Entrenous N°5
Magazine interne de l’hôpital Delafontaine et de l’hôpital Casanova
Du côté du bloc
C mon job
Le SMUR
Rencontre
Juin 2013
pour
qui
?
pourquoi
?
comment
?
L
a
chirurgie
de
L
obésité
:
DIM et TIM
une fonction stratégique à l’hôpital
une médecine d’urgence avec
ses particularités
Fête du personnel
Le CHSD fait son cinéma
Hollywood
soirée
dansante
vendredi 19 avril 2013
?
-1
2013
3
juin 2013 | Entrenous [ ]
Entrenous
Le magazine « Entrenous »
fête ses un an !
Fête du personnel
Le CHSD fait son cinéma
Hollywood
soirée
dansante
vendredi 19 avril 2013
?
-1
2013
Un an, déjà, que le magazine « Entrenous » existe ! Mais ce
magazine ne serait rien sans la participation des contribu-
teurs dont la liste est longue ! Je remercie donc toutes les
personnes qui s’investissent régulièrement lors des comités
de rédaction en proposant des articles, des sujets à traiter,
des jeux…
Ce magazine, lu par l’ensemble du personnel de l’hôpital,
a réussi à faire sa place dans les bibliothèques de chacun
d’entre vous. Merci donc à vous, Lecteurs, qui êtes fidèles à
chaque parution du magazine.
Je tiens également à remercier tous les services qui, depuis
un an, m’ouvrent leurs portes afin de partager avec nous leur
quotidien. La qualité des articles vient avant tout du partage
et de la richesse de vos expériences de terrain dans les dif-
férents services dans lesquels vous travaillez. J’espère conti-
nuer encore longtemps à retracer votre vie à travers divers
dossiers et interviews.
En attendant que je vienne à votre rencontre pour un prochain
article, je vous conseille vivement de lire l’ensemble de ce nu-
méro très riche en partage d’expériences. J’ai eu la chance
d’entrer au bloc opératoire pendant une intervention chirur-
gicale et de suivre l’équipe du SMUR pendant une journée
entière. Je vous laisse maintenant découvrir ces expériences
à travers les différents articles de ce numéro !
Bonne lecture !
Anissa Taleb
Directrice communication et clientèle
4
[ ] Entrenous |juin 2013
à Du côté du bloc
La chirurgie de l’obésité :
pour qui ? pourquoi ? comment ?
Entrenous
publication interne
du Centre Hospitalier de Saint-Denis,
2 rue du Docteur Delafontaine,
93200 Saint-Denis.
Directrice de la publication : Elisabeth Beau
Directrice de la rédaction : Anissa Taleb
Comité de rédaction : Brigitte Reidon,
Alexandra Lelong, Lucie Vajsman, Michelle
Virlouvet, Elisabeth Feintrenie, Annie Foulon,
Sylvie Thiais, Patrick Lopez, Corinne Fromage,
Elisabeth Beau, Patricia Toussain, Marianne
Fournier Pelletier, Fabrice Cianni, Martine
Boistard, Dr Patrick Sichère, Bernard Dorland,
Philippe Hermant, Patricia Martinez, Sylvie
Méninat, Estelle Rousseau, Michelle Costes,
Léonie Chartier, Anissa Taleb, Hadjer Benanser,
Albert Adenet Brigitte Hennequin, Hélène Thin,
Dr Philippe Heurté, Dr Jean-Marc Catheline, Dr
Ghada Hatem, Aminata Camara, Hakim Soussi
Conception-réalisation & photographies :
Marc Boulenaz & Hadjer Benanser
Impression : service interne de reprographie
du CHSD
Tirage : 2000 exemplaires
Dépôt légal :Entrenous – juin 2013.
Les articles publiés dans le Entrenous
ne peuvent être reproduits sans l’autorisation
expresse de la rédaction.
à Actualités
Toute l'actualité
de ces derniers mois.
08
C mon job Â
Le SMUR, une médecine
d’urgence avec
ses particularités
14
à Jeux
Les 7 erreurs
24
Rencontre Â
DIM et TIM : une
fonction stratégique
à l’hôpital
Le coin lecture Â
Articles parus dans la
presse ces derniers
mois
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Hôpital Delafontaine (page officielle)
26
30
5
L'image Â
L'équipe du service des
Urgences Adultes
29
à Dossier
Jean-Marc et Omar, des jardiniers
amoureux de leur métier
22
Le coin lecture
5
juin 2013 | Entrenous [ ]
Journée des femmes.
Valérie Trierweiler visite la maternité.
L’eau, la douleur et le vin…
Depuis la plus haute antiquité, l’homme connait les bienfaits de
l’eau. Il suffit de visiter les sites historiques romains, grecs ou
égyptiens pour en avoir la preuve. L’eau apporte donc un mieux-
être grâce à sa composition, laquelle peut varier d’une source à
une autre. L'eau a des vertus proprement aquatique puisque la
sensation de pesanteur est moindre par rapport à un milieu sec
en l’associant à d’autres soins définissant ainsi la cure ther-
male.
