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« Couloirs de vie » projet de restauration et de préservation des corridors biologiques du Grésivaudan
1.2 Les actions
et à favoriser la création ou la restauration de corridors
écologiques locaux tels que les haies :
• Mise en place de mesures de protection de l’espace ;
• Application d’un mode de gestion sur des sites agri-
coles tests ;
• Création de structures végétales guides (haies), res-
tauration des abords du Coisetan, petit cours d’eau
très artificialisé ;
• Gestion différenciée des espaces situés autour des
infrastructures de transport.
Le projet Couloirs de Vie réunit différentes actions
d’amélioration des connexions écologiques, identifiées
à la suite de diagnostics écologiques (Econat, AURG).
RÉSORPTION D’OBSTACLES
La circulation de la faune au sein du Grésivaudan est
fortement perturbée par des obstacles linéaires ou
ponctuels : infrastructures autoroutières, routières et
ferroviaires, seuils et barrages. Des actions visent à ré-
sorber les plus importants de ces points noirs :
• Modification des passages inférieurs et supérieurs
ou d’ouvrages hydrauliques sur des infrastructures
routières ou autoroutières, destinée à faciliter leur
utilisation par la faune ;
• Création d’un passage à petite faune sur une route
départementale coupant un axe important de migra-
tion des amphibiens (Le Cheylas) ;
• Création d’un ouvrage de franchissement autorou-
tier dans la cluse de Voreppe.
• Mise en place de systèmes de détection de la faune
sur des routes départementales, visant à réduire la
mortalité animale et les accidents (collisions) ;
• Restauration des corridors aquatiques, où le dé-
placement des poissons le long d’affluents de l’Isère
(Bréda et Ruisset) est bloqué par des seuils.
AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ
DE L’ESPACE « CORRIDORS »
D’autres actions portent sur la gestion d’ensemble du
territoire ; elles visent à préserver les milieux naturels
Des objectifs complémentaires ont été identifiés :
« amélioration de la qualité de vie des isérois en préser-
vant des espaces soumis à une forte pression urbaine »,
« réduire le risque d’accident sur les infrastructures et
les nuisances dans les espaces agricoles ».
Il s’agit d’un projet expérimental, dans la mesure où
ce type d’opérations n’avait jamais été mené en France
à l’époque. Cette démarche est également un projet
d’aménagement du territoire : au-delà de l’interven-
tion sur quelques sites prioritaires, l’ambition est de
lancer une dynamique globale sur l’ensemble du terri-
toire, destinée à être pérenne.
Ce projet a été mené entre 2008 et 2015 ; il se décline
en trois axes opérationnels :
• Résorption des principaux points de conflits ;
• Gestion adaptée de l’espace « corridor » ;
• Coordination, communication, évaluation scientifique
et capitalisation de l’expérience
SYNTHÈSE DE L’ÉVALUATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
Ci-dessus : secteurs de l’Isère prioritaires en
termes de corridors écologiques.
Figure Département de l’Isère.
Ci-dessus : localisation des principales actions.