
Pour la planète, 
chaque geste compte
Fourmillons d’initiatives
Les « Fourmis vertes », association subventionnée 
par le Département, sillonne la Seine-Saint-Denis pour 
sensibiliser ses habitants aux enjeux environnementaux.
M
alika se penche au-des-
sus d’une bouteille en 
plastique pour y ver-
ser du  savon  noir  li-
quide, ajouté à du blanc de Meudon 
et du bicarbonate. Cette habitante de 
Montreuil est enthousiaste à l’idée de 
fabriquer une crème à récurer à par-
tir de produits non toxiques. Car tel 
est bien le but de l’atelier du jour, or-
ganisé par l’association «Les Four-
mis vertes», au centre social SFM de 
Montreuil: attirer l’attention des ha-
bitants sur les produits d’entretien 
nocifs qui polluent au quotidien nos 
foyers. «La Javel par exemple altère 
le travail de nos stations d’épuration 
et nous abîme la santé. Elle est inter-
dite en Allemagne, en Suède…», ponc-
tue Marie-Noëlle Botte, la respon-
sable associative. 
Partir des petits gestes du quotidien 
pour sensibiliser les habitants à la 
protection de l’environnement, voilà 
le but des «Fourmis vertes», créées 
en 2010 et subventionnées par le dé-
partement dans le cadre de l’appel à 
projets COP21. Les économies d’eau 
et d’énergie, la gestion des déchets 
domestiques, l’alimentation... autant 
de thèmes abordés par cette structure 
d’éducation à l’environnement.
Aujourd’hui par  exemple,  Marie-
Noëlle Botte, équipée de son apparte-
ment pédagogique itinérant, a choisi 
le thème du ménage en douceur. Une 
porte d’entrée idéale pour rappeler 
quelques vérités utiles sur la pol-
lution d’origine domestique. «Les 
parfums d’ambiance, c’est du poi-
son. Saviez-vous qu’ils contribuent 
à la pollution de l’air, chez vous mais 
aussi dans l’atmosphère? Alors que ce 
serait si simple de les remplacer par 
des huiles essentielles… si vraiment 
on ne peut pas se passer de parfums», 
souligne-t-elle. 
Rachida, Huguette, Chantal ou encore 
Colette écoutent avec intérêt. «C’est 
di  cile de changer ses habitudes, mais 
ce n’est pas impossible», explique 
Chantal Lorillère. Cette travailleuse 
sociale à la CAF est venue puiser dans 
la session du jour quelques idées de 
bonnes pratiques. «L’écologie amène 
aussi l’économie. Les familles sont sou-
vent à l’écoute des conseils qu’on peut 
leur donner lorsqu’elles s’aperçoivent 
que c’est dans leur intérêt.», argu-
mente-t-elle.»
La COP21 pour le climat, il en est 
bien sûr  aussi  question  dans  ces 
ateliers. Même si la philosophie de 
l’association n’est pas de se reposer sur 
les décisions prises par autrui pour 
attendre le changement. «Bien sûr, le 
combat se joue aussi à l’échelle globale, 
mais nous tous pouvons aussi appor-
ter notre pierre à l’édifi ce. Nous n’avons 
qu’une planète, alors il est temps de 
nous réveiller!», conclut Marie-Noëlle 
Botte pendant que Malika note soi-
gneusement la recette de la crème à 
récurer «maison» sur un papier.
INFOS PRATIQUES
Le Département a débloqué 
200000 € pour soutenir 
50initiatives dans le cadre d’un 
appel à projets COP21. Retrouvez ici 
la liste complète  sur www.seine-saint-
denis.fr/La-Seine-Saint-Denis-se-met-en-
mouvement-pour-la-COP21.html
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Sensibiliser les habitants au tri des déchets est l’un des objectifs de l’association.
LE CHIFFRE 
359 km 
d’itinéraires cyclables en Seine-Saint-Denis 
(avec le projet d’arriver à 600 km d’ici 15 ans)
La Cyclo, 
kézako ?
Le jeudi soir, rue Magenta à Pantin, c’est le 
rendez-vous des bikers. Mais de ceux sans 
moteur s’il vous plaît. Pendant trois heures, de 
19 h à 22 h, l’atelier deréparation de vélos de 
l’association Cyclofficine ouvre ses portes à ses 
adhérents dans un joyeux charivari. Et le samedi, 
rebelote, dans une version plus familiale. « Ici, on 
donne des conseils, on s’entraide, on est comme 
une petit famille », explique, enjoué, Yohan, l’un 
des deux bénévoles de la Cyclo de Pantin. Pour 
15€ par an, les fans de vélo ont accès à tous 
les outils de l’atelier, ainsi qu’à toutes les 
animations. Et pour les pièces détachées et les 
vélos récupérés qui dorment au sous-sol, c’est 
au bon coeur de l’adhérent. Lieu de sociabilité 
autant que de réparation, la structure privilégie 
latransmission de savoirs. Entre avertis du 
biclou, onse refile de précieux tuyaux, on met 
la main à la pâte pour le copain. Et on fait la 
promotion du vélo, encore et toujours. « Le vélo, 
c’est une grosse alternative dans la lutte pour 
le climat. Ça, des pays, comme les Pays-Bas ou 
l’Allemagne, l’ont bien compris. Si les pouvoirs 
publics pouvaient aussi accélérer les choses en 
France, ce serait top », ponctue Yohan avant 
de glisser un astucieux conseil à un nouvel 
arrivant : « pour les mains pleines de cambouis, 
essaye le marc de café, tu verras,ça aide... » 
INFOS PRATIQUES 
Outre Pantin, la Cyclo compte aussi 
trois autres antennes, deux dans le 20e 
arrondissement et une autre à Ivry. 
http://cyclocoop.org/