L’eau, qu’elle soit douce ou salée, est un traitement de la
douleur grâce à la pression qu’elle exerce sur le corps contrai-
rement par exemple à la rééducation à sec. Ainsi, la balnéo-
thérapie est à privilégier en cas de syndrome douloureux
régional complexe de type 1, (ex : algoneurodystrophie), en cas
de rétraction capsulaire de l’épaule et pour toute rééducation
devant d’abord obéir à la notion de la "non douleur". Cette
période aquatique permet au patient douloureux de commen-
cer une rééducation dans de bonnes conditions évitant ainsi
la kinésiophobie (peur de bouger par crainte d’avoir mal), lui
redonnant confiance dans son corps et facilitant la récupération
fonctionnelle.
On retiendra également les recommandations de pratique
clinique de l’EULAR (European League Against the Rheuma-
tisms) sur la prise en charge thérapeutique des patients fibro-
myalgiques, publiées en 2006. Elles confirment que « les bains
en eau chaude, avec ou sans exercice physique, sont efficaces
dans la fibromyalgie car ils améliorent la douleur et la fonction ».
Quant aux vins, rappelons que le resvératrol est un composant
extrait d’un cépage, le pinot noir. Ce polyphénol a séduit les
américains quand ceux-ci se sont penchés sur le paradoxe fran-
çais. Depuis, les recherches ont dépassé la simple notion de
protection cardio-vasculaire pour s’intéresser au vieillissement,
à l’inflammation, à l’arthrose et donc à la douleur. Mais les tra-
vaux ne sont qu’au stade de recherche.
A votre santé !
Dr Patrick Sichère
Président du Clud (Comité de Lutte Contre la Douleur)
Le mot du CLUD : ayez le réexe douleur !
Aux abords de l’A1.
Un bidonville rom évacué
C’était à la Porte de Paris le bidonville rom de tous les dangers.
Aménagé entre deux bretelles d’accès à l’autoroute A1, il a été évacué
le vendredi 8mars dans la matinée, au milieu d’un important déploie-
ment policier. Il abritait près de 150 personnes de nationalité rou-
maine, qui devaient traverser plusieurs fois par jour ces voies rapides.
L’ordonnance d’expulsion remontait à la mi-novembre. Mais le mi-
nistère des Transports, propriétaire du terrain, avait été alerté dès juil-
let dernier, aux premiers jours de l’occupation, par le maire de Saint-
Denis. Didier Paillard avait à nouveau tiré l’alarme en décembre,
quelques semaines après la mort d’un enfant rom fauché par une voi-
ture à Noisy-le-Sec. Il avait alors saisi le procureur de la République
pourmise en danger de la vie d’autrui et pour demander la sécurisa-
tion de tels terrains. D’autres ordonnances d’expulsion prononcées
en novembre visent aujourd’hui les dizaines de familles installées
dansdeux autres campements aménagés Porte de Paris aux abords
des voies d’accès autoroutières. L’un, le long de la rue Danielle-Casa-
nova, et l’autre en contrebas de la passerelle du Stade de France sont
situés eux aussi sur des terrains appartenant au ministère des Trans-
ports. Dans un communiqué diffusé vendredi, la municipalité in-
dique avoir « obtenu de l’État la garantie de l’enlèvement des déchets et
la sécurisation du terrain pour éviter une nouvelle occupation dange-
reuse ». M.L.
Journée des femmes.
Trierweiler à Delafontaine
La Première dame de France a choisi de visiter la maternité
de l’hôpital Delafontaine à l’occasion de la Journée des femmes,
le vendredi 8 mars. Responsables et personnels soignants l’ont
accueillie dans la nouvelle aile, inaugurée il y a deux ans.
Plus de 3 700 bébés y naissent chaque année, ce qui en fait l’un des
plus importants services de néonatalité du pays. Un domaine dans
lequel l’établissement excelle historiquement tout en poursuivant sa
spécialisation (il est classé type 3, le plus haut niveau, a été précurseur
de l’accouchement sans douleur, dispose d’un suivi psychologique
de qualité, notamment pour les dépressions post-partum, et vient
en aide aux femmes excisées).
La compagne du Président de la République s’est rendue auprès de
grands prématurés, soigneusement pris en charge dans des cou-
veuses. Elle a rencontré de jeunes parents, dont une mère sans loge-
mentqui en cette journée symbolique a donné vie à des jumeaux. La
maternité a accueilli 900 femmes en situation de précarité en 2012.
Pour éviter qu’elles se retrouvent errantes ou isolées parfois du jour au
lendemain, l’hôpital souhaite créer une Maison de la femme, qui
viendrait les accompagner à la fois sur le chemin de la maternité et sur
celui de l’insertion sociale. « J’essaye d’attirer un petit peu de lumière
sur ces difficultés. Il faut de l’argent pour mener à bien ces projets, donc
si je peux aider, je le ferai », a promis Valérie Trierweiler. A.S.
