Vœux pour le renouveau........ p. 3 L’année 2004 : le MNR sur tous les fronts.............. p. 4 Colloque «L’islam, jusqu’où ?»...... p. 6 Pour l’Europe des ingénieurs d’Airbus.......... p. 8 Quotas : quand l’UMP veut ouvrir les vannes....... p. 9 Partielles : des résultats encourageants........... p. 10 Démographie : la désinformation...... ..................... p. 14 Quand Balladur critique l’islam....... ..................... p. 15 Non à la délocalisation à domicile....... p. 16 ( 0,34 € la minute ) N°40 - février 2005 - 1,50 € L’actualité vue par le MNR s’écoute chaque jour au 08 92 69 69 26 Pour notre Europe Non à la Constitution et à la Turquie Vœux de Bruno Mégret ● Colloque «l’Europe, première puissance ?» ● Campagne pour le «non» au référendum ● Le MNR pour une Europe europp. 3, 12 et 13 péenne, indépendante et puissante Édito Au moment où s’ouvre l’année 2005, nous pouvons nous féliciter d’avoir tenu et duré. Le MNR est toujours là et paraît plus nécessaire que jamais. L’UMP a failli et se révèle incapable d’assurer le redressement de notre pays tel que l’attendaient les Français en 2002. Le Front national, quant à lui, a engagé son agonie. Le Pen, avec ses déclarations scandaleuses sur la Seconde Guerre mondiale, a commencé le sabordage de son parti. Plus que jamais, il faut préparer l’avenir. Car, lorsque Le Pen va s’effacer, ce qui était impossible deviendra possible. Le moment sera venu de rassembler la droite. Nous devons donc nous préparer à cette recomposition dans un esprit d’union et d’ouverture. Pour cela, il nous faut être plus présents que jamais dans tous les combats électoraux et notamment aux prochaines législatives. Bruno Mégret Découvrez le nouveau site internet du MNR www.m-n-r.com page 11 Toute l’actualité du mois à travers une sélection de communiqués de presse officiels du MNR 9 décembre ■ 35 heures : Raffarin veut faire avec deux ans de retard le dixième de ce qu'il faudrait faire Annick Martin, secrétaire générale du MNR, se félicite des propositions faites par le Premier ministre pour assouplir la loi sur les trente-cinq heures. Elle constate cependant que M. Raffarin n'a toujours pas annoncé la réforme profonde qui serait nécessaire pour doter la France d'une législation moderne sur la durée et les horaires de travail. Une législation fondée sur la sou- plesse et la liberté de choix qui permette aux entreprises d'augmenter leur compétitivité et aux salariés d'aménager leur temps de travail en fonction de leurs choix. En réalité, M. Raffarin annonce aujourd'hui qu'il a l'intention de réaliser d'ici un an le dixième de ce qu'il aurait déjà dû entreprendre il y a deux ans. Le MNR formule le souhait que le Premier ministre réalise cette fois ses promesses et ne cède pas à nouveau aux pressions de la gauche. 15 décembre ■ Turquie : M. Chirac veut piéger les Français Alain Vauzelle, membre du bureau national du MNR, se déclare scandalisé par la manière condescendante dont le président de la République méprise l’opinion des Français sur la question turque. Alors que 63% de nos compatriotes sont hostiles à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, M. Chirac continue de se faire l’avocat de ce pays asiatique et musulman. Lors de son intervention télévisée, il a même clairement montré que sa stratégie était de piéger les Français en engageant contre leur volonté de longues négociations avec les Turcs et en expliquant qu’ensuite on ne pourrait plus leur dire non. Ces méthodes despotiques et oligarchiques sont insupportables de la part de quelqu’un qui donne en permanence des leçons en matière de démocratie et de droits de l’homme. Il y a des limites à la dictature du politiquement correct, cette fois, M. Chirac les a franchies. 20 décembre ■ Loi contre l'homophobie : une menace pour la démocratie Nicolas Bay, membre du bureau national du MNR, estime que le projet de loi qui doit être défendu par le Garde des Sceaux contre «les propos discriminatoires à caractères sexistes ou homophobes» fait peser une menace inquiétante sur les libertés publiques. Il existe déjà dans la législation actuelle tous les instruments pour lutter contre les propos et les actes discriminatoires et violents à l'encontre des personnes homosexuelles. Créer une législation spéciale qui va beaucoup plus loin, c'est donc transformer la «communauté homosexuelle» en une caste intouchable et amputer d'autant la démocratie. En effet, ce projet de loi rendra pratiquement illégale toute opposition aux revendications des militants homosexuels comme par exemple celles concernant l'instauration d'un mariage homosexuel ou l'adoption d'enfants par les couples gays. Les homosexuels comme tous les autres citoyens doivent bénéficier de la protection de la loi mais ils ne doivent pas rechercher des avantages extravagants qui les placeraient audessus des autres citoyens. Le communautarisme se développe déjà sur le terrain ethnique et religieux, il serait calamiteux qu'il s'établisse aussi selon l'orientation sexuelle des individus. Le MNR demande au gouvernement de retirer son texte. N°40 - février 2005 - Directeur de la publication : Michel Colin Périodicité : Mensuel - Rédaction : 15, rue de Cronstadt 75015 Paris Date de la parution : février 2005 - Commission paritaire : n° 11309 Imprimeur : Roto Presse Numéris Livry-Gargan (93) -2- 23 décembre ■ Libération des otages : il faut condamner les kidnappeurs Jacques Gaillard, membre du bureau national du MNR, se réjouit que les deux otages français aient pu être libérés sains et saufs et que Christian Chesnot et Georges Malbrunot puissent ainsi passer les fêtes de Noël avec leurs familles. Il s’étonne cependant des commentaires des responsables médiatiques et gouvernementaux qui, au-delà des congratulations, occultent totalement la dimension politique de cette odieuse prise d’otages. Le MNR rappelle que les organisations qui ont commis ce crime souhaitaient faire chanter le gouvernement français et intervenir dans les affaires intérieures de la France pour y faire avancer la cause de l’islam. Il considère en conséquence que ces groupes terroristes doivent être condamnés et combattus. Il attend de connaître les mesures de rétorsion que le président de la République et le gouvernement comptent prendre contre ces terroristes qui n’ont pas seulement porté atteinte à la personne de nos compatriotes mais qui ont aussi défié notre nation. 13 janvier ■ Bruno Mégret et le MNR condamnent les déclarations de Le Pen Bruno Mégret, président du MNR, condamne les déclarations scandaleuses et provocatrices de M. Le Pen. Nul ne peut nier en effet que la Seconde Guerre mondiale a été un épisode dramatique pour tous les Français. Il considère que les prises de position de M. Le Pen, comme celles de même nature tenues par d’autres dirigeants du FN, disqualifient totalement ce parti. Ce sont de telles déclarations qui différencient complètement le MNR du FN et qui ont justifié la création du Mouvement national républicain. Après ces nouveaux propos insupportables et délibérés, il est temps que M. Le Pen prenne sa retraite et quitte dès maintenant la scène politique. Il est nécessaire en effet que puisse se concrétiser le projet du MNR et que se construise une vraie droite, qui défende notre peuple et notre nation, sans laxisme mais sans extrémisme. Il faut se tourner vers l’avenir et œuvrer au renouveau que nos compatriotes attendent. 