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Vœux pour le
renouveau........ p. 3
L’année 2004 : le
MNR sur tous les
fronts.............. p. 4
Colloque «L’islam,
jusqu’où ?»...... p. 6
Pour l’Europe des
ingénieurs
d’Airbus.......... p. 8
Quotas : quand
l’UMP veut ouvrir
les vannes....... p. 9
Partielles : des
résultats encourageants........... p. 10
Démographie : la
désinformation......
..................... p. 14
Quand Balladur
critique l’islam.......
..................... p. 15
Non à la
délocalisation à
domicile....... p. 16
( 0,34 €
la minute )
N°40 - février 2005 - 1,50 €
L’actualité vue par le MNR s’écoute chaque jour au 08 92 69 69 26
Pour notre Europe
Non à la
Constitution
et à la Turquie
Vœux de Bruno Mégret ● Colloque «l’Europe, première puissance ?» ●
Campagne pour le «non» au référendum ● Le MNR pour une Europe europp. 3, 12 et 13
péenne, indépendante et puissante
Édito
Au moment où
s’ouvre l’année
2005, nous
pouvons nous
féliciter d’avoir
tenu et duré.
Le MNR est
toujours là et
paraît plus
nécessaire que
jamais. L’UMP a failli et se révèle
incapable d’assurer le redressement
de notre pays tel que l’attendaient
les Français en 2002. Le Front
national, quant à lui, a engagé son
agonie. Le Pen, avec ses déclarations scandaleuses sur la Seconde
Guerre mondiale, a commencé le
sabordage de son parti. Plus que
jamais, il faut préparer l’avenir. Car,
lorsque Le Pen va s’effacer, ce qui
était impossible deviendra possible.
Le moment sera venu de rassembler
la droite. Nous devons donc nous
préparer à cette recomposition dans
un esprit d’union et d’ouverture.
Pour cela, il nous faut être plus présents que jamais dans tous les
combats électoraux et notamment
aux prochaines législatives.
Bruno Mégret
Découvrez le nouveau site internet du MNR
www.m-n-r.com
page 11
Toute l’actualité du mois à travers une sélection de communiqués de presse officiels du MNR
9 décembre
■ 35 heures : Raffarin veut faire avec deux ans de retard
le dixième de ce qu'il faudrait faire
Annick Martin, secrétaire générale du MNR,
se félicite des propositions faites par le
Premier ministre pour
assouplir la loi sur les
trente-cinq heures. Elle constate
cependant que M. Raffarin n'a toujours pas annoncé la réforme profonde qui serait nécessaire pour doter
la France d'une législation moderne
sur la durée et les horaires de travail.
Une législation fondée sur la sou-
plesse et la liberté de choix qui permette aux entreprises d'augmenter
leur compétitivité et aux salariés d'aménager leur temps de travail en
fonction de leurs choix. En réalité,
M. Raffarin annonce aujourd'hui
qu'il a l'intention de réaliser d'ici un
an le dixième de ce qu'il aurait déjà
dû entreprendre il y a deux ans. Le
MNR formule le souhait que le
Premier ministre réalise cette fois ses
promesses et ne cède pas à nouveau
aux pressions de la gauche.
15 décembre
■ Turquie : M. Chirac veut piéger les Français
Alain Vauzelle, membre
du bureau national du
MNR, se déclare scandalisé par la manière
condescendante dont le
président
de
la
République méprise l’opinion des
Français sur la question turque. Alors
que 63% de nos compatriotes sont
hostiles à l’entrée de la Turquie dans
l’Europe, M. Chirac continue de se
faire l’avocat de ce pays asiatique et
musulman. Lors de son intervention
télévisée, il a même clairement montré
que sa stratégie était de piéger les
Français en engageant contre leur
volonté de longues négociations avec
les Turcs et en expliquant qu’ensuite
on ne pourrait plus leur dire non. Ces
méthodes despotiques et oligarchiques
sont insupportables de la part de quelqu’un qui donne en permanence des
leçons en matière de démocratie et de
droits de l’homme. Il y a des limites à
la dictature du politiquement correct,
cette fois, M. Chirac les a franchies.
20 décembre
■ Loi contre l'homophobie : une menace pour la démocratie
Nicolas Bay, membre
du bureau national du
MNR, estime que le
projet de loi qui doit
être défendu par le
Garde des Sceaux
contre «les propos discriminatoires à
caractères sexistes ou homophobes»
fait peser une menace inquiétante sur
les libertés publiques. Il existe déjà
dans la législation actuelle tous les
instruments pour lutter contre les propos et les actes discriminatoires et
violents à l'encontre des personnes
homosexuelles. Créer une législation
spéciale qui va beaucoup plus loin,
c'est donc transformer la «communauté homosexuelle» en une caste
intouchable et amputer d'autant la
démocratie. En effet, ce projet de loi
rendra pratiquement illégale toute
opposition aux revendications des
militants homosexuels comme par
exemple celles concernant l'instauration d'un mariage homosexuel ou l'adoption d'enfants par les couples
gays. Les homosexuels comme tous
les autres citoyens doivent bénéficier
de la protection de la loi mais ils ne
doivent pas rechercher des avantages
extravagants qui les placeraient audessus des autres citoyens. Le communautarisme se développe déjà sur
le terrain ethnique et religieux, il
serait calamiteux qu'il s'établisse
aussi selon l'orientation sexuelle des
individus. Le MNR demande au gouvernement de retirer son texte.
