AEHSC_analyse_cours_la dynamique des

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L'EVOLUTION DES STRUCTURES
PRODUCTIVES
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Identification d'une tendance générale : une loi des secteurs
◦ Pertinence + mécanismes explicatifs
Étude de la situation des différents secteurs d'activité
1. PEUT-ON DETERMINER UNE LOI D’EVOLUTION DES
SECTEURS ?
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la loi des secteurs se comprend dans une dimension chronologique mais aussi
un processus lié au niveau de vie
industrie: la tendance à diminution plus difficilement lisible
cf. les statistiques de Maddison dans le dossier des documents, 1 et 2
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Loi des secteurs est marquée par une transformation progressive de la
répartition de la population active liée à la dynamique de croissance
Évolution progressive de la réflexion :
◦ Identification des secteurs (Clark)
◦ Définition des secteurs à partir de la dynamique de leur productivité
(Fourastié)
◦ Détermination de la loi des secteurs
Colin Clark (1940) Les conditions du progrès économique
étude comparative des structures économiques et sociales des grandes économies
(dans le cadre de l'OCDE, pour en tirer des leçons pour le développement)
Définition des 3 secteurs:
◦ Le seul secteur clairement défini par l'auteur est celui des activités
secondaires ou manufacturières . Pour Clark, ces activités consistent dans «
la transformation continue, sur une grande échelle, de matières premières en
produits transportables» (les transports ne sont pas dans l'industrie)
◦ l'activité primaire a une contrainte principale de la présence des
ressources, d'une localisation stricte par rapport au secondaire (qui permet
une décision d'implantation pour une usine)
◦ une définition des services qui est énumérative (un secteur qui apparaît
comme fourre-tout)
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Thèse de Fourastié : (dans les ouvrages rédigés avant Les Trente Glorieuses, dans
les années 50)
◦ Dynamique de l'évolution de la population active dans un secteur est liée à
l'évolution comparée de la productivité du travail et de la demande
adressée à ce secteur
◦ Se rapporte à la dynamique de la croissance par la productivité (qui
représente une résultante de la croissance mais aussi un de ses
facteurs) et la consommation (quand le revenu augmente, la consommation
alimentaire augmente mais plus faiblement que le revenu – la part diminue – la
première loi d'Engel)
◦ déformation permanente de la structure de l'emploi: « le plein
emploi exige une incessante migration de profession à profession. »
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Nécessité de distinguer l'analyse de Fourastié (loi des secteurs) et celle d'Alfred
Sauvy (déversement) :
◦ Rôle central de la dynamique de la productivité chez les deux auteurs
◦ Question fondamentale n’est pas la même
1980: La machine et le chômage
◦ le progrès technique a au bout du compte un effet positif sur l'emploi
▪ détruit directement certains emplois (la logique et la justification même de
l'efficacité par le progrès technique – ex.: empereur Tibère qui craint le
manque de travail pour les esclaves à cause de la mécanisation)
▪ deux mécanismes compensatoires :
 création d'emploi dans les branches qui produisent les machines (partielle
et inférieure aux emplois supprimés pour respecter la logique
économique)
 les gains de productivité permettent une augmentation des revenus
(baisse des prix, augmentation des salaires) qui génère une hausse de la
demande (les gains de productivité se déversent sous la forme de
la demande supplémentaire ) (médiation par la demande)
▪ mais les emplois nouvellement créés ne correspondront pas nécessairement
aux emploi supprimés
◦ Sauvy analyse les branches et ne formalise pas ce processus, il réfléchit sur le
volume total
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Interrogation sur la pertinence de l'analyse de Fourastié : valable comme « loi »,
comme tendance ou analyse discutable ?