18 janvier ■ Le MNR salue la sortie de l’Airbus A380 Bertrand Robert, membre du bureau national du MNR, salue la sortie de l’avion gros porteur A380. Il se félicite de ce succès de l’industrie aéronautique européenne et considère que la stratégie qui a conduit Airbus à s’imposer comme le numéro un mondial de l’aéronautique devrait être appliquée dans tous les domaines pour rendre à l’industrie européenne sa première place dans le monde. Au lieu de se perdre dans la construction d’une usine à gaz constitutionnelle ou dans les chimères d’un élargissement asiatique de l’Union, les responsables européens feraient mieux de multiplier les opérations du type Airbus. In memoriam ● Le bureau national et les membres du MNR adressent leurs plus vives condoléances à Philippe Fouché-Saillenfest qui vient de perdre son épouse. Annie Fouché-Saillenfest était une militante exemplaire et une femme de cœur et d’intelligence. Elle restera dans nos mémoires. ● La fédération du Var a la douleur d’annoncer le décès du docteur Le Sann, militant de conviction et de fidélité. ● La Régulation nous fait part de la mort de M. Auer, militant dévoué et infatigable dans l’Hérault. Nos condoléances à sa famille. Le Chêne n°40 - février 2005 ÉVÉNEMENT Bonne année 2005 Vœux de Bruno Mégret : pour le renouveau à droite À l’occasion de ses vœux pour l’année 2005, Bruno Mégret a invité les Français à dire non à la «constitution» européenne et à la Turquie. Il a aussi esquissé les perspectives d’un renouveau à droite et appelé de ses vœux une recomposition politique où le MNR aura un rôle majeur à jouer. Compte rendu. L e 20 janvier dernier, le MNR organisait sa traditionnelle cérémonie des vœux pour l’année nouvelle. À cette occasion, Bruno Mégret a rappelé, à l’intention des journalistes présents, les ambitions du MNR pour les échéances européennes de 2005. «Notre mouvement qui est le seul sur la scène politique à défendre la vision ambitieuse d'une Europe puissance appellera donc à voter non au référendum sur une «constitution» qui ne définit aucun des fondements de l’Europe telle que nous la souhaitons. Il le fera avec d'autant plus de force que dire non à la constitution c'est le meilleur moyen de dire non à la Turquie. L’UMP toujours subjuguée par la gauche «Par ses positions, le MNR incarne donc bien un véritable renouveau à droite. Un renouveau dont les élections de 2004 ont montré combien il était nécessaire puisque l’UMP, qui avait pourtant obtenu tous les atouts pour l’incarner en 2002, a essuyé un échec cinglant qui la discrédite complètement pour jouer ce rôle. «L’UMP n'a pas su rendre un avenir à notre nation. Aujourd'hui, elle essaye ici et là de corriger ses insuffisances. Mais, on le voit, avec ce nouveau projet d'assouplissement des 35 heures, elle se contente de faire avec deux ans de retard le dixième de ce qu’il aurait fallu faire. Ce faisant, elle sus- Le Chêne n°40 - février 2005 cite le mécontentement social sans pour autant redonner l'élan, le souffle, le dynamisme dont notre économie aurait besoin. Et, pour cause, elle a beau faire, elle demeure subjuguée par la gauche au point de mettre en œuvre ce que le PS lui-même n'avait pas osé accomplir. Ainsi en est-il du Conseil français du culte musulman. Ainsi en est-il de la loi antihomophobe. Et actuellement le débat sur les quotas d'immigration va bien dans ce sens. «L’UMP est passée, le renouveau demeure nécessaire. Et il devient aussi possible car le FN, qui jusqu’à présent le rendait irréalisable, arrive maintenant en fin de course. Le FN n’a aujourd'hui plus rien à dire et plus rien à incarner. Il n’a même plus de successeur à son président actuel puisque la fille de ce dernier a montré qu'elle n'avait pas l'envergure ni les soutiens militants et électoraux pour jouer ce rôle. Quant à Gollnisch, il s'est suicidé politiquement avec ses derniers propos. Le FN ne survit plus que par Le Pen qui, de son côté, organise sciemment le sabordage de son mouvement comme l’ont montré ses récentes et déclarations sur la Seconde Guerre mondiale. Le Pen et le FN se trouvent donc définitivement disqualifiés et il faut maintenant rassembler très largement la droite de conviction pour ouvrir à notre peuple une voie de renouveau moderne et européenne. Le MNR se prépare «Et, pour cela, notre mouvement, qui a su tenir et durer, est prêt à jouer son rôle. Au fur et à mesure que le FN s'efface, le MNR s’affirme. On l’a vu encore récemment à la cantonale partielle de Crécy-la-Chapelle où notre candidate a réalisé le score qu’aurait obtenu le FN s'il avait été présent. Le MNR se prépare donc à assurer ce renouveau. Nous approfondissons notre réflexion avec l’organisation de colloques sur les questions de fond comme l'Europe ou l'islam. Nous renforçons notre appareil avec des tournées fédérales, des cycles de conférences et des sessions de formation. Nous affinons notre communication avec la création d'un nouveau site Internet. Et, surtout, nous préparons d'ores et déjà les prochaines élections législatives.» Et Bruno Mégret de conclure : « Je formule des vœux ardents pour que la recomposition politique qui doit se produire à la droite de l'échiquier survienne au plus vite et nous permette d'organiser ce renouveau qu’attendent d’innombrables Français. » Soutien aux victimes du «Tsunami» Comme tous les Français, les dirigeants et les adhérents du MNR ont été choqués par l’ampleur du drame qui a frappé les pays riverains de l’océan Indien. En cette triste occasion, ils expriment leur soutien à toutes les victimes du raz-de-marée et tout particulièrement aux familles de nos compatriotes qui ont laissé leur vie sur ces rivages lointains. -3- RÉTROSPECTIVE Retour sur une année d’action Année politique le MNR sur tous En 2004, le MNR a tenu et s’est renforcé. Une nouvelle démonstration de sa vitalité, de sa capacité d’initiative, de l’originalité de son positionnement et de son aptitude à incarner pour l’avenir une alternative politique. L’année qui vient de s’achever a été un véritable marathon électoral auquel notre mouvement a massivement et systématiquement participé. Un tour de force réalisé grâce à la détermination des cadres et des militants ainsi qu’à la générosité des donateurs toujours fidèles et nombreux. ■ 21 janvier : Bruno Mégret présente ses vœux à la presse et annonce que le MNR participera à l’ensemble des batailles électorales de 2004. ■ 31 janvier : réunion du bureau national. Six listes régionales sont déjà sur le point d’être « bouclées » (PACA, Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Languedoc-Roussillon et Bretagne). ■ 5 février : Bruno Mégret tient une confé- rence de presse à Reims annonçant qu’il se retire temporairement de la scène électorale en PACA pour se présenter en ChampagneArdenne. ■ 26 février : le MNR dépose treize listes aux élections régionales permettant à 75% des Français de voter «pour la vraie droite, contre l’islamisation». ■ 2 mars : Bruno Mégret, accompagné de plusieurs têtes de listes du MNR et d’une délégation d’élus et de militants, visite le Salon de l’agriculture à Paris. L’accueil est sympathique et chaleureux. ■ 21 mars : les résultats des élections régio- nales tombent : malgré un contexte difficile, le MNR obtient 1,7 % des voix (un score supérieur à celui des législatives de 2002). Deux cent mille électeurs ont compris qu’il fallait donner un nouveau souffle à droite et amorcer la nécessaire recomposition du paysage politique. Comme c’était prévisible, l’UMP est durement sanctionnée par les Français qui ne pardonnent pas à Chirac et à Raffarin de mener une politique de gauche avec les voix des électeurs de droite. Le PS bénéficie du vote des mécontents et mobilise ceux qui l’avaient durement sanctionné deux ans plus tôt. ■ 21 mars : pour le deuxième tour, le MNR, après une réunion de son bureau national, invite ses électeurs « à ne rien faire qui puisse favoriser la gauche ». ■ 28 mars : malgré ces consignes de vote, la Pen qui se présentait aux élections régionales en PACA, une décision administrative inique et dénuée de tout fondement juridique empêche Bruno Mégret d’être candidat. Le MNR démontrant sa vitalité, le système poursuit son acharnement. gauche augmente ses résultats au deuxième tour et, grâce notamment au FN, les socialoécolo-communistes s’emparent de vingt des vingt-deux régions françaises. Cent quatrevingts candidats portent les couleurs du MNR aux élections cantonales. À noter quelques très beaux scores comme celui de Benoît Martel, secrétaire départemental de la Marne, qui obtient 16,5% dans son canton. ■ 7 mars : le MNR tient une convention ■ 14 avril : réunion du bureau national du régionale à Paris qui rassemble plus de trois cents personnes pour une journée studieuse de travail et de mobilisation. MNR à Paris : la décision est prise de participer aux élections européennes. Afin d’assurer la mobilisation des candidats et de réunir les moyens financiers indispensables, la direction du mouvement effectue un tour de France des régions : en quelques jours ■ 4 mars : après le retrait volontaire de Le ■ 14 mars : grand déjeuner républicain de fin de campagne électorale à Reims. Plus de deux cents militants et candidats de -4- Champagne-Ardenne, d’Ile-de-France et de