N°40 - février 2005 - Directeur de la publication : Michel Colin
Périodicité : Mensuel - Rédaction : 15, rue de Cronstadt 75015 Paris
Date de la parution : février 2005 - Commission paritaire : n° 11309
Imprimeur : Roto Presse Numéris Livry-Gargan (93)
-2-
23 décembre
■ Libération des otages : il faut condamner les kidnappeurs
Jacques Gaillard, membre du bureau national
du MNR, se réjouit que
les deux otages français
aient pu être libérés
sains et saufs et que
Christian Chesnot et Georges
Malbrunot puissent ainsi passer les
fêtes de Noël avec leurs familles. Il
s’étonne cependant des commentaires
des responsables médiatiques et gouvernementaux qui, au-delà des congratulations, occultent totalement la
dimension politique de cette odieuse
prise d’otages. Le MNR rappelle que
les organisations qui ont commis ce
crime souhaitaient faire chanter le
gouvernement français et intervenir
dans les affaires intérieures de la
France pour y faire avancer la cause de
l’islam. Il considère en conséquence
que ces groupes terroristes doivent être
condamnés et combattus. Il attend de
connaître les mesures de rétorsion que
le président de la République et le
gouvernement comptent prendre
contre ces terroristes qui n’ont pas
seulement porté atteinte à la personne
de nos compatriotes mais qui ont aussi
défié notre nation.
13 janvier
■ Bruno Mégret et le MNR condamnent les déclarations de Le Pen
Bruno Mégret, président
du
MNR,
condamne les déclarations scandaleuses et
provocatrices de M.
Le Pen. Nul ne peut nier
en effet que la Seconde Guerre mondiale a été un épisode dramatique pour
tous les Français. Il considère que les
prises de position de M. Le Pen,
comme celles de même nature tenues
par d’autres dirigeants du FN, disqualifient totalement ce parti. Ce sont de
telles déclarations qui différencient
complètement le MNR du FN et qui
ont justifié la création du Mouvement
national républicain. Après ces nouveaux propos insupportables et délibérés, il est temps que M. Le Pen prenne
sa retraite et quitte dès maintenant la
scène politique. Il est nécessaire en
effet que puisse se concrétiser le projet
du MNR et que se construise une vraie
droite, qui défende notre peuple et
notre nation, sans laxisme mais sans
extrémisme. Il faut se tourner vers l’avenir et œuvrer au renouveau que nos
compatriotes attendent.
18 janvier
■ Le MNR salue la sortie de l’Airbus A380
Bertrand Robert, membre du bureau national
du MNR, salue la sortie de l’avion gros porteur A380. Il se félicite
de ce succès de l’industrie aéronautique européenne et
considère que la stratégie qui a
conduit Airbus à s’imposer comme le
numéro un mondial de l’aéronautique
devrait être appliquée dans tous les
domaines pour rendre à l’industrie
européenne sa première place dans le
monde. Au lieu de se perdre dans la
construction d’une usine à gaz constitutionnelle ou dans les chimères
d’un élargissement asiatique de
l’Union, les responsables européens
feraient mieux de multiplier les opérations du type Airbus.
In memoriam
● Le bureau national et les membres du MNR adressent leurs plus vives
condoléances à Philippe Fouché-Saillenfest qui vient de perdre son
épouse. Annie Fouché-Saillenfest était une militante exemplaire et
une femme de cœur et d’intelligence. Elle restera dans nos mémoires.
● La fédération du Var a la douleur d’annoncer le décès du docteur
Le Sann, militant de conviction et de fidélité.
● La Régulation nous fait part de la mort de M. Auer, militant dévoué et
infatigable dans l’Hérault. Nos condoléances à sa famille.
Le Chêne n°40 - février 2005
ÉVÉNEMENT
Bonne année 2005
Vœux de Bruno Mégret :
pour le renouveau à droite
À l’occasion de ses vœux pour l’année 2005, Bruno Mégret a invité les Français à dire non à la «constitution» européenne
et à la Turquie. Il a aussi esquissé les perspectives d’un renouveau à droite et appelé de ses vœux une recomposition politique où le MNR aura un rôle majeur à jouer. Compte rendu.
L
e 20 janvier dernier, le MNR organisait
sa traditionnelle cérémonie des vœux
pour l’année nouvelle. À cette occasion, Bruno Mégret a
rappelé, à l’intention
des journalistes présents, les ambitions du
MNR pour les échéances européennes de
2005.
«Notre mouvement qui
est le seul sur la scène
politique à défendre la
vision ambitieuse d'une
Europe puissance
appellera donc à voter
non au référendum sur
une «constitution» qui
ne définit aucun des
fondements de l’Europe
telle que nous la souhaitons. Il le fera avec
d'autant plus de force
que dire non à la constitution c'est le
meilleur moyen de dire non à la Turquie.
L’UMP toujours subjuguée
par la gauche
«Par ses positions, le MNR incarne donc
bien un véritable renouveau à droite. Un
renouveau dont les élections de 2004 ont
montré combien il était nécessaire puisque
l’UMP, qui avait pourtant obtenu tous les
atouts pour l’incarner en 2002, a essuyé
un échec cinglant qui la discrédite complètement pour jouer ce rôle.
«L’UMP n'a pas su rendre un avenir à notre
nation. Aujourd'hui, elle essaye ici et là de
corriger ses insuffisances. Mais, on le voit,
avec ce nouveau projet d'assouplissement
des 35 heures, elle se contente de faire
avec deux ans de retard le dixième de ce
qu’il aurait fallu faire. Ce faisant, elle sus-
Le Chêne n°40 - février 2005
cite le mécontentement social sans pour
autant redonner l'élan, le souffle, le dynamisme dont notre économie aurait besoin.
Et, pour cause, elle a
beau faire, elle
demeure subjuguée
par la gauche au point
de mettre en œuvre ce
que le PS lui-même
n'avait pas osé accomplir. Ainsi en est-il du
Conseil français du
culte musulman. Ainsi
en est-il de la loi antihomophobe. Et actuellement le débat sur les
quotas d'immigration
va bien dans ce sens.