◦ ex.: cas de la France au 20ème siècle (l'industrie jamais très dominante) et des
PVD (basculement du primaire vers le tertiaire – le développement du microtertiaire)
◦ dans les grandes lignes vraie, une tendance qui décrit le passage des
populations et des économies dominées par l'agriculture aux services
2. DU PAYSAN A L'AGRICULTEUR, DE L'AGRICULTURE
AU COMPLEXE AGRO-INDUSTRIEL
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les caractéristiques de l'activité agricole et de l' intégration de l'agriculture dans
l'économie globale se sont transformées
2.1. Les mutations de l’agriculture
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Perte d'importance numérique de l'agriculture dans l'activité économique
◦ indicateurs: le nombre des agriculteurs et la part de l'agriculture dans la
production se réduisent
Difficultés dans le fonctionnement du secteur
Mutations et nouveaux enjeux
Un secteur en perte d’importance numérique
◦ La période des Trente Glorieuses
▪ réduction très nette de la population agricole – exode rural pour la France
◦ période où les gains de productivité et la mécanisation deviennent véritables
La baisse des prix relatifs agricoles
◦ écart entre les prix courants et le volume (les prix de l'an …)
◦ les prix agricoles diminuent ou augmentent moins vite que les autres
◦ comparaison entre la part du PIB et la part de la population: niveau de
productivité
▪ les actifs agricoles sont moins productifs que dans les autres
secteurs
Thèse d'Henri Mendras : La fin des paysans (1967)
◦ une ouvrage qui a fait beaucoup parler
◦ la thèse n'est pas seulement une déperdition numérique, l'évolution de
l'agriculture est qualitative (le paysan et l'agriculteur)
◦ Mutations de l'agriculture ne renvoient pas seulement à un principe économique
mais correspondent à la transformation du système paysan traditionnel
◦ le paysan s'intègre dans un système complexe de valeurs, de relations
sociales, de manières de penser
◦ l'agriculteur : il faut mettre l'accent sur une dimension essentiellement
économique
▪ la production qui s'effectue dans un contexte économique bien précis
qui donne des contraintes de rentabilité, avec le fait que les
débouchés sont marchands
◦ cf. étude de l’introduction du maïs hybride en Béarn (Sud-Ouest, Pau)
▪ le système paysan – ensemble de petites exploitations agricoles à polyculture
vivrière en circuit fermé
▪ la maïs traditionnel s'intègre dans le système (élevage des volailles)
▪ le nouveau maïs et plus productif et permet des rendements plus élevés
(progrès technique) mais aussi plus fragile (plus d'engrais et plus de
traitement par des pesticides et d'irrigation), les semences ne peuvent pas
germer à nouveau (contrarie le système traditionnel )
▪ plus de frais en amont et rachat des semences – u ne place de la monnaie plus
importante et une nécessité de ventes plus importantes
▪ un système qui s'intègre dans des relations économiques pour
pérenniser la production
▪ zones où les votes sont orientés à gauche – apporté par des techniciens
agricoles et adopté par des JAC (Jeunesse Agricole Chrétienne) – les acteurs
clés de la modernisation agricole des Trente Glorieuses – le maïs
« américain » - chargé de signification politique
▪ parallèle – les maïs OGM dans le Tiers-Monde
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un mouvement de concentration de l'agriculture
◦ en termes d'investissement et de coûts de production
◦ fuite des agriculteurs – faible reprise des exploitations
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Glissement de la logique paysanne au "complexe agro-industriel"
◦ Importance des conditions économiques dans le fonctionnement des
exploitations
▪ la base de la civilisation paysanne est quantitative – nourrir
▪ l'agriculteur doit intégrer le calcul économique pour équilibrer ses
comptes
◦ Intégration par l'amont :
▪ capital (foncier et technique – l'intensité capitalistique de la
production agricole s'accroît – l'industrie du matériel agricole)
▪ consommations intermédiaires ( ex.: dépenses en semences, en pesticides)
◦ Intégration par l'aval :
▪ perte du lien direct entre les agriculteurs et les acheteurs
▪ question du rapport de force avec la grande distribution et avec l'industrie
agro-alimentaire – un schéma d'oligopsone
◦ Développement de filières presque totalement intégrées
▪ ex.: élevage - producteurs qui auront des contrats avec des abattoirs et se font
livrer avec un poussin d'un jour et le matériel alimentaire – la rémunération
est fixée au départ
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Intégration avec des phénomènes de type ciseaux qui prennent de plus en plus
d'importance avec la montée des charges
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Dynamique du revenu agricole marquée par des variations très
importantes
◦ La moyenne mobile qui gomme les phénomènes conjoncturels fait apparaître
une stagnation
◦ Les variations cachent les inflexions en termes numériques
2.2. Les formes du « malaise agricole »
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Malaise agricole ne renvoie pas seulement aux difficultés économiques
1- Perte d'influence et marginalisme social du monde agricole
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Le monde de la vie agricole se différencie de plus en plus des autres parties de
la société
◦ ex.: périodicité et loisirs (la contrainte naturelle persiste)
Problème accentué par la croissance des "néo-ruraux"
◦ la dynamique démographique
◦ la population rurale a cessé de diminuer depuis le milieu des années 90
dans les communes rurales
◦ habitat à coût réduit qui génère des tensions en termes de pouvoir, de
l'aménagement de l'espace
◦ une différence par rapport à la concentration des exploitants d'auparavant
Politique: les zones à sur-représentation agricole
2- Revenu agricole lié de plus en plus aux subventions
 baisse historique des prix relatifs
◦ généralisation de la loi de King – productivité plus importante face à la
montée moins significative de la demande
 réponse en Europe:
◦ d'abord le contrôle des marchés qui se généralise dans les années 30 et qui
devient systématique avec la PAC
◦ les prix se situent au-dessus des prix des marchés – problème des négociations
et de la libéralisation du commerce
 92: les prix agricoles baissent sans le soutien des marchés, mais le revenu des
agriculteurs se trouve maintenu par les subventions
◦ 2004: 80% des revenus nationaux agricoles
 aides découplées:
◦ Problème du fait que plus la production est importante, plus la mécanique fait
gagner et déstabilise les marchés
◦ aides qui ne seront pas liés au montant de la production
◦ la production n'est plus tellement déterminante pour la formation du
revenu et indépendante des capacités ; l'aide est forfaitaire
 les plus grands peuvent conforter aisément leur position
◦ ex.: fabricants du sucre, la reine d'Angleterre, le prince de Monaco
3- Interrogations sur les conséquences écologiques de l'activité agricole
 Dénonciation d'une agriculture "productiviste" avec des conséquences
négatives sur la nature
◦ l'agriculteur contribue à perturber, voire détruire la nature au lieu de la
mettre en valeur
▪ ex.: nitrates en Bretagne et la prolifération des algues - les marées vertes et
les problèmes sanitaires; pesticides; les OGM
◦ Voir le document en ligne sur l’agriculture verte (section documents)
4- Inégalités au sein du monde agricole
 selon le type de culture et la superficie
 elles ont toujours existé, mais dans quelle mesure les politiques et
l'élargissement du marché tendent à renforcer ces inégalités?
