INTRODUCTION GENERALE
Le plus ancien témoignage sur les zones franches date de l'époque où les Phéniciens de
Carthage de Tyr tiraient profit des bénéfices produits par les marchandises qui n'étaient pas
vendues dans les marchés, ni réexportées à leurs points d'origine. C’était il y a plus de deux
mille ans.
La zone franche a connu sa plus forte expansion après la seconde Guerre mondiale, avec
l’ouverture de celle de Shannon en Irlande en 1959.
Signe du formidable succès de la formule, 116 pays étaient dotés de régime de zone
franche en 2003, selon le bureau International du travail (B.I.T), ce qui représente prés de 3000
zones franches, employant environ 37 millions de personnes dont 30 million pour la seul chine.
Et plus de 65.000 firmes multinationales, qui mènent des activités de production, de
commercialisation, d’acquisitions et de recherche dans plus d’un pays.
Cet engouement traduit tout d’abord la libération accélérée des échanges, l’ouverture de
la quasi-totalité des pays de la planète à l’économie de marché.
Le concept des zones franches a pour objectif de développer l’industrie dans des espaces
déréglementés et défiscalisés, l’idée principale reposant sur la suppression des taxes, afin
d’attirer les investisseurs étrangers et les firmes qui délocalisent leurs activités de fabrication
afin de produire à bas prix.
La création de tels espaces obéit en apparence à la réalisation des objectifs en faveur de
l’économie nationale tels la création d’emplois, le renforcement de la balance commerciale par
un apport de devises et une augmentation des exportations, ainsi que la contribution à une plus
grande intégration interindustrielle ; il vise à élever la compétitivité internationale de l’industrie
nationale, la compétence des travailleurs et le maintien de la main-d’œuvre sur place pour freiner
les flux migratoires.