«L’UMP est passée, le
renouveau demeure
nécessaire. Et il
devient aussi possible
car le FN, qui jusqu’à
présent le rendait irréalisable, arrive maintenant en fin de course. Le FN n’a aujourd'hui plus rien à dire et plus rien à incarner. Il n’a même plus de successeur à son
président actuel puisque la fille de ce dernier a montré qu'elle n'avait pas l'envergure ni les soutiens militants et électoraux
pour jouer ce rôle. Quant à Gollnisch, il
s'est suicidé politiquement avec ses derniers propos. Le FN ne survit plus que par
Le Pen qui, de son côté, organise sciemment le sabordage de son mouvement
comme l’ont montré ses récentes et déclarations sur la Seconde Guerre mondiale.
Le Pen et le FN se trouvent donc définitivement disqualifiés et il faut maintenant
rassembler très largement la droite de
conviction pour ouvrir à notre peuple une
voie de renouveau moderne et européenne.
Le MNR se prépare
«Et, pour cela, notre mouvement, qui a su
tenir et durer, est prêt à jouer son rôle. Au
fur et à mesure que le FN s'efface, le MNR
s’affirme. On l’a vu encore récemment à la
cantonale partielle de Crécy-la-Chapelle
où notre candidate a réalisé le score qu’aurait obtenu le FN s'il avait été présent. Le
MNR se prépare donc à assurer ce renouveau. Nous approfondissons notre
réflexion avec l’organisation de colloques
sur les questions de fond comme l'Europe
ou l'islam. Nous renforçons notre appareil
avec des tournées fédérales, des cycles de
conférences et des sessions de formation.
Nous affinons notre communication avec
la création d'un nouveau site Internet. Et,
surtout, nous préparons d'ores et déjà les
prochaines élections législatives.»
Et Bruno Mégret de conclure : « Je formule
des vœux ardents pour que la recomposition politique qui doit se produire à la
droite de l'échiquier survienne au plus vite
et nous permette d'organiser ce renouveau
qu’attendent d’innombrables Français. »
Soutien
aux victimes
du «Tsunami»
Comme tous les Français, les dirigeants et les adhérents du MNR ont
été choqués par l’ampleur du drame
qui a frappé les pays riverains de
l’océan Indien. En cette triste occasion, ils expriment leur soutien à toutes les victimes du raz-de-marée et
tout particulièrement aux familles de
nos compatriotes qui ont laissé leur
vie sur ces rivages lointains.
-3-
RÉTROSPECTIVE
Retour sur une année d’action
Année politique
le MNR sur tous
En 2004, le MNR a tenu et s’est renforcé. Une nouvelle démonstration de sa vitalité, de sa capacité d’initiative, de l’originalité de son positionnement et de son aptitude à incarner pour l’avenir une alternative politique. L’année qui vient de s’achever
a été un véritable marathon électoral auquel notre mouvement a massivement et systématiquement participé. Un tour de force
réalisé grâce à la détermination des cadres et des militants ainsi qu’à la générosité des donateurs toujours fidèles et nombreux.
■ 21 janvier : Bruno Mégret présente ses
vœux à la presse et annonce que le MNR
participera à l’ensemble des batailles
électorales de 2004.
■ 31 janvier : réunion du bureau national.
Six listes régionales sont déjà sur le point
d’être « bouclées » (PACA, Ile-de-France,
Champagne-Ardenne, Bourgogne,
Languedoc-Roussillon et Bretagne).
■ 5 février : Bruno Mégret tient une confé-
rence de presse à Reims annonçant qu’il se
retire temporairement de la scène électorale
en PACA pour se présenter en ChampagneArdenne.
■ 26 février : le MNR dépose treize listes
aux élections régionales permettant à 75%
des Français de voter «pour la vraie droite,
contre l’islamisation».
■ 2 mars : Bruno Mégret, accompagné de
plusieurs têtes de listes du MNR et d’une
délégation d’élus et de militants, visite le
Salon de l’agriculture à Paris. L’accueil est
sympathique et chaleureux.
■ 21 mars : les résultats des élections régio-
nales tombent : malgré un contexte difficile,
le MNR obtient 1,7 % des voix (un score
supérieur à celui des législatives de 2002).
Deux cent mille électeurs ont compris qu’il
fallait donner un nouveau souffle à droite et
amorcer la nécessaire recomposition du
paysage politique. Comme c’était prévisible,
l’UMP est durement sanctionnée par les
Français qui ne pardonnent pas à Chirac et
à Raffarin de mener une politique de gauche avec les voix des électeurs de droite. Le
PS bénéficie du vote des mécontents et
mobilise ceux qui l’avaient durement sanctionné deux ans plus tôt.
■ 21 mars : pour le deuxième tour, le MNR,
après une réunion de son bureau national,
invite ses électeurs « à ne rien faire qui
puisse favoriser la gauche ».
■ 28 mars : malgré ces consignes de vote, la
Pen qui se présentait aux élections régionales en PACA, une décision administrative
inique et dénuée de tout fondement juridique empêche Bruno Mégret d’être candidat. Le MNR démontrant sa vitalité, le système poursuit son acharnement.
gauche augmente ses résultats au deuxième
tour et, grâce notamment au FN, les socialoécolo-communistes s’emparent de vingt des
vingt-deux régions françaises. Cent quatrevingts candidats portent les couleurs du
MNR aux élections cantonales. À noter
quelques très beaux scores comme celui de
Benoît Martel, secrétaire départemental de la
Marne, qui obtient 16,5% dans son canton.
■ 7 mars : le MNR tient une convention
■ 14 avril : réunion du bureau national du
régionale à Paris qui rassemble plus de trois
cents personnes pour une journée studieuse
de travail et de mobilisation.
MNR à Paris : la décision est prise de participer aux élections européennes. Afin d’assurer la mobilisation des candidats et de
réunir les moyens financiers indispensables,
la direction du mouvement effectue un tour
de France des régions : en quelques jours
■ 4 mars : après le retrait volontaire de Le
■ 14 mars : grand déjeuner républicain de
fin de campagne électorale à Reims. Plus de
deux cents militants et candidats de
-4-
Champagne-Ardenne, d’Ile-de-France et de
Lorraine sont présents.
seulement, des réunions sont organisées à
Troyes, Châteauroux, Valence, Marseille,
Rouen, Nantes, Paris, Lille et Montauban.
