L’efficacité globale d’une chaîne de secours dépend, dans sa phase initiale, de 3 facteurs :
réception et tri des appels; 
premiers soins prodigués par les témoins ( « le geste qui sauve » ); 
soins d’urgence dispensés rapidement par des  ambulanciers bien formés et bien équipés.
Cependant, malgré des délais de réponse raisonnablement brefs et une forte densité 
hospitalière, une telle prise en charge peut se révéler insuffisante lorsque le patient est 
immédiatement menacé ou intransportable. En ces cas, à l’intervention des ambulanciers 
doit s’ajouter celle du médecin d’urgence. Une médicalisation ponctuelle, bien conduite, 
entraîne une réduction du taux de décès ou d’invalidité, de même qu’un raccourcissement 
de la durée de séjour hospitalier, notamment en soins intensifs
En Suisse, environ 15 % des urgences préhospitalières présentent une menace vitale 
réelle ou potentielle : ces patients devraient tous pouvoir bénéficier d’une prise en 
charge médicalisée préhospitalière sur le lieu de détresse.  
O.MOESCHLER 04.1996