Les centres d`évaluation et de traitement de la

N°3 - Septembre - Octobre 2009
La Fondation APICIL a pour objet la lutte contre la douleur
physique et psychique à tous les âges de la vie.
Elle est Reconnue d’Utilité Publique.
Pourquoi des centres dévaluation
et de traitement de la douleur ?
La douleur est considérée comme chronique
rebelle, en opposition à la douleur aigüe, lorsqu’el-
le persiste au delà de 3 à 6 mois et qu’elle résiste
aux traitements usuels. Lorsque le médecin trai-
tant diagnostique une douleur chronique, il peut
orienter le patient vers un centre dévaluation et
de traitement de la douleur, sa recommandation
est nécessaire pour obtenir un rendez-vous.
Ces centres se caractérisent par une pluri-
disciplinarité des médecins et des paramédi-
caux qui, réunis en un même lieu permet une
meilleure coordination des soins.
La souffrance peut avoir des répercussions
psychologiques, sociales, professionnelles
ou familiales qui sont prises en compte et
évaluées de façon globale.
Historique des centres d’évaluation
et de traitement de la douleur
En France, les premières consultations de la dou-
leur ont vu le jour dans les années 80. En 1998, le
docteur Bernard Kouchner, ministre de la santé
de l’époque, a annoncé le premier plan de lutte
contre la douleur dont la philosophie pouvait se
résumer ainsi : « La douleur n’est pas une fatalité,
elle doit être au centre des préoccupations de
tout professionnel de san». Le troisième plan
douleur est en cours, c’est le plan 2006-2010.
Les centres de traitement de la douleur
aujourdhui
On dénombre 233 structures douleur dans le
millier détablissements hospitaliers de France,
soit à peine un quart des établissements qui
sont pourvus. Le délai moyen pour obtenir un
premier rendez-vous est d’environ 4 mois, ces
structures sont très sollicitées. Elles proposent
aux patients la combinaison de plusieurs appro-
ches car les médicaments seuls sont souvent
insuf sants pour apaiser les douleurs chroni-
ques, ainsi il peut être proposé de la chirurgie,
des stimulations transcutanées, une aide psy-
chologique, de l’acupuncture, de la relaxation,
des massages thérapeutiques, de l’art thérapie
ou encore des séances d’hypnose.
Docteur Alain Serrie
Président de Douleurs Sans Frontières,
responsable du centre de la douleur de l’hôpital Lariboisière, Paris.
Les centres d’évaluation et de
traitement de la douleur en France
La Fondation APICIL multiplie les
échanges avec les structures qui
évaluent et prennent en charge
la douleur, avec les médecins
algologues (spécialistes de la
douleur) et les soignants qui
sont soucieux de soulager la
douleur physique et psychique. C’est
tout naturellement, qu’elle a été sen-
sibilisée à de nombreuses techniques
qui contribuent au soulagement de la
douleur dont l’hypnose.
Cette troisième Lettre de la Fondation
APICIL, vous permettra de découvrir
les multiples applications possibles
de cette technique, parfois encore
méconnue.
Michel Angé
Président de la Fondation APICIL
Léquipe du centre de la douleur de l’hôpital Saint Joseph-Saint Luc Lyon dirigée par le Docteur Christian Pommier
C’est le nombre de personnes en
France qui présenteraient des douleurs
chroniques, soit plus de 30%* de la
population. Lombalgies, céphalées,
bromyalgies, douleurs neuropathiques,
douleurs séquellaires post-opératoires,
cancers dans leurs phases thérapeutiques,
palliatives, douleurs de la personne âgée,
sont les douleurs les plus fquentes.
*Source : SFETD
20 000 000
www.fondation-apicil.org
Portrait
L’hypnose et la douleur
Nathalie Aulnette : Docteur Wood, comment
en êtes vous arrivée à la pratique de l’hypnose ?
Docteur Chantal Wood : Presque par
hasard ! J’avais peur de faire de l’hypnose,
j’ai longtemps été confrontée à la douleur
de l’adulte, j’ai pensé relaxation et hypnose.
En 1998, je me suis formée à l’hypnose
à l’Institut Français d’Hypnose, j’ai lu
beaucoup douvrages traitant de ce sujet.
Je peux dire qu’il y a ma vie avant et ma vie
après la formation, il s’est passé quelque
chose en moi. Je suis devenue formateur,
j’ai publié des articles. Cest le patient
Depuis quelques années, l’hypnose a fait son entrée au sein de certains lieux de soins. Son usage
se répand, nous souhaitons vous apporter quelques réponses à des interrogations très légitimes.
Quest-ce que l’hypnose ? Quels sont les mécanismes sur la douleur ? Quels résultats obtient-on ?...
Défi nition : L’hypnose à laquelle nous faisons référence est
l’hypnose que l’on appelle selon le cas médical, clinique ou
éricksonienne (du nom de son inventeur le psychiatre Milton H.
Erickson). Létat hypnotique est un phénomène naturel, qui se
défi nit comme un état modifi é de fonctionnement psychologique.
