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Entre 2006 et 2014, les importations non pétrolières ont passé de USD 8'900 à 20’041mio, soit une
progression de 225%. Durant la même période, les exportations ont progressé de 257% pour des
valeurs de 4’838mio
en 2006 et 12'429mio en 2014.
Le déficit de la balance commerciale totale s’élève à USD 727, ce qui présente une amélioration par
rapport à 2013 (1’041mio)
soit une réduction de de 340mio USD. L’Equateur enregistre pour 2014
une valeur totale de 25'732mio pour ses exportations et 26'459mio pour ses importations.
Mesures de sauvegarde : Dans l’incapacité de dévaluer sa monnaie ou d'émettre des liquidités,
l’Equateur a recours depuis le début 2015 à des mesures tarifaires sur les importations dans le but
d’équilibrer ses balances commerciale et monétaire. Ces mesures dites de sauvegarde, initialement
imposées à ses voisins andins, le Pérou et la Colombie, ont été étendues à l’ensemble des pays dès
mars 2015
, suscitant le mécontentement de nombreux partenaires commerciaux qui voient une
partie de leurs exportations taxée entre 5% et 45%.
1.3 Finances publiques
Le déficit budgétaire est de 5.3% du PIB pour 2014 (USD 5'282mio), en augmentation de 0.7% points
par rapport à 2013 (4.6% / 4'374mio).
Déséquilibre budgétaire : Jusqu’en 2014, les revenus du pétrole constituaient la principale source de
financement des dépenses publiques (env. 40% - 12mrds). Ils ont contribué à financer les ambitieux
projets qui ont fait le succès du Président Correa. Néanmoins un écart structurel devenait
progressivement perceptible. A partir de novembre 2014, la chute du cours du baril entraîne un
profond déséquilibre. Si ces conditions devaient perdurer, la baisse des recettes en 2015, malgré une
production abondante (526'221 barils par jour), pourrait se situer entre 6 et 10 Mrds USD, soit 25 à
35% du budget de l’Etat.
Un premier train d’économies de 1’420mio USD (env. 4% du budget de l’Etat) a été annoncé à fin
décembre dans différents secteurs (réduction des dépenses de fonctionnement, salaires des haut-
fonctionnaires, retraites, matériel militaire etc.). Le Président Correa insiste toutefois pour maintenir
les ambitieux programmes d’investissements. Il est cependant confronté à un assèchement des
liquidités. Entre septembre 2014 et mars 2015, les avoirs en USD de la Banque Centrale avaient
diminué de moitié, passant de 6.7 Mrds à 3.4 Mrds. Si l’on tient compte que quelque 2.2 Mrds sont
détenus par la banque privée, la réserve publique a perdu plus de 70% en 6 mois. Les milieux
financiers s’inquiètent d’un possible empiètement aux dépens des réserves de la banque privée.
Endettement : Pour couvrir ce déficit, le gouvernement se voit dans l’obligation de recourir à de
nouveaux emprunts. Un crédit-cadre de 7.5 Mrds a été négocié au début janvier avec la Chine à des
conditions et avec des contreparties qui n’ont pas été rendues publiques. En conséquence, la dette
extérieure a progressé de 31.6% en 2014, passant de 12'847mio fin 2013 à 16'914mio (58.71% de la
dette totale). La dette publique intérieure s’élève à 11'893mio USD en octobre 2014 (41.29% du total).
La dette totale (interne + externe) représente le 28% du PIB en novembre 2014, soit 28’807mio USD
(elle était de 16% en 2009). Selon le Ministère des finances, en février 2015, elle est passée à 30%
du PIB pour un montant de 31'806mio. Le service de la dette se rapproche de 6% du PIB.
A cela s’ajoute, i) l’émission à mi-mars sur le marché international de 750mios USD d’obligations
d’Etat de 5 ans à 10.5 %, ce qui représente le taux d'emprunt le plus élevé de l’histoire du pays, ii)
2’327mio pour les ventes anticipées de pétrole à la Chine, iii) 910mio à la Banque Interaméricaine de
Développement, iv) 673mio de bons d’Etat à la Banque Centrale. Les nouveaux emprunts cumulés
pour 2015 seront de l’ordre de 10.5 Mrds
. La dette réelle atteindra 37% du PIB
, se rapprochant du
plafond constitutionnel limité à 40%.
1.4 PIB
Le pétrole étant le principal moteur de croissance économique différentes sources
prévoient une
décélération de croissance, déjà amorcée depuis 2011 (2011 = 7.4%, 2012 = 5%, 2013 = 4.6%, 2014
= 3.8%). Conséquence de l’actuelle volatilité, les estimations pour 2015 ont été revues à la baisse et
varient entre 3.1% (EIU) et 1.7% (CORDES).
http://contenido.bce.fin.ec/documentos/Estadisticas/SectorExterno/BalanzaPagos/balanzaComercial/ebc200612.pdf
http://contenido.bce.fin.ec/documentos/Estadisticas/SectorExterno/BalanzaPagos/balanzaComercial/ebc201502.pdf
à l’exception de la Bolivie et du Paraguay
Source Analysis Semanal
Source Obervatorio de Politica Fiscal
The Economist Intelligence Unit, FMI