des rentrées fiscales ne sont cer-
tainement pas dans l’intérêt des
électeurs du PS. Je crois que ce
référendum est le parfait exemple
d’une gauche qui se tire une balle
dans le pied.
Les opposants disent qu'ils
craignent que des «cadeaux
fiscaux» soient distribués…
Ueli Maurer: Cela relève de la
pure polémique, puisque c’est
le contraire qui est vrai! La
RIE III permet de s’assurer que
les grands contribuables restent
en Suisse. Car, ce faisant, on
évite des milliards de déficits
fiscaux.
Pourquoi un OUI pour la
place industrielle suisse est-il si
important?
Ueli Maurer: Mettre potentielle-
ment en danger quelque 150 000
emplois… cela n’est pas possible!
Nous voulons faire tout notre
possible pour garder les places de
travail en Suisse. Et dans une cer-
taine mesure, la réforme fiscale
garantit que notre pays conti-
nue à jouer dans la «Champions
Monsieur le Conseiller fédéral,
quels sont vos principaux argu-
ments en faveur du OUI pour
la RIE III?
Ueli Maurer: D’abord, nous
n’avons pas le choix, car sous la
pression étrangère, la Suisse doit
abolir certains privilèges fiscaux
accordés aux entreprises interna-
tionales. Mais la réforme sécurise
des recettes fiscales à hauteur de
milliards ainsi que des dizaines
de milliers d’emplois. Puis, elle
veille à ce que la place suisse reste
fiscalement attractive pour les
entreprises locales et étrangères,
et incite, à moyen et long terme,
de nouvelles entreprises à s’établir
en Suisse. Enfin, elle crée de meil-
leures conditions-cadres pour les
PME locales.
Avec autant d’avantages, pour-
quoi faudrait-il encore voter?
Ueli Maurer: Pour moi, il est
totalement incompréhensible
que la gauche s’élève contre
cette réforme car les travailleurs
seraient les premières victimes
d’un non... Une suppression de
postes de travail et une érosion
CONSEILLER FÉDÉRAL UELI MAURER – Le ministre des finances s’engage avec conviction pour un OUI
dans la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III).
«Une Suisse attractive»
Une socialiste qui dit OUI
«Les allégations de Christian Levrat sont fausses» – La socio-démocrate et cheffe des finances
de Bâle-Ville le déclare tout net, cette réforme fiscale est selon elle indispensable et elle votera en sa faveur.
www.reformefiscale-oui.fr.ch
Ueli Maurer. Le Conseiller fédéral s'engage à fond pour cette importante réforme.
Eva Herzog (PS), cheffe des finances du canton
de Bâle, est une pionnière de la réforme fiscale des
entreprises III. La conseillère d’Etat socialiste s’est
Eva Herzog, responsable des finances à Bâle:
«Nous ne pouvons pas rester les bras croisés –
nous avons besoin d’un droit fiscal qui fonctionne.»
engagée publiquement et avec
dévouement pour un OUI à ce
projet de loi si important. «Ici,
nous ne pouvons pas rester les
bras croisés», a-t-elle lancé face
aux médias, conjointement avec
le conseiller fédéral Ueli Mau-
rer. Ajoutant, déterminée: «Il ne
s’agit pas d’un projet de loi visant
à réduire les impôts, mais bien
d’une restructuration du système
fiscal.» La vice-présidente de la
Conférence des directeurs canto-
naux des finances en est convain-
cue: «Cette réforme profite aux
entreprises imposées de manière
ordinaire, en particulier les PME.»
OUI
Voilà comment Eva Herzog réfute la critique du PS
sur la réforme fiscale: «Les allégations de Christian
Levrat sont tout simplement fausses. Visiblement, il
reste encore un gros travail d’information à faire…»
OUI!
«Grâce à la réforme, les petites
entreprises seront à égalité face
aux multinationales basées en
Suisse, explique-t-elle. De plus,
la réforme incitera à la créa-
tion et au maintien de jobs en
Suisse. Or, précisément dans le
Grand-Bâle où les PME sont très
impliquées avec l’industrie, cet
aspect n’est pas à sous-estimer.»
Le président du PS prétend que
la classe moyenne paierait le
prix de la réforme. «Les alléga-
tions de Christian Levrat sont
simplement fausses, rétorque la
cheffe des finances de Bâle, elle-
même socialiste, dans le ‹Basel-
landschaftlichen Zeitung›. Ce
n’est pas pour rien si les cantons
soutiennent le projet de loi. Visi-
blement, il reste encore un gros
travail d’information à faire…»
League» des économies les plus
innovantes de la planète.
Qu’adviendrait-il si la réforme
devait être rejetée?
Ueli Maurer: Un non condui-
rait à une insécurité juridique.
Il faudrait tabler sur le départ
de nombreuses entreprises dans
les secteurs concernés. Et cela
n’entraînerait pas uniquement
de graves pertes d’emplois, mais
également des pertes fiscales en
milliards pour la Confédération,
les cantons et les communes.
Pour compenser cela, tôt ou tard,
les contribuables «ordinaires»
seraient obligés de passer à la
caisse.
Entretien complet
dès le 20 janvier:
www.arts-et-métiers.ch
Le Conseil fédéral dans
son ensemble vote OUI
à cette réforme cruciale!
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IMPRESSUM Edition/rédaction: Union suisse des arts et métiers usam, Schwarztorstrasse 26, 3001 Berne, www.arts-et-métiers.ch | Rédaction: Journal des arts et métiers.
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