Fernando
BOTERO
Collection Würth et prêts
Jusqu’au 4 septembre 2016
Avertissement : une pArtie
de l’exposition est déconseillée
Aux moins de 14 Ans.
Bonjour, Monsieur Botero
(détail)
, 1982, huile sur toile, Collection Würth, Inv. 14838
Collection Würth
et prêts
04.09.2016
PhasefinaleA4 Monsieur Botero.indd 1 28/04/16 15:10
DOSSIER DE PRESSE
Fernando
BOTERO
Collection Würth et prêts
Jusqu’au 4 septembre 2016
Fernando
BOTERO
Collection Würth et prêts
Jusqu’au 15 mai
DOSSIER DE PRESSE
CONTACTS
Marie-France Bertrand
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Mobile : 06 24 57 00 22
E-mail : marie-france.bertrand@wurth.fr
Claudine Koenig
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Ligne directe : 03 88 64 79 22
Fernando
BOTERO
Collection Würth et prêts
Jusqu’au 4 septembre 2016
L’EXPOSITION
Le Musée Würth présente une riche sélection d’œuvres du peintre et sculp-
teur colombien Fernando Botero. Cet ensemble, issu de la Collection Würth
et de l’atelier de l’artiste, couvre une période allant des années 1960 jusqu’à
aujourd’hui.
C’est suite à l’abandon de sa formation dans une école taurine colombienne
que le jeune Fernando Botero s’oriente vers la peinture et le dessin à la
n des années 1940. La décennie suivante sera marquée par des séjours
d’étude à Madrid, Paris et Florence, durant lesquels il copie sans relâche
les grands maîtres de la peinture espagnole et de la Renaissance italienne.
Il trouve dans les peintures et les fresques de Fra Angelico, Piero della
Francesca, Uccello ou encore Raphaël, des aspects qu’il intégrera dans ses
recherches artistiques : une régularité des formes épurées et simpliées, le
rôle central joué par la gure humaine dans la composition, une représen-
tation presque statique des personnages. Un tournant décisif intervient en
1956 avec Nature morte à la mandoline : Botero découvre l’importance de
communiquer le volume de l’objet et n’hésite pas à lui donner un caractère
monumental. Dès lors, son style unique se révèle dans des formes rondes et
généreuses, ses personnages acquièrent une volupté toute baroque et ses
natures mortes aux fruits surdimensionnés une extravagante opulence.
L’exposition aborde différentes thématiques chères à l’artiste : la tauro-
machie, le cirque, l’Amérique Latine, la nature morte ou les références à l’his-
toire de l’art. Dans toutes ses œuvres, le comique, voire la satire, le dispute
à la tristesse. La sérénité apparente qui s’en dégage est fragile et souvent
empreinte d’une signication sociale et culturelle.
Boterosutra*
La série intitulée Boterosutra aujourd’hui exposée au Musée Würth, est,
comme le révèle non sans humour le titre, inspirée du Kâma-Sûtra, recueil
d’aphorismes sanscrits sur le désir. Dans cet ensemble peu conventionnel,
Botero reste dèle à son style guratif naïf et voluptueux, représentant dans
plus de 80 dessins, peintures et sculptures un couple faisant l’amour dans
une grande variété de positions. Boterosutra évoque, de façon paisible et
contenue, l’interaction rythmique entre deux corps. Le corps, le nu et la sen-
sualité ayant toujours occupé une place importante chez Fernando Botero, on
ne s’étonne pas de voir abordé ici le thème de l’érotisme.
*cette section est déconseillée aux moins de 14 ans
Fernando
BOTERO
Collection Würth et prêts
Jusqu’au 4 septembre 2016
Extraits :
C’est la seconde fois que la Collection Würth consacre à Fernando Botero
une exposition qui présente un ensemble inédit de ses travaux¹. Il s’agit
aujourd’hui de son cycle Boterosutra. Les variations de l’artiste colombien
évoquent le titre du plus ancien traité hindou d’amour érotique, le Kâma-Sû-
tra composé en sanskrit au III siècle par Vâtsyâyana Mallanâga, alors qu’il
vivait à Bénarès et se vouait à l’étude de la tradition védique […]
Si l’on veut parler des travaux qui composent Boterosutra, il est indispen-
sable de revenir encore une fois sur ce précédent ensemble [Abu Ghraib],
car sans Abu Ghraib, il est difcile d’imaginer que cette nouvelle série aurait
vu le jour. Après les impitoyables accusations que l’artiste avait peintes et
dessinées avec une fureur sans pareille, il lui fallait une possibilité de se
délivrer de ce cauchemar. Qu’est-ce que Botero a en vue lorsqu’il crée ces
nouvelles œuvres ? Certainement plus qu’apporter son écot ou sa note per-
sonnelle à l’industrie du coït et à l’exhibition des corps nus […]
Fernando Botero s’est toujours intéressé au nu et l’on ne saurait s’en éton-
ner. Le corps, dans sa pleine dimension de sensualité, forme le thème
majeur de son art et le trait caractéristique de ses peintures et de ses sculp-
tures, au point d’être devenu sa marque de style, parfaitement reconnais-
sable et impossible à confondre […] Il dit qu’il fait ener les formes pour les
doter de plénitude. En revanche, l’épaisseur, la corpulence ne l’intéressent
pas du tout comme telles […]
La série regorge d’allusions à l’histoire de l’art, à Jacob Jordaens, Peter Paul
Rubens, Degas ou Picasso par exemple, et l’on ne saurait manquer de voir
qu’ici ou là, une tête rejetée en arrière renvoie à la ferveur que Jean-Au-
guste-Dominique Ingres a su exprimer dans son tableau de Jupiter et Thétis
(1811)² […]
SUR LE TRAMPOLINE DE L’AMOUR
par Werner SPIES
Fernando
BOTERO
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Ce sont également des plaisirs anti-platoniques qui nous attendent à
chaque pas dans les romans de Vargas Llosa. L’écrivain ne renvoie-t-il pas
lui-même à l’équation, courante dans le monde hispanique, qui associe
le beau (hermoso) avec les formes pleines d’une personne bien nourrie ?
C’est à Vargas Llosa que l’on doit d’ailleurs une formule frappante : selon
lui, Botero procède dans ses créations à un « traitement “cannibale” de
l’art européen ». Un tel projet met au jour un principe de plaisir qui ne peut
qu’affoler le puritanisme […] Ce qui se dégage de la matérialité débordante
de Botero où l’œil mord à belles dents n’est pas sans rapport avec l’étrange
et inquiétante fascination pour la « beauté comestible » à travers laquelle
Salvador Dalí et Luis Buñuel ont célébré l’exaltation de la chair, avec le bio-
morphisme à couper le soufe qui éclate dans les sculptures réalisées par
Picasso à la n des années 1920, quand Marie-Thérèse Walter posait pour
lui […]
¹ C’est lors de l’exposition Fernando Botero, présentée à la Kunsthalle Würth de
Schwäbisch Hall en 2005-2006, que l’ensemble de peintures et de dessins intitulé
Abu Ghraib aura en effet été montré pour la première fois au public. Par la suite,
l’artiste a fait don intégral de ces œuvres à l’Université de Berkeley.
² Jean-Auguste-Dominique Ingres, Jupiter et Thétis, 1811, huile sur toile, 327 x
260 cm, Musée Granet, Aix-en-Provence.
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