13. Les théories du capital humain et du signal sont-elles empiriquement testables ?
On introduit le concept du capital humain ; il est défini comme l’ensemble des caractéristiques productives
d’un individu, ou l’ensemble de ses dotations qui font qu’il est tjrs plus ou moins productif.
On peut faire deux distinction ; avant l’entrée sur le marché du travail et après son entrée.
Avant entrée : - éducation initiale -aptitudes innées
Après entrée : - expérience : composé du : - capital humain général : ce que j’ai acquis pendant le temps que
je travaille (expérience sur le marché du travail)
- capital humain spécifique : que je peux vendre qu’à cet
employeur (ancienneté)
-Formations
La théorie du capital humain fonctionne par analogie à celle du capital financier ou physique. On considère
que le capital humain est formé de trois éléments qui, ensemble, déterminent une certaine aptitude de
l’individu à travailler:
les compétences,
les expériences
et les savoirs .
De même que le capital physique, le capital humain peut s’acquérir (par l’éducation), se préserver et se
développer (par un entretien à travers des formations continues et/ou l’attention portée à la santé de
l’individu au titre de son capital santé). De même, il doit pouvoir produire un bénéfice (les revenus perçus
lors de la mise à disposition des compétences).
Adam Smith parlait déjà du capital humain dans la « Richesse des nations »: chez le capital humain est traité
de la même façon que le capital physique (si on trouve que le capital humain est rentable on investit car on
trouve que le rendement > le coût => donc on traite le capital humain comme le capital physique), le
problème c’est qu’il y a une différence majeure entre les deux.
Capital physique : pour investir on a besoin de capitaux (des fonds) pour le financement de ces
investissements, mais on a besoins d’une garantie. Et on a donc recours au marché des capitaux (taux +
garantie pour pouvoir d’emprunter : se proteger du risque de defaut).
Le capital physique trouve généralement des financements
Capital humain : pas pour un investissement, mais pour étudier par exemple, la différence est que il est
dans ce cas impossible de demander une garantie. Ici on a absence de garantie contre le risque de défaut, du
coup le marché du crédit à l’éducation est imparfait (marchés des capitaux qui servent investir à l’education
ne sont pas certains)
Le capital humain est indissociable de son détenteur. Cette incorporation du capital humain a deux
conséquences : son inappropriabilité (ou sa personnalisation) et sa limitation. Parce qu’il est nécessairement
personnel, le capital humain implique l’individu tout entier dans une démarche d’investissement constante
(l’individu s’enrichit en permanence de nouveaux savoirs et expériences). De plus, le capital humain,
contrairement au capital financier, ne peut devenir propriété d’un tiers ; il est simplement mis à disposition
par l’individu. D’autre part, le capital humain est limité à l’individu qui l’incorpore : il dépend de ses
capacités physiques et mentales, de son cycle vital.
Il est risqué pour un employeur d’investir dans le capital humain dans la mesure où celui-ci ne présente
aucune garantie de rentabilité. L’individu étant libre et seul propriétaire réel de son capital humain, il peut à
tout moment soustraire celui-ci à l’employeur (en allant travailler ailleurs par exemple). A partir d’un certain
âge, un employeur (que ce soit un particulier ou une entreprise) n’aura plus intérêt à investir dans le capital
humain d’un individu. De même que l’individu fait des choix dans l’investissement de son propre capital, de
même l’employeur fait des choix de coût d’opportunité dans sa gestion du capital humain. Il peut traiter
l’individu comme un partenaire commercial, comme un simple rouage économique ou bien encore le
considérer comme un investisseur au même titre que les investisseurs financiers.
Théorie du signal - supplementaire
En économie un signal est une information donnée par un émetteur qui aide le récepteur à prendre une
décision. Il est donc nécessaire dans des jeux de principal–agent afin que l'agent se signale et que le
principal interprète ce signal. La question de la crédibilité du signal est elle aussi importante car même un
signal non crédible donne tout de même plus d'information qu'une absence de signal.
Michael Spence (1973) a appliqué la notion de signal au rôle de l'éducation supérieure : selon la théorie de
Spence, l'éducation n'a pas d'effet sur la productivité du futur employé : elle est seulement utile pour prouver
une compétence face à un employeur. Dans la réalité pourtant il est reconnu que l’éducation est considérée