Conseil de l’Ordre des Médecins de l’Ain Bulletin juillet 2013 > 3
Docteur
Jacques
RASCLE
Président du Conseil
départemental de l’Ordre
des Médecins de l’Ain
On a parlé, on parle et l’on parlera
beaucoup de la « fin de vie ».De-
puis un an, le Conseil national a,
notamment les 7 septembre, 16 novembre
et 13 décembre 2012, beaucoup réfléchi
sur la fin de vie et l’assistance à mourir.
Le candidat François Hollande, dans ses
propositions, avait écrit : « je proposerai
que toute personne majeure, en phase
avancée ou terminale d’une maladie incu-
rable, provoquant une souffrance physique
ou psychique insupportable, et qui ne
peut être apaisée, puisse demander, dans
des conditions précises et strictes, à béné-
ficier d’une assistance médicalisée pour
terminer sa vie dans la dignité ».
Le candidat, devenu Président, a confié au
Professeur Sicard la mission d’évaluer si la
loi du 22 avril 2005, dite loi Leonetti, était
appliquée convenablement, ceci dans le
cadre d’une réflexion sur la fin de vie.
Le Professeur Sicard a remis au Président
de la République son rapport avant la fin
de l’année 2012.
Le Conseil national de l’Ordre des méde-
cins a alors demandé à la section Ethique
et Déontologie de proposer à tous les
Conseils départementaux et, au-delà, à
tous les médecins de France des éléments
nécessaires à une réflexion approfondie.
• Il apparait, au moment où l’on parle, et,
où l’on réfléchit sur la question de la fin de
vie et de l’assistance à mourir, que certains
professionnels de santé et à plus forte rai-
son le grand public, ne connaissent qu’in-
suffisamment la loi du Docteur Jean
Léonetti qui, déjà, représente un soutien
législatif et des conseils susceptibles d’ap-
porter des réponses précises aux ques-
tions que peuvent se poser les équipes
soignantes lorsqu’elles sont confrontées à
des situations difficiles.
• Il est certain que, dans notre pays, la
conception et l’offre de soins palliatifs est
insuffisante et qu’elle se doit d’être déve-
loppée.
• Les termes, les mots qui composent la loi
Léonetti ne sont pas toujours en mesure
de correspondre à toutes les situations :
- L’exemple de ce patient atteint d’une af-
fection incurable et de souffrances morales
intolérables qui décide de refuser tout trai-
tement à visée curative illusoire, mais qui
souhaite être assisté en vue d’une fin ra-
pide dans la dignité.
Peut-on, dans le cadre d’une loi, envisager
une assistance en vue d’une fin rapide, ce
que la législation actuelle ne prévoit pas ?
Réflexions autour
de « la fin de vie »
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