Codes de correction L’impression produite par le texte est régulièrement notée par A-B-C dans la marge de gauche. Un ou des chiffres encerclé peuvent s’ajouter pour préciser ce qui fait défaut: 1-Étude de la problématique : capacité de soutenir les arguments du plan 2-Valeur du propos : capacité de fournir des explications, des exemples concrets, des descriptions adéquates 3-Connaissance des notions : capacité d’utiliser les concepts vus en classe Chaque étudiant devra corriger toutes les erreurs linguistiques signalées (ce qui exclut les impressions dont il est question ci-dessus) et soumettre à nouveau son texte, faute de quoi la rédaction finale ne sera pas corrigée. Les fautes d’orthographe sont encerclées, celles de ponctuation sont dans un triangle, les homophones sont encadrés; les autres fautes sont soulignées ou entre crochets (terminologie: anglicisme, barbarisme, solécisme, terme impropre, néologisme, archaïsme; syntaxe ou répétition de mots ou d’idées). Toutes les erreurs déjà corrigées par le professeur doivent être soulignées, toutes celles qu’il a laissées doivent être en caractères gras (ou surlignées à la main). Celles signalées par des codes dans les marges ne commandent aucune modification. Les fautes sont classées selon les catégories « vocabulaire » (V), « orthographe » (O), « grammaire » (G), « ponctuation » (P) et « syntaxe » (S), conformément à ce qui est préconisé par L’indispensable. Plusieurs exemples ci-dessous sont extraits de cet ouvrage, qui peut être consulté en ligne depuis la page d’accueil d’Omnivox. S’ajoute à l’ensemble la catégorie « cohérence » (C) pour l’organisation des idées et leur concordance avec le plan. Plus globalement, chacune de ces rubriques se range sous l’une ou l’autre des règles de fonctionnement universel de la prose, à savoir la non-redondance, la pertinence, la cohérence et la conséquence. La non-redondance V1- Vous avez répété un mot plus de deux fois en 250 mots, ou bien un terme spécialisé revient trop souvent V2- Vous avez répété une idée en d’autres mots, il n’y a pas de contribution à l’information du texte V3- Vous avec commis un pléonasme, c’est-à-dire une répétition d’idées à l’intérieur d’une expression, ou vous avez sur-précisé l’instance d’énonciation (réserver à l’avance, monter en haut, les méandres sinueux, comme par exemple, mais cependant, le milieu ambiant, voire même , moi, personnellement, je crois que, de cela dont) V4- Redondance trop apparente d’auxiliaires verbaux ou d’éléments non lexicaux (la même conjonction au début de deux paragraphes consécutifs ; le même auxiliaire verbal à haute fréquence) La pertinence V5- Terme(s) impropre(s) (mot(s) dont la signification ne convient pas au contexte, incapacité de trouver le mot juste ou expression inexistante : en avoir plein les yeux, dénudé de sens, imager un texte, Camus priorise, secondement (au sens de deuxièmement), invoquer la tristesse, dépendamment, faire une loi, dernièrement (au sens de finalement), il est genre parfait ; l’auteur démontre le thème de l’amour ; dans cette citation, Baudelaire exprime…) V6- Archaïsme (mot qui n’appartient plus au code de la langue : je lui ai garroché mon crayon, je me suis fait achaler, ce n’est pas la peine de fafiner, tu m’as fait endéver, je suis resté bête, tu es une vraie nuisance) V7- Néologisme de mauvais aloi (mot qui n’appartient pas encore au code de la langue et qui peut aisément être remplacé par un mot courant) V8- Barbarisme (création personnelle d’un mot dans le prolongement d’une structure de la langue : couverter plutôt que border, insécure plutôt que inquiète) V9- Solécisme (structure syntaxique inexistante ou impropre : à cause que, au niveau de [ma vie], avoir de la misère, dont entre autres, il parle que, à part de cela, à part de lui, à prime abord, au travers, en avoir de besoin, en autres, en rapport avec, lundi le 30 mars, pallier à, quant à y être, tant qu’à lui) V10- Anglicisme (il a mis l’emphase sur la sécurité, siéger sur le comité, définitivement [au sens d’assurément], dû à [en l’absence d’un sujet exprimé dans la phrase]) V11- Emploi du « on » alors qu’il peut être remplacé par un mot plus précis V12- Erreur de registre de langue (populaire, standard, littéraire) V13- Titre civil superflu ou désignation d’un auteur par son seul prénom V14- Conceptualisation abusive ( la robe frappe par sa « blanchéité » plutôt que la robe frappe par sa « blancheur » ) La cohérence C1- Absence de transition entre deux idées consécutives. Le