Lorraine sont présents. seulement, des réunions sont organisées à Troyes, Châteauroux, Valence, Marseille, Rouen, Nantes, Paris, Lille et Montauban. ■ 5 mai : conférence de presse au siège national à Paris, Bruno Mégret annonce que le MNR sera bien présent dans la course des européennes, pour y défendre un projet politique original : celui d’une Europe européenne, indépendante et puissante capable d’assurer l’avenir de notre civilisation, de s’opposer efficacement à l’hégémonie islamiste et de concurrencer les États-Unis sur le plan économique. ■ 7 mai : Grand dîner de lancement de la 2004 : le MNR en quelques chiffres - 62 millions de documents électoraux distribués aux Français - 145 000 affiches collées - 187 réunions publiques et réunions militantes - 129 conférences de presse - Plus de 1 000 articles de presse sur le MNR, interviews radio et télévisées - 1 200 candidat(e)s du MNR répartis sur treize listes aux élections régionales - 180 candidats aux élections cantonales - Des listes dans cinq des sept circonscriptions pour les élections européennes - 75% des Français ont eu la possibilité de voter MNR en 2004 - 22 listes sur 29 départements aux élections sénatoriales Le Chêne n°40 - février 2005 RÉTROSPECTIVE 2004 : s les fronts campagne européenne en Ile-de-France autour de Bruno Mégret, de Nicolas Bay et de Bertrand Robert. ■ 17 mai : le MNR dépose ses listes de can- didats au ministère de l’Intérieur et réussi le tour de force d’être présent dans cinq des sept circonscriptions électorales européennes : Bruno Mégret est candidat dans le «Grand Est», Alain Vauzelle dans le «Sud-Est», Nicolas Bay en Ile-de-France, Séverine Souville dans le «Sud-Ouest» et Claude Jaffrès dans le «Centre-Massif central». ■ 17 mai au 12 juin : les candidats du MNR arpentent le terrain, multipliant les réunions, les repas militants, les conférences de presse, les passages à la radio et à la télévision. ■ 13 juin : les résul- tats des européennes marquent un nouveau tassement de la fausse droite au profit de la gauche. Compte tenu du nombre de listes en présence (17 à 28 selon les circonscriptions) et de la petite taille de ses documents électoraux officiels, le MNR n’a pu que faire entendre faiblement sa voix dans une campagne qui, exclusivement focalisée sur les questions institutionnelles n’a d’ailleurs pas intéressé les Français. Le MNR obtient de ce fait des résultats très modestes mais reste fidèle à son engagement : tenir et durer aujourd’hui pour gagner demain. ■ 20 juin au 10 juillet : loin d’être découragée par les résultats des européennes, les fédérations MNR multiplient les réunions et repas de fin d’année avant les départs en vacances. ■ 27 au 29 août : le MNR tient son univer- sité d’été annuelle dans le cadre exceptionnel du château de Thénissey en Côte-d’Or. Le Chêne n°40 - février 2005 Près de deux cents militants et cadres se retrouvent pour trois journées de camaraderie militante et de réflexion sur «la nouvelle donne politique et géopolitique» et ses conséquences sur l’action à mener pour le MNR. ■ 26 septembre : à l’occasion des élections sénatoriales, le MNR fait une nouvelle démonstration de vitalité et présente des listes dans 22 des 29 départements appelés à élire leurs sénateurs. Dans un scrutin difficile, qui laisse peu de place aux formations politiques jeunes et encore peu «installées», les candidats de la droite nationale et républicaine obtiennent partout plus de suffrages que le MNR ne compte de grands électeurs. Ainsi, partout en France, de nombreux élus « sans étiquette » ont choisi de voter pour les candidats du MNR. ■ 27 novembre : le MNR réunit son Conseil national à Paris. Deux cent vingt cadres sont présents autour du thème « Un an de travail pour le MNR ». La décision est prise de préparer prioritairement les élections législatives de juin 2007 avec un objectif ambitieux : investir 550 candidats d’ici à l’été 2005. Sur un plan statutaire, vingtdeux personnes sont élues membres du conseil national et six personnes font leur entrée au bureau national : Isabelle Laraque, Roger Cuculière, Jean-Marie Nicolay, Thierry Cuvillier, François Barrière, Paul Petitdidier et Bernard Bornette. ■ 11 décembre : le MNR organise son premier colloque «Avenir de l’Europe» à Paris sur le thème «L’islam, jusqu’où ?». Des interventions de grande qualité s’enchaînent à la tribune en présence de deux cent personnes. 2004 : le calendrier noir du gouvernement 14 janvier : Sarkozy nomme Aïssa Dermouche préfet du Jura au nom de la discrimination positive. 17-18 juin : Chirac accepte et signe la «constitution» européenne. 13 août : Douste-Blazy fait voter une loi croupion sur la réforme de l’assurance maladie. 15 août : Chirac invite Bouteflika à participer aux cérémonies commémoratives du soixantième anniversaire du débarquement en Provence. 15 septembre : le gouvernement crée l’Autorité de lutte contre les discriminations. 22 septembre : la loi de finances de Sarkozy accorde les mêmes avantages fiscaux aux pacsés qu’aux couples mariés. 20 septembre : Chirac lance l’idée d’un impôt mondial contre la pauvreté (la taxe Tobin de « droite »). 28 octobre : Sarkozy souhaite réformer la loi de 1905 sur les associations pour financer la construction des mosquées. 16 novembre : Villepin propose la création d’une fondation pour financer la construction des mosquées et la formation des imams. 8 décembre : L’UMP fait voter une loi liberticide et communautariste contre l’homophobie. 17 décembre : Chirac et Raffarin disent oui aux négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. 21 décembre : Raffarin organise à l’Assemblée nationale un débat sans vote sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Quatre jours plus tard, le chef de l’État accepte le principe de cette adhésion. -5- RÉFLEXION Premier colloque «Avenir de l’Europe» à Paris «L'islam jusqu'où ?» un colloque pour rele Soucieux d’actualiser et d’enrichir sa réflexion sur les grands sujets d’actualité, le MNR a inauguré le 11 décembre dernier le cycle « Avenir de l’Europe » par un colloque sur l’islam. Durant tout l’après-midi, les orateurs se sont attachés à démontrer combien l'islamisme constitue le défi numéro un à relever par la France et l'Europe en ce début de XXIe siècle. C omme a commencé par l’expliquer Isabelle Laraque, l’islam, loin d'être seulement une religion nouvelle à intégrer dans notre société, véhicule en réalité une autre civilisation que la nôtre. Incompatible avec notre civilisation Or, la civilisation islamique est fondamentalement incompatible avec nos valeurs européennes et chrétiennes. Refusant la distinction entre temporel et spirituel, constitué en un même bloc religieux, juridique et social, l'islamisme est érigé en un système théocratique, se situant ainsi aux antipodes de notre civilisation et de nos systèmes européens d’organisation politique et sociale . Alors que l’islam connaît une expansion spectaculaire tant sur le plan démographique que politique, force est de constater, comme l’a fait Roger Cuculière, que des minorités radicales cherchent à entraîner les masses musulmanes installées sur notre sol et veulent lancer une offensive politique au sein de notre pays. Avec la multiplication des mosquées, des écoles coraniques et de tous les autres centres de propagande islamique, on peut dire que l’islam poursuit en France une entreprise hégémonique. Sur le plan international, Séverine Souville a démontré que l'offensive islamiste est particulièrement dangereuse dans la mesure où elle se développe à l'échelle planétaire et où elle poursuit un projet mondialiste qui ne connaît pas les frontières ni les nations. Pour lutter contre le terrorisme islamique dans le monde, il est donc nécessaire de soutenir les pays musulmans qui cherchent à séculariser l'islam et de se porter au secours de tout État souverain menacé par une offensive islamiste. -6- Sur la question particulièrement brûlante de la Turquie, Philippe Jost a insisté sur le fait que ce pays constitue à tout point de vue le fer de lance de l’islam en Europe. Et, ce qui peut sembler paradoxal, les exigences soi-disant démocratiques de la Commission de Bruxelles vont en réalité faire sauter les garde-fous laïcs mis en place par Atatürk et ouvrir la voie à la réislamisation radicale de la société turque. Il est donc