■ 5 mai : conférence de presse au siège
national à Paris, Bruno Mégret annonce que
le MNR sera bien présent dans la course des
européennes, pour y défendre un projet
politique original : celui d’une Europe européenne, indépendante et puissante capable
d’assurer l’avenir de notre civilisation, de
s’opposer efficacement à l’hégémonie islamiste et de concurrencer les États-Unis sur
le plan économique.
■ 7 mai : Grand dîner de lancement de la
2004 : le MNR en
quelques chiffres
- 62 millions de documents électoraux
distribués aux Français
- 145 000 affiches collées
- 187 réunions publiques et réunions
militantes
- 129 conférences de presse
- Plus de 1 000 articles de presse sur le
MNR, interviews radio et télévisées
- 1 200 candidat(e)s du MNR répartis sur
treize listes aux élections régionales
- 180 candidats aux élections cantonales
- Des listes dans cinq des sept circonscriptions pour les élections européennes
- 75% des Français ont eu la possibilité
de voter MNR en 2004
- 22 listes sur 29 départements aux élections sénatoriales
Le Chêne n°40 - février 2005
RÉTROSPECTIVE
2004 :
s les fronts
campagne européenne en Ile-de-France
autour de Bruno Mégret, de Nicolas Bay et
de Bertrand Robert.
■ 17 mai : le MNR dépose ses listes de can-
didats au ministère de l’Intérieur et réussi le
tour de force d’être présent dans cinq des
sept circonscriptions électorales européennes
: Bruno Mégret est candidat dans le «Grand
Est», Alain Vauzelle dans le «Sud-Est»,
Nicolas Bay en Ile-de-France, Séverine
Souville dans le «Sud-Ouest» et Claude
Jaffrès dans le «Centre-Massif central».
■ 17 mai au 12 juin :
les candidats du MNR
arpentent le terrain,
multipliant les réunions, les repas militants, les conférences
de presse, les passages
à la radio et à la télévision.
■ 13 juin : les résul-
tats des européennes
marquent un nouveau tassement de la
fausse droite au profit de la gauche.
Compte tenu du nombre de listes en présence (17 à 28 selon les circonscriptions) et
de la petite taille de ses documents électoraux officiels, le MNR n’a pu que faire
entendre faiblement sa voix dans une campagne qui, exclusivement focalisée sur les
questions institutionnelles n’a d’ailleurs pas
intéressé les Français. Le MNR obtient
de ce fait des résultats très modestes mais
reste fidèle à son engagement : tenir et
durer aujourd’hui pour gagner demain.
■ 20 juin au 10 juillet : loin d’être découragée par les résultats des européennes, les
fédérations MNR multiplient les réunions et
repas de fin d’année avant les départs en
vacances.
■ 27 au 29 août : le MNR tient son univer-
sité d’été annuelle dans le cadre exceptionnel du château de Thénissey en Côte-d’Or.
Le Chêne n°40 - février 2005
Près de deux cents militants et cadres se
retrouvent pour trois journées de camaraderie militante et de réflexion sur «la nouvelle
donne politique et géopolitique» et ses
conséquences sur l’action à mener pour
le MNR.
■ 26 septembre : à l’occasion des élections
sénatoriales, le MNR fait une nouvelle
démonstration de vitalité et présente des listes dans 22 des 29 départements appelés à
élire leurs sénateurs. Dans un scrutin difficile, qui laisse peu de place aux formations
politiques jeunes et
encore peu «installées», les candidats de
la droite nationale et
républicaine obtiennent partout plus de
suffrages que le MNR
ne compte de grands
électeurs. Ainsi, partout en France, de
nombreux élus « sans
étiquette » ont choisi
de voter pour les candidats du MNR.
■ 27 novembre : le MNR réunit son Conseil
national à Paris. Deux cent vingt cadres
sont présents autour du thème « Un an de
travail pour le MNR ». La décision est prise
de préparer prioritairement les élections
législatives de juin 2007 avec un objectif
ambitieux : investir 550 candidats d’ici à
l’été 2005. Sur un plan statutaire, vingtdeux personnes sont élues membres du
conseil national et six personnes font leur
entrée au bureau national : Isabelle
Laraque, Roger Cuculière, Jean-Marie
Nicolay, Thierry Cuvillier, François Barrière,
Paul Petitdidier et Bernard Bornette.
■ 11 décembre : le MNR organise son
premier colloque «Avenir de l’Europe» à
Paris sur le thème «L’islam, jusqu’où ?».
Des interventions de grande qualité s’enchaînent à la tribune en présence de deux
cent personnes.
2004 : le calendrier
noir du gouvernement
14 janvier : Sarkozy nomme Aïssa
Dermouche préfet du Jura au nom de la
discrimination positive.
17-18 juin : Chirac accepte et signe la
«constitution» européenne.
13 août : Douste-Blazy fait voter une loi
croupion sur la réforme de l’assurance
maladie.
15 août : Chirac invite Bouteflika à participer aux cérémonies commémoratives
du soixantième anniversaire du débarquement en Provence.
15 septembre : le gouvernement crée
l’Autorité de lutte contre les discriminations.
22 septembre : la loi de finances de
Sarkozy accorde les mêmes avantages fiscaux aux pacsés qu’aux couples mariés.
20 septembre : Chirac lance l’idée d’un
impôt mondial contre la pauvreté (la taxe
Tobin de « droite »).
28 octobre : Sarkozy souhaite réformer la
loi de 1905 sur les associations pour
financer la construction des mosquées.
