DOSSIER PÉDAGOGIQUE | THÉÂTRE DE L’ÎLE | SAISON 2016
d’après l’œuvre de Miguel de Cervantès
Compagnie Premier Acte
Mise en scène de Sarkis Tcheumlekdjian
SÉANCES SCOLAIRES / ÉLÈVES DE 4ÈME ET DE 3ÈME
Vendredi 28 octobre à 13h30
Durée : 1h10
Tarif : 600 Frs par personne (élève et accompagnateur)
Inscription aux séances scolaires à eectuer sur le site internet du
Théâtre de l’île, www.theatredelile.nc.
Les artistes et l’équipe du Théâtre de l’île sont à votre disposition pour
vous accompagner lors de la préparation de votre venue en séance
scolaire.
SÉANCES TOUT PUBLIC
Vendredi 28 octobre à 20h
Samedi 29 octobre à 18h
Dimanche 30 octobre à 18h
Les représentations tout public sont aussi ouvertes aux classes.
Pour bénéficier du tarif exceptionnel à 1600 Frs réservé aux groupes
scolaires, merci d’eectuer une demande auprès du département
Jeune Public.
L’HOMME QUI TUA
DON QUICHOTTE
Texte disponible au centre de ressources du Théâtre de l’île.
Ce dossier a été réalisé à partir des documents fournis par la compagnie.
Actions culturelles
Laurent Rossini
25.50.52
Séances scolaires
Chloé Alvado
25.50.52
CONTACTS DÉPARTEMENT JEUNE PUBLIC
© David Anémian
1. LA PIÈCE
2. L‘ŒUVRE
2.1 L’AUTEUR
2.2 LE CHEF D’ŒUVRE
2.3 L’HOMME QUI ?
3. L‘ADAPTATION
4. APPROCHES PÉDAGOGIQUES
4.1 VISÉES PÉDAGOGIQUES
4.2 L’UNIVERS THÉÂTRAL
4.3 PISTES DE TRAVAIL POUR LES ENSEIGNANTS
4.4 QUESTION
5. LA COMPAGNIE PREMIER ACTE
6. L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
3
4
4
4
5
6
7
7
7
7
8
9
10
Dossier pédagogique
L’Homme qui tua Don Quichotte
- Saison 2016 - Théâtre de l’île
3
LA PIÈCE
Texte
Miguel de Cervantès
Adaptation et
mise en scène
Sarkis Tcheumlekdjian
Avec
Déborah Lamy
Gilbert Gandil
Composition
musicale
Gilbert Gandil
Costumes
Marie-Pierre Morel-Lab
Lumières
Stephen Vernay
Univers sonore
Eric Dupré
Un superbe Don Quichotte
«Un spectacle atypique, inclassable, comme un conte revisité et transcendé.
La comédienne Déborah Lamy incarne comme par magie les personnages et
l’auteur. Une prouesse d’artiste.
On se laisse vite prendre au jeu dans ce décor sans décor avec pour seul écho
aux voix de la comédienne, un musicien discret, Gilbert Gandil, qui gratte avec
délicatesse, les cordes de sa guitare ou de son luth.
Un spectacle sans artifice, aussi lumineux que magnétique.
Le metteur en scène, Sarkis Tcheumlekdjian, a réussi l’impossible pari de
proposer l’extravagance à travers la sobriété. Un monde de contradiction qui
sied merveilleusement à ce grand échalas fou, philosophe et triste, de Don
Quichotte.»
Bernard Jadot - Le Progrès
CRITIQUE PRESSE
Don Quichotte est un homme passionné par les romans de chevaleries.
Enchanté par ses lectures, il décide de se faire chevalier errant. En compagnie
de son fidèle écuyer Sancho Panza, il parcourt le monde en quête d’exploits
et d’amour. Ayant compétement perdu l’esprit, notre héros se met à voir ce
qu’il croit et à croire ce qu’il voit.
Sarkis Tcheumlekdjian renoue avec le réalisme magique en explorant les
aventures du chevalier Don Quichotte et de son acolyte Sancho Panza.
L’adaptation met l’accent sur l’amitié émouvante des deux hommes et sur
la défiance qu’ils cultivent à l’encontre de Cervantès, cet écrivain qui a
annoncé, dès son prologue, la mort du héros : «ce livre est sa patrie et aussi
sa sépulture !».
Un instant de théâtre suspendu et baroque ponctué de musique et de chants,
qui nous emmène à la frontière du réél et du merveilleux et nous permet de
revisiter nos rêves d’enfant.
© David Anémian
Dossier pédagogique
L’Homme qui tua Don Quichotte
- Saison 2016 - Théâtre de l’île
4
Miguel de Cervantés est un romancier, poète et dramaturge
espagnol. Il est célèbre pour son roman
L’Ingénieux Hidalgo Don
Quichotte de la Manche
, publié en 1605 et reconnu comme le
premier roman moderne.
Le style, la structure du récit, le réalisme et l’humour de
Miguel de Cervantés lui ont permis de se distinguer des récits
chevaleresques de l’époque.
Don Quichotte
, classique éternel, raconte la folie d’un pauvre
hidalgo convaincu qu’il est en réalité un illustre chevalier errant.
Ce roman opère une rupture forte dans l’histoire des lettres.
