Fiche Japon

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FICHE PAYS
Japon
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Données générales
Superficie : 377 829 km2
Capitale : Tokyo (13,9 millions d’habitants)
Monnaie : Yen (JPY)
Langue : japonais
Population : 127,8 millions d’habitants
Démographie :
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▪
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Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Décroissance de la population depuis 2007. Taux de fécondité : 1,21 enfant par femme.
Espérance de vie : 80 ans pour les hommes et 86 ans pour les femmes.
Part des 60 ans et plus dans la population : 31 %.
Population en 2050 : 97 millions d’habitants selon les estimations japonaises.
Infrastructures :
Le Japon dispose d’excellentes infrastructures : réseau routier : 1,2 million de km ; réseau ferroviaire : 27 300 km ;
aéroports : près d’une centaine d’aéroports.
Données politiques
Type de régime :
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▪
▪
Démocratie parlementaire.
Parti au pouvoir : le Parti démocrate du Japon (PDJ).
Durée des mandats : 4 ans pour les députés ; 6 ans pour les sénateurs.
Les principaux dirigeants :
▪
▪
Chef de l’État : l’Empereur Akihito, Tennô Heika depuis 1989.
Premier ministre : M. Yoshihiko NODA depuis le 2 septembre 2011.
Les dernières et prochaines élections :
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▪
-1-
Dernières élections : Chambre haute (Sénat) le 11 juillet 2010 (victoire du parti d’opposition, le Parti libéraldémocrate – PLD).
Prochaines élections : élection de la Chambre basse (Chambre des députés) en août 2013.
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Données économiques en 2011
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB (en Mds USD)
Déficit public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant (en USD)
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Japon
France (février 2011)
5 860
- 8,9 %
212 %
45 800
- 0,7 %
- 0,3 %
4,5 %
2 808 Mds USD
5,5 %
e
85,3 % (3 trim. 2011)
44 401 USD
1,7 %
2,5 %
e
9,3 % (3 trim. 2011)
Sources : FMI, OCDE, Cabinet Office, ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, Commission européenne, INSEE.
Situation économique et financière du pays
Le Japon est la troisième puissance économique mondiale après les États-Unis et la Chine.
Une forte capacité à surmonter les crises
Avec une croissance faible depuis vingt ans, le Japon connaît désormais une croissance comparable à celle de ses
partenaires développés. En moyenne sur les vingt dernières années, le Japon a enregistré une croissance du PIB
inférieure à 1 % par an, en raison d’une succession de crises internes (éclatement de la bulle immobilière au début des
années 1990, séisme de mars 2011) et externes (crise asiatique en 1997, éclatement de la bulle Internet en 2001, crise
financière internationale en 2007-2008). Cependant, durant les cinq années qui ont précédé le choc Lehman en 2008,
le Japon a connu une croissance de 2 % par an en moyenne. Par la suite, la crise économique et la baisse du commerce
international ont conduit à une récession dont le Japon était en train de sortir au moment du séisme du 11 mars. Le
FMI estime que la reprise devrait conduire à une croissance moyenne de l’ordre de 1,5 à 2 % par an entre 2012 et
2016.
Une consommation soutenue et une industrie compétitive
Fort d’une population de 128 millions d’habitants au pouvoir d’achat parmi les plus élevés au monde, le Japon
présente des régions de taille économique équivalente à plusieurs des pays du G20. Le réservoir d’épargne des
ménages équivaut à trois fois le PIB et la richesse par habitant y est dix fois plus élevée qu’en Chine et deux fois plus
élevée qu’en Corée. En termes de PIB, la région du Kanto (Tokyo) est similaire au Brésil et le Kansai (Osaka) à
l’Indonésie.
La compétitivité du Japon repose aujourd’hui sur son avance technologique, sa cohésion sociale et son intégration aux
économies asiatiques. Avec 2 % de la population mondiale, le Japon représente 20 % du budget mondial de R&D, et
les dépenses de R&D atteignent 3,6 % du PIB contre 2,7 % aux États-Unis et 2,1 % en France. Le séisme du 11 mars a
par ailleurs révélé la dépendance de l’industrie mondiale à l’égard de certains composants japonais :
microcontrôleurs, condensateurs d’aluminium, débitmètres pour moteur diesel… Sur le plan social, le principe de la
baisse des salaires en cas de crise n’est pas contesté et le taux de chômage est de l’ordre de la moitié de celui observé
dans les pays développés. Enfin, l’Asie émergente représente désormais plus de la moitié des exportations japonaises.