La semaine du 13 mars 2013
4ACTUALITÉS
N°949DU 13 AU 19 MARS 2013
Comité consultatif.
Après la Porte de Paris,
le quartier Lamaze
bénéficie de l’apport
d’une structure
citoyenne impliquée
dans les projets
d’aménagement.
Le comité consultatif stade
supérieur de la démocratie parti-
cipative ? Possible. Les hommes
et les femmes qui y siègent sont
davantage des émetteurs que
des récepteurs, ils nourrissent la
décision publique plus qu’ils ne
la reçoivent. À Saint-Denis, il en
existe deux de ces comités. Porte
de Paris, créé en 2007, qui a ac-
compagné l’aménagement de la
ZAC en train de sortir de terre et,
plus récemment, Lamaze fondé
en juin 2011. Ce dernier né est ar-
rivé dans le sillage d’un collectif
porté par une trentaine d’habi-
tants depuis janvier 2010 et qui
existe toujours. Cette double
naissance dans le secteur nord-
est de la ville est le fruit d’un ou-
bli. « Quand on a pris connais-
sance du plan local d’urbanisme,
on s’est aperçu qu’il y avait des
projets pour tous les quartiers
sauf pour les nôtres », expliquent
Claudie, Bernard et Georges.
Le refus de laisser en état la ba-
lafre constituée par la sortie de
l’autoroute A1 (56 000 véhi-
cules/jour comptabilisés) au mi-
lieu des quartiers Lamaze, Bar-
busse, Mutualité, Champ-de-
Courses fédère la mobilisation
citoyenne. C’est parce qu’au-
cune institution politico-admi-
nistrative n’avait prévu de répa-
rer une fracture urbaine qui pol-
lue la vie de milliers de Diony-
siens que des habitants se sont
levés pour dire stop et revendi-
quer l’enfouissement de la bre-
telle autoroutière, via des signa-
tures de pétitions, des organisa-
tions de visites… Et avec en pa-
rallèle un travail fouillé sur les
contenus et les projets (1).
Réparer les fractures
urbaines
Alignant les avis sur l’aména-
gement d’un boulevard urbain,
les liaisons avec le centre-ville, la
revalorisation du parc Cachin, la
sécurisation des cheminements
piétons et celui des écoliers, le co-
mité est devenu source d’exper-
tise et c’est sur cette base qu’a été
créé un comité consultatif. L’ins-
tance, mise en place par la Ville et
présidée par l’adjoint au maire
Michel Ribay, est composée de
quatre collèges: élus municipaux
et communautaires de la majo-
rité et de l’opposition, habitants
(32 au maximum dont des repré-
sentants des démarches-quar-
tiers du secteur), associations et
enfin partenaires. Le comité se
réunit au moins trois fois par an et
voit ses travaux portés à la
connaissance du conseil munici-
pal. Le boulot effectué est ainsi
soumis aux instances décision-
naires. Plaine commune et
conseil général compris.
Il y a peu, en mai 2012, La-
maze et Porte de Paris ont joint
leurs forces pour rédiger un rap-
port intitulé « concilier la répa-
ration de fractures urbaines, les
objectifs environnementaux, le
réseau transport Grand Paris en
un projet unifié ». Un document
plein de (bon) sens qui a le mé-
rite de mettre en cohérence des
dossiers traités séparément par
des administrations qui ne se
parlent pas forcément.
Michel Ribay est visiblement
ravi de travailler avec des ci-
toyens « qui ont un rôle très im-
portant parce qu’ils mettent le
doigt sur des exigences en étant ca-
pables de se battre et de travailler
sur des perspectives de court et
long terme ». Comme celle d’éta-
blir une « promenade verte » entre
le centre-ville et le parc départe-
mental Georges Valbon ou celle
d’enfouir l’A1 depuis le tunnel du
Landy jusqu’à La Courneuve. l
Dominique Sanchez
Attention
match
Samedi 16 mars au
Stade de France,
France-Écosse de
rugby pour le tour-
noi des 6 Nations.
Ouverture des
portes à 19 h et
match à 21 h. Le sta-
tionnement sera in-
terdit dans le sec-
teur du SDF toute la
journée et la circula-
tion perturbée en
fin d’après-midi.
Dératisation
Poursuite de la campagne
municipale de dératisa-
tion, avec distribution de
produits raticides et souri-
cides (non toxiques pour
les humains). Ces produits
sont distribués gratuite-
ment par la société HTPE.
Mercredi 13 mars de 11 h à
12 h devant la bourse du
travail (9-11, rue Génin) et
de 16 h à 17 h devant le TGP
(59, bd Jules-Guesde). Jeudi
14 mars de 11 h à 12 h de-
vant l’école Marville (5, im-
passe des Écoles) et de
15 h 30 à 16 h 30 au 35, rue
Danielle-Casanova. Ven-
dredi 15 mars de 11 h à 12 h
au pont de Soissons (inter-
section rue du Landy et av.
