PRÉAMBULE
2 > ALAEREE EERRA MUABLEagence d’urbanisme de l’agglomération orléanaise
ATLAS DES REEEERRAMUABLE
Au cours des onze dernières
années, le nombre d’emplois a
ainsi augmenté de 14 000 postes
dans l’agglomération, et de 18 000
dans l’ensemble de l’aire urbaine,
mais le secteur productif a perdu
2 900 postes dans l’aggloméra-
tion, et 4 600 dans l’ensemble
de l’aire urbaine. Ces évolutions
se traduisent de façons très diffé-
rentes : dans certains cas, l’en-
treprise maintient sa rentabi-
lité par des réductions d’effectifs,
l’abandon de fi lières défi citaires ou
peu rentables. Dans d’autres cas
les transferts vers de nouveaux
sites permettant la modernisa-
tion de l’outil de travail. Certains
sites jugés non rentables, dispa-
raissent faute d’avoir su s’adapter
à la nouvelle donne économique.
Le travail confi é à l’Agence d’urba-
nisme portait sur l’identifi cation
des friches et terrains mutables,
leur cartographie et leur analyse.
Cet atlas a été élaboré en étroite
liaison avec les services des
communes, qui connaissent bien
leur territoire, et disposent d’outils
de suivis fi scaux. Le choix a été
fait de ne retenir que les sites de
taille importante, plus de 5 000 m²
de terrain, et de les regarder sous
l’angle de leurs atouts de localisa-
tion au sein de l’espace urbain. En
effet, l’analyse détaillée a montré
que la plupart (sinon la totalité)
de ces sites bénéfi ciaient d’un
potentiel de réutilisation assez
exceptionnel, au prix sans doute
d’un changement net dans
leur affectation et leurs fonc-
tions futures. Les aspects plus
techniques du coût éventuel de
la réutilisation de locaux main-
tenus sur le site, ou de leur désa-
miantage, ou de la dépollution
des sols ne sont pas du ressort
d’une Agence d’urbanisme, et
dépendent si fortement des choix
d’un éventuel investisseur qu’une
évaluation a priori serait sans
grand intérêt.
Au total, vingt deux sites ont
été analysés assez finement.
Vingt et un d’entre eux sont
de provenance industrielle ou
d’entreposage, ils couvrent 129
hectares, avec une majorité de
terrains d’un ou deux hectares,
et six sites majeurs, de 5 à 20
hectares chacun. Un site provient
d’un abandon de site militaire,
les Groues, pour une quarantaine
d’hectares.
Comme il s’agit de localisations
anciennes, aux limites de la ville
d’alors ou dans ses faubourgs
mixtes, ces opportunités foncières
ou immobilières sont aujourd’hui
très bien placées, au cœur de
la zone agglomérée, puisque
celle-ci s’est largement étendue.
Et comme les activités actuelles
ne sont plus guère polluantes ni
bruyantes, ou qu’elles laissent
place à des surfaces tertiaires
(bureaux, services, commerces),
elles peuvent s’implanter sans
diffi cultés majeures en lieu et
place des entreprises disparues :
soit en réinvestissant des locaux
encore en assez bon état, soit en
reconstruisant des ensembles
immobiliers plus adéquats. Il nous
semble donc plus juste de parler
de zones à enjeux ou de terrains
mutables que de friches, même
si plusieurs de ces terrains sont à
l’abandon depuis des années.