Rebond de l’économie attendu en 2012
La reprise mécanique après le séisme du 11 mars 2011, qui avait fortement perturbé les chaînes de production
japonaises et affecté la capacité des industriels à répondre notamment à la demande externe, est affectée par un
deuxième choc depuis la fin de l’été du fait des difficultés à trouver des relais de croissance sur les marchés étrangers
en raison du ralentissement de l’économie mondiale.
Les perspectives en 2012 sont toutefois meilleures après une contraction du PIB de 0,7 % en 2011, avec une
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croissance essentiellement tirée par l’investissement public induit par les dépenses publiques liées à la reconstruction.
La croissance en 2012 est estimée à 1,7 % par le FMI sur une base calendaire et à 2,2 % par le gouvernement sur
l’exercice budgétaire d’avril à mars.
Politiques fiscale et économique du pays
Les principaux défis économiques sur lesquels est attendu le Premier ministre japonais M. Noda en 2012 sont
structurels : consolidation des finances publiques (projet de hausse progressive de la taxe sur la consommation de
5 à 10 %) et négociations commerciales (notamment participation au Partenariat transpacifique et possible accord
de partenariat économique avec l’Union européenne) pour ouvrir des marchés tiers et libérer la croissance.
Les conséquences du séisme du 11 mars ont contraint le Japon à repousser la mesure de la baisse du taux de l’impôt
sur les sociétés de 5 points à 35 % qui aurait pu encourager les IDE. Toutefois, le gouvernement a lancé un
programme de subventions couvrant jusqu’à la moitié du montant du projet d’investissement pour les entreprises
étrangères qui souhaiteraient implanter leur siège administratif ou ouvrir un centre R&D à dimension régionale dans
l’archipel.
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Le Japon constitue traditionnellement un acteur important des négociations commerciales multilatérales. Il a
cependant perdu une partie de son influence depuis l’engagement du cycle de Doha. Ses intérêts sont principalement
défensifs et ont trait à la protection de son agriculture.
S’agissant du Partenariat transpacifique, M. Noda a annoncé en novembre 2011 la volonté du Japon de rejoindre les
négociations. Le Japon cherche aussi à compléter son réseau d’accords de partenariats économiques avec les pays de
la région (ASEAN+3 ou ASEAN+6, Chine-Japon-Corée, APEC…).
Il est enfin demandeur d’un accord de partenariat économique avec l’UE. Le Japon et l’UE sont entrés dans une
phase de périmétrage (« scoping ») à l’issue du sommet de mai 2011. Le scoping pourrait déboucher sur l’ouverture
de négociations en 2012. Celles-ci restent conditionnées à un engagement sérieux des autorités japonaises, démontré
par des gages concrets (marchés publics, barrières non tarifaires dans l’agriculture et les médicaments et les
vaccins…).
Commerce extérieur
Importations en 2011 :
615 Mds EUR.
Exportations en 2011 :
592 Mds EUR.
Poids de la France dans les importations du Japon :
1,4 % des importations du Japon.
État des lieux du commerce extérieur :
Pour la première fois depuis 1980, le Japon a enregistré en 2011 un déficit commercial de l’ordre de 25 Mds d’euros
(0,5 point de PIB). Les exportations japonaises ont reculé de 3 % à 655 Mds d’euros, dans une conjoncture
exceptionnellement difficile en 2011 : perturbations des chaînes de production suite au séisme du 11 mars,
inondations en Thaïlande, ralentissement de l’économie mondiale et appréciation persistante du yen. Les
importations ont fortement progressé, de 12 % à 680 Mds d’euros, du fait de la hausse des cours des matières
premières et d’une demande accrue en gaz naturel liquéfié (GNL), utilisé pour l’alimentation des centrales
thermiques.
Le renforcement du poids de la Chine, premier client du Japon depuis 2009, se poursuit au détriment des États-Unis.
