m*m National Library of Canada 8ibliothèque nationale du Canada Acquisitions and Bibliographie Services Acquisitions et services bibliographiques 395 Wellington Street ûttawaON KlAON4 395. nie Wellington Ottawa ON K i A O N 4 Canada Canada The author has granted a nonexclusive licence allowing the National Library of Canada to reproduce, loan, distribute or sen copies of this thesis in microform, paper or electronic formats. L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant à la ~ibliothè& nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thèse sous la forme de microfiche/film, de reproduction sur papier ou sur format électronique. The author retains ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor substantial extracts f?om it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission. L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation. Remerciements La réalisation d'un mémoire de maitrise implique l'aide de plusieurs personnes que je désire remercier. Premièrement je désire remercier sincèrement mes parents Carole et Raymond Villeneuve qui m'ont toujours encouragé dans mes multiples projets et qui ont toujours cru en moi. Deuxièmementje remercie mon directeur Monsieur Denis Gagnon, Ph.D., pour ses incalculables conseils et directives et pour la confiance qu'il a su mettre en moi. Je remercie également les membres de mon comité de mémoire, Messieurs Marcel Nadeau, Ph.D. et Denis Gravel, PhD. Troisièment je désire souligner la contributionde Monsieur Ali Ghorbal, M.Sc.A., ingénieur au laboratoire de biomécanique occupationnelle, de même que de Monsieur Patrick Loisel, M.D.pour les examens médicaux des sujets. Je remercie mon frére Marc pour ses talents en graphisme. Finalement, je remercie mes collègues Christian Larivière, M-Sc., Michel Mercier, Gilles Drouin et Dany Lafontaine pour leur contribution. l e désire souligner que mon projet a été tinancé par le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG)sous forme de bourse d'études supérieures et par ['Institut de recherche en santé et sécurité du travail (IRSST) sous forme de subvention à mon directeur, Monsieur Denis Gagnon, Ph.D. Résumé Cette étude exploratoire analyse les patrons d'activation des muscles du tronc lors de différentes conditions quasi-statiques et dynamiques de chargements externes. Cinq sujets, dont un a trois reprises, participent a l'étude. Ces derniers exécutent 13 tâches expérimentales qui consistent en des mouvements principalement réalisés au niveau du tronc et des mouvements impliquant principalement les membres supérieurs. Une ou deux charges de 2.3 kg sont manipdées. L'activité EMG des muscles droits de l'abdomen, obliques internes, obliques externes, spinaux lombaires, spinaux thoraciques et grands dorsaux est enregistrée et comparée aux résultats d'un modèle articulaire à solution mathématique optimale. Les niveau d'activation EMG enregistrés ton de contractions miornétriques sont supérieurs à ceux enregistrés lors de contractions pliométiques. Les muscles des côtks gauche et droit ne sont pas activés de façon symétrique lors de tâches symétriqueset asymétriques opposées. Les tâches de rotations axiales du tronc impliquent beaucoup de coactivation musculaire. Les performances de prédiction de forces.muscuiaires par le modèle articulaire ne concordent pas avec les données physio1ogiques contenues dans les signaux EMG. La confrontation des résultats à la littérature en biomécanique permet de faire ressortir certaines observations. Les plus hauts niveaux d'activation EMG des muscles investigués lors des contractions miornétriques de la présente étude sont en accord avec les principales études sur ce sujet L'asymétrie d'activation des côtés gauche et droit des muscles du tronc, bien que plus complexe à expliquer, trouve quand même des pistes d'explications dans différentes études. On tente notamment d'expliquer le phénomène par la direction du chargement et par les fonctions des muscles impliqués. La coactivation musculaire est surtout présente lors de rotations axiales du tronc comme c'est le cas dans la majorité des études sur la coactivation. Les prédictions de forces musculaires par le modèle articulaire a solution mathématique optimale ne concordent pas avec les signaux EMG des muscles investigués. L'amélioration de la version actuelle du modèle pour que celui-ci devienne un modèle à solution physiologique optimale est discutée à l'aide d'études récentes sur le sujet. Table des matières ... Liste des tableau .......................................................................................viii Liste des figures.............................................................................................. x CHAPITRE I...................................................................................................1 Introduction................................................................................................ 1 . . . . E pidemiologie........................................................................................ -2 Facteurs de risques et maux de dos......................................................... 5 Manutention de charge et lombalgie................................................... Chargement lombaire................ . -6 . . . ................................................ -8 . Manutention asymetnque...................................................................... 10 . . La modélisation biomécanique........................................................... 12 . . Niveaux de modé1isation........... . . ..........................................1 3 Modèles segmentaires.................................................................1 5 Modèles articulaires........... ...,...................................................... 26 Solution mathématique optimale............. ..... ....................-22 Solution physiologique........................................................... -23 Solution physiologique optimale............................................... 23 Notions d'électromyographie................... 2 5 Utilisation de I'électromyographie... . ...................................... -28 Orientation des recherches actuelles............................................ 29 Problématique de la coactivation musculaire.......................... -36 Enoncé du problème..................................................................... -41 Hypothèses...........-..........................................................................-42 Importance de 1 etude.......................................................................-43 7 CHPiPITRE II...............................................................................................-44 Méthodologie....................................................................................... 44 Sujets.............................................-44 Techniques de mesures...................................................................... 45 Vidéographie 3 D....................... . . ........................................... 46 . Dynamometne................................................... . . 48 Electromyographie......................48Procédure.......................................................................................-51 Séquence des étapes de l'expérimentation.............................. 1 Conditions expérimentales........................................................ 56 Directives aux sujets................................................................ .60 Traitement des données dynamiques............................................6 1 Transformation des données mesurées expérimentalement.....62 Reconstruction 3 D......................... . . . ............................. -62 Filtrage du déplacement linéaire.......................................... -63 Estimation des centres articuIaires......................... 2 Disposition des référentiels segmentaires........ . ............... -67 Détermination des variables segmentaires............................ 67 Calculs menant au chargement net articulaire.......................... 67 Cinématique linéaire et angulaire........................................-69 Forces externes..................... . ........ -69 Calcul de l'équilibre dynamique................ . . ..........J Traitement des données électromyographiques.......................... -71 Modèle articulaire........., . . ......................................................-73 . . Traitement statistique................................................................. 74 Chapitre iII................................. . ............................................................. 76 Résultats............. . . . ................................................................... 76 Influence du type de contraction musculaire sur les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc....................................... 76 Symétrie des patrons d'activation des muscles des côtés gauche et droit du tronc......................... ... ................................. 82 Relation entre les forces musculaires prédites et le niveau d'activation EMG des muscles du tronc................................... -92 Chapitre IV................................................................................................... 99 Discussion...................................................................................... 99 Influence du type de contraction musculaire sur les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc..................................... 100 Symétrie de L'activation des musc tes des cotés gauche et droit du tronc............................................................................... 103 . . Coactivation................................................................................ 112 Relation entre les forces musculaires prédites et L'activation EMG des muscles du tronc......................................................... 114 Conclusions.......... , . . ............................................................. IL7 Références................................................................................................... i l 9 Annexes...................................................................................................... 128 Liste des tableaux Tableau I : Caractéristiques des sujets....................................................... 45 Tableau 2 : Mouvement principal produit par les membres supérieurs.....-58 Tableau 3 : Mouvement principal produit par le tronc................................ 59 Tableau 4 : Moyennes et écarts-types (n=2 1) des valeurs maximales du ratio EMG et de leurs temps d'occurrence (%) pour chacun des muscles des tàches 5 (extension : miométnque) et 4 (flexion : pliornétique).......... . ........................................ --.77 Tableau 5 : Moyennes et écarts-types (n=2 1) des valeurs maximales du ratio EMG et de leun temps d'occurrence (%) pour chacun des muscles des tâche 9 (extension latérale vers la droite : miornétrique) et 6 (flexion latérale vers la gauche : pliornétrique).............................................................................. 79 Tableau 6 : Moyennes et écarts-types (n=21) des valeurs maximales du ratio EMG et de leurs temps d'occurrence (%) pour chacun des muscles des tache 8 (extension latérale vers la gauche : miornétrique) et 7 (flexion latérale vers la droite : pliometnque).............................................................................. .8 1 P . Tableau 7 : Corrélations croisées et différences RMS entre les courbes moyennes des cotés gauche et droit des muscles du tronc pour la tâche 3........................................................ -85 Tableau 8 : Corrélations croisées et différences RMS entre les courbes moyennes des côtés gauche et droit des muscles du tronc pour la comparaison entre les tâches 1 et 2 ................ 85 Tableau 9 : CoréIations croisées et difierences RMS entre les courbes moyennes des côtés gauche et droit des muscles du tronc pour la comparaison entre les tâches 10 et 1 1 ............. 86 Tableau 10 : Corrélations croisées et différences RMS entre les courbes moyennes des côtés gauche et droit des muscles du tronc pour la comparaison entre les tâches 12 et 1 X.. ........87 Tableau 1 1 : Moyennes et écarts-types (n=2 1 ) des valeun maximales des forces musculaires prédites et de leurs temps d'occurrence (%) pour chacun des muscles des tâches 5 (extension :miométique) et 4 (flexion : , . pliometnque). ......................................................................... .95 Tableau 12 : Moyennes et écarts-types (n=2 1) des valeurs maximales des forces musculaires prédites et de leurs temps d'occurrence (%) pour chacun des muscles des tâches 9 (extension latérale vers la droite :miométique) et 6 (flexion latérale vers la gauche : pliornétrique)....................96 Tableau 13 : Moyennes et écarts-types (n=2 1) des valeurs maximales des forces musculaires prédites et de leurs temps d'occurrence (%) pour chacun des muscles des tâche 8 (extension latérale vers la gauche : miornétrique) et 7 (flexion latérale vers la droite :pliornétrique)......................97 Tableau 14 : Somme de l'épaisseur (mm) des 6 plis cutanés (méthode des 6 plis) et épaisseur des plis cutanés sous I'emplacement de chacune des électrodes pour les cinq sujets......................134 Tableau 15 : Moyennes et écarts-types (n=2I ) des valeurs maximales et minimales des composantes du moment net i L5/S 1 et de leurs temps d'occurrence (%) pour les tâches 1 a 7.. ...- 135 Tableau 16 : Moyennes et écarts-types (11-21) des valeun maximales et minimales des composantes du moment net a LYS 1 et de leurs temps d'occurrence (%) pour les tâches 8 à 13.....136 Liste des fiaues Figure 1 : Système d'acquisition des signaux myoélectriques....................50 Figure 2a : Positionnement des électrodes sur les muscles de t'abdomen : grand droit, obliques internes et obliques externes.................... 54 Figure 2b : Positionnement des électrodes sur les muscles du dos : spinaux thoraciques, spinaux lombaires et grands dorsaux.......-55 Figure 3 : Disposition des repères anatomiques..............+......................... 66 Figure 4 : Positions et orientations des référentiels . ......................68 segmentaires de tous les segments.................... Figure 5 : Courbes moyennes de I'activité EMG des grands dorsaux gauches (tâche 1) et des grands dorsaux droits (+) (tâche 2) pour les sept sujets.................... . . ........................... 83 Figure 6 : Courbes moyennes de l'activité EMG des grands donaux gauches (tâche 1) et des grands dorsaux droits (+) (tâche 2) pour chaque côté........................................-.........--....... 84 Figure 7 : Représentation graphique de la corrélation croisée entre les patrons d'activation EMG des spinaux thoraciques gauche et droit pour la tâche 3.................................................. 133 Figure 8a : Activation EMG et forces musculaires prédites pour les muscles droits de ['abdomen, obliques internes et obliques externes lors de la tâche 5a pour le sujet 1................... 93 Figure 8b : Activation EMG et forces musculaires prédites pour les muscles spinaux lombaires, spinaux thoraciques et grands dorsaux lors de la tâche 5a pour le sujet 1.................... -94 Introduction Un des problèmes actuels les plus coûteux pour la société et plus précisément pour l'industrie concerne les sommes énormes d'argent que les compagnies doivent dépenser en compensations pour des travailleurs ayant subi des lésions au cours de l'exercice de leur fonction. Dans les sections suivantes, un survol de l'épidémiologie des lésions subies par les travailleurs dans l'industrie e n réalisé. De plus, comme il sera expliqué, le dos est plus principalement touché par les blessures. DOM: les principaux facteurs de risques, dont la manutention de charges, relativement aux maux de dos sont décrits. Par la suite, différentes méthodes d'évaluation du chargement lombaire sont expliquées. Une section est également réservée à la manutention asymétrique de charges. Ensuite, la modélisation biomécanique est expliquée, puis une autre section décrit quelques notions d'électromyographie servant à ['analyse de la problématique des maux de dos. Finalement, l'introduction est complétée par l'énoncé du problème, la présentation des hypothèses de recherche et de 1'importance de 1 étude. La majorité des lésions subies au travail touche le système mwculosquelettique des individus. En 1983 les coûts engendrés par des troubles du systême rnusculo-squelettique totalisaient, aux États-Unis, plus de 65 milliards de dollars (Grazier et ai. (1984), cité dans Chafin et Andersson ( 199 1)). Toujours selon la même source, il y aurait annuellement aux États- Unis 36 millions de visites chez le médecin reliées à des blessures musculosquelettiques. La région du corps la plus touchée par les lésions est le dos. Plus particulièrement la colonne lombaire (lindh, 1989; Spitzer, 1986). Ainsi, selon Chaffin et Andersson (199 1), pour certains secteurs d'emploi comme les milieux hospitaliers, les manufactures, les usines de production de fer et d'acier, les entreprises de constmction et de transformation du bois (lumber processing), les réclamations pour les Iésions au bas du dos ou lombalgies comptent pour 40% à 50% de toutes les réclamations de compensation financière des travailleurs. Au Québec en 1981, cinq groupes de professions enregistrent 4 1% des lésions au dos déclarées. Ce sont les manutentionnaires, les conducteurs de camion et d'autobus, le personnel infirmier, les travailleurs du bâtiment,les mécaniciens et les réparateurs de véhicules automobiles, de machines industrielles, agricoles et de la construction (Gervais & Hébert, 1987). Webster et Snook ( 1990) montrent que les coûts des compensations aux travailleurs blessés au bas du dos .aux États-~nissont passés de $4.6 milliards en 1980 à % 1 1.1 milliards en 1986, soit une augmentation de 24 1% comparativement à une augmentation de 184% pour les autres types de réclamations. Un fait à noter est que dans cette étude, 25% seulement des cas totalisent 95% de la somme totale des coûts. Tandis que Spengler, Bigos, Martin, Zeh, Fisher et Nachemson ( 1986) mentionnent que dans leur étude portant sur 3 1 200 employés d'une compagnie américaine, 10% seulement de toutes les blessures aux dos sont responsables de 79% des coûts pour les blessures au dos ainsi que de 32% des coûts engendrés pour tous les types de blessures répertoriées. Spengler et al. ( 1986) mentionnent également que les blessures au dos représentent 19% de toutes les blessures de leur étude alors qu'elles représentent 4 1% des coûts. Parallèlement, au Québec en 1981,7% seulement des cas de maux de dos représentent à eux seuls 70% des jours d'absence, 73% des coûts médicaux et 76% des coùts de compensation et d'indemnité financière (Spitzer, 1986). Selon ce même rapport, les affections veriébrales engendrent un coût annuel de $150 millions en 1981. Donc, il a p v n tque les lombalgies coûtent chers comparativement aux autres types de blessures subies en milieu de travail, mais qu'également un petit nombre seulement de lombalgies sont responsables de ces coûts très élevés. En plus d'être coûteuses financièrement, les lombalgies occasionnent également des incapacités de travail. Ainsi, selon Langrana, Lee, Alexander et Mayott ( 1984)et Langrana et Lee (1984),la diminution de la capacité de travail causée par les maux de dos est en moyenne de 28.6 jours par année par 100 travaillewdtravailleuses aux États-unis. II semble évident que les maux de dos sont omniprésents, et que le problème progresse malgré la relative automatisation de l'ind-e. En effet, selon Pope, Andeason, Brornan, Svensson, et Zetterberg ( 1986) les maux au bas du dos affectent 70% des travailleurs a un moment de leur carrière, tandis que Bigos et al. (1986) et Spengler et al. (1986) mentionnent que 85% de la population soufient de lombalgies durant sa vie. De leur côté, Masset et Malchaire ( 1994), en se référant à plusieurs études épidémiologiques menées dans différents pays, ou dans des environnements industriels différents, mentionnent que 35% a 90% de la population adulte souffrent d'au moins un épisode de mal de dos durant sa vie. Leur étude épidémiologique de 6 18 cols bleus de l'industrie du fer confirme ces natistiques et démontre de plus que 66% des travailleurs de moins de 40 ans ont déjà souffert de maux de dos durant leur vie. Finalement, 50% des travailleurs rapportent avoir éprouvé des problèmes de dos durant les 12 demiers mois et 25% d'entre eux durant les 7 derniers jours. Facteurs de nsaues et maux de dos Bien que généralement la cause exacte des douleurs lombaires ne puisse ètre identifiée précisément (Burdorf, 1992; Riihirnaki, 1991) et que la majorité des lombalgies soit dite « non spécifiques » (Spitzer. 