Wilson) et de 15 h à 16 h 30
devant l’école Anatole-
France (107, bd de la
Libération).
Voyages
solidaires
L’APCV organise du 23 au
31 mars un circuit culturel
en Tunisie à la rencontre
des acteurs de la société
civile. Également au pro-
gramme de l’association
un marathon en Algérie
(28 mars au 1er avril) et des
circuits en Algérie (6 au
14 avril), Andalousie (20 au
27 avril) et au Maroc (11 au
20 mai). Infos et réserva-
tions au 09 53 74 36 82.
Cœur d’acier
Le samedi 16 mars, la coo-
pérative Andines ressuscite
un pan d’histoire ouvrière,
la lutte des sidérurgistes de
Longwy autour de la radio
pirate, « Lorraine cœur
d’acier » à la fin des années
70. Projection du docu-
mentaire d’Alban Poirier et
Jean Serres (à 15 h 30), dif-
fusion d’extraits d’archives
de la radio, commentés par
un ancien animateur, Mi-
chel Olmi (de 17 h à 19 h).
Vente d’huîtres naturelles à
14 h, concert de Zemchen
trio à 19 h, et dîner à 19 h 30
sur réservation. Au 5, rue de
la Poterie. Mail : andines@
nnx.com Tél. : 01 48 20 48 60.
Dionys’SEL
L’association d’échanges
sans argent de biens, de
services et de savoirs parti-
cipera aux portes ouvertes
d’Andines (5 rue de la Pote-
rie) samedi 16 mars après-
midi. À noter aussi une
permanence à la Maison de
la vie associative (19, rue de
la Boulangerie) le jeudi
21 mars de 17 h à 20 h.
Le maillon expert
de la chaîne
participative
Lamaze et Porte de Paris lors d’une réunion commune aux deux comités.
« Quand on a pris
connaissance du plan
local d’urbanisme, on
s’est aperçu qu’il y
avait des projets pour
tous les quartiers sauf
pour les nôtres », expli-
quent des habitants
du quartier Lamaze.
LUCINDA GROUEFF
Franc-Moisin/Bel-Air Démarche-
quartier mardi 19 mars à 18 h 30 à la média-
thèque Ulysse (cours du Ru-de-Montfort) : resti-
tution de la concertation menée sur les espaces
publics de la ZAC, présentation des projets asso-
ciatifs de Clinamen sur la friche du 126, rue Casa-
nova et de Laboramdan sur la friche ZAC Bel-Air.
Floréal/Saussaie/Courtille
Démarche-quartier mercredi 20 mars à 19 h
à la maison de quartier (3, promenade de la
Basilique) : présentation des travaux rue de
la Garenne et de l’aménagement du terrain
de l’ancien foyer de jeunes travailleurs ainsi
que de la démarche de l’étude urbaine
réalisée sur le quartier à partir d’avril.
Plaine Démarche-quartier mardi 19 mars
à 19 h dans le préau de l’école du Lendit (241, av.
Wilson) : avancement de la ZAC Landy Pleyel et
projet de prolongement du réseau de piste cycla-
ble entre la Porte de Paris et le Pont de Soissons.
À noter
cette semaine
LUCINDA GROUEFF
(1) Le blog www.saintdenis-
nordest.fr permet de les consulter.
YANN MAMBERTAURÉLIEN SOUCHEYRE
04 05 actus 949_Mise en page 1 12/03/13 17:39 Page4
Le JSD n°949
(13 au 19 mars 2013)
Visite de Valérie Trierweiler à la maternité
3
ACTUALITÉS
N°948
DU 6 AU 12 MARS 2013
La cuisine avec des fleurs est
une tradition ancienne. Du
temps des Grecs, de Romains,
des Égyptiens… Et au Moyen-
Âge, on utilisait les herbes (y
compris fleuries) et les fleurs
des jardins et des champs pour
accommoder la cuisine, les
plats, les sauces et les salades.
C’est redevenu une mode avec
des grands chefs, les émissions
culinaires où ces toques
décorent leurs préparations
avec des capucines, des bégo-
nias, des soucis, des chrysan-
thèmes… Avec un grand
falbala parfois sans limites.
Mais il ne faut pas faire
n’importe quoi et distinguer
décoratif et gustatif. Certaines
fleurs sont excellentes en salade
comme les pensées, les
pivoines, les primevères avec
un goût prononcé. D’autres sont
plus épicées comme le safran
(crocus sativus) cultivé, entre
autres, dans le Gâtinais, pour
les soupes, poissons, bouilla-
baisses, desserts, entremets.
La capucine, plus discrète,
dégage ses arômes tant avec
la fleur qu’avec les feuilles.