La Chine représente 20 % du total des exportations japonaises, contre 6 % en 2000. L’Asie dans son ensemble compte
pour 56 % du total des exportations japonaises, contre 41 % en 2000. La Chine demeure depuis 2002 le premier
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fournisseur du Japon. Le pays compte pour 22 % des importations japonaises, contre 15 % en 2000. Les importations
de Chine sont principalement constituées de produits finis : prêt-à-porter, informatique, appareils audiovisuels et
téléphonie mobile. Les États-Unis sont le deuxième fournisseur du Japon, avec 9 % de parts de marché contre 19 % en
2000. Par région, l’Asie compte pour 45 % des importations japonaises, suivie du Moyen-Orient (19 %) qui fournit près
de 90 % du pétrole importé par le Japon. La part de marché de l’Union européenne s’est réduite de 13 à 9 % depuis
2000, celle de la France de 1,7 à 1,4 %.
Sources : douanes japonaises, SER de Tokyo
État des lieux du commerce bilatéral France-Japon :
e
Comptant au total pour 1,6 % des exportations et 1,9 % des importations françaises, le Japon est notre 13 client,
e
e
11 fournisseur et 12 déficit commercial.
En 2011, le commerce bilatéral a bien résisté à la contraction de l’activité japonaise, marquée en particulier par le séisme
du 11 mars. Les exportations françaises vers le Japon sont en progression de 10 % à 6,5 Mds d’euros, confirmant leur net
redressement depuis 2010. La bonne tenue de nos exportations est liée aux bons résultats des secteurs de la chimie et de
l’aéronautique, et dans une moindre mesure des secteurs agroalimentaire, pharmaceutique et de l’habillement. Nos
exportations dans l’industrie automobile ont globalement souffert de la crise.
Les importations en provenance du Japon enregistrent une hausse plus mesurée de 5 % à 9,3 Mds d’euros, du fait d’une
tendance de long terme à la réduction de notre approvisionnement au Japon et des conséquences négatives du séisme
sur l’offre japonaise. Le déficit commercial bilatéral se résorbe à 2,8 Mds d’euros, soit moitié moins qu’au début des
années 2000.
Sources : Douanes japonaises, SER de Tokyo
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Les secteurs porteurs
Le Japon peut constituer un relais de développement remarquable pour les PME françaises qui l’abordent pour la
première fois, compte tenu de l’ampleur de ce marché de 128 millions de consommateurs. Le marché japonais
comporte de nombreuses opportunités d’autant que la France bénéficie au Japon d’une image toujours très positive
dans les domaines de la mode, de la gastronomie et de l’art de vivre, mais également d’une reconnaissance croissante
dans les domaines industriel et technologique, où les entreprises françaises peuvent apporter une réelle valeur
ajoutée.
1
2
3
4
5
Secteurs
Parts de marché de la France en 2011
Produits pharmaceutiques
Chimie hors pharmacie
Habillement, cuir, chaussure
Vins & spiritueux
Parfums et cosmétiques
8 % (4 rang)
e
6 % (4 rang)
e
1,4 % (8 rang)
er
45 % (1 rang)
er
20 % (1 rang)
e
Source : Global Trade Atlas, SER de Tokyo
Les biens de consommation
La santé et les biotechnologies
La mode
Les accessoires de mode
Les cosmétiques
Le marché de l’enfant
La décoration de la maison
Le marché de l’agroalimentaire
Les biotechnologies
Les médicaments
Les dispositifs médicaux
L’énergie et les technologies de l’environnement
Les produits alimentaires
Les vins et spiritueux
Énergies renouvelables
Dépollution des sols, de l’air et de l’eau
Les nouvelles technologies de l’information
et de la communication
Les transports
Le marché de l’automobile
Le marché de l’aéronautique
Le marché ferroviaire
Le marché des logiciels et services informatiques
Le marché des équipements électroniques
Le marché des composants électroniques
Le e-commerce
Le marché des télécommunications
Le marché des jeux-vidéo
Les services
Les investissements et la présence française
Les investissements
e
Au niveau mondial, le Japon est le 26 pays d’accueil d’IDE avec un stock d’IDE entrants faible, à 3,7 % du PIB en 2010,
contre 35 % pour l’Union européenne (35 % pour la France) et 16 % pour les États-Unis.
e
La France conserve sa place de 3 investisseur en stock au Japon après les États-Unis et les Pays-Bas, alors que seuls 2 %
e
des stocks d’IDE entrants dans l’hexagone sont japonais (10 investisseur). La part des investissements français au Japon
est en hausse, passant de 7,5 % du total du stock d’IDE entrants en 2009 à 9 % en 2010, soit 1 564 Mds yens. Les flux
sont également en constante augmentation depuis 2008 et atteignent 102 Mds yens en 2010. Les IDE français se
caractérisent par un fort investissement dans le secteur industriel des équipements de transport, qui représente plus de
64 % des investissements français au Japon, suivi du secteur finance et assurance qui attire 26 % des IDE.