16 novembre : Villepin propose la création d’une fondation pour financer la
construction des mosquées et la formation des imams.
8 décembre : L’UMP fait voter une loi
liberticide et communautariste contre
l’homophobie.
17 décembre : Chirac et Raffarin disent
oui aux négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
21 décembre : Raffarin organise à
l’Assemblée nationale un débat sans vote
sur l’entrée de la Turquie dans l’Union
européenne. Quatre jours plus tard, le
chef de l’État accepte le principe de cette
adhésion.
-5-
RÉFLEXION
Premier colloque «Avenir de l’Europe» à Paris
«L'islam jusqu'où ?»
un colloque pour rele
Soucieux d’actualiser et d’enrichir sa réflexion sur les grands sujets d’actualité, le MNR a inauguré le 11 décembre dernier le cycle « Avenir de l’Europe » par un colloque sur l’islam. Durant tout l’après-midi, les orateurs se
sont attachés à démontrer combien l'islamisme constitue le défi numéro un à relever par la France et l'Europe
en ce début de XXIe siècle.
C
omme a commencé par l’expliquer
Isabelle Laraque, l’islam, loin d'être
seulement une religion nouvelle à
intégrer dans notre société, véhicule en
réalité une autre civilisation que la nôtre.
Incompatible avec notre civilisation
Or, la civilisation islamique est fondamentalement incompatible avec nos valeurs
européennes et chrétiennes. Refusant la
distinction entre temporel et spirituel,
constitué en un même bloc religieux, juridique et social, l'islamisme est érigé en un
système théocratique, se situant ainsi aux
antipodes de notre civilisation et de nos
systèmes européens d’organisation politique et sociale .
Alors que l’islam connaît une expansion
spectaculaire tant sur le plan démographique que politique, force est de constater, comme l’a fait Roger Cuculière, que
des minorités radicales cherchent à entraîner les masses musulmanes installées sur
notre sol et veulent lancer une offensive
politique au sein de notre pays. Avec la
multiplication des mosquées, des écoles
coraniques et de tous les autres centres de
propagande islamique, on peut dire que
l’islam poursuit en France une entreprise
hégémonique.
Sur le plan international, Séverine Souville
a démontré que l'offensive islamiste est
particulièrement dangereuse dans la
mesure où elle se développe à l'échelle
planétaire et où elle poursuit un projet
mondialiste qui ne connaît pas les frontières ni les nations. Pour lutter contre le terrorisme islamique dans le monde, il est
donc nécessaire de soutenir les pays musulmans qui cherchent à séculariser l'islam et
de se porter au secours de tout État souverain menacé par une offensive islamiste.
-6-
Sur la question particulièrement brûlante
de la Turquie, Philippe Jost a insisté sur le
fait que ce pays constitue à tout point de
vue le fer de lance de l’islam en Europe.
Et, ce qui peut sembler paradoxal, les exigences soi-disant démocratiques de la
Commission de Bruxelles vont en réalité
faire sauter les garde-fous laïcs mis en
place par Atatürk et ouvrir
la voie
à la réislamisation radicale de la société
turque. Il est donc vital de s'opposer à
l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.
L’islamisation n’est pas une fatalité
Après ce constat que beaucoup pourraient
juger désespérant, Véronique Péan a montré qu’il n’y avait aucune fatalité à l’islamisation de notre pays et que la défense de
notre identité pouvait constituer un rempart efficace face à l’immigration musulmane. Il est donc essentiel de promouvoir
nos propres valeurs, et notamment la
liberté de penser, d'agir et de s'exprimer,
le respect des personnes et de tout ce qui
fonde notre civilisation. Identité euro-
péenne, fierté française et patriotisme économique, tels sont les atouts dont nous
avons la chance de disposer et que nous
ne devons pas négliger !
De son côté, Yves Dupont a détaillé les
différentes armes politiques que nous pouvons opposer à l’offensive islamiste sur
notre sol. En premier lieu, il s’agit d’écarter
l'islam de la sphère publique et d’arrêter le
processus d'institutionnalisation de l'islam
dans la société française. Ce qui passe
notamment par la régulation de l’immigration, vecteur essentiel de l'islam en
Europe, la dissolution du Conseil français
du culte musulman et le refus que l'école
publique s'adapte aux règles islamiques,
notamment à travers ses programmes ou
les menus de ses cantines.
Il est vital de s’opposer à l’expansion de
l’islam sur notre sol. Et loin d’être une
fatalité, ce phénomène peut et doit être
combattu sur le plan politique. Et telle
devrait être la mission d’un gouvernement
digne de ce nom.
Isabelle Marie
Commandez le recueil des actes du
colloque «L’islam, jusqu’où ?»
Vous pouvez vous procurer le recueil des actes du colloque
«L’islam, jusqu’où ?». Vous y trouverez dans un fascicule broché l’intégralité des interventions de Isabelle Laraque, Roger
Cuculière, Séverine Souville, Philippe Jost, Yves Dupont et
Bruno Mégret, sur l’entreprise d’islamisation de notre continent
et sur les moyens de relever le défi qui nous est ainsi lancé.
Recueil des actes du colloque «L’islam, jusqu’où ?», 48 p., 10 €
port inclus. Commande à adresser au siège national, 15, rue de
Cronstadt, 75015 Paris.
Le Chêne n°40 - février 2005
RÉFLEXION
ver le défi de l'islam
«Le défi que nous lance l’islam,
nous ne devons pas le relever
contre lui. Nous devons
le gagner sur nous-mêmes.»