Cervantès a eu une vie tumultueuse et errante. Il a combattu au
nom du catholicisme et a servi en tant que commissionnaire. Il
fréquenta l’université, accompagna à Rome le cardinal Acquaviva,
légat du pape. Puis il devint soldat. Il participa à la bataille de
Lépante (1571) au cours de laquelle la flotte de la Sainte-Ligue
(Espagne, Venise, Saint-Siège) battit les Turcs. Il y perdit un bras.
Il devint captif et passa cinq ans au bagne d’Alger. De retour en
Espagne, il se maria et trouva un emploi de fonctionnaire. Il se
lança ensuite dans diérents trafics qui le conduisirent en prison.
Représentant important de l’âge d’Or espagnol, l’écrivain
participe largement au rayonnement du royaume à travers le
monde. On désignera dès lors l’espagnol comme «langue de
Cervantès».
Don Quichotte est considéré par certains comme le premier roman moderne, en rupture avec la tradition
médiévale. Les nombreux personnages du roman délivrent une étude sociologique de l’Espagne du siècle
d’or. Considéré comme un roman comique à sa première publication, il est rangé de nos jours dans les
classiques littéraires.
Accueilli avec succès dés sa première parution,
Don Quichotte
est considéré comme un chef d’œuvre
et c’est un des livres les plus lus au monde. Il a inspiré de nombreuses adaptations, en films, musique
classique, peintures, romans, ou ballets. De Henry Fielding à Laurence Sterne, en passant par Dickens,
Flaubert, Dostoïevski, Melville, Joyce, Kafka, Freud, Nietzsche, Faulkner, Borges, Garcia Marquez ou Le
Clézio, des centaines d’écrivains ou de penseurs fameux ont, à travers les siècles, tenu à s’acquitter de leur
dette envers l’auteur du premier «roman total», à la fois populaire et exemplaire.
L’année 2016 est l’occasion de se replonger dans le livre le plus traduit aprés la Bible,
Don Quichotte
de la Manche
. Quatre cents ans après la première publication, l’ingénieux Hidalgo est toujours en selle.
Longtemps dévoré par son mythe, il méritait d’être redécouvert dans des traductions contemporaines.
Cervantes, Prince des Ingénieux, est donc plus d’actualité que jamais.
La compagnie s’est appuyée sur le texte original de Cervantés (1615) et délibérement sur la traduction
d’Aline Schulman (1997), qui eut la pertinence de rendre la langue plus accessible et moderne tout en
conservant la richesse et le sens.
L’ŒUVRE
2.1 L’AUTEUR
2.2 LE CHEF D’ŒUVRE
« Que personne ne s’avise, au mépris
des lois de la mort, de sortir mon
Don Quichotte de la fosse où il gît
définitivement, étendu de tout son
long, et bien incapable de faire une
nouvelle sortie.
Oui, Don Quichotte est né pour moi
seul, et moi pour lui : il a agi, et moi j’ai
écrit. Nous étions faits l’un pour l’autre,
quoi qu’en disent et en pensent ces
écrivains qui se sont permis d’écrire
ou de réécrire les exploits de mon
valeureux chevalier. »
Miguel de Cervantés 1547-1616
Dossier pédagogique
L’Homme qui tua Don Quichotte
- Saison 2016 - Théâtre de l’île
5
2.3 L’HOMME QUI ?
Don Quichotte par Marcel Nino PajotDon Quichotte par Picasso
Au-delà de ce que nous connaissons du célèbre Don Quichotte, de ses combats absurdes contre les
moulins, de son inimitable tristesse ou de son irréductible fidélité à Sancho, nous ignorons souvent
que l’œuvre dont il est issu se compose de deux parties très distinctes l’une de l’autre et écrites à dix
années d’intervalle.
Et si l’une lui donne la vie, l’autre la lui reprend…
Dans la seconde partie de ses aventures, Don Quichotte n’a certes pas changé dans la forme, ses joues
semblent toujours s’embrasser l’une l’autre à l’intérieur de la bouche et sa fine moustache est tout
aussi mélancolique, mais dans le fond il n’est plus véritablement le même.
Ses aventures ont été traduites dans les plus grandes villes d’Europe et, s’abandonnant sciemment au
vertige des jeux de miroirs, Cervantès a réussi un tour de force audacieux en déposant malicieusement
son livre dans les mains de son héros.
C’est auréolé de succès et convaincu de son authenticité que Don Quichotte décide de quitter la table
de travail de son créateur et de voyager librement à travers l’Espagne, le livre de ses exploits sous le
bras.
Il n’est point, dans la littérature universelle, un autre héros littéraire qui prenne son propre destin en
main. Cervantès exploite d’ailleurs ce filon avec bonheur : durant toute la seconde partie du roman,
Don Quichotte y évoque souvent le livre qui est en train de le décrire.
La seule chose que notre héros ignore réellement dans cette seconde partie, c’est que son créateur,
échaudé par un écrivain peu scrupuleux qui a tenté en 1614 de lui dérober son œuvre, a annoncé
publiquement son intention de tuer son héros plutôt que de le voir courir l’Espagne sous de fausses
couleurs : « Afin que nul ne s’avise d’élever contre lui d’autres témoignages, ceux qui existent déjà
étant bien susants… »
Sarkis Tcheumlekdjian, le 8 mars 2014
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !