Le Le recueil recueil de de sperme sperme impossible impossible le le jour jour de de la la FIV FIV Gilles Régnier-Vigouroux, AMP St Roch, Montpellier Journée FIVATE, 3 février 2006 •• Recueil Recueil par par masturbation: masturbation: -- selon selon les les civilisations civilisations = = interdit interdit explicite explicite ou ou implicite implicite -- nécessité nécessité médicale médicale dans dans le le but but de de rétablir rétablir la la fertilité fertilité = = parfois parfois comportements comportements d’évitement d’évitement ou ou d’inhibition d’inhibition de de l’éjaculation l’éjaculation (1) (1) •• Diagnostic Diagnostic d’infertilité d’infertilité chez chez l’homme: l’homme: -- peut peut augmenter augmenter l’anxiété l’anxiété jusqu’à jusqu’à entraîner entraîner des des troubles troubles de de l’érection l’érection et et de de la la libido libido (2) (2) •• Anxiété: Anxiété: -- n’aurait n’aurait pas pas toujours toujours un un rôle rôle direct direct sur sur la la qualité qualité du du sperme sperme (3) (3) (1) (1) Czyba Czyba J.C. J.C. Andrologie. Andrologie. 1997, 1997, 7, 7, n°4,, n°4,, 407-411 407-411 (2) (2) Saleh Saleh R.A. R.A. et et al, al, Fertil. Fertil. Steril. Steril. 2003, 2003, 79, 79, n°4, n°4, 909-912 909-912 (3) (3) Hammond Hammond K.R. K.R. et et al, al, Fertil. Fertil. Steril. Steril. 1990, 1990, 53, 53, n°2, n°2, 337-340 337-340 Dysfonctions Dysfonctions érectiles: érectiles: 11 homme homme sur sur 33 après après 40 40 ans ans Panne Panne sexuelle sexuelle ou ou trouble trouble de de l’érection l’érection (en (en dehors dehors du du cadre cadre AMP) AMP) n’est n’est pas pas le le privilège privilège de de l’âge: l’âge: enquête enquête sur sur 1000 1000 hommes hommes de de 20 20 àà 40 40 ans ans (sondage (sondage Louis Louis Harris) Harris) -- 39 39 % % dont dont 26% 26% de de manière manière occasionnelle occasionnelle -- portrait portrait type: type: -- Parisiens Parisiens > > Provinciaux Provinciaux -- vivant vivant en en couple, couple, plus plus souvent souvent sans sans enfant enfant -- déclarant déclarant une une sexualité sexualité moins moins satisfaisante satisfaisante -- périodes périodes de de stress, stress, angoisse angoisse ou ou déprime déprime -- timides timides Causes des ééchecs: checs: • Psychogènes: le plus souvent occasionnelles avec prédominance ethnique (4) • Anatomiques: le plus souvent définitives: atteintes médullaires, cancers, chirurgie urologique, diabète • Médicamenteuses: antidépresseurs et alpha-bloquants (4) Kirsch-Noir et al, 98ème Congrès Français d’Urologie, Nov. 2004 Échecs de recueil de sperme varient de 0.1 à 3% selon la littérature: ** 480 480 hommes hommes pour pour examen examen de de sperme: sperme: 3% 3% d’échecs d’échecs Jouannet Jouannet P. P. et et David David G. G. J.Gyn. J.Gyn. Obst. Obst. Biol. Biol. Repr. Repr. 1977, 1977, 6, 6, 55-64 55-64 -- Fréquence peu élevée le jour de la FIV dans les centres pratiquant l’AMP - dépistage précoce dès la première consultation du couple infertile - prévention du risque d’échec grâce à la cryoconservation de sperme avant la tentative de FIV Echecs de recueil dans six centres de FIV • Clinique Urbain V, Avignon • Clinique de la Duys, Bagnolet • Clinique Pasteur, Brest • CHU Lyon • Clinique St Roch, Montpellier • CHU Nîmes % d’échecs par centre Ville Avignon Bagnolet Brest Lyon Montpellier Nîmes % D’échecs 0.1 0.1 1 (0.1) ~1 0.2 0.1 Cryo. préventive Non Oui Oui Oui Oui Oui Cryoconservation préventive: diminuer le stress • Montpellier: 76 cryoconservations pour 5200 tentatives: ▪ 74 d’entre eux avaient réussi leur prélèvement le jour de la FIV. ▪ 18 échecs de recueil le jour de la FIV non dépistés lors des bilans préalables (aucun signe d’alerte). • Diminution de l’anxiété à l’idée de disposer de paillettes le jour de la • FIV Le taux d’échecs ne serait pas lié à la notion « d’entraînement » au recueil. Entraînement au recueil • Jouannet et al, 1977: sur 480 hommes: - 3% d’échecs au premier recueil et 4% au second recueil. - La non pratique de la masturbation n’aurait aucun retentissement sur la de réussite ni sur la rapidité du recueil. • Saleh