lecteur ne dispose pas de toute l’information dont il a besoin pour interpréter l’enchaînement. C2- Transition mécanique entre les idées du plan C3- Hors propos relativement au plan C4- Propos qui n’ajoute presque rien au plan C5- Propos qui ajoute peu de choses à ce qui a été dit en classe C6- Logique du plan absente, trop diluée ou mal traduite C7- Récurrence linguistique de l’introduction à la conclusion, ou vice versa C8- Explication de l’évidence C9- Explication absconse C10- Explication manquante, information manquante ou souhaitable, concrétisation insuffisante C11- Illustration démesurée ou mal intégrée au propos C12- Circonlocution (trop de mots pour exprimer une idée ; information faible relativement à la longueur de l’énoncé) C13- Citation mal amenée ou qui n’appuie pas ce qui est annoncé, phrase d’introduction de la citation inutile C14- Mauvaise compréhension des notions théoriques C15- Adresse au lecteur intempestive C16- Figure de style dysfonctionnelle C17- Jugement de valeur inutile, intempestif, douteux, partial, sans fondement ou trop complaisant C18- Propos trop élogieux envers la démonstration que vous êtes en train de faire C19- Style scolaire (« premièrement », « deuxièmement », « troisièmement » au début de chacun des paragraphes [ce qui a pour effet de créer un antécédent trop vaste et confus]) C20- Choix stylistique incorrect La conséquence S0- Ajustement causé par une autre correction (qui n’est pas inclus dans le compte des fautes) S1- Mot ou expression mal lié à son antécédent (entre autres passage du « on » au « nous » [ou vice versa]) S2- L’énumération n’est pas correctement construite (même univers de sens, même nature, même structure) S3- « etc. » placé à la fin d’une énumération qui vise à donner des précisions S4- Phrase incomplète (principale qui n’a pas à la fois un sujet et un verbe conjugué) S5- Complément mal lié au verbe (intransitif, transitif direct ou indirect) ou au mot qui lui sert de support S6- Complément requis mais absent ou complément de mauvaise forme S7- Participe passé ou participe présent en début de phrase dont le sujet n’est pas repris par un pronom après la virgule S8- Adjectif mal placé par rapport au nom ou ordre des mots incorrect S9- Mauvais choix de mots de construction (préposition, conjonction, pronom, adverbe ou déterminant) S10- Phrase interrompue par une proposition incidente, qui ne reprend pas correctement ; phrase dont le sujet, le verbe ou le complément s’enchaînent mal S11- Marqueurs de relation en trop ou mal employés (logique incorrecte) S12- Confusion dans l’emploi de l’article défini, de l’article indéfini, le l’adjectif possessif et de l’adjectif démonstratif S13- Temps ou mode verbal incorrect S14- Participe présent employé trop fréquemment ou en l’absence d’un antécédent clairement exprimé S15- Subordination excessive par des conjonctions de subordination, des pronoms relatifs ou de marqueurs de relation S16- Négation mal ajustée dans la phrase S17- Surabondance de précision de lieu avec le pronom « y » S18- Calque de l’oral en employant « c’est inutilement » S19- Confusion entre « dont » et « que » ou mauvais emploi de l’un ou l’autre S20- Mot(s) manquant(s) ou en trop, information manquante ou en trop S21- Confusion entre « c’est » et « ce sont » S22- Comparaison qui rapproche des termes de statut linguistique différent S23- Rupture dans le suivi de la référence de la phrase à cause d’un défaut de syntaxe ou de logique S24- Renforcement du lien avec ce qui précède S25- Confusion dans la nature du mot (verbe, adjectif, nom) à employer dans le contexte S26- Ordre incorrect des mots ou des idées S27- « si » incorrectement suivi d’un verbe au conditionnel (si j’aurais voulu, je l’aurais fait) S28- Notes ou références documentaires incomplètes ou mal composées (italique, soulignement, point abréviatif, point final…) ou dans le mauvais ordre S29- Abréviations latines mal employées dans les notes documentaires S30- Technique de références et de bibliographie confondues S31- Passage du « on » au « nous » ou vice versa à l’intérieur d’une phrase P1- Virgule en trop P2- Virgule manquante P3- Virgule mal placée P4- Paire de virgules en trop P5- Paire de virgules manquantes P6- Confusion entre virgule, point-virgule, deux-points, point, point d’interrogation et point d’exclamation; autre signe de ponctuation mal utilisé P7- Virgules énumératives, d’incision, d’apposition ou d’explication mal employées P8- Virgule d’inversion mal employée P9- Virgule en trop