Des fleurs de légumes peuvent
se consommer, comme la
courgette, le tournesol voire le
dahlia peuvent s’accommoder
en beignets ou décorer un plat.
Des fleurs de bulbes peuvent
aussi se manger comme la
tulipe, la jacinthe (des bois
ou des jardins), le lys, le glaïeul,
l’ail, la ciboulette que l’on
élimine parfois pour éviter
d’épuiser la plante. Ces fleurs
ne sont pas toujours d’un goût
incomparable mais elles font
partie de l’originalité du plat.
Il ne faut utiliser que les
plantes que vous connaissez
parfaitement car certaines
sont toxiques. Évitez à tout prix
les narcisses, le cytise (fleur
jaune) prêtant à confusion
avec la fleur d’acacia (fleur
blanche) que l’on mange
en beignets.
Jean-Claude Segonnes,
Ville verte ville fleurie
Des fleurs à cuisiner
Côté jardin
Cocaïne
Les fonctionnaires de la
police judiciaire ont
démantelé un réseau de
trafic de cocaïne à la Plaine,
dans le bar La dame aux
camélias. Près de 50 000
et un kilo de drogue ont été
saisis. Quatre personnes
ont été interpellées.
Nouveaux
policiers
Dix-sept nouveaux
policiers nationaux ont été
reçus, mercredi 27 février,
par l’adjointe au maire
Florence Haye qui leur
a présenté la ville où ils sont
affectés. Il s’agit de seize
gardiens de la paix (13
hommes/3 femmes), dont
une majorité de stagiaires,
et d’un brigadier. En se
présentant, plusieurs fonc-
tionnaires ont mentionné
qu’ils n’étaient pas affectés
à Saint-Denis par défaut
mais par choix. Cette arri-
vée de policiers ne corres-
pond pas à un véritable
renfort : elle compense des
départs récents.
Anciens
combattants
Trois bureaux pour
les associations
d’anciens combat-
tants vont être amé-
nagés à la bourse
du travail dans
l’ancien logement
du gardien.
Grand Paris
C’est ce mercredi après-
midi (6 mars) que le Pre-
mier ministre Jean-Marc
Ayrault doit rendre pu-
bliques les décisions du
gouvernement sur le
Grand Paris. Dans les
tuyaux, la création de « Mé-
tropole de Paris », qui dès
2016 serait compétente en
matière de logement. Cette
structure que fédéreraient
Paris et les agglomérations
franciliennes serait indé-
pendante de la région pré-
sidée par Jean-Paul Hu-
chon. M. Ayrault doit an-
noncer aussi le calendrier
de réalisation du réseau de
métros dont Pleyel devrait
être une des grandes gares
de correspondance.
Aide à domicile
Quels sont les métiers des
services à la personne ?
Quel en est le recrutement,
avec quel profil, quelle for-
mation ? Pour informer les
personnes sans emploi sur
cette filière, des rencontres
sont proposées par les
services municipaux de
maintien à domicile
et de la mission Droits des
femmes. La première sera
animée par Evolia93, pôle
de développement des
services à la personne de
Seine-Saint-Denis, le jeudi
21 mars à 14 h en mairie
(confirmation indispensa-
ble auprès de Nathalie
Dufour au 01 49 33 69 32).
Autre rendez-vous, le jeudi
4 avril (à 9 h 30) avant une
formation prévue pour 8
personnes du 15 au 19 avril.
Moutons.
Dans
la cour de la Société
de distribution de cha-
leur implantée dans le
quartier, l’association
Clinamen a installé
seize ovins.
Depuis les jardins
familiaux
du Fort de l’Est où il cultive sa
parcelle, Daniel Thirion a été un
jour intrigué par un spectacle
insolite. Des moutons pais-
saient de l’autre côté de la rue,
dans la cour de la Société de dis-
tribution de chaleur de Saint-
Denis (SDCSD). C’était en
avril 2012. Depuis, ce retraité a
rejoint la petite équipe des pro-
priétaires du troupeau. Autre-
ment dit l’association Clina-
men. Et chaque matin, il s’en va
à la chaufferie s’occuper de sa
brebis et des autres ovins. Soit
16 bêtes.
À l’origine de Clinamen, Oli-
vier Marcouyoux, berger et jardi-
nier autodidacte, avait démarré
un projet de pâturage à Saint-
Germain-en-Laye, avec trois
moutons, des vaches. Et une poi-
gnée d’amis, venus habiter dans
le quartier Bel-Air.
« L’idée n’était
pas de ramener ici les moutons »
,
rappelle-t-il. Mais sur l’interces-
sion d’un élu Vert, Michel Ribay,
le DG de la SDCSD, Grégoire de
Chillaz, leur ouvrait grand les
portes de l’usine de Franc-Moi-
sin, afin qu’ils y construisent une
bergerie.
« Les mômes sont
nos aides bergers »
« C’est l’hébergement d’hiver.
