Ovaires : cancer et kystes
Le cancer des ovaires :
Description
Au Canada, une femme sur 70 sera touchée par un cancer de l'ovaire au cours de sa vie.
Le cancer de l’ovaire est le plus mortel des cancers gynécologiques.
Le cancer de l'ovaire reste difficile à dépister. Bien que les chances de survie de cinq ans sont
d'environ 95 % lorsque l'on décèle le cancer à un stade précoce, 70 % des cas sont
diagnostiqués à un stade avancé, où les chances de survie de cinq ans sont situées entre 15 %
et 20 % au mieux. À l'heure actuelle, il n'existe pas de test de dépistage fiable du cancer de
l'ovaire.
Les signes et les symptômes du cancer de l’ovaire sont peu suggestifs. Ils imitent sournoisement
les troubles ordinaires de l’estomac ou de l’intestin et peuvent même ressembler à des
problèmes menstruels. Ils demeurent donc non détectés pendant des mois, voire des années.
En 2004, plus de 2600 Canadiennes ont reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire; environ 1500
en s’ont décédé. Aux États-Unis, ces chiffres sont multipliés par dix.
Le test Pap permet de détecter le cancer du col utérin, pas le cancer de l’ovaire.
Les symptômes
À un stade avancé, le cancer de l’ovaire provoque souvent un blocage des intestins,
causant des nausées, des douleurs et des vomissements aigus, ainsi qu’une importante perte de
poids.
Les symptômes énumérés ci-dessous peuvent indiquer la présence d’un cancer de l’ovaire. Les
femmes qui présentent plusieurs de ces symptômes au-delà d’une période de deux à trois
semaines devraient consulter :
besoin fréquent d'uriner
ballonnements ou augmentation de la taille de l'abdomen
douleurs pelviennes (bassin)
douleurs pendant les rapports sexuels
fatigue intense
flatulence
malaise abdominal
maux de dos
perte d'appétit
perte ou prise de poids
saignements vaginaux anormaux
troubles intestinaux (p. ex. : constipation)
Les facteurs de risques
L’incidence de cancer de l’ovaire est la plus forte dans les pays industrialisés.
Le cancer de l’ovaire peut se manifester à tout âge, mais il frappe le plus souvent les femmes en
phase post ménopausique.
Quels facteurs augmentent le risque d'un cancer de l'ovaire ?
antécédents familiaux de cancer du sein, de l’ovaire ou du col utérin (5-10 %);
le fait de ne jamais avoir eu d’enfant;
vieillissement – le cancer de l’ovaire se déclare plus souvent après l’âge de 50 ans;
le fait de ne jamais avoir utilisé de contraceptifs oraux;
ascendance juive ashkénaze : environ une femme juive ashkénaze sur 50 porte la
mutation génique BRCA 1 ou BRCA 2, ce qui constitue un facteur de risque pour les
cancers du sein et de l’ovaire et les cancers apparentés.
Quels facteurs diminuent le risque d'un cancer de l'ovaire ?
le fait d’avoir utilisé des contraceptifs oraux;
le fait d’avoir allaité ses enfants;
grossesses à terme;
ligature des trompes;
ablation des ovaires si le risque est élevé.
Que pouvons-nous faire ?
subir un examen vaginal/rectal annuel (bi manuel);
signaler à votre médecin tout symptôme qui dure depuis plus de trois semaines et lui
demander de l’information sur : un examen vaginal/rectal, une échographie transvaginale
et un test sanguin du CA-125;
si les symptômes persistent (même si les tests sont négatifs), faites-vous diriger vers un
gynécologue ou un oncologue gynécologique;
si vous avez des antécédents de cancer du sein et de l’ovaire, renseignez-vous sur le
counseling génétique auprès de votre médecin;
si votre médecin soupçonne un cancer de l’ovaire, consultez un oncologue
gynécologique. Pour en trouver un dans votre localité, contactez Cancer de l'ovaire
Canada;
trouvez un médecin avec qui vous vous sentez à l’aise et soyez persistante.
COMMENT LE CANCER DE L’OVAIRE EST-IL DÉTECTÉ?
L’examen gynécologique annuel
Toute femme devrait être examinée chaque année par son médecin de famille et subir entre
autres une palpation bi manuelle recto-vaginale. Cet examen consiste à insérer un doigt dans le
vagin et un autre dans le rectum, ce qui permet au médecin de juger de la taille des ovaires et de
la forme de l’utérus et de déceler toute masse ou tumeur éventuelle. Hélas, il ne permet de
détecter que rarement les changements associés à un cancer de l’ovaire peu évolué.