 ex.: automne dernier - les mouvements de grève de lait (déversement du lait dans
les espaces publics et sur les champs)
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Poids économique de l'agriculture en France plus important que dans
les autres pays, notamment anglo-saxons.
2.3. Quelles évolutions pour l’agriculture ?
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Orientation de l'agriculture est liée à des différents facteurs et doit tenir compte des
contraintes internationales (Europe, logique mondiale, …) et de demandes
économiques et sociales (sur le type de produits mais aussi sur le type de
l'agriculture)
1- Une agriculture "productiviste" et technicienne
 Priorité à l'activité de production, la mission de l'agriculture est de nourrir les
hommes de manière la plus efficace et la moins coûteuse
◦ la justification des OGM (au nom d'allègement de certaines contraintes et de
certains coûts)
◦ une question mondiale (9Mds d'habitants autour de 2050 : il faudra
produire plus avec des moyens techniques plus importants ; ou une
question de répartition ?)
 Question du mode de rémunération des agriculteurs
◦ l'articulation entre l'agriculture et le marché
 La fourniture des matières premières - biocarburants
◦ un problème d'efficacité globale - le seul système efficace est la canne à sucre,
rapide dans sa croissance et de grande teneur en alcool) et la biomasse (qui
présente néanmoins une complexité technique)
 Exemples en France: les plaines céréalières du bassin Parisien (+ pommes de terre,
betteraves) avec une faible intensité en main-d'œuvre
2- La marche vers la qualité
 Production quantitativement plus limitée avec produits à plus haute valeur
ajoutée (ex.: labels, AOC, bio)
 Problème de signal:
◦ situation d'information imparfaite
◦ le principe de labels (accepter de payer plus cher un produit qui doit se
justifier)
◦ ex.: le label rouge - des structures privées par adhésion et avec un contrôle
 AOC: système né en 1936 concernant au départ le secteur du vin - contexte de
surproduction significative
◦ permet de consommer un vin de qualité, selon les indicateurs
◦ maîtrise de la production par des niveaux maximales et sa valorisation
◦ + Fête de la Saint-Vincent tournante et la Confrérie des Chevaliers du Tastevin
◦ une dénomination administrative qui nécessite une validation par un décret
gouvernemental
◦ remise en cause - elle protège un terroir et non le produit qu'il uniformise
3- L'agriculteur "jardinier du paysage"
 Redéfinition des fonctions de l'agriculture autour d'activités liées à l'entretien de
l'espace rural
◦ principe des CTE - politique de Jospin - verser une rémunération en échange des
prestations pour améliorer le monde rural
◦ la lutte contre des friches et leur transformation en bois, la qualité nécessite des
entretiens (ex.: les chemins) qui suppose des rémunérations
4- La diversification des activités
 la majorité des femmes d'agriculteurs ne sont pas agricultrices - diversification
des revenus
 Développement de productions de services autour de l'espace rural (tourisme,
loisirs, …) (ex.: la ferme-auberge, la ferme pédagogique, le camping rural)
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Le devenir de l'agriculture ne sera pas univoque mais renverra à des logiques
plurielles selon les types de production et les régions (contexte de production)
ex.: concurrence entre l'urbanisation et l'agriculture
Complexité des évolutions :
◦ mouvement de hausse du prix des matières premières en 2007 – 2008
◦ s’enchaîne avec une très forte dépression en 2009 (perte importante des
revenus distinguée selon les marchés)
3. LA DESINDUSTRIALISATION : MYTHE OU
REALITE ?
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Historiquement, un secteur clé, impulse le développement économique
(« la révolution industrielle ») et représente la source des transformations
Une interrogation sur la dynamique de l'industrie dans les économies
contemporaines : l'industrie reste-t-elle le secteur clé dans la période
actuelle ?
Dans tous les pays développés, depuis les années 70, une réduction notable du poids
de l'industrie dans la production.