Il y a toujours quelqu’un à la
chaufferie. Ce qui n’est pas le cas
en été. L’an dernier, on s’est fait
voler comme ça deux brebis »
, ra-
conte Olivier. Le troupeau pas-
sera donc les beaux jours sur le
campus surveillé de l’université
de Villetaneuse. Loin des
mômes de Franc-Moisin.
«Heu-
reusement qu’ils sont là. Ils sont
nos aides bergers »
, se félicite Oli-
vier au souvenir de Kiki,
l’agneau égaré dans la cité. Ou
de cette brebis mi-étranglée par
un filet pour laquelle des gosses
avaient alerté les pompiers.
« Au
début, il y en a qui voulait les em-
merder,
reprend le berger.
Mais
les moutons ont une très bonne
mémoire. Ils repèrent vite les
casse-pieds.»
Et face aux gosses
comme aux chiens,
« ils s’organi-
sent avec une brebis guerrière qui
tape du pied »
.
« Les gens s’intéressent aux
moutons,
observe de son côté
Daniel.
Dans ce quartier qui est
une vraie cocotte-minute, ça dé-
lie les langues.»
Et pour lui, Cli-
namen
« fait éclore des tas de
choses »
. Ce qui est sûr, c’est
qu’un mouvement de sympa-
thie accompagne l’association.
En particulier depuis décembre
où elle a été à l’initiative d’un vil-
lage de Noël préparé avec les
moyens du bord, et la participa-
tion enthousiaste des habitants
du quartier. Avec Daniel Thirion,
Clinamen devrait aussi s’impli-
quer dans le jardin pédagogique
qui est projeté avec la future
maison de quartier.
« On va avoir
une petite vache en juin »
, signale
encore Olivier Marcouyoux en
caressant l’idée d’un troupeau et
d’un
« laboratoire de transfor-
mation laitière »
. Peut-être au
parc de La Courneuve.
Mais à Saint-Denis, aucune
suite n’a été donnée aux essais
d’éco-pâturage par la direction
des espaces verts qui préfère gar-
der ses tondeuses. Le terrain, en
contrebas de la passerelle du
Stade de France,
« c’est nous qui
l’avons fauché »
, remarque pour-
tant Olivier, pour qui la biodiver-
sité en ville ne saurait se passer
des animaux brouteurs.
« Le
mouton réfléchit. Il va d’abord
manger ses plantes médicinales,
armoise, pissenlit, plantain, ta-
naisie… »
Autant d’herbacées
qu’il essaimera ensuite avec ses
crottes. C’est assurément moins
net qu’un gazon rasé de frais par
une tondeuse !
l
Marylène Lenfant
Le troupeau en mai de l’année dernière.
« On va tondre les mou-
tons en mai. Des gens
sont intéressés par
la laine. Comme c’est
la race (Thônes et
Marthod) qui a le poil
le plus long, ça donne le
fil le plus fin », indique
Olivier Marcouyoux.
D.R.
YANN MAMBERT
Un petit coin
de campagne
à Franc-Moisin
CLINAMEN
Manifeste pour l’éducation.
Le ministère déçoit
la délégation
Mercredi 27 février,
à 9 h, une cinquantaine de Dionysiens, élus,
enseignants, parents d’élèves ont pris la route de la
rue de Grenelle
,
à Paris, pour porter au ministère de l’Éducation le texte du Manifeste
adopté en
conseil municipal extraordinaire
, la semaine précédente,
et signé déjà par plus de 2000 personnes. Un cordon de police bloquait
l’accès du ministère, mais le maire Didier Paillard, un représentant du
SNUipp et un parent ont été autorisés à se rendre devant le bâtiment
où un représentant du ministre
a reçu les documents
. Action
symbolique qui servait de premier acte. Le deuxième s’est joué
le même jour, à 14 h 30. M. Lejeune, directeur de cabinet adjoint du
ministre,
a reçu le maire
, cette fois accompagné de son adjoint David
Proult, de représentants du SNES, du SNUIpp, de SUD et de la FCPE.
Les Dionysiens ont demandé un plan d’urgence pour leur territoire.
« On nous a répondu :
“La maison a été détruite par le gouvernement
précédent, nous sommes en train de la reconstruire, brique par
brique,
il va nous falloir du temps…
»
, se désole l’un des enseignants.
Même déception pour David Proult :
« Je n’ai pas eu l’impression
qu’ils aient pris toute
la mesure de la gravité
de la situation à Saint-
Denis et dans le 93… Il va falloir un mouvement bien plus fort pour
obtenir les moyens dont on a besoin ici.»
S.B.
SÉBASTIEN BANSE
à Delafontaine, Didier Paillard a profité de
la présence de Claude Évin pour alerter
le directeur de l’Agence régionale de santé sur
la situation financière fragile des hôpitaux.
M. Évin le sait bien. Mais précise que ce sont
les parlementaires qui attribuent le budget
à la santé.
« Le directeur de l’ARS ne peut
distribuer que ce qu’on lui donne… »
S.B.