1986), certains facteurs de risques sont quand mème identifiables. Ces facteurs de risques se divisent en quatre catégories : 1) les caractéristiques du travailleur, 2) les caractéristiques de l'objet manipulé,3) les caractéristiques de la tâche et du poste de travail et finalement 4) les caractéristiques de l'emploi (Andenson, 1981; Hemn, G.D., Chaffin, D.B. & Mach, RSJ974 citds dans Chaffin & Andersson, 1991; Spitzer, 1986; Riihimaki, 1991) . Comme facteurs reliés au travailleur, les auteurs indiquent l'influence de l'âge, du sexe, de la condition physique et de la force des muscles du tronc, des caractéristiques anthropométriques, sensorielles et motrices, de la posture, de la mobilité de la colonne vertébrale, de la personnalité, de l'expérience, de l'état de santé, des facteurs psychologiques et problèmes psychiatriques, des facteurs sociaux, des facteurs radiographiques et finalement des activités de loisirs. De même, le poids de l'objet manipulé, ses dimensions, sa forme, sa densité, la dimibution de la charge, sa stabilité et la nature et la direction des efforts sont les caractéristiques reliées a l'objet. Comme exemples de facteurs reliés à la tâchdposte de travail, il est question de travail physique lourd, de soulèvement et de transport de charges, des actions de tirer et de pousser et autres mouvements demandant un effort, de travail répétitif, de postures statiques, de fréquentes rotations axiales etfou flexion du tronc, de vibrations, de la géométrie de l'espace de travail, de la fréquence, de la durée, du rythme et de la complexité de ia tâche. Finalement, les caractéristiques de l'emploi som les caractéristiques individuelles, organisationnelles et administratives. Donc, toutes ces caractéristiques peuvent avoir un rôle à jouer dans le développement des problèmes de lombalgies et c'est pour cette raison qu'elles sont identifiées comme facteurs de risques et qu'elles doivent être considérées Ion de l'analyse d'un poste de travail. Surtout qu'à l'heure actuelle, il n'est pas encore possible d'établir des liens spécifiques entre des facteurs de risques précis et la nature des affections vertébrales chez les travailleurs (Spitzer, 1986). Andersson ( 1981) mentionne que les facteurs reliés au poste de travail ou à la tache ont un poids équivalent car ils augmentent tous le chargement sur la colonne. De plus, ils sont souvent présents simultanément, ce qui rend difficile l'association du problème de maux de dos avec un seul de ces groupes de facteurs. Manutention de charge et lombalgie Bien que plusieun facteurs de risques soient connus, l'incidence des lombalgies est plus élevée pour les emplois exigeant des manutentions de charges. L'étude de Klein, Jensen et Sanderson (1984) soutient que la manutention de charges est responsable de 90% des blessures au bas du dos. De leur côté, Bigos et al. (1986) mentionnent que dans la majorité des 900 blessures au dos répertoriées dans leur étude, la cause était reliée à la manutention ou au soulèvement de charges. De même, un certain nombre d'auteurs font ressortir le lien direct entre les tâches de manutention et l'incidence de lombalgies. En d'autres termes, les travailleurs ayant a effectuer des tâches de manutention sont plus susceptibles de développer des maux de dos (Andeason, 1981; Langrana & Lee, 1984; Marras & Mirka, 1992; Mirka & Marras, 1993; Tveit, Daggfeldt, Hetland & Thorstemson, 1994). Bien qu'il soit clair à l'heure actuelle, que la manutention de charges soit directement reliée aux problèmes de lombalgies, certaines formes de mouvements effectués lors de manutentions semblent plus problématiques que d'autres. En effet, si le soulèvement de charge semble être le principal facteur de risques relié awc maux de dos, la forme de ce soulèvement peut varier et impliquer des gestes de flexion-extension, de flexion latérale et/ou de rotation axiaIe du tronc, ce dernier mouvement étant une rotation du tronc autour de l'axe vertical du corps. Or, ibsemble que les risques de lombalgies soient majoritairement reliés à une combinaison de ces types de mouvements lors de la manutention. Les études épidémiologiques font entre autres ressortir comme facteurs de risques principaux, le soulèvement répétitif de charges, la flexion et la rotation axiale (Andersson, 1981; Bigoset al., 1986). Chargement Zorn baire La raison pour laquelle la manutention de charges comporte des risques de lésions à la colonne lombaire est que les différents types de mouvements réalisés lors de son exécution provoquent un chargement sur les structures vertébrales. Ce chargement lombaire s'exprime généralement par les forces de compression et de cisaillement qui agissent à un niveau donné de la colonne et qui résultent d'un chargement externe. Le chargement en compression résulte surtout de mouvements de flexion-extension, donc de mouvements du tronc dans le plan sagittal. Le soulèvement ou I'abaissement d'une charge dans ce plan augmente donc le chargement en compression sur les structures lombaires. Ceci s'explique par le fait que dans une position fléchie, le poids du tronc créé un moment de force qui doit être équilibré par un moment de force de sens opposé qui sera produit par les muscles extenseurs. Lindh (1989) mentionne que ce moment sera augmenté si en plus la personne tient un objet dans ses mains, ce qui fera égaiement augmenter le stress imposé à la colonne lombaire. Toujours selon Lindh (1989), lorsque la colonne subit un chargement de ce type, I'inclinaison de la colonne vers l'avant fait en sorte que la partie antérieure du disque intervertébral est compressée, tandis que sa partie postérieure est étirée. De grands chargements, des chargements répétitifs, des chargements soudains etiou des chargements trop rapides peuvent tous provoquer des lésions à la colonne vertébrale lombaire, principalement au disque intervertébral et aux plateaux vertébraux, suite au mess imposant en compression que subissent ces structures. Le chargement en cisaillement produit une force parallèle a la surface des plateaux vertébraux, ce qui tend à provoquer un mouvement de glissement d'une vertèbre par rapport a une autre. Ce type de chargement est surtout fonction de l'orientation des forces externes et de la position du tronc par rapport au bassin. La littérature en biomécanique montre qu'il y a des forces externes et internes qui agissent s u .le corps lors de manutention de charges. Les forces externes produisent des moments sur la colonne vertébrale par l'action de la gravité sur la masse de l'objet manipulé et sur la masse des segments du corps en fonction de leurs distances respectives de la colonne (Marras & Mirka, 1992). Lindh (1989) ajoute que la forme et la densité de l'objet manipulé de même que la position en flexion ou en rotation de la colonne vertébrale contribuent également à moduler le chargement externe. Les forces internes quant a elles sont produites par les muscles et les structures passives du corps humain qui agissent pour contrebalancer les moments externes agissant sur le corps ( M m & Mirka, 1992). Cependant, les structures responsables de la production des forces internes ont un important désavantage mécanique par rapport aux forces externes, car elles doivent agir à une distance beaucoup plus petite de la colonne vertébrale comparativement aux forces externes qui agissent au bout d'un grand bras de levier. Ainsi, les stnicures internes doivent produire des forces beaucoup plus grandes pour pouvoir contrebalancer les moments externes qui agissent sur la colonne vertébrale (Marras & Mirka, 1992; Mirka & Marras, 1993; Tveit et al., 1994). Les très grandes forces internes produites par les muscles du tronc Ion de la manutention de charges deviennent alors les principaux facteurs de modulation du chargement sur la colonne (Mirka & Manas,1993; Tveit et al., 1994). Manutention asymétrique Un autre facteur, l'asymétrie du mouvement, peut faire augmenter les forces internes- Un mouvement est dit asymétrique lorsque son exécution se réalise hors d'un plan donné (généralement le plan sagittal) (Lavender, Tsuang, H e ,Andersson, Chaftin & Hughes, 19%; Lavender, Tsuang, Andenson, Hafezi & S b ;1992). Or, il est admis que la majorité des mouvements de manutention dans I'industrie est de nature asymétrique (Marras & Mirka, 1992). Lorsque le tronc est en position asymétrique, la force de ce dernier est beaucoup moindre que lors d'une position symétrique et ce tant pour des conditions statiques (Manas& Mirka, 1992; Vink, Daanen, Meijst & Ligteringen, 1992; Wessel, Ford & van Driesum, 1994), que dynamiques (Wessel et al., 1994). La manutention asymétrique de charges impose donc un p tus grand effort aux structures du tronc. Un phénomène relié a la manutention asymétrique de charges est désormais bien connu et contribue à augmenter les forces internes sur les structures vertébrales : ce phénomène est la coactivation musculaire aussi appelée cocontraction musculaire (Chaffin, 1988). En effet, lors de manutention en position asymétrique, l'activation de muscles antagonistes au mouvement est fréquemment observée. Or, la contraction de ces muscles s'ajoute à celle des muscles agonistes qui sont les muscles qui produisent le mouvement en question. Ainsi, la coactivation musculaire provoque une augmentation du chargement lombaire (Granata & Marras, 1995; Marras & Mirka, 1992). Par la coactivation, les chargements internes sont partagés entre différents muscles ou sont tout simplement transférés vers d'autres muscles. Ceci peut faire en sorte que certains petits muscles qui reçoivent alon un imposant chargement puissent être Iésés en devant produire une trop grande force pou.répondre à la demande. 11 en résulte un arrangement complexe de chargements internes dans les trois plans anatomiques. Conséquemment, en plus d'augmenter le chargement sur la colonne, la coactivation change la nature du chargement (cisaillement vs compression). Marras et Mirka (1992) expliquent ce phénomène par le fait que la coactivation de muscles antagonistes fait augmenter la composante de cisaillement sur la colonne lombaire. Certains de ces muscles ont un avantage mécanique dû à leur distance de la colonnne vertébrale (ex. : droit de l'abdomen) et d'autres ont une composante horizontale en plus d'une composante verticale dans leur ligne d'action (ex. :obliques externes). En résumé, l'asymétrie sous-tend la présence de coactivatioa musculaire et de ce fait provoque l'augmentation du chargement lombaire lors de la manutention. Une explication plus détaillée de ta problématique de la coactivation musculaire e n présentée plus loin. La modélisation biomécanique Pour quantifier le chargement lombaire in vivo, plus parîiculièrement les forces internes agissant sur le disque intervertébral, l'approche la plus directe consiste a introduire une aiguille instrumentée à l'intérieur du disque intervertébral pour ainsi mesurer la pression au niveau du noyau du disque et en déduire la force de compression (Nachemson, 1981). Évidemment, cette approche beaucoup trop invasive ne respecte pas les règles de déontologie de la recherche impliquant des sujets humains et ne peut être utilisée. Il est donc nécessaire de se tourner vers une approche indirecte pour parvenir à estimer les forces internes qui agissent sur le disque intervertébral. Cette approche fait appel à la modélisation biomécanique qui permet d'estimer le chargement sur le disque intervertébral et les diverses contributions des muscles et autres tissus biologiques. Niveaux de modélisation La modélisation biomécanique peut se réaliser a différents n i v e a u En effet, les modèles peuvent S e unisegmentaires, bisegrnentaires, plurisegmentaires ou articulaires. La modélisation peut ètre statique, quasistatique, quasi-dynamique ou dynamique. Un modèle peut représenter un phénomène en deux dimensions (planaire ou 2D)ou en trois dimensions (spatial ou 3D). Ainsi, par exemple, un modèle peut ètre plurisegmentaire, dynamique et tridimensionnel. La modélisation statique est pertinente lors de l'analyse de postures. Lorsqu'un mouvement est réalisé, comme dans Le cas lors de la manutention, un modèle dynamique s'avère plus adéquat En effet, la présence de mouvements introduit,selon Chaffin et Andeason ( 1991), deux types de complexité auxquels un modèle statique n'est pas en mesure de répondre. Premièrement, la cinématique du mouvement doit être décrite, ce qui implique que la direction du déplacement des segments doit être mesurée, de même que leur vélocité et accélération pour toute la durée du mouvement Deuxièmemenf la cinétique du mouvement doit être décrite en considérant toutes les forces agissant sur les segments. Lors d'une condition dynamique, des forces inertielles non négligeables sont produites par les changements de vélocité et de direction du mouvement- Ces forces inertielles sont le résultat de l'accélération et de la décélération des segments corporels et de I'application de la deuxième loi de Newton (F=ma). Donc, l'analyse d'un mouvement, si simple soit-il, tire avantage à être réalisée à l'aide d'un modèle dynamique pour pouvoir tenir compte des forces inertielles qui s'ajoutent aux autres forces (internes et externes) qui agissent sur le corps humain. En fait, l'utilisation d'un modèle statique pour l'analyse d'un mouvement provoque une sous-estimation des forces et moments agissant sur les articulations (McGill & Norman, 1985). Pour ce qui est de l'utilisation d'un modèle planaire (2D) ou d'un modèle tridimensionnel (3D),le choix dépend également du type de posture ou de mouvement a analyser. Lorsque la tâche est effechiée dans un seul plan, par exemple dans le plan sagittal, I'utilisation d'un modèle 2D est adéquate. Toutefois, lorsque la tâche à analyser en réalisée dans plus d'un plan, par exemple une manutention asymétrique de charges, l'utilisation d'un modèle 3D est essentielle. Ainsi. Chaffin et Andenson (1991) mentionnent que dans certains cas où une personne n'utilise qu'un seul bras pour soulever, tirer, ou pousser un objet, les forces externes agissant sur le corps doivent être traitées en trois dimensions. De même, les tâches et positions asymétriques impliquant des rotations, des positions de pieds ou de mains asymétriques et des charges externes asymétriques doivent être analysées à l'aide de modèle 3D. De plus, il semble plausible de croire que même une tâche qui semble purement symétrique, comme la manutention d'une charge dans le plan sagittal. peut comporter des composantes cinématiques et cinétiques non négligeables qui sont hors du plan principal du mouvement (Gagnon & Gagnon, 1991; Gagnon, Mercier & Larivière, 1995). L'utilisation de modèles 3D semble donc des plus pertinentes dans ces cas aussi. Modèles segmentaires Les modèles segmentaires permettent le calcul des forces et moments nets agissant sur les articulations. Ainsi, lors de I'utiIisation d'un modèle mdtisegrnentaire l'analyse débute au point d'application du chargement externe (souvent les mains) et se poursuit en séquence, en résolvant les équations d'équilibre pour chaque segment du corps jusqu'au segment d'intérêt ( C h a n et Andersson, 1991). Les calculs sont basés sur des principes simples de physique mécanique qui permettent de déterminer les forces et moments nets à chaque articulation unissant les différents segments du modèle. L'exemple classique du modèle segmentaire est celui développé par Chaffin ( 1975). Ceci rend possible l'étude des différentes variables qui affectent les forces et moments nets à chaque articulation lors de manutention de charges. Les variables identifiéesjqu'à maintenant comme ayant une influence sur les moments nets sont : la masse et les dimensions de l'objet manipulé (Freivalds, Chaffin, Garg & Lee, 1984), la position des segments du corps et du tronc (Chaffin & Andersson, 1991), pour les modèles statiques. Les modèles dynamiques permettent d'ajouter l'influence de la vitesse du mouvement, de I'accélération, du type de mouvement (soulèvement vs abaissement), du plan de mouvement, de l'asymétrie de mouvement (Gagnon & Gagnon, 1992; .Eiger. Luttmann & Laurig, 1991) et de l'inertie (Chaffin & Andenson, 1991). La principale limite des modèles segmentaires est qu'ils ne donnent aucune information sur les chargements internes sur les muchireS. Ils donnent cependant des indications intéressantes sur l'action des muscles si la coactivation musculaire est négligée. Ainsi, pour en savoir davantage sur la façon dont les muscles résistent au chargement externe, donc sur Ia nature des forces internes produites, il est nécessaire d'utiliser les modèles articulaires. l1 a été démontré, par les modèles multisegmentaires, que d'importants moments étaient créés autour des articulations lombaires los de soulèvements de charges lourdes. Ainsi. il devient intéressant de connaître la nature des forces internes développées pour résister à ces grands chargements nets (Chaffin & Andersson, 1991 ). Modèles articulaires Les modèles articulaires permettent de calculer les forces internes agissant sur les structures articulaires. Pour ce faire, il est nécessaire de connaître les lignes d'action et points d'application des muscles et tendons agissant à l'articulation modélisée ainsi que l'arrangement géométrique de la surface articulaire d'intérêt (Chaffin & Andersson, 1991). 11 est donc important de considérer les données anthropométriques des sujets pour utiliser ce type de modélisation. Les calculs effectués dans un modèle articulaire reposent sur l'hypothèse que la force d'un muscle est proportionnelle à la surface de sa section physiologique (Mirka & Marras, 1993). Les niveaux lombaires vertébraux les plus souvent modélisés sont I'articulation entre la cinquième vertèbre lombaire (L5)et la première vertèbre sacrée (S 1), communément appelée I'articulation LYS I ; i'articulation entre les quatrième et cinquième vertèbres lombaires, soit l'articulation L4/L5; l'articulation L3R.4, soit l'articulation entre les troisième et quatrième vertèbres lombaires. Le choix des deux premières articulations est justifié par le fait que 95% des hernies discales affectent, a des fréquences relativement égaies, les articulations L4L5 et LYS 1 (Armstrong, 1965; Knisen, Ellwood & Koale, 1965; Smith, Deery & Hagman, 1944 cités dans Chaffin & Andersson, 1991). De plus, étant donné que le disque intervertébral L5/S1 subit le plus grand moment de force lors du soulèvement d'une charge à cause de la longueur importante de son bras de levier relatif à l'objet manipulé et qu'une plus grande partie du tronc est au-dessus de LWSI par rapport a L4L5, ce niveau vertébral est fréquemment choisi pour représenter le stress subi par la colonne vertébrale lombaire lors de soulèvements de charges (Chaffin & Andenson, 1991). Le modèle lombaire développé par Schultz et Andersson ( 1981) est m exemple de modélisation du niveau L3L4. Plus précisément, ce modèle coupe le tronc dans le plan transverse au niveau de l'articulation L3. Selon Chaffin et Andersson ( 1991), un des premiers modèles statiques planaires de la colonne lombaire est proposé par Morris, Lucas, et Bressler en 1961. Ce genre de modèle permet la mise en lumière des grandes forces de compression sur les disques intervertébraux qui sont développées Ion du soulèvement de charges. Le modèle original de Moms et al. (196 1) est ensuite amélioré par Chaffin (1975) en se basant sur plusieurs données anthropométriques de cadavres. Dans le modèle de Chaffin (1975), la seule source interne de production de force pour résister au chargement externe provient de l'action des muscles spinaux (erector spinae). Ces muscles sont des extenseurs de la colonne qui ont une ligne d'action parallèle à la force de compression qui agit sur le disque. Selon I'hypothèse de l'auteur, leur ligne d'action est située à une distance perpendiculaire de 5 cm du centre du disque intervertébral (LS/S 1). Ce dernier type de modèle est limité par différents facteurs. Premièrement, le fait de considérer seulement deux dimensions et d'être un modèle statique fait en sorte que certaines forces internes sont sous- estimées et que le modèle est limité à des soulèvements dans le plan sagittal. Deuxièmement, les muscles antagonistes, notamment les muscles abdominaux, ne doivent pas être actifs durant le soulèvement. Donc, ce genre de modèle suppose que le phénomène de coactivation musculaire est absent. Or, il est désormais démontré qu'au cours de soulèvement de charges et d'exécution de mouvements du tronc, le phénomène de coactivation se manifeste (Granata & Marras, 1993). Admettre que la coactivation musculaire est négligeable dans un modèle lombaire fait en sorte que les forces de compression et de cisaillement sur la colonne sont sous-estimées (Granata & Marras, 1993; Granata & Marras' 1995). II s'avère donc nécessaire de développer davantage des modèles articulaires qui considèrent ['activité antagoniste et la coactivation dans une perspective tridimensionnelle. Ainsi, Schultz et Andersson ( 198 1), suggèrent un modèle tridimensionnel statique qui permet l'analyse des forces internes présentes a I'artïcdation L5lS1. En 1988, Bean, Chaffin et Schultz proposent une version améliorée de ce modèle (Chaffin, 1988), en développant une solution par double optimisation, qui tente de minimiser l'intensité de force musculaire nécessaire et de ce fait, la force de compression sur le disque. Ce genre de modèle illustre bien pourquoi certains muscles antagonistes sont actifs durant la manutention asymétrique de charges. En fait, selon Chaffin (1 988), la coactivation musculaire produit le moment contraire a celui qui permet de maintenir l'équilibre tridimensionnef lorsque les muscles agissent dans des directions nonorthogonales. Donc, ce qui peut sembler être une action antagoniste inutile et coûteuse est probablement plus une action nécessaire pour maintenir la stabilité de ia coIome vertébrale face aux moments de force autour de trois axes anatomiques (Chaffin, 1988; McGill & Norman, 1993). Un autre exemple de modèle lombaire est celui de Ladin, Murthy et De Luca (1989)' qui minimise la force de compression sur la colonne vertébrale tout en n'excédant pas un stress musculaire prédéterminé. Ce modèle, limité à des chargements en condition statique à ses débuts, est désormais en mesure de prédire les forces musculaires développées lors de conditions quasi-statiques (Ladin & Neff, 1992). Ce modèle démontre une bonne corrélation entre les forces muscdaires qu'il prédit et les mesures de signaux EMG, surtout lorsque les chargements et les muscles sont contralatéraux les uns par rapport aux autres. Les résultats sont moins bons pour les muscles ipsilatéraux La principale lacune du modèle du groupe de Ladin est sans aucun doute sa limitation a des conditions statiques et quasistatiques de chargement. De plus, il ne considère que les chargements dans deux plans, les plans frontal et sagittal. Il ne considère pas les chargements provoqués par une rotation axiale. Toutes les tentatives de modélisation lombaire font face au problème de la prédiction des forces développées par les muscles du tronc pour résister au chargement externe. L'utilisation de l'optimisation pour solutionner mathématiquement ce problème requiert une fonne de validation. Une façon de répondre à cette question est d'utiliser I'EMG. En effet, Chaffin (1988) mentionne qu'il est nécessaire de développer une variété de solutions basées sur l'optimisation et de procéder a la validation de la capacité du modèle à estimer les forces musculaires en comparant l'estimation des forces musculaires aux données d'activation EMG recueillies en laboratoire. 