3.1. Identifier le phénomène
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Désindustrialisation se manifeste par la conjonction de trois phénomènes :
◦ réduction de l'emploi industriel
▪ absolue: l'emploi industriel diminue, sommet historique en 1970
▪ relative
◦ baisse de la part de l'activité industrielle dans le PIB
▪ sur la longue période, la production industrielle ne diminue pas
◦ dimension symbolique (espace + société)
▪ ancrage des bâtiments industriels - une « archéologie industrielle » en lien de
photographies sur internet
▪ « l’industrie incarne, figure et structure » (Gilles Le Blanc – L'industrie dans
l'économie française)
▪ la forteresse ouvrière - Renault Billancourt en 1968
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Désindustrialisation est un phénomène différencié selon les branches
◦ les plus touchées: habillement-cuir (concurrence); combustibles et carburants
(automatisation); industries anciennes et lourdes
◦ légère augmentation ou stabilité: industrie agro-alimentaire, pharmacie,
électrique et électronique
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Désindustrialisation est un phénomène accentué dans les pays développés par la
concurrence de nouveaux pays industriels (changements sur la carte
mondiale des industries)
◦ le poids de la Chine dans les industries proches de la consommation (et
le contrôle de certaines activités – ex.: la production des conteneurs – articles de
Géo)
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Synthèse:
◦ des chutes importantes: emploi, valeur ajoutée en prix courants
◦ parts relatives qui se maintiennent: recherche et développement, investissement,
commerce (qui polarise de plus en plus)
◦ baisse en volume beaucoup moins significative
Un besoin de nuancer et de réfléchir différemment sur le poids de
l'industrie dans l'économie
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3.2. Les interprétations
1- Application de la loi des secteurs :
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la dynamique de la productivité particulièrement significative dans le domaine
industriel (plus élevée que la moyenne) avec des rythmes de croissance élevés et qui
s'accélèrent
croissance plus modérée de la demande (loi d' Engel: 2e, 3e, 4e) : voir document 9
du dossier
Désindustrialisation serait alors une évolution inéluctable liée à la marche
vers une économie et une société post-industrielles
◦ Daniel Bell en 1964
◦ Touraine dans les années de 70
◦ on parle d'abord de la société (et non de l'économie)
◦ le poids de l'industrie déborde le stricte domaine économique
Phénomène marqué actuellement en France par une nouvelle accéléra tion (voir
document 5 du dossier)
◦ Élie Cohen - les périodes des récessions représentent des cas
d'accélération de la désindustrialisation
2- Redimensionner le phénomène de désindustrialisation
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Différencier l'évolution en valeur et en volume
◦ le poids en volume
▪ la relative stabilité est incontestable, la désindustrialisation est moins
marquée
▪ mais les gens vivent en valeur et non en volume
◦ derrière la désindustrialisation, un phénomène d'évolution des prix
relatifs des produits industriels
▪ il y a de plus en plus d'ordinateurs, mais leur prix baisse
◦ l'impact sur l'emploi – les gains de productivité + délocalisation = moins
de main-d'œuvre
◦ la production augmente, on ne produit pas moins (sauf la période 2008-2009)
3- La question des limites entre les secteurs
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Une réflexion sur la dynamique
"Tertiarisation du secondaire" (ou tertierisation)
◦ à l'intérieur des activités industrielles, les questions qui renvoient au tertiaire
deviennent de plus en plus importantes
◦ ex.: la voiture - ¼ pour le coût strictement industriel , les activités de
fabrication prennent une place relativement moins importante, embauche dans
les techno-centres: conception technique mais aussi de financement, de
stratégie, du marketing; un chef de produit, d'une nouvelle voiture, tient une
logique de service
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◦ L'interpénétration:
▪ Développement des services aux entreprises (voir document 9 du
dossier)
 un certain nombre de tâches ne sont plus réalisées par des salariés mais
par des prestataires
 ex.: comptabilité, gardiennage, nettoyage
Le phénomène de l'externalisation
◦ les activités d'une entreprise correspondront au cœur de son métier
◦ le développement des activités d'intérim (depuis les années 70)
◦ concerne de plus en plus de travailleurs (ex.: l'industrie automobile: 10-15%
des usines sont intérimaires)
◦ le volant est devenu stable et un mode de gestion de main-d'œuvre
◦ pose le problème en termes juridiques par le critère de classement des
salariés selon le secteur de leurs entreprises, un travailleur intérimaire est un
employé d'une société d'intérim qui le met en disposition et qui appartient au
secteur des services = 400 000 emplois temps plein avant la crise, 80% dans
l'industrie qui sont comptabilisés dans les services, des transferts mécaniques de
la main-d'œuvre
"Secondarisation du tertiaire"
◦ une question d'organisation du travail
◦ des activités de type ouvrière réalisées par des entreprise de tertiaire
▪ actif du secondaire = employé par une entreprise industrielle
▪ ouvrier = exerce un emploi d'exécutant peu qualifié (la
qualification de l'emploi et non de l'individu) et tient un contact
avec la matière
◦ le plus grand nombre des ouvriers travaille dans le tertiaire
▪ ex.: les agents du lycée sont des ouvriers au sens de la CSP
◦ un problème de nomenclature
◦ dans le secteur tertiaire, on a un certain nombre des processus de production qui
se rapprochent de plus en plus du secondaire
▪ ex.: un centre de tri postale automatisé
▪ + le poids du capital dans le tertiaire qui devient plus important
Développement de consommations mixtes
◦ usage conjoint des biens industrielles et des services
◦ ex.: achat de télévision + abonnement au service de diffusion
◦ matériel technique, consommation forte en capital + service fort en maind'œuvre
◦ ex.: l'automobile en France:
▪ l'emploi dans l'industrie 300 000 personnes
▪ des emplois liés à l'automobile = plus de 2,5 millions (services de
transport, garages, etc.)