Dans le cas d’une femme appartenant à un groupe à risque élevé de cancer de l’ovaire, on
pourra exiger qu’elle subisse quelques autres tests comme une échographie transvaginale ou
une analyse du CA 125 dans le sang.
L’échographie transvaginale
Pour analyser une tumeur ou une masse détectée au cours de la palpation recto-vaginale, on a
recours à l’échographie transvaginale.
L’analyse du CA 125 dans le sang
Cette analyse sert à mesurer le dosage d’une protéine spécifique secrétée par les cellules. On
sait que dans 80 % des cas liés au cancer de l’ovaire, ce taux est élevé. En temps normal, sa
valeur se situe sous la barre des 35µ/mL (microns par millilitre), mais cela peut varier en fonction
de l’âge et du cycle menstruel.
Autres techniques d’imagerie servant à détecter un cancer de l’ovaire
La tomographie permet de déterminer si le cancer s’est étendu aux ganglions lymphatiques, aux
organes de l’abdomen, au liquide abdominal ou au foie.
L’IRM produit des images de coupe transversale du bassin et des organes de l’abdomen, qui
sont ensuite reconstituées en images tridimensionnelles. Tous ces examens ne permettent pas
de détecter un cancer de l’ovaire, mais ils peuvent s’avérer des instruments très utiles une fois
que le diagnostic a été établi.
La laparotomie est la méthode généralement utilisée pour diagnostiquer un cancer de l’ovaire. On
pratique une incision allant de l’os iliaque au nombril, sous anesthésie générale. On prélève tout
kyste ou tissu suspect pour le faire analyser; c’est ce qu’on appelle une biopsie.
Grâce à cette technique, il est possible d’explorer soigneusement toute la région du bassin. On
ponctionnera aussi un peu de liquide abdominal dans le but de le faire analyser pour vérifier la
présence de cellules cancéreuses. Si on détecte un cancer, le chirurgien fera état de son
évolution et, bien entendu, prélèvera la plus grande quantité possible de tissu cancéreux (sur les
ovaires, dans l’utérus, etc.).
Perspectives
Pour favoriser le dépistage précoce du cancer de l’ovaire, il sera nécessaire de sensibiliser
un plus grand nombre de femmes à cette maladie. Par contre, l’ostéopathie se révèle
impuissante quant au traitement de cette maladie.
Kystes de l'ovaire : une pathologie fréquente à surveiller
Les kystes ovariens sont fréquents mais mal connus faute d’observations suffisantes. La plupart
ne sont pas douloureux et découverts au cours d’un examen échographique de routine. Leur
surveillance permet de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une tumeur cancéreuse.
Chaque année, 45 000 femmes sont hospitalisées pour un kyste de l’ovaire et 32 000 sont
opérées. Entre 15 à 30 % des kystes sont traités après la ménopause.
Déceler la nature des kystes
Tous les kystes ne présentent pas de symptômes. Ils peuvent être découverts à l’occasion
d’un examen gynécologique. La patiente peut cependant ressentir des pesanteurs pelviennes,
des tiraillements dans le petit bassin, des anomalies des règles ou des troubles urinaires. Dans
certains cas, une stérilité peut apparaître. Les kystes peuvent être de deux natures :
Fonctionnels
Kyste fonctionnel en coelioscopie. Paroi fine
avec une néo vascularisation en surface
Ils représentent 90 % des tumeurs de l’ovaire.
C’est généralement une stimulation ovarienne excessive au cours du cycle
menstruel qui fait évoluer un follicule ou un corps jaune en kyste.
Ils peuvent apparaître tout au long de la vie, avec cependant une
prédominance entre la puberté et la ménopause.
Ces kystes fonctionnels sont a priori bénins : un lien éventuel avec le
cancer de l'ovaire n'a jamais été démontré.
Ils peuvent régresser spontanément ou sous l'effet d'un traitement médical.
Organiques
Kyste organique en coelioscopie, paroi épaisse avec une vascularisation organisée
"en peigne" et allongement des pédicules utéro-ovarien et infundibulopelvien.
Les kystes organiques touchent pratiquement 12 personnes pour 100 000 en France.
Ils se caractérisent par des végétations internes, un diamètre supérieur à 6 cm, une partie solide
et une paroi épaisse. Ces critères permettent d’évaluer leur évolution (bénigne ou maligne). Le
dépistage est important : la précocité du diagnostic influe directement sur les chances de
guérison.
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