11 souligne également le besoin de développer des modèles dynamiques et tridimensionnels de la colonne lombaire. Les mouvements dynamiques complexes semblent impliquer de grandes variations de coactivation musculaire, telles qu'estimées par EMG, qui sont difficiles à reproduire à l'aide de I'optimisation (McGill & Norman, 1993). Les différents modèles dcuiaires sont tous limités par diverses suppositions. Ainsi, les modèles 2D dits à un seul muscle équivalent admettent que la force interne résistant au chargement externe à une articulation donnée est produite par un seul muscle. Or, la majorité du temps, plusieurs muscles se partagent l'action nécessaire pour contrer le chargement externe. De plus, de simples changements de posture font en sorte que certains muscles devie~enttrès actifs ou peu actifs (Chaffin & Andersson, 1991). Il faut également noter que la longueur des bras de levier des différents muscles agissant autour de I'articuiation varie en fonction des variations d'angle entre les segments adjacents à cette même articulation. De plus, la relation tension-longueur qui conditionne la force d'un muscle est aussi influencée par les changements de position des segments. Ces phénomènes remettent donc en question la pertinence ou la validité de ce genre d'hypothèse simplificatrice. Le problème majeur de la modélisation articulaire est celui des forces musculaires redondantes ( C h a n ai Andersson, 1991). La possibilité de l'action de plus d'un muscle pour équilibrer le même chargement interne fait que plusieurs lignes d'action et points d'application doivent être considérés dans l'analyse. L'analyse se complique encore plus lorsque l'angle de l'articulation change. Ce qui suMent est que le système contient plus de forces musculaires d'amplitudes inconnues que d'équations indépendantes, ce qui rend impossible la détermination d'une solution unique (Chaffin & Andersson 1991). Les différentes approches pour résoudre ce problème sont par solution (1) mathématique optimale, (2) physiologique et (3) physiologique optimale. Solution mathématisue ootimale. La solution mathématique optimale d'un modèle articulaire suppose que le corps tente d'optimiser (maximiser ou minimiser) une fonction particulière. Un exemple est la minimisation de l'activité musculaire totaie, donc la minimisation de l'activité de chaque muscle contribuant au mouvement (Bean et al., 1988). L'optimisation peut se faire de façon linéaire ou non linéaire. Cependant, en plus de reposer sur plusieurs hypothèses, cette solution anive rarement à représenter concrètement l'activité réelle d'un muscle. Cette solution a par contre l'avantage de pouvoir considérer tous les muscles agissant à une articulation. Le problème le plus important de l'optimisation est le choix du critère à optimiser (McGill & Norman, 1993). En effek il est impossible de dire si le corps humain tente de minimiser le stress articulaire, le travail musculaire, la fatigue, ou tout autre fonction Le critère peut changer durant l'exécution d'une même tache et peut être influencé par des conditions comme le confort, la fatigue, ou la présence d'une blessure (McGiII & Norman, 1993). Solution ohvsiologiaue. La solution physiologique consiste à utiliser le signal myoélectrique (EMG) pou. quantifier le niveau d'activation des muscles agissant à l'articulation modélisée. Cette technique permet d'obtenir une représentation plus juste de l'activité des muscles agissant dans une situation donnée. Le signal EMG est transformé (normalisé et pondéré avec un facteur de gain) avant d'être utilisé dans des équations permettant de partiîionner la force produite par chaque muscle. L'avantage principal de la solution physiologique est sa représentation plus juste de ce qui se passe au niveau musculaire Ion de la production d'une force interne. Cependant, plusieurs problèmes surviennent dans I'établissement de relations entre la force et le signal EMG. Solution phvsioloeiaue ootimale. La solution physiologique optimale est une solution hybride qui combine les avantages des solutions physiologique et optimale. Les données enregistrées à l'aide de L'EMG sont combinées à des équations mathématiques d'opamisation pour représenter les forces internes qui résistent au chargement externe (Cholewicki & McGill, 1994; Cholewicki, McGill& Norman, 1995). L'article de Cholewicki et ai. ( 1995) décrit en détail la solution physiologique optimale qui consiste en une correction appliquée aux forces musculaires calculées à partir de !'enregistrement de signaux EMG, dans le but de satisfaire simultanément les trois contraintes d'équilibre des moments. L'optimisation des auteurs minimise l'activité musculaire et, bien que leur approche ne soit appuyée par aucune base physiologique, elle semble donner le meilleur agencement entre les patrons d'activités EMG observés physiologiquement et les forces musculaires prédites, tout en satisfaisant les contraintes d'équilibre des moments. La pertinence de I'utilisation de l'approche physiologique, c'est-à-dire de I'EMG, est donc jum'fiée et sera décrite plus en détail dans les prochaines sections. En outre, pour plus de détails sur les solutions expliquées précédemment il est possible de consulter Mirka et Marras (1993). En réalité, il n'existe aucune méthode directe pour valider la prédiction des forces musculaires par un modèle articulaire. Une validation directe nécessite la comparaison des forces prédites par le modèle et des forces mesurées directement, ce qui ne peut se faire sur des sujets humains pour des raisons évidentes de déontologie (Cholewicki et al., 1995). Ces auteurs ont cependant démontré que les solutions physiologique et physiologique optimale contiennent toutes deux une validité biologique. En effet, avec l'utilisation de ces deux solutions lors de modélisation articulaire, on note une certaine validité lorsque les muscles investigués démontrent une activité EMG durant une tâche et que parallèlement le modèle prédit une force pour ces mêmes muscles (Cholewicki et al., 1995). Schultz et Andersson (1981), ont de leur côté validé leur modèle en comparant les forces musculaires prédites par le modèle à l'activité EMG des muscles et en comparant les forces de compression prédites par le modèle lors de différentes situations a celles enregistrées directement par une aiguille instrumentée insérée dans le noyau du disque intervertébral (Andersson, Ortengren & Schultz, 1980; Schultz, Andenson, Ortengren, Bjork & Nordin, 1982; Schultz Andersson, Ortengren, Haderspeck & Nachemson, 1982; Schultz, Haderspeck, Wanvick & Portillo, 1983). Ces études de validation ont toutes démontré de bonnes corrélations entre les forces mesurées et les forces prédites, tant au niveau des forces musculaires que de la force de compression à L3. Notions d'électromvoemr>hie Le signal EMG enregistré a l'aide d'électrodes de surface ou implantées, représente la somme de tous les potentiels d'action de toutes les unités motrices a proximité de l'électrode (Basmajian & De Luca, 1985). Une unité motrice est constituée d'un motoneurone et de toutes les fibres musculaires innewées par ce dernier. Lonqu'un motoneurone est dépolarisé soit par stimulation externe ou par une commande du système nerveux, un potentiel d'action est créé et se propage le long de l'axone jusqu'à ce qu'il soit transmis aux fibres musculaires innervées par le motoneurone. Toutes les fibres musculaires sont à leur tour dépolarisées, créant du même coup un potentiel d'action au niveau de chaque fibre. C'est justement la contribution de tous les potentiels d'action, non seulement d'une unité motrice, mais de toutes les unités motrices situées à proximité de l'électrode qui est enregistrée et qui forme le signal EMG. Deux phénomènes modulent le signal EMG (le niveau d'activation). Ce sont la variation du taux de sollicitation des unités motrices ainsi que la variation du recrutement d'autres unités motrices. La force produite et le signal EMG sont deux variables différentes, puisque l'enregistrement du début de l'augmentation du signai EMG précède toujours te début de l'augmentation de la force produite lors d'une contraction musculaire. Il y a un délai (délai électro-mécanique) entre le signal électrique et la production du phénomène mécanique. Ce phénomène mécanique se manifeste par la production de force et/ou de mouvement Cependant, la raison principale de l'utilisation de I'EMG en biomécanique est la prediction de la tension musculaire (Chaffin & Andersson, 1991). Ceci n'est possible que si une relation existe entre la force et I'EMG. R est bien connu que, dans des conditions domees, lorsque la valeur du signal EMG augmente, la force augmente également. Ce qui est moins corn4 c'est la nature de la relation force-EMG. Selon Basmajian et De Luca (1985)' lors de contractions isométriques, les chercheurs rapportent presque sans exception une relation linéaire ou une augmentation plus que linéaire du signal EMG avec l'augmentation de la force. La relation est quasi-linéaire pour les petits muscles de la main et non Linéaire pour les plus gros muscles des membres. II est donc possible, dans certaines conditions, à partir du signal EMG et à l'aide de différents calculs, d'estimer la tension ou la force produite par le muscle. Plusieurs facteurs affectent la relation force-EMG. L'acidité, la fatigue du muscle, la température du muscle, la typologie, L'état d'entraînement du muscle, la longueur du muscle et la vitesse de contraction du muscle ont tous une influence sur la relation entre la force produite et le signal EMG (Basmajian & De Luca, 1985). De plus, si la relation semble assez valide lors de conditions isométnques, les conditions impliquant des mouvements compliquent la situation. Ceci est surtout dû a la relation entre la force et la longueur du muscle ainsi qu'au changement de patrons de recrutement en condition dynamique (Basrnajian & De Luca, 1985; C h a f i & Andersson, 199 1). Le type de contraction musculaire infiuence égaiement la relation force-EMG. Winter (1990)rapporte deux études du groupe de Komi (Korni (1973) et Komi, Kaneko & Aura (1987)) qui démontrent qu'une contraction miornétrique nécessite davantage d'activations EMG qu'une contraction pliométrique. En contraction pliométrique, aussi appelée concentrique, le muscle se raccourcit, tout en produisant une force supérieure à la résistance. En contraction miornétrique, aussi appelée excentrique, la résistance est supérieure a la force produite par le muscle qui s'allonge tout en produisant de la tension. Par cette contraction, on s'oppose habituellement à la force de gravité (Mc Ardle, Katch & Katch, 1987). Utilisation de 1'e~ectromvogra~hie L'EMG permet de quantifier le niveau d'activation des muscles du tronc lors de toute tache et de tout mouvement. Fréquemment, 17EMG sert à la validation de modèles à solution mathématique optimale en comparant les mesures s'activation musculaire avec les forces optimales estimées par le modèle. L'EMG est aussi utilisée comme information d'entrée dans certains modèles. Effectivement, après certaines transformations numériques, les données foumies par I'EMG peuvent servir à identifier la contribution de chaque muscle au moment produit à une articulation (McGill & Norman, 1993). Un exemple de modèle assisté par I'EMG est d'ailleurs celui que ces demiers auteun ont développé (McGill & Norman, 1986). Ce modèle estime les forces produites par les muscles, les ligaments, et l'aponévrose lombaire, et celles supportées par le disque intervertébral lors de tâches dynamiques de manutention de charges. Ce modèle, planaire dans sa version originale, est désormais utilisé pour analyser les mouvements en trois dimensions. L'EMG permet de faire des liens entre le niveau d'activation musculaire et les données de cinématique et de cinétique recueillies pour une tâche donnée. Cette information complémentaire lors de l'analyse biomécanique de manutention de charges permet d'individualiser les patrons de chargement d'un sujet donné. En effet, la variabilité inter-sujets et intra-sujet dans les patrons d'activation musculaire pour des tâches ayant la même cinématique et produisant les mêmes moments nets articulaires peut être accomodée par un modèle dont la solution physiologique est basée sur I'EMG mais non par une solution mathématique optimale (McGill & Norman, 1993; Mirka & Marras, 1993). La solution mathématique optimale ne peut démontrer la contribution individuelle de chaque muscle et de chaque structure impliqués pour un individu donné parce que l'information sur les stratégies musculaires réelles ne lui est pas fournie. Orientation des recherches actuelles L'EMG est utilisée daos plusieurs secteurs de la recherche sur les maux de dos et la manutention, et plusieurs auteurs utilisent I'EMG comme intrant dans leur modèle @olan & Adams, 1993; Granata & Marras, 1993; McGill, 1991; Pope et al., 1986; Thelen, Schultz, Fassois & Ashton-Miller, 1994). Le signal des différents muscles impliqués à l'articulation est relié, à l'aide de différentes équations qui établissent une relation entre la force et I'EMG, à la force produite par ce muscle pour résister au chargement eaeme. Ces recherches permettent de mettre en lumière la contribution relative des différents muscles pour produire le moment net. 11 devient ainsi possible de comparer différents types de mouvements et différentes positions. Les mouvements d'extension symétriques (Dolan & Adams, 1993) et asymétriques (Granata & Marras, 1993), de rotation axiale (McGill, 1991; Pope et al., 1986), de même que les soulèvements symétriques de charge (Dolan & Adams, 1993) sont entre autres investigues. Les efforts isométriques de flexion, d'extension, de flexion latérale et de rotation axiale du tronc sont aussi étudiés (Thelen et al., 1994). Un autre domaine d'intérêt consiste a utiliser I'EMG pour étudier les patrons musculaires générés Ion de différents types de chargement du tronc. Les chargements d'intérêt sont sous fome de mouvements du tronc (Marras & Mirka, 1990; Marras & Mirka, 1992; Tan, Parnianpour, Nordin, Hofer & Willems, 1993)-de différents types d'efforts isométriques (Ladin et al., 1989;Ladin, Murthy & De Luca, 1991;Pope, Svensson, Andeason, Broman & Zeîîerberg, 1987; Seroussi & Pope, 1987; Vhk, van der Velde & Verbout, 1988)' quasi-statiques (Ladin & Neff, 1992) et de différentes formes de manutentions (Leskinen, Stalhammar & Rautanen, 1992; Sommerich & Marras, 1992; Vakos, Nitz, Threikeld, Shapiro & Horn, 1994; Yates & Kmowski, 1992). L'influence d'un chargement soudain du tronc sur les stratégies musculaires est aussi étudiée (Lavender, Mamis & Miller, 1993). Les muscles du tronc les plus couramment investigués dans la littérature sur la manutention et les aaux de dos sont, du côté dorsal, les muscles spinaux (principaux extenseurs du tronc) de même que la portion lombaire des grands dorsaux. Du côté ventral, les muscles considérés sont le grand droit de l'abdomen, les obliques externes, ainsi que les obliques internes. il faut noter que les côtés gauche et droit de ces muscles sont considérés. Certains auteurs commencent également à s'intéresser aux muscles agissant à l'articulation de la hanche et à leun patrons d'activation Ion de soulèvement de charges (Looze, Toussaint, van Dieén & Kemper, 1993; Paquet, Malouin & Richards, 1994; Vakos et al., 1994). En plus des muscles du tronc, ces auteurs regardent le comportement des grands fessiers et des ischio-jarnbiers. Ces études visent à mieux comprendre les patrons musculaires employés par les sujets lors de différents types de mouvements ou pour différentes modalités de chargements du tronc. Elles rendent possible la détermination des muscles les plus actifs lors d'une situation donnée. Des séquences types d'activation peuvent donc être identifiées. De plus, I'influence de différentes variables sur ces séquences types d'activation musculaire devient possible. Notamment, Tan et ai. (1993) démontrent que plus Ie tronc est incliné lors d7eEortsisométriques d'extension plus les muscles spinaux et les grands dorsaux sont actifs. Seroussi et Pope ( 1987) indiquent également que l'activité des muscles spinaux augmente en fonction de I'augrnentation du moment dans le plan sagirtal. Vakos et al. ( 1994) illustrent deux patrons rnuscuhires différents en fonction de la posture de la colonne lombaire Ion du soulèvement de charges. Les deux patrons musculaires présents, et ce indépendamment de la posture lombaire, sont un patron des extenseurs de la hanche (grands fessiers, biceps fémoraux, semi-tendineux) et un patron des muscles du tronc (grand droit de I'abdomen, obliques de l'abdomen, muscles spinaux, grands dorsaux). Pope et al. (1987) démontrent quant à eux l'influence de la prérotation du tronc lors d'efforts en torsion. Des auteurs étudient même la subdivision fonctionnelle des muscles spinaux (Vinket al., 1988). Par ailleurs, Marras et Mirka (1990) montrent l'influence de l'asymétrie de mouvement et de l'accélération sur l'activation des muscles du tronc, alors que ces deux mêmes auteurs en 1992, démontrent l'influence de la vitesse du mouvement et du niveau de torque produit sur l'activation des muscles du tronc. Des recherches de ce genre rendent de grands services a l'industrie en mesurant les différences au niveau de I'amplitude et des patrons d'activation EMG des muscles du tronc lors de l'exécution de différentes tâches. Ainsi, des études sur les différences de patrons musculaires lors de taches de manutention en position assise et en position debout (Yates & Karwowski, 1992) et sur des rythmes diffërents de manutention (Leskinen et al., 1992) sont réalisées. Ces études démontrent que la manutention de charges en position assise provoque une plus grande activation des muscles du dos que la manutention de charges en position debout. Par contre aucune différence significative n'est observée entre différents rythmes de travail de manutention au niveau de l'activation des muscles du tronc. Ces études sur les patrons de recrutement musculaire permettent d'identifier des séquences types d'activation des muscles du tronc. Plusieun études sont menées dans le but de comparer les patrons musculaires utilisés par des gens dits normaux a des sujets souffrant de lombalgie (Ahern, Follick, Council, LaserWolston & Litchman, 1988; Arena, Sherman, Bruno & Young, 1991; Cassisi, Robinson, O'Conner & MacMillan, 1993; Cooper, Stokes, Sweet, Taylor & Jayson, 1993; Nouwen, Van Akkerveeken & Versloot, 1987; Paquet et al., 1994; Roy, De Luca & Casavant, 1989). Certaines études montrent des différences significatives entre des sujets lombalgiques et des sujets normaux. Notamment, Nouwen et al. (1987) mentionnent que lors de mouvements du tronc, les patrons d'activation des muscles spinaux et abdominaux different entre les deux groupes en flexion seulement. Toujours pour des mouvements du tronc, Ahem et al. (1988) mentionnent que les sujets lombalgiques démontrent des niveaux plus faibles d'activation EMG que les sujets normaux et ce malgré le fait que lors d'un test en position debout et immobile, aucune différence n'est observable quant au niveau d'activation des muscles spinaux des sujets des deux groupes. Ahern et al. (1988) expliquent cette différence par la plus faible étendue de mouvements mesurés chez les sujets lombalgiques. Paquet et al. (1994) démontrent également des différences entre les patrons d'activation des muscles spinaux des sujets lombalgiques et des sujets sains, lors de mouvements de flexion-extension du tronc dans le plan sagittal. Les sujets sains démontrent un patron d'activation EMG des muscles spinaux qui est biphasique, c'est-à-dire que ces muscles sont actifs lors de la flexion vers l'avant du tronc, silencieux à la fin de la flexion, puis finalement redeviennent actifs pour effectuer l'extension du tronc. Le patron d'activation EMG des muscles spinaux des sujets lornbalgiques est au contraire monophasique, aucune relaxation n'étant présente à la fin de la flexion. Lors d'efforts isométriques d'extension, des sujets souffrant de douleurs lombaires chroniques produisent des moments de force et des niveaux d'activation EMG des muscles spinaux plus bas que ceux des sujets sains, et ce pour tous les angles de flexion testés (Cassisi et al., 1993). De même, les muscles spinaux de sujets lombalgiques se fatiguent plus rapidement lors de contractions isométriques soutenues (Cooper et al., 1993; Roy et al., 1989). Toutes ces études tentent de mettre en lumière les principales différences entre des sujets lombalgiques et des sujets sains, afin de mieux comprendre les mécanismes qui peuvent être associés ou responsables des lésions au bas du dos. D'autres étucies s'intéressent au phénomène de fatigue des muscles spinaux Ion de differentes tâches (Roy, De Luca & Schneider, 1986; Thompson & Biedermann, 1993; van Dieën, Toussaint, Thissen & van de Ven, 1993). L'utilisation de l'analyse du spectre de puissance du signal EMG permet de quantifier la fatigue musculaire. II a été démontré que le spectre de puissance du signal EMG subit un déplacement vers les basses fréquences lors d'une contraction musculaire soutenue (Roy et al., 1986). La fatigue musculaire localisée des muscles spinaux résultant de manutention répétitive de charges peut contribuer a I'occurrence de lombalgie (van Dieën et al., 1993). Ces études sont donc entreprises pour tenter de mieux comprendre et de mieux quantifier la fatigue des muscles spinaux Certains chercheurs ont même développé un système d'analyse des muscles du dos qui permet I'identification de sujets lombalgiques et de sujets sains à partir des caractéristiques des signauxEMG de leurs muscles spinaux Ion de contractions isométriques fatigantes (De Luca, 1993; Klein, Snyder-Mackler, Roy & De Luca, 1991; Roy, D e Luca, Snyder-Mackler, Emley,Crenshaw & Lyons, 1990). L 'électromyographie permet également la réalisation d'études de terrain. Dans certains cas, I'EMG sert a l'analyse ergonomique de tâches ou de situations rencontrées dans l'industrie. Ainsi, des études sur l'utilisation d'une foreuse manuelle (jackleg drill) (Lavender & Marras,1W O ) , sur l'influence de la hauteur du mur lors de travail de briquetew (Luttmann, Jager & Laurig, 1991)' de m ê m e que sur l'effet de différentes positions assises sur l'activation EMG des muscles spinaux lors de vibrations (Zimmermann, Cook & Goel, 1993) sont des exemples de recherches qui utilisent L'EMG comme outil d'anaiyse. L'étude de Lavender et Mamu (1990) démontre que certaines tâches réalisées lors de l'opération d'une foreuse manuelle comportent des risques de blessures au dos car elles surchargent les muscles du rronc; par contre I'ajout d'une poignée sur fa foreuse diminue ces risques. De même,l'analyse électromyographiquede la tâche de briqueteurs démontre que plus la hauteur du mur de briques augmente plus le niveau d'activation des muscles spinaux augmente (Luttmann et al., 1991). Finalement, la position assise avec le tronc non supporté et incliné vers l'avant provoque une plus grande activation des muscles spinaux que les positions assises en position neutre et inclinée vers I'arrière. L'influence de vibrations sur les muscles spinaux est égaiement dépendante de la position du tronc (Zimmermann et al., 1993). Cependant, une des contributions majeures de L'EMG dans l'étude de la problématique des maux de dos est de permettre l'analyse de la coactivation musculaire. Problématique de la coactivation musculaire Il semble clair que la coactivation musculaire fait augmenter le chargement lombaire mais ses mécanismes ne sont pas encore compris parfaitement Or, la sede fqon de considérer la présence de la coactivation musculaire dans I'analyse biomécanique du chargement lombaire est d'utiliser I'EMG. Cette technique di mesure est, à date, la seule à permettre I'enregstrement d'informations sur les niveaux d'activation et les patrons d'activation musculaires. L'étude du phénomène de la coactivation sous-tend un certain nombre de problèmes techniques encore non résolus. Ainsi, bien qu'il soit admis que la coactivation est présente Ion de manutention asymétrique de charge (ChaKin, 1988; Granata & Marras, 1993; Lavender, Tsuang, Hafezi, Andenson, Chaffin & Hughes, 1992 ), la raison de sa présence n'est pas toujoun claire. il devient parfois compliqué de déterminer quelle activité musculaire contribue au moment de force produit et quelle activité musculaire sert a stabiliser le tronc. L'arrangement anatomique des muscles du tronc amène un autre problème, soit celui de l'identification des muscles agonistes et antagonistes lors de certaines tâches (Lavender, Tsuang, Andersson, Hafezi et Shin, 1992). Comme exemple, ces auteurs mentionnent le fait que certains muscles du tronc peuvent ê e agonises lonqu'ils résistent a un moment dans le plan sagittal et être antagonistes lonqu'ils résistent au même moment dans le plan fiontal. McGill(1991) donne un autre exemple en mentionnant qu'aucun muscle du tronc n'est spécifiquement conçu pour ne produire que le mouvement de rotation axiale car ce mouvement est couplé a un moment de flexion latérale ou a un moment dans le plan sagittal ou a u deux. Différentes études sont réalisées dans le but de mieux comprendre le phénomène de la coactivation. Ainsi, Lavender, Tsung, Hafezi, Andersson, Chaffin et Hughes (1992) proposent une façon de quantifier la coactivation muscuiaire. Une fois qu'un muscle est considéré comme actif lors d'une tâche donnée, la notion d'activité relative d'un muscle est proposée. L'activité relative d'un muscle est définie comme la proportion de l'activité de ce muscle dans l'activité musculaire totale (obtenue par la somme des muscles actifs) dans une direction de chargement donnée. Lavender et ai. (1992) vérifient l'influence de la direction et de l'amplitude du chargement externe sur le tronc, de même que l'influence de la posture du tronc sur la coactivation. Ainsi, peu de coactivation est présente lorsqu'un chargement est appliqué antérieurement jusqu'à un angle de 45" hors du plan médiosagittai du tronc. Toutefois, lorsque la direction du chargement externe est supérieure à 45' la coactivation devient significative. L'amplitude du chargement externe a très peu d'effets sur la coactivation musculaire comparativement à sa direction. Marras et Mirka ( 1990) démontrent égaiement que la coactivation musculaire augmente en fonction de l'asymétrie et de l'accélération angulaire du mouvement du tronc. Les résultats de ces études montrent l'aspect coopératif de la coactivation musculaire, car avec l'augmentation de l'asymétrie et de l'accélération angulaire, les obliques externes et le grand droit de l'abdomen augmentent leur activité au moment où les muscles spinaux ont une baisse d'activités. De plus, ces derniers auteun mentionnent que la présence simultanée de coactivation et l'augmentation de l'accélération angulaire peut occasionner un chargement important sur la colonne lombaire lorsque de grands moments de force sont produits. La coactivation musculaire augmente aussi en fonction de 17augmentationde la vitesse angulaire de mouvement du tronc (Marras & Mirka, 1992). En outre, Ionque le tronc est dans une posture de rotation axiale, la coactivation musculaire augmente. Lorsqu'en plus un chargement en flexion est imposé au tronc, la direction du chargement a davantage d'influence sur la coactivation musculaire que l'amplitude du chargement externe (Lavender, Tsuang & Andersson, 1993). L'influence de la posture du tronc sur la coactivation musculaire est également démontrée en position de flexion (Lavender, Trafimow, Andersson, Mayer & Chen, 1994). Cette dernière étude montre que si le tronc est en position fléchie et qu'un chargement en flexion lui e n imposé, les muscles antérieurs du tronc, donc les muscles abdominaux, ne sont pas actifs pour stabiliser le tronc comme c'est le cas lorsque le même chargement est appliqué au tronc en position verticale, c'est-à-dire debout En flexion, la coactivation se fait surtout entre les muscles postérieurs du dos, soit les muscles spinaux et les grands dorsaux des côtés gauche et droit (Lavenderet al., 1994). Un des derniers développements dans la recherche sur la coactivation est le modèle publié par Mirka et Marras ( 1993). En effet, ces auteurs proposent un modèle stochastique de la coactivation des muscles du tronc los de mouvements de flexion. À partir de résultats obtenus expérimentalement à l'aide de dynamométne et d'EMG, une base de données sur l'activité des muscles du tronc lors de différentes conditions est formée. Selon le principe que les muscles spinaux sont les principaux responsables du chargement en flexion les auteurs spéculent sur la coactivation des autres muscles du tronc a partir des informations sur l'activité des muscles spinaux. Les auteurs ont créé un générateur de signaux EMG, basé sur les paramètres de la tâche (vitesse?inclinaison, moment de force, etc.) et du sujet, permettant de prédire avec assez de succès (80%) des valeurs de signaux EMG des muscles du tronc pour différentes tâches et différents sujets. Ce qui est intéressant est que Mirka et Marras ( 1993) expliquent l'origine possible de la coactivation, par la variabilité de l'activité EMG des muscles spinaux. L'activité des muscles spinaux modulerait l'activité des autres muscles du tronc pour maintenir l'équilibre tridimensionnel. Un autre développement récent est L'optimisation assistée par EMG que proposent Cholewicki et McGiII (1994) et Cholewicki, McGill et Norman (1995). Cette nouvelle solution hybride combine les solutions mathématique optimale et physiologique pour fomer la solution physiologique optimale. L'application de cette méthode d'optimisation donne des prédictions de forces musculaires similaires a des estimations dérivées de la solution physiologique (EMG) avec en plus l'avantage que toutes les équations d'équilibre mécanique pour les trois axes sont balancées. 11 est clair que I'EMG est un outil fort utile pour faire progresser la recherche sur les maux de dos. De plus, son utilité est renforcée par le fait que I'EMG est a ce jour la seule méthode de mesure qui permette d'obtenir des informations précises sur les niveaux d'activation et les patrons d'activation des muscles du tronc, Énoncé du orobleme Différentes solutions émergent pour tenter de résoudre le problème de la redondance musculaire dans la modélisation articulaire. L'utilisation de I'éiectromyographie pour valider les modèles a solution mathématique optimale ou comme i n m t dans un modèle à solution physiologique optimale est incontournable si une meilleure estimation et compréhension du chargement lombaire sont visées. Ces formes de solutions présupposent que les informations physiologiques sur le contrôle moteur contenues dans le signal EMG et l'action des muscles sont reliées, donc témoignent quantitativement de la façon dont le corps résiste à un chargement externe. Cette &de se veut donc une recherche de nature exploratoire sur les informations physiologiques provenant des muscles du tronc Ion de différentes conditions de chargement externe. Ainsi, les buts de l'étude sont ( I ) de montrer l'effet du type de contraction musculaire sur l'activation des muscles du tronc, (2) de montrer la symétrie entre L'activation des muscles des cotés gauche et droit du tronc et (3) de tenter d'établir des relations entre les forces prédites par un modèle à solution mathématique optimale et le niveau d'activation EMG des muscles du tronc. Hvnotheses Cette étude compte trois grandes hypothèses de recherche. L'étude veut démontrer pour des tâches de maintien et de déplacement d'une charge ( I ) qu'il y a une différence entre une contraction pliométrique et miornétrique au niveau de l'activation des muscles du tronc, (2) que l'activation des muscles du côté gauche du tronc est symétrique à celle des muscles du côté droit pour des tâches symétriques et asymétriques opposées, et finalement (3) qu'il existe des relations entre les forces musculaires prédites et l'activation EMG des muscles du tronc. Ces trois grandes hypothèses de recherche sont posées pour chacun des muscles du tronc investigués (muscles spinaux, grand dorsal, grand droit de l'abdomen, obliques interne et externe}, en utilisant les conditions expérimentales appropriées pour chaque comparaison Importance de t'étude La problématique actuelle des maux de dos dans l'industrie fait état des nombreux cas de manutention de charge, tâche de travail, mouvement etlou chargement a nature asymétrique qui augmentent le risque de lésions chez les travailleurs. L'asymétrie de chargement provoque la présence de coactivation musculaue. Incidemment, les modèles développés jusqu'à maintenant sont incapables de prédire correctement la coactivation des muscles du tronc. Cette étude veut vérifier la présence de coactivation musculaire lors de différentes conditions de chargement externe du tronc pour tenter de mieux comprendre le phénomène de même que les circonstances entraînant son apparition. Ceci doit contribuer (1 ) à améliorer les modèles lombaires et (2) à produire éventuellement des recommandations dans le but de réduire les blessures aux dos. CHAPITRE II Méthodologie Les étapes de cette étude visent à évaluer les différentes variables démontrant qu'il y a une différence entre une contraction pliornétrique et miornétrique au niveau de l'activation de muscles du tronc, que l'activation des muscles du tronc du c8té gauche du tronc est symétrique a celle des muscles du côte droit pour des taches symétriques et asymétriques opposées et qu'il existe des relations entre les forces musculaires prédites et I'activation EMG des muscles du troncCe chapitre décrit en détail la façon dont l'étude est réalisée. Plus précisément, les différentes subdivisions du chapitre décrivent les sujets qui participent à l'étude, les techniques de mesures utilisées, la procédure choisie pour le déroulement de l'expérimentation, le traitement des données dynamiques et électromyographiques et finalement le traitement statistique utilisé. S uiets Cinq étudiants volontaires rémunérés participent à l'étude. Les sujets sont tous physiquement actifs et répondent aux critères d'inclusion de sujets sains suivants : (1) examen médical réussi, (2) absence de mal de dos depuis au moins un an, (3) absence de malformation congénitale, (4) absence d'intervention chirurgicale, (5) bonne condition physique générale, (6) absence d'obésité (critère : gras corporel supérieur à 20% de la masse corporelle; McArdle, et al., 1987) et (7) aucune réponse positive au Q-AAP (questionnaire sur l'aptitude à l'activité physique; Condition Physique et Sport amateur Canada, 1986). Les caractéristiques des sujets sont présentées au tableau 1. Les sujets, en moyenne, sont âgés de 23 ans, mesurent 1.77 m et leur masse est de 77.6 kg. Le consentement écrit de chaque sujet est obtenu avant l'expérimentation (formulaire de consentement en annexe). Tableau 1 Caractéristiciues des suiets 1 Sujet 1 Movenne: 1 ] Taille 1 Masse (cm) 179.5 (kg) 22 21 25 171.5 t 82.0 171.9 181.5 64 89 23 1177.3 1 26 21 1 2 3 4 5 1 ~ g e 87 67 81 . 776 - 1 Techniques de mesures Cette section décrit les trois techniques de mesures nécessaires a l'enregistrement simultané des données de cette étude, qui sont la vidéographie 3D pour les données de position, la dynamométrie pour les données de force et l'électromyographie pour les données sur l'activation des muscles du tronc. La description des deux premières techniques de mesures est un résumé des techniques déjà décrites par Larivière ( 1994)' tandis que l'électromyographie sera décrite en détail. Vidéogra~hie3D Un système vidéographique permet de mesurer les données tridimensionnelles de position. Le système d'analyse du mouvement comprend cinq caméras (modèle WV-CL700, Panasonic), cinq magnétoscopes SuperVHS (modèle AG- 1970P,Panasonic) servant à l'enregistrement, et cinq unités d'étalonnage temporel (modèle RM-50, Horita, Mission Viejo, CA). La fréquence d'échantillonnage des caméras est de 60 trameds (30 imagesis) et leur facteur d'obturation a été fixé à 11250' de seconde. Les enregistrements sont faits sur des bandes SuperVHS (modèle ST-120, 3M7ST-Paul, MN). La visibilité des repères anatomiques est accrue griice à un éclairage spécial composé de 14 néons fluorescents et de deux néons blancs qui permettent aux sujets de voir suffisamment l'environnement de travail. Ceci favorise la numérisation automatique des images grâce à un meilleur contraste. Les repères anatomiques sont peints ou faits de tissu fluorescent selon Le type de repère utilisé. La synchronisation du signal vidéo des caméras est assuré par un mécanisme Gedock qui verrouille quatre des caméras (esclaves) a une caméra maîtresse. Un code temporel correspondant aux nomes SMPTE (Society of Motion Pichire and Television Engineers) est enregistré sur la bande sonore et visuelle des rubans vidéo par les unités d'étalonnage temporel Horita Comme pour les chéras, quatre unités d'étalonnage temporel sont verouillées à une unité maîtresse ce qui permet l'enregistrement simultané du même temps sur chaque bande. Le calibrage des cinq vues se fait par l'enregistrement vidéo de 24 points de contrôle (balles de golf fluorescentes suspendues à un panneau rigide attaché au plafond) distribués symétriquement dans un volume de 4.84 rn3(2.24 rn de hauteur, 1.20 rn de largeur et 1.80 m de longueur). Ce volume englobe tous les segments du sujet Ion des tâches effectuées afin d'éviter des erreurs de reconstruction 3D causées par la sortie des repères de cette zone. La position des points de contrôle est mesurée préalablement avec une exactitude de 1 mm et une précision de 0.5 mm. L'exactitude de la reconstruction 3D de ces mêmes points de contrôle varie de 2.6 mm a 6.5 mm selon l'axe lorsque les cinq vues sont utilisées. La numérisation se fait à l'aide d'un système d'analyse vidéo comprenant un magnétoscope (Panasonic, modèle AG-7350-P), un ordinateur équipé d'une carte de saisie d'images et d'une carte de contrôle pour le magnétoscope (Dell, modèle 486DX 33 MHz), un moniteur Sony PVM-134 1 et logiciel Peak 5.1 (Peak Performance Technologies, Englewood, CO). Cet équipement permet de déterminer les coordonnées cartésiennes planaires de chacun des repères pour toutes les images de chacune des cinq vues. Le mode de numérisation semi-automatique est utilisé pour la numérisation des repères des tâches expérimentales, du calibrage du volume de travail, du calibrage anatomique et du calibrage de la position des plates-formes dynamométriques. Dvnamométrie Les forces 3D et leurs points d'application sont mesurés par deux plates-formes dynamométriques AMTI (Advanced Mechanical Technology, hc., Newton, MA) placées sous chacun des pieds. Un ordinateur (Dell, modèle 4861 33 MHz) enregime le signal de force à une fréquence de 300 Hz par l'entremise d'un programme d'acquisition développé au Laboratoire de biomécanique occupationnelle dans le langage graphique du logiciel LabVTEW (National Instruments Corporation, Austin, i X ) et d'une carte AT- M O 16 H à 16 canaux (National Insiruments Corporation, Austin, TX)et sauvegarde les données sur le disque dur dans un format ASCII pour leur traitement firtur. Le niveau d'activation des muscles du tronc est mesuré à l'aide de 12 électrodes de sirrface actives (modèle #DE02, DELSYS hc.,Wellesley, MA). Chaque électrode a deux surfaces de détection de 1 mm de largeur par 1 cm de longueur séparées de Icm. Les électrodes renferment un pré- amplificateur qui amplifie, il la source, le signai EMG de dix fois. Elles ont également un ratio de réjection en mode commun (CMRR ou cornmon mode rejection ratio) supérieur a 80 dB. Les électrodes sont placées audessus des muscles d'intérêt de manière a assurer que les barres de détection soient perpendiculaires au sens des fibres musculaires (Basmajian &De Luca, 1985). Le signal EMG est ensuite amplifié (gain = 101) et filtré analogiquement pour obtenir une bande passante résultante se situant entre 10 Hz et 1000 Hz Le système de conditionnement du signal effectuant ces dernières opérations (unité Ampli-Filtre) a été développé au Laboratoire de biomécanique occupationnelle. L'acquisition se fait interactivement sur un ordinateur (HP, modèle Netserver LF 66 MHz) par l'entremise d'un programme développé au Laboratoire de biomécanique occupationnelle dans le langage graphique du logiciel LabVIEW (National Instruments Corporation, Austin, TX). Deux cartes amplificatrices diffërentielfes SCXI- 1 140 (National Instruments Corporation, Austin, TX)contenant huit canaux chacune (gain variable de 1, 10, 100,200,500, ici ajusté à 1) sont reliées à une carte d'acquisition 64 canaux AT-MIû-64F-5 (National instruments Corporation, Austin, ïX; gain variable de 1,2,5, 10,20,50 et 100 ajusté ici à 10) installée dans I'ordinateu. (figure 1). La néquence d'khantillonnage des signaux est de 2048 Hz pour chaque canal. Les données sont sauvegardées sur disque dur pour les analyses subséquentes. La synchronisation des mesures dynarnomémques, cinématiques et électromyographiques se fait grâce à une unité de synchronisation (Peak . Event Synchronisation Unit) qui produit un signal électrique qui imprime simultanément un signal lumineux sur les cinq bandes vidéo et initie l'enregistrement des forces et de l'activité EMG. Ce signal est produit par l'expérimentateur en appuyant sur un interrupteur, une fraction de seconde avant de donner un signal verbal au sujet pour qu'il exécute la tàche requise. Ceci permet de synchroniser le début de l'enregistrement des forces et de ['activité EMG avec la séquence appropriée des enregistrements vidéo. Figure i : Système d'acquisition des signaux myoélectriques. Procédure Un des cinq sujets fait la même expwience à trois reprises. Les expériences sont séparées d'une période de deux jours au minimum selon ses disponibilités. Les quatre autres sujets font l'expérience une seule fois. Lors de la séance, les sujets exécutent trois fois (dansun ordre aléatoire) les 13 tâches expérimentales présentées plus loin. Les sections qui suivent présentent la séquence des étapes à suivre lors des séances d'expérimentation, les conditions expérimentales et les directives aux sujets. Séquence des étaws de l'expérimentation 1- Préparation du montage expérimentai (instruments de mesure, repères, poids libres, éclairage, élimination des objets fluorescents, tirage au hasard des conditions expérimentaies, etc.). 2- Calibrage des caméras et de la position des plates-formes dynamométriques. 3- Accueil du sujet (lecture et signature du formulaire de consentement et du formulaire de renseignements personnels'pour sa rémunération, réponse aux questionnaires). 