
RAPPORT D’ÉVALUATION INTERMÉDIAIRE DU PRS | ARS DE PICARDIE | 2015 | 3
introduction
REMERCIEMENTS
L’ARS remercie les acteurs associés à cette
évaluation dans le cadre des entretiens et focus
groupe : établissements de santé et médico-so-
ciaux, associations, institutions, collectivités
locales, professionnels de santé... Leurs contri-
butions ont permis de recueillir des points de
vue variés et enrichissants.
L’ARS adresse également ses remerciements
aux membres du comité de pilotage, composé
des pilotes des actions évaluées et de membres
représentant la Conférence Régionale de Santé
et de l’Autonomie1, pour le suivi des travaux
d’évaluation et leur contribution tant technique
que méthodologique.
POURQUOI UNE ÉVALUATION
INTERMÉDIAIRE : CONTEXTE,
OBJECTIFS
La loi Hôpital Patients Santé et Territoires de
2009 et son décret d’application de 2010 intro-
duisent l’obligation de suivi et d’évaluation de
la mise en œuvre du Projet Régional de Santé
(PRS). Celui-ci dénit, pour cinq ans, les objec-
tifs de l’ARS liés à ses domaines de compétences
(prévention, sanitaire et médico-social) et les
mesures à mettre en œuvre pour les atteindre.
L’évaluation nale du PRS sera réalisée en 2017.
Pour analyser les premiers résultats de
certaines actions, une évaluation intermédiaire,
prévue dans le PRS 2012-2017, a été réalisée
sur l’année 2015. Elle ne consiste pas à évaluer
l’ensemble du PRS mais cible des thèmes priori-
taires en Picardie.
L’évaluation est utile pour répondre aux enjeux
suivants :
• Donner plus de visibilité aux actions menées
dans le cadre du PRS,
• Associer/ mobiliser différents acteurs et
parties prenantes (décideurs, professionnels,
usagers...) à la dénition et à la mise en œuvre
de la politique régionale de santé dans une
perspective d’évolution,
• Mieux connaître les stratégies d’action ef-
caces, dans une optique d’amélioration et de
diffusion des bonnes pratiques,
• Réajuster et prioriser les objectifs et les
actions (poursuite ou arrêt de l’action,
déploiement...) pour le prochain PRS.
CHAMP DE L’ÉVALUATION
Le thème central de l’évaluation est la coordination des acteurs,
l conducteur de chaque action évaluée.
La coordination se traduit par un dispositif ou une forme d’or-
ganisation qui permet « d’avoir une approche pluri dimensionnelle
des problématiques (il faut considérer l’individu dans sa globalité) et
par conséquent pluri professionnelle (pour traiter les problèmes des
patients, il devient nécessaire de collaborer entre professionnels de
santé, du médico-social, de la prévention...)».2
Produit de rapports de force et d’alliances, de mobilisation d’ac-
teurs aux intérêts parfois divergents, la coordination doit être
regardée comme «un processus d’interaction sans cesse renou-
velé, constamment en train de se faire et se défaire » : « Coor-
donner dans une organisation, c’est, au sein de celle-ci, répartir
les ressources et les tâches, harmoniser les actes et orchestrer les
activités »3.
Il existe trois niveaux de coordination, pris en compte dans
l’évaluation4:
1/ Celui du patient, avec l’entourage et tous les professionnels
en charge des soins et de son accompagnement. C’est le niveau
opérationnel.
2/ Celui de la structure ou du dispositif de prise en charge (tous
les établissements et services sanitaires et médico-sociaux,
ainsi que les entités en charge de l’accueil, de l’information, de la
coordination, de l’évaluation des besoins des personnes).
3/ Celui des décideurs et/ou nanceurs du système de santé,
qu’il soit local (ville, département ou région) ou national. C’est
le niveau institutionnel.
Une absence ou insufsance de coordination peut entraîner des
difcultés:
• de prise en charge pour la population (allongement des délais,
accès aux soins...).
• d’orientation et de suivi des patients pour les professionnels de
santé (orientation vers un professionnel inadéquat, manque de
communication entre professionnels...)
• de planication des actions et de maîtrise des dépenses publiques
pour les institutions (redondance des actions...).
L’amélioration de la coordination est ainsi nécessaire pour un meil-
leur accompagnement et une meilleure prise en charge de la popu-
lation. La multiplicité d’acteurs et de partenaires avec lesquels
travaille l’ARS nécessite d’analyser les interactions an d’organiser
au mieux les prises de décision et les modalités de mise en œuvre
des actions.
1 Membres des collèges des « usagers des services de santé ou médico-sociaux », des « offreurs de santé », des « acteurs de la prévention et de l’éducation
pour la santé » et des « collectivités territoriales ».
2 Nathalie Blanchard, « Du réseau à la coordination gérontologique : un nouveau paradigme pour le secteur médico-social », Retraite et société, 2004.
3 Alsène et Pichault, « La coordination au sein des organisations : éléments de recadrage conceptuel », Gérer et comprendre, 2007
4 Marie Aline Bloch, Léonic Hénaut, Jean Claude Sardas, Sébastien Gand, « La coordination dans le champ sanitaire et médico-social. Enjeux
organisationnels et dynamiques professionnelles », 2011.