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En milliards JPY
Stock d’IDE français au Japon
Stock d’IDE japonais en France
1 450
1 470
1 400
1 560
1 400
1 350
1 550
1 320
2007
2008
2009
2010
Source : Banque du Japon, SER de Tokyo
À ce stade, il paraît encore tôt pour conclure sur l’impact du séisme du 11 mars sur les flux d’investissements étrangers.
La présence française
Le nombre des implantations françaises au Japon s’est stabilisé autour de 400 entités en 2010, concentrées
principalement dans le département de Tokyo et la région d’Osaka.
Le secteur manufacturier (69 % des implantations) comprend les industries de transport et de l’aéronautique (Air
France et Michelin présents depuis plus de 30 ans) ou les grands groupes automobiles (Renault et Peugeot mais
également les équipementiers Valeo et Faurecia), les industries chimique et mécanique (Air Liquide et Sanofi-Aventis),
les industries du secteur des BTP, de l’environnement et de l’énergie (Saint-Gobain, Total, Areva). L’industrie
agroalimentaire est une composante forte du secteur manufacturier au Japon (7 % des implantations) avec des grands
groupes tels Danone ou Lactalis.
Le secteur des biens de consommation (22 % des implantations) reste très important avec près de 90 entités, dont des
grandes marques de luxe et cosmétiques (LVMH, l’Oréal, Chanel…).
Le secteur des services est en plein essor et affiche 122 implantations (31 % des implantations), contre 60 en 2008. Les
principales banques françaises sont présentes au Japon (BNP-Paribas, Société Générale, Crédit Agricole) ainsi qu’Axa, au
deuxième rang des investisseurs français. Dans les services, les principaux groupes français de communication sont bien
implantés au Japon (JC Decaux, Publicis). Carrefour, Casino, ACCOR ou Sodexho sont en revanche absents.
Le domaine des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) connaît une croissance constante
(12 % des implantations en 2010, contre 10 % en 2008) avec des grands groupes (Orange, Oberthur Card Systems,
Alcatel-Lucent…) mais aussi des PME innovantes et très spécialisées.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
La prise de rendez-vous
Les relations d’affaires, tout comme la société japonaise, obéissent à un ensemble de codes dont il convient de
respecter les fondamentaux même en tant qu’étranger. La prise de rendez-vous doit être faite suffisamment longtemps
à l’avance. L’usage veut que, même à ce stade, on se présente et on expose l’objectif de sa démarche au Japon. Il est
donc ainsi recommandé d’envoyer des documents de présentation de vos produits ou de vos activités préalablement à
la première rencontre. Cela permettra à votre interlocuteur de sélectionner la ou les personnes les plus à même de
traiter avec vous. La forme joue pour beaucoup dans les relations d’affaires au Japon. Il faut donc soigner la
présentation de votre société et de vos produits, en anglais et si possible sa traduction en japonais qui est en quelque
sorte le visage de votre entreprise et se révèle souvent un élément déterminant dans la décision de vous rencontrer ou
non. De plus, les Japonais attachent beaucoup d’importance à la ponctualité. Les retards ne sont pas excusés. Il est
conseillé de venir juste avant un rendez-vous.
Les cartes de visite
Lors d’une mission de prospection, il est nécessaire d’emporter un grand nombre de cartes de visites en anglais (et en
japonais si possible). Toutes les personnes que vous rencontrerez vous donneront la leur, vous devrez donc être en
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mesure de pouvoir leur présenter la vôtre en échange. Lorsque vous recevez une carte de visite, prenez bien le temps
de la lire. Manquer de respect à sa carte équivaudrait à offenser directement son interlocuteur.
La relation commerciale
Au cours d’une conversation, les Japonais font souvent des hochements de tête et des interjections. Cela signifie que
vous avez leur attention mais en aucun cas qu’ils sont d’accord ou pas. Les Japonais n’aiment pas dire non directement.
