3 grandes problématiques : Etude de l’évolution de la niche écologique des essences au cours de leur développement : Le but de cette partie est d’apporter des informations quant à l’évolution ontogénique de niche afin de mieux comprendre le ou les mécanismes du déterminisme de la niche écologique des arbres au stade adulte. Cela permettra d’apporter des informations concernant le comportement des espèces forestières notamment dans leur capacité de migration (notion très importante dans le contexte de changements globaux) et une meilleure connaissance du mécanisme de sélection de la niche des adultes (compétition,…). Dans le cadre des changements globaux, une niche plus large au stade juvénile pourrait être exploitée par les forestiers pour favoriser la colonisation de nouveaux espaces qui deviendront favorables aux essences dans quelques décennies seulement. Modélistation de la répartition présente et future des aires potentielles de distribution des essences forestières françaises : Il s’agit de modéliser la distribution potentielle actuelle et future du plus grand nombre d’espèces forestières arborées (vraisemblablement une trentaine dont une dizaine de résineux) vis-à-vis des paramètres du sol et du climat ayant un effet direct sur le développement des plantes. L’objectif étant d’améliorer les modèles actuels (Badeau et al., 2004 ; Coudun, 2005) par l’utilisation de méthodes et variables nouvellement compilées dans l’optique d’évaluer l’impact du réchauffement climatique sur la répartition des espèces forestières selon divers scénarii établis par le GIEC (2007), mais aussi de mieux comprendre le déterminisme de la distribution des principales essences françaises. Modélistation de la productivité potentielle présente et future des principales essences forestières françaises : Cette partie visera dans un premier temps à modéliser spatialement, dans le présent et le futur, la productivité potentielle des trois essences déjà étudiées (Epicéa, Hêtre et Chêne sessile que l’ont peut considérer comme des essences majeures de la filière bois et du paysage français) en se basant sur les modèles établis par Ingrid Seynave (Seynave et al., 2005, 2006 et accepté), puis d’étendre la démarche Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 71 au plus grand nombre d’espèces. L’objectif est d’identifier les zones de perte de productivité liée au changement climatique, et comparer le déterminisme de la productivité à celui de la présence des espèces. Couplée à la connaissance de la présence potentielle d’une essence à un site, la représentation de sa productivité présente et future est un élément essentiel pour le choix des essences de production par le gestionnaire forestier. L’originalité et l’intérêt de cette thèse reposent sur l’utilisation de vastes bases de données et couvertures écologiques spatialisées à haute résolution, ainsi que l’intégration dans les modèles prédictifs de variables édaphiques disponibles et développées au LERFoB. Cette approche novatrice permettra d’améliorer les prédictions et les connaissances sur l’autécologie des essences. Deux informations nécessaires aux gestionnaires sylvicoles pour faire face aux changements globaux. Directeur de thèse : Jean-Claude Gégout Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 72 Année de début de thèse : 2008 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 73 Effets des perturbations anthropiques sur la survie des juvéniles de poissons marins au sein des nourriceries côtières et estuariennes et conséquences sur le renouvellement des populations. Application à la sole (Solea solea) en Manche Est et dans le golfe de Gascogne. - Sébastien Rochette [email protected] UMR ESE 985, Rennes Agrocampus Ouest Vie Agro Santé Date de début de thèse : 01/01/2008 Ce projet se donne pour objectif de décrire, en s’appuyant principalement sur l'exemple de la sole commune dans le golfe de Gascogne et en Manche Est, les relations existant entre les conséquences des perturbations anthropiques au sein des nourriceries côtières et estuariennes, essentielles pour le renouvellement des ressources marines, et la dynamique des populations associées. En d'autres termes, dans quelles mesures les perturbations anthropiques au sein des nourriceries côtières ou estuariennes conditionnent elles le renouvellement des populations marines ? Beaucoup de travaux scientifiques ont été menés afin d’identifier les habitats halieutiques essentiels en secteurs côtiers et estuariens, de mieux connaître leur fonctionnement et de suivre leur qualité : - Au cours des dernières décennies, les nourriceries des espèces marines dépendantes des milieux côtiers et estuariens ont notamment été identifiées en mettant en relation la répartition spatiale des juvéniles de poissons avec des paramètres physiques du milieu (Rijndorp et al, 1992, Rogers, 1992 ; Rogers & Millner, 1996 ; Gibson, 1994 ; Gibson, 1997 ; Beck et al., 2001). Ces travaux qui, sur le littoral français de Manche –Atlantique, ont porté essentiellement sur la sole commune, utilisée comme espèce indicatrice, ont permis d’estimer l’importance respective des différents types d’habitats, et notamment de souligner le caractère déterminant des vasières peu profondes situées dans des secteurs estuariens et les baies semi-fermées (Riou et al., 2001 ; Le Pape et al., 2003ab). Ces travaux font aujourd’hui l’objet d’avancées en intégrant les paramètres biotiques dans la description des habitats de nourriceries (Le Pape et al., 2007). - Une autre série de travaux a été réalisée dans le but d’analyser les conséquences des perturbations anthropiques sur la vie juvénile des ressources dépendantes de ces habitats (Gibson, 1994 ; Able, 1999 ; Meng et al., 2001). Ces recherches ont notamment porté, sur le littoral français de Manche Atlantique, sur l’estimation de la qualité des différents secteurs de nourricerie à partir de mesures portant sur la croissance des juvéniles de sole. Cette approche a permis de démontrer que, dans les estuaires de Seine et de Gironde, où la contamination par les xénobiotiques est forte, la densité et la croissance des juvéniles de sole sont plus faibles qu’ailleurs (Gilliers et al., 2006). Finalement, en synthétisant les connaissances acquises sur le rôle des habitats côtiers et estuariens de nourricerie pour les ressources marines du plateau continental ainsi que sur les conséquences écologiques de l’altération quantitative et qualitative de ces secteurs, il est possible de montrer que, localement, l’altération de ces nourricerie réduit le nombre de juvéniles (Jones et al, 2002). Ce constat Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 74 se vérifie d’ailleurs pour les populations de sole en Manche Est et dans le golfe de Gascogne (Le Pape et al., 2004 ; Le Pape et al., sous presse). Dans ce cadre, cette thèse aura pour objectif d’analyser, à l’échelle des populations marines, les conséquences des perturbations anthropiques subies au cours de la phase juvénile du cycle de vie, lorsque les poissons sont concentrés sur des nourriceries côtières et estuariennes (Hill & Caswell, 2001 ; Levin et Stunz, 2005). Ce projet sera principalement basé sur deux constats : les conséquences néfastes des xénobiotiques sur la croissance, le développement et la survie des juvéniles de sole au sein de leurs habitats côtiers et estuariens ont été mises en évidence (Klanjscek et al., 2006), notamment sur le littoral français de Manche Atlantique (Gilliers et al. 2006), et font désormais l’objet d’analyses approfondies. les modifications physiques des secteurs côtiers et estuariens ont conduit a une réduction considérable de la surface des habitats de nourricerie de poissons au sein de ces secteurs (de l’ordre de deux tiers à l’échelle mondiale au cours de l’ère industrielle (Lotze et al., 2006) et ce constat est valable sur les côtes françaises de Manche-Atlantique, et tout particulièrement en estuaire de Seine (Le Pape et al., sous presse). Ce projet de thèse aura donc pour objectif d’analyser, à l’échelle de la Manche Est et du golfe de Gascogne, les conséquences de ces deux types de perturbations anthropiques des milieux côtiers et estuariens, habitats essentiels de nourriceries, sur le renouvellement des populations de sole. L’utilisation de modèles spatialisés axés sur l’histoire de vie des juvéniles et l’impact des xénobiotiques (Klanjscek et al., 2006), intégrant des cartes quantitatives d’habitats développées à partir du couplage de modèles et de systèmes d’informations géographiques (Le Pape et al., 2003a), en tenant compte des modifications morphologiques des nourriceries, constituera un outil essentiel de ce projet. Cette thèse s’appuiera sur plusieurs travaux antérieurs ou en cours : les données et études précédentes, menées depuis bientôt trois décennies, sur les nouriceries côtières et estuariennes de sole en Manche Est (Riou et al., 2001) et dans le golfe de Gascogne (Le Pape et al., 2003a), qui ont abouti à modéliser les nouriceries en fonction des caractéristiques physiques du milieu et à établir des cartes quantitatives de ces habitats, les travaux en cours sur l’évaluation des conséquences écotoxicologiques des contaminants chimiques sur l’histoire de vie des juvéniles, les analyses à long terme qui ont permis d’analyser l’évolution morphologique des sites côtiers et estuariens (Lesueur, 1999). Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 75 Dégradation du bois par des termites guyanais - Jean-Michel Martin [email protected] Écologie des Forêts de Guyane (UMR-CIRAD 8172), Campus Agronomique de Kourou, Université des Antilles et de la Guyane Date de début de thèse : 02/02/2008 Contexte La dégradation du bois par les termites est fondamentale dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers tropicaux. Dans les zones anthropisées ces termites sont un des ravageurs redoutables dans les constructions utilisant du bois, ce matériau reste encore actuellement le plus performant (performances/prix). Les dégâts occasionnés et les risques de sinistre ne sont pas négligeables et ils sont d’autant plus importants que l’on connaît mal la biologie et l’écologie des termites « domestiques » tropicaux. De plus, les observations qui ont été faites en Guyane ces dernières décennies montrent qu’il y a une évolution de la représentativité des espèces domestiques urbaines. Objectifs Mieux comprendre l’écologie et la biologie des termites en forêt à la fois pour mieux appréhender les risques dans la construction et d’avantage s’en prémunir mais aussi pour aussi pouvoir caractériser plus justement la durabilité naturelle des bois aux termites. Hypothèses Quels sont les initiateurs (stimuli) de colonisation des deux grandes familles des termites xylophage ? Certains termites, en présence de bois appétant, ont une préférence soit (1) pour le volume de bois ou (2) pour la surface de contact du bois au sol. Peut-on estimer la vitesse de dégradation du bois par les principaux groupes de termites La vitesse de dégradation du bois peut varier en fonction de l’espèce de termite et de la présence ou non de succession de termite sur le morceau de bois. Expérimentations Différentes observations en foret, en zone anthropisée et en laboratoire permettant de répondre aux hypothèses et aux objectifs. Par exemple : On dispose autour d’une termitière différents tas de bois dont on fait varier (1) la surface de contact au sol et (2) le cubage du bois. Pour observer la dégradation du bois non durable en forêt par les termites, on dispose sur une ligne droite 15 tas de bois espacés de 5 mètres les uns des autres et tous les 15 jours on identifie les différentes espèces présentes sur chaque tas de bois. Discussion Les premiers résultats et les nombreuses observations permettent de mieux cibler et comprendre la biologie des deux principales grandes familles de termites xylophages à savoir les Rhinotermitidés et les Nasutitermitinés le type d’attaque et de dégradation semblent très différents. Les expérimentations à mettre en place pour approfondir ces résultats sont en cour. Mots clé: biodégradation, termites, niveau trophique Directeur de thèse : Alain Dejean Co-directeur : Jacques Beauchêne Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 76 Prédiction de la qualité des bois de chêne pour l’élevage des vins et des alcools : comparaison des approches moléculaires, physicochimiques et sensorielles - Erwan Guichoux [email protected] Centre de Recherche Pernod Ricard, Créteil et UMR 1202 BIOGECO, Pierroton Université Bordeaux 1 Ecole doctorale Sciences et Environnements Date de début de thèse : 15/02/2008 Les vins et alcools acquièrent au contact du bois de chêne des qualités organoleptiques bien identifiées par le consommateur. Les composés aromatiques impliqués, issus du bois de chêne, varient en fonction de nombreux paramètres (provenance, grain…) mais on sait désormais que le principal est l’espèce de chêne utilisée. En effet, les massifs forestiers sont constitués de plusieurs espèces (deux surtout en Europe, le chêne pédonculé et le chêne sessile) en proportions variables. Celles-ci, bien que connues des sylviculteurs, ne sont généralement pas prises en compte par la filière bois, aboutissant à des lots hétérogènes et compliquant inutilement le travail des œnologues. L’objectif de cette thèse est de fournir des outils de diagnostic de l’espèce de chêne, basés sur la caractérisation de l’ADN extrait du bois, utilisables en routine pour le contrôle des approvisionnements. Ce travail sera complété par des analyses physicochimiques et sensorielles destinées à préciser les différences entre espèces ou origines. Pour l’une des substances aromatiques majeures du bois (whisky lactone), on cherchera à identifier les gènes directement impliqués dans sa synthèse, afin d’aboutir à une prédiction encore plus fine des composantes aromatiques des vins et alcools élevés au contact du bois. Mots clé : Chêne, bois, maturation, whisky-lactone, ADN ancien Directeur de thèse : Dr Rémy PETIT, Directeur de Recherche, UMR 1202 BIOGECO, INRA Pierroton Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 77 Étude de l’installation et du maintien d’une espèce monodominante, Spirotropis longifolia (DC.) Baill. (FABACEAE), au sein des forêts guyanaises. Application à la gestion des espèces agrégatives exploitées - Émile Fonty [email protected] UMR AMAP, Montpellier Université Montpellier II, ED SIBAGHE Date de début de thèse : 01/09/2008 Les forêts tropicales sont connues pour leur richesse spécifique. Néanmoins, cette diversité n’est pas uniforme dans l’espace et certaines espèces présentent une répartition agrégée de leurs effectifs. Pour le gestionnaire, l’exploitation des espèces agrégatives présente l’avantage de diminuer les coûts d’exploitation et l’impact porté à l’environnement. Lorsqu’une espèce représente plus de 60% des arbres atteignant la canopée, cette espèce est dite « monodominante ». Pour ces espèces, les mécanismes permettant l’installation et le maintien de peuplements à forte densité sont a priori exacerbés. Une étude précise de ces mécanismes serait donc utile à la définition d’une sylviculture visant à enrichir les peuplements de la façon la plus « naturelle » possible. Spirotropis longifolia est le seul arbre répertorié de Guyane ayant ce statut particulier. Bien que l’espèce soit présente ailleurs sur le bouclier guyanais la monodominance du Spirotropis n’a jamais été étudiée. L’étude de Spirotropis longifolia suivra plusieurs approches : (i) autécologique afin de mieux connaître l’influence du milieu, notamment des sols. (ii) populationnelle pour décrire l’organisation des agrégats et son impact sur le peuplement forestier adjacent. (iii) génétique qui précisera les relations de parenté entre individus et permettra d’établir les stratégies de régénération au sein et aux marges des agrégats. (iv) modélisatrice : les informations collectées seront synthétisées dans un modèle spatialement explicite qui sera mis en perspective avec ceux développés pour d’autres espèces agrégatives. Les premiers relevés effectués indiquent une organisation spatiale structurée des agrégats. Les arbres situés au centre du peuplement ont un port cespiteux et dominent la canopée, tandis qu’en bordure, des individus au tronc unique font partie de la strate dominée. Le passage de ce stade monocaules/dominés au stade cespiteux/dominants suscite des interrogations quant aux mécanismes d’exclusion compétitive. D’autres observations font état d’anastomoses racinaires qui suggèrent un fonctionnement particulier de l’acquisition et l’allocation des ressources. Mots clef : monodominance ; forêt tropicale interspécifiques ; génétique des population humide ; écologie végétale ; interactions Directeur de thèse : Pierre COUTERON, IRD, Montpellier, France Co-directeurs : Daniel SABATIER, IRD, Montpellier, France Ivan SCOTTI, INRA, Kourou, France Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 78 Spécificités génétique et écologique d’une espèce bactérienne modèle: l’espèce génomique G8 du complexe Agrobacterium tumefaciens - Tony Campillo [email protected] UMR CNRS-UCB 5557 / USC INRA 1193 Ecologie Microbienne, UMR CNRS-UCB-INSABayerCropScience 5240 Microbiologie, Adaptation et Pathogénie Université Lyon1 Ecole doctorale : E2M2 Date de début de thèse : 01/10/2008 Chez les bactéries, les espèces sont actuellement définies sur la base de la cohérence génomique de leurs membres. Au contraire du concept d'espèce biologique eucaryote basé sur l'isolement sexuel des espèces, la définition génomique de l'espèce bactérienne est donc purement technique et opérationnelle. Il est vraisemblable que des espèces génomiques apparentées mais clairement distinctes se distinguent par l'existence dans leurs génomes respectifs de gènes "spécifiques d'espèce" qui déterminent en retour l'adaptation à un ensemble de niches écologiques elles-mêmes "spécifiques d'espèce". Les objectifs de la thèse sont : 1- Caractériser la fonction des gènes spécifiques de l’espèce génomique G8 du complexe Agrobacterium tumefaciens. Ces gènes ont été mis en évidence par une étude préalable à l'aide d'un multicapteur à ADN. Cette première partie du travail de thèse consistera, d'une part, à vérifier expérimentalement les prédictions de l'annotation en recherchant les phénotypes associés à ces régions spécifiques de l’espèce G8 (utilisation spécifique de composés phénoliques et d'amino-sucres, coloration spécifique du curdlan ...), et, d'autre part, à contrôler par des approches de biologie moléculaires (mutagenèse, complémentation) la relation entre gènes spécifiques et phénotypes spécifiques. En outre, le caractère spécifique des phénotypes codés par ces régions vis-à-vis de l'espèce génomique G8 sera contrôlé. 2- Explorer les spécificités écologiques de l’espèce génomique G8 d'A. tumefaciens. La spécificité de l’espèce G8 à coloniser préférentiellement la rhizosphère de luzerne (Medicago truncatula) sera déterminée en mettant en compétition des souches d'espèces différentes dans cette rhizosphère. La littérature indique que la rhizosphère de luzerne sélectionne préférentiellement l’espèce G8. Par ailleurs, des extraits stérilisés par filtration de sol et/ou des plantes seront ajoutés au milieu de culture des souches-types avant extraction des ARN et hybridation de multicapteurs à ADN pour analyse de l'expression. 3- Mettre en relation les niches "spécifiques d'espèce" et les gènes "spécifiques d'espèce". Cette relation sera mise évidence en couplant écologie et génomique fonctionnelles. Des tests de compétition entre souches d'une même espèce seront également réalisés pour tester l'effet des mutations des gènes spécifiques sur la capacité colonisatrice. Un intérêt particulier sera porté aux gènes "spécifiques d'espèce" très nettement sur- ou sous-exprimés en réponse à ces facteurs de l'environnement. Les gènes qui fourniront les réponses les plus marquées seront choisis de préférence pour les études de mutagenèse et surexpression, et pour la construction de gènes rapporteurs par fusion GFP ou GUS. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 79 Mots clé : spéciation, niche écologique, espèce bactérienne, Agrobacterium tumefaciens Directeur de thèse : Co-directeur : Xavier Nesme (IR HDR) Florence Hommais (MCU) Céline Lavire (MCU) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 80 Influence des interactions biotiques complexes sur la régénération des essences forestières feuillues - Brice Giffard [email protected] UMR 1202 BioGeCo INRA Université Bordeaux 1 Ecole Doctorale Sciences et Environnements Début de thèse : 01/10/2008 Les interactions trophiques sont susceptibles d’affecter la végétation de manière directe via l’action de niveaux immédiatement supérieurs, comme les organismes phytophages. Ces phytophages sont euxmêmes régulés par le niveau trophique supérieur des prédateurs. De manière indirecte, les prédateurs sont donc susceptibles d’influencer positivement la végétation en la libérant partiellement de la pression d’herbivorie exercée par les phytophages. Le principal objectif de cette thèse est de mettre en évidence des facteurs pouvant être à l’origine des variations d’intensités de la cascade trophique. Nous avons choisi de nous concentrer sur l’effet d’un type de prédateur : les oiseaux insectivores et leurs effets, direct sur les populations d’Arthropodes herbivores et indirect sur les plantules d’essences forestières feuillues. Une première manipulation mise en place en 2007 cherchera à mettre en évidence l’influence de l’identité de l’espèce végétale sur la cascade trophique. Trois espèces de feuillus ont été choisies : le bouleau verruqueux Betula pendula, le chêne pédonculé Quercus robur et le chêne vert Quercus ilex. Des plantules de ces trois espèces ont été réparties au sein de trois modalités d’exclusion des niveaux trophiques : une cage d’exclusion des oiseaux insectivores, une deuxième cage qui exclut les oiseaux et une majorité des insectes herbivores et une troisième modalité témoin (conditions naturelles). Une deuxième expérimentation, mise en place en 2008, cherchera, en se concentrant sur une seule espèce végétale cible (plantules de chêne pédonculé), à mettre en évidence l'influence de la composition du couvert arboré sur les cascades trophiques. Les plants seront transplantés dans 3 types de peuplements le long d'un gradient de recouvrement de chêne pédonculé en strate arbustive et arborée (parcelles de pin maritime, parcelles « mixtes » composées de pin maritime et de chêne pédonculé et parcelles « pures » avec de forts taux de recouvrement en chênes pédonculés). Nous étudierons les variations d'herbivorie par les insectes et l'impact des oiseaux insectivores en fonction de ce type de peuplement. Ces différences seront appréhendées en utilisant 3 modalités similaires à la manipulation précédente (témoin, cage d'exclusion des oiseaux insectivores et modalité d'exclusion des insectes herbivores par pulvérisation d'insecticide). En parallèle, en peuplement mixte, nous chercherons à quantifier l'influence de la strate herbacée : effet protecteur contre les insectes herbivores vs compétition pour la lumière, et de la densité de la strate de régénération en chêne pédonculé : effet dilution vs concentration de la ressource. Mots clé : herbivorie, régénération, oiseaux insectivores, cascade trophique, interactions végétales Directeur de thèse : Hervé Jactel (DR Entomologie Forestière et Biodiversité INRA) Co-encadrants : Emmanuel Corcket (MCU Ecologie des Communautés) & Luc Barbaro (CR Entomologie Forestière et Biodiversité) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 81 CT3 Adaptation des organismes et des populations à leurs milieux L’objectif est de comprendre la structuration et l’évolution de la diversité génétique des populations (arbres, poissons, mammifères, invertébrés et microorganismes terrestres ou aquatiques) et son implication dans la définition de méthodes de gestion et de conservation des populations et de leurs ressources génétiques. Les recherches s’appliquent aux niveaux d’organisation du vivant de l’individu à la population et à la métapopulation. Elles relèvent de l’écologie des populations, de la génétique, de la physiologie végétale, de l’écophysiologie et de l’éthologie. Elles sont caractérisées (i) par une dimension génétique et/ou l’étude de mécanismes et (ii) par des approches à diverses échelles fonctionnelles : de la biologie intégrative à la biologie évolutive ; de la description des mécanismes au rôle fonctionnel de la diversité génétique et à la dynamique adaptative des populations. Les processus pris en compte concernent la structure et le fonctionnement du génome et la construction du phénotype, le comportement animal et les processus cognitifs, les stratégies d’histoire de vie, les dynamiques adaptatives, les processus stochastiques et directionnels d’évolution des populations, les régulations par les facteurs du milieu, des populations et des fonctions physiologiques qui déterminent les traits de vie et la valeur sélective des individus. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 82 Bases moléculaires de la résistance à la cavitation du Xylème du Peuplier - Hosam Awad [email protected] Equipe Hydro –UMR PIAF La clé de voûte du mécanisme de formation de l’embolie estivale se situe au niveau de la paroi des ponctuations existantes entre les vaisseaux du xylème ; la résistance à la cavitation serait donc dépendante de la structure, de la taille et de la densité de ces ponctuations. Ces ponctuations sont constituées d’une paroi primaire ayant subi des modifications enzymatiques. Nous nous intéresserons donc au rôle dans la résistance à la cavitation des composants de la paroi du xylème, plus particulièrement de la paroi primaire, et des gènes codants ses composants. Le rôle des constituants pariétaux sera appréhendé en analysant la vulnérabilité à la cavitation du xylème de peupliers transgéniques modifiés pour leur paroi. Plusieurs lignées de peupliers transgéniques modifiés pour leur teneur en lignine sont mises à disposition par l’équipe Formation des Parois Lignifiées de l’unité de Recherche Amélioration, Génétique et Physiologie Forestières de l’INRA d’Orléans. Ils permettront de tester assez rapidement le rôle de la lignification des vaisseaux du xylème dans la résistance à la cavitation. Des études structurales et biochimiques seront menées sur les peupliers transgéniques qui présentent une modification de leur vulnérabilité à la cavitation, afin de mieux cerner les bases physiologiques de cette modification. La pertinence d’une approche par plantes génétiquement transformées repose essentiellement sur le choix des gènes dont l’expression sera modifiée. Les ponctuations entre vaisseaux du xylème sont constituées d’une paroi primaire modifiée par l’action d’enzymes, et elles ne présentent pas de paroi secondaire. Il semble donc plus judicieux de choisir des gènes impliqués dans le métabolisme de cette paroi primaire. Une analyse du transcriptome chez le peuplier a permis de mettre en évidence les gènes différentiellement exprimés lors de la différenciation du xylème (Hertzberg et al ; 2001), et nous nous intéresserons plus particulièrement à ceux du métabolisme des pectines. Des études d’expression de ces gènes couplés à des analyses biochimiques aideront à appréhender le rôle de ces gènes et de la paroi dans la résistance à la cavitation. Il s’agira notamment d’étudier leur niveau d’expression dans des conditions modulant la vulnérabilité à la cavitation. Afin de tester la pertinence de l’hypothèse du rôle de la paroi primaire sur la résistance à la cavitation, les effets sur la résistance à la cavitation de traitements chimiques modifiant la structure de cette paroi seront testés sur des tiges de hêtre. D’une part, des hydrolyses spécifiques de cellulose, d’hémicellulose et de pectines permettront d’évaluer l’importance relative ou combinée de chacune des catégories de polysaccharides de la paroi primaire. Les pectines présentent des propriétés d’hydrogels qui seraient responsable de la porosité de la paroi primaire. Leur rôle dans la modulation de la conductivité hydraulique au niveau des ponctuations a d’ailleurs été démontré (Brent et al ; 2000). Nous pouvons donc supposer que les pectines jouent un rôle prépondérant dans la vulnérabilité à la cavitation en contrôlant la porosité des ponctuations. Les propriétés structurales des pectines dépendent notamment des interactions des chaînes polysaccharidiques entre elles. Ces interactions se font grâce à des pontages calciques au niveau des groupements carboxylique des acides galacturoniques et par des interactions des ions Calcium entre plusieurs groupements hydroxyle de ces mêmes acides. Le Borate est incorporé spécifiquement au niveau de la paroi primaire, au sein de laquelle il permet de relier les résidus d’Apiose de 2 chaînes de rhamnogalacturonanes II (Kobayashi et al ; 1996). Cette dimérisation est connue pour influer sur la porosité de la paroi primaire. Des traitements modulant la composition pariétale du Calcium et du Borate permettront de tester l’importance de ces 2 ions dans la vulnérabilité à la cavitation. Mots clés : Cavitation, Anatomie, Peuplier, Paroi primaire, Hydrogel, Biologie moléculaire. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 83 Directeur de thèse : Hervé Cochard Co-encadrant : Stéphane Herbette Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 84 « Stratégie Mère Porteuse chez Cupressus dupreziana A. Camus (cyprès du Tassili) – Analyse, conséquences et perspectives » - Juana Laura Rivera Nava [email protected] INRA – URFM - Avignon. Domaine Saint Paul, Site Agroparc. France. Ecole Doctorale Sciences de l'Environnement (ED 251) de l'Université Paul Cézanne-AixMarseille 3 Date de début de thèse : 01/10/2004 La reproduction par apomixie paternelle a été mise en évidence chez une des espèces ligneuses les plus menacées du monde, le cyprès du Tassili (Cupressus dupreziana A. Camus, 233 individus dans l'aire naturelle), originaire du plateau du Tassili N'Ajjer en Algérie. Les descendances issues de graines de C. dupreziana récoltées dans l'aire naturelle ou en collection dans le sud-est de la France ont été caractérisées pour leur morphologie, leur niveau de ploïdie, leur génotype microsatellite nucléaire, la production et la viabilité des cônes mâles, la croissance et la phyllotaxie. Environ 50% des descendants issus de pollinisation libre de C. dupreziana ex-situ sont des cyprès du Tassili. Les autres descendants sont des cyprès verts, C. sempervirens, soit haploïdes soit diploïdes, ces derniers étant le plus souvent homozygotes. Les individus haploïdes proviennent d'une androgenèse in planta à partir du pollen haploïde du cyprès vert. Ils se caractérisent par un allongement faible, des entre-nœuds très courts et un passage plus rapide de la phyllotaxie verticillée par 4 à celle verticillée par 3 et par 2. Les individus diploïdes homozygotes seraient issus d'une haplodiploïdisation spontanée ou de la fusion de deux gamètes mâles. Leur déficit de vigueur est moins prononcé. Ces cyprès verts androgénétiques expriment aussi des anomalies de microsporogenèse et sont de bons candidats pour la sélection de variétés non pollinisantes. L'analyse de la diversité génétique chez C. dupreziana met en évidence une très faible diversité entre arbres et une très forte hétérozygotie individuelle. Ce résultat inhabituel chez une espèce menacée est révélateur d'une reproduction par apomixie. Le cyprès du Tassili est une espèce en sursis. Mots clés : Espèce ménacée, apomixie, androgenèse in planta, haploïde, microsporogènese, diversité génétique Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 85 Réactions de semis naturels de hêtre (Fagus sylvatica L.) et d’érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.) à l’ouverture du couvert : croissance et ajustements fonctionnels - Blandine Caquet [email protected] UMR INRA-UHP 1137 EEF, Centre INRA UMR INRA-ENGREF 1092 LERFOB, Centre INRA Université H.Poincaré, Nancy I ; INRA Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/11/2004 La pratique forestière a été marquée ces dernières années par un regain d'intérêt pour les formations mélangées dont le renouvellement repose essentiellement sur des dynamiques naturelles de régénération. Une phase particulièrement critique dans le processus de régénération est celle de l’ouverture du couvert. La banque de semis pré-existant sous couvert constitue un potentiel important pour la recomposition du futur peuplement et la connaissance de la réaction des différentes espèces constituant cette banque de semis à l’ouverture du couvert est importante. La croissance des semis après la création d’une trouée est souvent retardée de quelques mois à quelques années et ce délai de croissance est supposé être attribué au temps d’ajustements physiologiques et morphologiques des semis. L’hypothèse de travail était que le passage des semis d’une situation d’ombre, avec un phénotype très contraint (faibles dimensions, faible investissement dans les racines, faibles conductances hydrauliques, faibles réserves, forte vulnérabilité à la cavitation) à une situation de plein découvert, s’accompagnait de réarrangements importants (transition feuille d’ombre feuilles de lumière, mise en place de bois à forte conductance et faible vulnérabilité, forte croissance racinaire puis aérienne) qui s’opéraient sur plusieurs saisons de végétation. Quatre espèces tolérantes à l’ombre et constituant une banque de semis pré-existant sous couvert (le hêtre, l’érable sycomore, l’érable plane et l’érable champêtre) ont été étudiées. Suite à l’ouverture du couvert, la mortalité des semis était faible. La croissance en diamètre augmentait dés la première année après la création de la trouée et l’augmentation de croissance en hauteur était retardée de un an. Hêtre et érable sycomore montraient une plasticité de réponse à l’ouverture du couvert avec des changements structuraux (augmentation de LMA) et dans l’architecture des semis. Le hêtre réagissait aussi en allouant plus de biomasse vers la croissance racinaire et cambiale. L’augmentation d’assimilation foliaire restait néanmoins limitée la première année après l’ouverture du couvert. Celle-ci pouvait être en partie attribuée à l’augmentation de la vulnérabilité à la cavitation observée chez les semis de hêtre mis en lumière. La deuxième année, l’acclimatation des semis était en grande partie réalisée pour le hêtre et l'érable sycomore, qui avaient repris une croissance en diamètre et en hauteur active. Mots clé : acclimatation, croissance, gain de carbone, hêtre, érable sycomore Directeur de thèse : Daniel Epron, UMR EEF Co-directeur : Catherine Collet, UMR LERFOB Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 86 Année de début de thèse : 2005 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 87 Etude de la diversité nucléotidique de gènes candidats impliqués dans la formation du bois chez le pin maritime et association avec les composantes de la qualité du bois. - Camille Lepoittevin [email protected] BIOGECO, Pierroton, Bordeaux Ecole doctorale Sciences et Environnement, Bordeaux Date de début de thèse : 01/01/2005 Au cours des quarante dernières années, l’optimisation des méthodes sylvicoles et l’introduction de variétés améliorées ont permis d’accroître considérablement la productivité et l’homogénéité du bois du pin maritime. Pour permettre aux acteurs de la filière bois de disposer d’une matière première de qualité au travers d’une ressource génétique améliorée, un programme de recherche a été développé à la fin des années 1990 afin d’étudier le déterminisme génétique et moléculaire de la qualité du bois. Aujourd’hui, les résultats soulignent l’importance du contrôle génétique sur les composantes de la qualité du bois et laissent envisager l'intégration des données moléculaires à la sélection d'une nouvelle génération de géniteurs. Ce travail est l’une des problématiques majeures du travail de thèse initié en collaboration entre l’INRA et l’AFOCEL. La thèse porte sur l'étude des relations entre le polymorphisme nucléotidique de gènes candidats et la variabilité des caractères liés à la qualité technologique du bois chez le pin maritime. L’utilisation des plus pertinents de ces marqueurs moléculaires pour la sélection d'une nouvelle génération de géniteurs est un objectif majeur. Une liste de gènes candidats a été établie sur la base d’une étude bibliographique. Le séquençage de ces gènes, en cours actuellement, permettra très prochainement d’apprécier le niveau et la structure de la diversité nucléotidique au sein de la population. Les polymorphismes d’intérêt qui seront choisis sur la base de cette information permettront alors de décrire la variabilité nucléotidique des géniteurs de la population d’amélioration du pin maritime, sur lesquels les valeurs génétiques des composantes de la qualité du bois seront estimées. Enfin, des tests d’associations permettront de tester et de quantifier l’implication des variants alléliques dans la variation des composantes de la qualité du bois. Ce projet porte essentiellement sur l'amélioration de la densité et de la composition chimique de la paroi secondaire. Il intéresse donc à la fois l'industrie de la trituration et du sciage. L’objectif final est de proposer un test diagnostic de la qualité du bois du pin maritime sur la base de polymorphismes nucléotidiques, afin d'améliorer in fine la qualité du bois et des produits dérivés. Mots clé : qualité du bois, génétique d’association, Pin maritime, gènes candidats Directeur de thèse : Christophe Plomion, BIOGECO Co directeur de thèse : Luc Harvengt, AFOCEL LBT Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 88 Impact du réchauffement climatique sur la dynamique de végétation de montagne - Jeanne Bodin [email protected] UMR Ecologie et Ecophysiologie Forestière, Nancy Date de début de thèse : 01/04/2005 L’objectif général est d’analyser l’impact du changement climatique récent sur la biodiversité végétale dans les Alpes. Les zones de montagne sont particulièrement intéressantes car les gradients thermiques y sont fort (0,6°C/100m d’altitude en moyenne). Une faible augmentation de température pourrait donc se traduire par un déplacement altitudinal significatif. Nous tenterons de quantifier les mouvements de végétation observés au cours du XXème siècle, de caractériser les causes de ces mouvements et de tester leur généralité. La méthodologie utilisée s’appuie sur le rééchantillonnage d’observations anciennes dans les Alpes suisses et françaises. Limite inférieure d’aire de répartition Les réponses des espèces au niveau de la limite inférieure de leur aire de répartition ont été peu sujettes à investigations. Une remontée de cette limite inférieure signifie pourtant une rétraction de l’aire de répartition et peut avoir des conséquences importantes sur la conservation des espèces et la biodiversité. Nous vérifions donc la présence d’espèces de l’étage alpin à leur ancienne altitude inférieure dans la Bernina, où des relevés du début du XXème siècle sont disponibles. Déplacement des espèces dans l’étage montagnard Un deuxième volet s’effectue en forêt de montagne, où la sylviculture y est moins intensive qu’en plaine, et où le milieu permet de s’affranchir de l’impact des activités humaines telle que la recolonisation des pâtures après abandon du pastoralisme. Le rééchantillonnage est réalisé sur placettes non-permanentes, et les variations temporelles de l’environnement sont interprétées au sein des communautés végétales à l’aide de la valeur indicatrice des espèces. En vallée de la Maurienne, des résultats préliminaires montrent une eutrophisation de la végétation due à l’augmentation locale du trafic routier ou à une océanisation du climat. Dans l’ensemble du Sud-Est de la France, on constate l’élévation de l’optimum d’altitude d’un nombre significatif d’espèces. Des causes anthropiques directes telles que la fermeture et la maturation séquentielle de la forêt suite à abandon du pastoralisme seraient en cause, plutôt qu’un effet du réchauffement climatique seul. Mots clé : Réchauffement climatique, dynamique de la végétation, végétation herbacée, bioindicateur, montagne Directeur de thèse : Jean-Luc Dupouey, DR2, INRA Nancy Gian-Reto Walther, Université de Bayreuth, Allemagne Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 89 Evaluation du risque environnemental lié à l’utilisation de larvicides d’origine biologique dans le cadre de la lutte anticulicidés. Développement et validation expérimentale de méthodes d’évaluation des effets sublétaux chez des invertébrés aquatiques non-cibles - Claire Duchet [email protected] UMR ESE, Rennes Ecole Doctorale Vie Agro Santé, Agrocampus Date de début de thèse : 01/04/2005 Les zones humides constituent un patrimoine naturel remarquable en raison de leur richesse biologique et des importantes fonctions naturelles qu'elles remplissent (régulation du régime des eaux, auto-épuration des cours d'eau, réservoirs biologiques, etc.). Ces milieux sont également des lieux hautement favorables à la prolifération de nombreuses espèces d’insectes, tels que les moustiques (Diptères : Culicidés), dont certaines espèces particulièrement nuisantes font l’objet de traitements. Or, ces traitements peuvent avoir des répercussions sur la biodiversité des peuplements d’invertébrés. Il apparaît dès lors indispensable d’évaluer le risque écotoxicologique lié à leur utilisation. Dans ce contexte, l’objectif du projet de thèse est de définir, de mettre en œuvre et de valider des méthodes d’évaluation des risques environnementaux d’insecticides d’origine biologique, déjà utilisés (Bti) ou susceptibles de l’être (spinosad), dans le cadre de traitements anti-larvaires de démoustication en France, dans deux écorégions : le milieu littoral atlantique et le milieu littoral méditerranéen. D’une manière générale, la démarche consiste à évaluer la concentrations des produits dans le milieu et à mettre en relation l’exposition des individus avec les réponses biologiques quantifiées au niveau des organismes (approche de type écophysiologique ou physiopathologique) et des populations (approche démographique). Ainsi, deux types d’approches (descriptive, analytique, générique) se combinent : - Une approche de laboratoire, basée sur des tests de toxicité permettant de mesurer l’intensité des effets au niveau individuel sur un taxon utilisé comme modèle (Daphnia sp.), à l’aide de critères biochimiques représentatifs des processus d’intoxication et de métabolisation (activités d’enzymes de type estérases : acétylcholinestérase, carboxylestérases, et chitobiase) et de critères physiologiques relatifs à l’expression de diverses performances individuelles (survie, reproduction, croissance) ; - Une approche en microcosmes in situ (en zones littorales atlantique et méditerranéenne), permettant d’obtenir des conditions intermédiaires entre le laboratoire et le milieu naturel. Ainsi, dans des conditions plus réalistes, les réponses des daphnies sont mesurées au moyen de critères démographiques pour suivre les populations (effectif, structure d’âge, etc.). Les réponses obtenues en milieu naturel dans les deux écorégions sont par la suite confrontées à celles obtenues en laboratoire. In fine, les études dans les deux écorégions sont ensuite comparées dans le but d’harmoniser des méthodes d’évaluation de risque environnemental applicable à l’ensemble des milieux traités dans le cadre de la démoustication. Mots-clefs : insecticide, démoustication, impacts non intentionnels, individu, population, daphnie Directeur de thèse : Dr. Laurent Lagadic, HDR, Directeur de Recherche INRA, UMR ESE Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 90 Co-directeur de thèse : Dr. Evelyne Franquet, HDR, Maître de Conférences, IMEP – UMR 6116 CNRS, Marseille Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 91 Diversité et dynamique des communautés phytoplanctoniques du Réservoir Marne (Bassin versant de la Seine) - Anne Rolland [email protected] UMR CARRTEL, Thonon-Les-Bains Université de Savoie, Chambéry Ecole doctorale : SISEO Date de début de thèse : 01/08/2005 L’identification des facteurs qui contrôlent les communautés phytoplanctoniques, à la fois en terme de biomasse et de structure, ainsi que leur impact et leur importance relative, sont un objectif clé pour comprendre leur dynamique et assurer un contrôle avant toute prolifération excessive. Cette recherche est par ailleurs nécessaire pour satisfaire le « bon état écologique » des systèmes aquatiques tel que préconisé par la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE). Dans cette optique, le premier objectif de notre travail de thèse a été de décrire la dynamique spatio-temporelle et la diversité des organismes phytoplanctoniques dans le Réservoir Marne situé dans le bassin versant de la Seine. Le second objectif a consisté à comprendre le rôle des différents facteurs (physiques, chimiques et biologiques) et processus (lyse virale, prédation par le zooplancton) impliqués dans leur distribution et leur régulation. Durant deux années (2006-2007), le réservoir a été échantillonné à six stations différentes, une fois par mois en mars et avril puis toutes les deux semaines de mai à septembre et plusieurs paramètres physiques, chimiques et biologiques ont été mesurés. De plus, une sonde fluorométrique immergeable (Fluoroprobe, bbe-Moldaenke) a été utilisée pour discriminer et quantifier les classes algales majoritaires in situ. L’originalité de ce travail de thèse a reposé à la fois sur l’effort porté à l’échantillonnage mais également sur les outils mathématiques utilisés pour exploiter et interpréter nos données. La première est une approche temporelle et spatiale horizontale. Les méthodes statistiques utilisées ont été des méthodes multitableaux : l’Analyse Triadique Partielle (ATP) pour les réponses aux questions concernant les matrices phytoplanctoniques uniquement ; l’Analyse de Co-inertie Multiple (ACOM) pour répondre aux questions concernant les matrices phytoplanctoniques et environnementales. Dores et déjà, l’ATP a montré qu’il semble y avoir 3 périodes clés au cours des deux années, périodes pour lesquelles nous avons observé des changements drastiques dans les communautés phytoplanctoniques. Par ailleurs, une des 6 stations semble être représentative de la dynamique du phytoplancton pour l’ensemble du réservoir et constitue un intérêt tout particulier pour les gestionnaires de cet écosystème. La seconde approche a consisté en une analyse spatiale verticale. L’ACOM a permis de prendre en considération les différentes profondeurs dans l’analyse. Par ailleurs, grâce à l’utilisation de la sonde fluorométrique immergeable, des profils ont été réalisés et couplés à des dénombrements microscopiques classiques effectués sur des prélèvements discrets pour valider les données obtenues par la sonde. Ainsi, nous avons été en mesure de suivre l'évolution des populations phytoplanctoniques sur un gradient de profondeur. La troisième approche s’apparentait à une technique de dilution pour estimer la part de mortalité due à la lyse virale et au zooplancton sur les communautés phytoplanctoniques et déterminer l'importance des contrôles «top-down » et « side-in » respectivement. Les analyses sont actuellement en cours. Mots clé : Phytoplancton, Dynamique, Diversité, Ecologie, Réservoir Marne. Directeur de thèse : Dr Stéphan Jacquet, UMR CARRTEL, Thonon-Les-Bains Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 92 Fonctions et diversité des communautés microbiennes aquatiques soumises à des perturbations anthropiques - Aurélie Villeneuve [email protected] UMR CARRTEL, Thonon-les-Bains Université de Savoie Ecole Doctorale : SISEO Date de début de thèse : 01/10/2005 L’application de produits phytosanitaires pour l’entretien des vignes provoque une augmentation de la teneur en polluants dans l’environnement et notamment dans les rivières. Les microorganismes périphytiques se développant au sein de ces rivières sont donc soumis à une forte pression de pollution. L’exposition de ces organismes aux pesticides peut avoir des conséquences pour l’écosystème entier en altérant d’une part, la stabilité des populations algales et indirectement bactériennes (en terme de résistance et de résilience) et d’autre part leurs contributions aux phénomènes d’auto-épuration des cours d’eau. Il est donc important de caractériser l’impact des phytosanitaires sur les populations périphytiques en terme de diversité et de fonctionnement. Afin d’évaluer l’effet de deux pesticides de la viticulture (Diuron et azoxystrobine) en milieu d’eau courante, des communautés périphytiques naturelles ont été étudiées au sein de rivières artificielles. L’essai a été mené à des concentrations de pesticide rencontrées en milieu naturel et sous différents régimes hydrologiques. L’effet sur la diversité algale et bactérienne a été évalué par microscopie et par une méthode d’empreinte génétique ; la DGGE (Denaturating Gradient Gels Electrophoresis) sur les gènes codant pour l’ARN 18s et 16s. Les productions primaire et bactérienne, la nitrification, dénitrification et respiration ont été mesurées afin d’estimer les effets sur le fonctionnement. Les premiers résultats montrent que la diversité périphytique dépend du régime hydrologique plus que de la présence des polluants. La composition spécifique et l’indice de Shannon ne varient pas après une exposition à court ou moyen terme au mélange polluant. Cependant, le fonctionnement du périphyton est affecté par la présence des polluants. Leur impact dépend du régime hydrologique et est plus marqué dans les zones de faible courant. Mots clés : pesticides, périphyton, diversité, fonction, vitesse de courant Directeur de Thèse : Dr Montuelle Bernard, Cemagref de Lyon Dr Bouchez Agnès, UMR CARRTEL, Thonon-les-Bains Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 93 Impact du changement climatique sur la phénologie des arbres en forêts de montagne. Mesures in situ et dans des tests de provenances - Yann Vitasse [email protected] UMR 1202 BIOGECO, Bordeaux Université Bordeaux 1, Bordeaux Ecole doctorale : SVGSE Date de début de thèse : 01/10/2005 Ecologie fonctionnelle Au cours des changements climatiques passés, les espèces végétales ont répondu de trois manières : soit elles ont su s’adapter grâce à leur plasticité phénotypique et/ou leur forte diversité génétique, soit elles ont migrées, soit enfin elles se sont éteintes localement. Aujourd’hui, l’intensité des changements climatiques annoncés n’a jamais été atteinte depuis le dernier réchauffement post glaciaire et pose donc la question de la capacité d’adaptation des espèces longévives comme les arbres en un temps aussi court. Le but principal de ce travail est donc d’apporter une contribution à l’appréhension des changements potentiels des écosystèmes forestiers au cours des prochaines décennies. Les objectifs de cette thèse sont d’une part d’évaluer la sensibilité phénologique de diverses essences forestières vis-à-vis de la température, à l’aide d’un gradient altitudinal dans les Pyrénées ; d’autre part, d’évaluer la part des effets génétiques et de la plasticité dans les patrons phénologiques observés in situ, à l’aide de tests de provenances. Nous avons montré que la sensibilité phénologiques des arbres à la température était très différente selon les espèces mais très proche au sein de différentes populations d’une même espèce, avec par exemple, une extension de la durée de croissance de 7 à 13 jours par degré supplémentaire pour le frêne élevé et le chêne sessile, respectivement. Nous avons également trouvé que les différentes populations échantillonnées présentaient de fortes adaptations pour la phénologie et la croissance malgré la faible distance qui les sépare. Ce dernier résultat montre le potentiel adaptatif de certaines espèces face à un réchauffement du climat. Les différences mesurées entre les espèces au niveau de leur sensibilité phénologique, potentiel adaptatif et plasticité vis-à-vis de la température suggèrent que la composition actuelle des forêts naturelles risque d’être profondément modifiée par le réchauffement climatique en cours qui affectera les interactions biotiques entre les espèces. Mots clés : phénologie, changement climatique, gradient altitudinal, plasticité, adaptation Directeur de thèse : Richard Michalet, Université de Bordeaux, UMR BIOGECO, Bordeaux, France Co-directeur : Sylvain Delzon, Université de Bordeaux, UMR BIOGECO, Bordeaux, France Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 94 Structuration génétique des populations de tordeuses du mélèze (Zeiraphera diniana) dans l’espace et dans le temps - Sophie Delamaire [email protected] URZF, INRA d’Orléans EDST Orléans Date de début de thèse : 15/10/2005 Les écosystèmes dans lesquels évoluent les insectes forestiers sont particuliers, notamment de par leur longévité et leurs dimensions spatiales. Cela se reflète dans l’existence de patrons spécifiques de dynamique des populations incluant, chez de nombreuses espèces, des éruptions plus ou moins cycliques. La compréhension des mécanismes sous-tendant ces phénomènes de pullulations a fait, ces dernières années, l’objet d’une attention renouvelée en raison des outils de génétique et de modélisation désormais disponibles. La tordeuse Zeiraphera diniana est un des modèles de prédilection. Une particularité de cet insecte est la forte régularité dans la cyclicité de ses pullulations, qui interviennent tous les 8 à 10 ans depuis des millénaires. Elles se développent dans l’espace le long de l’arc alpin sous forme de vagues directionnelles, des Alpes Maritimes vers les Alpes Autrichiennes. Des modèles proie-parasites fournissent une représentation correcte du développement temporel des populations en un site donné, mais permettent difficilement de reconstituer leur expansion spatiale. Cet aspect soulève la notion de capacité de dispersion et pose la question du rôle joué par les migrations qui restent mal connues et difficilement quantifiables par les techniques traditionnelles. D’autres modèles présentent la dynamique de la tordeuse comme un phénomène couplant une théorie d’épicentres et de « travelling waves » associée aux migrations. L’étude de la génétique des populations dans l’espace et dans le temps par des marqueurs génétiques a permis de tester les hypothèses énoncées sur les processus observés. En effet, le rôle des migrations (courtes et longues distances) dans le développement spatial et temporel des pullulations a été mis en évidence. En outre, nos résultats appuient la théorie des épicentres et son rôle dans la dynamique de pullulation. Cette approche génétique, combinée aux connaissances démographiques et dynamiques, permet de mieux comprendre les mécanismes sous-tendant ce type de dynamique de populations cycliques. Mots clefs : insectes forestiers, génétique des populations, dynamique cyclique, travelling waves, migrations Directeur de thèse : Alain Roques, URZF, INRA, Orléans Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 95 Place du statut énergétique dans la dynamique migratoire de la civelle d’anguille européenne (Anguilla anguilla) - Sarah Bureau du Colombier [email protected] UMR ECOBIOP, St Pée sur Nivelle Université de Pau et des Pays de l’Adour Sciences Exactes et leurs Applications Date de début de thèse : 01/11/2005 L’anguille a longtemps été considérée comme un poisson migrateur qui se reproduit en mer et réalise sa phase de croissance en rivière. Cependant, des études réalisées au cours des dix dernières années ont montré que certaines anguilles ne réalisent pas leur croissance en eau douce. L’absence de