l’économie. En outre, le pays est en marche
vers l’autonomie énergétique grâce au déve-
loppement de l’éthanol extrait de la canne à
sucre (3 voitures sur 4 sont bicombustibles)
et à ses imposantes réserves de gaz (320mil-
liards de m3). Même si 1/3 des Brésiliens
vivent en dessous du seuil de pauvreté, le
chômage est tombé à 9,5% en 2005, et la
situation des défavorisés s’est améliorée mal-
gré la réduction de la progression du pouvoir
d’achat (Atlaséco 2006, Images écono-
miques du monde 2007).
Aujourd’hui le Brésil, passant devant le
Mexique, est devenu en 2005 la 1re puissance
économique d’Amérique latine et la 11epuis-
sance économique mondiale. Elle s’est même
permis de résister au FMI en ralentissant les
remboursements de sa dette.
LE NIGERIA
Compte tenu de la faiblesse de l’industrie manufacturière (4% du PIB), de l’absence des
nouvelles technologies, de l’importance du secteur primaire qui occupe 70% de la population
active, le Nigeria n’est pas comparable aux pays émergents d’Asie.
Il demeure un pays très pauvre, au 158erang pour l’indice de développement humain
(Iedm 2007) où le gaspillage et la corruption sont généralisés. Enfin, le pays qui a connu de
nombreuses grèves en 2004, est miné par le mouvement séparatiste du delta du Niger
(résurgence de la guerre du Biafra) et par la haine entre chrétiens et musulmans.
Pays le plus peuplé d’Afrique, géant du pétrole (122 millions de tonnes en 2004, 91% des
exportations, 80% des recettes fédérales), gros marché de consommation, il est choyé par le
FMI qui a annulé 60% de sa dette en 2005.
L’AFRIQUE DU SUD
Libéré de l’apartheid, dirigé par l’African National Congress (ANC) du président Thabo
Mbeki, le pays est en pleine expansion économique. 25 des 30 plus grandes entreprises
africaines sont sud-africaines (Atlaséco 2006), son PIB en accroissement annuel de 3%
représente plus du 1/3 de celui de l’Afrique subsaharienne. De plus le rand est solide, l’infla-
tion faible, la dette légère (Iedm 2007), et les «Noirs» sont intégrés aux affaires par le BEE
(Black economic empowerment).
Mais 40% des Sud-Africains sont sans emploi, le sida touche 11% de la population, la
distribution des anti-rétroviraux est lente, la corruption forte (affaire du vice-président
Zuma), l’ANC se fissure, les townships réclament l’eau, l’électricité, l’hygiène, l’école (Bilan
monde 2006), Johannesburg demeure «ségréguée». Pourtant les immigrants, de toute
l’Afrique australe, affluent vers cet eldorado.
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En 2005
Nigeria : 132 millions d’habitants ;
924000km2; mortalité 19‰, natalité
49‰;
Rang mondial : ignames 1, manioc 1,
millet 2, sorgho 2, arachides 3, cacao
4, ananas 6, caoutchouc naturel 7,
agrumes 9, pétrole 11, ovins 11,
bovins 17, riz 17, maïs 17, gaz 25.
Afrique du Sud : 47 millions
d’habitants; 1 221000 km2; mortalité
16 ‰, natalité 23 ‰ ; part du PIB :
1aire 3%, 2aire 32%, 3aire 65%;
Rang mondial : Or 1, diamants gemmes
6, charbon 6, laine 8, maïs 8, vin 8, thé
8, ovins 8, canne à sucre 12, agrumes
14, argent 17, acier 19.
(source : Images économiques du monde 2007)