4- Prise des données antIiropometriquessuivantes; - taille à I'aide d'une toise et poids à l'aide des plates-formes dynamométriques; - diamètre antéro-postérieur au niveau du nombril (anthropomètre); - largeur Iatero-latérale au niveau du nombril (anthropomètre). 5- Marquage des positions des électrodes. 6- Prise des plis cutanés aux endroits suivants : biceps, sous-scapulaire, supra-iliaque, abdomen, cuisse (tiers supérieur), mol let et à l'emplacement de chaque électrode (voir l'étape 8). 7- Disposition des repères anatomiques sur le sujet; Huit des repères sont des bandes fluorescentes faites de tissu élastique. Ces nibans entourent les articulations des chevilles, des genoux, des coudes et des poignets. Tous les autres repères sont des balles de tennis de table peintes en jaune fluorescent et collées sur la peau a l'aide de ruban adhésif Pour plus de renseignements sur les positions et la numérotation des repères anatomiques, voir la figure 3 ou consultez Larivière (1994). 8- Disposition des électrodes sur le sujet; Après avoir préparé la peau du sujet (rasée et nettoyée au besoin), les électrodes sont positionnées sur les côtés gauche et droit de six muscles du tronc. Chacune des douze électrodes actives est retenue sur chaque muscle investigué par un ruban adhésif médical (Tegaderm HP, 6 cm x 7 cm,3M Health Care, St-Paul, MN). Les électrodes sur le grand droit de l'abdomen sont positionnées a la hauteur du nombril à 3 cm de la ligne médiane de l'abdomen. Les électrodes sur les obliques externes sont placées IS cm latéralement au nombril et dans le sens des fibres musculaires, donc B un angle d'environ 45". Celles sur les obliques internes sont positionnées sous les électrodes des obliques externes, juste supérieur au ligament inguinal (tendu entre l'épine iliaque antéro-supérieure et l'épine du pubis; Kahle, Leonhardt & Platzer, 1988) et dans le sens des fibres musculaires, soit à un angle de 180°. Les électrodes sur le grand dorsal sont placées latéralement ê la hauteur de la vertèbre T9, sur le ventre du muscle. Les électrodes sur les muscles spinaux sont placées, au niveau lombaire, 3 cm latéralement à l'apophyse épineuse de la vertèbre L3 et au niveau thoracique, 5 cm latéralement à l'apophyse épineuse de la vertèbre Tg. Finalement, une électrode de mise à la terre (Red Dot Ag/AgCI, 3M Health Care Products and S e ~ c eDivision, s London, Ontario) est située sur l'apophyse épineuse de la septième vertèbre cervicale. Ces positions d'électrodes sont celles utilisées par McGill(199 1) et selon Lafortune, Norman et McGill(1988) elles permettent une représentation adéquate de l'activité des muscles du tronc, tout en minimisant l'inter communication (cross talk) des signaux des différents muscles du tronc. Les figures 2a et 2b illustrent les positions des 12 électrodes sur les muscles du tronc. Deltoïde Cnnd pertoml Grand dentelé Droit de l'abdomen Fime 2a : Positionnement des électrodes sur les muscles de I'abdomen : grand droit, obliques internes et obliques externes. S terno-ckid* mas<~Tdien - Trapue - , , Splënius de In cètt 1. Angulaire de Petit rhomboïde Grand rhomboMe '- Petit rond ~ n rond d . ..--. *- Grand dorsal -. Grand dentefe postineur inférieur Fimire 2b :Positionnement des électrodes sur les muscles du dos : spinaux thoraciques, spinaux lombaires et grands dorsaux. Delto 9- Calibrage anatomique du sujet en position statique avec les 29 repéres anatomiques (Larivière, 1994). Ce calibrage demande au sujet de se placer dans le volume calibré tout en demeurant immobile durant une dizaine de secondes. Durant ce temps, un enregistrement de l'activité musculaire (EMG) et des forces externes au sol est réalisé dans le but de mesurer l'activation EMG normale (ligne de base) et d'estimer le chargement articulaire du sujet dans la position debout. 10- Directives données au sujet et pratique des tâches à éxécuter pour familiariser et échauffer le sujet. Détermination des positions des pieds ou le sujet est à l'aise pour exécuter les différentes taches expérimentales. La standardisation de la position des pieds assure que le sujet prend la même position lors de toutes les tâches. 1 1- Exécution des tâches expérimentales dans un ordre aléatoire préétabli. 12- Second calibrage anatomique (essai statique sans charge) pour contrôler si tous les systèmes d'acquisition se sont comportés nomalement et pour vérifier si l'activation EMG du sujet est la même dans cette position anatomique qu'au début de la collecte des données. Conditions expérimentales Les conditions expérimentales varient en fonction de la tâche. Cette tâche requiert que le mouvement principal soit produit par les membres supérieun (conditions Tl à T3)ou par le tronc (conditions T4 à T13). Au cours de ces tâches, le sujet doit tenir une charge de 2.3 kg dans une main (conditions Tl, T2, T6, T7, T8 et Tg)ou 2.3 kg dans chacune des mains (conditions T3,T4,T5,T 10, T 1 1, TI2 et T 13). Les charges accroissent le moment externe imposé aux muscles du tronc et facilitent ainsi leur recrutement. Les tableaux 2 et 3 donnent une description des conditions expérimentales. Consultez l'annexe A pour la représentation graphique des conditions expérimentales. La condition T3 implique un mouvement simultané des deux bras. Pour les conditions de rotation axiale du tronc (conditions T 10 a T 13 incl usivement) un procédé semblable a celui uti Iisé par Larivière ( 1994) permet aux sujets de reproduire les mêmes angles de rotation a chacun des essais. Des repères suspendus au plafond servent de guide aux sujets qui débutent et terminent l'essai avec la main droite vis-à-vis ces repères. Lon de ces conditions de rotation axiale, les deux pieds des sujets doivent demeurer en contact avec le sol et ne pas glisser. Les angles exacts de rotation sont déterminés suite a la reconstruction 3D des essais. Dans le tableau 3, une position du tronc verticale et neutre décrit la position debout le tronc droit, sans aucune rotation axiale. Toutes ces conditions expérimentales (tableaux 2 et 3) permettent de répondre aux hypothèses posées précédemment. Les conditions T4 à T9 permettent la vérification de l'hypothèse 1 et de I'hypothèse 3. Les conditions T l à T3, de même que Tl0 à T13 permettent de vérifier I'hypothèse 2. Tableau 2 Mouvement principal ~roduitDar les membres supérieurs I Identification de la condition Bras en mouvement Position initiale du (des) bras 1Mouvement du Bras gauche Abduction à la hauteur de l'épade Flexion horizontale Bras droit Abduction a la hauteur de l'épaule Flexion horizontale Bras gauche et droit Abduction du bras a FIexion horizontale la hauteur de l'épaule des bras et extension et flexion de I'avant- des avant-bras bras a 90" (des) bras expérimentale Tableau 3 Mouvement ~rincipal~roduitpar le tronc tronc du tronc Position finale Position du du tronc (des) bras Fiexion Flexion à la - -- Flexion Verticale épaules (2 bras) Extension FIexion d'environ 40" Verticale Flexion a la hauteur des épaules (2 bras) Flexion Iatéraie vers la gauche Verticale Flexioa latérale d'environ 30" à gauche Bras gauche en abduction (hauteur épauie) Flexion latérale vers la droite Verticaie Fiexion f a t h i e d'environ 30" a droite Bras droit en abduction (hauteur épaule) Extension latétale vers ia sauche Fiexion latérale d'environ 30" à droite Verticale Bras droit en abduction (hauteur épaule) Extension Flexion latétale Verticale Bras gauche en abduction (hauteur épaule) Rotation axiale vers Ia gauche Verticale et neutre Rotation axiale Flexion à la d'environ 90" à hauteur des gauche épauies (2 bras) Rotation m'de vers la droite Verticale et neutre Rotation axiale vers la gauche Rotation axide vers la droite droite - Rotation axiaie d'environ 90" a droite Flexion a la hauteur des épauies (2 bras) Rotation axiaie d'environ 90° à droite Verticale et neutre Flexion a la hauteur des épaules (2 bras) Rotation axiale d'environ 90° à gauche Verticale et neutre Flexion a la hauteur des épaules (2 bras) Directives aux sujets Les explications données aux sujets pour le déroulement de l'expérimentation et l'exécution des tâches sont les suivantes : - Les essais débutent suite à un signal verbal de l'expérimentateur. - Les charges (haltères courts) doivent être tenues normalement dans la même position tout au long de l'essai. La prise est neutre et la paume de la main doit toujours faire face au sol et ce pour toutes les conditions. - Pour les conditions ou le mouvement principal est produit par les membres supérieurs, les sujets prennent la position initiale et juste avant le début de l'essai, les poids leur sont remis. Ceci permet d'éviter le développement de fatigue musculaire. Pour ces mêmes conditions, les sujets doivent maintenir le tronc droit (vertical) en tout temps. - Pour les conditions où le mouvement principal est produit par le tronc, les mouvements du tronc doivent impliquer principalement la colonne lombaire. - Pour tous les essais, les sujets doivent s'assurer que leurs deux pieds demeurent constamment en contact avec les plates-formes dynamométriques et qu'ils ne bougent pas. - Toutes les tàches se déroulent a une vitesse normale, que les sujets peuvent réaliser avec aisance. La durée d'un essai doit se situer aux environs de une seconde. - Entre chaque essai, les sujets descendent des plates-formes dynamométriques et un repos obligatoire d'au moins une minute leur est alloué pour éviter le développement de fatigue musculaire. - L'expérimentateur doit s'assurer que les repères anatomiques et les électrodes demeurent bien en place tout au long de l'expérience. Traitement des données dvnamiuues Un modèle biomécanique multisegmentaire est :itilisé pour déterminer les forces et Ies moments nets aux articulations. Ces moments nets sont estimés à partir de calculs mécaniques mettant en relation des valeurs physiques connues ou mesurables directement comme (1) la masse de la charge transportée, (2) la masse du sujet, (3) les forces externes et Ieun points d'application, (4) le déplacement des extrémités segmentaires et (5) les variables segmentaires (masses et moments d'inertie segmentaires). La prochaine partie décrit les traitements que doivent subu les données brutes afin d'obtenir certains de ces intranîs. Tous les calculs sont exécutées automatiquement à partir d'un ensemble de fonctions développé au Laboratoire de biomécanique occupationnelle dans le langage matriciel du logiciel MATLAB (version 4.2 pour Windows, The Math Works, Inc., Natick, MA). Transformation des données mesurées expérimentalement Ces transformations visent à donner un sens physique aux d o ~ é e s brutes mesurées expérimentalement pour situer les articulations dans l'espace, calculer les vélocités et les accélérations linéaires des articulations et les centres de masses segmentaires, calculer les vélocités et les accélérations angulaires des segments et déterminer les caractéristiques vectorielles des forces appliquées au sol par les pieds. L'élimination des erreurs aléatoires dans les données brutes doit aussi être faite afin de ne conserver que le signal dû au mouvement étudié. La séquence des traitements qui suit respecte t'ordre des fonctions d'analyse utilisées. Ces traitements sont expliqués en détail dans Gagnon ( 1990) et Gagnon et Gagnon (1992). Reconstruction 3D. Les coordonnees planaires brutes de chacun des repères provenant de deux vues au minimum pennetient la reconstruction tridimensionnelle des positions de ces repères grâce a la transformation linéaire directe (Direct linear transformation ou DLT). Dans le cas ou un repère n'a pas été numérisé sur au moins deux vues pour quelques trames successives (six et moias) et que ces coordonnées manquantes ne sont ni au début ni à la fin de la séquence, une interpolation des coordonnées manquantes est faite après la reconstruction 3D avec une fonction spline cubique (de Boor, 1990). La reconstruction 3D des repères des différents calibrages (caméras, repères anatomiques et position des plates-formes) est réalisée pour les données planaires de chaque vue (5) pour dix trames successives. Une moyenne est ensuite faite pour éliminer l'effet des erreurs aléatoires. Le calibrage anatomique provient de l'enregistrement vidéo du sujet avec 29 repères anatomiques dans une position statique. Ce calibrage permet d'estimer la position relative des centres articulaires du sujet par rapport à la position des repères anatomiques places a la surface de la peau. Le calibrage spatial de la position des plates-formes dynamométriques permet de situer le centroïde et la hauteur de la surface de chaque plate-forme par rapport au référentiel global XYZ défini par le calibrage des caméras afin de pouvoir situer les points d'application des forces dans les calculs d'équilibre dynamique ultérieurs. Filtrage du déolacernent linéaire. Les données cinématiques de déplacement sont filtrées pour enlever la partie du signal qui correspond au bruit aléatoire. Un filtre est appliqué pour chacun des repères anatomiques (n=18), pour les deux repères placés sur les poids libres et pour chacun des axes (X, Y, 2). Un filtre numérique JJR (Infinite Impulse Response) Butterworth (Winter, 1990) d'ordre deux appliqué dans les deux sens pour annuler le déphasage temporel est utilisé. La fréquence de coupure de ce filtre est établie par une analyse des résidus (Winter, 1990) et est ajustée pour chacun des repères et chacun des axes. Cette fréquence de coupure varie en général entre 0.5 Hz pour les métatarses et 5.0 Hz pour les poignets. Estimation des centres articulaires. L'estimation des centres la ahculaires se fait par trois méthodes différentes. Selon I7~cu1ation, méthode sera directe, géométrique ou avec calibrage segmentaire. La méthode directe s'applique aux articulations des chevilles, des genoux, des coudes et des poignets. Le centroide de chaque point numérisé est calculé directement par le DLT. La méthode géométrique est utilisée pour l'am'-culation LYS I car une relation géométrique simple entre deux repères peut être utilisée pour estimer sa position. La méthode avec calibrage segmentaire est utilisée pour les articulations (épaules, hanches, C7/T1 et Tl2Ll) ou il n'est pas possible d'utiliser les méthodes précédentes. Aucune méthode pouvant seMr de standard n'a été proposée dans la littérature pour les articulations des épaules et des hanches. La première étape de la méthode avec calibrage segmentaire consiste a établir une relation géométrique entre certains repères et le centre articulaire. Selon la disposition des repères de la figure 3A, les hanches sont situées entre les repères 7 et 11 et sont séparées d'une distance équivalant à 60% de la distance entre les crêtes iliaques (Rhorle et al., 1984, cités dans Larivière 1994). Les épaules sont situées sur la droite reliant les repères 22 et 26 à l'intersection de la projection des repères 2 1 (épaule gauche) et 25 (épaule droite). Les articulations C7K 1 et T l2/L 1 sont situées dans le plan constitué pai les repères 18, 19 et 29 a des distances et à des angles spécifiques (consultez Larivière 1994 pour plus de détails) par rapport aux repères 18 (T12)et 19 (C7).Ces positions sont déterminées pour une moyenne de dix trames du sujet placé en position anatomique. Ensuite, les positions géométriques des centres articulaires sont mises en relation avec des référentiels Iocaux constitués sur le bassin (avec les repères 8,9 et 10 de la figure 3A ou les repères 4,5,6 de la figure 3B) pour les hanches et sur la ceinture scapulaire (avec les repères 18,21 et 25 de la figure 3A ou 10, 13, 16 de la figure 3B) pour les épaules, C7K1 et T12fLl. Une fois la position de tous les centres articulaires définie par rapport aux référentiels locaux, 1 1 des 29 repères peuvent être retirés afin de conserver uniquement les repères qui peuvent définir les référentiels locaux lors des essais expérimentaux. Les centres articulaires sont situés par rapport aux référentiels locaux qui sont à leur tour mis en relation avec le référentiel global ce qui permet, en bout de ligne, de situer les centres articulaires par rapport au référentiel global. Figure 3. Disposition des repères anatomiques (Larivière, 1994). Dimsition des référentiels segmentaires. Des référentiels segmentaires LST (longitudinal,sagittal, transverse) pour chacun des segments sont définis en fonction des axes anatomiques du corps humain afin que les moments nets articulaires aient un sens anatomique, ce qui favorise leur interprétation. L'axe longitudinal permet d'exprimer les moments de rotation (axiale, interne, externe), l'axe sagittal permet d'exprimer les moments de flexion latérale (tronc)ou d' adduction/abduction (membres) et l'axe transverse permet d'exprimer les moments de flexion et d'extension (figure 4). Détermination des variables segmentaires. Les moments d' inertie autour des trois axes anatomiques et la masse de chaque segment sont estimés par des équations de régression qui utilisent la masse corporelle et la taille du sujet (Zatsiorsky & Seluyanov, 198 1, 1983). La position du centre de masse de chaque segment est calculée en fonction d'un pourcentage de sa longueur. Calculs menant au chargement net articulaire. Une fois tous les segments situés dans I'espace, il est nécessaire de calculer la cinématique linéaire et angulaire. Ces variables sont nécessaires aux calculs d'équilibre dynamique translationne1et rotationne1 qui permettent d'estimer les forces et moments nets articulaires. Un résumé des principales étapes est décrit dans ce mémoire. Fipure 4. Positions et orientation, d a référcatieis segmentaires de tous les segments. Le référentid en haut a gauche détermine le relu positif d a moments de fortes selon la &gie de la main droite. Cinématique linéaire et anaulaire. La cinématique linéaire comprend les déplacements (mesurés en laboratoire), les vélocités et les accélérations linéaires. Les vélocités et les accélérations linéaires sont obtenues par différentiation successive des déplacements linéaires par la méthode des différences finies centrales (Woods, 1982). Ces procédures sont répétées pour tous les points du modèle géométrique (centres articulaires et sommet de la tête) et selon chacun des axes (X, Y, Z) du référentiel global. La cinématique angulaire est calculée lorsque la cinématique linéaire est complétée. Les composantes de la vélocité angulaire d'un segment sont calculées a partir de la matrice de cosinus directeur représentant I'orientation de chacun des axes anatomiques du segment par rapport au référentiel global XYZ (Benne et al., 1990). Le vecteur de vélocité angulaire est ensuite différentié pour obtenir l'accélération angulaire du segment. Ces procédures sont répétées pour tous les segments de chaque essai. Forces externes. Chaque plate-forme dynamométrique mesure trois forces (Fx,Fy et Fz)et trois moments (Mx, My et Mt) exprimes selon son propre référentiel. Ces données sont transformées dans la séquence qui suit pour servir Cintrant au modèle dynamique multisegmentaire : (1) les points d'applications sont déterminés, (2) les forces et les points d'applications sont filtrés, (3) ces données sont sous-échantilIonnées à 60 Hz lors des analyses pour les synchroniser avec la cinématique et (4) exprimées par rapport au référentiel global XYZ (rotation et translation). Calcul de 1'éouilibre dvnamiaue- Les calculs relatifs a l'équilibre dynamique permettent d'obtenir les valeurs de chargement net articulaire (forces et moments nets). Ces calculs requièrent des éléments de la cinématique 1inéaire, de la cinématique angulaire ainsi que la grandeur, l'orientation et les points d'application des forces externes. L'équilibre dynamique translationne1 est basé sur la seconde loi de Newton qui stipule que l'accélération d'un corps est proportionnelle a la force résultante qui agit sur lui et dans la même direction que cette force. Cette équilibre requiert les valeurs suivantes pour déterminer les trois composantes (3 axes) inconnues de forces nettes de l'extrémité proximale du segment : (1) les forces connues à l'extrémité distale du segment (forces de réaction au sol cians le cas du segment pied), (2) la masse du segment, (3) l'accélération gravitationnelle et (4) l'accélération linéaire du centre de masse du segment. Ces forces nettes proximales deviennent, en inversant leur signe, les forces nettes connues de la partie distale du segment adjacent. Les calculs se répètent ainsi des métatarsesjusqu'à l'articulation L5/S 1 pour les trois axes et toutes les séquences du mouvement L'équilibre dynamique rotationne1 utilise le même principe de calcul pour transférer les moments d'un segment à l'autre. Cet équilibre utilise les trois composantes des (1) forces connues et leur point d'application par rapport au centre de masse du segment (2) moments connus, (3) moments d'inertie par rapport au centre de masse, (4) vélocités angulaires et (5) accélérations angulaires. Traitement des données e~ectromvom~hiaues Pour le type d'utilisation requise dans le présent projet, le signal EMG brut enregistré (en rnicrovoits) pour chaque muscle est traité de la façon suivante. Premièrement, un filtrage passe-bande (Butterworth, ordre 8, passe haut 25 H z , passe bas 500 Hz) dans une seule direction est réalisé sur le signal brut Cette procédure a pour but d'enrayer l'interférence du signal electrocardiographique et de tout autre source de bruit (principalement de basse fréquence) dans l'emegktrement du signai EMG. La fréquence de coupure (passe haut) de 25 Hz se situe dans I'intervalle de 20 à 30 Hz recommandé par Redfem. Hughes et ChafKn (1993). Puis, pour obtenir son enveloppe linéaire, le signai brut est redressé (Ml wave rectification) et filtré ciam une seule direction par un filtre