Cérémonie de remise officielle des rapports de la cartographie des risques du MAEH et du rapport d’audit à forte valeur ajoutée sur la chaine de passation de MP au MAEH (TOGO) ____________________________ DISCOURS DU MINISTRE DELEGUE CHARGE DU BUDGET REPRESENTANT MONSIEUR LE MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES, ET DE LA PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT DU TOGO Lomé, le 28 décembre 2015 -2Monsieur le Ministre de l’Agriculture, l’Elevage et de l’Hydraulique, de Monsieur le Secrétaire Permanent pour le suivi des Politiques de Réformes et des Programmes Financiers, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au TOGO, Madame la Représentante Résidente de la Banque Mondiale, Monsieur le Représentant Résident de la Banque Africaine de Développement, Monsieur le Représentant Résident de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, Mesdames et Messieurs les hauts fonctionnaires et cadres des ministères, corps et services de contrôle concernés, Monsieur l’expert-comptable, représentant les consultants, Distingués invités, en vos grades et qualités respectives. Mesdames et Messieurs Monsieur le Ministre d’Etat aurait eu un grand plaisir à présider personnellement la présente cérémonie mais empêché par les contraintes de calendrier, il m’a fait l’honneur de le représenter et de délivrer en son nom le message qui suit. Je voudrais donc, en son nom, vous remercier d’avoir répondu à notre invitation pour la remise officielle des rapports de la cartographie des risques et de l’audit à forte valeur ajoutée sur la chaîne de passation des marchés publics au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique. Mesdames et Messieurs, La réussite de toute politique économique nécessite, de la part du Gouvernement qui en a la charge, des conditions les plus favorables qui soient la mise en œuvre de plusieurs actions. Nous citerons essentiellement : l’internalisation des directives communautaires, l’alignement sur les normes, pratiques et principes de gestion des finances publics internationalement reconnus et, surtout, la confiance des partenaires techniques et financiers, celle des opérateurs économiques et agents économiques aussi bien nationaux qu’étrangers ainsi que celle de la population objet et sujet de l’activité économique. Conscient de ces exigences, le gouvernement de la République togolaise, sous la haute direction de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République, dans ses actions multiformes engagées depuis plus d’une décennie, accorde une place de choix à la bonne gestion des finances publiques, en dotant nos corps de contrôle d’outils de travail de plus en plus modernes, plus efficaces, plus rationnels et universellement reconnus. -3C’est ainsi qu’avec l’appui financier de la Banque Mondiale (pour une deuxième fois), par le biais du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), une formation-action de haut niveau en élaboration de la cartographie des risques, planification et conduite des missions d’Audit Basé sur les Risques a été organisée, du 20 juillet au 20 novembre 2015, à l’intention des inspecteurs, vérificateurs et cadres supérieurs de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), de l’Inspection Générale des Finances (IGF), de la Direction du Contrôle Financier. Cette formation assurée par deux (2) consultants de renommée internationale, experts-comptables, MM. SERE Souleymane et Corneille GBAGUIDI, recrutés à l’issue d’un Appel à Manifestation d’Intérêt lancé par les autorités compétentes, a permis, dans un premier temps, aux spécialistes du contrôle et aux managers (directeurs généraux, directeurs, chefs de programmes et projets) du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique de s’approprier, entre autres, la notion du risque, la typologie des risques, les différentes techniques de détection des risques, la cartographie des risques et la gestion des risques au niveau des entités dont ils ont la charge. Ce chantier a débouché sur l’élaboration d’une cartographie des risques de dix-sept (17) processus clefs relevant du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique validée le 28 août 2015 2013 par les représentants des entités cartographiées. Une seconde phase de cette formation, toujours encadrée par les mêmes consultants, a consisté en la mise en pratique des enseignements reçus dans le cadre d’une mission d’audit à forte valeur ajoutée sur la chaine de passation de marchés publics MAEH. Celle-ci a regroupé les auditeurs et le personnel évoluant sur cette chaîne. L’objectif fondamental poursuivi étant de s’assurer de l’adéquation et de l’efficacité du dispositif de contrôle à priori de la régularité de la procédure de passation des marchés publics et de délégation de service public, depuis la phase de planification jusqu’à l’attribution du marché en termes d’objectifs, de moyens, d’organisation, de procédures, de système d’information et de processus de supervision. A terme, les auditeurs et les audités doivent parvenir à identifier les dysfonctionnements et formuler des recommandations pertinentes pour mitiger les risques associés et améliorer les performances. Le rapport de cet audit a été validé en novembre 2015 et transmis à qui de droit. Pour ce qui nous rassemble ce jour, il s’agit de la remettre officiellement, à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, la cartographie des risques, du plan d’audit élaborés pour le département ministériel dont il a la charge, le rapport de l’audit à forte valeur ajoutée ainsi que des attestations de participation aux formations sus évoquées. Le souhait le plus ardent du Ministère de l’Economie et des Finances est que ces documents, que nous vous remettons aujourd’hui, fassent l’objet d’une analyse approfondie afin de faciliter la mise en œuvre des recommandations qui y sont formulées, ceci pour traduire dans les faits la volonté politique et l’engagement du gouvernement togolais en matière de bonne gestion des finances publiques, tout en ne perdant pas de vue que toute entreprise humaine comporte des aléas qui ne peuvent être entièrement prévus ou maitrisés. -4En 2013, c’était, le ministère de l’économie et des finances suivi aujourd’hui par le département vital de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique. Progressivement, cette approche sera introduite dans la totalité des départements ministériels afin d’atteindre le quatrième objectif de la directive N° 06/2009/UEMOA du 26 juin 2009 à savoir l’harmonisation et la professionnalisation des pratiques d’audit et de contrôle. Cet objectif renvoie au fonctionnement global du dispositif de maîtrise des risques et, en particulier, à la nécessité de mettre en place une véritable autorité fonctionnelle du dispositif de maîtrise des risques chargée de développer et de diffuser les normes et les meilleures pratiques applicable à toutes les structures de contrôle qu’il soit interne ou externe. L’introduction de l’Audit Basé sur les Risques dans notre administration apparaît de nos jours comme un impératif pour juguler la corruption et la fraude qui constituent de véritables freins pour le développement économique de notre pays. En complément de la Gestion Axée sur les Résultats (GAR), il permettra également d’identifier de façon institutionnelle les besoins d’audit. Ce qui induira la rationalisation des coûts de contrôle et d’audit dans un contexte de ressources rares. Au regard des résultats attendus, le Gouvernement est parfaitement conscient de la nécessité de mettre à la disposition des corps de contrôle les moyens adéquats pour une optimisation de leurs interventions au profit d’une meilleure réalisation des objectifs prioritaires de la Stratégie de Croissance Accélérée pour la Promotion de l’Emploi (SCAPE). Je saisis l’occasion qui s’offre à moi pour présenter, au nom du Gouvernement de la République togolaises, toutes nos félicitations aux consultants pour la qualité du travail qu’il a accompli en si peu de temps et de saluer le sérieux qui a entouré les travaux effectués en salle et sur le terrain. Pour terminer mon propos, je voudrais témoigner la profonde gratitude du gouvernement aux autorités de la Banque Mondiale et à tous les partenaires techniques et financiers qui accompagnent notre pays dans le processus d’assainissement des finances publiques et le combat collectif que nous menons pour accélérer la croissance de l’économie togolaise et réduire la pauvreté sur la Terre de nos Aïeux. Je vous remercie