Résumé pour le candide
Dans le cadre de la validation de mon année de licence de professionnelle à l’IUT de Vannes
et de ma formation Statistique Informatique pour la Santé (SIS), j’ai eu la chance d’intégrer le CHRU
de Brest durant 16 semaines. J’ai été engagé en qualité de stagiaire au sein de l’Unité de Gestion des
Données (UGD) dépendant du Centre d’investigation Clinique (CIC) du CHRU. Mon tuteur de stage
était Emmanuel Nowak, Biostatisticien qui est également le responsable de l’UGD.
Durant ces quatre mois, j’ai été affecté à la réalisation ou la collaboration de quatre projets
importants.
En premier lieu, la mission principale qui a été le fil conducteur de mon stage se basait sur les
données du registre des AVC réalisés en « Pays de Brest ». En effet, le CIC répertorie l’ensemble des
accidents vasculaires se produisant aux alentours de Brest et note un nombre très importants
d’éléments sur le patient et sur l’AVC subi. Le professeur Serge Timsit, neurologue spécialiste en
accident vasculaire, en collaboration avec M. Nowak avaient réalisé il y a plus d’un an une étude
étiologique à partir de l’analyse de ces données. Cette étude avait donné lieu à une tentative de
publication scientifique dans une revue médicale internationale. Toutefois, l’article avait été refusé
par le comité de validation de la revue demandant un complément d’informations. J’ai eu donc pour
objectif de reprendre cette étude, de l’actualiser et de l’approfondir. Concrètement cette étude
s’intéresse à la mortalité tardive (à plus de 28 jours après l’AVC) des patients réalisant un accident
vasculaire ischémique. Une ischémie est un AVC particulier (80% des AVC), il se caractérise par la
diminution de l'apport sanguin artériel à un organe. Cette étude avait donc pour objectifs d’analyser
la mortalité à 5 ans de ces patients et de définir des facteurs prédictifs de la durée de survie de ceux-
ci. Ces facteurs prédictifs ont été analysés tant en univarié, en bivarié et enfin en multivarié afin de
créer des modèles prédictifs de survie selon les différentes caractéristiques et pathologies d’un
patient. Ce projet était très intéressant par la complexité des méthodes statistiques utilisées (Analyse
de survie : Hazard-ratios, régression de Cox, méthode de Kaplan-Meier notamment) et la technicité
informatique (la programmation SAS) nécessaire pour réaliser cette étude.
En parallèle de ce projet passionnant, j’ai également réalisé une autre étude de recherche de
facteurs prédictifs. Il s’agit de l’analyse d’éventuels facteurs prédictifs de réussite ou non d’un
traitement pour la réduction de douleurs neuropathiques chroniques. Les douleurs neuropathiques
sont des douleurs issues d’un dysfonctionnement pathologique du système nerveux qui se traduit
par des sensations très désagréables de picotements, brûlures ou de chocs électriques. Il existe une
méthode très souvent employée pour tenter de réduire ses douleurs. Il s’agit de la stimulation
corticale. Cette méthode consiste à placer des électrodes sur la peau déchargeant un courant de
haute fréquence et de basse intensité. Même si il s’agissait également de recherche de facteurs
prédictifs, l’étude sur la réussite de la stimulation était bien différente dans son approche statistique
que celle concernant la mortalité des ischémiques. En effet, on a cherché à quantifier le lien entre la
réussite de deux critères (l’amélioration de la qualité de vie du patient et la réduction de l’intensité
de sa douleur) avec une dizaine de facteurs. Il a donc été nécessaire d’utiliser des méthodes de
régression logistique bivariée (risque relatif et odds-ratio). Ainsi, on a pu mettre en évidence par
exemple le lien entre l’âge élevé et la présence de certaines pathologies avec l’échec de la diminution
de la douleur pour les patients ayant eu recours à une stimulation corticale pour soigner leurs
troubles.