vital de s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. L’islamisation n’est pas une fatalité Après ce constat que beaucoup pourraient juger désespérant, Véronique Péan a montré qu’il n’y avait aucune fatalité à l’islamisation de notre pays et que la défense de notre identité pouvait constituer un rempart efficace face à l’immigration musulmane. Il est donc essentiel de promouvoir nos propres valeurs, et notamment la liberté de penser, d'agir et de s'exprimer, le respect des personnes et de tout ce qui fonde notre civilisation. Identité euro- péenne, fierté française et patriotisme économique, tels sont les atouts dont nous avons la chance de disposer et que nous ne devons pas négliger ! De son côté, Yves Dupont a détaillé les différentes armes politiques que nous pouvons opposer à l’offensive islamiste sur notre sol. En premier lieu, il s’agit d’écarter l'islam de la sphère publique et d’arrêter le processus d'institutionnalisation de l'islam dans la société française. Ce qui passe notamment par la régulation de l’immigration, vecteur essentiel de l'islam en Europe, la dissolution du Conseil français du culte musulman et le refus que l'école publique s'adapte aux règles islamiques, notamment à travers ses programmes ou les menus de ses cantines. Il est vital de s’opposer à l’expansion de l’islam sur notre sol. Et loin d’être une fatalité, ce phénomène peut et doit être combattu sur le plan politique. Et telle devrait être la mission d’un gouvernement digne de ce nom. Isabelle Marie Commandez le recueil des actes du colloque «L’islam, jusqu’où ?» Vous pouvez vous procurer le recueil des actes du colloque «L’islam, jusqu’où ?». Vous y trouverez dans un fascicule broché l’intégralité des interventions de Isabelle Laraque, Roger Cuculière, Séverine Souville, Philippe Jost, Yves Dupont et Bruno Mégret, sur l’entreprise d’islamisation de notre continent et sur les moyens de relever le défi qui nous est ainsi lancé. Recueil des actes du colloque «L’islam, jusqu’où ?», 48 p., 10 € port inclus. Commande à adresser au siège national, 15, rue de Cronstadt, 75015 Paris. Le Chêne n°40 - février 2005 RÉFLEXION ver le défi de l'islam «Le défi que nous lance l’islam, nous ne devons pas le relever contre lui. Nous devons le gagner sur nous-mêmes.» C ’est Bruno Mégret qui a tout naturellement clôturé cet après-midi de réflexion sur l’islam en France et dans le monde. « C'est un véritable défi qui nous est lancé par l'islam. Un défi qui nous met en cause dans notre avenir, dans notre identité, dans nos valeurs et plus globalement à travers la civilisation qui est la nôtre. » Après une période de léthargie, non seulement « l'islam s'est réveillé et connaît aujourd'hui un formidable dynamisme » démographique, politique et même géopolitique, mais il a de plus perdu tous ses complexes devenant même une sorte de phénomène de mode. En réalité, « l’islam est en phase avec le XXIe siècle » car, comme lui, il est mondialiste et il méprise les nations. Et, dans notre société en mal de repères, il apparaît, à tort bien sûr, comme capable d’apporter des réponses spirituelles, morales et politiques. « Telle est l'ambiguïté de l'islam : une force moderne qui est pourtant totalement arriérée, à l'image de ces terroristes formés aux technologies de pointe mais animés d'une vision archaïque du monde ». Un problème politique De toute évidence, l'islam est dangereux, « il peut nous détruire, (…), il est incompatible avec notre civilisation européenne et chrétienne », qu’il s’agisse de sa conception de l’homme, de son organisation politique et sociale, de son incompatibilité avec la démocratie ou de sa nature expansionniste et violente. Le problème Le Chêne n°40 - février 2005 que constitue l’islam est aussi d’une extrême gravité car «ce n'est pas un problème religieux. C'est un problème politique, un problème de civilisation ». Si l'islam doit évidemment être respecté en tant que religion et la liberté de culte assurée, il faut donc « s'opposer au projet organisé des islamistes de mettre le Coran en pratique sur notre sol, dans toutes ses conséquences publiques, politiques et sociales. » Pour contenir et juguler l’islam, il est essentiel de mener à notre tour une stratégie offensive consistant à maîtriser l'immigration, à écarter l'islam de la sphère publique, à promouvoir nos valeurs et à contrer l'islamisme dans le monde. Redevenir nous-même En réalité, et c’est là un point essentiel, il n'est pas besoin d'une législation nouvelle mais seulement de courage politique. Face aux discours idéologiquement corrects en vogue dans les milieux politiques, médiatiques et culturels qui tendent à rendre l'islamophilie obligatoire, il suffit de renouer avec une politique réaliste et éclairée. « Que la France et l'Europe le décident et le problème islamique sera réglé ! Il nous suffit de vouloir redevenir nous-mêmes, de vouloir défendre à nouveau notre civilisation, de vouloir rester fidèle à l'héritage qui est le nôtre. Au fond, l'islam n'est fort que de nos faiblesses, il n'est menaçant qu'en raison de nos renoncements. Et le défi qu'il nous lance, nous ne devons pas le relever contre lui. Nous devons le gagner sur nous-mêmes. » Prochains colloques «Avenir de l’Europe» L'Europe, première puissance ? Novotel Paris-Bercy 82, rue de Bercy Paris 12e - PAF : 7 € Samedi 12 février de 14 h à 18 h 30 Inscriptions : 15, rue de Cronstadt 75015 Paris L'islam, jusqu’où ? Hôtel Mercure Place Besagne Toulon Samedi 5 mars 15 h 30 Inscriptions : 04 94 03 39 42 ou 06 09 86 06 47 -7- ACTUALITÉ Lancement de l’A380 à Toulouse Pour l’Europe des ingénieurs d’Airbus En présentant son dernier appareil, l’A380, le plus grand avion de ligne jamais construit, Airbus s’impose comme le numéro un mondial de l’aéronautique civile. Un succès qui devrait servir de modèle pour lancer dans tous les secteurs une offensive industrielle européenne. L’Europe européenne, indépendante et puissante, pour laquelle le MNR se bat, doit adopter les ambitions et la volonté des ingénieurs d’Airbus. L e 19 janvier dernier était présenté à Toulouse l’Airbus A380, le plus gros avion de ligne jamais construit au monde. Avec ce géant du ciel qui pourra transporter jusqu’à huit cents passagers, c'est la consécration d'Airbus qui s'impose clairement comme le numéro un mondial de l'aéronautique civile. Une réussite exemplaire Et, pourtant, lors de la création du groupement d'intérêt économique au milieu des années 70, personne n’imaginait la réussite qui allait venir. À l'époque, c'était Boeing qui dominait le marché et l'industrie aéronautique américaine faisait la loi dans les airs. Lorsqu’Airbus livrait quatre appareils en 1974, Boeing en sortait cent quatre-vingt-neuf. En 2003, Airbus en a livré trois cent cinq alors que Boeing n’en livrait que de deux cent quatrevingt-un. La firme européenne devance donc maintenant nettement son concurrent de toujours tant en nombre de commandes qu'en nombre de livraisons. Sa gamme est la plus étendue qui ait jamais été proposée par un même constructeur. Depuis le mini A318 jusqu’au géant A380, Airbus est présent sur tous les créneaux, ceux que Boeing a abandonnés mais aussi ceux où il cherche à reprendre l’initiative comme celui du B7E7, un avion super économique de deux cent cinquante places, auquel Airbus oppose son futur A350. L’Europe, numéro un mondial Cette réussite démontre clairement que l’Europe, dès lors qu'elle en a la volonté et la ténacité et qu'elle s'organise en conséquence, peut parfaitement devenir -8- la plus grande puissance mondiale. Elle dispose de l'intelligence, du savoir-faire et des moyens nécessaires. Ses ingénieurs, ses scientifiques, ses chefs d'entreprise peuvent être les meilleurs. Comme l'a rappelé, lors de la séance de présentation de l’A380, Noël Forgeard, président de l'avionneur européen, cet appareil est le fruit «d'un mélange de rigueur et de rêve au cœur de la culture européenne.» Une culture qui a de tout temps promu l’esprit d’aventure, de recherche et de dépassement. Une culture dont le génie consiste à allier la volonté prométhéenne de relever les défis avec la patience et l’humilité de ceux qui veulent comprendre, découvrir et construire. Cette réussite scientifique, technique et économique n'est d'ailleurs pas isolée puisque, dans le domaine de l'espace, l’Europe