▪ autour du bien automobile, on a une quantité de services importants
▪ ex.: le débat sur la Clio en Turquie – bien au-delà des 2000 emplois directs
▪ un emploi industriel = d'autres emplois industriels + d'autres emplois de
services
◦ « care »: les soins aux personnes
▪ dépassent le cadre familial ou celui du système de santé qui sont aujourd'hui
pris autrement
▪ nouvelles perspectives d'emploi, organisation de la production (ne sont pas
des activités neutres)
▪ articulation nouvelles technologies et nouveaux services (des équipements
pour des personnes âgées)
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Pour certains auteurs, nécessité de parler de " mutations industrielles" plus que
de "désindustrialisation"
◦ les frontières entre les secteurs se modifient
◦ « En conclusion, l’évolution de l’industrie – stabilité en volume et décroissance
en valeur du poids de l'industrie – traduit plus une mutation d’ensemble du
système productif national, plus une transformation en profondeur de la
chaîne de valeur, qu’une perte de substance industrielle. » La France puissance
industrielle – rapport DATAR
▪ chaîne de la valeur ajoutée: le partage de la VA entre l'industrie et le
tertiaire
 le passage des salaires à des consommations intermédiaires en profit des
entreprises de services qui en sous-traitance créent de la valeur ajoutée
 une limite possible de la comptabilité nationale
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Pour d'autres (C. Stoffaës), on peut même parler de société "hyper-industrielle"
◦ effets d'entraînement de l'industrie sur l'ensemble de l'activité économique
◦ un emploi industriel n'est pas forcément égal à un emploi de service, car il
enduirait un nombre d'emplois plus important
◦ ex.: la puissance de l'économie allemande vient de l'industrie – 50% de plus que
l'industrie française avec + 1/3 du PIB
◦ présence systématique des produits industriels dans le quotidien des individus
3.3. Désindustrialisation et délocalisations
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Délocalisations industrielles apparaissent comme un facteur aggravant de la
désindustrialisation
◦ nouveaux producteurs qui concurrencent les producteurs traditionnels si
fortement que la concurrence se rapporte sur l'emploi
1- Nécessité de préciser le sens du terme "délocalisation"
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au sens strict : déplacement d'une unité de production du territoire national vers
un autre pays
◦ Faible nombre d'emplois concernés (des milliers d'emplois par un)
◦ La délocalisation ne se fait pas seulement vers les pays à faible coût
de main d'œuvre
▪ le pays vers lequel on délocalise le plus : Allemagne avec un coût de maind'œuvre plus fort
2ème sens : fermeture d'une unité de production avec substitution de produits
importés aux produits fabriqués localement (achat à l'extérieur, importation)
au sens large : choix d'un pays étranger plutôt que le territoire national pour
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implanter une unité de production nouvelle
problèmes de mesure: l'intensité en emploi du commerce extérieur
◦ ex.: achat de T-shirts et vente d'Airbus – principe de spécialisation, une
perte d'emploi
la thématique des délocalisations est liée à la conjoncture économique
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Existence de facteurs qui contrebalancent les mouvements de délocalisation :
◦ IDE étrangers en France (20 000 emplois – ex.: Toyota à Valenciennes)
◦ Achats en produits industriels des nouveaux pays industriels
▪ gains de pouvoir d'achat du pays de destination des délocalisations
◦ Effets de déversement liés aux gains de pouvoir d'achat
▪ le gain de pouvoir d'achat augmente la consommation
◦ Interrogation sur des « relocalisations »
▪ ex.: Geneviève Lethu – ferme sa production en Chine - des produits interdits
en Europe et des copiages
▪ ex.: G7 – la plus grande compagnie de taxis à Paris – implante à Casablanca
ses centres d'appel grâce aux technologies de communication – retour en
France pour la connaissance des milieux
▪ approximativement 10% des opérations de délocalisation
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Difficultés pour mesurer précisément l'ampleur du mouvement de délocalisation et
sa dynamique à venir
◦ flambée durable du prix de pétrole va jouer sur les coûts des délocalisations ( ex.:
augmentation des coûts de transports par le fioul)
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3 questions clés :
◦ Question des enjeux locaux (voir texte en ligne : Les invisibles d’Arcelor
Mittal) (mono-entreprise)
◦ Question de la capacité d'adaptation du système productif et de la main
d'œuvre
▪ ex.: les travailleurs qui ont une certaine ancienneté sans véritable formation
ne peuvent facilement revenir sur le marché de travail + la multiplications
des échecs
◦ Question de la captation des rentes suite à des politiques visant à contrôler les
délocalisations
▪ modification de la répartition des revenus, rapports de forces entre les
groupes
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Délocalisations : « le film s’accélère »
doc. 5, 6, 7 – logiques économiques et des enjeux plus immédiats + dossier AlterEco:
L'industrie française joue son avenir
4. VERS UNE ECONOMIE DE SERVICES ?
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Pas une question tellement quantitative, le poids mesuré en pourcentage de la
valeur ajoutée ou de l'emploi, les services jouent un rôle majeur dans l'économie
quelle signification peut-on donner à ce développement de services?