Ah, ce cumul de mandats !
Député et vice-président du conseil général.
La double casquette vaut à Mathieu Hanotin
l’envoi régulier de scuds. Les derniers en date
sont lancés par un socialiste et par un centriste.
M. Kouloufoua, camarade de parti, lui demande
« pour l’intérêt de tous les socialistes de
Saint-Denis de renoncer à l’argent public qui lui
est versé »
comme vice-président du CG.
« 2 757,34 euros mensuel »
, précise-il.
« 2 757,34 euros mensuel »
, précise-il.
« 2 757,34 euros mensuel »
M. Guermat, candidat centriste à plusieurs
reprises, le somme de
« démissionner immédia-
tement »
de l’assemblée départementale
au nom du respect des promesses. Au fait, la loi
sur le non-cumul, c’est pour quand ?
D.Sz
Santé.
Delafontaine et Curie
partenaires contre le cancer
« Un événement exceptionnel. »
Ce sont les mots de Claude Huriet,
directeur de l’Institut Curie, pour qualifier la signature de la conven-
tion officialisant le partenariat entre l’Institut, premier centre euro-
péen de soins et de recherche contre le cancer, et le centre hospitalier
de Saint-Denis. Un partenariat qui illustre les missions de l’Institut
Curie : faire bénéficier les patients des
innovations de la recherche
,
proposer une prise en charge globale. La signature a eu lieu jeudi
28 février, dans la salle Lamaze de l’hôpital Delafontaine, où Elisabeth
Beau, directrice de l’établissement, et Ghada Hatem, chef du service
obstétrique-gynécologie, recevaient les partenaires. Le maire Didier
Paillard, en qualité de directeur du conseil de surveillance de l’établis-
sement, a dit sa
«fierté»
que
les patients du territoire
puissent bénéfi-
cier de
«l’excellence»
médicale, et que soit regroupée en un seul lieu
toute la filière de soins contre le cancer du sein, un
« avantage précieux
dans ce genre de pathologie »
. Quant à Claude Évin, directeur
de l’Agence régionale de santé, il s’est réjoui de l’aboutissement de
ce projet, qui répond à l’une des missions des objectifs de l’ARS :
«
la réduction des inégalités
dans l’accès aux soins »
.
S.B.
Politique de la ville.
Les élus
mobilisés pour leur CUCS
Les neuf maires
et le président de Plaine commune sont unanimes.
Les crédits destinés au Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS)
de la communauté d’agglomération sont
injustement amputés
.
400 000
sont actés pour 2013, au lieu des 650 000 négociés avec
les services de l’État. Lors d’une assemblée convoquée le 28 février,
à laquelle participaient quelques journalistes mais de nombreuses
associations, les élus (l’adjoint Christophe Girard représentait Saint-
Denis) ont tiré la sonnette d’alarme,
toutes tendances politiques
confondues. Ils ont rappelé que les subsides de la politique de la ville
vont pour
l’essentiel au bâti
(95 %) et cantonnent l’accompagnement
social à la portion congrue (5 %). L’amputation budgétaire, si elle était
confirmée par le ministre François Lamy, aurait des répercussions
pour
les actions associatives
dans les quartiers et donc pour
« les habi-
tants de Plaine commune particulièrement touchés par la précarité et
la pauvreté »
. Patrick Braouezec a proposé que les élus et les associa-
tions bénéficiaires des Contrats, locaux ou communautaires, deman-
dent audience au ministre de la Ville pour qu’il
« revoie sa copie »
.
D.Sz
La semaine du 6 mars 2013
2
ACTUALITÉS
N°948
DU 6 AU 12 MARS 2013
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sion
paritaire en cours. Abonnement annuel : 70
; chèque à l’ordre de Communiquer à Saint-Denis.
Retrouvez toutes les infos et les images
de la semaine, et des vidéos
sur www.lejsd.com
YANN MAMBERT
Front de gauche et rythmes
Le Front de gauche l’écrit. Il faut
« prendre
le temps d’une vraie concertation citoyenne »
et donc ne pas changer les rythmes scolaires
dès septembre 2013 comme l’a proposé
la municipalité, elle aussi Front de gauche.
Le texte (consultable notamment sur
www.partidegauchesaintdenis.wordpress.com)
explique que les vraies priorités sont ailleurs :
accueil de tous les enfants, formation des
enseignants, remplacement des profs absents,
refondation des programmes… En lisant
l’intégralité du communiqué, on se dit que
le rejet de la réforme Peillon n’est pas qu’une
question de calendrier…
D.Sz
Évin n’a que ce qu’on lui donne
À l’occasion de la signature du partenariat
Chroniques
dionysiennes
Muay thaï.
Le boxeur
thaïlandais du club
Lumpini, champion
d’Europe WBC en titre,
poursuit son chemin vers
son objectif : le titre
mondial, dans un sport qui
lui a beaucoup apporté.
