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FICHE PAYS
- 2 - © 2012 – UBIFRANCE
Données économiques en 2011
Principaux indicateurs économiques par pays
Déficit public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant (en USD)
Sources : FMI, OCDE, Cabinet Office, ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, Commission européenne, INSEE.
Situation économique et financière du pays
Le Japon est la troisième puissance économique mondiale après les États-Unis et la Chine.
Une forte capacité à surmonter les crises
Avec une croissance faible depuis vingt ans, le Japon connaît désormais une croissance comparable à celle de ses
partenaires développés. En moyenne sur les vingt dernières années, le Japon a enregistré une croissance du PIB
inférieure à 1 % par an, en raison d’une succession de crises internes (éclatement de la bulle immobilière au début des
années 1990, séisme de mars 2011) et externes (crise asiatique en 1997, éclatement de la bulle Internet en 2001, crise
financière internationale en 2007-2008). Cependant, durant les cinq années qui ont précédé le choc Lehman en 2008,
le Japon a connu une croissance de 2 % par an en moyenne. Par la suite, la crise économique et la baisse du commerce
international ont conduit à une récession dont le Japon était en train de sortir au moment du séisme du 11 mars. Le
FMI estime que la reprise devrait conduire à une croissance moyenne de l’ordre de 1,5 à 2 % par an entre 2012 et
2016.
Une consommation soutenue et une industrie compétitive
Fort d’une population de 128 millions d’habitants au pouvoir d’achat parmi les plus élevés au monde, le Japon
présente des régions de taille économique équivalente à plusieurs des pays du G20. Le réservoir d’épargne des
ménages équivaut à trois fois le PIB et la richesse par habitant y est dix fois plus élevée qu’en Chine et deux fois plus
élevée qu’en Corée. En termes de PIB, la région du Kanto (Tokyo) est similaire au Brésil et le Kansai (Osaka) à
l’Indonésie.
La compétitivité du Japon repose aujourd’hui sur son avance technologique, sa cohésion sociale et son intégration aux
économies asiatiques. Avec 2 % de la population mondiale, le Japon représente 20 % du budget mondial de R&D, et
les dépenses de R&D atteignent 3,6 % du PIB contre 2,7 % aux États-Unis et 2,1 % en France. Le séisme du 11 mars a
par ailleurs révélé la dépendance de l’industrie mondiale à l’égard de certains composants japonais :
microcontrôleurs, condensateurs d’aluminium, débitmètres pour moteur diesel… Sur le plan social, le principe de la
baisse des salaires en cas de crise n’est pas contesté et le taux de chômage est de l’ordre de la moitié de celui observé
dans les pays développés. Enfin, l’Asie émergente représente désormais plus de la moitié des exportations japonaises.
Rebond de l’économie attendu en 2012
La reprise mécanique après le séisme du 11 mars 2011, qui avait fortement perturbé les chaînes de production
japonaises et affecté la capacité des industriels à répondre notamment à la demande externe, est affectée par un
deuxième choc depuis la fin de l’été du fait des difficultés à trouver des relais de croissance sur les marchés étrangers
en raison du ralentissement de l’économie mondiale.
Les perspectives en 2012 sont toutefois meilleures après une contraction du PIB de 0,7 % en 2011, avec une