comment rendre compte de ce dynamisme et des différents changements?
4.1. Comment définir les services ?
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Définition traditionnelle
◦ secteur "fourre tout" - les travaux de Colin Clark, défini en creux
Définition de J. Fourastié
secteur à faibles gains de productivité, une définition plus positive mais qui
aujourd'hui (face aux années 50) n'apparaît pas pleinement satisfaisante
Des pistes de définition globale
◦ caractère immatériel, services s'appuient sur l'information (et son traitement)
plus que sur la matière, les services ne sont pas stockables
◦ immatériel
▪ pb.: un nombre de plus en plus important de services va être rendu et produit
avec une présence de capital, de biens de production
▪ ex.: le travail dans le train, la radiologie
◦ information
▪ question du départage entre l'activité de services et de l'industriel, qui se fait,
elle aussi, autour de la départage de l'information
▪ ex.: l'automobile intègre des éléments qui traitent l'information – les
capteurs
◦ le caractère plus ou moins stockable de ce qui est produit
▪ lorsque le service est produit, il l'est en interaction immédiate avec son
utilisateur, le service n'est pas reproductible de manière parfaitement
identique
Définition des services passe souvent par des typologies (un ensemble de
catégories)
1ère typologie (administrative et descriptive, base de la comptabilité nationale) :
◦ commerce
◦ transports
◦ services marchands
◦ services non-marchands
▪ essentiellement fournis par l'Etat et par des collectivités locales, ou des
acteurs qui agissent pour leur compte
▪ une part importante – 20% du PIB dans l'économie Française ; 14% du
PIB aux Etats-Unis
▪ leur logique d'évolution dépendra des choix politiques
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2ème typologie :
◦ accompagnement de la production et de la commercialisation des objets
▪ un schéma de services aux entreprises, va de pair avec la désindustrialisation,
la production des biens nécessitant de plus en plus de services
◦ prolongement de l'utilisation des objets
▪ écho avec l'industrie, des consommations mixtes
▪ l'usage du bien est lié, suppose la consommation d'un certain nombre de
services
▪ l'économie de bouquet : à partir d'une base qui est un bien il est possible
d'acquérir des services qui l'accompagnent, le même bien pourra être au
coeur de bouquets différents
◦ la contrepartie de l'intensification des relations entre les agents
(gestion de la complexité d'une société
▪ des inter-relations de plus en plus élaborés qui vont susciter des services
▪ ex.: le service d'éducation par la prolongation et la sophistication de l'offre
▪ ex.: le management de sport et de l'art
▪ ex.: les services à la personne; des professions spécifiques tel que le
psychologue – symptomatique de la situation
4.2. Comment expliquer la dynamique des services ?
Lecture globale simple
 dynamique comparée de la demande et de la productivité (loi de Baumol – années
60) (Baumol – typologie des capitalismes)
 (retrouve le schéma de Fourastié: des gains de productivité qui sont en moyenne
plus faibles que dans le reste de l'économie et face à cette situation la demande des
services augmente fortement – le doc.9 premier tableau) (une déclinaison de loi
d'Engel)
 ex.: le coiffeur – absence de révolution technique fondamentale et de régression du
temps nécessaire, une demande qui augmente d'autant plus que des pratiques
différenciées se manifestent
« Le modèle de Baumol repose sur trois hypothèses : 1) les gains de productivité du
travail sont en moyenne élevés dans la plupart des activités industrielles et agricoles (le
« secteur progressif ») et faibles ou nuls dans les services ou en tout cas une bonne
partie d’entre eux ; 2) les salaires tendent à s’égaliser dans les deux types de secteurs
(logique marchande de l'offre de travail). De ces deux hypothèses, il résulte que le prix
relatif des services du secteur stagnant ne cesse de croître par rapport à celui
des biens industriels et agricoles (des gains de productivité relativement faibles à
salaire relativement élevé – augmentation des prix). Une troisième hypothèse
(…)intervient alors (…) : la demande relative de services ne faiblit pas , en volume,
par rapport à celle de biens industriels ou agricole, en dépit de la progression du prix
relatif des services. On en déduit assez simplement que la part de l’emploi dans les services
à « productivité stagnante » ne peut que croître, sans autre limite que celle de la validité
des hypothèses »
Jean Gadrey
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un développement de la loi initiale – Baumol beaucoup plus restreint
augmentation des coûts dans le spectacle vivant – repris par Cohen
◦ le revenu relatif des acteurs extrêmement faible, les gains de productivité sont
faibles, tendance à l'augmentation des coûts relatifs entraîne une augmentation
des prix
Nécessité de compléter l'analyse :
◦ impulsion de l'appareil productif
▪ stratégies des entreprises : externalisation – voir document 9 - recours à des
activités de services
◦ développement d’une « économie de fonctionnalité »
▪ à côté du bien se construisent des services – des modalités d'utilisation
des biens
◦ développement des services collectifs
▪ choix politique et social
▪ peut avoir un rôle dans le partage entre le collectif et le privé et leurs coûts
relatifs
▪ développement autonome des services – la prise en charge de la dépendance,
« le 5e risque » de la protection sociale, recours à des acteurs
salariés au lieu des solidarités familiales
4.3. La complexité d’une économie de services