migration en eau douce suggère des différences de comportement migratoire dans la zone tidale, c'està-dire que certaines civelles migreraient vers l’amont alors que les autres resteraient en mer ou en estuaire. Le but de cette thèse a été d’essayer de comprendre l’origine des différents patrons de migration chez la civelle d’anguille européenne (Anguilla anguilla) et principalement le rôle du statut énergétique des individus. Des civelles capturées en cours de migration ont été triées en structure expérimentale d’après leur propension à continuer à migrer et classées comme M+ (forte propension) ou M- (faible propension). Elles ont ensuite été soumises à diverses analyses. Les résultats ont mis en évidence une plus forte teneur en énergie chez les M+ que chez les M- pour les individus capturés en milieu d’estuaire mais pas pour ceux capturés en entrée d’estuaire. Ces observations suggèrent que la teneur en énergie chez la civelle serait impliquée dans l’existence de divergences migratoires en milieu d’estuaire mais qu’un facteur autre que la seule teneur en énergie serait impliqué en entrée d’estuaire. Les résultats ont également souligné de plus fortes dépenses d’énergie et une reprise d’alimentation plus lente et / ou à un plus faible niveau chez les M-. Une étape traduction des résultats expérimentaux sous formes d’éléments d’un modèle de migration estuarienne a également été réalisée. Elle a permis de mettre en évidence jusqu’où les résultats expérimentaux permettent de reproduire le comportement migratoire de la civelle en estuaire et en quoi ils doivent être complétés. Mots clé : Anguilla anguilla, Civelle, Energie, Patron de migration, Modélisation Directeur de thèse : Agnès Bardonnet, INRA, UMR ECOBIOP, St Pée sur Nivelle Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 96 Succès reproducteur et fitness des mâles précoces de saumon atlantique (Salmo salar L.) : effets de l’hétérogénétité de l’habitat - David Grimardias [email protected] UMR INRA-UPPA ECOBIOP, Bordeaux Université de Pau et des Pays de l’Adour Ecole Doctorale Sciences Exactes et leurs Applications Date de début de thèse : 01/11/2005 Les saumons atlantiques peuvent mâturer avant la smoltification et participer à la reproduction (Taggart et al. 2001). Ces males précoces adoptent une tactique alternative, dite furtive, qui permet de réduire les interactions avec les saumons anadromes, plus grands et agressifs. Des expériences précédentes, effectuées dans un petit affluent de la rivière Nivelle, ont montré que ces mâles précoces peuvent avoir un succès reproducteur élevé (Martinez et al. 2000). Ceci peut être expliqué par l’environnement diversifié autour des frayères, qui permet aux mâles précoces de fertiliser des oeufs sans être repérés par les grands saumons anadromes, plus facilement que dans un habitat uniformes et dépourvu d’abri. Cette hypothèse a été testée en environnement naturel et expérimental, utilisant une approche multidisciplinaire. Une étude a été conduite sur deux ans dans un chenal expérimental, dans lequel deux types d’habitat, avec et sans abris, ont été testés. Une paire de castillons ont été relâchés dans chaque section, accompagné de 6 mâles précoces, et était libre de se reproduire naturellement. Les comportements de reproduction, comme les interactions entre les anadromes et les tacons, ont été enregistrés continuellement avec des caméras sensibles aux infrarouges. Des prélèvements de tissus ont été effectués sur chaque poisson pour la caractérisation génétique. Toutes les poches d’œufs ont été excavées au stade oeillé, échantillonnées, et la filiation a été déterminée grâce à des marqueurs microsatellites spécifiques. En parallèle, le succès reproducteur des deux types de males a été étudié dans une zone de la rivière Nivelle, délimitée par deux barrages infranchissables. Les males anadromes, prélevés pour typage génétique, ont été relâchés au-dessus du barrage aval. La construction des frayères a été suivie durant toute la période de reproduction. Des échantillons d’œufs ont été extraits de frayères situées dans divers habitats et analysés pour déterminer la paternité. Les génotypes males inconnus ont été attribués aux males précoces. Ces deux études montreront l’importance de la complexité de l’habitat pour le succès reproducteur des mâles précoces. Elles aideront à la compréhension du rôle de ces tactiques alternatives dans le fonctionnement et l’évolution des petites populations de saumon atlantique. Mots clé : Salmo salar L., mâles précoces, hétérogénéité de l’habitat, succès reproducteur Directeur de thèse : JARRY Marc, UMR INRA-UPPA ECOBIOP Co-directeur : BEALL Edward, UMR INRA-UPPA ECOBIOP Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 97 Contrôle génétique de la microdensité du bois, conséquences sur l’adaptation aux variations du climat chez le douglas (Pseudotsuga menziesii (Mirb) Franco). - Alejandro Martinez-Meier [email protected] UAGPF, Unité d’Amélioration Génétique et Physiologie Forestier, Orléans Organisme d’appartenance AgroparisTECH, ENGREF, ABIES Date de début de thèse : 10/11/2005 Beaucoup de chercheurs affirment que le changement climatique global aura un fort impact sur les écosystèmes naturels. Des événements extrêmes de sécheresse et de chaleur, associés au changement climatique, prédits plus fréquents et intenses, ont fortement affecté la santé de plusieurs espèces forestières, dont le douglas, notre espèce d’étude. La caractéristique la plus originale du changement climatique global est certainement sa rapidité. Est-ce que le douglas peut s’adapter ? L’adaptation comprend deux mécanismes, évolution et plasticité phénotypique. L’évolution est un mécanisme plus lent que la plasticité : si la durée du changement est plus courte que la durée d’une génération d’arbres, le seul mécanisme possible est la plasticité. J’utilise des profils micro-densitométriques et j’interprète les variations inter et intra cerne de la densité du bois comme des enregistrements de l’activité cambiale en réponse aux variations climatiques. L’estimation du contrôle génétique des composantes microdensitométriques de la réponse des arbres permet d’apprécier le potentiel évolutif du douglas. L’affectation du douglas par la canicule 2003 et sa récupération ont provoqué d’une part une forte réduction de la largeur, de la densité moyenne et de la densité maximale du cerne 2003, suivie d’autre part de la formation d’un cerne 2004 de largeur et densité de niveau habituel. Toutes les composantes de cette réponse étaient génétiquement contrôlées. Des arbres ayant survécu à la canicule de 2003 ont été comparés à leurs proches voisins morts suite à cette canicule : les arbres vivants ont une densité moyenne du tronc, une densité moyenne du cerne, une densité maximum et une densité et proportion du bois final significativement plus élevées que les arbres morts. Ces différences sont-elles liées à l’architecture hydraulique des arbres et à la plasticité intra-cerne de caractères du bois ? Je pense que les arbres morts ont réagi moins vite et moins intensément que les survivants en fabriquant un bois final plus étroit et moins dense : ils auraient une plasticité phénotypique inférieure à celle des arbres survivants, pour les propriétés hydrauliques du bois. Ces résultats montrent que la densité du bois joue bien un rôle adaptatif, car elle est en relation avec la composante mortalité de la fitness. Si les caractères qui différencient les arbres morts et survivants sont héritables, il est possible que certaines composantes de la densité du bois du douglas évoluent sous la pression du changement climatique global. Donc non seulement on peut utiliser la densité du bois pour améliorer la qualité du bois, mais également pour sélectionner des génotypes mieux adaptés à de nouvelles conditions climatiques, comme des conditions de sécheresse plus sévères pendant la saison de végétation. L’étude conjointe de paramètres micro-densitométriques et de variables qui décrivent les caractères hydrauliques du bois, aidera à mieux comprendre le rôle adaptatif de la densité du bois. Mots clé : profils micro-densitométriques, plasticité phénotypique, sécheresse. Directeur de thèse : Philippe Rozenberg, UAGPF, INRA Orléans, France. Co-directeur : Mario Pastorino, UGF (Unidad de Genetica Forestal), INTA Bariloche, Argentina. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 98 Année de début de thèse : 2006 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 99 Etudes des relations source-puits de carbone chez Erythronium americanum - Anthony Gandin [email protected] Université Laval, Quebec, Canada UMR 1137 EEF, Nancy, France Université H. Poincaré, Nancy 1 Date de début de thèse : 01/01/2006 Les éphémères printanières des forêts décidues se caractérisent par une saison de croissance épigée courte, débutant à la fonte des neiges et se terminant avec la fermeture du couvert forestier. En condition constante de lumière, les plantes sénescent néanmoins après 35-40 jours de croissance. Afin d'expliquer cette sénescence forcée, Lapointe (2001, Physiol. Plant. 113:151-157) suggère que la durée de vie des parties aériennes est dépendante de la demande en C des puits. L'objectif de cette étude est d'approfondir le rôle prépondérant du puits sur la phénologie et la croissance d'Erythronium americanum. De morphologie simple (i.e. 1 feuille vs 1 bulbe), E. americanum constitue un modèle biologique intéressant et proche d'un modèle théorique d'étude des interactions entre source et puits. Différentes approches sont mises en oeuvre, de la plante entière à la cellule. Les premiers résultats ont montré qu'une modulation de l'activité du puits à faible température de croissance (8/6°C), produit un organe pérenne beaucoup plus gros qu'à de plus fortes températures (12/8°C, 18/14°C). Le rapport hexose/saccharose contrôlerait le développement cellulaire du bulbe, régulant ainsi l'extension des cellules et la capacité à accumuler l'amidon. D'autre part, une modulation de l'activité de la source, stimulée par une forte teneur en CO2 ou inhibée par une forte teneur en O3, n'a pas d'effet sur l'accumulation de réserves carbonées. L'activité de la voie alternative (AOX) dans le bulbe semble alors étroitement corrélée avec le taux net de carbone fixé dans la feuille. Cette modulation de la respiration alternative permettrait de brûler le surplus de carbone transloqué vers le bulbe afin d'adapter la taille du pool d'hexose disponible à la capacité de stockage, illustrant ainsi un modèle limité par le puits. Mots clé : éphémère, allocation, hydrate de carbone, sink limited, alternative pathway, Directeur de thèse : Pierre Dizengremel, UHP, UMR EEF, Nancy, France Co-directeur : Line Lapointe, Université Laval, Quebec, Canada Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 100 Caractérisation anatomique et transcriptomique de la formation du bois en réponse à un cycle court de sécheresse – réarrosage chez le peuplier - Régis Fichot [email protected] UPRES EA 1207 LBLGC – USC2030 INRA ARCHE, Université d’Orléans ; UR 588 AGPF, INRA Orléans Ecole doctorale : sciences et techniques Date de début de thèse : 01/10/2006 La formation du bois chez les espèces ligneuses est un processus complexe sous contrôle génétique mais également environnemental. La disponibilité en eau est l’un des paramètres les plus important conditionnant la production de biomasse des ligneux, et la sécheresse affecte les propriétés structurales du bois. Toutefois, l’étude de la réponse à la sécheresse est complexe et peut être abordée à différentes échelles en terme d’intensité et de durée de la contrainte. La majorité des études se sont focalisées sur les processus d’acclimatation (réponses sur plusieurs semaines à des contraintes modérées) et souvent limitées à une caractérisation anatomique. En revanche, aucune étude à notre connaissance n’a été menée sur des réponses transitoires à de fortes contraintes, encore moins au niveau moléculaire. La thèse s’inscrit dans cet aspect et a pour objectif la caractérisation à la fois au niveau anatomique et transcriptomique de la formation du bois en réponse à un cycle court de sécheresse – réarrosage. Le modèle d’étude utilisé est la formation du bois de tension chez le peuplier (genotype INRA 717-1B4). Une première expérience a été réalisée en 2007. La caractérisation anatomique révèle des modifications séquentielles de l’anatomie du bois au cours du cycle de sécheresse – réarrosage : (i) la taille des fibres diminue progressivement alors que l’épaisseur des parois augmente suite à l’arrêt d’arrosage, (ii) le nombre de vaisseaux formés augmente de manière très importante mais de façon transitoire suite au réarrosage ce qui suggère un impact de la sécheresse sur les phases précoces de différenciation des initiales cambiales. Cette expérience a également été le support d’une étude globale de l’expression des gènes (puces Affymetrix) 14 heures après réarrosage ce qui a permis d’identifier plus de 2700 gènes différentiellement exprimés entre les arbres non réarrosés et ceux réarrosés. Certains gènes impliqués dans les processus de biosynthèse de la paroi cellulaire ou de son extensibilité (pectine-acetylesterases, pectine methylesterases, xyloglucane endotransglycolases, expansines) ainsi que certains impliqués dans la régulation des flux d’eau (aquaporines) constituent à priori des candidats potentiels pour expliquer en partie les modifications anatomiques observées. La recherche de candidats potentiellement impliqués dans le déterminisme cellulaire est en cours. Une deuxième expérience de cinétique courte (5 points de collecte durant les 24 heures suivant le réarrosage) a été réalisée en 2008. Cette expérience permettra de suivre l’expression des gènes candidats retenus (qRT-PCR). En perspectives, des protéines recombinantes seront produites pour quelques candidats et utilisées pour des expériences d’immunolocalisation. A terme, l’ensemble des données fournira une meilleure base pour la compréhension des modifications structurales observées. Mots clés : transcriptomique, peuplier, anatomie, sécheresse, réarrosage Directeur de thèse : BRIGNOLAS Franck, LBLGC-USC INRA ARCHE, Université d’Orléans Co-directeur de thèse : PILATE Gilles, UR AGPF, INRA Orléans Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 101 Mécanismes comportementaux des invasions biologiques : flexibilité et communication chez l’Etourneau sansonnet - Alexandra Rodriguez [email protected] UMR ESE, Rennes Université de Rennes 1 Vie Agro Santé Date de début de thèse : 01/10/2006 Les invasions biologiques, qu’elles soient spontanées ou liées à des introductions par l’homme, sont devenues l’objet d’une recherche d’autant plus urgente que le phénomène s’accroît et génère des problèmes importants pour la biodiversité et l’économie. La connaissance des mécanismes qui sous tendent le processus d’invasion s’avère indispensable pour prédire et gérer les invasions. Les capacités d’ajustements comportementaux ont été soulevées depuis longtemps mais c’est seulement très récemment que quelques travaux ont démontré l’intérêt de la flexibilité comportementale et de la réduction des néophobies (peur de la nouveauté) chez différents vertébrés invasifs. Il est notamment suggéré que les populations en cours d’invasion (installation ou propagation) qui sont confrontées à des milieux nouveaux parfois sub-optimaux expriment plus de comportements d’innovation que des populations installées dans un site depuis de nombreuses générations. Pour étudier ces phénomènes nous travaillons sur l’Etourneau sansonnet comme modèle. Problématique : Le succès d’un vertébré invasif est-il lié à une flexibilité comportementale, à une prise de risque et à une transmission d’information importantes chez les populations en front de propagation ? Hypothèse 1 : Les individus en front de propagation utilisent d’avantage l’information sociale car ils se trouvent dans une situation nouvelle et disposent de peu d’information concernant la distribution des ressources. Méthode : Evaluation de l’attractivité visuelle et acoustique à l’aide de leurres empaillés et de diffusion de chants. Résultats : Attractivité visuelle supérieure à 30% sur les fronts de propagation versus moins de 15% d’attractivité dans les milieux occupés depuis longtemps. Attractivité acoustique comprise entre 40 et 65% sur les fronts de propagation versus 25%. Hypothèse 2 : Les individus des fronts de propagation seraient moins néophobes vis-à-vis des milieux, des objets et des aliments nouveaux. Méthode : Mesure des temps de latence pour pénétrer dans un environnement nouveau, pour approcher des objets nouveaux et consommer des aliments inconnus. Premiers résultats : il existerait des individus néophobes et non néophobes aussi bien dans les milieux nouveaux que dans les anciens ce qui confèrerait une flexibilité comportementale aux groupes (à vérifier en augmentant l’échantillonnage). Dernières hypothèses : la vie en groupe faciliterait l’expression et la généralisation de certains comportements. Cette dernière partie est en cours de réalisation. Mots clés: invasion biologique, information sociale, néophobie, facilitation sociale Directeur de thèse : Philippe Clergeau Museum d’Histoire Naturelle Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 102 Co-directrice : Martine Hausberger UMR 6552 Ethologie Animale et Humaine Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 103 Hétérogénéité des paysages et dynamique des insectes forestiers - Anne-Maïmiti Dulaurent [email protected] UMR 1202 BIOGECO, Bordeaux - Pierroton Université Bordeaux 1 Ecole Doctorale Sciences et Environnements Date de début de thèse : 01/10/2006 Les peuplements forestiers mélangés subissent en général moins de dégâts d’herbivores que les peuplements purs. A l’échelle du paysage cette relation diversité–herbivorie se traduirait par une moindre infestation des mosaïques hétérogènes (assemblages de peuplements de différentes compositions forestières) que des monocultures d’une essence. La relation entre hétérogénéité et résistance à l'herbivorie dépendrait notamment de la composition des paysages (habitat/non habitat pour les herbivores ou leurs ennemis naturels) et de leur fragmentation (barrière à la dispersion). Afin de valider ces hypothèses, les niveaux d’infestation de la processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) ont été échantillonnés dans la forêt des Landes de Gascogne, une monoculture de pin maritime (Pinus pinaster) de plus d’un million d’hectares, parsemée d’îlots de feuillus et de zones de milieu ouvert. Les taux de présence de l’insecte ont été comparés au sein de triplets de parcelles de pin de même type mais situées au centre soit d’une mosaïque homogène de pin maritime, soit d’une mosaïque hétérogène caractérisée par la présence de nombreux feuillus, soit d’une mosaïque hétérogène caractérisée par la présence de nombreux milieux ouverts. Les premiers résultats montrent que les niveaux d’infestation sont plus élevés dans les parcelles inclues dans une mosaïque homogène. Un mécanisme écologique fondamental explique en partie la relation diversité des écosystèmes résistance aux herbivores: l’impact des ennemis naturels. Ainsi les parasitoïdes ou les prédateurs de la processionnaire pourraient être favorisés par la présence de feuillus qui leur fourniraient un abri, une nourriture complémentaire ou bien des hôtes / proies alternatifs. Une première expérimentation a été menée sur les effets de différents types d’alimentation (spécifiques des différents types d’habitat) sur la durée de vie des parasitoïdes de la processionnaire. Une seconde expérimentation a permis de comparer les taux de parasitisme de pontes de processionnaire selon leur situation dans le paysage. Les résultats de ces deux expérimentations devraient permettre de mieux comprendre les relations entre l’impact des ennemis naturels et la composition du paysage. Mots clé : Thaumetopoea pityocampa, Landscape diversity, Enemies hypothesis Directeur de thèse : Hervé Jactel, UMR 1202 BIOGECO Co-directeur : Jean-Pierre Rossi, UMR 1202 BIOGECO Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 104 Vulnérabilité des essences forestières au changement climatique : réponses du hêtre et des hêtraies planitiaires françaises à la sécheresse - Daniel E Silva [email protected] EEF, Champenoux Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2006 Cette thèse s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre gestionnaires et scientifiques. La réflexion porte sur la réponse des espèces forestières au changement climatique annoncé. Les dépérissements observés ces dernières années poussent à accroître notre compréhension des mécanismes de réponses et à identifier les risques écologiques. L’originalité de ce projet réside dans les différents niveaux d’intégration des réponses des ligneux, qui vont de l’arbre à l’aire biogéographique. Ce travail s’intéressera principalement aux limites sud de l’aire du hêtre, susceptibles d’être le lieu de modifications importantes : ces zones constituent des terrains privilégiés pour tester certaines hypothèses d’évolution de l’aire. Les principaux objectifs de cette thèse sont, tout d’abord, de définir les contraintes écologiques s’exerçant sur le hêtre et de comprendre de quelles manières ces contraintes s’expriment sur l’arbre, sur le peuplement et sur l’aire biogéographique. Ensuite, nous porterons nos efforts sur la problématique de la compensation de facteurs : existe-t-il des facteurs environnementaux, notamment topo-édaphiques, qui permettent au hêtre de persister dans des zones climatiquement défavorables ? Enfin, nous réfléchirons sur l’évolution possible du hêtre dans les zones limites de son aire de répartition. L’analyse de données existantes (bases de données IFN, AURELHY, etc…) nous permettra de répondre en partie aux objectifs énoncés ci-dessus et de définir des régions de travail. Des peuplements seront sélectionnés dans ces zones, sur des critères climatiques, édaphiques et topographiques, en répondant à un gradient essentiellement hydrique. Les peuplements feront l’objet d’une caractérisation écologique et leur croissance sera étudiée. Grâce à des mesures dendrométriques, des relevés floristiques et des études de sol, nous pourrons comprendre les mécanismes de limitation de l’espèce, en intégrant les effets des différents facteurs agissant sur la présence, la croissance, la densité et l’état des hêtraies, et ce pour modéliser l’évolution possible de sa distribution en France. Dans le but d’évaluer la diversité de traits liés au fonctionnement hydrique du hêtre, nous avons effectué une campagne de récolte de faines sur les plateaux lorrains en échantillonnant, le long d'un gradient géographique, 10 paires de stations constituées chacune de 2 peuplements aux conditions hydriques stationnelles contrastées. Une plantation comparative de provenances de hêtre est en cours de réalisation. Les plants semés feront l’objet de mesures de croissance, de mortalité, de débourrement et d’efficience de l’utilisation de l’eau. Nous pourrons ainsi mettre en évidence des différences de comportements, comprendre à quelles échelles s'exprime la diversité de ces traits (échelle spatiale fine ou géographique) et émettre des hypothèses sur les potentialités adaptatives du hêtre à la sécheresse. Mots clefs : changement climatique, limite d’aire, contrainte hydrique, hêtre, écotype Directeur de thèse : Jean-Luc Dupouey (Dr2 INRA) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 105 Caractérisation écophysiologique d’espèces d’Acacias australiens et sahéliens en relation avec leur distribution le long de gradient d’aridité. - Nianguiri Moussa Konate [email protected] UMR INRA-UHP 1137 EEF, Nancy Nancy Université, UHP, Ecole Doctorale "RPPE" Date de début de thèse : 01/12/2006 La végétation arborée des régions arides et semi-arides d’Afrique subsaharienne et d’Australie centrale est dominée par une grande diversité d’espèces du genre Acacia. La productivité et la stabilité de ces écosystèmes forestiers sont fortement contraintes par la disponibilité en eau. En effet, ces régions sont extrêmement chaudes et sèches et la combinaison de ces deux contraintes est susceptible d’expliquer l’exclusion progressive de certaines espèces du genre Acacia. Ce travail a pour ambition d’améliorer nos connaissances sur la diversité de traits fonctionnels comme l'efficience d'utilisation de l'eau (WUE) ou la thermotolérance de la photosynthèse en relation avec l'aridité des habitats naturels de ces espèces dans les zones humides à sub-désertiques du Sahel Africain et l’Australie. Il s’agira, en particulier en échantillonnant les espèces le long d’un gradient d’aridité dans ces deux régions, d’identifier les traits fonctionnels susceptibles de contrôler la distribution spatiale de ces espèces. Pour répondre à ces questions, un dispositif expérimental a été mis en place sous serre à Nancy. Des semis de plusieurs espèces d’acacias australiens et sahéliens ont été cultivés en conditions semi contrôlées, sous alimentation en eau soit optimale, soit limitante. WUE est appréhendé soit de manière intégrée sur la plante entière, soit de manière instantanée à l’échelle foliaire, et par analyse de la composition isotopique en carbone 13 des tissus foliaire (δ13C). La thermotolérance des feuilles sera évaluée par fluorescence chlorophyllienne. Des différences importantes ont été mises en évidence entre espèces pour WUE et δ13C. Ces résultats sont en cours d'analyse; en particulier, nous analyserons δ13C sur les glucides solubles pour confirmer les observations sur la matière organique totale des feuilles. Mots clef : sécheresse température acacias isotope efficience. Directeur de thèse : Daniel Epron, UHP, UMR EEF, Nancy, France Codirecteur de thèse : Erwin Dreyer, INRA, UMR EEF, Nancy, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 106 Année de début de thèse : 2007 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 107 Analyse de la variabilité génétique quantitative et moléculaire dans le complexe d’espèces d’arbres tropicaux Eperua en Guyane française. - Delphine Audigeos [email protected] UMR Ecofog, Kourou INRA Ecole doctorale de l’Université des Antilles et de la Guyane Date de début de thèse : 01/01/2007 La forêt tropicale est caractérisée par une forte diversité spécifique et par un niveau élevé de compétition pour l’occupation de l’espace surtout aux stades juvéniles. Les stratégies d’occupation de l’espace sont liées aux modalités de dispersion des graines, pour lesquelles un ensemble de données est déjà disponible, mais les probabilités de survie des graines jusqu’à l’âge reproductif reposent sur leur potentiel d’adaptation au milieu et sur leur capacité de compétition intra- et interspécifique. Dans ce contexte, les espèces du genre Eperua (E .falcata et E.grandiflora) constituent un model adéquat grâce notamment à la taille importante de leurs effectifs et à la variabilité de leurs préférences de conditions édaphiques. L’objectif de cette thèse est de comprendre comment la distribution de la diversité génétique neutre (processus démographiques) et adaptative (processus démographiques et sélectifs) contribue à déterminer la capacité de chaque espèce d’occuper l’espace et d’entrer en compétition avec les autres. Pour cela, l’échantillonnage a été fait sur les dispositifs expérimentaux de Paracou et des Nouragues, pour lesquels tous les arbres (de diamètre supérieur à 10 cm) sont identifiés, cartographiés et les données topographiques et pédologiques connues. L’étude de la diversité génétique se découpe en trois parties : 1) La diversité génétique neutre sera estimée par l’analyse de plusieurs marqueurs microsatellites développés au laboratoire pour les deux espèces d’Eperua. La diversité adaptative sera appréhendée de deux manières : 2) Une approche quantitative : en cultivant en milieu contrôlé des descendances en absence ou en présence de stress et en mesurant leurs caractères adaptatifs et leurs performances. 