C
’est Bruno Mégret qui a tout naturellement clôturé cet après-midi de
réflexion sur l’islam en France et
dans le monde. « C'est un véritable défi
qui nous est lancé par l'islam. Un défi qui
nous met en cause dans notre avenir, dans
notre identité, dans nos valeurs et plus
globalement à travers la civilisation qui est
la nôtre. »
Après une période de léthargie, non seulement « l'islam s'est réveillé et connaît
aujourd'hui un formidable dynamisme »
démographique, politique et même géopolitique, mais il a de plus perdu tous ses
complexes devenant même une sorte de
phénomène de mode. En réalité, « l’islam
est en phase avec le XXIe siècle » car,
comme lui, il est mondialiste et il méprise
les nations. Et, dans notre société en mal
de repères, il apparaît, à tort bien sûr,
comme capable d’apporter des réponses
spirituelles, morales et politiques. « Telle
est l'ambiguïté de l'islam : une force
moderne qui est pourtant totalement arriérée, à l'image de ces terroristes formés aux
technologies de pointe mais animés d'une
vision archaïque du monde ».
Un problème politique
De toute évidence, l'islam est dangereux,
« il peut nous détruire, (…), il est incompatible avec notre civilisation européenne
et chrétienne », qu’il s’agisse de sa
conception de l’homme, de son organisation politique et sociale, de son incompatibilité avec la démocratie ou de sa nature
expansionniste et violente. Le problème
Le Chêne n°40 - février 2005
que constitue l’islam est aussi d’une
extrême gravité car «ce n'est pas un problème religieux. C'est un problème politique, un problème de civilisation ». Si
l'islam doit évidemment être respecté en
tant que religion et la liberté de culte
assurée, il faut donc « s'opposer au projet
organisé des islamistes de mettre le Coran
en pratique sur notre sol, dans toutes ses
conséquences publiques, politiques et
sociales. » Pour contenir et juguler l’islam,
il est essentiel de mener à notre tour une
stratégie offensive consistant à maîtriser
l'immigration, à écarter l'islam de la
sphère publique, à promouvoir nos
valeurs et à contrer l'islamisme dans le
monde.
Redevenir nous-même
En réalité, et c’est là un point essentiel, il
n'est pas besoin d'une législation nouvelle
mais seulement de courage politique. Face
aux discours idéologiquement corrects en
vogue dans les milieux politiques, médiatiques et culturels qui tendent à rendre
l'islamophilie obligatoire, il suffit de
renouer avec une politique réaliste et
éclairée. « Que la France et l'Europe le
décident et le problème islamique sera
réglé ! Il nous suffit de vouloir redevenir
nous-mêmes, de vouloir défendre à nouveau notre civilisation, de vouloir rester
fidèle à l'héritage qui est le nôtre. Au
fond, l'islam n'est fort que de nos faiblesses, il n'est menaçant qu'en raison de nos
renoncements. Et le défi qu'il nous lance,
nous ne devons pas le relever contre lui.
Nous devons le gagner sur nous-mêmes. »
Prochains
colloques
«Avenir de l’Europe»
L'Europe,
première
puissance ?
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Samedi 12 février
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L'islam,
jusqu’où ?
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04 94 03 39 42 ou 06 09 86 06 47
-7-
ACTUALITÉ
Lancement de l’A380 à Toulouse
Pour l’Europe
des ingénieurs d’Airbus
En présentant son dernier appareil, l’A380, le plus grand avion de ligne jamais construit, Airbus s’impose comme
le numéro un mondial de l’aéronautique civile. Un succès qui devrait servir de modèle pour lancer dans tous les
secteurs une offensive industrielle européenne. L’Europe européenne, indépendante et puissante, pour laquelle le
MNR se bat, doit adopter les ambitions et la volonté des ingénieurs d’Airbus.
L
e 19 janvier dernier était présenté à
Toulouse l’Airbus A380, le plus gros
avion de ligne jamais construit au
monde. Avec ce géant du ciel qui pourra
transporter jusqu’à huit cents passagers,
c'est la consécration d'Airbus qui s'impose clairement comme le numéro un
mondial de l'aéronautique civile.
Une réussite exemplaire
Et, pourtant, lors de la création du
groupement d'intérêt économique au
milieu des années 70, personne n’imaginait la réussite qui allait venir. À
l'époque, c'était Boeing qui dominait
le marché et l'industrie aéronautique
américaine faisait la loi dans les airs.
Lorsqu’Airbus livrait quatre appareils
en 1974, Boeing en sortait cent quatre-vingt-neuf. En 2003, Airbus en a
livré trois cent cinq alors que Boeing
n’en livrait que de deux cent quatrevingt-un. La firme européenne
devance donc maintenant nettement
son concurrent de toujours tant en
nombre de commandes qu'en nombre de
livraisons. Sa gamme est la plus étendue
qui ait jamais été proposée par un même
constructeur. Depuis le mini A318 jusqu’au géant A380, Airbus est présent sur
tous les créneaux, ceux que Boeing a
abandonnés mais aussi ceux où il cherche à reprendre l’initiative comme celui
du B7E7, un avion super économique de
deux cent cinquante places, auquel
Airbus oppose son futur A350.
L’Europe, numéro un mondial
Cette réussite démontre clairement que
l’Europe, dès lors qu'elle en a la volonté
et la ténacité et qu'elle s'organise en
conséquence, peut parfaitement devenir
-8-
la plus grande puissance mondiale. Elle
dispose de l'intelligence, du savoir-faire et
des moyens nécessaires. Ses ingénieurs,
ses scientifiques, ses chefs d'entreprise
peuvent être les meilleurs. Comme l'a
rappelé, lors de la séance de présentation
de l’A380, Noël Forgeard, président de
l'avionneur européen, cet appareil est le
fruit «d'un mélange de rigueur et de rêve
au cœur de la culture européenne.» Une
culture qui a de tout temps promu l’esprit
d’aventure, de recherche et de dépassement. Une culture dont le génie consiste
à allier la volonté prométhéenne de relever les défis avec la patience et l’humilité
de ceux qui veulent comprendre, découvrir et construire.