PORTRAIT
Par Aurélien Soucheyre
Photo Yann Mambert
Le regard serein,
le sourire discret,
la barbe bien taillée, le corps sculpté
par des années de boxe thaïlandaise.
Dans la vie, un garçon humble et avare
de parole. Sur le ring, un champion,
racé et puissant. Samedi soir à Leval-
lois, Djimé Coulibaly n’a pas fait de
détail. Face au favori Abdallah Mabel,
le boxeur formé à Saint-Denis a ajouté
un succès de plus dans sa quête du sa-
cre international.
« Il ne manque que
ce titre à mon palmarès. Je ne serai pas
tranquille, je n’aurai pas terminé mon
travail avant de l’avoir décroché. Je
m’entraîne dur, deux fois par jour et six
fois par semaine. Je me donne encore
deux ans »
, annonce-t-il.
Né en 1984 à Paris, Djimé a habité
quatre ans cité Franc-Moisin, en face
du gymnase où il évolue toujours avec
le club Lumpini.
« Des éducateurs fai-
saient découvrir le muay thaï à ceux
qui ne partaient pas en vacances.»
Son
coach Sam Berrandou le repère et le
couve depuis.
« À force de combats, j’ai
su que je pouvais faire quelque chose. Je
me suis motivé. On m’a motivé. »
Aux titres départementaux, régio-
naux puis nationaux succède celui de
champion d’Europe, brillamment dé-
croché en 2010 à Delaune, face à Em-
ruli Jetmir.
« Je ne lui ai pas laissé le
temps de s’exprimer. Je la voulais telle-
ment cette ceinture WBC… Mais mon
plus beau souvenir reste la première
aux France. J’étais ému. Ça m’a pris
d’un coup. Même quand on est dur
mentalement, ça fait quelque chose. »
Djimé a depuis boxé contre les meil-
leurs mondiaux. Buakaw et Saiyok ont
été bousculés. Sudsakorn encore plus.
« Djim l’a couché mais ne l’a pas ter-
miné,
lance Sam.
Ce qui lui manque
c’est d’être un peu méchant sur le ring. Il
est trop correct. Il représente vraiment
les vertus du sport. C’est un monsieur
loyal.» « Je manque de vice,
reconnaît
l’intéressé.
Mais j’ai le coup d’œil, un
bon retrait du buste et je suis fort aux
poings.»
Sam enchaîne :
« C’est un pun-
cheur. Il a une frappe naturelle et peut
faire la décision sur un coup. Il sent les
choses, sa boxe est intelligente.»
Sobre et réservé, Djimé est adoré
par les jeunes du club.
« Je suis un peu
leur modèle. Je me sens responsable et
je les conseille : il faut être persévérant,
patient et toujours à 100 %. Et penser
au futur. La boxe c’est bien, mais c’est
dur d’en vivre. Une carrière s’arrête
vite. L’école, je n’y suis pas resté très
longtemps. J’ai des regrets. Beaucoup.
J’aurais aimé trouver ma filière. »
Des clés qu’il n’a pas trouvées en
classe, Djimé semble en avoir récu-
péré sur le ring.
« Sans la boxe je ne sais
pas où j’en serais. Elle m’a appor
beaucoup : un cadre et des repères de
vie. L’islam aussi. Ça m’a permis de ré-
fléchir, de voir les choses autrement. De
me respecter et de respecter les autres.»
Après avoir raccroché les gants,
Djimé se verrait bien fonder une fa-
mille et s’impliquer davantage dans
l’association Secteur Sport Éduca-
tion.
« On veut développer l’éducation
par le sport. On recueille des fourni-
tures scolaires. On cherche à le faire en
Afrique. Quand j’aurai le temps j’irai y
faire des démonstrations. »
L’Afrique,
où ses parents sont nés, au Mali.
« Ils
sont à Bamako en ce moment. Ils vont
aller au village aussi. À Sabouciré. C’est
vers la Mauritanie. Pas dans le nord.
Pas là où il y a les problèmes.»
l
DJIMÉ COULIBALY
Le puncheur loyal
« Sans la boxe
je ne sais pas
où j’en serais. »
L’anniversaire de la bourse
La plupart des salles de la bourse du travail étaient sans nom.
Cette absence d’identités est comblée. Huit salles s’appellent
désormais Louise Michel, 1
er
mai, Place de grève, Henri Krasucki,
Benoît Frachon, Fernand Pelloutier, Victor Griffuelhes et Marcelin
Berthelot, ancien maire de Saint-Denis qui a rappelé bien
des souvenirs aux nombreuses personnes venues assister à la
célébration des 30 ans de la bourse mercredi 27 février.
Djimé Coulibaly
compte actuellement
56 combats, 42 victoires dont 16 par KO,
10 défaites et 4 matchs nuls.
Le JSD n°948
(06 au 12 mars 2013)
Delafontaine et Curie partenaires contre le cancer
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