a aussi fait ses preuves avec le lanceur Ariane et tout récemment avec le succès étonnant de la sonde Huygens qui a réussi à se poser en douceur sur la surface de Titan, la plus grande lune de Saturne, à recueillir des données scientifiques et à les transmettre vers la terre via son vaisseau mère Cassini. On pourrait aussi citer Galileo, le nouveau système GPS européen et bien d'autres réalisations. Des ambitions et de la volonté Tous ces succès illustrent parfaitement ce que préconise le MNR pour l’Europe. Il faut que, dans tous les domaines industriels stratégiques où se joue l'avenir du monde, les Européens s'organisent de façon pragmatique et volontariste pour mettre en commun leur savoir-faire et leurs capacités afin de redevenir les premiers dans le monde. À l'heure où la mondialisation provoque sur notre continent délocalisations et précarité, Airbus montre que l'Europe peut, si elle le veut, créer des emplois et assurer la prospérité. Encore faut-il que soit lancée, dans tous les secteurs industriels stratégiques, une démarche comparable à celle d'Airbus. Pourquoi ne rien entreprendre de tel dans le secteur de l’informatique, des biotechnologies, de la robotique ou des nanotechnologies ? Pourquoi ne pas lancer un vaste programme spatial avec comme objectif : des Européens sur Mars en 2020 ? On peut regretter que les institutions de l'Union européenne, et notamment la Commission, n’aient jamais su comprendre l'importance de ces grandes opérations et aient toujours cherché à réglementer plutôt qu'à susciter l’innovation. L'Europe européenne, indépendante et puissante que préconise le MNR est une Europe qui tourne le dos à la démarche étriquée des bureaucrates de Bruxelles pour adopter les ambitions et la volonté des ingénieurs d’Airbus. François Thuillier Le Chêne n°40 - février 2005 ACTUALITÉ Quotas d'immigrés Quand l’UMP veut ouvrir les vannes M. Sarkozy a relancé le débat sur les quotas d’immigrés. Mais il ne s’agit pas de freiner l’immigration inassimilable au profit d’une immigration en provenance d’Europe de l’Est. L’idée est en réalité de «relooker» la politique actuelle au risque d’ouvrir les vannes encore plus grand. M. Sarkozy, toujours à l’affût de coups médiatiques, s'est prononcé récemment pour la création de quotas d'immigrés. Son idée est qu’il faut privilégier une «immigration choisie » mais aussi «repensée, redéfinie et profondément renouvelée ». Cette proposition a provoqué un début de polémique à l'intérieur de la classe politique, au sein des médias et parmi les associations, comme s’il s’agissait d’une annonce révolutionnaire susceptible de bouleverser la question de l’immigration en France. Mais, dans cette affaire, M. Sarkozy est fidèle à sa méthode, il fait des déclarations légèrement provocatrices pour laisser croire à l’opinion qu’il va dans son sens, mais il s’empresse dans le même temps d’expliquer au système qu’il ne s’écarte pas du politiquement correct. Et tel est bien le cas à propos de cette affaire de quotas. On pourrait croire qu’il s’agit d’une novation d’envergure, alors qu’en réalité, il ne s’agirait que d’un nouvel habillage des pratiques actuelles. Des quotas nationaux, pourquoi pas ? S'il s’agissait en effet d’instaurer des quotas d'immigration par nationalités ou par grandes zones géographiques, on pourrait s'interroger et penser qu’il y a là l’amorce d’un véritable changement. Les immigrés qui posent problème aujourd'hui en France sont ceux dont l’origine, la culture, le mode de vie, la civilisation sont très différents des nôtres et qui ne peuvent donc pas s’assimiler facilement. Dans cet esprit, il pourrait être logique Le Chêne n°40 - février 2005 de prévoir des quotas très restrictifs par exemple pour l’immigration en provenance des pays musulmans en raison des problèmes posés par l’islam à la société française. Et, en revanche, on pourrait envisager des quotas plus ouverts pour les immigrés en provenance d'Europe de l'Est avec lesquels nous n’avons pas d’incompatibilités culturelles majeures. S'il s'agissait par ailleurs d’établir des quotas globaux pour les pays extérieurs à l’Europe et à l’Occident, intégrant notamment le regroupement familial et toutes les autres sources d'immigration, cela permettrait de mieux connaître le flux d’immigration et donc de mieux le maîtriser et de pouvoir le réduire progressivement. Et les chômeurs français ? Mais rien de tel n'est envisagé. Tous ceux qui sont autorisés à s'exprimer dans le débat refusent les quotas par nationalité jugés politiquement non corrects. Dès lors, de quoi s’agit-il ? De quotas selon la qualification professionnelle, répond M. Sarkozy. Mais là encore la réponse est totalement ambiguë car on ne sait pas s’il faut accepter dans notre pays les plus qualifiés au nom de l'efficacité économique ou les moins qualifiés au nom de la solidarité avec les pays pauvres. Et, dans les deux cas, l'instauration de tels quotas n'a pas de sens. La France ne manque pas de cadres qualifiés, beaucoup d'entre eux sont même aujourd'hui au chômage et il serait injuste pour les pays en développement de les priver des cadres dont ils ont cruellement besoin. Quant à la main-d’œuvre peu qualifiée, elle manque dans certains secteurs parce que notre pays n'a pas fait l'effort suffisant pour revaloriser le travail et relever les basses rémunérations. Dans les deux cas, de tels quotas constitueraient des mesures particulièrement pénalisantes pour l'ensemble des deux millions de Français actuellement au chômage. Les seuls « immigrés » qu’il serait intéressant de faire venir sont ceux qui possèdent des qualifications très supérieures comme les savants, les ingénieurs de très haut niveau ou les enseignants universitaires de renom. Mais ceux-là, malheureusement, ne souhaitent pas actuellement venir en France et ce n'est pas l'ouverture de quotas à leur intention qui pourrait les décider mais bien plutôt des avantages fiscaux et des moyens importants pour effectuer leurs travaux et leurs recherches. Un simple «relookage» Dès lors, les choses sont claires. Si l’on refuse de les définir par nationalités ou par grandes zones géographiques, l’instauration de quotas ne peut être qu’un habillage de la politique laxiste qui prévaut actuellement. Le discours prétendument novateur de M. Sarkozy n’est donc qu’un discours en trompe-l'oeil, un « relookage » destiné à abuser les Français. Au demeurant, on nous explique que l’immigration nouvelle est officiellement arrêtée depuis 1974. Vouloir ouvrir des quotas c’est donc rouvrir les vannes. Mais, lorsque les flots sont au plus haut, ouvrir une vanne c’est faire sauter la digue. M. Sarkozy, dans son empressement à vouloir exister médiatiquement, joue une fois de plus aux apprentis sorciers. Arnaud Frémond -9- VIE DU MOUVEMENT Le MNR présent aux cantonales Élections partielles : des résultats encourageants pour le MNR L’annulation par la justice de certaines élections cantonales de mars 2004 ou la loi sur le cumul des mandats frappant quelques sénateurs élus en septembre provoquent depuis novembre une vague d’élections cantonales partielles. Fidèle à sa stratégie de présence politique, le MNR aligne des candidats chaque fois que c’est possible. Sans être exceptionnels, les résultats obtenus sont encourageants. U ne élection partielle, chacun le sait, favorise les notables et les personnalités politiques en place. Ce type de scrutin, qui intervient bien souvent dans un contexte de totale accalmie politique, ne mobilise en effet qu’une petite partie du corps électoral, la participation ne dépassant guère les 25 ou 30 %. Aussi, ces élections sont difficiles pour un jeune mouvement comme le MNR. Pourtant, ce dernier s’efforce d’y être présent pour préparer l’avenir. Le 17 janvier dernier, Laurence Carrier portait nos couleurs dans le canton de Crécy-la-Chapelle en Seine-et-Marne. En obtenant 6,3 % des voix, elle a fait la démonstration que le MNR est capable de rassembler dès lors que le contexte politique ne lui est pas totalement défavorable (peu de candidatures à droite). Le jour même, Hubert Savon était candidat à l’élection partielle de Marseille SainteMarguerite. Le résultat a été modeste : 1,6 %, mais loin d’être décourageant compte tenu du contexte local qui favorisait un «vote utile» en faveur de la fausse droite. Enfin, le 23 