1- développement de grandes organisations tertiaires avec rapprochement de
certaines logiques industrielles
◦ intensification du travail, codification, division des tâches
◦ des grands services collectifs structurants
▪ ex.: la poste
◦ des services marchands caractérisés par un processus de rationalisation
▪ ex.: banques et assurances – l'impact particulièrement significatif des
NTIC – le scan des chèques, les rédacteurs de contrats largement remplacés
par l'informatique; les activités de conseil et de la commercialisation
résistent à cette mécanisation et expliquent la petite réduction des effectifs
▪ exemples symboliques de rapprochement de l'industrie
 la grande distribution et les téléopérateurs
 un croisement de deux logiques – taylorisation du travail (contrôle pour
le « service de qualité », le SBMA = sourire, bonjour, merci, au-revoir
 un suivi précis informatisé; la baisse des coûts de
télécommunication par la déréglementation

2- caractéristiques des services relationnels autour de l'importance du client, de
l'incertitude et de la coproduction du service avec l'utilisateur
◦ dans la production des services, un contact direct entre celui qui produit et
celui qui bénéficie du service
▪ la question de l'incertitude: du côté du client, la qualité du service dont il
va disposer ne peut pas être connue qu'une fois le service rendu
▪ des biens d'expérience
▪ ex.: guides gastronomiques, la standardisation, l'inter-connaissance
▪ une incertitude non-systématique (mon coiffeur) mais il n'est pas possible de
l'éliminer complètement
◦ du côté du producteur, dans un grand nombre de cas, la production du service
dépendra de ce que l'utilisateur fournira comme information
◦ une stratégie d'entreprise qui fait reporter sur le client un certain nombre
de tâches effectuées
▪ ex.: les caisses automatiques, le dépôt de chèques, le retrait d'argent
◦ l'information du client est nécessaire en plus des aspects objectifs
▪ ex.: le médecin

3- L'importance des choix d'organisation dans les modes de fourniture des
services
◦ diversité des modes de satisfaction des besoins
▪ cf. Gershuny (sociologue anglais) et le développement d’ une société de
« self service »
▪ la tendance caractéristique des économies occidentales, de moins en moins
de domestiques et sophistication des équipements des ménages
▪ thèse discutée: développement des services à la personne
▪ ex.: laver du linge – individuel avec un minimum d'équipement, fourni par
un employé, avoir recours à un service marchand, avoir recours à la
mécanisation privée ou collective
▪ un impact économique différent qui induit des découpages
particulières
◦ le recours à des prestataires de services à la personne:
▪ la solvabilisation de la demande
 des services relativement couteux (peu de gains de productivités et
intensif en main-d'œuvre)
 comment absorber le coût
◦ des services collectifs avec des économies d'échelle ( ex.: crèche)
◦ collectivité publique ou privée (ex.: les crèches d'entreprise)
◦ la prise en charge privée – spécialisation réciproque (la
division de tâches smithienne)
◦ A. Gorz : le recours à des prestataires externes ne va pas être justifié
par des gains en performance
▪ cet échange va être fondé sur une logique d'inégalité (des
revenus qui permettent de considérer l'emploi d'une personne)
▪ le temps en plus permet d'acheter le travail d'autrui et d'être plus
effectif, une corrélation entre les inégalités de revenu et du
recours au travail domestique (les pays nordiques
égalitaires)

Synthèse : voir texte d’Hubert Bonin en ligne (document 8 en propose des extraits)
+ texte sur les théories du développement des services
CONCLUSION GÉNÉRALE

Interrogations sur la pertinence du découpage traditionnel des activités
économiques en grands secteurs d'activité (hérité de la période
industrielle)
◦ construction de la classification dans un cadre historique et économique précis:
l'organisation moderne du travail autour de l'OST + le mode de vie: les biens
industriels (le symbole des Trente Glorieuses)
◦ trois secteurs à logiques distinctes qui renvoient à des antécédents spécifiques

Éclatement des secteurs sous la triple influence de l'évolution
technique, des stratégies des entreprises et des modes de vie
◦ des frontières de moins en moins nettes
◦ ex.: agriculture: production des aliments+ vente directe et chambre d'hôtes;
industrie et services: évolution des modes de vie et en particulier dans la
consommation – la logique des bouquets
◦ l'étude des industries trouve des outils statistiques, par contre les services sont
beaucoup moins nets: « On analyse l'industrie avec un microscope et les services
avec une longue-vue. » Gadrey

Proposition d'évolution de la typologie des secteurs:
◦ années 70: la définition d'un secteur quaternaire qui regrouperait tout ce qui
concerne le traitement de l'information – l'informatique – une piste rapidement
abandonnée (la structure du nouveau secteur est trop large et présente partout)
◦ la problématique réapparaît – l'économie du quaternaire – les travaux de
Michelle Debonneuil : une articulation services – industrie orientée autour des
services à la personne; non un secteur administratif mais une proposition
d'organisation
◦ la distinction classique en trois secteurs est comparable au PIB –
critiquée mais on n'a pas trouvé de typologie alternative
◦ une conception et une mesure de l'économie marquée par l'industrie
▪ privilège au matériel et des données en volume de moins en moins
satisfaisant
◦ lecture coûts / avantages
▪ la perte effective de la précision justifie-t-elle un effort considérable de
modification complète de système de codification statistique?
