microprocesseur, avec lequel elle entretient des liens très proches. Il faut savoir en effet que
l'ordinateur stocke toujours dans la RAM les données (textes, images, etc.) et les programmes
(traitements de textes, tableurs, jeux, etc.) sur lesquels il travaille, ainsi qu'une partie du
système d'exploitation (DOS, Windows, Mac OS, etc.). Pourquoi donc ce transfert incessant du
disque dur vers la RAM ? Tout simplement parce que, une fois les données installées en
mémoire vive, le processeur - qui est l'élément le plus rapide de l'ordinateur - y accède
beaucoup plus vite (8 - 20 ms de temps d'accès pour un disque dur contre 50 - 60 ns pour une
DRAM). Ceci s'explique par le fait que la RAM manipule les informations sous formes de
charges électriques, tandis que le disque dur utilise un système mécanique de têtes de lecture
se déplaçant à la surface de disques magnétisables pour y lire ou y écrire les bits de données.
La quantité et le type de RAM dont dispose un ordinateur est donc un critère déterminant pour
en assurer le fonctionnement optimal.
Au cours des années, la DRAM utilisée pour la mémoire centrale des ordinateurs a subi de
constantes modifications destinées à en améliorer les performances, en étroite corrélation avec
la puissance sans cesse grandissante des processeurs.
La mémoire FPM (Fast Page Mode ou "mode page rapide") : avec l'apparition de la RAM
FPM, la mémoire centrale devient plus véloce, avec des temps d'accès avoisinant les 70 à 80
nanosecondes (ns) et des fréquences de fonctionnement s'échelonnant de 25 à 33 MHz. La
FPM est également et surtout une innovation par rapport aux anciennes formes de DRAM car
elle permet d'accéder plus vite aux données situées sur une même page mémoire : si des
informations réclamées par le processeur sont localisées dans une même colonne de la
matrice, le système doit activer une première fois le numéro de la colonne et le numéro de ligne
adéquats pour accéder à la première donnée ; ensuite, il n'a pas à répéter l'intégralité de cette
opération, se contentant simplement d'activer les numéros de lignes correspondant aux
données suivantes. La récupération de données avec la FPM peut se comparer à la
consultation d'un dictionnaire : tant que les termes que vous recherchez se situent sur la page
que vous avez ouverte, il est plus facile de les localiser et d'en lire la définition ; dès que vous
êtes amenés à tourner les pages du livre pour rechercher un nouveau mot, la consultation est
un peu plus lente.
En informatique, on peut évaluer les performances d'un type de RAM en mesurant le nombres
de cycles d'horloge nécessaires pour accéder à un ensemble de 4 bits de données consécutifs.
Avec la FPM, 5 cycles d'horloge sont nécessaires pour lire/écrire à la première adresse
mémoire et seulement 3 cycles pour atteindre les adresses suivantes. On dit que la FPM traite
les les données selon une séquence de cycles 5-3-3-3. La mémoire FPM s'est vendue sous
forme de barrettes SIMM 30 broches/8 bits et SIMM 72 broches/32 bits avant de disparaître au
profit de la mémoire EDO, plus performante.
La mémoire EDO (Extended Data Output ou "mode hyper page") : à la FPM succède la
mémoire EDO, de 10 à 30% plus performante. Elle est caractérisée par des temps d'accès
réduits (de 50 à 60 ns) et des fréquences de fonctionnement s'étalant de 33 à 50 MHz. L'EDO
reprend bien entendu le mode "page rapide" de la FPM, avec quelques nouvelles possibilités :
auparavant, le processeur n'était pas en mesure d'accéder aux données pendant les périodes
de rafraîchissement électrique ; avec l'EDO, c'est possible et les temps de latence sont
diminués d'autant. Par ailleurs, un contrôleur permet d'enregistrer les adresses des dernières
données auxquelles le processeur a accédé, ce qui facilite les accès suivants, intervenant
fréquemment sur la même page mémoire.
Grâce à ces améliorations, l'EDO est capable de travailler selon une séquence 5-2-2-2. On la
trouvait couramment sous la forme de barrettes SIMM 72 broches/32 bits (rarement sous forme
de barrettes DIMM, qui doivent alors être alimentées en 5,5V contre 3,3V pour une barrette
DIMM de SDRAM), mais elle a ensuite disparu à son tour au profit de la SDRAM : en effet, la
fréquence de fonctionnement maximale de l'EDO - 66 MHz - est insuffisante alors que des
vitesses de bus de 100 MHz et plus sont aujourd'hui monnaie courante.
La mémoire BEDO (Burst Extended Data Output) : la mémoire BEDO est une variante de
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