janvier, Claude Moreau défendait les couleurs de la - 10 - droite nationale et républicaine dans le canton de Saint-Florentin (89). Alors qu’il y avait un candidat UMP, un candidat divers-droite, un candidat FN et un candidat FN dissident, Claude Moreau a obtenu 2,7 % des voix. Tous ces résultats montrent que le MNR conserve un petit socle électoral qui lui permettra, quelle que soit la configuration, de dépasser sans difficulté aux prochaines élections législatives la barre fatidique des 1% donnant accès au financement public des partis politiques. Une préparation pour les législatives Parmi les leçons à tirer de ces élections partielles, il y a aussi la forte érosion du FN qui divise par deux, voire par trois, ses scores de mars 2004. Les lepénistes sont de moins en moins à même d’aligner des candidats systématiquement. À l’évidence, le FN a tendance à s’effacer de la scène politique en raison de la faiblesse de son appareil local et de ses divisions. Le MNR a donc l’opportunité d’occuper l’espace laissé vacant par un Front national qui décline de plus en plus. De telles campagnes, qui sont nécessaires pour permettre au MNR de préparer une relève, offrent aussi l’occasion d’une mobilisation de notre appareil parfois un peu «engourdi» en l’absence d’élections. Que ce soit en Seine-et-Marne, dans l’Yonne ou à Marseille, le MNR a mené des campagnes dynamiques malgré des moyens financiers modestes. Le 13 janvier, Bruno Mégret est venu soutenir Laurence Carrier sur le marché de Crécyla-Chapelle, l’occasion d’un bon reportage sur FR3 Ile-de-France le soir même. En obtenant 6,3% des voix, la candidate du MNR s’est retrouvée l’arbitre du second tour, compte tenu d’un rapport de force très serré entre l’UMP et le PS. Refusant la politique du pire et quels que soient par ailleurs les graves défauts de l’UMP, le MNR a invité les électeurs à «ne pas donner une voix à la gauche». Un appel entendu puisque le candidat d’union des socialo-communistes a été devancé de près de cinq points le soir du deuxième tour. Robert André Le Chêne n°40 - février 2005 VIE DU MOUVEMENT Galettes des Rois dans les départements Selon la tradition, les week-ends de janvier ont été l’occasion de se retrouver dans les fédérations autour de la galette des Rois, dans une ambiance chaleureuse et détendue. Ce fut le cas dans les Hauts-de-Seine le 10 janvier, en Indre-et-Loire et en Moselle le 15 janvier, dans la Nièvre le 21, dans la Somme, la Gironde et le Nord-Pas-de-Calais le 22, en Seine-et-Marne, dans le Tarn-et-Garonne et dans le Var le 23, dans le Cher le 25 et le 28 janvier dans les Bouches-du-Rhône, etc. Il y aura encore quelques galettes en février : ■ vendredi 4 février : galette des Rois du MNR 21 à Dijon autour de Gabriel Michéa. ■ samedi 5 février : galette des Rois du MNR 55 à Souilly avec Angelo Canale, secré- taire départemental, et Jean-Marie Nicolay, secrétaire régional. ■ dimanche 6 février : galette des Rois du MNR Ile-de-France à 15 h au siège national en présence de Bertrand Robert, de Nicolas Bay et de Bruno Mégret. ■ dimanche 13 février : galette des Rois du MNR 84 à 14 h 30 à Montfavet autour de Marie-José Cros, secrétaire départementale. ■ dimanche 13 février : galette des Rois du MNR 93 à 15 h à Aulnay-sous-Bois, avec Philippe Milliau et Michel Paulin. Réunions militantes ■ samedi 12 février : réunion des adhérents et sympathisants de la fédération du Nominations ■ Francis Bocquillet a été nommé secrétaire départemental de l’Oise en remplacement de Jean-Marie Carlhian démissionaire pour motif personnel. Le mouvement et les adhérents de l’Oise le remercient de son dévouement et souhaitent bonne chance à son successeur. ■ Jean Coulon a repris le secréta- riat départemental de l’Yonne. ■ Jacques Prissette est nommé secrétaire départemental du Tarn. www.m-n-r.com Nouveau site internet du MNR Rhône à 14 h, en présence de Jacques Gaillard et de Nicolas Bay. ■ vendredi 18 février : réunion des adhérents et sympathisants de la fédération de la Loire à 18 h, avec Yolande Chauvel et Jacques Gaillard. ■ samedi 19 février : dîner-débat à Aubigny en Vendée, organisé par Paul Petitdidier, avec la participation d’Olivier Pichon. ■ samedi 5 mars : réunion des adhérents et sympathisants de la fédération de l’Oise à 17 h avec Jacques Gaillard et Francis Bocquillet. ■ samedi 19 mars : conférence organisée par le MNR 69 à Lyon à 15 h, de Jean- Claude Rolinat : « Les vingt raisons de refuser l’entrée de la Turquie dans l’Europe ». Journées fédérales ■ samedi 26 février : journée fédérale du Nord-Pas-de-Calais, à Mons-en-Barrœul. ■ dimanche 27 février : journée fédérale de Picardie, à Amiens. ■ samedi 19 mars : journée fédérale de Midi-Pyrénées, à Montauban. ■ dimanche 20 mars : journée fédérale de Sud-Aquitaine, dans les Landes. ■ samedi 2 avril : journée fédérale d’Auvergne, à Clermont-Ferrand. ■ dimanche 3 avril : journée fédérale du Limousin, à Aubazine en Corrèze. PUBLICITÉ Ingénierie financière et fiscale Sur la base des lois fiscales existantes, nous intervenons uniquement sur votre revenu imposable. Nous constituons un capital ou un patrimoine dans un temps minimum de 6 ans à 9 ans à partir d’une construction financière. CONCERNE TOUT FOYER FISCAL MOYEN SANS APPORT PERSONNEL DE VOTRE PART Le MNR vient de se doter d’un nouveau site Internet. Utilisant les technologies les plus modernes, il n’est pas seulement une vitrine du mouvement mais un véritable outil de communication utilisable par les militants et adhérents et consultable par tous les Français désireux de mieux connaître le MNR, son fonctionnement, son président, son projet politique et ses actions. Ce nouveau site intègre des milliers d’informations, des textes de référence, des visuels, des vidéos, des index thématiques. Il est constamment mis à jour et permet à chacun d’accéder à l’actualité et aux analyses du MNR. À vos souris ! Tél : 01 48 29 81 65 ou 06 75 51 00 23 - Fax : 01 48 29 81 65 Le Chêne n°40 - février 2005 - 11 - P R O C H A I N S C O M B AT S Référendum sur la «constitution» européenne NON à la et à Le référendum sur le projet de «constitution» européenne doit intervenir avant l’été. Mais c’est dès maintenant que le MNR doit engager sa campagne pour le NON. Un non qui doit triompher pour permettre l’émergence d’une Europe européenne, indépendante et puissante, telle que la souhaite le MNR. Du matériel de campagne est déjà disponible, des réunions vont être organisées. Mobilisation. L e MNR n’a pas attendu que Chirac annonce un référendum prévu « avant l’été » pour préparer sa campagne contre la pseudo-constitution européenne. Une constitution qui soumettrait définitivement l’Europe à la mondialisation, à la tutelle américaine et à la dilution par l’entrée de la Turquie en son sein. Une position originale Le référendum interviendra vraisemblablement à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin. Il est donc nécessaire d’engager dès maintenant la campagne pour le non. Avec comme objectif de faire comprendre les vrais raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce texte. Si en effet le MNR refuse cette constitution, ce n’est pas comme certains au PS ou au PC qui rêvent d’une Europe dite sociale où toutes les tares du socialisme à la française prendraient une dimension européenne. Le non du MNR n’est pas non plus tout à fait comparable à celui des souverainistes, même si nous partageons beaucoup de valeurs avec eux. Villiers, qui réapparaît avec l’aide des médias comme porte-parole auto-proclamé du « non », ne pose pas en effet les vraies questions sur la construction européenne et se contente de manifester une opposition souverainosouverainiste à l’Europe fédérale. Car la question institutionnelle, même si elle Constitution européenne : aidez le MNR pour que le « NON » l’emporte ! 20 euros, c’est 10 affiches collées - 50 euros, c’est 500 tracts distribués 100 euros, c’est 80 adhésifs collés. Nom ...................................................................... Prénom..................................... Adresse.................................................................................................................... Code Postal................... Ville........................................... Tél. .................................. Je fais un don de : ❒ 20 € ❒ 50 € ❒ 100 € ❒ 200 € ou + ❒ ........ € Chèque à l’ordre de «AFMNR»* (Association de financement du MNR) Coupon à retourner au MNR : 15, rue de Cronstadt - 75015 Paris *Association de financement du MNR agréée par la CCFP en date du 18 juin 1999 sous le n° P305AF99567 - 12 - Le Chêne n°40 - février 2005 P R O C H A I N S C O M B AT S constitution la Turquie a son importance, ne doit pas occulter le fond du problème : l’Europe, pour quoi faire ? Or, personne ne répond clairement à cette interrogation fondamentale. Et c’est à cette question que le MNR entend quant à lui apporter des réponses de fond. Pour notre Europe Dans cette campagne référendaire, notre mouvement incarnera en effet un positionnement politique original, préconisant une Europe indépendante et puissante, ancrée dans nos valeurs de civilisation européenne de tradition chrétienne. Or, la « constitution Calendrier électoral Afin d’y voir clair dans les échéances électorales à venir, il convient de faire un point sur le calendrier électoral prévisionnel 2007-2008. Initialement, les élections cantonales, municipales, présidentielle et législatives devaient toutes avoir lieu entre mars et juin 2007. Pour éviter cette accumulation d’élections dans un laps de temps aussi bref, le gouvernement a donc prévu de «reporter» les municipales et les cantonales à février 2008. La décision n’est pas encore prise de façon définitive mais il est très probable que le calendrier sera le suivant : - Avril 2007 : élection présidentielle - Juin 2007 : élections législatives - Février 2008 : élections municipales et cantonales (le même jour, comme en 2001) - Juin ou septembre 2008 : élections sénatoriales Le Chêne n°40 - février 2005 » qu’on nous propose va à l’encontre de cet objectif. Elle n’assure pas la puissance de l’Europe sur le plan économique et militaire, elle ne définit pas clairement ses racines et ses frontières et n’assure pas son indépendance vis-à-vis des États-Unis ni n’affirme son refus de voir l’islam s’installer sur son sol. C’est pourquoi le MNR s’y oppose et fera campagne pour un «non» ferme et résolu. D’ores et déjà, des affiches, des tracts et des autocollants sont disponibles (commandes auprès du siège national ou par Internet). D’autres matériels seront prochainement édités mais, pour cela, une mobilisation financière est indispensable. Dans le courant des mois d’avril et de mai, une tournée sera organisée dans toute la France. L’enjeu est de taille et c’est au nom de notre Europe que nous allons mener une campagne dynamique. Nicolas Bay Législatives 2007 : déjà 125 candidats investis Lors de son conseil national du 27 novembre dernier, le MNR a décidé de préparer de façon prioritaire les élections législatives de juin 2007. Il s’agit là d’un impératif politique et d’une nécessité financière pour assurer l’avenir de notre combat. L’objectif est donc d’investir 550 candidats et leurs suppléants à travers la France d’ici à l’été 2005 en respectant strictement les règles de la parité. 550 candidats avant l’été Être prêt deux ans et demi à l’avance, cela peut paraître excessif, pourtant c’est le seul moyen pour le MNR d’aborder sereinement le calendrier électoral chargé de 2007-2008 et de conserver ainsi une importante marge de manœuvre pour les autres élections à venir (présidentielle, municipales et cantonales). À l’heure actuelle, la commission d’investiture a déjà approuvé 125 candidatures proposées par 28 fédérations. Certains départements peuvent être cités en exemple puisqu’ils ont déjà désigné leurs candidats dans chaque circonscription. 550 candidats investis avant l’été, c’est possible. Mais, pour relever ce défi, il faut maintenant mettre les bouchées doubles ! Afin d’aider les secrétaires départementaux et régionaux, tous les adhérents et les colistiers des dernières élections régionales qui souhaiteraient porter les couleurs du MNR en juin 2007 sont invités à se manifester auprès de leurs responsables. Pour être pris en compte, les candidats doivent impérativement renvoyer au siège le formulaire de « pré-engagement de candidature ». Un document qui n’est pas officiel mais qui constitue un simple engagement d’intention et qui ne comporte aucune obligation financière. - 13 - ACTUALITÉ BRÈVES Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Alors que les assurés sociaux sont invités à faire des économies, cent quatre-vingts cadres de la sécurité sociale ont participé à un « congrès » en Chine. Coût total du déplacement : 700 000 euros (4 600 000 francs). Manifestement, les économies ne sont pas pour tout le monde ! Mosquées : une affaire qui marche ! L’éditeur de l’Annuaire des mosquées de France est optimiste. Vendu à 13 000 exemplaires, son ouvrage a été un véritable succès de librairie. Soixante-quatre nouveaux projets ont vu le jour en un an, dont la plupart avec un minaret de quatorze mètres, ce qui porte à 1600 le nombre actuel de mosquées. Confiant, Idriss Elouanali pense que les constructions vont se poursuivre. Et, en plus, il dit merci M. Chirac a remis le 20 janvier la Légion d’honneur à l’homme d’affaires chinois Li Ka-shing. L’homme n’est en effet pas dépourvu de mérite : il a certes participé au financement de l’année de la France en Chine mais surtout il est milliardaire et il a racheté le groupe Marionnaud. Ils nous investissent et il dit merci. 62 millions d’habitants en France Démographie : la désinformation Coup de tonnerre dans le Landernau démographique : l’INSEE estime que la population de la France a augmenté de 2 millions depuis le dernier recensement ! Est-ce un frémissement démographique ? Non, c’est une désinformation. M algré l’annonce tonitruante d’une augmentation de la population de deux millions d’habitants, la situation de la France n’est pas brillante. L’indice conjoncturel de fécondité (c’est-à-dire le nombre d’enfants par femme) atteint tout juste 1,8 dans notre pays, ce qui ne permet pas de renouveler les générations1. Pis, si l’on exclut les naissances étrangères, cet indice tombe à 1,6, ce qui prouve que la natalité française porte en germe une baisse à venir de la population. Alors, ces deux millions d’habitants supplémentaires, mensonge ? Oui, un mensonge par omission. Des Français plus vieux, des immigrés plus nombreux Les médias ont en effet omis de préciser que les trois quarts de ces deux millions d’habitants supplémentaires sont le fruit du vieillissement de la population. Les décès surviennent de plus en plus tard et le nombre de personnes âgées augmente régulièrement, faisant croître mécaniquement le chiffre de la population globale. Quant au quart restant, il correspond à ce qu’on appelle pudiquement le solde migra- toire2. Un solde qui a fortement progressé en 2002 et 2003, pendant les « années Sarkozy ». L’Insee est formel : cette augmentation de la population immigrée « résulte pour l’essentiel d’entrées plus nombreuses d’étrangers».3 Une observation corroborée par C. Borrel et J.-M. Durr4 qui précisent que 4,5 millions d’immigrés âgés de plus de 18 ans résident en France, ce qui représente 9,6% de la population du même âge en 2004 contre 8,9% en 1999. Et d’ajouter : « La part de la population immigrée venue d’Afrique s’établit à 42% en 2004 contre 39% en 1999. Ceci est dû à la progression du nombre d’immigrés venus du Maghreb (+15%) ou du reste de l’Afrique (+39%) ». Voici donc la réalité qui se cache derrière les chiffres flatteurs : les Français sont plus vieux, les immigrés plus nombreux. Merci, Monsieur Sarkozy ! Annick Martin Un indice de 2,1 est nécessaire pour renouveler les générations dans les pays développés. 2 Solde migratoire : nombre d’immigrés entrants moins nombre d’immigrés sortants et décédés. 3 INSEE n° 1000 (01/05), G. Desplanques et J.-F. Royer. 4 INSEE n° 1001(01/05), C. Borrel et J.