3) Une approche moléculaire : basée sur l’étude de « gènes candidats » de la famille des aquaporines, potentiellement impliqués dans la réponse au stress hydrique. Les premiers résultats ont montrés un niveau satisfaisant de polymorphisme pour les deux espèces et des écarts à la neutralité pour certains gènes étudiés. Ces résultats seront confrontés aux données des microsatellites pour tenter d’expliquer l’origine des ces patrons de polymorphisme. Mots clé : Eperua, diversité génétique, gènes candidats, aquaporines, stress hydrique. Directeur de thèse : Thibaut Bernard (CNRS) Co-directeur : Scotti Ivan (INRA) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 108 Contrôle Génétique de la réponse au Changement Climatique du Mélèze lue à travers les profils microdensitométriques - Maria Elena Gauchat [email protected] UAGPF, Centre d’Orléans AgroPArisTech Ecole doctoral ABIES Date de début de thèse : 01/02/2007 Le mélèze est une essence qui présente beaucoup d’intérêt en reboisement par sa croissance rapide et la qualité originale de son bois. Il est de plus en plus utilisé à basse et moyenne altitude où il permettra de diversifier certaines monocultures résineuses comme le douglas. Une des questions importantes à laquelle sont confrontés les améliorateurs concerne les capacités d’adaptation au milieu de cette essence, particulièrement dans un contexte de changement climatique et probablement de modification des réserves en eau. Trois espèces de mélèze intéressent les reboiseurs et les améliorateurs, à savoir le mélèze d’Europe, du Japon et leur hybride interspécifique. L’excellent comportement de ce dernier en reboisement le fait privilégier mais il n’est pas sûr qu’il puisse occuper toutes les niches écologiques potentiellement réservées au mélèze. L’objectif de cette thèse est d’étudier pour chacune des deux espèces et de leur hybride, la variabilité et le contrôle génétique de leur réaction à des changements climatiques. Cette thèse étudie finement des profils microdensitométriques du cerne de l’année 2006 obtenus par radiographie de carottes de bois et synchronisés à l’aide d’une méthode directe de datation (« pinning method »). Cette méthode permet d’accéder directement à de l’information sur la formation des cernes, résultat de l’activité cambiale confrontée à des conditions environnementales variables. Ensuite, la mise en évidence des relations entre index climatiques, marqueurs externes du type phénologie ou croissance et la réponse observée au travers du profil microdensitométrique permettra de repérer rétrospectivement la trace d’évènements particuliers sur certains profils de cernes. L’analyse de la trace laissée par des événements climatiques comme des sécheresses estivales ou printanières permet en particulier étudier l’adaptation au milieu. Le matériel végétal utilisé pour l’étude du cerne 2006 a été choisi sur deux dispositifs suffisamment jeunes de façon à pouvoir mesurer facilement le plus grand nombre possible de variables de croissance tout en ayant quand même plusieurs cernes disponibles pour des études rétrospective de l’adaptabilité. Les résultats obtenus jusqu’au présent, montrent la présence de variabilité génétique pour certains caractères phénologiques et certains caractères de croissance. Des profils dynamiques, c’est à dire, des profils synchronisés avec des références temporelles ont été obtenus, et mis en relation avec le climat. Tous les autres caractères ont été observés et mesurés et sont disponibles pour la suite des analyses. Mots clé : adaptation, bois, génétique, mélèze, climat Directeur de thèse : Luc Pâques, UAGPF, Centre d’Orléans Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 109 Analyse fonctionnelle de l’interaction gène-pour-gène (RAvr) lors de l’interaction entre le Peuplier et l’agent de la rouille foliaire Melampsora larici-populina - Stéphane Hacquard [email protected] UMR 1136 IaM, INRA-Nancy Université École doctorale RP2E Date de début de thèse : 01/09/2007 La rouille foliaire du peuplier, causée par le champignon basidiomycète Melampsora larici-populina, est la principale maladie affectant les plantations de peuplier dans le nord de l’Europe, entraînant des pertes économiques importantes. Afin de développer des stratégies efficaces pour lutter contre cette maladie, il est crucial de mieux comprendre la biologie de ce champignon biotrophe obligatoire. Le séquencage du génome de M. larici-populina par le Joint Genome Institute (JGI, DOE, USA) et son analyse par le Melampsora Genome Consortium facilite l’étude des réseaux de gènes exprimés par le pathogène lors de l’infection et de la colonisation de sa plante-hôte, le Peuplier. Plusieurs études récentes ont mis en évidence l’induction de protéines sécrétées par des rouilles durant le processus infectieux et particulièrement durant la formation des structures d’infection (haustoria). Ces protéines sécrétées seraient transportées dans les cellules foliaires ou elles pourraient interagir avec les protéines de l’hôte pour faciliter l’infection. Mon projet de thèse vise à : (1) Caractériser l’ensemble des protéines secrétées (secrétome) de M. larici-populina et en particulier, idendifier les orthologues des effecteurs fongiques déjà décrits chez d’autres champignons phytopathogènes. (2) Rechercher parmi ces effecteurs les gènes déclenchant les réactions de défense chez la plante (gènes d’avirulence, Avr) et tester l’interaction entre les produits des gènes d’avirulence Avr et les protéines codées par les gènes de résistance R de l’arbre. Afin de caractériser le secrétome de M. larici-populina, j’utilise deux approches complémentaires. La première approche, ciblée, consiste à rechercher des gènes codant des marqueurs de la virulence ainsi que des fonctions impliquées dans le processus infectieux à partir de séquences déjà identifiés chez d’autres agents pathogènes comme la rouille du Lin ou la rouille du Haricot. L’analyse du niveau d’expression de ces gènes montre que la plupart sont spécifiquement accumulés lors du processus infectieux puisque leur niveau d’expression est plus élevé après la formation des haustoria, et faible dans les spores. L’approche génomique vise à identifier toutes les protéines sécrétées de M. laricipopulina par une analyse bioinformatique des séquences caractéristiques de ces protéines sécrétées (peptide signal, absence de domaines transmembranaires, ancres GPI). Parmi les 16 700 gènes prédits chez M. larici-populina, 1 500 sont des protéines sécrétées et 985 ont une taille inférieure à 300 acides aminés. Ces dernières représentent un réservoir important de facteurs d’avirulence ou d’effecteurs potentiels pour lesquels nous nous proposons de tester l’implication dans le processus infectieux et leur rôle dans l’induction des mécanismes de défense de la plante. Mots clés : champignon biotrophe - haustoria - secrétome - gène d’avirulence Directeurs de thèse : Francis Martin, INRA, UMR IaM, Nancy, France ; Sébastien Duplessis, INRA, UMR IaM, Nancy, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 110 Génétique et évolution des systèmes de compatibilité de croisement dans le complexe d’espèces chêne sessile – chêne pédonculé - Pierre Abadie [email protected] UMR 1202 BIOGECO, Bordeaux Université Bordeaux 1 Ecole doctorale Sciences et Environnements Date de début de thèse : 01/09/2007 Le chêne pédonculé (Quercus robur) et le chêne sessile (Quercus petraea) sont deux espèces qui coexistent dans les écosystèmes forestiers européens, au sein de peuplements mixtes. Ces deux espèces présentent des divergences écologiques et morphologiques (Kremer & al., 2002), mais peuvent s’hybrider naturellement et une très faible différenciation génétique a été observée au niveau de marqueurs nucléaires ou cytoplasmiques (Mariette & al., 2002). Cependant, la présence de régions très différenciées au niveau du génôme a été démontrée (Scotti-Saintagne & al., 2004), laissant supposer l’existence de « gènes de spéciation » responsables de la divergence de ces espèces au cours de l’évolution. L’objectif de cette étude est d’étudier la diversité et la différenciation génétique entre ces deux espèces, en se focalisant sur les gènes potentiellement impliqués dans les systèmes de compatibilité de croisement. Pour cela, des croisements contrôlés interspécifiques père sessile / mère pédonculée ont été réalisés afin d’évaluer la variation de compatibilité de croisement entre génotypes. 30 arbres-mère pédonculés issus d’un pédigré mis en test Bourran (47), et représentatifs de la variabilité du pédigré ont été croisés avec un mélange de pollen de 4 individus de chêne sessile. Des mesures de floraison, de fructification, ainsi que des vérifications d’hybridation par génotypage des glands sont en cours. La mesure de compatibilité de croisement pré-zygotique a été entreprise par analyse en microscopie à fluorescence de l’évolution des tubes polliniques dans les styles des fleurs fécondées. De plus, 19 gènes-candidats au contrôle de l’incompatibilité interspécifique (reconnaissance pollenpistil, croissance et guidage du tube ont été sélectionnés pour une étude de différenciation nucléotidique interspécifique à partir de séquences diploïdes de 10 chênes sessiles et 10 chênes pédonculés pour 3 populations contrastées. Les perspectives de cette étude sont : la réalisation de croisements contrôlés sur un plus grand nombre d’individus afin d’évaluer plus précisément la compatibilité de croisement hybride en fonction des génotypes, et l’augmentation du jeu de données moléculaires afin d’estimer des flux de gènes interspécifiques. Mots clé: spéciation, flux de gènes, différenciation et diversité nucléotidique, croisements controlés Directeur de thèse : Pauline GARNIER-GERE, INRA, UMR BIOGECO, Bordeaux, France Co-directeur : Antoine KREMER, INRA, UMR BIOGECO, Bordeaux, France Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 111 Diversité inter et intra-spécifique de l’efficience d’utilisation de l’eau du chêne liège (Quercus suber L.) et du chêne zeen (Quercus canariensis Willd.) en Tunisie - Olfa Frouja [email protected] UMR INRA/UHP 1137 Ecologie Ecophysiologie Forestières, INRA Nancy Laboratoire d'Ecophysiologie, INRGREF, Ariana, Tunisie Thèse en co-tutelle entre : Nancy-Université, UHP (Ecole Doctorale RP2E) et Université de Tunis El Manar Date de début de thèse : 01/10/2007 Vue l’importance écologique, économique et sociale des chênes liège (Quercus suber L., sempervirent) et zeen (Quercus canariensis Willd., décidu) en Tunisie, une analyse de la diversité génétique (intra et inter spécifique) des traits fonctionnels foliaires est une première étape nécessaire pour identifier, parmi les provenances testées, celles qui semblent les mieux adaptées à l'environnement des montagnes du Nord de la Tunisie. La diversité sera étudiée (i) à l'échelle de l'aire de répartition (pour Q suber) en mettant à profit des plantations comparatives de provenances installées il y a une dizaine d'années, (ii) à l'échelle régionale (Tunisie essentiellement, pour Q suber) en valorisant des plantations comparatives de provenances anciennes et en installant de nouvelles et enfin (iii) à l'échelle locale en analysant des populations des deux espèces le long de clines édaphiques. Des descendants de ces populations sont installés dans deux dispositifs de comparaison, l'un à Tunis et l'autre en altitude. Une analyse comparative de familles de descendances permettra d'identifier l'éventuelle composante génétique des traits étudiés. Les traits fonctionnels foliaires analysés comprennent essentiellement: l'efficience intrinsèque d'utilisation de l'eau (Wi) estimée par quantification de la discrimination isotopique pour le carbone 13 (∆13C), et des traits de structure foliaire (masse surfacique, teneurs en N et C, teneurs en matière sèche) mesurés sur individus juvéniles en plantation comparative et au stade adulte (in situ). Plusieurs questions seront abordées au cours du travail de thèse. 1. Comment évolue∆13C foliaire de chênes liège en fonction de l’âge des feuilles et au cours de saison ? Nous essaierons de séparer les deux effets en travaillant sur des cohortes de feuilles formées à différents moments de la saison. Cette étude permettra entre autres de préciser les dates optimales de récolte des feuilles pour la mesure de la signature isotopique. 2. Existe-t-il une diversité de ∆13C foliaire entre provenances du bassin méditerranéen? Cette diversité est elle reliée à des caractéristiques climatiques de sites d'origine? 3. Existe-t-il des différences de∆13C foliaire entre provenances tunisiennes, et en particulier entre provenances des montagnes et populations relictuelles au sud de l'aire de répartition du chêne liège en Tunisie? 4. Y a-t-il des différences de ∆13C foliaire entre les deux espèces, et dans les espèces en fonction de leur position sur des clines édaphiques? 5. Y a-t-il un contrôle génétique pour ∆13C dans ces deux espèces, de même nature que pour le chêne pédonculé? Pour répondre à ces questions, nous avons installé des plantations comparatives de descendances de populations naturelles de chêne liège et du chêne zeen (les demi-frères d’une famille étant identifiés) et de provenances (tous descendants mélangés), en conditions contrôlées à Nancy (installation en cours) et en conditions semi-contrôlées à Tunis et à Ain Drahem (station d'altitude); ces plantations Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 112 seront maintenues pendant 2 ans au moins. Nous disposons d’une plantation comparative de provenances internationales et Tunisiennes de chêne liège du bassin méditerranéen, installée depuis 10 ans en altitude à Nefza (Nord ouest de la Tunisie). Des récoltes de feuilles seront réalisées deux années de suite sur tout ce matériel végétal et leur composition isotopique sera analysée à Nancy. Des mesures écophysiologiques complémentaires sont prévues. Mots clés : Diversité génétique/ Efficience d’utilisation de l’eau /Photosynthèse/ Discrimination isotopique du carbone ∆13C / chêne liège/ chêne zeen. Directeurs de thèse : Erwin Dreyer, Directeur de Recherches, UMR INRA-UHP 1137 Ecologie Ecophysiologie Forestières, INRA Nancy, France. Belgacem Hanchi, Professeur à la Faculté des Sciences de Tunis. Co-directeurs: Oliver Brendel, Chargé de Recherches, UMR INRA/UHP 1137 Ecologie Ecophysiologie Forestières, INRA Nancy, France. Mustapha Ksontini, Maître de Recherche, Laboratoire d’Ecophysiologie Végétale INRGREF TUNIS, Tunisie Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 113 Métabolisme énergétique, développement et comportement précoce de l’alevin de truite (Salmo trutta) : Etude des effets parentaux - Thomas Régnier [email protected] Pôle d'Hydrobiologie de Saint Pée sur Nivelle, INRA, UMR ECOBIOP Université de Pau et des Pays de l’Adour Ecole doctorale sciences exactes et leurs applications - ED 211 Date de début de thèse : 01/10/2007 Des travaux récents ont montré que la variabilité phénotypique des alevins était en grande partie expliquée par des effets parentaux (Lelong 2006), que ce soit pour les caractéristiques morphologiques, énergétiques, ou pour les comportements précoces (émergence, territorialisation, dispersion). La variation de comportement précoce au sein des populations semble donc fortement influencée par les caractéristiques des parents. Des travaux ont déjà montré l’effet des caractéristiques parentales sur la taille ou le poids de l’alevin (Kamler 1992). En revanche, les mécanismes biologiques qui permettraient de reconstituer la détermination du comportement juvénile en fonction des caractéristiques parentales demeurent inconnus. Il reste donc à élucider la transmission de ces comportements entre parents et enfants. Nous proposons d’analyser de façon systématique la relation entre les caractéristiques des parents (biométrie, âge) et le phénotype de leurs descendants à différents stades embryo-larvaires (composition élémentaire, contenus énergétiques, métabolisme standard, du stade œuf jusqu’à l’émergence). L’originalité de notre approche réside dans la possibilité d’analyser individuellement tous ces traits, afin de démêler les relations entre les caractéristiques phénotypiques à différents points du développement et les comportements qui influent sur la fitness de l’individu (dynamique d’émergence). L’analyse permettra aussi d’explorer la relation entre niveau de variance phénotypique intra-ponte et le phénotype maternel. En effet, cette variance phénotypique liée aux processus physiologiques mis en jeu lors de la maturation des gonades est actuellement mal connue, et pourrait refléter une adaptation à la variabilité de l’environnement. Nous prévoyons de réaliser un échantillonnage favorisant les contrastes entre origines parentales de truites communes (Salmo trutta) (croissances différentes, microhabitats différents au cours du développement…). Les analyses physiologiques nécessitent l’utilisation d’équipements d’une grande sensibilité, pour l’analyse individuelle du contenu énergétique (analyseur élémentaire CHNSO) et du métabolisme standard (micro-respirométrie). L’objectif avoué est de mettre en lumière toute la phase reproduction / incubation / émergence du point de vue phénotypique, afin de mieux comprendre la distribution de la variabilité au sein des populations naturelles. Mots clé: Comportement précoce, contenu énergétique, métabolisme standard, Salmo trutta Directeur de thèse : Philippe Gaudin (DR) Co-directeurs : Valérie Bolliet (MCf), Jacques Labonne (CR) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 114 Réponse adaptative des populations françaises de saumon atlantique (/Salmo salar/) aux changements climatiques. - Bal Guillaume [email protected] EPEHA, UMR 985 INRA-Agrocampus Ouest ESE Université Rennes 1 Ecole Doctorale VAS Date de début de thèse : 01/10/2007 Contexte socio-économique Dans le contexte actuel du réchauffement climatique, la réponse adaptative des espèces est un thème d’intérêt majeur. Afin de pouvoir orienter les politiques de gestion des patrimoines naturels, il est nécessaire de comprendre les mécanismes en jeu dans les évolutions actuelles de climat et sur cette base de tenter de prédire celles à venir selon les différents scenarii d’évolution de l’environnement. Ceci est d’autant plus important en ce qui concerne les espèces déjà fragilisées par l’action anthropique et/ou présentant un caractère emblématique. De plus, la biologie des animaux pœcilothermes, dont les poissons font partie, est directement influencée par la température du milieu dans lequel ils évoluent. Le saumon atlantique (Salmo salar), espèce sténotherme d’eau froide emblématique de la communauté des poissons migrateurs amphihalins et reconnu au niveau européen comme une espèce vulnérable et patrimoine naturel remarquable, est un modèle d’étude particulièrement intéressant. La situation de la France en limite sud de l'aire de répartition de saumon atlantique renforce l'intérêt d'un travail ciblé sur les populations de l’hexagone. Sujet Cette thèse se propose d’explorer le rôle des changements climatiques globaux dans l’évolution des traits d'histoire de vie au sein des stocks français de Saumon atlantique en s’intéressant aussi bien à des tendances locales que nationales. Le travail se déroulera en quatre étapes : (1) Modélisation statistique de la relation température air / eau afin de mettre à jour sur chaque cours d'eau le lien entre ces deux paramètres. Cette approche doit permettre de reconstituer in fine l'évolution de la température de l'eau sur des périodes où seule la température atmosphérique est disponible. (2) Effets immédiat et différés des modifications des conditions thermiques et hydrologiques (conséquences d'un changement global) sur la croissance des juvéniles (essentielle dans la modulation des choix d’histoire de vie en milieu dulçaquicole), et relativisation par rapport aux problématiques locales d’eutrophisation. (3) Évolution de l’âge à la smoltification à partir de données scalimétriques provenant d’individus adultes de retour en rivière pour la reproduction. (4) Évolution des traits d'histoire de vie des adultes en liaison avec les conditions marines rencontrées. Mots clé : Saumon, Croissance, Température, Modèles, Traits d’histoire de vie Directeur de thèse : Baglinière Jean-Luc, UMR 985 INRA-Agrocampus Ouest ESE Co-directeur : Prévost Etienne, UMR 1224 Ecobiop Co-directeur : Rivot Etienne, UMR 985 INRA-Agrocampus Ouest ESE Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 115 Etude et modélisation de l’aire de répartition du sapin (Abies alba) en Europe - Frédérik Saltré [email protected] UMR AMAP, Montpellier CNRS Montpellier Ecole Doctorale SIBAGHE Date de Début de thèse : 01/10/2007 Les changements climatiques sont si rapides que la plupart des espèces, telles qu’Abies alba (Carcaillet and Muller, 2005) ne peuvent ni s’adapter, ni migrer assez vite pour répondre à de telles modifications climatiques. Des modèles ont été développés afin de simuler les aires de répartitions potentielles de la végétation en fonction du climat mais ils travaillent à l’échelle du globe et néglige les processus de dispersion encore difficile de modéliser de façon réalistes surtout à longue distance [LDD (Nathan, 2006)]. Cette thèse a pour objectif d’étudier l’évolution de l’aire de répartition passée et future d’Abies alba en Europe. Pour ce faire nous allons coupler un modèle d’aire de répartition (Phénofit) basé sur les processus (phénologie, résistance au gel, survie…) et centré sur l’espèce, avec un algorithme permettant de simuler la dispersion de graine d’Abies alba. Cet algorithme de dispersion est basé sur l’algorithme de Gibbs déjà utilisé en foresterie (Stoyan and Stoyan, 1998; Gaucherel et al, 2006). Le principe est d’identifier une fonction statistique (appelée « fonction de coût ») qui résume l’ensemble des interactions existantes entre les paires d’arbres (ou de cohortes) à l’intérieur de la communauté. Cette fonction de coût est minimisée pour obtenir une distribution spatiale des arbres (ou cohortes) en accord avec les processus écologiques influençant la répartition spatiale de(s) espèces(s). Nos résultats mettent tout d'abord en évidence une distribution spatiale des individus et une dynamique de dispersion en accord avec les observations à l’échelle paysagère. De plus, une comparaison avec différents noyaux de dispersion montre que l’algorithme de Gibbs est également en mesure de reproduire l’accélération de la dispersion observée dans les relevés polliniques à grande échelle. Les dates d'arrivée de certaines espèces entre leurs refuges et les limites de l'Europe en particulier sont assez bien retrouvées, même avec le seul facteur topographique. Mots clé : modélisation, dispersion, processus de Gibbs, aire de répartition, changements climatiques Directeur de thèse : Cédric Gaucherel - INRA, UMR AMAP, Montpellier Co-directeur : Isabelle Chuine - Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, CNRS, Montpellier. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 116 Intégrer la résistance au froid dans des modèles de prédiction des aires de répartition des arbres. - Guillaume Charrier [email protected] Equipe BiodHiv–UMR PIAF Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé Date de début de thèse : 01/10/2007 Les modèles actuels prédisent l’évolution de l’évolution des aires de répartition des arbres selon les scénarii probables de changement climatique. Parmi ceux-ci, les plus mécanistes (ex. Phénofit, Chuine et Beaubien, 2001) utilisent la résistance maximale au gel sans appréhender la dynamique au cours de l’hiver de cette résistance. Or, celle-ci évolue au cours de l’hiver, on parle d’endurcissement puis de désendurcissement. Prendre en compte cette évolution devrait permettre de mieux prédire les gels aux marges de l’hiver (gels automnaux et printaniers). La température gélive provoque des dégâts est estimable par la résistance des rameaux de l’année (organes aériens les plus sensibles) ; c’est un paramètre physiologique dynamique au cours de l’hiver estimé par la LT50 ou température létale pour 50% des cellules : - les arbres s’endurcissent à l’approche de l’automne sous l’effet de la diminution de la photopériode et de la baisse des températures. - avant le débourrement une phase de désendurcissement se produit toujours sous l’effet de la température. Il a été montré par corrélation que la résistance au froid chez le Noyer peut être prédite à partir des 4 paramètres suivants : moyenne des températures minimales des 15 jours précédents, contenu en amidon, contenu en sucres solubles, humidité pondérale. Le premier objectif de ce travail est donc de quantifier la réponse de l’ensemble de ces paramètres par rapport à la température. Pour cela, il convient de déterminer la loi d’action de la température sur l’hydrolyse de l’amidon et par conséquent la formation de sucres solubles (Morin et al., 2007). Il faut également déterminer la capacité de réhydratation des rameaux, principalement sous l’effet de la température édaphique au niveau de l’activité du système racinaire (Améglio et al., 2002). Ces mesures sont effectuées sur des arbres soumis aux températures extérieures mais aussi en conditions contrôlées. Le second objectif de ce travail consiste en l’étude des relations entre phénologie et capacité d’endurcissement. Pour cela, plusieurs variétés de noyer à précocité de débourrement différentes sont suivies de l’automne au printemps pour la résistance au gel, l’évolution des réserves glucidiques, les besoins de froid pour lever la dormance et les besoins de chaleur pour permettre la croissance des bourgeons. Ainsi, à partir de ces mesures, nous souhaitons développer un modèle réellement mécaniste de la biologie hivernale du noyer (dans un premier temps) afin de prédire les risques de gel à tous instants. Mots clés : Biologie Hivernale, Résistance au froid, Endurcissement, Survie, Phénologie, Métabolisme carboné, Noyer. Directeur de thèse : Thierry AMEGLIO Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 117 Stabilité de la relation entre discrimination isotopique du Carbone 13 durant la photosynthèse et efficience d’utilisation de l’eau. - Cyril Douthe [email protected] Nancy-Université UHP UMR INRA-UHP 1137, EEF Ecole Doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2007 Au cours de sa vie, la plante doit faire des compromis entre acquisition de carbone et consommation en eau. Le rapport entre quantité de carbone acquise et eau consommée pour cette acquisition est appelé Efficience d’Utilisation de l’Eau (WUE). Le modèle de Farquhar (1989) décrit les relations entre WUE et discrimination isotopique du Carbone 13 (13C) pendant la photosynthèse. Cependant, il n’est pas certain que la variabilité de13C obse rvée aux échelles inter et intraspécifiques (comme dans le cas des chênes, des peupliers, des pins…) reflète systématiquement une variabilité de WUE. Premièrement, une différence des pas de temps d’intégration entre les deux types de données génère une incertitude dans la relation WUE / 13C. C’ est le cas lorsque l’ on compare le 13C foliaire (qui intègre toute la vie de la feuille) et l’efficience d’utilisation de l’eau intrinsèque (dont le pas de temps est quasi instantané). Deuxièmement, une variation des paramètres de discrimination du modèle de Farquhar peut induire une variation de 13C non corrélée à une variation de WUE. De ce fait, il est indispensable d’étudier les variations de 13C et de WUE sur le même pas de temps d’intégration, et donc de faire appel à une technique de mesure en ligne de la discrimination isotopique du 13C pendant la photosynthèse. De plus, il est indispensable de vérifier la stabilité, ou au contraire de caractériser