Hubert MASSONI
Semester 2 (premier semestre pour nous).
ECOS3011 : Public Finance (Credit Points : 6)
Kadir Atalay, le professeur de ce cours magistral, est un peu la rock star du département
d’économie. Très accessible, pédagogue, avec une maitrise des thématiques abordées jusque dans les
moindres détails, il est véritablement un bon choix de lecturer (que ce soit en Public Finance ou dans
ses autres cours de Financial Economics). Le cours en lui-même, très bien structuré, a le mérite de
proposer une vraie approche des finances publiques (ou plutôt, de l’économie des finances publiques,
ne vous attendez pas à faire de la comptabilité fiscale). Au programme donc : de la microéconomie
appliquée aux dépenses publiques, taxes, sécurité sociale, retraites, etc. Peu réjouissant aux premiers
abords, mais passionnant en réalité. On finit l’étude de ce cours en ayant réellement progressé dans la
compréhension des modèles économiques de l’action publique. Seul bémol, le cours s’appuie sur un
manuel américain, exit donc l’étude des modèles sociaux français ou nordiques. Vous vous limiterez à
l’étude des modèles d’assurances et de « sécurité sociale » à l’anglo-saxonne : attention à la
déconvenue, c’est rude.
ANTH2653 : Economy and Culture (Credit Points 6)
Aillant eu la chance d’assister au cours d’anthropologie et de philosophie économique de
Jacques Généreux en deuxième année, qui m’a passionné, j’ai tenté ce cours mêlant anthropologie et
ethnologie. Le cours et sa méthode de travail cristallisent assez bien certains paradoxes du Bachelor of
Arts de SydneyUni : un cours et un professeur passionnants, très en pointe de la recherche et des
thématiques abordées, mais des étudiants qui ne suivent pas forcément le mouvement en tutorials.
J’entends par là que la qualité du cours est indéniablement là, Dr Macdonald est une excellente
professeure (très disponible, j’ai eu des échanges de mails passionnants avec elle), mais que les
discussions des tutorials ne reflètent en rien la profondeur et qualité de l’enseignement. Au-delà de cet
aspect pratique (mais parfois terriblement désespérant) le cours en lui-même est véritablement bien
construit, dans un mélange d’anthropologie et d’ethnologie abordant les grands thèmes de l’économie :
le travail, les échanges monétaires, le capitalisme, la finance, l’art, etc. S’il est bien moins radical que
le cours de Généreux à Sciences Po, l’immense plus-value de cet enseignement est la belle place
donnée à l’étude de l’économie et cultures aborigènes australiens (Dr Macdonald étant une spécialiste
reconnue des Aboriginal Studies).
ECOP2612 : Economic Policy in a Global Context (Credit Points 6)
Malheureusement une grande déception de ce semestre. L’intitulé du cours laisse penser qu’il
est basé sur une étude concrète et passionnante de politiques publiques économiques ; il n’en est rien.
C’est en réalité un amas historique de la pensée des politiques publiques, des Classiques aux
Monétaristes en passant par Keynes. C’est alléchant aux premiers abords, mais très décevant au vu de
la manière dont c’est enseigné. La lecturer est tout sauf captivante en cours magistraux, et ne s’est
manifestement pas fixée comme objectif d’aider ses étudiants : les cours magistraux ne sont pas
enregistrés (contrairement à l’immense majorité des cours magistraux à SydneyUni), ses slides sont
simplissimes mais ne reflètent absolument pas la complexité des sujets abordés. Pour couronner le
tout, la notation est très sévère. Le problème tient en fait dans l’angle d’attaque du cours : les théories
économiques, mais uniquement abordées sous leur forme « littéraire ». Très peu de mathématiques ici,
ce qui oblige les étudiants, parfois avec un bagage économique léger – cours de deuxième année
oblige – à comprendre intuitivement d’infimes nuances de théories, souvent enseignée de manière très
abscons en lectures et tutorials. Néanmoins, si vous êtes prêt à vous plonger dans les plus obscurs