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aux producteurs (exogènes) ; les revenus du travail privé sont liés, avec des effets d'inertie, aux
évolutions du PIB marchand et du taux de salaire ; la masse salariale de la fonction publique est égale
au produit des effectifs par le taux de salaire (variables de politique économique). Les transferts sont
exogènes.
Les dépenses de consommation publique (CG) correspondent aux dépenses
primaires (hors investissement et intérêts) de l'Etat. L'investissement public (IG) est exogène.
L'investissement privé (IP) est projeté en volume : soit de manière exogène, pour les
pays où sa part dans l'économie est marginale ; soit de manière endogène, par exemple en relation
avec le volume de l'investissement public (IG), en supposant que ce dernier, lorsqu'il est notamment
destiné à l'entretien des infrastructures, favorise l'investissement privé5.
Les exportations sont ventilées en deux grandes catégories :
- les exportations primaires qui comprennent généralement plusieurs produits dont
le nombre peut varier selon les pays6. Elles sont projetées en volume de manière
exogène ;
- les autres exportations de biens et services non facteurs qui sont liées au PIB en
volume et au ratio du prix des exportations en monnaie nationale (PE) sur le prix
des biens fabriqués localement et destinés au marché intérieur (PD). Toute
élévation de ce ratio se traduit par une hausse du volume des exportations. Cette
formulation correspond à l'hypothèse d'un petit producteur "price-taker".
t
t
t
EX f PIB, PE
PD
=
Les importations de biens sont agrégées et modélisées à partir de fonctions
traditionnelles qui lient le volume des importations au PIB (effet revenu) et au rapport des prix
extérieurs en monnaie nationale sur les prix intérieurs (effet compétitivité)7 :
t
IM ft
PIB ,t
PM
t
PD
=
avec PM qui symbolise le prix des importations sur le marché intérieur et PD le prix des biens
fabriqués localement et vendus sur le marché intérieur. Une hausse du prix des importations
relativement à celui des biens intérieurs se traduit par une augmentation de la consommation de
produits locaux au détriment des biens d'importation. Les valeurs des élasticités-prix et volume sont
estimées pour chaque pays à partir d'une analyse économétrique8.
II.2. Les prix et les salaires
Les prix sont normalisés et exprimés sous forme d'indice base 1 à l'année de base
(voir encadré 1). Le prix, hors taxes, des biens produits localement et vendus sur le marché intérieur
dépend du coût des facteurs de production (consommations intermédiaires et salaires) auxquels
5 Les études économétriques les plus récentes tendent en effet à confirmer la thèse de la complémentarité entre
l'investissement privé et public. Se reporter à SERVEN L. et SOLIMANO A., "Private Investment and Macroeconomic
Adjustment, an overview", WPS 339, The World Bank, december 1989 ; GREEN J. et VILLANUEVA D., "Private Investment
in Developing Countries", IMF Staff Paper, 38, 1991 et BLEANEY M. et GREENAWAY D., "Adjustment to External
Imbalance and Investment Slumps in Developing Countries", European Economic Review, 37, 1993.
6 Par exemple, le modèle sur la Centrafrique distingue 5 produits primaires : café, coton, tabac, bois et diamants.
7En ajoutant l'hypothèse d'un ajustement partiel du volume d'importations effectif à celui des importations désirées.
8 Les importations des pays hors zone franc sont déterminées sur la base de fonctions à pénurie de devises.