la variabilité temporelle et génétique de certains paramètres du modèle de Farquhar. Nous nous intéresserons particulièrement à la conductance interne (mésophyllienne) au CO2 et au facteur de discrimination de 13CO2 lors de la fixation du CO2. Pour cela nous devons : - construire un système de mesure en ligne des échanges gazeux foliaires et de la discrimination isotopique. Le système d’échanges gazeux est constitué (principalement) d’une chambre à photosynthèse pour feuille entière, et permet de contrôler les variables environnementales autour de la feuille (T°C, lumière, [CO2], pression atmosphérique et humidité de l’air). Le 13C sera mesuré avec une technique innovante de spectrométrie optique (Campbell, TGA100) capable de mesurer en direct les concentrations en 12CO2 et 13CO2; - étudier comment varie la relation WUE / en fonction des conditions environnementales (T°C, lumière, [CO2] et humidité de l’air); - évaluer la stabilité du modèle entre différents génotypes de peuplier. Nous voulons savoir si pour chaque clone de peuplier, la relation WUE / est la même, ou si des différences de fonctionnement photosynthétique changent la discrimination, pour une même efficience d’utilisation de l’eau; - nous complèterons ensuite ces données par des mesures biochimiques (dosage enzymatique etc..), pour savoir si les éventuelles variations de relation WUE / sont dues à des variations de processus biochimiques; Mots clé : WUE, 13C, photosynthèse, discrimination en ligne, peuplier Directeurs de Thèse : Erwin Dreyer, Daniel Epron, Oliver Brendel Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 118 Structuration génétique des populations françaises de saumon atlantique, fonctionnement de la métapopulation de la Baie du Mont-St-Michel et implications pour la gestion. - Charles Perrier [email protected] UMR INRA Agrocampus Ecologie et Santé des Ecosystèmes, Rennes Dates de début de thèse : 01/10/2007 Le saumon Atlantique sauvage revêt une grande importance socioéconomique et est un très bon indicateur de la qualité des hydrosystèmes. L'espèce connaît depuis de nombreuses années un déclin continu. Un grand nombre d’actions ont été mises en place pour conserver ou restaurer les populations de saumons : restaurations des habitats et de la libre circulation, limitation de l’exploitation, soutien des stocks par réempoissonnement… Ces actions ont eu ou auront à terme d’importants impacts sur la structuration génétique et le potentiel évolutif des populations de saumon. La thèse de Charles Perrier se propose d’étudier le fonctionnement possible en métapopulation du saumon. Ce travail est mené à une très fine échelle spatiale sur quatre fleuves de la baie du Mont-StMichel. De façon globale, il s’agira de répondre à deux questions : (1) Quantifier et comparer les échanges entre les populations, (2) Analyser les conséquences de ces échanges pour l’exploitation par la pêche et pour la gestion (habitat, réempoissonnement). Sur le plan méthodologique, cette thèse s’appuiera sur le couplage de trois approches : i) La génétique moléculaire avec l’utilisation de 17 marqueurs microsatellites sur l’ensemble des populations ii) La microchimie des otolithes, sur les populations de la baie du Mont-St-Michel iii) La modélisation qui permettra d’intégrer les connaissances, de généraliser les résultats et constituer un outil d’aide à la décision pour la gestion. Les premiers résultats obtenus (introgression des populations par les stocks utilisés pour les réempoissonnements) montrent la nécessité d’élargir l’échelle spatiale de l’étude. Cette extension géographique doit permettre d’explorer la structuration génétique des principales populations françaises et ainsi de constituer une référence de cette structuration au niveau national en prenant en compte les périodes et l’origine des réempoissonnements. Mots clés : Génétique des populations, poissons migrateurs, microchimie, métapopulation, introgression génétique Directeur de thèse : Baglinière Jean-Luc Co-directeur : Guyomard René Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 119 Variabilité de facteurs écophysiologiques contrôlant la régénération de populations naturelles de peuplier noir (Populus nigra L.) en Loire moyenne dans le cadre des modifications climatiques actuelles - Sylvain Chamaillard [email protected] UAGPF, Orléans. Université d’Orléans, LBLGC Ecole doctorale Sciences et Technique Date de début de thèse : 01/10/2007 Le peuplier noir (Populus nigra L.), espèce pionnière des zones alluviales, est menacé par l’anthropisation croissante des cours d’eau, non seulement dans son existence même mais aussi dans sa diversité génétique. Depuis 1991, cette espèce fait l’objet d’un programme national de conservation des ressources génétiques (Villar et al., 2004). La régénération naturelle du peuplier noir débute par des dépôts de graines en bandes successives de fin mai à mi juillet. Leur germination est immédiate et se traduit par une forte croissance racinaire de façon à suivre l’abaissement de la nappe. Après quelques semaines, les jeunes semis sont de petite taille (quelques cm) et leurs feuilles demeurent à proximité de la surface sableuse où les températures estivales peuvent être très élevées. Les modifications climatiques prévues pour ce siècle devraient se traduire par des étés plus secs et plus chauds, comparables à ceux observés en 2003 et 2005. L’augmentation des températures estivales pourrait alors devenir un facteur limitant de la régénération de l’espèce en exerçant une pression de sélection sur les semis en cours d’installation. Le potentiel de survie des jeunes semis passerait par leur aptitude à réguler efficacement la température de leurs feuilles de façon à maintenir l’appareil photosynthétique en dessous de sa température critique (température à partir de laquelle le photosystème II (PSII) est altéré irréversiblement). La régulation de la température foliaire s’effectue par le biais de la transpiration qui permet d’éliminer via la vaporisation de l’eau l’excédent d’énergie emmagasinée. L’aptitude des semis à maintenir une forte transpiration sous de fortes températures passerait par leur capacité à maintenir leurs stomates ouverts sous de telles conditions. Nous supposons donc que les semis les plus aptes à survivre sous de fortes températures seraient ceux capables de maintenir une conductance stomatique élevée et donc ceux qui présenteraient la plus faible efficience intrinsèque d’utilisation de l’eau (Wi rapport entre assimilation nette de CO2 (A) et conductance stomatique à la vapeur d’eau (gs)). En résumé, les niveaux d’efficience d’utilisation de l’eau et de thermotolérance des semis pourraient constituer des facteurs clés contrôlant la régénération naturelle des populations de peuplier noir en bord de Loire. Dans ce contexte, cette thèse aura pour objectif général d’évaluer l’expression de la variabilité génétique et phénotypique des caractères efficience d’utilisation de l’eau et thermotolérance sur des semis de peupliers noirs au cours de leur première année d’installation. Cet objectif sera décliné en deux sous-objectifs : Evaluer la variabilité génétique de l’efficience d’utilisation de l’eau au cours de la 1ère année d’installation des semis sous une contrainte thermique Evaluer la variabilité phénotypique de l’efficience d’utilisation de l’eau au cours de la 1ère année d’installation des semis Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 120 Mots clefs : efficience d’utilisation de l’eau, thermotolérance, variabilité génétique, régénération, Populus nigra L. Directeur de Thèse : Franck Brignolas, Université d’Orléans, Laboratoire de Biologie des Ligneux et des Grandes Cultures (LBLGC), Orléans, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 121 Etude de la dispersion de la rouille du peuplier causée par Melampsora larici-populina, dans la vallée de la Durance - Constance Xhaard [email protected] UMR 1136 IAM, Nancy Université H. Poincaré, Nancy Ecole doctorale RP2E, Nancy Date de début de thèse : 01/10/2007 Les flux de gènes entre les populations d’agents pathogènes provenant de compartiments de plantes hôtes cultivées et sauvages, peuvent revêtir une grande importance dans la gestion des résistances aux maladies. En effet, les populations pathogènes hébergées dans le compartiment sauvage constituent un réservoir de diversité génétique à partir duquel peuvent émerger des individus capables de contourner les gènes de résistance déployés dans le compartiment cultivé. Inversement, l’introgression dans le compartiment sauvage de facteurs de virulence préalablement sélectionnés dans le compartiment cultivé peut constituer une menace pour les ressources génétiques de l'espèce sauvage. L'agent de la rouille du peuplier Melampsora larici-populina constitue la principale contrainte phytosanitaire de la populiculture, il est aussi pathogène sur l'hôte sauvage Populus nigra. Pour étudier les échanges génétiques entre les populations de M. larici-populina des compartiments cultivé et sauvage, nous nous sommes intéressés à un système naturel : la vallée de la Durance. Dans cette vallée encaissée, il existe une ripisylve naturelle à P. nigra avec une zone de sympatrie entre peuplier et mélèze (hôte alternant de M. larici-populina), qui cantonne sa reproduction sexuée en amont. Ainsi, chaque année une épidémie de rouille se propage d’amont en aval, le long de la ripisylve. Une épidémie comparable se développe sur quelques plantations identifiées dans cette vallée. Afin d'appréhender les flux de gènes entre populations de M. larici-populina des peupleraies sauvages et cultivées, nous avons échantillonné au cours de l’été 2004 des populations de M. larici-populina dans les deux compartiments, sur un transect de 200 km. Les isolats ont été analysés à l'aide de deux types de marqueurs (microsatellites et virulence). Des tests d’assignations regroupent les individus en deux entités génétiquement différentes, confirmant l'existence de deux épidémies de rouille simultanées dans la Durance. Néanmoins ces deux entités correspondent plus au profil de virulence des individus qu’à leur compartiment d’origine (cultivé vs sauvage), ce qui prouve l'existence de migrations. Les perspectives de cette étude concernent la modélisation de l’épidémie et l'inférence des paramètres de dispersion de M. larici-populina à partir de données épidémiologiques et de génétique des populations. Mots-clés : Cultivé/Sauvage, Dispersion, Génétique de l'épidémie, Rouille du peuplier. Directeur de thèse : Benoît Marçais (CR1 INRA, Nancy) Co-directeurs: Pascal Frey (CR1 INRA, Nancy), Fabien Halkett (CR1 INRA, Nancy) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 122 Développement et validation d’un biomarqueur de génotoxicité chez le gammare Gammarus pulex. - Emilie Lacaze [email protected] Laboratoire des Sciences de l’Environnement INRA-ENTPE, Nancy Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, Vaulx en Velin Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/11/2007 Compte tenu de la pérennisation possible du message toxique suite à l’exposition à des polluants majeurs de l’environnement, les biomarqueurs de génotoxicité apportent des réponses originales au questionnement central du changement d’échelle individu-population. Le constat actuel est la faiblesse des outils d’évaluation génotoxique chez les invertébrés aquatiques, alors qu’ils jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’écosystème. Cette thèse a pour objectif d’apporter une méthodologie d’évaluation génotoxique chez le crustacé modèle Gammarus pulex dans l’étude de l’impact de contaminants d’origine anthropique, en développant des mesures d’effet au niveau de l’individu et de sa descendance (fonction de reproduction). Elle repose sur une double approche laboratoire-terrain. L’hypothèse est de relier le niveau d’intégrité de l’ADN des gamètes mâles et/ou femelle du gammare avec un dysfonctionnement de la reproduction (fécondité, survie et développement embryonnaires). Phase 1 : développement et validation de l’essai des comètes sur cellules de l’hémolymphe (biomarqueur d’exposition) et sur gamètes de Gammarus pulex après exposition à un génotoxique modèle (MMS) ex vivo et in vivo. Phase 2 : application de l’essai in situ (exposition d’individus encagés, selon différents scénarii de contamination) Phase3 : étude du couplage génotoxicité-fonction de reproduction en conditions réalistes d’exposition Pour les trois types cellulaires (expositions ex vivo et in vivo), la répétabilité de la mesure est bonne et la relation dose-effet significative. Les différences de réponse enregistrées suivant le type cellulaire peuvent s’expliquer par des capacités de réparation et de métabolisation différentes. Les expériences de la phase 1 valident les techniques de prélèvement des cellules ainsi que l’essai des comètes sur ces types cellulaires. Cette approche est en cours d’application in situ (phase 2) sur canaux artificiels exposés à des cocktails de pesticides (INRA Thonon) et dans une étude d’évaluation de l’impact de rejets de stations d’épuration sur des rivières du bassin du Rhône. Mots clé : polluant, génotoxicité, gammare, reproduction Directeur de thèse : Alain Devaux, INRA EFPA-ENTPE Co-directeur de thèse : Olivier Geffard, Cemagref Lyon Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 123 Evolution de la diversité génétique et des structures d’apparentement au cours des premiers stades d’une régénération naturelle de chênes pédonculés : effet des pression parasitaires - Séverine Mary [email protected] BioGéCo, Centre INRA Ecole Doctorale Bordeaux 1 Date de début de thèse : 01/11/2007 La forte mortalité observée lors des premiers stades de vie d’une régénération naturelle de chênes souligne que le succès d'installation ou de renouvellement d'un peuplement dépend fortement des événements survenant durant cette période. Les informations sur la mortalité de ces premiers stades sont limitées, notamment dans le contexte particulier des Landes de Gascogne caractérisé par un sol sableux drainant, pauvre en nutriments, et des populations de chênes fragmentées. Une des hypothèses associée à cette mortalité serait liée à la disparition massive et préférentielle des individus les plus homozygotes (liée à la dépression de consanguinité ; Charlesworth et Charlesworth 1987) et/ou ayant faiblement dispersé (hypothèse dérivée de Janzen-Connell (Janzen 1970, Connell 1971) et appliquée ici à un niveau intra-spécifique). L'hypothèse de Janzen-Connell pourrait rendre compte notamment de la faible structure spatiale génétique observée dans les peuplements, un résultat opposé à la structure a priori obtenue par une dissémination majoritairement barochore des glands à proximité de leur arbre mère. Le mécanisme sélectif du type Janzen-Connell serait lié à une élimination des génotypes apparentés aux arbres maternels les plus proches. Les pathogènes notamment foliaires comme l'oïdium - adaptés plus spécifiquement aux génotypes des arbres mères, pourraient être un des facteurs contribuant à cette contre-sélection des semis ayant faiblement dispersé. Mots clé : Quercus robur, oïdium, régénération naturelle, dépression de consanguinité, hypothèse de Janzen-Connell Directeur de thèse : Sophie Gerber Co-directeur : Cyril Dutech Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 124 Impact du changement climatique sur les forêts de montagne : Adaptation, migration ou extinction des espèces. - Caroline Bresson [email protected] UMR 1202 BIOGECO, Talence Université Bordeaux 1, Talence Ecole Doctorale Sciences et environnements(ED 304) Date de début de thèse : 01/11/2007 Le changement climatique rapide auquel nous assistons actuellement est déjà en train de modifier le cycle de vie d’un grand nombre d’organismes. Quelques études ont modélisé la future répartition des espèces à l’échelle locale ou régionale et ont prédit des extinctions alarmantes pour le prochain siècle. Toutefois, ces études prédisent de nouvelles aires potentielles de répartition des espèces basées sur des changements spatiaux instantanés, et ainsi ne tiennent pas compte, d’une part de l’adaptation rapide des espèces (plasticité phénotypique et diversité génétique non neutre), et d’autre part des interactions interspécifiques ou de la dynamique des populations. Nous travaillons dans les Pyrénées françaises sur deux espèces à fort intérêt sylvicole (chêne sessile et hêtre commun) sur un gradient de 1500 m de dénivelé et de 8°C d’amplitude thermique en moyenne. D’autre part, le hêtre est plus sensible et vulnérable à l’extinction car il se trouve dans ce cas en limite Sud d’aire de répartition. Ce sujet de thèse propose donc d’étudier in situ la réponse d’espèces forestières au changement climatique, en terme de régénération, compétition interspécifique avec une espèce co-occurrente, le Chêne sessile et en terme d’adaptation rapide (diversité génétique et plasticité). Ainsi nous pourrons apporter de nouvelles clés permettant de conclure sur les réels impacts du changement climatique sur sa répartition. Pour cela, nous étudierons 5 populations réparties tous les 400 m le long d’un gradient de 1500 m de dénivelé. Une dizaine de traits fonctionnels foliaires de type morphologiques et physiologiques seront étudiés sur 10 individus par population. Afin de mettre en évidence des variations génétiques, nous utiliserons un test de provenance réalisé en 2005 à partir de graines récoltées dans les populations pyrénéennes. De plus, une série de cinq expérimentations de transplantation réciproques, installées en 2006 sur ce même gradient, nous permettrons d’étudier la plasticité phénotypique de ces deux espèces Mots clés : Fagus sylvatica, Quercus petraea, gradient altitudinal, adaptation, plasticité. Directeur de thèse : Antoine Kremer (DR1, INRA-UB1) ; Sylvain Delzon (MCU, UB1-INRA) UMR BIOGECO. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 125 Spatialisation à large échelle des facteurs contrôlant la distribution et la croissance des espèces végétales forestières. - Christian Piedallu [email protected] UMR 1092 LERFOB, Nancy AgroParisTech Engref Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 15/11/2007 La mise en relation des espèces avec les facteurs environnementaux est un sujet central en écologie. Pour cela, la disponibilité de descripteurs environnementaux pertinents et précis est essentielle. Certaines variables difficiles à mesurer ou très coûteuses sont difficiles à relever sur le terrain. C’est le cas des variables liées au calcul du bilan hydrique, facteur écologique ayant un effet physiologique sur les plantes qui caractérise la quantité d’eau disponible à un moment donné. Les fluctuations de bilan hydrique peuvent conduire dans des périodes de sécheresse à des situations de stress pouvant aller jusqu’à une mortalité des essences. L’objectif est d’utiliser les Systèmes d’informations Géographiques pour réaliser des cartes numériques de bilans hydrique à l’échelle du territoire Français. Le rayonnement solaire est dans un premier temps modélisé à l’aide d’un Modèle Numérique de Terrain et comparé avec les méthodes d’estimation les plus couramment employées. La réserve maximale utile en eau des sols est calculée dans un deuxième temps, à l’aide des relevés écologiques de la base de l’IFN ; et différentes méthodes d’interpolation intégrant ou non des covariables géologiques et topographiques sont comparées. Enfin, les températures et les précipitations sont modélisées dans l’espace pour une période d’environ 50 ans, elles seront combinées au rayonnement solaire et à la RUM afin d’élaborer un calcul mensuel de bilan hydrique. Nous chercherons ensuite si différents indices issus du bilan hydrique permettent d’expliquer les dépérissements forestiers constatés en France à l’aide des réseaux du DSF et/ou de l’IFN. Les premiers résultats montrent qu’un indice de rayonnement solaire intégrant la nébulosité permet une bonne prédiction à l’échelle de la France (R² = 0.78 avec des postes Météo France pour les moyennes annuelles), et permet mieux de prédire la distribution de la végétation que les variables dérivées de la topographie ou un indice de rayonnement sous ciel clair. Les données de sol assez simple relevées par l’IFN permettent, couplées à des fonctions de pédotransfert, d’estimer la RUM à l’échelle de la France, et de prédire une part de la fertilité de l’épicéa, du hêtre et du chêne sessile. Mots clé : SIG, indices écologiques, bilans hydriques, potentialités forestières, modélisation. Directeur de thèse : Gégout Jean-Claude, Equipe écologie Forestière, LERFOB, AgroParisTechEngref. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 126 Function and Regulation of Glutathione-S-transferases (GSTs) from Phanerochete chrysosporium - Andrew A. Ngadin [email protected] Unité Mixte de Recherche INRA-UHP 1136 Interactions Arbre Micro-organismes, IFR 110 GEEF Faculté des Sciences et Techniques Université Henri Poincaré-Nancy I BP 239, 54506 Vandoeuve-lés-Nancy Cedex France Date de début de thèse : 12/12/2007 My current work focuses on the biodegradative abilities of the white rot fungus called Phanerochaete chrysosporium. This fungus is able to metabolize large amounts of lignin in wood and it is very unique among microorganisms. Moreover, the oxidative enzyme systems of P. chrysosporium not only degrade lignin but also transform an impressive array of xenobiotics. These properties are crucial for a variety of applications including bioremediation of contaminated soil and water. An area of particular interest is the study of the lignin and xenobiotics degrading enzyme systems and their roles in the metabolism and the physiology of P. chrysosporium. My project aims to study the glutathione S transferase family, which regroups enzymes which are potentially important for both ecological and industrial purpose. By conjugating glutathione to various aromatic compounds, these enzymes are able to detoxify them. My second objective is to identify new extracellular enzymes catalyzing the nucleophilic attack of lignin-related or xenobiotic compounds. For this purpose, an evaluation of P. chrysosporium detoxifying activities will be carried out for HAP containing soils, arsenate pollution and other stress conditions. Techniques such as gene and protein expression measurements, recombinant protein production and enzymatic activities, cellular localizations and protein-protein interaction analysis will be useful for this project. A phylogenetic analysis of P. chrysosporium GSTs showed that, in addition to the already known GST families, this fungus exhibits sequences, which belong to new groups. In particular, an Omega-related family was distinguished and seems to diverge from the classic Omega one. Another family called Ure2p is largely expanded in P. chrysosporium. I have focused my work on two proteins belonging to these groups, by the characterization of the recombinant proteins and some mutants to better understand how the fungus is able to bypass oxidative stress. Mots clefs: Phanerochaete chrysosporium, recombinant proteins, glutathione-s-transferases, physiology Directeur de thèse: Eric Gelhaye, UMR INRA-UHP 1136, Nancy, France. Codirecteur de thèse: Mélanie Morel, UMR INRA-UHP 1136, Nancy, France Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 127 Année de début de thèse : 2008 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 128 Plasticité phénotypique et moléculaire de deux clones d’eucalyptus sous contrainte hydrique au champ. - Emilie Villar [email protected] UMR 1202 Biogeco, Pierroton CIRAD UR 39 Génétique Forestière ED Sciences de l’Environnement Bordeaux I Date de début de thèse : 14/01/2008 Dans le contexte des changements climatiques, la capacité d’adaptation des plantations pérennes à la contrainte hydrique devient une composante majeure de leur productivité. Elle dépend de la diversité génétique des populations et de leur plasticité phénotypique. Dans le cadre d’un projet d’ATP en cours, nous décrirons les mécanismes d’adaptation, sous contrainte hydrique, chez l’eucalyptus grâce à l’analyse combinée de l’expression du génome, de l’anatomie cellulaire, des caractères architecturaux et physiologiques. Le travail de thèse proposé sera focalisé sur l’analyse de la plasticité moléculaire de deux clones d’eucalyptus. L’analyse combinée de l’approche moléculaire aux approches phénotypiques menées dans le cadre du projet d’ATP permettra d’identifier les dynamiques temporelles de déterminants moléculaires, morphologiques et écophysiologiques de l’adaptation, d’analyser leurs corrélations, de révéler s’ils présentent de l’interaction GxE. Des critères adaptatifs pertinents (gènes, caractères) sont nécessaires à la gestion et l’amélioration des ressources génétiques pérennes comme l’eucalyptus. Mots-clés : Génomique fonctionnelle, plasticité phénotypique, contrainte hydrique, eucalyptus Directeur de thèse : Plomion Christophe, INRA UMR1202 Co-directeur : Gion Jean -Marc, CIRAD UPR 39 Génétique forestière Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 129 Etude des systèmes oxydo-réducteurs du Peuplier - Benjamin Selles [email protected] UMR1136 Interactions arbres microorganismes, Nancy Université H. Poincaré, Nancy 1 Ressource Procédés Produits Environnement Date de début de thèse : 01/03/2008 Les plantes de par leur incapacité à se soustraire aux contraintes biotiques ou abiotiques de leur environnement ont développé un grand nombre de mécanismes de défense. Les thèmes de recherche principaux du laboratoire dans lequel j’effectue ma thèse sont les différents systèmes antioxydants redox-dépendants impliqués dans les mécanismes de défense du Peuplier vis-à-vis des contraintes environnementales. Durant mon travail de thèse, je vais plus particulièrement m’intéresser à une glutathion peroxydase de Peuplier (GPX5). Cette peroxydase thiol-dépendante, dégrade les peroxides en utilisant les thiorédoxines et non le glutathion, pour leur régénération. La structure tridimensionnelle de PtGPX5 à permis d’émettre des hypothèses sur l’implication de certains acides aminés dans le fonctionnement de cette enzyme. Un premier travail sera de produire en système hétérologue des protéines mutantes de la GPX5 et d’évaluer l’impact des mutations sur l’activité, la dimérisation ou la spécificité de substrat de l’enzyme. Lors de ma thèse je vais également m’intéresser aux processus de formation et d’isomérisation des ponts disulfures, en effet ils peuvent jouer différent rôles : pour la structure tertiaire des protéines en formant des liaisons intra-moléculaires pour la structure quaternaire en formant des liaisons inter-moléculaires pour l’activité des protéines grâce aux propriétés oxydo-réductrices des ponts disulfures. Pour cela je vais m’intéresser aux sulfhydryle oxydases (SOX), protéines responsables de la formation de ponts disulfures sur des protéines cibles. Ces protéines sont résidentes de l’espace inter membranaire des mitochondries, ou du réticulum endoplasmique. Je vais également étudier les protéines disulfide isomérases (PDI), protéines impliquées dans la maturation des protéines dans le réticulum endoplasmique grâce à leur activité d’isomérisation de ponts disulfures. Les deux thèmes principaux de mon travail feront l’objet d’une analyse fonctionnelle et suivront le schéma expérimentale suivant ; in planta, étude des niveaux de transcrit de nos gènes d’intérêt et quantification du niveau de protéines. D’un point de vue biochimique et structural, je procéderai à la production et la purification de nos protéines d’intérêts sous forme de protéines recombinantes par le biais d’expression hétérologue chez E. coli. La mesure de l’activité de ces protéines sera évaluée en fonction de différents substrats. Les processus de formation et d’isomérisation des ponts disulfures étant relativement peu connus, en particulier chez les plantes, la caractérisation fonctionnelle de nos familles SOX et PDI apportera des informations importantes quand à leur rôle et leur mode d’action chez Populus trichocarpa. Directeur de thèse : Jacquot Jean Pierre, Professeur Université H. Poincaré Nancy 1 Co-directeur: Rouhier Nicolas, Maitre de conférences Université H. Poincaré Nancy 1 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 130 Etude de la résilience à la sécheresse chez le hêtre (Fagus sylvatica) : Plasticité phénotypique et variabilité génétique de la vulnérabilité à la cavitation. - Remi Wortemann [email protected] Equipe Hydro –UMR PIAF Ecole Doctorale des Sciences de la Vie et de la Santé de Clermont-Ferrant Date de début de thèse : 01/10/2008 Les modèles climatiques prédisent une augmentation des sécheresses comme celles de 1976 et 2003 pour les décennies à venir. Il importe donc de pouvoir sélectionner dès à présent les génotypes d’arbres les plus résilients à la sécheresse. La vulnérabilité à la cavitation apparaît alors comme un paramètre pertinent pour évaluer la résilience à la sécheresse des arbres. Ainsi, les espèces xérophiles sont plus résistantes à la cavitation que les espèces hygrophiles. Récemment, nous avons mis au point une technique de centrifugation (Cochard et al., 2005) permettant d’analyser des centaines de génotype et d’appréhender ainsi la variabilité génétique de la vulnérabilité à la cavitation et son déterminisme. L’objectif de la thèse est d’analyser la variabilité génétique et la plasticité phénotypique de la vulnérabilité à la cavitation à l’échelle intra-spécifique, et d’évaluer le caractère adaptatif de ce paramètre pour la résilience à la sécheresse. La vulnérabilité à la cavitation varie chez le hêtre selon les conditions environnementales, et cette espèce présente une large amplitude écologique et une aire de répartition étendue à une grande partie de l’Europe, laissant raisonnablement attendre une variabilité génétique importante pour la vulnérabilité à la cavitation. Dans un premier volet, la variabilité génétique de la vulnérabilité à la cavitation sera explorée chez des provenances de hêtres en plantations ex-situ. Une centaine d’individus sera analysé par provenance, et les provenances analysées seront choisies parmi celles montrant le plus de différences pour la vulnérabilité à la cavitation après un premier criblage. Trois plantations comparatives dans des environnements contrastées au niveau hydrique permettront d’évaluer la part de la variabilité génétique et de la plasticité phénotypique de la vulnérabilité à la cavitation, et le lien avec la résilience à la sécheresse. Dans un deuxième temps, la nature de la variabilité génétique sera abordée par des études d’associations entre la vulnérabilité à la cavitation et la variation nucléotidique au sein de gènes candidats. Le mécanisme de cavitation se situe au niveau de la paroi primaire des ponctuations entre vaisseaux du xylème. Des études physiologiques sont en cours pour sélectionner les gènes candidats parmi ceux intervenant dans la structure de ces ponctuations. Il s’agira de détecter des SNP (single nucleotide polymorphism) après avoir séquencé les gènes candidats sur un sous-échantillonage de 50 arbres. Le génotypage des SNP sélectionnés sera ensuite réalisée sur l’ensemble des individus des provenances les plus contrastées pour la vulnérabilité à la cavitation, soit 100 individus par provenance. Une association entre les SNP et le caractère phénotypique. Dans un deuxième volet, la vulnérabilité à la cavitation sera analysés in situ sur plusieurs espèces de forêts mélangées afin d’évaluer l’hypothèse d’une convergence pour ce paramètre. Des stations contrastées au niveau hydrique seront choisies. L’état hydrique sera aussi analysé plus en détail par des mesures du taux de vaisseaux embolisés, de la distribution des résistances hydrauliques et des potentiels hydriques. Mots clés : Sécheresse, Cavitation, Plasticité phénotypique, Résilience, Hêtre, Variabilité génétique. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 131 Directeur de thèse : Hervé COCHARD Co-encadrant : Patricia DREVET Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 132 Architecture génétique de l’architecture hydraulique des arbres : recherche de QTLs et de gènes associés à la vulnérabilité à la cavitation du Pin maritime - Jean-Baptiste Lamy [email protected] Equipe Hydro –UMR PIAF Ecole doctorale Sciences et Environnement SVGSE Date de début de thèse : 01/10/2008 Résumé : Les sécheresses d’ampleurs exceptionnelles, comme celles de 1976 ou 2003, ont induits des dépérissements forestiers et des pertes financières substantielles en Europe et les modèles de circulation globale s’accordent à prédire une augmentation de ces accidents climatiques pour les décennies à venir. L’impact d’une sécheresse ne doit donc plus seulement se raisonner en termes de perte de croissance mais également en termes de survie ou de résilience des espèces à cette contrainte. Identifier des génotypes d’arbres plus résilients à des sécheresses extrêmes est un enjeu majeur pour la sylviculture. Les bases physiologiques et génétiques de la résistance arbres à des contraintes hydriques beaucoup intenses restent très largement inexplorées. La capacité de maintenir un système conducteur de sève brute fonctionnel (et donc des tissus irrigués) pendant une sécheresse semble être une caractéristique importante des espèces résilientes à la sécheresse. De nombreux travaux ont en effet démontré la pertinence de la résistance à la cavitation dans la caractérisation de la résistance à la sécheresse des espèces ligneuses, les espèces adaptées aux conditions xériques étant moins sensibles à la cavitation. Cependant, l’analyse de la variabilité de ce paramètre hydraulique à l’échelle intraspécifique reste très peu étudiée. Nous avons récemment démontré l’existence d’une variabilité génétique importante de la résistance à la cavitation entre différentes provenances de Pin maritime issues d’une plantation comparative, ce qui suggère que la résistance à la cavitation présente également une variabilité intra-spécifique importante et que l’hypothèse du rôle adaptatif de ce trait peut également être émis à l’échelle spécifique. Les bases physiologiques de la résistances à la cavitation commencent à être connues : elles sont étroitement liées à la capacité des ponctuations des conduits du xylème à empêcher l’aspiration de bulles d’air dans le système conducteur. La résistance à la cavitation est donc une propriété intrinsèque, constitutive du xylème et déterminée par son anatomie. Les bases génétiques de la résistance à la cavitation restent totalement inexplorées. La caractérisation expérimentale de la vulnérabilité à la cavitation a longtemps été le frein principal pour des études géniques qui nécessitent la caractérisation de nombreux individus (recherche de QTLs par exemple). Ce verrou expérimental a récemment été levé par le développement de techniques de centrifugation (‘Cavitron’ Cochard et al 2005) qui permettent maintenant d’analyser des centaines de génotypes dans le cadre d’une thèse et d’appréhender ainsi le déterminisme génétique de la vulnérabilité à la cavitation. Le principal objectif de ce travail de thèse sera de rechercher des QTLs et des gènes candidats impliqués dans la résistance à la cavitation du Pin maritime. Dans un second temps, il s’agira de tester la pertinence des gènes candidats en testant leur co-localisation avec les QTLs. Par ailleurs, le doctorant aura à sa disposition tout un ensemble de données expérimentales acquises par l’UMR Biogeco sur le même matériel végétal (croissance radiale, croissance en hauteur, anatomie et densité du bois, C13, composition chimique du bois (approche NIRS). La coïncidence des QTLs de ces traits avec les QTLs de cavitation permettra aussi d’étayer des hypothèses sur le déterminisme génétique de la cavitation. Mot clés : QTL, Cavitation, Pin maritime, Résistance à la sécheresse. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 133 Directeur de thèse : Hervé Cochard (UMR-PIAF), Co-Encadrant : Christophe Plomion (UMR-Biogeco) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 134 Biologie intégrative du contrôle de la croissance racinaire face au déficit hydrique chez le peuplier - Rémy Merret [email protected] UMR 1137, EEF, Centre INRA Université H. Poincaré, Nancy 1 Ecole Doctorale RP2E Début de thèse : 01/10/2008 Pour tolérer la sécheresse, la plante doit maintenir son statut hydrique, en limitant le potentiel de transpiration et en maximisant son potentiel d’absorption de l’eau. Ainsi la capacité d’une plante à maintenir sa croissance racinaire lors d’un déficit hydrique léger est une composante clé de l’acclimatation à la sécheresse. La croissance de la racine est la résultante de deux processus, la division et l’élongation cellulaire. Un des trois paramètres biophysiques contrôlant l’élongation cellulaire est la conductivité hydraulique membranaire : elle module le flux d’eau indispensable à l’expansion de la cellule. Bien que les bases biophysiques du transport de l’eau à travers les membranes aient été énoncées très tôt, la découverte en 1992 de structures protéiques formant des canaux à eaux, les « aquaporines », a lancé de nouvelles perspectives dans la compréhension de la régulation des flux d’eau. Ces protéines jouent un rôle indiscutable dans le transport de l’eau et dans la gestion de l’équilibre du statut hydrique dans toute cellule vivante. L’objectif de cette thèse est d’étudier en couplant une approche écophysiologique et une approche moléculaire l’implication des aquaporines dans le maintien de la croissance racinaire et de déterminer leur implication au sein de la zone de croissance de la racine. En effet cette zone est très particulière : la vitesse de croissance relative (RER) dépend de sa position dans la zone de croissance et la sensibilité du RER au déficit hydrique dépend elle aussi de cette position. Il est donc nécessaire d’adopter une stratégie de résolution spatiale fine afin de comprendre la complexité du contrôle de l’élongation cellulaire dans la zone de croissance. Pour la partie moléculaire de cette étude, le projet de thèse est basé sur une approche « gènes candidats ». Cette approche se fera notamment par la technique de PCR quantitative sur des apex de racines avec une résolution spatiale fine. Mots clé : Croissance, Racine, Déficit hydrique, gènes candidats Directeur de thèse : Co-encadrantes : Erwin Dreyer DR1 INRA Marie-Béatrice Bogeat-Triboulot CR1 INRA Irène Hummel CR2 INRA Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 135 CT4 Méthodes pour la gestion des ressources et des milieux naturels Largement connectées aux CTs précédents, les recherches s’inscrivent dans une perspective d’ingénierie écologique et d’aide à la décision. Elles visent à proposer des outils et indicateurs permettant de qualifier et quantifier des modes de mise en valeur et de conservation des ressources et milieux naturels (itinéraires techniques, plans d’aménagement, prévention de risques, etc.) et de les gérer de façon durable. Elles concernent (i) la modélisation de l’évolution des ressources naturelles en fonction des pratiques de gestion, (ii) le diagnostic de l’état des milieux et l’évaluation de divers services et fonctions des écosystèmes, (iii) la prise en compte des diverses sources d’incertitude associées à leur gestion, notamment celles liées à la stochasticité des processus écologiques et à l’existence de diverses formes de risques (incendies, événements météorologiques, pollutions, etc.). L’élargissement des échelles d’étude — de la parcelle au paysage, ou du tronçon de cours d’eau au réseau hydrographique — constitue un enjeu majeur de ce champ thématique. Les phénomènes étudiés concernent le produit d’interactions entre (i) des processus biophysiques (propagation des incendies, transferts dans les bassins versants, dynamique des populations et des communautés, biodiversité, développement et biomécanique des arbres, aléas climatiques), (ii) des actes techniques liés à la gestion locale des ressources et des milieux (prévention des incendies, techniques sylvicoles, pâturage, techniques de lutte, repeuplement, de protection, etc.) et/ou des actions liées à l’organisation du paysage (aménagements forestiers et hydrauliques, fragmentation des écosystèmes, etc.). Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 136 Année de début de thèse : 2005 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 137 Précision des métriques piscicoles et représentativité des méthodes d’échantillonnage pour la caractérisation des peuplements selon la Directive Cadre Européenne sur l’eau. - Charlotte Deceliere-Vergès [email protected] INRA UMR-CARRTEL, Thonon-les-Bains Université de Savoie Date de début de thèse : 01/04/2005 La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) fixe l’objectif d’atteindre le bon état écologique des masses d’eau avant 2015. Elle prévoit une phase de diagnostic qui devra rendre compte en particulier des éléments de qualité biologiques incluant l’ichtyofaune pour laquelle elle identifie la composition et les abondances spécifiques, la structure en âge et la présence d’espèces sensibles aux perturbations. Dans ce contexte, la description représentative des peuplements est importante. Au cours des dernières années, les scandinaves ont développé puis standardisé une méthode d'échantillonnage pour évaluer l’ichtyofaune des habitats benthiques et pélagiques (Appelberg 2000). Parallèlement, l’hydroacoustique est une méthode efficace pour échantillonner les populations pélagiques et estimer leurs densités totales (Mehner et Schultz, 2002). L'utilisation combinée de ces deux méthodes pourraient fournir une image représentative des stocks de poissons (CEN 2006). Les questions soulevées sont : Le Standard scandinave fournit-il une image précise des peuplements de poissons dans les plans d’eau d’Europe méridionale ? Comment ce Standard tient-il compte des populations pélagiques dont la mauvaise évaluation peut être préjudiciable pour la définition de la qualité du milieu ? Dans quelle mesure l’hydroacoustique peut-elle apporter des informations complémentaires pour caractériser le peuplement ? Les résultats montrent que le protocole scandinave fournit des estimateurs d’abondance et de classe de taille avec une bonne précision dans les plans d’eau français quelle que soit leur origine, naturelle ou anthropique (Deceliere-Vergès et al., en préparation). Cependant elle sous-échantillonne certaines espèces et classes d’âge vivant de manière permanente ou temporaire dans le milieu pélagique - telles que les salmonidés ou les juvéniles de cyprinidés et de percidés – qui constituent de bons indicateurs de la qualité des milieux (Deceliere-Vergès et Guillard, en révision). Leur évaluation qui peut influer sur la définition de la qualité des milieux nécessite donc une approche adaptée telles que l’hydroacoustique et les statistiques de pêche (Vergès et al., accepté). Cependant, avant d’être utilisée en routine, l’hydroacoustique nécessite d’être testée et inter-calibrée dans des plans d’eau de nature différente pour aboutir à un protocole standardisé (Guillard et Vergès, 2007 ; Godlewska et al., accepté). Mots clés : Poisson, lacs, échantillonnage, DCE, bioindication. Directeur de Thèse : D. Gerdeaux, INRA UMR-CARRTEL Co-Directeurs de Thèse : J. Guillard, INRA UMR-CARRTEL et J.P. Mallet, ASCONIT Consultants Références bibliographiques : Deceliere-Vergès C. & Guillard J. Assessment of the pelagic fish communities by the joined use of hydroacoustic and standard multi-mesh gillnets : consequences for the lake monitoring. En révision. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 138 Deceliere-Vergès C., Argillier C., Lanoiselée C., De Bortoli J. & Guillard J. The accuracy of the fish metrics resulting from the CEN multi-mesh gillnets in the French lakes: comparison between the natural and the artificial lakes. En préparation. Godlewska M., Colon M., Doroszczyk L., Dlugoszewski B., Vergès C. & Guillard J. Hydro-acoustical measurements at two frequencies: 70 and 120 kHz consequences on fish stock estimation. Accepté pour publication dans Fisheries Research. Guillard J. & Vergès C. (2007) The repeatability of biomass estimates and fish size distributions by hydroacoustic surveys using different sampling strategies and statistical methods. International Review of Hydrobiology 92 (6), 605-617. Vergès C., Guillard J., Cachera S. & Gerdeaux D. Fish sampling population in large lakes: an example in the lake Bourget. Accepté pour publication dans les cahiers d'Edytem. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 139 Développement d’un modèle biomécanique pour l’étude de la verse du riz - Jin Xiuhong [email protected] UMR 931 AMAP, Montpellier Chinese Agricultural University, Pékin, Chine Date de début de thèse : 01/09/2005 La verse du riz peut causer des pertes considérables pouvant aller jusqu'à 50% de la récolte. Ces pertes sont dues au pourrissement des grains qui entrent en contact avec le sol à la suite du basculement des tiges, mais sont également aggravées par les difficultés rencontrées lors de la récolte mécanique. Les hybrides récemment mis sur le marché chinois, en particulier le «super hybrid rice», sont particulièrement sensibles à ce phénomène. Ce travail de thèse a pour but d’apporter des éléments objectifs issus de la mécanique des biomatériaux et des structures afin de sélectionner des plantes plus résistantes à la verse. Le comportement mécanique de 2 cultivars (Shanyou63 et Peiai64S/E32) est caractérisé par des essais de flexion 3 points à différents niveaux dans la tige. La contribution des gaines à la rigidité à la flexion totale est estimée par différence entre tiges gainées et non gainées. La géométrie est mesurée (diamètres interne et externe, hauteur, position des nœuds). Un modèle mécanique basé sur la méthode des éléments finis est développé sous le logiciel d’analyse ABAQUS. Ce modèle intègre les données matérielles et de structure issues des mesures in-situ ainsi que le chargement latéral dû au vent. Une analyse de sensibilité à ces paramètres devra permettre de préciser les facteurs morphologiques et structurels les plus pertinents pour les problèmes de verse. Mots clefs : flambement, résistance, vent, MEF, calcul des structures Directeur de thèse : Prof.Yan GUO, Department of Soil and Water Sciences, College of Ressources and Environment, Chinese Agricultural University, Pékin, Chine Co-directeur : Thierry FOURCAUD, CIRAD, UMR AMAP, Montpellier Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 140 Croissance des accrus de frêne à l’interface environnement/ sylviculture dans les Hautes-Pyrénées - Ola Mdawar [email protected] UMR: DYNAFOR, Toulouse Université Toulouse III-Paul Sabatier Ecole Doctorale : Sciences Ecologiques, Vétérinaires, Agronomiques et Bioingénieries Date de début de thèse : 01/11/2005 - Contexte, discipline et état de l’art Devant le pourcentage important du boisement spontané nommé « accrus » à cause de la déprise des activités agricoles et pastorales, et son accélération récente, la Recherche est interrogée sur les causes, les dynamiques et les conséquences écologiques et socio- économiques de ce phénomène. Dans les zones humides des montagnes, les accrus sont le plus souvent dominés par l'espèce frêne, en particulier dans les Hautes-Pyrénées. L'Unité Mixte de Recherche « Dynamiques Forestières dans l'Espace Rural » (DYNAFOR) de l'INRA de Toulouse travaille depuis 2001 sur le développement des accrus de frêne dans les Hautes-Pyrénées. Sur cette zone, le frêne (Fraxinus excelsior) colonise des parcelles et constitue de véritables peuplements monospécifiques et denses. Notre projet constitue la troisième thèse engagée sur ce thème et concerne l'évaluation des potentialités de croissance des accrus de frêne en vue de leur valorisation économique car ces peuplements peuvent avoir dans certains cas une valeur économique importante. - question posée Quels sont les facteurs environnementaux majeurs qui influencent significativement la croissance des accrus de frêne dans les Hautes-Pyrénées et selon quel(s) modèle(s) afin de proposer une gestion sylvicole adaptée. - Hypothèses • Il est possible de détecter les zones des accrus de frêne (au stade perchis purs) avec les outils de télédétection. • Il existe une différence de réponse à l’intervention sylvicole selon : le type d’intervention (éclaircie et détourage), l’âge des arbres et la fertilité estimée par la hauteur dominante du peuplement à un âge donné. • Il existe une relation entre la vitesse de croissance et le niveau de nutrition minérale (ou au moins de la nutrition en un ou plusieurs éléments minéraux). • Il existe une relation entre la vitesse de croissance et le climat d’une part et la croissance et la topographie et le sol d’autre part. - expérimentations et/ou modèles • cartographie des zones de perchis purs de frêne : on a utilisé les images satellites puis les photos aériennes pour chercher les grains de ces zones (photo-interprétation). Deux validations des zones digitalisées ont été faites par des enquêtes postales et des visites de terrain. • Impact des interventions sylvicoles sur la croissance du frêne : on a travaillé sur 3 parcelles dans le département des Hautes-Pyrénées (2 parcelles dans la vallée du Gave de Pau, commune de Villelongue ; et une parcelle dans la vallée de l’Adour, commune de Beaudéan). Dans chacune des parcelles retenues, trois surfaces de 400 m² ont été délimitées. La première Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 141 - a été éclaircie selon les normes en cours au Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) et les arbres d'avenir ont été désignés par un agent de cet organisme. Sur la deuxième a été réalisée une autre modalité d'éclaircie plus expérimentale, et la troisième a été maintenue en l'état pour servir de référence. La totalité des arbres de chaque parcelle a été mesurée en diamètre, et certains en hauteur, avant l'éclaircie. On a refait ces mesures sur les arbres d’avenir après 2-3 ans de l’éclaircie. Sur les arbres coupés, on a évalué la croissance passée en hauteur et en diamètre à partir de la lecture des cernes réalisée sur les rondelles prélevées lors de l’abattage. On a procédé à des analyses de tiges sur 3 arbres dominants de chacune des 3 parcelles. • Impact des conditions stationnelles sur la croissance de frêne : o pour les facteurs climatiques et topographiques : l’effet du climat sur la croissance du frêne sur une parcelle a été étudié en faisant des analyses de cernes. Ces analyses seront faites sur 2 autres parcelles. o Pour les facteurs édaphiques : L’eau du sol : la réserve utile en eau a été calculée sur 6 parcelles. Le niveau de nutrition minérale : des analyses foliaires ont été réalisées pour chercher les relations entre la richesse en ces éléments dans les feuilles et dans le sol d’un part et les relations entre la richesse de ces éléments et la croissance d’autre part. Pour cela, on a pris 6 parcelles qui appartiennent à 3 vallées (qui ont des conditions écologiques variées). On a prélevé des échantillons de feuilles de 3 arbres dominants de chacune de ces parcelles en 2006 et on a répété cette opération en 2007. On a fait analyser les éléments majeurs (N, P, K, Ca, Mg). premiers résultats éventuels • Le frêne n’a pas de signature spectrale spécifique permettant de le distinguer sur les images satellites. En revanche, les perchis purs de frêne ont une texture repérable sur la photo aérienne mais la vérification sur le terrain est indispensable. • Expérimentations sylvicoles : avec les mesures qu’on a effectuées, on a trouvé qu’il y a 2 populations d’âges et de diamètres différents, mais tous les arbres se synchronisent en terme de croissance en diamètre (largeurs des cernes) (phase d’installation, phase d’accélération de croissance et phase de concurrence). De plus, on a trouvé que l’intervention faite selon les normes du CRPF (détourage) semble avoir un effet plus important que la modalité « éclaircie forte » qu’on a appliquée et que la parcelle la plus âgée a une réaction (croissance suite à l’éclaircie) moins importante que celle des arbres des parcelles les plus jeunes. • Conditions stationnelles : Le climat : la température semble avoir un effet plus important que les précipitations. La nutrition minérale : on est arrivé à classer les parcelles selon leur fertilité et à mettre en évidence un effet azote sur la croissance. Mots clé : Accrus, perchis, cartographie, éclaircie, conditions stationnelles Directeur de thèse : Gérard Balent : DR UMR DYNAFOR, Ecole Doctorale SEVAB Co-encadrement : Alain Cabanettes (CR1) ; André Gavaland (IR1) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 142 Dynamique de la régénération chez le pin sylvestre : impact de la structure des peuplements et des flux de gènes à longue distance sur la diversité génétique - Pascal Aspe [email protected] AGPF, Orléans CGAF (ONF) / UAGPF (INRA) EDST Orléans Date de début de thèse : 01/12/2005 Désormais, en plus d’assurer ses fonctions économiques et sociales, la gestion forestière doit s’orienter vers un rôle de conservation et de gestion de la diversité. Cependant, alors que de nombreuses études existent sur les facteurs qui favorisent la croissance de peuplements mélangés et la coexistence des espèces, bien peu posent la question en terme de dynamique de la diversité génétique. De ce fait, même si l’impact des sylvicultures sur la diversité génétique est largement reconnu, nous manquons encore cruellement d’indicateurs fiables pour une gestion durable des ressources génétiques. La modélisation s’intéresse depuis longtemps à la dynamique démographique des peuplements, mais les modèles ont longtemps sous estimé les variations du régime de reproduction et les flux de gènes en ne s’intéressant bien souvent qu’à la dynamique intra-parcelle. Gérer et conserver les ressources génétiques nécessite pourtant de prendre en compte non seulement les flux de gènes à longue distance en travaillant à l’échelle du massif, mais aussi la densité et la structuration spatiale des semenciers. Cette thèse vise donc à ajouter une nouvelle dimension spatiale et temporelle en s’intéressant aux échanges à longue, moyenne et courte distance dans un environnement hétérogène. Notre étude repose sur l’étude de la structuration génétique et le suivi démographique de parcelles de pin sylvestre en cours de régénération naturelle. Ces informations sont mises en relation avec les populations potentielles de semenciers présentant des niveaux d’organisation spatiale différents (densité locale, structure du peuplement). Les arbres-mères, graines et semis sont génotypés à l’aide de trois marqueurs microsatellites nucléaires et de six microsatellites chloroplastiques. Un échantillonnage conséquent d'environ 400 arbres adultes (pères potentiels) avec un inventaire exhaustif de certaines a permis de caractériser de manière originale chez un arbre forestier les flux de pollen à longue distance et la structuration spatiale de la diversité Mots clé:Pin sylvestre, diversité génétique, flux de gène, dynamique forestière Directeur de thèse : Catherine Bastien INRA UAGPF Co-directeur : Brigitte Musch ONF CGAF Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 143 Année de début de thèse : 2006 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 144 La modélisation de l’anisotropie directionnelle des mesures dans l’infrarouge thermique - Britta Kurz [email protected] UMR EPHYSE, Bordeaux Ecole doctorale : SDU2E Date de début de thèse : 01/01/2006 L’étude de la modélisation de l’anisotropie directionnelle dans l’infrarouge thermique (différence entre les mesures de température de surface en visée oblique et nadir) est motivée par les applications en