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La problématique de la croissance à long terme est indissociable de la question du ...................
d’une population. Pour cette raison, les économistes ont depuis longtemps cherché à en comprendre
les ressorts. Si les mécanismes à l’œuvre sont désormais assez bien identifiés (capacité à mobiliser
les ..............., rôle du progrès technique, importance de l’entrepreneur, primauté de ..................
matériel et immatériel, etc.), le défi à relever dans les pays matures, ceux qui ont atteint la frontière
technologique, est de créer des ....................... favorables à l’............................. et donc à la
croissance de long terme. Mais la sensibilité nouvelle aux questions de soutenabilité et de
développement durable soulève aussi des interrogations plus fondamentales: faut-il croître? Quel
prix est-on prêt à payer pour croître ? Notre planète peut-elle supporter deux à trois milliards de
nouveaux consommateurs? Entre le besoin de croître (pour réduire le .......................et financer
les ............................. et la nécessité de préserver le futur (en limitant l’endettement et le
prélèvement sur les ressources naturelles non reproductibles), le conflit d’objectifs est donc majeur.
La dimension .................................. de la croissance tend ainsi à prendre le dessus sur une
approche strictement .................................. du sujet, le « bonheur » prenant la primeur sur la «
production ». Redoutables défis en perspective pour les statisticiens quand il faudra le mesurer !
Jean-Luc Biacabe, Jean-Marc Daniel, Gérard Duchène, Patrick Lenain, Introduction à l’économie,
Pearson, 2011.
Placez les mots suivants dans le texte:
Quantitative ; facteurs de production ; chômage ; innovation ; qualitative ; environnements ;
investissement ; dépenses publiques ; niveau de vie.)!
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Document 3 - Le PIB, un indicateur imparfait
Si nous prenons en compte à la fois l’inflation, la taille de la population et la parité des pouvoirs
d’achat, le PIB (PPA) par habitant que nous obtenons est-il un bon indicateur du niveau de vie dans
un pays ? Le résultat donne effectivement une bonne estimation de la richesse créée dans le pays
mais peut-on en tirer des conclusions en termes de bien-être des habitants des habitants ? Le
niveau de vie d’un individu ne dépend pas seulement, comme nous allons le voir, de la simple
création de richesse prise en compte par le calcul du PIB. Le PIB ne couvre pas l’ensemble des
biens et services produits au niveau d’une économie. Il sous-estime la richesse créée, et cela,
principalement pour deux raisons : la non prise en compte des biens non marchands et de
l’économie souterraine. Les biens non marchands : lorsque vous faîtes appel à un peintre pour
refaire votre appartement, vous contribuez à l’accroissement du PIB. Lorsque vous faites ces travaux
de peinture vous-même, le PIB ne bouge pas. Il en va ainsi de toutes les activités que vous réalisez
vous-même et qui ne font pas intervenir la relation marchande. Pourtant il s’agit bien d’une
production de services mais qui n’est pas comptabilisée dans le PIB. L’économie souterraine : on fait
ici référence à l’ensemble des transactions illégales et non déclarées. Il s’agit des transactions avec
des biens eux-mêmes illégaux, comme les drogues, ou simplement une transaction qui n’est pas
déclarée comme le travail au noir pour éviter le paiement de la TVA et des charges sociales. Le PIB
est essentiellement un indicateur de la production globale d’une nation, mais il est probable que
celle-ci renseigne imparfaitement sur le bien-être des citoyens, pour plusieurs raisons. Produire n’est
pas consommer : une augmentation de la production n’a d’intérêt que si elle va de pair avec une
augmentation de la consommation. Les ménages ne profitent pas directement d’un accroissement
du PIB s’il fait suite à des exportations plus élevées ou à des investissements massifs des
entreprises. Le niveau de vie des ménages n’est pas modifié. Néanmoins ces investissements et ces
exportations peuvent influer positivement sur la consommation des ménages domestiques à long
terme. La production et le capital humain : une augmentation de la production peut provenir de
diverses sources : une avancée technologique ou de travail supplémentaire fourni par les ménages
dans des conditions plus difficiles. Dans ce dernier cas, le bien-être des individus peut diminuer
tandis que le PIB augmente. Le PIB ne comptabilise pas les externalités : une augmentation de la
production a des effets collatéraux sur le bien-être des habitants : par exemple une usine qui produit
plus peut engendrer de la pollution. Le coût pour la société de ces effets négatifs (ou externalités)