et al, 2003: sur 405 hommes: - 100% de réussite à un premier recueil - 11% d’échecs au deuxième recueil après leur avoir annoncé une anomalie du spermogramme Le stress donc le taux d’échec, dépend des conditions matérielles et psychologiques de l’accueil • Les 6 centres disposent d’au moins une salle de prélèvement dont l’insonorisation, le confort et la chaleur de la décoration ont été étudiés pour atténuer l’impression d’environnement hospitalier • Sur 480 hommes interrogés au cours d’un bilan: - 14% ont eu recours à un « stimulant » érotique (revue, photos, pensées érotiques, fantasmes…) - 73% conditionnaient leur réussite au seul fait de pouvoir disposer d’un cadre chaleureux ou mieux insonorisé. Jouannet P et al, J. Gyn. Obst. Biol. Repr. 1977, 6, 55-64 Quels sont les signes d’alertes et quels sont ceux qui conduisent à une cryoconservation? • Signes d’alertes révélateurs et sont dépistés dès la première consultation: - présence de la conjointe dans la salle de prélèvement - une durée de prélèvement supérieure à 45 minutes - une hypovolémie < à 1 ml - la prise d’antidépresseurs - des reports de rendez-vous successifs - demande de pratiquer l’examen à domicile Conduite à tenir par centre Avignon Bagnolet Brest Lyon Montpellier Nîmes Dédramatiser oui oui oui oui oui oui Vidéo érotique non oui NC non non non Préservatif non oui oui oui non rarement « stimulant » non viagra® Apomorphi -ne Viagra® rarement placebo placebo papavérine non rarement non oui non non Vibromassage électrostimul. non non non oui non non Congélation d’ovocytes non non oui oui non non Ponction testiculaire non rarement non rarement non non •• La La dédramatisation dédramatisation est est une une constante constante dans dans tous tous les les centres. centres. Cela Cela se se traduit traduit par par un un entretien entretien avec avec le le biologiste biologiste et et souvent souvent une une «« pause pause café café »» avant avant un un nouvel nouvel essai essai •• Le Le nouveau nouveau recueil recueil se se fera fera éventuellement éventuellement en en présence présence de de la la conjointe. conjointe. Les Les centres centres qui qui disposent disposent de de préservatifs préservatifs ne ne le le proposent proposent pas pas systématiquement. systématiquement. •• Seuls Seuls Brest Brest et et Bagnolet Bagnolet proposent proposent un un «« stimulant stimulant »» de de façon façon systématique systématique en en cas cas de de difficultés. difficultés. •• Les Les ponctions ponctions épididymo-testiculaires épididymo-testiculaires sont sont très très rares rares car car elles elles nécessitent nécessitent une une organisation organisation lourde lourde àà mettre mettre en en œuvre œuvre dans dans l’urgence. l’urgence. •• La La congélation congélation d’ovocytes d’ovocytes est est pratiquée pratiquée àà Lyon Lyon et et Brest Brest mais mais jusqu’à jusqu’à présent, présent, aucune aucune grossesse grossesse n’a n’a été été obtenue obtenue Congélation d’ovocytes érience de Brest: • Exp Expérience 39 « pannes » sur 3000 FIV - 9 ont éété té rrésolues ésolues par la prise dd’apomorphine ’apomorphine - 28 ont subi une cong élation dd’ovocytes: ’ovocytes: congélation ▪ 68 ovocytes ddécongelés écongelés (20 ddécongélations) écongélations) ▪ 30 zygotes obtenus en ICSI ▪ 18 embryons à 4 cellules ▪ 13 embryons transf é ré s transférés ▪ aucune grossesse Conclusion On peut considérer l’échec de recueil de sperme le jour de la FIV comme un événement rare, le plus souvent d’origine psychogène mais ne devant pas faire oublier qu’il existe des causes anatomiques potentiellement sévères. Certains signes d’alertes conduisent à proposer une congélation préventive. La prévention passe aussi par les conditions d’accueil et si l’échec se produit, dédramatiser est pour certains centres la seule méthode employée en tout cas la plus efficace pour limiter le risque. Remerciements: - Dr Dr V. V. Gras, Gras, Clinique Clinique Urbain Urbain VV Avignon Avignon - Dr J. Pfeffer, Clinique de la Dhuys, Bagnolet - Dr J. Velez de la Calle, Clinique Pasteur, Brest - Dr J. Lornage, CHU Lyon - Dr A. Archambault, CHU Nîmes