Cette réussite scientifique, technique et
économique n'est d'ailleurs pas isolée
puisque, dans le domaine de l'espace,
l’Europe a aussi fait ses preuves avec le
lanceur Ariane et tout récemment avec le
succès étonnant de la sonde Huygens qui
a réussi à se poser en douceur sur la surface de Titan, la plus grande lune de
Saturne, à recueillir des données scientifiques et à les transmettre vers la terre via
son vaisseau mère Cassini. On pourrait
aussi citer Galileo, le nouveau système
GPS européen et bien d'autres réalisations.
Des ambitions et de la volonté
Tous ces succès illustrent parfaitement ce
que préconise le MNR pour l’Europe. Il
faut que, dans tous les domaines industriels stratégiques où se joue l'avenir du
monde, les Européens s'organisent de
façon pragmatique et volontariste pour
mettre en commun leur savoir-faire et
leurs capacités afin de redevenir les
premiers dans le monde. À l'heure où
la mondialisation provoque sur notre
continent délocalisations et précarité,
Airbus montre que l'Europe peut, si
elle le veut, créer des emplois et
assurer la prospérité. Encore faut-il
que soit lancée, dans tous les secteurs
industriels stratégiques, une démarche comparable à celle d'Airbus.
Pourquoi ne rien entreprendre de tel
dans le secteur de l’informatique, des
biotechnologies, de la robotique ou
des nanotechnologies ? Pourquoi ne pas
lancer un vaste programme spatial avec
comme objectif : des Européens sur Mars
en 2020 ?
On peut regretter que les institutions de
l'Union européenne, et notamment la
Commission, n’aient jamais su comprendre l'importance de ces grandes opérations et aient toujours cherché à réglementer plutôt qu'à susciter l’innovation.
L'Europe européenne, indépendante et
puissante que préconise le MNR est une
Europe qui tourne le dos à la démarche
étriquée des bureaucrates de Bruxelles
pour adopter les ambitions et la volonté
des ingénieurs d’Airbus.
François Thuillier
Le Chêne n°40 - février 2005
ACTUALITÉ
Quotas d'immigrés
Quand l’UMP veut
ouvrir les vannes
M. Sarkozy a relancé le débat sur les quotas d’immigrés. Mais il ne s’agit pas de freiner l’immigration inassimilable au profit d’une immigration en provenance d’Europe de l’Est. L’idée est en réalité de «relooker» la politique
actuelle au risque d’ouvrir les vannes encore plus grand.
M.
Sarkozy, toujours à l’affût de
coups médiatiques, s'est prononcé récemment pour la
création de quotas d'immigrés. Son idée
est qu’il faut privilégier une «immigration
choisie » mais aussi «repensée, redéfinie
et profondément renouvelée ». Cette proposition a provoqué un début de polémique à l'intérieur de la classe politique,
au sein des médias et
parmi les associations,
comme s’il s’agissait
d’une annonce révolutionnaire susceptible de
bouleverser la question
de l’immigration en
France. Mais, dans cette
affaire, M. Sarkozy est
fidèle à sa méthode, il
fait des déclarations
légèrement provocatrices pour laisser croire à l’opinion qu’il va
dans son sens, mais il s’empresse dans le
même temps d’expliquer au système qu’il
ne s’écarte pas du politiquement correct.
Et tel est bien le cas à propos de cette
affaire de quotas. On pourrait croire qu’il
s’agit d’une novation d’envergure, alors
qu’en réalité, il ne s’agirait que d’un nouvel habillage des pratiques actuelles.
Des quotas nationaux,
pourquoi pas ?
S'il s’agissait en effet d’instaurer des quotas d'immigration par nationalités ou par
grandes zones géographiques, on pourrait s'interroger et penser qu’il y a là l’amorce d’un véritable changement. Les
immigrés qui posent problème aujourd'hui en France sont ceux dont l’origine,
la culture, le mode de vie, la civilisation
sont très différents des nôtres et qui ne
peuvent donc pas s’assimiler facilement.
Dans cet esprit, il pourrait être logique
Le Chêne n°40 - février 2005
de prévoir des quotas très restrictifs par
exemple pour l’immigration en provenance des pays musulmans en raison des
problèmes posés par l’islam à la société
française. Et, en revanche, on pourrait
envisager des quotas plus ouverts pour
les immigrés en provenance d'Europe de
l'Est avec lesquels nous n’avons pas d’incompatibilités culturelles majeures.
S'il s'agissait par ailleurs
d’établir des quotas globaux pour les pays extérieurs à l’Europe et à
l’Occident, intégrant
notamment le regroupement familial et toutes
les autres sources d'immigration, cela permettrait de mieux connaître
le flux d’immigration et
donc de mieux le maîtriser et de pouvoir
le réduire progressivement.
Et les chômeurs français ?
Mais rien de tel n'est envisagé. Tous ceux
qui sont autorisés à s'exprimer dans le
débat refusent les quotas par nationalité
jugés politiquement non corrects. Dès
lors, de quoi s’agit-il ? De quotas selon la
qualification professionnelle, répond
M. Sarkozy. Mais là encore la réponse est
totalement ambiguë car on ne sait pas s’il
faut accepter dans notre pays les plus
qualifiés au nom de l'efficacité économique ou les moins qualifiés au nom de
la solidarité avec les pays pauvres. Et,
dans les deux cas, l'instauration de tels
quotas n'a pas de sens. La France ne
manque pas de cadres qualifiés, beaucoup d'entre eux sont même aujourd'hui
au chômage et il serait injuste pour les
pays en développement de les priver des
cadres dont ils ont cruellement besoin.
Quant à la main-d’œuvre peu qualifiée,
elle manque dans certains secteurs parce
que notre pays n'a pas fait l'effort suffisant pour revaloriser le travail et relever
les basses rémunérations. Dans les deux
cas, de tels quotas constitueraient des
mesures particulièrement pénalisantes
pour l'ensemble des deux millions de
Français actuellement au chômage.