-M. Durr. 1 Pieds noirs ? Connais pas ! Les rapatriés d’Algérie qui n’en sont plus à une vexation près, viennent encore de subir une humiliation. Après les massacres et la disparition des leurs qui ont succédé aux faux accords de paix signés le 19 mars 1962, après l’indifférence de beaucoup de leurs compatriotes métropolitains lors de l’exode qui a suivi le largage de leur terre natale, les autorités françaises qui, entre parenthèses, ne se sont guère émues des outrages subis par les sépultures de leurs pauvres morts, viennent de leur donner l’ultime coup de pied de l’âne ! En effet, les passeports renouvelables en nouveaux documents type Delphine portent la mention « DZA » comme étant leur pays de naissance. Les mêmes règles seraient appliquées aux cartes d’identité comme elles le sont déjà aux cartes consulaires établies à l’étranger. Or, si « DZA » (Dzejaïr) est la norme retenue par l’organisation internationale de l’Aviation - 14 - civile (OACI) pour désigner l’Algérie, comment peut-elle être retenue par les autorités françaises qui ne peuvent ignorer que, de 1830 à 1962, l’Algérie a bien été un territoire de la République et a même constitué des départements français ? L’intention de nuire est-elle patente, comme pourrait le laisser penser également l’incroyable invitation faite à Bouteflika de fouler le pont d’envol du Charles De Gaulle l’année dernière ? En cette année 2005, soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale où le « devoir de mémoire » nous est quotidiennement rappelé, la France officielle et le pays réel devraient également se souvenir que les rapatriés d’Algérie sont nés en Algérie alors française et non en… DZA ! Jean-Claude Rolinat Le Chêne n°40 - février 2005 ACTUALITÉ Étonnant BRÈVES Quand Balladur critique l’islam Chirac, militant d’extrême gauche Lire sous la plume d’Édouard Balladur des propos critiques sur l’islam, voilà qui est surprenant. Dommage que le livre conclue à l’instauration de la discrimination positive. Fausse alerte : Balladur reste bien politiquement correct. L e petit livre que vient de commettre Édouard Balladur la fin des illusions jacobines publié chez Fayard est plein de surprises. On y trouve en effet l'écho de formules chocs sur l'islam que le Chêne aurait hésité à publier sans la caution d’Édouard Balladur. L’ancien premier ministre indique par exemple que «Nulle part cette jalousie et cette volonté de revanche [contre l'Occident] ne sont aussi accentuées que chez les musulmans». Il affirme également : «C'est par la violence guerrière, la ruse, l'assassinat, par des combats et des razzias aussi bien que par le prosélytisme et la parole qu'il [Mahomet] a réussi à imposer sa religion [...].» Plus loin, il écrit encore : «Il n'y a aucune culture à laquelle l'islam s'oppose avec autant de force qu'à la culture chrétienne.» La violence de l’islam Il est vrai que M. Balladur semble avoir une bonne connaissance de l’islam : « l'islam n’est pas seulement une religion, c’est une politique. » Ou encore : « j’observais il y a peu que l’immense rectangle qui, de l'Atlantique à la mer de Chine, rassemble plus d’un milliard de musulmans est en conflit plus ou moins ouvert avec tous ses voisins. » Édouard Balladur parle ainsi avec beaucoup de lucidité : « Chez beaucoup, qui conservent la fierté de leurs origines, on assiste à une résurrection d'un nationalisme à base de fondamentalisme religieux. Ils exi- gent de rester vivre en France et d’y bénéficier de tous les avantages consentis aux citoyens de ce pays mais ne s'imaginent pas toujours vraiment français, ne veulent pas le devenir ni par le cœur ni par l'esprit.» Édouard Balladur va même jusqu’à s'indigner qu'on ait refusé de faire figurer la référence au christianisme dans la constitution européenne : «on a refusé d'inscrire le rappel de ce truisme dans la déclaration des droits de l'Union européenne. Que pour l'essentiel la civilisation européenne ait une origine chrétienne, qui peut le contester ?» Aucun axe politique Le malheur est qu’au-delà de ces affirmations lucides, le livre de M. Balladur sacrifie totalement au politiquement correct. Chacune de ses saillies est compensée par des considérations allant dans le sens opposé. Et toutes ses analyses débouchent concrètement sur deux propositions : l’autorisation de porter le tchador en tous lieux et en toutes circonstances et l’instauration de la discrimination positive. Le livre de M. Balladur comporte des analyses intelligentes sur l’évolution du monde, sur le destin de l’Occident et sur le modèle français, mais au total il n’en ressort aucun axe politique clair sinon une espèce d’institutionnalisation de la situation actuelle. Quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. Dommage. Florence Mazol Une pensée pour les militants FN Les récentes déclarations de Le Pen sur la Seconde Guerre mondiale faisant suite aux propos de Gollnisch sur les chambres à gaz montrent que le FN est entré dans une phase d’agonie. À l’évidence, le président du FN ne croit plus aux capacités de son mouvement de servir la France et a entrepris de le saborder avant de quitter la Le Chêne n°40 - février 2005 scène publique. Notre pensée va aux militants qui restent encore au FN et qui voient leur action discréditée et rendue vaine par un chef qui ne croit plus en eux. Le moment viendra où il faudra rassembler et créer une nouvelle force jeune et moderne capable de porter nos valeurs et nos Après s’être affiché il y a quelques mois aux côtés du président du Brésil, le très gauchiste Lula, pour reprendre à son compte les thèses de l'organisation extrémiste Attac, M. Chirac a récidivé lors du dernier forum de Davos où il s’est déclaré favorable à l’instauration d’une taxe sur les mouvements de capitaux. Le président de la République est apparu une nouvelle fois sur la scène internationale comme un militant d’extrême gauche. Et la France avec lui ! L'UMP contre les impôts … chez les autres M. Sarkozy a annoncé récemment le lancement d'une pétition nationale pour demander aux vingt présidents de région socialistes de renoncer à augmenter les impôts locaux. Le président de l’UMP considère «qu’un tel mouvement de hausse est irresponsable». Une démarche qu’on ne pourrait que saluer si l’ancien ministre de l’Économie et des Finances n’avait pas de son côté refusé d’honorer les promesses électorales de Chirac et s’il avait baissé les impôts à l’échelle nationale. Maintenant qu’il n’est plus au gouvernement, peut-être va-t-il lancer une pétition pour demander à Raffarin de réduire la pression fiscale ? Raffarin va-t-il faire voter non au référendum ? Surprise ! Le président de la République s’en prend à l’Europe de Bruxelles et monte au créneau pour contester la directive communautaire sur les services. Élaborée par l'ancien commissaire européen Frits Bolkestein, cette directive prévoit que la réglementation applicable à une entreprise de l'Union européenne sera celle du pays d'origine, et non la législation locale. Autant dire que les salariés français n’auraient dès lors qu’une alternative : se retrouver au chômage ou se contenter des avantages sociaux polonais ou slovaques. Raffarin semble s’en émouvoir. Va-t-il dès lors demander aux électeurs de voter non au référendum ? - 15 - Directive Bolkestein : NON À LA DÉLOCALISATION À DOMICILE La directive européenne dite Bolkestien prévoit que la réglementation applicable à une entreprise de l'Union européenne sera celle du pays d'origine, et non celle du pays où elle intervient Refusons la concurrence sauvage organisée par Bruxelles : ➜ Non au dumping social. Les salariés français n’auront qu’une alternative : se retrouver au chômage ou se contenter des avantages sociaux polonais ou slovaques. ➜ Non au dumping fiscal. Les entreprises françaises seront rem- placées par des entreprises d’Europe de l’Est à faible fiscalité. ➜ Non à des prestations au rabais. Quelle sera la qualité des services assurés par une entreprise de Chypre fournissant de la maind’œuvre à un hôpital français ou à une usine « Seveso » italienne ? Avec Bruno Mégret et le MNR Défendez vos emplois Non à la «Constitution» européenne ✂ Nom..................................................... Prénom.................................................... Adresse................................................................................................................ ............................................................................. Tél. : ...................................... ❏ J’apporte mon soutien au MNR et à Bruno Mégret et verse la somme de ...................... € (chèque à l’ordre de “AF MNR”). ❏ Je souhaite recevoir, gratuitement et sans engagement de ma part, une documentation sur le programme et l’action du MNR. À RENVOYER À : MNR - 15, RUE DE CRONSTADT - 75015 PARIS ● RADIO MNR : 08 92 69 69 26 - 16 - Le Chêne n°40 - février 2005