passe bas de type ButterWorth d'ordre 2 et dont la fiequence de coupure est de 2 H i . Une fois la fenêtre temporelle correspondant à la durée totale réelle de l'essai déterminée, le signal EMG transformé est souséchantillonné a 60 Hz pour être pairé avec les données cinématiques. L'amplitude du signal EMG transformé (enveloppe linéaire) de chacun des essais est divisée par celle du calibrage statique du sujet (position debout immobile). Cette dernière procédure vise (1) I'estimation de l'activation musculaire relative des muscles par rapport à une position debout normale et (2) l'analyse de l'activation musculaire qui résuite uniquement d'me condition expérimentale donnée. Le niveau d'activation EMG d'un muscle s'exprime donc par un ratio de l'activité EMG de ce muscle, lors d'une condition expérimentale donnée, sur son activité mesurée lors du maintien de la position anatomique (calibrage statique). Cetie procédure de normalisation e n semblable à celle utilisée par Haig, Weismann, Haugh, Pope et Grobler ( 1993). Pour simplifier la description des données, la valeur maximale observée au cours de la tâche est retenue comme critère de mesure. Pour comparer entre eux les deux côtés d'une même paire de muscles, il est nécessaire d'effectuer a quelques traitements additionnels sur les données d'électromyographie. Les procédures de traitement sur les signaux EMG des muscles investigués se résument ainsi. Tout d'abord, I'essai le plus bref pour la tâche 3 ou les tâches 1 vs 2, 10 vs 11 et 12 vs 13 est trouvé. Ensuite, une nomaiisation de tous les essais a la longueur de l'essai le plus bref est faite. À cet effet, une fonction spline cubique d'interpolation est employée pour obtenir une valeur à chaque 1% de la longueur de l'essai. Ce traitement est fait muscle par muscle pour les ratios EMG des 12 muscles échantillonnés. Pour chaque tâche et chaque côté (gauche et droit), la courbe moyenne des trois essais (a, b, c) par sujet est calculée. Ces courbes sont visualisées et imprimées pour en faire l'interprétation. Par la suite, une corrélation croisée est calculée entre les courbes moyennes gauche et droite de chaque comparaison de tâches. Par exemple, entre la courbe moyenne des spinaux lombaires gauches lors de la tâche 1 et la courbe moyenne des spinaux lombaires droits lors de la ràche 2. La corrélation croisée entre deux courbes permet de déterminer la similitude de la forme des deux courbes ou patron, peu importe si elles sont déphasées dans le temps (Lynn, 1989). Finalement, la différence RMS (différence quadratique moyenne) entre les courbes moyennes gauche et droite de chaque comparaison est calculée. La différence RMS permet de quantifier l'écart des intensités d'activités EMG entre les courbes obtenues du côté gauche et du côté droit d'une paire de muscles donnée lors d'une comparaison de tâches. Cette différence est calculée sans considération au déphasage révélé par la corrélation croisée. Puisque la difference E2MS ne permet pas de savoir lequel des côtés gauche ou droit présente une activité plus grande que l'autre, une inspection visuelle des courbes individuelles est nécessaire pour préciser l'asymétrie des comportements électromyographiques. Modèle articulaire Le modèle articulaire vise à estimer (1) les forces musculaires des six principales paires de muscles du tronc (les grands droits de l'abdomen, les obliques internes et externes, les portions lombaire et thoracique des muscles spinaux et les grands dorsaux) et (2) les forces de cisaillement et de compression au centre géométrique du disque situé entre les vertèbres L5 et S 1. Dans sa version actuelle, le modèle 3D implante une solution basée sur une approche de double optimisation linéaire (Bean et al., 1988) pour maintenir l'équilibre mécanique à I7~cu1ation LYS 1. Le modèle permet de modder (simuler) divers niveaux de coactivation musculaire et de déterminer les muscles qui sont agonistes ou antagonistes dans une situation 3D sur le plan strictement mécanique. Ce modèle est donc un modèle à solution mathématique optimale. Les résultats de la présente étude contribueront au développement d'un modèle à solution physiologique optimale. Ainsi, les informations physiologiques contenues dans le signal EMG seront mises en relation avec le chargement net calculé par le modèle multisegmentaire et d'autres paramètres sur la capacité et l'orientation des muscles afin de Wtionner ces forces entre les différents muscles impliqués dans une tâche donnée. Traitement statistique Compte tenu de la nature exploratoire de cette étude et du petit nombre de sujets évalués, aucun test statistique inférentiel n'est employé. Des statistiques descriptives sont cependant utilisées, en parallèle avec l'inspection visuelle des courbes, pour déterminer les tendances présentes dans les résultats et pour justifier, dans une certaine mesure, l'appui ou non des hypothèses de recherche. Les variables indépendantes de cette étude sont ( 1) le type de contraction des muscles du tronc (miornétrique ou pliomémque) et (2) le côté du corps (gauche ou droit) pour évaluer la symétrie entre l'activation des muscles du tronc lors de tâches (a) symétriques par rapport au plan sagittal et (b)asymétriques opposées dans les plans transverse et frontal. Les variables dépendantes sont (1) le ratio de l'activité EMG de 12 muscles du tronc et (2) la force de chacun de ces 12 muscles telle qu'estimée par un modèle articulaire (LX3 1) à solution mathématique optimale. CHAPITRE rn Résultats Ce chapitre est divisé en sections selon les trois grandes hypothèses de recherche. Les premiers résultats permettent donc de comparer les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc tors de contractions miométriques et lors de contractions pliornétriques Par la suite, les résultats permettant de vérifier la symétrie des muscles du tronc sont présentés et finalement, la dernière section du chapitre présente les résultats qui illustrent la relation entre les niveaux d'activation EMG et les forces musculaires prédites par le modèle articulaire. Influence du tvpe de contraction musculaire sur les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc Pour vérifier la différence entre une tâche miornétrique et une tâche pliornétrique au niveau des patrons d'activation des muscles du tronc, des tâches inverses ont été comparées. Les tâches miométriques d'extension du tronc (tâche 5), d'extension latérale vers la droite (tâche 9) et d'extension latérale vers la gauche (tâche 8)' ont été comparées respectivement aux tâches pliornétriques de flexion du tronc (tâche 4), de flexion latérale vers la gauche (tâche 6) et de flexion latérale vers la droite (tâche 7). Le tableau 4 présente les résultats comparés de la tache 5 et de la tâche 4 pour les ratios EMG maximaux (plus grandes valeurs enregistrées) et les temps de l e m occurrences pour les cinq sujets. Tableau 4 Moyennes et écarts-tvoes (n=21 '1 des valeun maximales du ratio EMG et de Ieurs t e m ~ d'occurrence s (%) mur chacun des muscles des taches 5 (extension :miornétrique)et 4 (flexion : ~liométriaue) .Muscle Tâche 5 finiornétricrue) Ratio EMG Occurrence (%) Muscle Tâche 4 (~liométriauel Ratio EMG Occurrence(%) - x sz x sr DAg 0.96 0.26 35 27 DAg 0.87 0.09 64 sz 18 GDd 2.28 0.50 58 33 GD^ 2.57 22 X sr X 0.78 65 ': Résultat du produit du nombre de séances expérimentales (&=7 par 5 sujets) par le nombre d'essais (%=3); les principaux muscles agonises pour ces tâches $nt en caractères italiques. Les muscIes ont les abréviations suivantes : droit de t'abdomen gauche et droit @Ag a DAd), obliqua externes gauche et droit (OEg a OEd), obliques internes gauche et dmit (OIg et OId), spinaux lombaires gauche et droit (SLg et SLd), spinaux thoraciques gauche et droit (STg et STd) et grands dorsaux gauche et droit (GDget GDd). Les muscles démontrant le plus d'activités EMG pour ces deux tâches sont les muscles spinaux lombaires (SLg et S U ) et spinaux thoraciques (STg et STd). Le grand dorsal droit (GDd) démontre également une activation assez importante avec un ratio EMG maximal supérieur à 2. Les muscles obliques externes (OEg et OEd) et obliques internes (OIg et OId) sont moins actifs comme le démontrent l e m ratios EMG maximaux se situant entre 1 et 2. Le droit de l'abdomen (DAg et D M )est peu actif pour ces deux tâches car son ratio EMG maximal est inférieur à 1. Ce qui veut dire que ce muscle démontre moins d'activation pour ces deux tâches que lors du calibrage statique en position anatomique. De façon générale, les ratios EMG maxirnawr sont plus élevés pour la tâche d'extension du tronc (miométnque) que pour la tâche de flexion du tronc (pliornétrique). Cette tendance est plus marquée pour les muscles qui démontrent une plus grande activation. Les ratios maximaux des muscles spinaux lombaires gauche et droit sont respectivement de 9.19 (SLg)et 9.29 (SLd) pour la tâche miométrique et passent à 4.47 (SLg)et 4.5 1 (SLd) pour la tâche pliométrique. Les ratios EMG maximaux des muscles spinaux thoraciques gauche et droit passent respectivement de 3.66 à 2.98 (STg) et de 5.25 à 5.04 (STd). Bien que la tendance soit moins marquée,les ratios EMG maximaw des autres muscles sont aussi supérieurs pour la tâche mioméûique. Les grands dorsaux et l'oblique externe gauche démontrent ia tendance inverse. Les ratios EMG maximaux de ces muscles sont plus élevés pour la tâche pliométrique que pour la tache miométnque. Le tableau 5 présente les résultats comparés des ratios EMG rnaximaw et leurs temps d'occurrence pour la tâche 9 (miométrique) et la tâche 6 (pliométrique) pour les cinq sujets. Les muscles démontrant le plus d'activation EMG pour ces deux tâches sont I'oblique externe droit et l'oblique interne droit. Les spinaux lombaires droits démontrent également une activation assez importante. Tous les muscles situés du côté droit du tronc démontrent des ratios EMG maximaux supérieurs à 1, ils sont donc tous plus actifs Ion de ces deux tàches. Les spinaux lombaires gauches pour les deux tâches (tâches 6 et 9) et le droit de I'abdomen gauche pour la tâche 6 sont peu actifs car leurs ratios EMG maximaux sont inférieurs a 1. Tableau 5 Movennes et écarts-ws (n=21 '1 des valeurs maximales du ratio EMG et de leurs temps d'occurrence (%) mur chacun des muscles des tâches 9 [extension latérale vers la droite : miornétriauel et 6 (flexion latérale vers la gauche : ~liométriaue) Muscle Tâche 9 (rniornétriaue) Ratio EMG Occurrence (%) x X DAg 1.15 0.43 27 s 17 GDd 2.46 0.55 38 25 S Muscle Tâche 6 (piiométriaue. Ratio EMG Occurrence(%) x s DAg 0.97 0.19 62 26 GD^ 2.03 0.30 80 12 X s ': Résultat du produit du nombre de séances expérimentales (15=7 par 5 sujets) par le nombre d'essais (&=3). Les p ~ c i p a u xmuscles agonistes pour cestâches &nt en caractères italiques. Comme pour les tâches 4 et 5, les muscles les plus actifs démontrent des ratios EMG maximaux supérieurs lors de la tâche miométrique (tàche 9) comparativement à la tâche pliométrique (tâche 6). Les ratios EMG maximaux des obliques externe, interne et spinaux lombaires droits passent respectivement de 1223,725 et 4.49 pour la tâche miométrique, à 6.26, 4.40 et 1.71 pour la tâche pliornétrique. Cette tendance est maintenue pour tous les muscles situés du côté droit du tronc. Seulement deux exceptions sont présentes parmi les muscles situés du côté gauche du tronc. Les spinaux thoraciques et grands dorsaux gauches démontrent des ratios EMG maximaux supérieurs lors de la tàche pliornétrique. Le tableau 6 présente les résultats comparés des ratios EMG maximaux et leurs temps d'occurrence pour la tâche 8 (miornétrique) et la tâche 7 (pliornébique) pour les cinq sujets. Les muscles les plus actifs pour ces deux tâches sont les obliques externe, interne et spinaux lombaires gauches. Tous les muscles situés du côté gauche du tronc démontrent des ratios EMG maximaux supérieurs à 1. Par contre, plusieurs des muscles situés du côté droit du tronc ont des ratios EMG maximaw inférieurs ou légèrement supérieurs à 1. Ces muscles sont donc moins actifs qu'en position anatomique. TabIeau 6 Movemes et écarts-haes h = 2 1 ') des valeurs maximales du ratio EMG et de leurs temns d'occurrence ( %) mur chacun des muscles des tâches 8 (extension latérale vers la gauche : miornétrique) et 7 (fiexion latérale vers la droite :oliométriaue) i'Muscle Tâche 8 (rnioméuiaue) Ratio EMG Occurrence ( O h ) Muscle Tâche 7 (~liornétriuue) Ratio EMG Occurrence(%) - -': Réniltat du produit du nombre de séances expérimentales ( ~ par75 sujets) par le nombre d'essais (1133). Les principaux musctes agonistes pour ces tâches sont en caractères - - - italiques. En général, les muscles démontrent des ratios EMG maximaux supérieurs pour la tâche miornétrique que pour la tâche pliornéaique. Comme pour les comparaisons précédentes, cette tendance est plus marquée pour [es muscles les plus actifs. Dans le cas présent, les obliques externe, interne et les spinaux lombaires gauches voient leurs ratios EMG maximaux varier respectivement de l2.44,7.52 et 3.68 pour la tache miométrique à 7.48,5.3 1, 1.23 pour la tâche pliornétrique. Certaines exceptions sont aussi présentes parmi les autres muscles. Les spinaux lombaires et thoraciques droits, les grands dorsaux gauche et droit démontrent tous des ratios EMG maximaux supérieurs lors de la condition pliornétrique. Ces trois comparaisons entre des tâches impliquant des contractions miornétriques et pliornétriques démontrent une tendance générale pour les muscles du tronc a produire davantage d'activation EMG pour les tâches impliquant une contraction miornétrique, soit les tâches 5,8 et 9, comparativement aux aches 4,6 et 7 qui impliquent une contraction pliornétrique. De plus, cette tendance est plus marquée et ce, sans exception, pou. les muscles démontrant les plus hauts niveaux d'activités EMG pour une tâche donnée. Au niveau des temps d'occurrence des ratios EMG maximaux, ii semble que ceux-ci soient variables d'un muscle à l'autre. De plus, les tableaux 4,s et 6 démontrent que les écarts-types de ces temps d'occurrence sont très élevés. II semble donc impossible d'identifier une tendance précise pour les temps d'occurrence des ratios EMG maximaux Ce phénomène est expliqué davantage dans le chapitre de discussion. Svrnétrie des mtrons d'activation des muscles des côtés gauche et droit du tronc Dans le but de vérifier la symétrie au niveau de l'activation des muscles des côtés gauche et droit du tronc pour des tâches asymétriques opposées, les tâches 1 et 2, 10 et I 1, de même que 12 et 13 sont respectivement comparées entre elles. La tâche 3 sert à comparer ['activation des deux côtés (gauche et droit) d'un même muscle pour une condition symétrique. Les figures 5 et 6 sont des exemples de représentation des courbes moyennes de ['activité EMG des grands dorsaux pour chaque sujet (figure 5 ) et pour chaque côté (figure 6 ) pour la comparaison des tâches 1 et 2. I 1 1 10 20 i 30 I 40 i 1 I 50 60 Temps (%) 1 70 I I I 80 90 Figure 5. Courbes moyennes de I'activité EMG des grands dorsaux gauches (tache I ) et des grands dorsaux droits (+) (tiche 2) pour les cinq sujets. 1O0 1 1 i 1 1 1 1 ! ! 1 ! i 1 I 1 i I 1 II !1 I ! 1 ! J i I I f 1 1 1I i I i I i1 I ! I 6 1 l I 1 ! i l i j I 1 1 I ! I 0 i , I I 1 f ! i 1 f 1 I 8 ! 1 r I ! 1 1 1 l / F I 1 l , 10 * i I I 1 l l j Il f ; i 1 20 i i I ! 1 i i 1 1 1 I I 40 50 I ' 1 l d I 4 1 1 j 1 f 1 1 I 1 d ! 1 I i 1 ! II I ! l i li I ! i i ! I I 1 60 70 80 Temps (%) Figure 6. Courbes moyennes de l'activité EMG des grands dorsaux gauches (tache 1) et des grands dorsaux droits (+) (tâche 2) pour chaque côté. Les résultats des corrélations croisées et des différences RMS entre les courbes moyennes des différentes comparaisons de tâches sont présentés aux tableaux 7, 8 , 9 et 10. 4 1 1 , ' I I I 30 yi 4 1 I I I I 1 ! ! I I I i l i 1l 90 1O0 1 1 l Tableau 7 Corrélations croisées et différences RMS entre les courbes moyennes des cetés gauche et droit des muscles du tronc mur Ia tâche 3 Muscles Conelation croisée RMS DAR vs D M 1 .O0 0.01 0.998 OEg vs OEd O.10 0-18 0.997 OIE vs OId 1 STE - vs STd 1 [ GDg vs GDd 0.999 0.999 1 I 1 0.59 Tableau 8 Corrélations croisées et différences RMS entre les courbes movennes des côtés gauche et droit des muscles du tronc mur la com~araisonentre les tâches f et 2 Tâche I Tâche 2 DAg DAd DAg DAd Corrélation croisée 0.999 0.999 RMS 0.02 0.05 o.13 O I ~ O I ~ org 0.998 0.999 0.07 OEg OEd OEd OEg 0.999 0.999 0.03 0.09 SLg SLd SU SLg org I 1 t STg 0.999 0.999 4 1 STd 1 0.29 O.16 0.999 1 t .O6 i STd 1 GDg GDd GDd GDg 0.999 0.999 0.58 0.05 Tableau 9 Corrélations croisées et différences RMS entre Ies courbes movennes des côtés gauche et droit des musdes du tronc POLU la com~araisonentre les Tâche 11 DAd RMS 0.05 DAg Corrélation croisée 0.999 0.999 OEd OEg 0.997 0.998 0.65 SLg SLd SLg 0.997 0.999 O.16 SLd STd STg 0.99 1 3.60 0.994 0.81 GDd GDg 0.995 0.999 0.94 Tâche 10 DAg DAd 0.02 1 OEg OEd d 4 1.58 9.56 1 STg STd J J i GDg GDd O.88 A Tableau 1O Corrélations croisées et différences RMS entre les courbes movennes des côtés gauche et droit des muscles du tronc mur la com~araisonentre les tâches 12 et 13 Tâche 12 Tâche 13 DA& DAd DAd DAg Corrélation croisée 0.998 0.999 OId OIg 0.987 OEg OEd OEd OEg 0.999 0.996 SLg SLd SU SLg 0.999 0.998 STg STd STd O. 19 STg 0.998 0.996 GDg GDd GDd GDe; 0.999 0.998 0.43 1.O8 RMS 0.08 0.02 1 0.30 0.62 0.26 1 0.43 O. 19 ? Les résultats présentés aux tableaux 7 à 10 inclusivement démontrent clairement la tendance, pour les corrélations croisées, à être presque parfaites, c'est-à-dire égaies à 1. Toutes les corrélations croisées sont supérieures à 0.987, ce qui veut dire que les courbes moyennes pour les côtés gauche et droit d'une mème paire de muscles lors de tâches opposées présentent un même profil ou patron. Un exemple de représentation 1.99 . graphique d'une corrélation croisée est présenté en annexe (figure 7). La signification de ces résultats est expliquée dans la discussion. Les résultats des différences RMS présentés aux tableaux 7 à 10 inclusivement, bien que majoritairement peu élevés, sont toujours supérieurs à zéro. Ceci montre qu'il existe des écarts au niveau de l'amplitude du ratio EMG entre les courbes moyennes des côtés gauche et droit des muscles étudiés et ce pour toutes les comparaisons de tâches investiguées. L'importance de ces écarts de même que leur signification sont discutées au prochain chapitre. Ceci dit, la principale méthode utilisée dans cette étude exploratoire pour vérifier la différence gauchekiroite dans les patrons d'activation des muscles du tronc est la visualisation des courbes. Après la visualisation des courbes moyennes pour les côtés gauche et droit de chaque paire de muscles investiguée pour ta tâche 3, il est possible de conclure que pour toutes les paires de muscles à l'exception des obliques externes, I'activité EMG est supérieure du côté droit Pour le droit de l'abdomen, l'activité EMG est très faible, donc mème si l'activation du côté droit est un petit peu plus élevée, il faut interpréter ce résultat avec précaution. Lors de la visualisation des courbes, la tendance d'une plus grande a c ~ t EMG é du côté droit est plus marquée pour les muscles agonistes qui résistent au chargement, soit les muscles spinaux thoraciques, grands dorsaux et spinaux lombaires comme le témoignent également les résultais des différences RMS présentés au tableau 7. Pour les comparaisons entre deux tâches asymétriques opposées, les paires de muscles sont évaluées un côté à la fois. La courbe moyenne de l'activation EMG du côté gauche d'une paire de muscles lors d'une condition donnée est donc comparée à la courbe moyenne de I'activation EMG du côté droit de cette même paire de muscles lors de la condition expérimentale opposée. Les comparaisons entre les tâches 1 et 2 au niveau de I'activation EMG des côtés gauche et droit des muscles du tronc démontrent que les muscles spinaux lombaires, obliques externes et droit de l'abdomen suivent le même patron d'activation lors de ces deux tâches et ce, indépendamment du côté investigué. Les obliques internes et les grands dorsaux suivent respectivement le même patron d'activation EMG des deux cotés lorsque le mouvement de la charge est réalisé du côté opposé aux muscles comparés (côté droit pour la tâche 1 et gauche pour la tâche 2)' alon que pou. les muscles du côte où la charge est déplacée (côté gauche pour la tâche 1 et droit pour la tâche 2)' on note systématiquement une plus grande activation EMG du côté droit Pour les muscles spinaux thoraciques, la visualisation des courbes moyennes de l'activation EMG pour chaque côté révèle deux différences dans les patrons d'activation Il y a plus d'activation EMG du côté gauche lorsque la tâche est contralatérale. Par contre, il y a davantage d'activités EMG du côté droit lorsque la tâche est ipsilatérale. L'activation EMG est donc supérieure lors de la tâche 2 pour les deux côtés de la paire de muscles (spinaux thoraciques) comparativement à lors de la tàche 1 qui est son opposée symétrique. Pour les comparaisons entre les tâches 10 et 1 1, il e n possible de ressortir Ies tendances suivantes. Les deux côtés du droit de l'abdomen sont peu sollicités lors de ces deux tâches 10 et 1 1 (leurs ratios EMG sont inférieurs à l), iI n'est donc pas pertinent d'en aaalyser le comportement pour ces deux tâches. Les obliques internes se comportent de la même façon des deux côtés pour ces deux tâches de rotation. Les spinaux lombaires démontrent environ les mêmes niveaux d'activation à gauche et à droite lorsque les muscles investigués sont du coté de la rotation axiale (coté gauche pour la tâche 10 et droit pour la tâche 11). Toutefois, lorsque les muscles analysés sont du côté opposé au sens de la rotation (côté droit pour la tâche 10 et gauche pour