Exercice 1 Combien y a t-il de nombres `a moins de quatre chiffres (de 0 `a 9999) qui ne sont divisibles ni
par 3, ni par 5, ni par 7 ?
Exercice 2 Un cube 20 ×20 ×20 est divis´e en 8000 cubes unit´es. On ´ecrit un nombre dans chaque cube
unit´e. Dans chaque ligne et dans chaque colonne de 20 petits cubes, parall`ele `a une des arˆetes du cube, la
somme des nombres fait 1. Dans un des petits cubes, le nombre ´ecrit est 10. Par ce petit cube passent trois
couches 1 ×20 ×20 parall`eles aux faces du cube. Trouver la somme de tous les nombres en dehors de ces
trois couches.
2 Les diff´erents ensembles de nombres
Pour se fixer les id´ees, rappelons rapidement les noms et d´efinitions des diff´erents ensembles de nombres.
L’ensemble N={0,1,2,3. . .}contient tous les entiers positifs (y compris z´ero). Pourquoi N? Parce qu’on
l’appelle souvent l’ensemble des entiers naturels, par opposition avec les entiers relatifs contenant les n´egatifs,
qui, rappelons-le, ont ´et´e introduits bien plus tard.
Si on rajoute les n´egatifs, on obtient l’ensemble des entiers relatifs, Z, cette lettre venant probablement de
l’allemand ”Zahl”, qui veut dire ”nombre”. Ainsi, Z={. . . , −3,−2,−1,0,1,2,3, . . .}.
Les nombres comme 1
2,−9
10 , et plus g´en´eralement ceux de la forme p
qavec pet qentiers et qnon nul (que
vous connaissez sous le nom de fractions) sont regroup´es dans Q, l’ensemble des nombres rationnels. La lettre
Qvient probablement du mot ”quotient”. Notons que tout entier ns’´ecrit n
1et appartient donc `a Q(on note
n∈Q).
Exercice 1 Montrer que √2 n’appartient pas `a Q. Indication : ´ecrire √2 = p
qavec pet qpremiers entre eux
et mettre au carr´e. Plus g´en´eralement, si n∈Nn’est pas le carr´e d’un entier, on peut montrer que √n6∈ Q.
Il y a donc des nombres non rationnels, qu’on appelle irrationnels. Un autre irrationnel c´el`ebre est π.
Tous les nombres que vous connaissez appartiennent `a un ensemble beaucoup plus grand, R, l’ensemble
des nombres r´eels. Ainsi, Rcontient aussi bien 0 que √2 et que −π
6. Il contient aussi plein de nombres plus
myst´erieux, qu’on ne peut pas ´ecrire aussi facilement. Pour vous repr´esenter R, dessinez un axe, avec les
nombres 0,1,-1,... Vous pouvez aussi placer 1
2,3
4, et, plus approximativement, 1
3et π.
0 1 2 3 4 5
−1
2
1
3π
−1
Cet axe est souvent appel´e l’axe des r´eels, ou la droite r´eelle. En fait, tout point de cet axe correspond
`a un r´eel. Vous pouvez ainsi voir `a quel point cet ensemble est gros par rapport `a l’ensemble des entiers. Il
est en fait aussi beaucoup plus gros que l’ensemble des rationnels (c’est-`a-dire qu’il y a beaucoup plus de
nombres irrationnels que de nombres rationnels).
R´ecapitulons : Nous avons quatre ensembles de nombres inclus strictement les uns dans les autres de
cette fa¸con :
N⊂Z⊂Q⊂R.
3 Principes de d´emonstration
Dans un probl`eme de math´ematiques, on vous demandera toujours de d´emontrer quelque chose. Mais les
d´emonstrations peuvent prendre des formes tr`es diff´erentes, suivant l’´enonc´e, mais aussi suivant la solution
que vous avez trouv´ee, et suivant votre propre choix de r´edaction. Voici n´eanmoins quelques grands types de
d´emonstrations.
3.1 ´
Equivalence et double implication
Avant de pr´esenter les sch´emas de preuve par ´equivalence et double implication, nous avons besoin de
faire un peu de logique. Soient Pet Qdeux propositions.
On dit que Pimplique Q, et on note P=⇒Qsi on ne peut simultan´ement avoir que Pest vraie et que
Qest fausse. On peut alors ´egalement dire que
– Si Pest vraie, alors Qest vraie.
– Pour que Qsoit vraie, il suffit que Psoit vraie : Pest une condition suffisante pour Q.
– Pour que Psoit vraie, il faut que Qsoit vraie : Qest une condition n´ecessaire pour P.
On appelle souvent la proposition Q=⇒Pla r´eciproque de P=⇒Q. Attention, si P=⇒Qest vraie,
sa r´eciproque ne l’est pas n´ecessairement ! Voyons quelques exemples :
3