Il faut donc être attentif aux signes implicites de refus. En général, aucune décision n’est prise à la fin de l’entretien. Au
Japon, la prise de décision se fait par recherche du consensus ce qui peut rendre parfois les négociations longues et
frustrantes. De même, après l’entretien, il est important de reprendre contact régulièrement avec ses interlocuteurs
japonais pour les remercier d’un rendez-vous, leur envoyer de la documentation complémentaire ou des cartes de
vœux, etc. En effet, les Japonais n’établiront de relation commerciale avec un étranger que lorsqu’ils estimeront
pouvoir lui faire confiance. Il ne faut donc pas s’attendre à des résultats immédiats et, là aussi, s’armer de patience.
La langue japonaise
La langue japonaise est sans doute l’un des plus grands obstacles auxquels vous serez confrontés dans votre démarche.
C’est pourtant une clé indispensable pour les affaires au Japon. Même si leur compréhension écrite est généralement
bonne, les Japonais parlant un bon anglais sont rares. Ainsi, il est indispensable d’avoir recours aux services d’un
interprète pour toutes vos négociations. Si les négociations se déroulent en anglais, il faut garder en tête que la
pratique de l’anglais est souvent différente au Japon et imprécise, et peut facilement mener à des malentendus.
Les pratiques commerciales du pays
Moyens de paiement
Le moyen de paiement des importations représentant le meilleur rapport qualité/prix au Japon est le virement SWIFT.
Les autres moyens de paiement conseillés sont le crédit documentaire et la remise documentaire. En revanche, les
différentes formes de chèques sont à proscrire car elles ne sont quasiment pas utilisées au Japon et les délais de
traitement des opérations sont longs. Les devises les plus usitées pour la facturation sont le yen, le dollar américain et
l’euro.
Les contrats commerciaux
Au Japon, la conception du contrat est significativement différente de celle que l’on a en Occident. Sa signature
constitue davantage le point de départ de la relation commerciale – qui peut être amenée à évoluer – qu’une finalité.
En effet, les entreprises japonaises ont parfois la réputation d’être peu fiables en ce qui concerne leurs engagements
contractuels. De fait, il n’est pas rare qu’elles s’écartent du contrat. Cette attitude a souvent pour origine l’évolution des
circonstances qui avaient présidé à l’établissement des relations contractuelles, qui se sont modifiées au point qu’il
n’est plus possible de respecter les conditions contractuelles originelles. Celles-ci, qui auraient été probablement
renégociées dans un autre pays, finissent, du fait d’une mauvaise communication entre partenaires japonais et français,
ou de malentendus, par ne plus être respectées.
Afin de préserver la sécurité des informations, il est très important de prévoir un accord de confidentialité (nondisclosure agreement). Cet accord, à la différence de la clause de confidentialité prévue par le contrat proprement dit,
liera les parties dès le début des négociations. Demander que les négociations soient encadrées par ce type d’accord est
une pratique acceptée au Japon, les entreprises japonaises y ayant recours même entre elles.
Réglementation des importations
En principe, toute marchandise peut être importée librement. Il existe quelques catégories de produits soumises à des
réglementations spécifiques. Les produits alimentaires, chimiques, pharmaceutiques et cosmétiques en particulier
requièrent une licence d’importation délivrée par le ministère de la Santé japonais. En pratique, c’est l’importateur qui
se charge des démarches d’obtention.
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En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de favoriser
la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services
fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à
l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des « pourboires » afin
d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations.
L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce que
certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la corruption
peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du
commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie vers une
performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l'entreprise. La corruption mène
à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des
normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions
commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre
efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance du
décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en mesurer les enjeux dans le
cadre de leurs pratiques professionnelles.
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Auteur : UBIFRANCE Japon – Bureau de Tokyo
Adresse : 4-11-44 Minami-Azabu, Minato-ku
Tokyo 106-8514, Japon
Rédigée par : Laurence AUDRIN, Chef de pôle, avec la citation
autorisée de notes et fiches du Service économique régional
de Tokyo pour les parties « Situation économique et financière
du pays », « Commerce extérieur et bilatéral »
Revue par : Philippe BARDOL, Directeur pays Japon
Version originelle du : 30 août 2009
Version 3 : mise à jour le 31 mai 2012
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