entre le sujet et le verbe P10- Guillemets manquants, mal employés ou écrits incorrectement P11- Guillemets en trop dans les citations en retrait P12- Ponctuation incorrecte en fin de citation P13- Appel de note mal placé P14- Signe de ponctuation orphelin P15- Mauvaise coupure de mot P16- Citation mal disposée (retrait, barres obliques, guillemets, interligne) P17- Majuscule(s) mal employée(s) ou absente(s) P18- Exposant manquant P19- Deux-points manquants ou en trop P20- Point manquant ou en trop P21- Élision requise P22- Italique manquante ou mal employée P23- Élision manquante O- Orthographe d’usage (dans le mot) ou coquille (lettre ou mot inapproprié du fait de l’action d’un réflexe); les cas suivants sont à surveiller : accommoder, accueil, ancré dans, apercevoir, attrapé, au cours de, aux dépens de, avoir tort, bel et bien, bien sûr, bouleversement, bouleverser, ceci, ce jour-là, cet homme-là, cela, censé (au sens de « supposé »), certes, c’est-à-dire, chacun (toujours au singulier), champ (le), chapitre, chaque (toujours au singulier), chez moi (mais mon chez-moi), comédien, contrepartie, cour (la), cours (le), courant, courir, d’ailleurs, danse, davantage (au sens de plus), débarrasser, déclencher, deuxièmement, développement, développer, difficulté, dilemme, discours, eh bien !, emploi (un), entretien, essai,, etc., exemple (un), exercice, existence, faire partie, (il) faisait, inattention, intéressant, international, langage, légèreté, liberté, lorsque, M. (abréviation de monsieur), métaphore, meurtre, moins, mourir, national, occurrence, parmi, parti pris, peu à peu, poème, prendre parti, presque (jamais élidé sauf dans presqu’île), quartier, quelquefois (au sens de parfois), rationalisme, rationaliser, rationnel, recueil, récurrence, registre, remords (un), renforcer, révision, schéma, sensé (au sens de « raisonnable »), s’il, sketch, sketches (au pluriel), suspense, théâtre, tranquillité, travail (un), tout à coup, tout à fait, vacances (en), vérité, vieil, vieille, vraisemblable G1- Orthographe grammaticale liée aux accords verbaux du protocole un (verbes réguliers) : Frustrée, elle a crié et elle est sortie -Le participe passé employé avec être (« sortie ») s’accorde avec le vrai sujet indépendamment de sa position -Le participe passé employé avec avoir (« crié ») s’accorde seulement avec le COD placé avant le verbe -Le participe passé employé seul (« frustrée ») s’accorde avec le faux sujet indépendamment de sa position -Le participe passé d’un verbe impersonnel demeure invariable (« les pluies qu’il y a eu ») G2- Orthographe grammaticale liée aux accords verbaux du protocole deux (verbes pronominaux) : elle s’est coupée/elle s’est coupée au doigt/elle s’est coupé le doigt -Quand la comparaison de sens réussit, le participe passé s’accorde avec le COD placé avant le verbe elle s’est agenouillée devant lui -Quand la comparaison de sens échoue, le participe passé s’accorde avec le sujet elle s’est plu/elle s’est déplu/elle s’est complu/elle s’est arrogé/elle s’est ri -Le participe passé de ces cinq verbes demeure toujours invariable G3- Orthographe grammaticale liée aux accords verbaux du protocole trois (verbes suivis d’un infinitif) les musiciens qu’elle a entendus jouer/les hommages qu’elle a voulu écrire/les injures qu’elle s’est vu(e) crier -Le participe passé s’accorde avec le COD placé avant le verbe si celui-ci fait l’action exprimée par l’infinitif -Le participe passé « fait » suivi d’un infinitif ne s’accorde jamais (elle s’est fait poursuivre) G4- Orthographe grammaticale liée aux accords dans ou avec le verbe conjugué ; les cas suivants sont à surveiller : c’est lui, il s’est glissé dans son lit, chacun aime, il emploie, en ce qui a trait, ils sont ensemble, il essaie, il eut (au passé simple), il fut (au passé simple), il l’a, on gagne souvent, peu importe, tout le monde parle, il travaille bien, c’est soit lui, soit moi, il soutient, il vit G5- Orthographe grammaticale liée aux accords par rapport au nom ou au pronom (genre ou nombre mal ajusté, déterminant incorrect, adjectif mal ajusté); les cas suivants sont à surveiller : aux dépens de, sa mère, Yvan et ses frères, entre autres, être aux prises avec quelqu’un, de jour en jour, de minute en minute, leurs parents (il est question d’au moins deux parents), on leur parle (toujours singulier quand « leur » peut être remplacé par « lui »), ils m’ont appelé, quelle belle journée !, il explore des thèmes tels que l’aliénation et la confiance, des travaux