la tâche 11), une plus grande activation est présente pour le côté droit. De leur côté, les muscles spinaux thoraciques et grands dorsaux démontrent une tendance marquée a produire plus d'activation du côté droit, et ce peu importe le côté investigué. Cette tendance est confirmée également par les grandes difFérences RMS entre les courbes d'activation moyenne par côté (voir tableau 9). À l'opposé, les obliques externes démontrent une plus grande activation du côté gauche pour les deux comparaisons de tâches. Finalement, la visualisation des courbes moyennes par côté pour les comparaisons des tâches 12 et 13 permet de remarquer les principales tendances présentes dans les patrons d'activation des muscles du tronc pour ces deux tâches opposées de rotations axiales débutant en rotation et se terminant en position neutre. Ce qui ressort de plus probant concerne les grands niveaux d'activation de presque tous les muscles étudiés à l'exception du droit de l'abdomen qui est peu sollicité par ces deux tâches de rotation axiale. Au niveau de la symétrie gauche/droite, il y a une tendance à démontrer plus d'activation du côté droit. Plus précisément, les spinaux lombaires présentent plus d'activation du côté droit lorsque les muscles comparés sont du côté du sens de la rotation (côté gauche pour la tâche 12 et droit pour la tâche 13) mais démontrent une activation semblable pour les deux côtés lorsque les muscles investigués sont du côté opposé au sens de la rotation. Les spinaux thoraciques présentent également m e tendance à démontrer plus d'activation du côté droit, mais ont un patron inverse de celui des spinaux lombaires. En effet, c'est lorsque les muscles analysés sont du côté du sens de la rotation que les niveaux d'activation sont semblables et lorsque les muscles analysés sont du côte opposé au sens de la rotation que le côté droit démontre davantage d'activation Pour leur part, les grands dorsaux démontrent une tendance nette à produire une activation supérieure pour le côté droit, et ce peu importe le côté investigué. Les obliques démontrent des patrons différents dans leur activation respective. Les obliques internes montrent une activation semblable pour les deux côtés (la seule exception concerne le sujet 2 qui présente une plus grande activation pour le côté droit lors de la tache 12 ). Les obliques externes démontrent plus d'activation EMG du côté gauche. Cette tendance est plus marquée lorsque les muscles comparés sont du côte opposé au sens de la rotation et moins importante lorsque les muscles comparés sont du même cBté que le sens de la rotationLes comparaisons effectuées entre les taches 10 et 1 I de même que celles entre les tâches 12 et 13 font ressortir un haut degré de coactivation musculaire. Comparativement aux autres tâches, les tâches de rotation axiale amènent la participation de la majorité des muscles du tronc investigués dans la présente étude. Une section est consacrée à ce phénomène dans la discussion Relation entre les forces musculaires médites et le niveau d'activation EMG des muscles du tronc Pour illustrer la relation entre les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc et les forces musculaires prédites par le modèle articulaire, les figures 8a et 8b présentent en parallèle les courbes de ratio EMG de même que les courbes de forces prédites par le modèle pou.chacun des muscles du tronc investigués pour la tâche 5a du sujet 1. Cette forme de représentation permet d'observer les similitudes et les différences entre les tracés de ratio EMG et de forces musculaires pour une même tâche. Activation (SITSA; g:o 8 d:-) Force (SITSA; g:o 8 d:-) 1 0 0 O0 O 50 1O0 O 50 1O0 Temps (%) Temps (%) Figure 8a. Activation EMG et forces musculaires prédites pour les muscles droit de l'abdomen, obliques internes et obliques externes lors de la tâche 5a pour le sujet 1 . Activation (SlT5A; g:o & d:-) O O 50 Temps (%) Force ( S I TSA; g:o & d:-) 1O0 01 O 50 Temps (%) Figure 8b. Activation EMG et forces musculaires prédites pour les muscles spinaux lombaires, spinaux thoraciques et grands dorsaux lors de la tâche Sa pour le sujet 1. 1O0 Les tableaux 1 1, 12 et 13 présentent les résultats comparés des forces maximales prédites et leurs temps d'occurrence pour les tâches 4 à 9 inclusivement. A noter que ces trois tableau sont présentés de la même façon que les tableaux 4,s et 6, comparant respectivement les taches 4 et 5, 6 et 9, de même que 7 et 8. En regardant en parallèle les tableaux présentant les ratios EMG maximaux et les tableaux présentant les forces maximales prédites par le modèle articulaire, il est possible de comparer les deux types de résultats, de façon à vérifier si les forces musculaires prédites sont reliées aux niveaux d'activation EMG pour les mêmes muscles. Tableau 1 1 Movennes et écarts-tpes ln=2 1 ') des valeurs maximales des forces muscdaires prédites et de leurs temps d'occurrence (%) mur chacun des muscles des tâches 5 (extension : miométriaue) et 4 (flexion : pliornétrique) - - Muscle Tâche 5 (rniométriaue) Forces Occurrence (%) x GDd Muscle x X s S Tâche 4 (Dliornétriaue) Forces Occurrence(%) s S O O O O DAg O O 0 0 438.78 78.67 4 4 GD^ 393.61 52.23 87 10 ': Réailtat du produit du nombre de séances expérimentales (ny7 par 5 sujets) par le nombre d'essais ( ~ = 3 ) . Les principaux muscIes agonistes pour ces tâches sont en caractéres italiques. Tableau 12 Moyennes et écarts-types ( ~ 2 ')1des valeurs maximales des forces musculaires réd dites et de l e m temps d'occurrence (%) mur chacun des muscles des taches 9 (extension latérale vers la droite : miornétrique) et 6 (flexion latérale vers la gauche : ~liométnaue) Muscle Tâche 9 (miornétrique) Forces Occurrence (%) x DAg 2.81 GD^ 190.25 sz 12.86 x 13 IMuscle x sr 34 DAg Tâche 6 (~Iiometri~uel Forces Occurrence(%) 3.31 s, 11.28 X 48 sz 38 40.70 3 4 GD^ 173.88 39.84 90 12 ': Résuitat du produit du nombre de séances expérimentales ( ~ = 7par 5 sujets) par le nombre d'essai; ( ~ = 3 ) . Les principaux muscles agonistes pour cei tâches sont en caractères itaiiques. Tableau 13 Movennes et écarts-twxs (n=2 1 '1 des valeurs maximales des forces musculaires prédites et de leurs temps d'occurrence (%) mur chacun des muscles des tâches 8 (extension latérale vers la gauche :rniométriaue)et 7 (flexion latérale vers la droite : pliométrioue) Muscle Tâche 8 (miarnétnaue) Forces Occurrence (%) - DAg X 60.98 S, 76-49 X :Muscle Tâche 7 (ptiométri~ue) Forces Occurrencd%) X 28 DAg 113.46 s, 94.60 29 GDd 171.41 48.22 sr - X S* 71 27 70 28 ': Résultat du produit du nombre de séances expérimentales (n,=7 par 5 sujets) le - - par - nombre d'essais (4=3). Les principaux muscl& agonistes pour ces-tàches sont en caractères italiques. Comme première observation, il est possible de remarquer que comme pour les ratios EMG maximaux, les forces musculaires maximales prédites pour les taches miornétriques (tâches 5 , 8 et 9) sont en générai plus grandes que celles prédites pour les tâches pliornétriques (4,6 et 7). Cependant, les forces musculaires maximales prédites sont symétriques pour les côtés gauche et droit d'un muscle d o ~ pour é des tâches symétriques (tâches 4 et 5), dors que les ratios EMG maximaux ne le sont généralement pas. 11 est également possible de noter que le modèle ahculaire prédit des forces musculaires maximales identiques pour les muscles agonistes. Les ratios EMG maximaux pour ces mêmes muscles agonistes, bien que plus élevés que ceux des autres muscles, ne sont pas identiques. Pour illustrer cette différence, le modèle articulaire prédit des forces maximales de 925 N pour les spinaux lombaires et thoraciques pour la tâche 5 (voir tableau 1 1), alors que les ratios EMG maximaux respectifs de ces mèmes muscles sont de 9.19,9.29,3.66et 5.25 (voir tableau 4). De plus, le modèle articulaire prédit les forces maximales des muscles agonistes exactement au même moment. Ainsi, toujours pour la tâche 5 , le modèle prédit les forces maximales des spinaux lombaires et thoraciques et des grands dorsaux exactement à 4% du temps normalisé de la tâche (voir tableau 1 1). En comparant ces résultats avec ceux du tableau 4, il est facile de noter la différence. Les ratios EMG maximaux des muscles agonistes ne sont pas tous prédits au même moment et l'écart-type des temps d'occurrence est grand Les temps d'occurrence des ratio EMG maximaux sont donc très variables comparativement aux temps d'occurrence des forces maximales prédites par le modèle articulaire. Ce genre de phénomène est observable pour toutes les autres taches de cette étude. CHAPITRE IV Discussion Cette étude vise à (1) montrer l'effet du type de contraction musculaire sur l'importance de l'activation des muscles du tronc, (2) montrer la symétrie entre l'activation des muscles des côtés gauche et droit du tronc et (3) tenter d'établir des relations entre les forces prédites par un modèle articulaire à solution mathématique optimale et l'activation EMG des muscles du tronc. La première hypothèse voulant qu'il y ait une différence entre une contraction pliornétique et miornétrique au niveau de l'activation des muscles du tronc est appuyée par les observations faites dans cette étude. Par contre, la deuxième hypothèse voulant que l'activation des muscles du côté gauche du tronc soit symétrique à celle des muscles du côté droit pour des tâches symétriques et asymétriques opposées, de même que la troisième hypothèse voulant qu'il existe des relations statistiques entre les forces musculaires prédites par le modèle articulaire et 1'activation EMG des muscles du tronc, ne sont pas appuyées par les résultats de cette étude. Dans le présent chapitre, les conclusions concernant les trois grandes hypothèses de recherche sont expliquées, les résultats de la présente étude sont confrontés et comparés à ceux d'autres recherches similaires et certaines recommandations sont proposées pour guider de fitures recherches. Influence du tme de contraction musculaire sur les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc Pour observer les différences attribuables au type de contraction des muscles du tronc, les niveaux d'activation EMG des muscles du tronc sont comparés en utilisant les ratios EMG maximaux rencontrés durant les différentes tâches investiguées. Le choix du maximum se justifie par le fait qu'il illustre aussi bien les tendances rencontrées au niveau de l'activation EMG que le fait la valeur moyenne, le maximum illustrant de façon plus marquée la tendance présente dans les résultats. De leur côté, les écarts-types plus élevés dans les résultats de ratio EMG maximum pour certains muscles (obliques internes et externes et spinaux lombaires) lors de certaines aches (Tl à T13)sont presque toujours causés par une plus grande activation EMG du sujet 2. Ce dernier étant un des sujets (avec les sujets 6 et 7) avec le moins de tissus adipeux (voir tableau 14 en annexe). De plus, étant de plus petit gabarit, l'effort déployé par ce sujet pour exécuter les tâches devait être, toutes proportions gardées, plus élevé que pour les autres sujets. C'est ce qui semble expliquer le fait que ce sujet démontre généralement des niveaux d'activation EMG plus élevés que les autres sujets. C'est ainsi qu'il fait augmenter les écarts-types des ratios EMG maximum. Les résultais présentes aux tableaux 4, 5 et 6 démontrent bien la tendance des contractions miornétriques à produire davantage d'activation EMG pour les muscles du tronc que les contractions pliométriques. Cette tendance est plus marquée pour les muscles agonistes d'une tâche donnée. Ainsi, mème si quelques exceptions se retrouvent parmi les résultats, I'activation EMG des muscles agonistes est généralement supérieure pur des contractions miornétriques que pour des contractions pliométriques. Les diEerences dans l'intensité de l'activité EMG des muscles agonistes enae les tâches impliquant des efforts miornétriques et celles exigeant des efforts plioméiques sont probablement causées par I'influence du type de contraction sur la force maximale des muscles. II est bien connu que la force maximale de type miometrique est inférieure à la force maximale de type pliométrique. Conséquemment, le maintien d'une force similaire dans les deux types d'efforts, nécessite un recrutement moins important dans les efforts réalisés avec des contradictions de type pliornétrique. Ces résultats sont en accord avec la littérature sur l'influence du type de contraction musculaire sur le niveau d'activation EMG. Les principaux travaux dans ce domaine proviennent de Komi (1973) et Korni, Kaneko et Aura (1987). Les deux études du groupe de Korni supportent les résultats de la présente étude en mentiornant que l'amplitude du signal EMG lors de travail négatif (contraction pliometrique), est considérablement inférieure à l'amplitude du signal EMG associée a la même quantité de travail positif (contraction miornétique). Les données contenues dans le signal EMG sont très importantes car en comparant uniquement les moments résultants nets à LS/S 1, Gagnon et Gagnon (1 992) obtiennent des résultats presque identiques pour les taches de soulèvement (contraction miométrique) et d'abaissement (contraction plioméîrique) de charges. Ces derniers n'observent pas de différence significative entre les moments résultants des deux types de tâches. Or, les moments nets à L5/S 1 de la présente étude (voir les tableaux 15 et 16 en annexe) démontrent une tendance similaire à l'étude de Gagnon et Gagnon (1992). Les comparaisons entre les moments nets à L5/S 1 des tâches miornétriques (tâches 5 , s et 9) et des tâches pliornétriques (taches 4'6 et 7) ne peuvent dévoiler de différences entre les deux types de contractions. Cependant, comme les résultats de la présente étude le démontrent, mème si le chargement net à LYS 1 est équivalent pour une tâche miornétrique et la tâche inverse pliométrique, il en est tout autrement pour les niveaux d'activation EMG des muscles agonistes. Les résultats de la présente étude sont appuyés également par les études de de Looze, Toussaint, van Dieën et Kemper (1993) et de Delito et Rose (1992). Dans ces deux études, les niveaux d'activation EMG enregistrés lors du soulèvement (miométrique) d'une charge sont supérieurs A ceux enregistrés lors de l'abaissement (pliométrique) de la mème charge. Symétrie de l'activation des muscles des côtés pra~sheet droit du tronc Comme mentionné au début de ce chapitre, l'hypothèse voulant que l'activation EMG soit symétrique pour les côtés gauche et droit d'une paire de muscles pour des tâches symétriques et asymétriques opposées n'est pas appuyée par les résultats de cette étude. Les résultats présentés aux tableaux 7 a 10, de même que la visualisation de chacune des courbes moyennes de l'activation EMG pour les côtés gauche et droit des muscles investigués démontrent que l'activation EMG n'est pas totalement symétrique. Les variables critères utilisées dans la présente étude pour vérifier cette hypothèse sont la corrélation croisée et la différence d'amplitude RMS. Les corrélations croisées entre les courbes moyennes de l'activité EMG des cotés gauche et droit démontrent qu'elles sont presques toutes parfaites. Dans le cadre du présent projet, ces résultats ne sont pas trés éclairants. La corrélation croisée entre deux courbes vérifie si le patron d'activation de ces deux courbes est semblable. Plus les patrons d'activation des deux courbes sont semblables plus la corrélation croisée se rapproche de un (Lynn, 1989). Les résultats présentés aux tableaux 7 à 10 sont tous très près de un, ce qui démontre clairement que les patrons d'activation des courbes moyennes d'activation EMG pour les cbtés gauche et droit d'une paire de muscles et pour des tâches opposées sont semblables. Si les courbes moyennes d'activation EMG des côtes gauche et droit lors de tâches opposées sont très semblables au niveau de leur forme, leur relation est différente au niveau de l'amplitude du ratio EMG. En effet, les différences d'amplitude RMS calculées et présentées aux tableau 7 à 10, démontrent que les courbes ne sont pas parfaitement syrnémques. Pour que deux courbes soient symétriques, il faut que la différence RMS calculée entre les deux soit négligeable ou égale a zéro. Or, les valeun RMS calculées sont toutes supérieures à zéro. En fait, la valeur RMS calculée entre deux courbes quantifie l'écart observable entre ces deux courbes lors de leur visualisation graphique sans égard à la direction de la différence (plus grande activité EMG a gauche ou plus grande activité EMG à droite). Dans la présente étude, le problème est de déterminer à partir de combien une différence RMS est jugée significative. La nature exploratoire de cette recherche fait en sorte que très peu, voir même aucune base de comparaison n'est disponible. De plus, la valeur utilisée pour normaliser le signal EMG dans le but de pouvoir le comparer est le ratio EMG, ce qui produit des valeurs d'amplitude peu élevées. Les valeun des différences d'amplitude RMS sont donc forcément peu élevées également. Ces raisons font en sorte que l'interprétation des différences d'amplitude RMS est assez complexe. De plus, il faut prendre en considération que la valeur absolue de I'EMG est grandement dépendante de la position et de la configuration des électrodes (Basmajian & De Luca, 1985). Cependant, une façon plus révélatrice de vérifier la symétrie entre l'activation EMG des côtés gauche et droit des muscles du tronc est l'inspection visuelle des courbes moyennes pour chaque cdté d'une paire de muscles lors d'une comparaison de tâches donnée. Cette inspection combinée aux résultats des différences d'amplitude RMS permet d'interpréter les différences au niveau de la symétrie gauche/d.oit, car en réalité, la différence d'amplitude RMS entre deux courbes moyennes est la quantification de l'écart observable entre ces deux courbes au niveau de I'amplitude des valeurs. Donc, plus l'écart observable entre les courbes moyennes des côtes gauche et droit est grand, plus la différence RMS calculée sera grande. Pour la tâche 3, l'inspection visuelle des courbes moyennes des muscles des côtés gauche et droit permet de distinguer une tendance pour les muscles du côté droit à produire une pIus grande activation EMG que les muscles du côté gauche. Cette tendance est plus marquée pour les principaux muscles agonistes de cette tâche, c'est-à-dire les muscles spinaux lombaires, spinawc thoraciques et grands dorsaux qui sont sdicités pour résister au chargement de flexion qui augmente à mesure que les charges sont déplacées vers l'avant Les résultats des différences RMS présentés au tableau 7 confirment cette tendance, considérant que la tache 3 est une tâche symétrique. Dans ce genre de tâche, où des charges identiques sont manipulées dans chaque main et où la même trajectoire leur est donnée par le sujet, il est intéressant de constater que les muscles ne sont pas sollicités symétriquement. faut toutefois mentionner que les calculs de moments (tableau 15, en annexe) indiquent une asymétrie des moments en fiexion latérale. Apparemment, un moment de flexion latérale a gauche a été produit, ce qui pourrait expliquer l'activation plus grande a droite. Avant de conclure su. l'asymétrie de l'activation. il apparaît important de vérifier la symétrie des moments de force imposés par les forces externes. L'inspection visuelle des courbes moyennes de 1'activation EMG des côtés gauche et droit des muscles du tronc pour les comparaisons entre les tâches 1 et 2 fait ressortir des tendances a la symétrie pour les muscles droits de l'abdomen, obliques externes et spinaux lombaires. Des différences importantes sont toutefois notables entre I'activation EMG des obliques internes et grands dorsaux Lorsque les muscles analysés sont contralatéraux par rapport à la charge (du côté opposé à la charge manipulée), les deux muscles se comportent de la même façon. Par contre, lorsque les muscles sont ipsilatéraux par rapport à la charge (du même côté que la charge), le côté droit démontre davantage d'activation. Le côté ou la charge est tenue et manipulée semble donc avoir une Muence sur les patrons d'activation de ces deux paires de muscles. Pour ce qui est des spinaux thoraciques, iI semble que ce soit plutôt la tâche effectuée qui ait une influence sur l'activation EMG des muscles. L'activation EMG est plus élevée du côté droit Ion de la tâche ou la charge est manipulée du même côté que les muscles investigués. De même, le côté gauche démontre plus d'activation que le côté droit lors de la comparaison des tâches où les muscles investigués sont du côté opposé à la charge manipulée. Dans ces deux cas, il y a une plus grande activation lors de la tache 2 que ion de la tache 1. Cette plus grande activation des muscles spinaw thoraciques suMent des deux cotés lorsque la charge est manipulée avec la main droite. Il est plausible de tenter d'expliquer cette tendance par la latéralité des sujets. Cependant, certains sujets sont gauchers et les autres sont droitiers, ce qui ne peut donc pas expliquer une telle tendance générale. Entre autres, le sujet qui participe à trois reprises a l'étude est gaucher. Lors des tâches 1 et 2, des flexions horizontales à l'épaule sont effectuées avec la charge. Ces tâches ressemblent à celles que rapportent Ladin et Neff (1992) sauf que dans leur étude chaque flexion horizontale durait 15 secondes (présente étude : durée entre 1.7 s et 3.2 s) et les charges manipulées étaient de 2.3,4.5et 6.8 kg. Donc, les tâches 1 et 2 de la présente étude sont une adaptaiion dynamique des tâches de Ladin et Neff (quasi-statiques)avec une charge de 2.3 kg. Il est intéressant de noter la similitude des tracés des patrons d'activation EMG des muscles droits de l'abdomen, spinaw lombaires et obliques externes entre les résultats de Ladin et Neff (1992) et ceux de la présente étude, ce qui démontre que le recrutement musculaire se fait de la même façon pour les deux études. Les autres muscles investigués dans la présente étude ne font pas l'objet d'analyse de la part de Ladin et NeE(1992). Comme c'est le cas dans la présente étude, Ladin et Neff (1997)rapportent que les patrons d'activation EMG enregistrés lors d'une flexion horizontale du côté gauche sont symétriques à ceux enregistrés lors d'une flexion horizontale du côté téoit pour les mucles contralatéraux a la charge. Ces demien mentionnent que leurs résultats sont reproductibles, constants et en accord avec les prédictions générales de leur modèle biomécanique. Or, il est intéressant de remarquer que les mêmes patrons d'activation EMG sont observables lors d'une condition dynamique, tel que la présente étude le démontre. Cependant, avant de conclure que le recrutement musculaire des muscles du tronc se fait de façon symétrique pour les côtés gauche et droit, il s'avère prudent de faire I'analyse des autres muscles du tronc impliqués dans les tàches de flexion horizontale, comme le fait la présente étude en analysant les patrons EMG des spinaux thoraciques, obliques internes et grands dorsaux En comparant les rotations axiales des tâches 10 et 1 i, il ressort une contradiction entre les tendances observées. D 'une part les musc1es spinaux thoraciques, g m d s dorsaux (indépendammentdu côté de la rotation) et spinaux lombaires (muscles du côté opposé au sens de la rotation) démontrent une plus grande activation du côté droit D'autre part, les obliques externes démontrent une plus grande activation du coté gauche indépendamment du côte analysé. Pour leur part, les obliques internes se comportent symétriquement pour ces deux tâches. Pour mieux comprendre ce qui se produit ion des tâches analysées dari., la présente étude, il est utile de considérer les fonctions respectives des muscles du tronc. Le grand droit de l'abdomen lorsqu'activé bilatéralement, produit une flexion du tronc, et lorsqu'activé unilatéralement, produit une flexion latérale vers le même côté associée à une flexion. Les muscles obliques internes et obliques externes ont des actions complémentaires de flexion lorsqu'ils sont stimulés bilatéralement. Mais lorsque stimulés unilatéralement, les obliques internes réalisent une rotation et/ou une flexion latérale du tronc vers le même côté, alors que les obliques externes font une rotation vers le c6té opposé et une flexion vers le même coté. Pour les muscles spinaux lombaires et thoraciques, l'action principale est l'extension du tronc lorsqu'ils sont stimulés bilatéralement et lorsqu'ils sont stimulés unilatéralement ils réalisent une fiexion latérale etlou une rotation du tronc vers le même côté en plus d'une extension. La partie inférieure des grands dorsaux participe à l'extension du tronc bien que ces actions principales soient réalisées sur le membre supérieur au niveau de l'épaule (extension, extension horizontale, adduction et rotation interne). Pour comprendre ce qui se passe lors des taches impliquant une rotation axiale du tronc où les charges sont déplacées de l'avant du sujet vers un côté, il faut considérer la direction du chargement externe imposé aux muscles du tronc. Le mouvement principal exécuté est la rotation axiale du tronc, mais il faut aussi tenir compte du moment de flexion latérale qui augmente à mesure que les charges sont dépiacées vers le côte du sujet. De façon générde, les muscles d'un côté doivent s'activer pour produire la rotation axiale du tronc tandis que les muscles du côté opposé doivent aussi être actifs pour contrebalancer le moment de flexion latérale. Ceci explique en partie la contradiction entre les tendances observées pour les muscles spinaux thoraciques, grands dorsaux et spinaux lombaires comparativement à celles des obliques externes. Selon les fonctions musculaires, les obliques externes réaiisent une rotation vers le coté opposé lorsque stimulés unilatéralement. II semble donc logique que si les muscles spinaux thoraciques, spinaux lombaires et grands dorsaux démontrent plus d'activation EMG d'un côté, les obliques externes doivent démontrer plus d'activation de 1' autre côté. Dans le même ordre d'idées, les comparaisons entre les tâches de rotation axiale du côté du sujet vers l'avant de celui-ci, soit les tâches 12 et 13, font ressortir la même contradiction que tes comparahons entre les tâches 10 et 11. D'une part, les muscles spinaux lombaires (muscles du côté du sens de la rotation), spinaux thoraciques (muscles du côté opposé au sens de la rotation) et grands dorsaux (indépendamment du sens de la rotation) démontrent une plus grande activation EMG du côté droit et d'autre part, les obliques externes (independamernent du sens de la rotation) présentent une plus grande activation du côté gauche. Or, bien que les rotations axiales des tâches 12 et 13 soient réalisées dans le sens opposé de celles des tâches 10 et 1 1, les mêmes tendances d'asymétrie sont présentes. II semble donc que III l'asymétrie dans l'activation des muscles du tronc ne dépende pas uniquement de la tache à accomplir. Pour les tâches 12 et 13, les rotations axiales se font du côté du sujet vers l'avant de celui-ci. En théorie, le moment d'extension augmente à mesure que les charges sont déplacées vers l'avant, tandis que le moment de flexion latérale diminue. Comparativement aux tâches 10 et 11 où c'est plutôt le moment de flexion Iatérale qui augmente à mesure que la tâche progresse, alors que le moment d'extension diminue. Bien que ces tâches soient opposées biomécaniquement, il semble à la lumière des résultats de cette étude exploratoire que pour les tâches de rotation axiale, les sujets aient une tendance constante à l'asymétrie musculaire et ce, peu importe que la rotation axiale soit faite de I'avant du sujet vers le côté ou à I'inverse du côté du sujet vers I'avant de celui-ci. Comment expliquer les asymétries dans les patrons d'activation des muscles du tronc Ion de ces tâches métriques et asymétriques opposées? Les comparaisons avec la littérature biomécanique portant sur le sujet sont difliciles, compte tenu des conditions dynamiques et tridimensionnelles de la présente étude exploratoire. Très peu d'études similaires existent à l'heure actuelle. Dans la majorité des études consultées, les conditions sont très contrôlées a l'aide d'un dynamomètre et/ou d'autres équipements restreignant la liberté de mouvements des sujets. Or, dans la présente étude les sujets effectuaient des taches dynamiques et tridimensionnelles sans restriction dans la vitesse d'exécution et/ou la trajectoire des mouvements. Coactivation Comme déjà mentionné dans le chapitre portant sur les résultats, les tâches impliquant une rotation axiale, soit les tâches 10, 11, 12 et 13, nécessitent la participation de presque tous les muscles du tronc investigués dans la présente étude. Ce phénomène de coactivation musculaire est important car il est démontré que le chargement lombaire augmente lorsque la coactivation est présente (Marras & Mirka., 1992). Pourquoi utiliser la coactivation musculaire? Différentes hypothèses sont avancées pour tenter d'expliquer ce phénomène. La coactivation musculaire peut seMr à (1) rigidifier une articulation pour minimiser les effets potentiels du dérangement de la posture ,(2) équilibrer ies moments agissant a d'autres artdations et (3) régulariser les chargements articulaires (Thelen, Schultz & Ashton-Miller, 1995). La premiére hypothèse voulant que la coactivation musculaire serve a rigidifier les articulations, s'applique davantage à des tâches où des charges lourdes sont manipulées etlou lorsque des chargements importants sont imposés aux stmctures. Par contre, les deuxième et troisième hypothèses semblent mieux s'appliquer au genre de tâches réalisées lors de la présente étude. Ainsi, la coactivation muscdaire observée Ion des rotations axiales peut sentir à contrer certains moments non désirés produits par certains muscfes. McGill(199 1) de même que Pope et al. (1986) propose la même explication du phénomène suite aux résultats qu'ils obtiennent dans leur thde respective. Thelen et al.( 1995) citant Schdtz, et al- (1983) d o ~ e nl'exemple t des muscles spinaux qui peuvent être actifs lors du développement de moments de rotation axiale en pariie pour équilibrer les moments de flexion et de flexion latérale produits par les muscles obliques. C'est ce qui semble se produire dans la présente étude et qui peut expliquer en partie la tendance d'asymétrie présente, tant dans les comparaisons entre les tâches 10 et I 1 que celles entre les tâches 12 et 13. Parallèlement à l'exemple de Schultz et al. ( 1983), dans la présente étude pour les comparaisons entre les tâches 10 et 1 1 et celles entre les tâches 12 et 13, les muscles spinaux lombaires, spinaux thoraciques et grands dorsaux semblent présenter davantage d'activation du côté droit pour contrer les moments de flexion et de flexion latérale des obliques externes qui présentent ewq davantage d'activation du côté gauche. Cependant, cette hypothèse n'explique pas pourquoi la tendance asymétrique est la même pour des rotations axiales opposées. Les asymétries présentes ne semblent pas dépendre de la direction (vers l'avant ou vers le côté du sujet) ni du sens (vers la gauche ou vers la droite) des rotations axiales. Par ailleurs, la coactivation musculaire est importante pour les tâches de rotation axiale, comme dans l'étude de Thelen et al. (1995) où les efforts de rotation nécessitent une coactivation musculaire beaucoup plus élevée que lors des autres tâches de flexion, extension et flexion latérale. L'étude de Thelen et al. (1995) fait également ressodr que lors de tâches de flexion latérale et de rotation axiale, le nombre de muscles actifs et Ia coactivation musculaire augmentent comparativement aux tâches de flexion et d'extension. Cette observation concorde avec les résultats de la présente étude. Relation entre les forces muscuIaires médites et l'activation EMG des muscies du tronc Comme mentionné précédemment, I'hypothèse voulant qu'il existe des relations entre les forces musculaires prédites et le niveau d'activation EMG des muscles du tronc n'est pas appuyée par les résultats de cette étude. Les résultats présentés aux tableaux 1 1, 12 et 13, de même que les figures 8a et 8b illustrent bien les différences entre les forces musculaires prédites par un modèle articulaire à solution mathématique optimale et les niveaux d'activation EMG des muscles correspondants. Comparativement aux ratios EMG maximaux des muscles du tronc, les forces maximales prédites par le modèle articulaire à solution mathématique optimale sont toujours symétriques pour les côtés gauche et droit d'un même muscle pour des tâches symétriques. De leur côte les ratios EMG maximaux ne sont pas toujoun symétriques. Une autre différence entre les forces maximaies prédites et les ratios EMG maximaux concerne leur période d'occurrence. Les ratios EMG maximaux surviennent à des moments différents, même pour les muscles agonistes d'une tâche donnée. Par contre, le modèle articulaire prédit !es forces maximales des muscles agonistes exactement au même moment. En fait, il est difficile d'identifier une tendance générale pour les cinq sujets au niveau des temps d'occurrence du maximum des ratios EMG. Même pour un sujet pris individuellement, les temps d'occurrence du maximum des ratios EMG pour les trois répétitions d'une même tâche sont très variables. 11 semble que l'instant de l'occurrence de l'activation EMG maximale puisse van*er. Ces résultats sont très intéressants car ils suMement Ion de tâches très simples impliquant la manipulation de charges légères. Ce phénomène reste à vérifier lors de la manipulation de plus grandes charges dans des conditions plus dynamiques et complexes, comme lors de manutention de caisses par exemple. En plus de synchroniser les forces maximales pour les muscles agonistes, le modèle prédit des forces maximales de même amplitude pour les principaux agonistes de chacune des tâches. Or, bien que les ratios EMG maximaux de ces mêmes muscles soient supérieurs a ceux des autres muscles du tronc, leurs amplitudes ne sont jamais de même intensité. Toutes ces différences soulignent bien la nécessité de développer un modèle articulaire a solution physiologique optimale dans le but d'améliorer la prédiction des forces musculaires ainsi que des forces résultantes en compression et en cisaillement à l'articulation L5/S 1. Cette nouvelle version doit pouvoir intégrer les importantes informations contenues dans le signai EMG des muscles du tronc à la procédure mathématique d'optimisation Dans sa version actuelle, comme les résultats de la présente étude exploratoire le démontrent, le modèle prédit les forces des muscles du tronc avec moins de précisions et de détails que l'enregistrement des signaux EMG des mêmes muscles. Certaines différences entre les côtés gauche et droit d'un même muscle, de même qu'entre les niveaux d'activation des muscles agonistes d'une tâche donnée doivent donc être prises en considération en incluant les signaux EMG des muscles investigués p m i les intrants du modèle articulaire. Les données de cette étude doivent contribuer au développement d'une nouvelle version du modèle articulaire. Des résultats intéressants concernant un modèle articulaire à solution physiologique optimale sont rapportés par Cholewicki et al. (1 995). Ces derniers démontrent que les modèles articulaires assistés par EMG sont en mesure de répondre aux variations dans les synergies musculaires de même qu'à la coactivation des muscles antagonistes, ce que l'optimisation mathématique seule ne semble pouvoir réaliser. Cholewicki et al. (1 999, mentionnent que les forces prédites par leur modèle à solution physiologique optimale préservent la variabilité dans les patrons d'activation des muscles telle qu'observée dans les enregistrements (I'EMG. Dans cette même étude, les estimations de forces musculaires par le modèle a solution physiologique optimale différent de 128% (RMS) pour la flexion et l'extension et de 2 13% pou. la flexion latérale, par rapport au modèle a solution mathématique optimale. De telles différences ne peuvent qu'engendrer des erreun importantes dans les estimations du chargement articulaire à L5/S 1. En sous-estimant certaines forces musculaires de muscles antagonistes ou de muscles synergistes, donc en négligeant la coativation, le modèle articulaire à solution mathématique optimale sousestime le chargement articulaire. Les résultats de la présente étude proviennent de taches simples et contrôlées et c e w de l'étude de Choiewicki et al. (1995) de tâches statiques. Les différences entre les forces musculaires prédites par les modèles a solution mathématique optimale et les signaux EMG des muscles correspondants, rencontrées dans ces deux études, laissent croire qu'en situation plus dynamique, comme lors d'une manutention de caisses par exemple, les erreurs d'estimation des forces sont encore plus importantes. Ceci souligne la nécessité de développer une nouvelle version du modèle articulaire utilisé dans la présente étude, en intégrant I'EMG a I'optimisation mathématique. Conclusions En résumé, les résdtats de cette étude font ressortir certaines observations importantes qui peuvent senir a orienter les recherches futures au Laboratoire de biomécanique occupatiomelle. Étant la première étude au laboratoire utilisant l'électromyographie comme instrument de mesures, les hypothèses investiguées tentent de vérifier les performances du système d'acquisition des signaux EMG et visent a comparer les données physiologiques des signaux EMG au%forces prédites par le modéle articulaire à solution mathématique optimale. Les données de la présente étude démontrent bien la pertinence de développer un modèle à solution physiologique optimale en combinant les informations contenues dans les signaux EMG avec celles issues d'un modèle multisegmentaire. L'étude permet de mettre en lumière quatre conclusions principales. Remièrement, les tâches impliquant des contractions miornétriques nécéssitent davantage d'activation EMG des muscles du tronc que les tâches impliquant des contractions pliometriques. Deuxièmement, les côtés gauche et droit des muscles du tronc ne sont pas sollicités symétriquement par des tâches opposées, que ces tâches soient symétriques ou asymétriques. Troisièmement, les résultats mettent en lumière la présence de coactivation musculaire, surtout lors des tâches de rotations axiales. Et finalement, les performances de prédiction de forces musculaires du modèle articulaire ne concordent généralement pas avec les données contenues dans les signaux EMG des muscles du tronc. Références Ahem, D. K., Follick, M. J., Council, J. R., Laser-Wolston, N., & Litchman, H. (1988). Cornparison of 1umba.rparavertebral EMG patterns in chronic low-back pain patients and non-patient controls. Pain 34, 153-160. Andersson, G. B. J. (1981). Epidemiologic aspects on Iow-back pain in industry. 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Chercheur: Christian Villeneuve Le projet de recherche pour lequel votre participation comme sujet est sollicitée, porte sur des mouvements ou une charge est manipulée. La recherche vise a identifier le niveau d'activation des muscles du tronc lors de différentes conditions de chargement externe et de mettre ces données en relation avec les forces prédites par un modèle biomécanique, pour éventuellement produire des recommandations dans le but de réduire les risques de Iésions au dos. Vous serez appelé à participer à une séance expérimentale d'une durée totale d'environ 1 heure et 30 minutes (la durée réelle d'efforts sera d'environ 45 minutes) dans laquelle vous effectuerez 39 mouvements ou une charge (2.3 Kg) est manipulée. Des repères anatomiques et des électrodes de surface seront collés à certains endroits précis sur votre peau 11 faudra raser légèrement la peau pour permettre une meilleure fixation des repères et des électrodes. Vous serez enregistrés sur bande vidéo pour fins d'analyses. Avant l'expérience, des mesures anthropométriquesde certains de vos segments ainsi que des plis cutanés seront pris. Une période est prévue pour vous enseigner les tâches a éxecuter de manière à s'assurer que vous pouvez faire tous les mouvements adéquatementCes tâches représentent des efforts légers qui ne comportent aucun risque. Vous recevrez la somme de -dollars pour votre participation à cette recherche. Les données obtenues ainsi que les bandes vidéo qui seront prises lors de l'expérience seront gardées confidentielles. De plus, vous êtes libre de vous retirer en tout temps. Signature : Si vous reconnaissez avoir été uiformé sur le protocole et les buts de I'expénence, acceptez d'y participer et avez répondu par la négative à toutes les questions du Q-bAP et du questionnaire sur votre état de santé, auriez-vous l'obligeance de signer ce formulaire. 11 est clair que vous conservez le droit de vous retirer de l'expérience en tout moment si vous en décidez ainsi. ........................... Date ....................................... Sujet Faculté d'éducation physique et sportive Université de Sherbrooke Chercheur h e x e A: Représentation graphique des conditions exwrirnentales Tableau 14 Somme de I'éaaisseur (mm) des 6 olis cutanés (méthode des six olis '1 et épaisseur des plis cutanés sous I'em~lacementde chacune des électrodes pour les cinq sujets I i Somme des 6 plis DAg DAd OEg OEd org OId SLg SLd STg STd GDg Sujet 1 Sujet 2 Sujet 3 52 41 57 15 15 7 8 7 8 9 8 IO 10 9 8 8 5 5 4 4 7 8 7 8 10 9 10 IO 7 8 13 12 12 12 13 12 suiet 6 ' sujet 743 33 IO 11 9 6 6 5 7 6 5 5 6 4 4 5 7 5 6 7 6 7 7 5 7 9 7 GDd 5 7 '~éthodesdes six plis cutanés :triceps, sous-scapulaire, supra-iliaque, abdomen, cuisse (tiers supérieur) et mollet (McArdle, ~ a t c het ~ a t c h ,1987) Tableau 15 Movennes et écarts-types (n=2 1 '1 des valeurs maximales et minimales des composantes du moment net a LYS 1" et de leurs temps d'occurrence I%) mur les tâches 1 à 7 Valeurs maximales Moments Occurrence(%) X - - Sr X sz VaIeurs minimales Occurrence(%) moments X ..-..-.--.sr ._- ._- z sr - -- Résultat du produit du nombre de séances expérimentales (4=7 par cinq sujets) par le nombre essais ( n p 3 ). Ces moments sont exprimés par rapport au référentiel anatomique du bassin. En position anatomique. son axe longitudinal (L) pointe vers le sol. son axe saginal (S) pointe vers l'avant et son axe transverse (T) pointe vers la droite. Un moment positif en rotation (ML)signifie une rotation de t'épaule droite vers la hanche gauche; en flexion laterale (Ms). il signifie une flexion latérale vers la gauche; en flexiodextension (MT). il signifie une flexion avant du tronc. Tableau 16 Movennes et écarts-+s ln=2 1 ') des valeurs maximales et minimales des commsantes du ~ de leurs temps d'occurrence (%) pour les tâches 8 à 13 moment net B L S / S "et - - Valeun maximales ~Mornents Occurrence(%) x z =z s2 x - - Valeurs mùiimaIes Moments Occurrence(%) z X sz MS MT MR T9:ML MS MT h m TIO: ML MS MT MR Tl 1: ML MS MT m 7'12: ML MS MT MR T13:ML MS MT MR 62 - 56 ' Résultat du produit du nombre de séances expérimentales ( ~ = 7par cinq sujets) par le nombre $essais (&=3). Ces moments sont exprimés par rapport au référentiel anatomique du bassin. En position anatomique, son axe longitudinal (L) pointe vers le sol, son axe sagittal (S) pointe vers l'avant et son axe transverse (T)pointe vers Ia droite. Un moment positifen rotation axiaie (ML) signifie une rotation de l'épaule droite vers la hanche gauche; en flexion latéraie (Ms). il signifie une flexion tatérale vers ta gauche; en flexion/extension (MT), il signifie m e flexion avant du tronc.