▪ chiffrer autrement le PIB et la productivité est administrativement lourd
▪ pour mettre en place le PIB, il a fallu plus d'un siècle

Débat autour de la politique et de la désindustrialisation:
◦ une transformation, une modification
◦ un impact négatif sur l'économie trop significatif
◦ deux thèses:
▪ « industrialiste »: un rôle particulier dans la croissance
 la désindustrialisation représente non-seulement une mutation dans la
répartition des activités dans l'économie, mais elle risque d'entraîner un
affaiblissement significatif de la croissance
 compétitivité extérieure: les échanges extérieurs restent
fondamentalement dominés par les biens (moins de 20% pour les
services) – le dynamisme industriel est la condition d'un
dynamisme international
 des effets d'entraînement plus forts que ceux des services – une perte de
substance et des emplois, l'industrie est nécessaire pour le développement
des activités tertiaires – la richesse effectivement créée dans l'industrie –
la perception de la réalité économique (« + 25% d'ici 2015 »)
▪ relativiser le rôle de l'industrie
 non-négligeable par des effets locaux
 on peut concevoir la création de richesse sans passer par
l'industrie
 une question de spécialisation face au protectionnisme
 on valorise ce qu'on connaît et nous ne saisissons pas ce qui peut venir
Notes:
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
John Clark – le modèle de l'accélérateur
éléments déterminants / éléments déterminés
Monsanto – canadien, spécialisé dans les biotechnologies végétales, un des
principaux producteurs de semences génétiquement modifiées
les prix relatifs ont baissé – la production en valeur diminue
« prélèvements compensatoires »
PAC: soutenir le niveau des prix agricoles (logique présente dans l'histoire: 1879
alliance seigle et fer en Allemagne, les lois de Méline, réduction des surfaces
cultivées aux Etats-Unis dans le cadre du New Deal - ONIB (Office national
interprofessionnel du blé - achats/reventes pour stabiliser le marché - ONIC); 7080: politiques du soutien des prix - maintenir les revenus et avoir une autosuffisance de la production agricole (Europe importatrice nette) - les stocks
régulateurs (fonctionnent correctement dans une production marquée par des
fluctuations et une demande stable) (les produits agricoles peuvent être rendus
durables - contre-exemple: le beurre - élargissement de la base d'action de
l'organisme - marché européen) pb.: un marché structurellement excédentaire ➔ les
quotas du lait, mise en œuvre de la jachère; Europe exportatrice nette à prix
supérieurs par rapport au monde - accusation d'un protectionnisme agricole ➔
1992: le compromis de Blair House : l'UE doit ramener les prix vers le marché
mondial, cesser les interventions directes - les producteurs européens vont se
retrouver à porte-à-faux (prix faible, concurrence) ➔ on compense cette perte de
revenu par les subventions (aides directes) qui permettent de maintenir le revenu
(les Etats-Unis: au nom de la liberté de la concurrence, par un pays qui pratique
depuis longtemps les subventions
Citroën en quai Javel - jardin publique
l'industrie totale et l'industrie manufacturière (les matières premières, BTP)
Boyer : « une croissance anthropo-centrée » = le cœur de l'activité se centrerait sur
l'homme et de s'en occuper dans les différentes stades de vie – le vieillissement=
nouvelle source de boom économique? (nouvelles activités, nouvelles sources de
création de richesses) (la chronique du Monde)
la main-d'œuvre la moins chère: l'Afrique – développement industriel? discuté
Pierre Noël Giraud : PBSCT = pays à bas salaire et à capacités technologiques
des écarts significatifs en Europe entre les pays de même niveau d'éducation et des
parts d'économies consacrées au secondaire (Allemagne même avec des coûts de
main-d'œuvre en hausse)
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