Un sujet, aidé par un praticien, fait l’expérience d’un champ de
conscience particulier, lui permettant par exemple de mettre à
distance ou de modi er des perceptions désagréables.
Nous connaissons tous, quotidiennement, des moments d’hyp-
nose, lorsque nous faisons quelque chose en pensant à autre
chose (par exemple, cuisiner tout en réfl échissant à la destination
que l’on souhaite pour ses vacances).
Historique : Depuis le 18ème siècle, l’hypnose existe en tant
que méthode thérapeutique. Pierre Rainville, Professeur de neu-
ropsychologie à l’université de Montréal, a le premier étudié les
relations entre l’hypnose et la douleur grâce à des techniques
d’imagerie cérébrale. Sous hypnose, un stimulus est jugé moins
douloureux qu’en état de veille normale.
Exemples : Si le praticien demande au patient à quoi ressemble
sa douleur et que ce dernier répond à un animal féroce, le soignant
pourra proposer de dompter le fauve et ils pourront échanger
autour de cette métaphore. Le praticien entre dans l’univers du
patient. Auprès des enfants, l’utilisation d’analogies en faisant
« comme si » est la porte d’entrée de l’imaginaire de l’enfant.
Résultats obtenus : L’hypnose peut aider à soulager la dou-
leur dans de nombreuses situations de soins. Elle peut être
utilisée chez les grands brulés, lors d’interventions chirurgicales
en pré, comme en postopératoire.
D’autres applications sont possibles, comme le soulagement
ou la prévention des migraines, la diminution de l’angoisse,
la dépression et bien dautres affections encore.
douloureux chronique qui ma donné envie.
Enfant j’étais souvent seule et j’ai appris à
développer mon imaginaire. Il faut se lâcher,
pour pratiquer lhypnose, il faut se rappeler
qu’on est tous enfant au fond de nous.
N.A. : Comment pourriez-vous défi nir l’hypnose ?
C.W. : L’hypnose permet de vivre un évé-
nement en le relativisant.
N.A. : Dans quels cas, utilisez-vous l’hypnose ?
C.W : En urgence, pour les soins douloureux,
mais aussi lors d’une hospitalisation ou
lors de douleurs répétées ou chroniques.
Le patient fait alors l’apprentissage de
l’hypnose.
N.A. : Quels résultats obtenez-vous ?
C.W : Les résultats peuvent varier en
fonction de la motivation des patients,
ils varient entre 95 et 100 % de réussite.
Dans toute ma carrière, cela ne m’a semblé
dif cile qu’une seule fois. Le thérapeute
doit juste trouver la bonne technique
adaptée au patient.
N.A. : Faudrait-il former tous les soignants
à l’hypnose ?
C.W : Ce n’est pas possible, par contre les
jeunes médecins devraient apprendre les
techniques de communication car on ne
peut pas annoncer un diagnostic dans un
couloir ! Le poids des mots, je l’ai compris
par l’hypnose. Il existe des stress post trau-
matiques des mots, induits par des sugges-
tions négatives.
Interview du Docteur
Chantal Wood,
Responsable de l’unité
d’évaluation et traitement
de la douleur de l’hôpital
Robert Debré (Paris),
premier hôpital pédiatrique
de France, accordée à
Nathalie Aulnette, directrice
de la Fondation APICIL.
Ef cacité de l’hypnose démontrée par imagerie cérébrale. CERMEP Lyon
Docteur Chantal Wood, Unité Evaluation et Traitement
de la Douleur de l’pital Robert Debré, Paris
Dossier
est une publication de la Fondation APICIL. Directrice de la publication : Nathalie Aulnette. Crédit photos : Véronique Védrenne. Ce journal est disponible en téléchargement sur le site www.fondation-apicil.org.
Conception-Réalisation : PERSONA Grata, Lyon. La Fondation APICIL remercie le personnel hospitalier et les patients pour leur aimable collaboration. Photos réalisées avec les équipes soutenues par la Fondation APICIL.
Impression : FOT Imprimeurs.Tirage : 700.000 exemplaires.
La Fondation APICIL
soutient l’hypnose
Des applications concrètes
L’hypno-analgésie au service pédiatrique
Lorsque Paul (6 ans) arrive à lhôpital de Villefranche-sur-Saône
pour subir une prise de sang, il n’est pas rassuré.
Les infi rmières l’informent, le rassurent et l’interrogent sur ses centres
d’intérêt, sa réponse fuse : « le football ». Aussitôt l’infi rmière, formée
à l’hypno-analgésie, lui propose une partie de football virtuelle,
tandis que la deuxième infi rmière procède aux soins.
En quelques secondes, le visage de lenfant passe de l’inquiétude
à l’apaisement. Les soins sont effectués dans un climat de détente,
parents, soignants et soigné sont satisfaits.
Q
ue ce soit pour les soins douloureux,
en urgence, en séance d’anesthésie
préopératoire, contre les douleurs du
cancer, dans le cas de lombalgies chro-
niques, la Fondation APICIL encourage
les projets permettant de mieux com-
prendre les mécanismes mis en œuvre
et les applications possibles de l’hypnose
pour soulager la douleur.
Former
Sollicitée par de nombreuses
équipes médicales, la
Fondation APICIL a permis la formation
de prés de 150 soignants et médecins
à l’hypno-analgésie, dans des services
de pédiatrie, cancérologie, gynécologie,
soins palliatifs ou encore dans des ser-
vices d’urgence.
Lévaluation de ces méthodes d’hypno-
analgésie montre notamment la dimi-
nution de la douleur lors des soins ou
en postopératoire, une diminution du
stress avant une intervention ou un soin
technique, une réduction des pleurs et
des cris lors des soins en pédiatrie, ou
encore de l’angoisse des personnes en
soins palliatifs.
Chercher
Les effets cliniques de
l’hypno-analgésie sont
désormais reconnus. Cependant, les
mécanismes psychiques et cérébraux
impliqués dans l’hypnose sont loin d’être
totalement démontrés dans la douleur
aiguë, et moins encore dans la douleur
chronique. La Fondation APICIL sengage
pour une meilleure compréhension des
processus d’hypnose en fi nançant des
travaux de recherche, notamment sur
l’effet de l’hypnose chez les patients
souffrant de lombalgies chroniques.
Diffuser Pour faire connaître au plus
grand nombre les bénéfi ces
apportés par cette technique complé-
mentaire, la Fondation APICIL fi nance des
lms illustrant l’hypno-analgésie, permet-
tant la formation des soignants et la sen-
sibilisation du corps médical.
L’hypnose peut s’avérer très bénéfi que
dans de nombreuses situations de soins,
elle constitue une approche complémen-
taire effi cace, mais elle ne se substitue pas
aux traitements courants.
Soulager
Dans des centres anti-can-
cer, la Fondation APICIL
accompagne la mise en place de consul-
tations d’hypnose. Ce nouvel outil thé-
rapeutique peut être utile aux patients
souffrant d’un cancer dès l’annonce et
lors des différentes phases du traite-
ment : phobie des perfusions, nausées,
vomissements, gestes invasifs, avec une
diminution notable des psychotropes et
des antalgiques.
Toujours en qte de solutions innovantes pour soulager la douleur,
la Fondation APICIL sintéresse aux techniques d’hypnose. Depuis
plus de 2 ans, elle a encouragé de nombreux projets de formation,
de recherche ou encore de consultations, ayant tous un même
objectif : réduire la douleur.
Séance de formation à l’hypno-analgésie du service pédiatrique de Villefranche-sur-Saône
Prise de sang sous hypno-analsie.
Conférence
Agir ensemble
contre
la douleur
En faisant un don à la Fondation APICIL, vous
participez au soulagement de la douleur. Vous
donnez les moyens aux professionnels de santé
et aux associations de mettre en œuvre des
projets innovants qui soulagent la douleur des
malades : recherche, formation, matériel, journées
d’information
Votre engagement est essentiel car il encourage
la réalisation de projets concrets. Vous soutenez
ainsi les personnes engagées dans la lutte contre
la douleur.
Les frais de fonctionnement de la Fondation
sont entièrement pris en charge par les produits
nanciers issus de la dotation initiale du Groupe.
Ainsi 100% de votre don est consacré au
nancement dactions concrètes pour
soulager la douleur.
Dispositions fiscales :
Reconnue d’utilité publique en mars 2004,
la Fondation APICIL est autorisée à recevoir
des dons et des legs qui ouvrent droits à
des réductions d’impôts.
Pour les particuliers :
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de 66% du montant versé, dans la limite
de 20% de votre revenu net imposable.
Concrètement, pour un don de 50 vous
pouvez bénéfi cier d’une réduction d’impôt
de 33 .
ISF :
Grâce à la loi TEPA d’août 2007, vous
bénéfi ciez d’une réduction de l’impôt
de solidarité sur la fortune de 75% du
montant de votre don, dans la limite de
50 000 euros par an.
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Les entreprises faisant un don à la Fondation
au titre du mécénat, bénéfi cient d’une
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Aidons la Fondation APICIL
Sylvain Augier animateur radio et télévision
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Jeudi 3 décembre 2009,
Conférence - débat
animée par Sylvain Augier
de 18h30 à 20h30
Ecole Nationale Supérieure de Lyon
46, allée d’Italie - Lyon 7ème - Métro Debourg - Ligne B
Conférenciers :
Docteur Alain Serrie,
président de Douleurs Sans Frontières, responsable du
centre de la douleur de l’hôpital Lariboisière de Paris
« Petites et grandes histoires de la douleur »
Professeur Bernard Laurent,
chef du service neurologie de l’hôpital de Saint-Etienne
« Communiquer sa douleur »
Docteur Patrick Ginès, médecin
responsable du centre de la douleur de Montpellier
« Témoignages et tranches de vie »
Entrée et parking gratuits. Places limitées.
Réservation : www.fondation-apicil.org
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