télédétection et à l’estimation des flux de surface. Les travaux sont menés en parallèle sur des couverts forestiers (pin maritime) et sur milieux urbains. La démarche de modélisation repose sur l’utilisation de maquettes informatiques 3D de canopée pour identifier les parts respectives des classes de surface en présence (houppier, tronc et sol pour la forêt - toit, façade et sol pour la ville) dans les diverses configurations de visée et la combinaison avec des modèles de transfert fournissant les températures directionnelles pour chaque classe. L’approche est validée par comparaison de l’anisotropie ainsi simulée avec des résultats expérimentaux issus de mesures aéroportées. Pour les milieux forestiers, le travail s’appuie sur le site du Bray (Landes). Une maquette 3D de pin maritime puis de peuplement a été créée en simplifiant la structure de l’arbre à 1 tronc et aux branches principales et en concentrant tous les niveaux supérieurs (rameaux et aiguilles) dans des formes cylindriques opaques. La dimension de ces cylindres a été déterminée par calage par rapport à des mesures de fractions de trouées directionnelles. Les températures des éléments de la canopée et du sous-bois sont simulées par le modèle MuSICA (Ogée, 2003). La validation est faite sur une date (4 septembre 1996) à trois moments dans la journée (configurations solaires très différente). L’introduction d’une fonction paramétrique (Roujean, 2000) s’est révélée nécessaire pour prendre en compte la contribution des effets directionnels au sein des cylindres. La modélisation proposée permet de restituer correctement l’effet de ‘hot spot’ dans le plan principal solaire, avec une erreur inférieure à 0.5°C. En ce qui concerne les milieux urbains étudiés sur Toulouse (projet CAPITOUL), la construction de la maquette 3D a été faite à partir de la base de données de la ville fournie par la Mairie. La combinaison avec le modèle TEB de Météo France (Masson, 2000) permet de simuler correctement l’anisotropie relativement faible (∼2C°) en conditions nocturnes (validation sur 3 dates en conditions automnales et hivernales). En conditions diurnes l’anisotropie est très importante (jusqu’à 14°C d’amplitude) et présente des effets azimutaux très marqués. La combinaison de la maquette avec des simulations d’un schéma urbain simplifié (ensemble de ‘rues canyon’ multi-directionnel) issues du modèle SOLENE (CERMA, Nantes) permet de simuler correctement le hot spot sur 4 configurations contrastées (3 en été, 1 en hiver) avec toutefois une légère sous-estimation probablement liée au schéma d’agrégation des températures élémentaires (1 publication soumise). Mots clefs : infrarouge thermique, anisotropie directionnelle, température de surface, pin maritime, urbain, modélisation 3D Directeur de thèse : Jean-Pierre Lagouarde, INRA, UMR EPHYSE, Bordeaux , France. J-P. Lagouarde, A. Hénon, B. Kurz, P. Moreau, M. Irvine, J.A. Voogt (2009): Modelling daytime thermal infrared directional anisotropy over Toulouse city centre. Remote Sens. Environ. (soumis) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 145 Optimisation et contrôle optimale de modes culturaux : application du modèle GreenLab pour l’aide à la décision en agriculture - Rui Qi [email protected] UMR AMAP, Montpellier Ecole Centrale Paris Date de début de thèse : 06/01/2006 Economically, we can benefit from crops and trees, for example, cob of maize, fruits of tomato, wood part of trees. Moreover, as increasing demand of wood in South-Asia and increasing import duty of wood, it is important to increase wood production. Because of the special application of wood, better wood quality is also required. Therefore, the objective of my thesis is to optimize crop production, especially fruits, and to optimize wood production and wood quality with mechanical assumptions. Crops and trees are modelled by a functional-structural plant growth model, called GreenLab. The parameters we optimize are those related to plant genetics: organ sink. Firstly, the optimization results revealed the source-sink dynamics. Secondly, the interaction between plant architecture and plant functioning is well established through optimization. Numerical study confirms that the proposed optimization approach could be a useful tool for genetic analysis and management control. Mots clé : Optimization, agriculture, forest, source-sink Directeur de thèse : De REFFYE Philippe, INRIA-saclay, Parc Orsay Université, 91893 Orsay cedex, France & CIRAD montpellier, AMAP, 34398, France Co-directeur : HU Baogang, Institute of Automation, Chinese Academy of Sciences, LIAMA, Beijing 100080, China Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 146 Dynamiques des populations halieutiques à durée de vie courte : cas des stocks de poulpes et de Crevettes exploités au Sénégal - Modou Thiaw [email protected] - [email protected] UMR Ecologie et santé des écosystèmes / US-IRD 007 Osiris Laboratoire d'écologie Halieutique Agrocampus Ouest Ecole Doctorale : Agrocampus Ouest (France) Date de début de thèse : 01/10/2006 Au Sénégal, au cours des trois dernières décennies, l’intensification de la pêche a entraîné des changements écologiques dans la composition des peuplements marins. Certains stocks de poissons se sont effondrés au profit d’autres espèces, à courte durée de vie (poulpes et crevettes). En raison de la raréfaction des principales espèces de poissons cibles (en général prédatrices de Crustacés et de Mollusques) et de la forte valeur marchande des crevettes et céphalopodes, ces derniers sont devenus aujourd’hui la cible des principales activités de pêche. Ces stocks présentent cependant des dynamiques beaucoup plus rapides et plus instables que les stocks de poissons. On sait par exemple que les facteurs physiques, notamment l'intensité de l'upwelling, influent fortement sur le recrutement du stock de poulpe au Sénégal entraînant ainsi d’une année à une autre, des variations de captures par un facteur de 10. Leur exploitation durable implique donc un aménagement des pêches adapté. La présente étude a pour objectif de consolider les bases scientifiques d’un tel aménagement en proposant un effort de recherches orienté selon deux axes principaux qui sont: (1) une analyse des dynamiques observées, en vue d’une meilleure compréhension de leurs déterminismes et (2) la prise en compte de ces connaissances nouvelles dans des modèles de dynamiques des populations spécialisés. Deux types de résultats sont attendus au terme de ce travail : (1) des connaissances biologiques et écologiques sur ces ressources à vie courte, en particulier sur la compréhension des déterminismes de leurs fluctuations, (2) des résultats qu’on peut qualifier de plus méthodologiques ou appliqués avec la mise au point de méthodes ou de modèles originaux adaptés à leur évaluation et directement applicables dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’aménagement ciblant ces types de ressources. Mots clé : Ressources halieutiques, dynamique des populations, aménagement des pêches, modélisation, Afrique de l’Ouest. Directeur de thèse : Didier GASCUEL, Pr Agrocampus Ouest, Laboratoire d'écologie halieutique. Co-directeur : Didier JOUFFRE, IRD, US Osiris Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 147 Modèles et analyses statistiques spatialisées pour l'étude des communautés biologiques tropicales hyper-diverses. Application aux communautés d'arbres des forêts tropicales humides des montagnes du sud de l'Inde - Champak Beeravolu Reddy [email protected] UMR AMAP, Montpellier Université Montpellier II Ecole Doctorale SIBHAGE Date de début de thèse : 01/10/2006 Elucider les processus qui expliquent l'existence et la perpétuation de communautés biologiques hyper-diverses constitue un enjeu central aussi bien du point de vue de l'écologie théorique, que de celui, plus appliqué, de la biologie de la conservation. Le fort intérêt qu'a suscité récemment la théorie "neutre" des assemblages d'espèces (Hubbell 2001) peut, en partie, s'analyser par le fait qu'elle constitue le premier modèle holistique simple (deux paramètres) prédisant une famille de distributions d'abondances d'espèces. Cette théorie, basée sur des hypothèses en soi très discutables (ignorant à la fois l’influence des facteurs du milieu et les interactions entre espèces), s’est révélée étonnamment performants pour expliquer les distributions d’abondance d’espèces. Malgré leur simplicité apparente, la maîtrise de leurs propriétés théoriques reste insuffisante, en dépit de certaines contributions récentes (Etienne 2005) et, en particulier, l'estimation de leurs paramètres à partir de données d'observation s'avère, en l'état des méthodes, délicate et relativement peu robuste. Le modèle initial d'Hubbell est spatialement implicite et empêche de prendre en compte l'information dérivant des variations de la composition en espèces entre unités d'observation (diversité dite "béta"). Néanmoins l’approche récente de Munoz et al. (2008), en restant dans un cadre plus général que celle de Hubbell (2001), incorpore des notions de β-diversité. Le développement des versions spatialement explicites du modèle neutre (Chave et Leigh, 2002) ou des modèles matriciels intégrant indirectement la topographie des communautés (Economo et Keitt, 2008) est nécessaire pour faire le lien avec les approches de l'analyse écologique des assemblages d'espèces. Mon travail se poursuit dans deux directions : (a) l’analyse des méthodes d’estimation en écologie des communautés neutres et (b) l’élaboration d’un cadre mathématique permettant de mieux filtrer les effets d’habitat a partir des données. Actuellement je suis en cours de synthétiser les approches d’estimation des paramètres neutres en forme d’un article de revue. Egalement je me suis intéressé aux propriétés statistiques de l’estimateur utilisé par Munoz et al. (2008). Mots clé : biodiversité, forêt tropicale humide, modélisation, communautés végétales, Inde Directeur de thèse : Dr. Pierre Couteron, (HdR, DR2 IRD) Co-directeur : Dr. Raphaël Pélissier, (CR1 IRD) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 148 Cartographie génétique chez les Fagacées - Jérome Durand Jérô[email protected] UMR Biogeco, Cestas Ecole doctorale : sciences et environnement à Bordeaux Date de début de thèse : 01/11/2006 Une des grandes préoccupations du 21ème siècle est le réchauffement climatique de la Terre. Actuellement, le paysage forestier n’est pas encore vraiment affecté par ce réchauffement climatique. En revanche des événements ponctuels tels que la sècheresse de 2003 ont fragilisé des essences tel que le chêne pédonculé, le hêtre ou encore l’épicéa. L’enjeu est donc de déterminer le potentiel adaptatif des arbres qui est fonction de la plasticité des individus et de la diversité génétique des populations. Ainsi, généticiens et écophysiologistes étudient la variabilité et l'héritabilité de caractères adaptatifs (phénologie de la croissance, résistance à un déficit hydrique) et mènent des investigations sur les gènes impliqués dans le contrôle génétique de ces caractères. Dans ce cadre, les trois objectifs de cette thèse sont 1/ de développer une carte génétique de seconde génération chez le chêne pédondulé (Quercus robur), sur la base de marqueurs microsatellites, ce qui permettra de localiser sur le génome des QTL (Quantitative trait Loci) des traits étudiés de quantifier plus précisément leurs effets, 2/ de contribuer à l'établissement d'une carte consensus du genre Quercus, voire des Fagaceaes, sur la base des mêmes marqueurs orthologues. Ce travail apportera des éléments sur l’évolution de ces espèces et permettra de reporter les connaissances acquises chez l'une à l'autre, et enfin 3/ de développer des nouvelles ressources génomiques afin de mieux connaître la structure du génome du chêne. En utilisant la base de données de séquences exprimés (100 000 EST) du chêne, des motifs nucléotidiques répétées (microsatellites) ont été identifiés. Un millier ont été testés quant à leur amplification et leur polymorphisme dans un pedigree de plein frère. Ce travail a été partagé dans le cadre d'un consortium international (EVOLTREE). Actuellement, 230 marqueurs ont été localisés sur la carte génétique du chêne pédonculé. Ces marqueurs sont maintenant transférés chez le chêne sessile, le hêtre et le châtaigner. En parallèle, des banques génomiques hypométhylées ont été développées. 8540 séquences d'ADN génomiques ont été obtenus. Elles apporteront des informations sur la structure et la composition du génome du chêne (notamment en matière de séquences répétées) et permettront le développement de nouveaux marqueurs afin de compléter les cartes génétiques. Mots clef : Chêne, Fagacées, cartographie génétique comparée, marqueur microsatellite banques hypométhylés Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 149 Distribution des légionelles dans les milieux aquatiques superficiels et dans les aquifères du bassin du Lac du Bourget : efficacité des mécanismes naturels d’autoépuration : cas particulier des émissions liées aux sources contaminées du bassin aixois - Cécile Maurice-Blanc [email protected] UMR INRA 42 CARRTEL, Le Bourget du Lac Ecole doctorale : SISEO Université de Savoie Chambéry Date de début de thèse : 01/12/2006 Legionella pneumophila, bactérie potentiellement responsable de la maladie du Légionnaire, a été isolée en 1977 suite à une crise survenue lors d’un congrès de la légion américaine en 1976 causant le décès de 29 personnes. Mais parmi les 15 sérogroupes de cette espèce, seules les bactéries appartenant aux sérogroupes 1 et 6 peuvent être pathogènes. On trouve des légionelles dans les lacs et les rivières, généralement au sein de biofilms, bien que leur concentration dans ces habitats naturels soit généralement basse. Legionella pneumophila peut se multiplier dans certaines amibes au sein de phagosomes réplicatifs puis être libérées dans le milieu, processus qui s’accompagne parfois d’un accroissement de la résistance de la bactérie aux antibiotiques. De plus, comme un grand nombre de bactéries Gram-négatives, Legionella pneumophila est capable d’entrer dans un état viable mais non-cultivable (VBNC), dont elle peut ressortir après ingestion par une amibe et souvent avec une virulence accrue. L’étude est organisée autour de trois volets. Le premier consiste en un inventaire de Legionella pneumophila dans les affluents du Lac du Bourget. Le deuxième volet doit permettre d’évaluer l'importance relative des principaux facteurs de régulation de cette espèce au sein des biofilms, en particulier l’effet de la lumière, des autres microorganismes, de l’âge du biofilm, de la température et de la vitesse de l’eau. Dans ce contexte, nous chercherons en particulier l'existence dans les conditions environnementales, de développements intracellulaires au sein d’amibes ou d’autres protistes. Le troisième volet consistera à mettre en place un modèle mathématique du transport de charges particulaires, et donc de légionelles, dans l’un des cours d’eau du bassin aixois en fonction du contexte hydrologique. Mots clé : Legionella pneumophila, biofilm, facteurs de régulation, relations interspécifiques. Directeur de thèse : Professeur Dominique FONTVIEILLE, Université de Savoie, Chambéry. Thèse en cotutelle avec l'Université de Genève, co-directeur : Professeur Raffaele PEDUZZI. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 150 Architecture et identification des Orchidées du Laos - Pierre Bonnet [email protected] UMR AMAP 931, Montpellier Thésard CIRAD Université Montpellier 2, Département Biologie Evolution et Environnement ED Systèmes Intégrés en Biologie, Agromomie, Géosciences, Hydrosciences et Environnement Date de début de thèse le 11/12/2006 Les orchidées représentent une part importante de la diversité des plantes à fleurs actuelle. Si l’extrême variabilité de leurs structures florales a fait l’objet de nombreuses études, la diversité de leurs modes de développement architecturaux est par contre restée largement inexplorée. Ce travail de thèse s’attache en partie à mieux caractériser les modes de développement architecturaux au sein de cette famille en Asie du Sud-est, et étudier leur emploi pour l’identification à différents niveaux taxonomiques. Il porte également sur l’utilisation d’outils d’identification novateurs par les caractères morphologiques qu’ils exploitent, ou les technologies mises en œuvre. Ces recherches, qui s’appuient sur l’analyse des modes de développement, ont permis d’établir une base de réflexion sur l’emploi des caractères morphologiques pour l’identification des espèces de cette famille. L’emploi de tels caractères pour l’identification taxonomiques, a été testé et a permis d’établir une clef d’identification des genres d’Orchidées présents au Laos, ainsi qu’un outil graphique d’identification d’une centaine d’espèces. Des tests préliminaires ont également été menés sur l’utilisation de systèmes de reconnaissance visuelle en collaboration avec l’INRIA (équipe IMEDIA). Cette étude s’appui sur une collection de plantes vivantes cultivées à l’Université Nationale du Laos, et complétée par ces recherches. Les collaborations établies nous permettent d’accéder aux bases de données de l’Herbier National de Hollande (Leiden) ainsi que celles de l’Hortus Botanicus de Leiden. Ces recherches sont en partie basées sur des observations de terrain réalisées lors de missions de collecte de plantes, complétées par le suivi du développement de celles-ci en serre, et l’analyse d’échantillons d’herbier. En conclusion, ce travail de thèse permet une meilleure compréhension des différents modes de développements architecturaux au sein de la famille des Orchidées, ainsi que la diversification de ces modes. Une partie des données recueillies a permis la réalisation de plusieurs outils de reconnaissances à différents niveaux taxonomiques. Mots clé : Orchidées, Caractères morphologiques, Identification, Laos. Directeur de thèse : Dr. Daniel Barthélémy, Directeur de l’Unité AMAP Montpellier. Co-directeur de thèse : Mr. Pierre Grard, Chercheur Cirad, affectation à l’unité AMAP. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 151 Année de début de thèse : 2007 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 152 Simulation et visualisation des écosystèmes de plantes en interaction avec l'environnement au sein de « paysages fonctionnels » - Vincent Le Chevalier [email protected] UMR AMAP, n°931 EPI Digiplante, Laboratoire MAS Ecole Centrale Paris Date de début de thèse : 01/01/2007 Cette thèse prend place dans le cadre de DigiPlante, un projet de recherche pluridisciplinaire entre la Chine et la France sur les thèmes de modélisation, simulation et visualisation de la croissance des plantes. Les principaux partenaires en sont l'INRIA, le CIRAD, l'INRA, et l'ECP du côté français, et le LIAMA (Laboratoire franco-chinois en Informatique, Automatique et Mathématiques Appliquées), CASIA (Institute of Automation, Chinese Academy of Sciences), la CAU (China Agriculture University) et la CAF (Chinese Academy of Forestry) du côté chinois. Les travaux prévus s'intègrent au développement du modèle de plantes GreenLab. Ce modèle structure-fonction donne déjà des résultats très prometteurs au niveau d'une plante seule et de plantations homogènes. Le corps de la thèse concerne la modélisation et la simulation des interactions entre le modèle de plantes et son environnement, et en particulier avec les ressources en eau. Cela nécessite la modélisation et la simulation de la dynamique des divers éléments biophysiques du paysage. Ce travail impose également le développement d'une architecture logicielle de simulation suffisamment souple pour s'adapter à la variété des modèles, et gérer leur compétition pour les ressources du paysage. Un premier prototype de simulateur a déjà été réalisé. Il intègre les plantes GreenLab dans le cycle de l'eau. Il a permis de tester les limites des approches actuelles, à la fois sur les contenus des modèles et sur la gestion de la compétition et des interactions au sein du paysage. Ces résultats sont suffisants pour servir d'ores et déjà de base au développement de composants de visualisation pour les paysages fonctionnels. Ce travail permet d'envisager des procédures de visualisation basées sur le fonctionnement du paysage et pas seulement sur la géométrie de ses constituants. Ces procédures permettent d'une part le contrôle des résultats de simulation, et d'autre part la communication avec le grand public. Mots clé : paysage, plantes, modélisation, simulation, visualisation Directeur de thèse : Philippe de Reffye (CIRAD) Co-directeurs : Marc Jaeger (INRIA/CIRAD), Paul-Henry Cournède (ECP) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 153 Etudes des conséquences à long terme d’une généralisation des exportations totales de biomasse et de minéralomasse dans les Chênaies et Hêtraies de plaine. - Astrid Genet [email protected] Unité BEF, Nancy Date de début de thèse : 01/06/2007 Le recours aux bioénergies en remplacement des énergies fossiles (charbon et pétrole) laisse présager d’une augmentation à venir des prélèvements en forêt. A ces fins énergétiques, ce sont essentiellement les branches du houppier ainsi que les découpes du tronc en deçà de ce qui est actuellement récolté (découpe à 7cm) qui seront mobilisées. Dans la plupart des cas, ces parties de l’arbre sont actuellement laissées sur coupe après exploitation et participent à la pérennité des cycles forestiers en restituant au sol une proportion importante des éléments minéraux contenus dans l’arbre. Pour que l’intensification sylvicole s’inscrive dans le cadre d’une gestion forestière durable, il est nécessaire de s’assurer qu’elle est à terme sans risque pour l’écosystème forestier et notamment la fertilité des sols. Cependant, pour pouvoir donner une estimation réelle du potentiel bois-énergie d’une région, il convient de coupler aux aspects écologiques de la disponibilité de la matière première ceux socio-économiques de la demande locale. Nous réalisons donc un travail de modélisation à deux niveaux (biophysique et économétrique) afin de développer une méthodologie d’évaluation globale du potentiel bois-énergie d’une région. La disponibilité de la ressource est abordée via la construction de modèles de biomasse et de minéralomasse robustes (faible sensibilité aux hypothèses de travail nécessaires à la construction des modèles) et autant que possible génériques (structures communes de modèles quelles que soient l'essence ou la structure du peuplement) pour le Chêne et le Hêtre. Ces modèles permettront localement d’évaluer la biomasse disponible sur une zone forestière ainsi que les exportations minérales consécutives à l’exploitation des rémanents. En rapprochant ces valeurs des microconditions pédologiques locales, nous définirons des seuils de biomasse assurant le maintien de la fertilité des peuplements. Nous travaillons en parallèle sur l’établissement d’une fonction mathématique d’évaluation de la demande (prix et quantités) en bois-énergie basée sur des critères économétriques choisis. Les équations correspondant aux modèles développés seront injectées dans le modèle de croissance Fagacées (Dhôte 1995) intégré à la plate-forme de simulation CAPSIS. Nous simulerons localement sur un site expérimental représentant 10.000ha de forêt situé en bordure des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, l’impact sur le cycle des minéraux d’itinéraires sylvicoles contrastés en fonction de critères biophysiques (exportations à différentes découpes) et économiques (valeur de la biomasse et demande locale). Des scénarios-type seront établis en vue d’élaborer des recommandations pratiques pour les gestionnaires. Les premiers résultats obtenus vont dans le sens de la généricité des modèles et montrent des similitudes très prometteuses au niveau du développement des compartiments de l’arbre au cours du temps entre Hêtre et Eucalypus (comparaison tropical/tempéré). Pour les compartiments du houppier comme les feuilles, la pente de la relation linéaire Biomasse = f(D²H) décroît en effet de façon exponentielle avec l’âge pour les deux essences et les résultats obtenus sur le hêtre qui couvrent une gamme d’âge plus étendue que ceux de l’eucalyptus (Saint André et al. 2005, Almeida et al. 2008 in prep., Antonio et al. 2007) vont permettre d’affiner cette relation pour les eucalyptus. Pour le bois, les deux essences qui ont globalement le même plan ligneux (pore diffus) semblent aussi suivre exactement la même courbe dont la pente augmente avec l’âge, traduisant des changements de forme et/ou de densité au cours du temps. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 154 Mots clefs : modélisation, biomasse, minéralomasse, fertilité, généricité, multi-scalaire. Directeurs de thèse (thèse réalisée en cotutelle) : Martin Moog, Université Polytechnique de Munich (TUM), Munich, Allemagne – Pierre Faivre, Université de Savoie, Chambéry, France. Encadrant principal : Laurent Saint-André, INRA, Unité BEF / CIRAD, UPR 80, Nancy, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 155 Variabilité fonctionnelle de gènes candidats impliqués dans la lignification chez l’eucalyptus - Eric Mandrou [email protected] UMR 1202 Biogeco, Cestas Pierroton INRA SE Bordeaux Date de début de thèse : 01/07/2007 Mes travaux de recherche sont financés par la société Vallourec. Ils s'inscrivent dans le cadre d'un projet de développement de son activité au Brésil, où la matière ligneuse produite dans des plantations d’eucalyptus est transformée en charbon de bois destiné à alimenter des hauts fourneaux. Dans le cadre de l’optimisation de son process industriel, cette société mène un programme d’amélioration génétique de la qualité du bois, orienté vers l’augmentation du taux de lignine, ce polymère semblant impliqué dans la qualité du charbon de bois. Les deux objectifs de ma thèse seront d'une part de décrire les patrons de diversité nucléotidique de gènes de structure et de régulation qui interviennent dans la biosynthèse des lignines chez l'eucalyptus, et d'autre part d'utiliser cette information pour étudier les relations statistiques entre variabilité allélique et variation du caractère teneur en lignine. A terme nous espérons pouvoir fournir un test de sélection précoce de la teneur en lignine, permettant d’améliorer les gains génétiques par unité de temps pour ce caractère quantitatif. Dans un premier temps, nous séquencerons plusieurs gènes de la voie de biosynthèse des lignines dans un échantillon d'Eucalyptus urophylla et camaldulensis non apparentés, afin de décrire la diversité génétique pour ces deux espèces, bases du programme d’amélioration de Vallourec. Dans un deuxième temps, des tests d’associations entre variabilité nucléotidique et variation de la teneur en lignine seront réalisés sur des dispositifs d'amélioration existants (un plan factoriel E. urophylla x E. urophylla du CIRAD et E. urophylla x E. camaldulensis de Vallourec). Mots clé: Tests d’association, diversité nucléotidique, lignine, eucalyptus Directeur de thèse : Christophe Plomion (UMR Biogeco, Cestas Pierroton, INRA) Co-directeur : Jean-Marc Gion (UPR39, Montepellier, CIRAD / UMR Biogeco, Cestas Pierroton, INRA) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 156 Chaînes de Markov et modèles linéaires généralisés. Application à l’analyse de la distribution des épicormiques du chêne - Mohamad Saad [email protected] UMR 1092 INRA-ENGREF LERFOB Equipe Croissance et Production Centre INRA de Nancy Organisme d’appartenance : INRA Ecole Doctorale : IAEM - Lorraine « Informatique, Automatique, Électronique Électrotechnique, Mathématiques » Département « Mathématiques » de l’Université Nancy I Henri Poincaré Date de début de thèse : 01/10/2007 Les études menées depuis plusieurs années ont permis de comprendre la dynamique de succession des différents types d'épicormiques du chêne sessile (bourgeons dormants, gourmands, picots, broussins…), influencée par la sylviculture et déterminant fortement la qualité commerciale des grumes. Un modèle d'intégration des données recueillies permettrait de quantifier l'effet des différents scénarios sylvicoles sur la qualité des grumes. Il fait actuellement défaut. La thèse a pour objectif de mettre au point ce modèle d'intégration. Ceci passe par l'ajustement de modèles dits de transition, qui permettent d'expliquer les probabilités des chaînes de Markov décrivant les successions entre types, par les facteurs caractérisant les sylvicultures. Ces modèles de transition seront des modèles linéaires généralisés. La méthodologie comporte plusieurs étapes. Les données longitudinales recueillies à Montrichard durant 11 ans sur une unique pousse annuelle et ceci sur 60 arbres environ (données longitudinales), permettent d’avoir une bonne idée du début de cette dynamique. Il sera tiré profit de la plateforme OpenAlea, développée par l'équipe Virtual Plant de l'UMR DAP, pour ajuster le type adequat de chaîne de Markov, récupérer les probabilités de succession et écrire les modèles de transition. Une ou deux expérimentations seront construites, permettant de passer de données longitudinales sur une pousse annuelle à des données transversales recueillies sur les troncs d'arbres de différents âges. A partir de données de distributions verticales obtenues selon différents scénarios sylvicoles, sera modélisée l'influence de la sylviculture sur la dynamique épicormique. M. Saad, a été positionné jusqu'en décembre 2007 à Nancy puis dans l'UMR DAP, équipe "Virtual Plant". Sous la supervision de Yann Guédon, il y a réalisé une étude exploratoire des données de Montrichard sous OpenAlea, qui permet d'écrire les modèles de transition. Le modèle de transition sera ajusté au cours du troisième trimestre 2008 et l'étape 2 envisagée. Mots-clés : Epicormiques, chêne sessile, chaînes de Marov, modèles de transition, modèles linéaires généralisés Co-directeurs de thèse : Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 157 COLIN Francis UMR LERFOB, Centre INRA de Nancy 54280 Champenoux [email protected] Tél. : 03 83 39 40 42 GUEDON Yann UMR DAP & INRIA, Equipe-projet Virtual Plants TA A-96/02, 34398 Montpellier Cedex 5, France [email protected] Tél. : 04 67 61 65 78 MONNEZ Jean-Marie Institut Elie Cartan, Université Nancy 2 HENRI POINCARE, B.P. 239, F-54506 Vandoeuvre-lès-Nancy Cedex, France [email protected] Tél. : 03 83 91 31 91 Le Pr Monnez Jean-Marie est secondé par Mme Sandie Ferrigno pour le suivi rapproché de M. Saad. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 158 Analyse et modélisation des effets de la densité et du mélange d’espèce sur le développement et l’architecture de jeunes hêtres et érables sycomores - Benjamin Faivre-Vuillin [email protected] LERFOB, unité Croissance et Production, Centre de Nancy AgroParisTech ENGREF Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/11/2007 Les forêts mélangées présentent actuellement un fort regain d'intérêt de la part des gestionnaires du fait de leur plus grande résilience aux perturbations naturelles et de l’avantage économique qu’elles offrent par la diversité des produits forestiers que l’on peut en sortir, permettant de s’adapter aux fluctuations des marchés du bois. Toutefois, les questions relatives aux modalités de gestion de ces forêts restent en suspend en raison du manque de connaissances sur le comportement des essences en mélange. Le mélange Hêtre – Erable, fortement présent en Lorraine, est intéressant car les deux essences ont des exigences écologiques proches, des dynamiques de croissance en hauteur comparables dans le jeune âge et toutes deux sont capables de survivre à de faibles éclairements. Toutefois, leur développement architectural est très différent. Au cours de la thèse, nous allons nous attacher à : - analyser la dynamique de croissance du Hêtre et de l’Erable sycomore en fonction de la compétition qui existe au sein du peuplement. Nous nous intéressons à celle pour la lumière, cette compétition ayant un fort impact sur les entrées de carbone de la plante, donc son potentiel de croissance, et sur la morphologie des houppiers des arbres - étudier la branchaison des deux espèces, en particulier les relations allométriques entre les divers compartiments aériens des arbres (tige et branches), les relations de croissance entre eux et les stratégies d’occupation de l’espace au cours de la mise en place des houppiers. L’architecture de leur houppier, notamment la capacité d’autoélagage et la fréquence de mise en place des fourches, ont une directe influence sur la qualité commerciale des grumes. - utiliser ces données pour développer des modèles de la croissance du Hêtre et de l’Erable sycomore en mélange avec différents niveaux de détail dans la description des arbres et de la compétition. - comparer les différents degrés de précision possible des modèles pour rechercher le meilleur compromis entre qualité des simulations et temps nécessaire à l’acquisition des données. Notre étude se base sur un dispositif en plantation de 9 ans comptant 4000 arbres distribués aléatoirement selon deux gradients orthogonaux, l’un de mélange d’espèce (100% de l’une à 100% de l’autre en passant au milieu par un mélange à parité) et l’autre de densité (1500 à 25000 tiges par hectare). Nos premiers résultats indiquent que la croissance des individus en diamètre est stimulée par un fort taux de mélange entre espèces. Ceci résulte probablement de l’occupation de l’espace différente par les houppiers, l’érable installant son houppier plus haut que le hêtre, Il en résulte en une plus grande disponibilité de l’espace horizontal pour chaque espèce. Nous avons mis en évidence des relations très conservées au niveau des branches entre diamètre, volume de bois et surface foliaire. Ces relations, insensibles à la compétition et conservées à tout ordre de ramification, laissent entendre que ces paramètres sont plus sous contrôle mécanique qu’environnemental (pipe model theory). Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 159 Keywords : mixed stands, individual based modelling, light competition, Fagus sylvatica, Acer pseudoplatanus Directeur : Jean-Francois DHOTE (ONF) Co-Directeur : Catherine COLLET (INRA) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 160 Bilan de carbone de l’écosystème forestier aquitain de Pin maritime : intégration de données de télédétection dans un modèle de fonctionnement de l’ensemble forêt/sous-bois - Nathalie Yauschew-Raguenes [email protected] UPR 1263 EPHYSE, Bordeaux Université Bordeaux1 Ecole Doctorale Science et Environnement Date de début de thèse 01/11/2007 L’objectif est l’évaluation de l’apport d’une meilleure connaissance de l’hétérogénéité régionale de la végétation du sous-bois et de la strate arborée dans la quantification des bilans de carbone sur le vaste territoire couvert par l’écosystème forestier de pin maritime en Aquitaine. L’originalité du projet est de s’appuyer à la fois sur une information issue de données de télédétection et sur une modélisation des processus de fonctionnement et permettant de séparer les effets du sous-bois et des arbres et d’estimer leurs contributions respectives dans le bilan carboné. Des séries saisonnières de données de réflectance acquises à partir de capteurs à moyenne résolution spatiale (VEGETATION, MODIS,…) seront désagrégées pour renseigner les modèles sur la répartition spatiale des propriétés phénologiques de la végétation du sous-bois et sur les variations saisonnières du LAI (Leaf Area Index) et du fAPAR (Fraction de Rayonnement Photosynthétiquement Actif Absorbé) de la forêt de pin et des grandes cultures qui la côtoient. Le modèle MuSICA dégradé à 2 couches de végétation et l’approche plus simplifiée de McMurtrie et Dewar seront employés et comparés. L’évaluation de l’apport de la télédétection dans la partition sous-bois/arbres et de l’apport d’une modélisation détaillée portera sur la productivité globale, ses variations régionales et ses fluctuations sur plusieurs années consécutives présentant des situations hydriques contrastées. Mots clé : Cycle du Carbone ; Modélisation ; Phénologie ; Pin Maritime ; Télédétection Directeur de thèse : Jean-Pierre Wigneron, UPR 1263 EPHYSE, Bordeaux Co-directeur : Dominique Guyon et Roderick Dewar, UPR 1263 EPHYSE, Bordeaux Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 161 Année de début de thèse : 2008 Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 162 Dynamique de la régénération ligneuse et de la végétation dans les trouées forestières du Nord-Est de la France - Rosalinde Van Couwenberghe [email protected] UMR 1092 LERFoB, Nancy AgroParisTech / INRA Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/01/2008 Les principales perturbations que connaissent les forêts d’Europe centrale et occidentale ont pour origine des tempêtes. Ainsi, en 1999, les deux tempêtes Lothar et Martin ont causé des dégâts considérables à la forêt française. La Lorraine a été la région la plus touchée. La reconstitution des forêts, à la suite d’importants dégâts causés par des événements climatiques de ce type, soulève de nombreuses questions : comment favoriser la régénération naturelle, en particulier dans un contexte de changement climatique, et comment se déroule la réorganisation de la végétation suite à une mise en lumière? Ces questions soulevées nous amènent à l’objectif du travail de la thèse, qui est d’étudier, au sein des trouées, la répartition et la dynamique des espèces et des communautés végétales dans un large gradient de sol (calcaire à acide), et avec des tailles de trouées variables (depuis une ouverture de plusieurs hectares jusqu’à un couvert fermé). Ces deux facteurs seront des variables explicatives de la variabilité de la végétation ligneuse et herbacée. Actuellement, le LERFoB dispose de deux réseaux d’observations des dynamiques naturelles en Lorraine et en Alsace. Aujourd’hui, un grand nombre de données issues de ces réseaux sont disponibles. Une autre base de données phytoécologiques du LERFoB, EcoPlant, contient des relevés floristiques et écologiques situés sous couvert. Ces bases permettent d’étudier le cortège floristique dans les parcelles forestières touchées et non touchées par des tempêtes. Ce projet de thèse comble les faibles connaissances actuelles sur les dynamiques de la végétation après tempête sur de larges gradients de sol et de lumière. Il sera représentatif et complémentaire des différentes conditions rencontrées dans les forêts tempérées des plaines et collines françaises. Mots clé : dynamique naturelle, variation spatiale, compétition interspécifique, trouées, tempête. Directeur de thèse : Jean-Claude Gégout, professeur LERFoB Co-encadrant : Catherine Collet, chargée de recherche LERFoB Eric Lacombe, enseignant-chercheur LERFoB Jean Claude Pierrat, ingénieur de recherche LERFoB Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 163 Modélisation des interactions biomécanique-architecture de l’arbre. Etude théorique des stratégies de croissance d'une plante sous contrôle biomécanique à partir d'un simulateur prototype. - Thomas Guillon [email protected] UMR 931 AMAP, Montpellier Université Montpellier 2 Date de début de thèse : 01/09/2008 Ce projet vise à développer un modèle de biomécanique de l’arbre dans le simulateur de croissance Digiplante. A chaque cycle de croissance, ce modèle prendra en compte les rétroactions entre l’état mécanique de la structure (contraintes, déformations, fréquences propres, etc.) et l’investissement en carbone (forces puits, allométrie et probabilité de branchaison régulées par l’état mécanique). Des analyses de sensibilités seront réalisées afin de quantifier l’influence de ces rétroactions sur la forme finale de l’arbre. Enfin, des algorithmes de contrôle optimal seront mis en œuvre pour déterminer les diversités de formes végétales correspondant à différentes stratégies de croissance dans des conditions environnementales données. Mots clefs : mécanique, thigmomorphogénèse, plasticité, architecture, modélisation structure-fonction Directeur de thèse : Thierry FOURCAUD, CIRAD, UMR AMAP, Montpellier Co-directeur : Paul-Henry COURNEDE, ECP, projet Digiplante, Saclay Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 164 Impact des variations intra et inter annuelles du climat sur la densité des bois de chêne, hêtre et épicéa commun à l’échelle des ressources. - Tony Franceschini [email protected] UMR INRA-AgroParisTech ENGREF LERFoB, Champenoux AgroParisTech ENGREF Date de début de thèse : 01/09/2008 Les modèles actuels de densité du bois prennent en compte les effets de la largeur de cernes et de leur âge cambial. Ils expliquent environ 50 % de la variance totale de la densité du bois. Le niveau de variabilité le plus important de la densité du bois se situe au niveau intra-cerne (de 300 à plus de 1000 kg/m3 pour l’épicéa). C’est à cette échelle que nous caractérisons les variations de densité du bois en considérant qu’elles sont un bio-indicateur du fonctionnement des écosystèmes aux échelles intra mais aussi inter-annuelles (Bergès et al., 2000 ; Bontemps, 2006). En effet, le profil densitométrique est une image quantitative de la structure anatomique des cernes annuels (Decoux et al., 2004). Les variations densitométriques observées seront interprétables en termes anatomiques (Rathgeber et al., 2006), ce qui facilitera l’interprétation physiologique des relations qui seront détectées entre les variations de densité du bois et les variables climatiques. La première hypothèse que nous allons tester est que les changements de saisonnalité des variables climatiques affectent la forme du profil densitométrique. Nous avons montré sur un échantillon réduit d’arbres que l’on pouvait relier la présence de faux cernes avec un épisode de déficit hydrique intraannuel (Bouriaud et al., 2005). Cela nous encourage à poursuivre en explorant une chronoséquence d’un siècle et en comparant sur des sites identiques, des arbres jeunes à des arbres vieux. La seconde hypothèse est que nous pourrons prendre en compte les effets des traitements sylvicoles au cours de la chronoséquence étudiée (est-ce que les arbres jeunes ont suivi le même traitement sylvicole que les arbres vieux ?). Pour cela nous allons prendre en compte les effets respectifs de la largeur de cerne et de leur âge cambial par la réalisation d’un profil densitométrique linéaire segmenté permettant de distinguer trois séquences intra-annuelle : le bois initial, le bois de transition et le bois final (Leban, 1999). La troisième hypothèse porte sur le niveau de description du peuplement. Nous considérons que les trois arbres dominants par peuplement qui sont échantillonnés reflètent ce qui se passe au niveau peuplement. Ce formalisme est usuel dans les approches dendrométriques et il sera utilisé en première approche. Une validation de cette hypothèse est prévue sur un ou deux peuplements qui seront échantillonnés de manière plus intensive. Mots clés : Densitométrie, profil de densité, variables climatiques, largeur de cerne Directeur de thèse : LEBAN Jean-Michel (DR2 INRA, responsable de l’Équipe Qualité Bois du LERFoB) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 165 Nouvelle approche pour la stabilisation des pentes par les racines sur les points chauds de dégradation en Chine - Murielle Ghestem [email protected] UMR 931, Montpellier AMAP, Université Montpellier 2 Sibaghe, Engref Date de début de thèse : 01/10/2008 Dans les dernières décennies, les préoccupations environnementales croissantes ont eu pour conséquence l’apparition d’une nouvelle discipline : l’éco-ingénierie, qui a été définie comme ‘la stratégie pour gérer un site de façon écologique et sur le long-terme, en tenant compte des aléas naturels et anthropiques’. Le projet de thèse se propose d’examiner des solutions innovantes d’écoingénierie pour lutter contre la dégradation des sols. Les processus d’érosion étant nombreux, il a été résolument choisi de concentrer l’étude sur une combinaison de quelques processus d’érosion, a savoir la dégradation des terrains en pente. Sur ces pentes, se combinent des phénomènes d’érosion par la gravite, engendrant les glissements de terrain en profondeur, et d’érosion hydraulique, engendrant la perte de sol en surface. Quel autre endroit que les pentes des contreforts himalayens se prêterait mieux à une telle étude ? Lieux ou se concentrent a la fois une biodiversité naturelle et des glissements de terrain engendres par des causes naturelles et anthropiques, ces pentes chinoises sont également l’objet de questionnements des forestiers chinois eux-mêmes, quant a la gestion optimale à y appliquer. De nombreuses incertitudes existent encore aujourd’hui sur les stratégies de gestion de ces zones sensibles. Afin de répondre a ces questions, le sujet de thèse se décompose en deux volets : l’un fondamental, l’autre plus applique, ces deux volets étant lies. Le volet fondamental consiste en l’étude du rôle de renforcement des racines, et plus précisément l’étude des stratégies d’enracinement des plantes soumises a des contraintes écologiques fortes. Le volet applique explore une notion émergente de l’éco-ingénierie, à savoir l’étude des points chauds de dégradation, et leur aménagement dans le but d’agir positivement sur toute la zone dégradée. Les points chauds de dégradation des milieux (ou ‘hotspots’) sont définis comme les zones sources de sédiments. Ce sont aussi les zones ou la dégradation des sols se situe bien au-dessus des seuils de tolérance, c'est-à-dire au-dessus d’une capacité de reconstitution naturelle. La connaissance des espèces locales apportée par le premier volet alimentera l’étude de la gestion des points chauds (deuxième volet), dans le but d’aboutir à des préconisations concrètes. Mots-clefs : Biomécanique, érosion, glissement de terrain, racines, sol Directeur de thèse : Alexia Stokes (INRA) Co-directeur : Kun-Fang Cao (Xishuangbanna Tropical Botanical Garden, Chine) Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 166 Modélisation du renforcement des sols en pente par la végétation : aspects hydrauliques - Jinnan Ji [email protected] UMR 931 AMAP, Montpellier Beijing Forestry University, Pékin Date de début de thèse : 01/10/2008 Ce projet vise à introduire les aspects écologiques et hydrologiques dans les modèles de renforcement des sols en pentes par la végétation développés à l’UMR AMAP en collaboration avec la Beijing Forestry University. Ce travail de thèse comporte 1/- des études in situ et en laboratoire de l’effet des interactions entre végétation et propriétés hydrologiques des sols incluant des tests de cisaillement à différentes conditions d’humidité du sol et d’enracinement; 2/- la prise en compte de ces effets dans des modèles Eléments Finis d’interaction racines-sol à différentes échelles (racine, système racinaire, pente) ; 3/- la calibration et la validation de ces modèles ; 4/- la réalisation d’un plan d’expérience numérique à l’échelle de la pente pour quantifier les effets hydrauliques sur le facteur de sécurité de la pente. Les résultats de cette étude devront permettre d’améliorer les outils de simulations des risques de glissement de terrain et alimenter la base de données du système d’aide à la décision SDSS@china développé dans le cadre d’une collaboration franco-chinoise. Mots clefs : éco-ingénierie, stabilité des pentes, glissements de terrain, racines, hydrologie, mécanique des sols, facteur de sécurité Directeur de thèse : Thierry FOURCAUD, CIRAD, UMR AMAP, Montpellier Co-directeur : Zhiqiang ZHANG, Beijing Forestry University, Key Lab. Of Soil and Water Conservation and Desertification Combating, Pékin Co-encadrement : Nomessi Kuma KOKUTSE, CIRAD, UMR AMAP, Montpellier Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 167 Développement d'un modèle d’enracinement multi-physique basé sur l'agrégation de l'architecture racinaire d'arbres forestiers – Application à l’éco-ingénierie de la stabilité des pentes - Adrien Bonneu [email protected] UMR 931 AMAP, Montpellier CIRAD Date de début de thèse : 01/10/2008 Ce projet de thèse vise à développer un modèle de croissance racinaire de type « réaction-diffusion » basé sur des fonctions de densité généralisée décrivant l’évolution spatio-temporelle des nombre, longueur, diamètre et orientation des racines. Ce modèle sera développé et calibré à partir des modèles d’architecture de systèmes racinaires développés au CIRAD, en particulier celui de l’eucalyptus (thèse A. Thongo, 2008). En s’affranchissant de la description topologique explicite des systèmes racinaires (les paramètres d’architecture étant agrégés sous forme de fonctions de densité généralisée), il permettra d’envisager des simulations à l’échelle de la parcelle ou du peuplement. Il est destiné à être couplé avec un modèle d’hydrologie (Beijing Forestry University), de prélèvement hydro-minéral (UMR BRS) et de stabilité des pentes développé dans le cadre d’un projet CIRAD-RTRA (N. Kokutse, UMR AMAP, 2008-2010), dans le but d’analyser l’impact de conduites agricoles et forestières sur les risques d’érosion et de glissement de terrain en Chine et en Afrique. Mots clefs : Interactions racines/sol, croissance racinaire, architecture racinaire, modèle agrégé, densité généralisée, éco-ingénierie, stabilité des pentes, érosion Directeur de thèse : Thierry FOURCAUD, CIRAD, UMR AMAP, Montpellier Co-directeur : Michel LANGLAIS, Université Bordeaux I, IMB, Bordeaux Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 168 Diagnostic et origine environnementale des évolutions récentes de la productivité forestière en France à partir des données de l’Inventaire Forestier National (IFN) - Marie Charru – [email protected] UMR 1092 INRA/AgroParisTech-ENGREF « LERFoB » , Nancy Ecole doctorale : RP2E Date de début de thèse : 01/10/2008 Le thème de l’évolution historique de la productivité forestière a fait l’objet de nombreux travaux en Europe et en France, lesquels ont mis en évidence une augmentation marquée de la productivité dans les forêts européennes, ainsi qu’une variabilité de la réponse aux niveaux spécifique et régional. Ces travaux reposent sur différents types de données, et s’appliquent essentiellement à des couples de situations de type essence/pays ou essence/région. Du fait de cette grande diversité méthodologique, une perception exhaustive du phénomène fait encore défaut. Parmi les sources de données disponibles, les données des inventaires forestiers nationaux offrent de nombreux atouts pour l’étude de l’évolution de la productivité forestière, en particulier de par la portée spatiale et temporelle du diagnostic, le choix possible des essences à étudier et le grand nombre d’observations par essence. En France, les données de l’Inventaire Forestier National n’ont pourtant été que rarement mises à contribution dans l’étude des changements de productivité et les travaux sont restées très exploratoires. Ce travail vise donc à exploiter les données de l’Inventaire Forestier National pour étudier l’évolution récente de la productivité des forêts françaises. Un premier objectif de cette thèse sera de caractériser l’évolution récente de la productivité des principales essences forestières en peuplement régulier par une modélisation de la dynamique de la croissance. La base de données de l’Inventaire Forestier National couvrant l’ensemble du territoire, elle permet d’envisager un diagnostic régionalisé, puis dans un second temps spatialisé à une résolution plus fine, des évolutions de productivité de chaque essence (réalisation de cartes d’évolution de la productivité). Un second objectif est de comprendre le déterminisme environnemental de la productivité et de son évolution, en étudiant le rôle des facteurs permanents ou à variation lente (réserve utile, conditions topographiques, ressources trophiques, climat moyen), ainsi que l’effet des facteurs à variation rapide (climat annuel). Des modèles complets de relation « facteurs de l’environnement – productivité » seront également construits, en combinant les facteurs climatiques aux facteurs permanents du milieu. Ces modèles seront utilisés pour réaliser des projections de productivité à l’horizon de quelques décennies. Un dernier objectif consiste en la compréhension de l’effet des changements de l’environnement sur la dynamique interne du peuplement en étudiant : i- la stabilité de la relation entre productivité et croissance en hauteur (loi de Eichhorn) dans un environnement changeant, ii- la possibilité de rendre compte de l’évolution de la productivité du peuplement à partir des seuls arbres les plus vigoureux, iiile rôle du rang social des arbres du peuplement dans l’évolution de la productivité. Mots clefs : Productivité forestière, Tendance historique, Inventaire Forestier National, Modélisation statistique Directeur de thèse : Mériem Fournier, UMR INRA/AgroParisTech-ENGREF « LERFoB », Nancy Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 169 Quantification et répartition de la biomasse à l’échelle de l’individu pour les principales essences forestières françaises : modélisation générique. - Michaël Rivoire [email protected] UMR 1092 LERFoB, Nancy AgroParisTech - ENGREF Ecole doctorale : RP2E Année de début de thèse : 15/09/2008 Aujourd’hui plus de la moitié de l’énergie consommée en France provient d’énergies fossiles. La biomasse étant une ressource renouvelable et sa croissance fixant du carbone, il y a un fort enjeu autour de sa valorisation sous forme d’énergie, de carburant et en construction. Par exemple, les orientations politiques récentes en France prévoient de dynamiser la filière bois en augmentant de 35 % la récolte d’ici 2020. La réponse pourra se faire via de nouvelles cultures agricoles ou forestières (comme des taillis à courte rotation) ou par la mobilisation de la ressource forestière en place. Pour atteindre ces objectifs de production tout en respectant les équilibres écologiques dont la biodiversité il faut pouvoir estimer la ressource disponible avec précision. A l’heure actuelle, il n’existe pas de méthode simple et robuste qui permette d’obtenir la biomasse répartie en compartiments d’usages différents (énergie, emballages, construction…) à partir des données de base des inventaires forestiers. Mon projet de thèse s’inscrit dans cette problématique. On utilisera une approche générique de modélisation de la répartition de la biomasse pour les principales essences forestières françaises. Pour cela on se basera sur de riches bases de données, l’application étant ensuite prévue aux données de l’Inventaire Forestier National. Par modélisation générique, on entend une approche aussi unifiée que possible des différentes essences et robuste quant à ses applications. La problématique scientifique peut se hiérarchiser ainsi : i) Le passage des données d’inventaire à la biomasse doit-il être direct, ou est-il préférable de réaliser le couplage de deux modèles qui permettent d’obtenir successivement le volume puis la biomasse ? ii) De quelle manière la biomasse est-elle distribuée à l'intérieur de l'arbre ? Comment harmoniser les modèles des différents compartiments de l’arbre ? iii) Quelle démarche adopter pour identifier de véritables paramètres invariants ? Quels sont dans les modèles existants les paramètres qui sont universels, ceux qui sont spécifiques, et ceux qui sont variables entre stations, types de sylviculture, populations ? Mots clé : Biomasse, carbone, modélisation, générique, robustesse. Directeur de thèse : Jean-François Dhôte, INRA en détachement à l’ONF Fontainebleau. Encadrant : Gilles Le Moguédec, INRA, UMR LERFoB, Nancy, France. Fascicule de thèses du département Ecologie des Forêts, Prairies et milieux Aquatiques Février 2007 170