Les seuls « immigrés » qu’il serait intéressant de faire venir sont ceux qui possèdent des qualifications très supérieures
comme les savants, les ingénieurs de très
haut niveau ou les enseignants universitaires de renom. Mais ceux-là, malheureusement, ne souhaitent pas actuellement venir en France et ce n'est pas
l'ouverture de quotas à leur intention
qui pourrait les décider mais bien plutôt
des avantages fiscaux et des moyens
importants pour effectuer leurs travaux
et leurs recherches.
Un simple «relookage»
Dès lors, les choses sont claires. Si l’on
refuse de les définir par nationalités ou
par grandes zones géographiques, l’instauration de quotas ne peut être qu’un
habillage de la politique laxiste qui prévaut actuellement. Le discours prétendument novateur de M. Sarkozy n’est donc
qu’un discours en trompe-l'oeil, un
« relookage » destiné à abuser les
Français. Au demeurant, on nous
explique que l’immigration nouvelle est
officiellement arrêtée depuis 1974.
Vouloir ouvrir des quotas c’est donc rouvrir les vannes. Mais, lorsque les flots
sont au plus haut, ouvrir une vanne c’est
faire sauter la digue. M. Sarkozy, dans
son empressement à vouloir exister
médiatiquement, joue une fois de plus
aux apprentis sorciers.
Arnaud Frémond
-9-
VIE DU MOUVEMENT
Le MNR présent aux cantonales
Élections partielles :
des résultats encourageants pour le MNR
L’annulation par la justice de certaines élections cantonales de mars 2004 ou la
loi sur le cumul des mandats frappant quelques sénateurs élus en septembre provoquent depuis novembre une vague d’élections cantonales partielles. Fidèle à sa
stratégie de présence politique, le MNR aligne des candidats chaque fois que
c’est possible. Sans être exceptionnels, les résultats obtenus sont encourageants.
U
ne élection partielle, chacun le
sait, favorise les notables et les
personnalités politiques en place. Ce type de
scrutin, qui intervient bien
souvent dans un contexte de
totale accalmie politique, ne
mobilise en effet qu’une
petite partie du corps électoral, la participation ne dépassant guère les 25 ou 30 %.
Aussi, ces élections sont difficiles pour un jeune mouvement comme le MNR.
Pourtant, ce dernier s’efforce
d’y être présent pour préparer l’avenir.
Le 17 janvier dernier, Laurence Carrier
portait nos couleurs dans le canton de
Crécy-la-Chapelle en Seine-et-Marne.
En obtenant 6,3 % des voix, elle a fait la
démonstration que le MNR
est capable de rassembler
dès lors que le contexte
politique ne lui est pas totalement défavorable (peu de
candidatures à droite). Le
jour même, Hubert Savon
était candidat à l’élection
partielle de Marseille SainteMarguerite. Le résultat a été
modeste : 1,6 %, mais loin
d’être décourageant compte
tenu du contexte local qui
favorisait un «vote utile» en faveur de la
fausse droite. Enfin, le 23 janvier, Claude
Moreau défendait les couleurs de la
- 10 -
droite nationale et républicaine dans le
canton de Saint-Florentin (89). Alors qu’il
y avait un candidat UMP, un
candidat divers-droite, un
candidat FN et un candidat
FN dissident, Claude
Moreau a obtenu 2,7 % des
voix.
Tous ces résultats montrent
que le MNR conserve un
petit socle électoral qui lui
permettra, quelle que soit la
configuration, de dépasser
sans difficulté aux prochaines élections législatives la barre fatidique des 1% donnant accès au financement public des partis politiques.
Une préparation
pour les législatives
Parmi les leçons à tirer de
ces élections partielles, il y a
aussi la forte érosion du FN
qui divise par deux, voire
par trois, ses scores de mars
2004. Les lepénistes sont de
moins en moins à même
d’aligner des candidats systématiquement. À l’évidence, le FN a tendance à
s’effacer de la scène politique en raison de la faiblesse de son appareil local
et de ses divisions. Le MNR a donc l’opportunité d’occuper l’espace laissé
vacant par un Front national qui décline
de
plus en plus.
De telles campagnes, qui sont nécessaires pour permettre au MNR de préparer
une relève, offrent aussi l’occasion d’une
mobilisation de notre appareil parfois un
peu «engourdi» en l’absence d’élections.
Que ce soit en Seine-et-Marne, dans
l’Yonne ou à Marseille, le MNR a mené
des campagnes dynamiques malgré des
moyens financiers modestes. Le 13 janvier, Bruno Mégret est venu soutenir
Laurence Carrier sur le marché de Crécyla-Chapelle, l’occasion d’un bon reportage sur FR3 Ile-de-France le soir même.
En obtenant 6,3% des voix, la candidate
du MNR s’est retrouvée l’arbitre du
second tour, compte tenu d’un rapport de
force très serré entre l’UMP et le PS.
Refusant la politique du pire et quels que
soient par ailleurs les graves défauts de
l’UMP, le MNR a invité les électeurs à
«ne pas donner une voix à la gauche».
Un appel entendu puisque le candidat
d’union des socialo-communistes a été
devancé de près de cinq points le soir du
deuxième tour.
Robert André
Le Chêne n°40 - février 2005
VIE DU MOUVEMENT
Galettes des Rois
dans les départements
Selon la tradition, les week-ends de janvier ont été l’occasion de se retrouver dans les
fédérations autour de la galette des Rois, dans une ambiance chaleureuse et détendue.
Ce fut le cas dans les Hauts-de-Seine le 10 janvier, en Indre-et-Loire et en Moselle le
15 janvier, dans la Nièvre le 21, dans la Somme, la Gironde et le Nord-Pas-de-Calais le
22, en Seine-et-Marne, dans le Tarn-et-Garonne et dans le Var le 23, dans le Cher le 25
et le 28 janvier dans les Bouches-du-Rhône, etc.
Il y aura encore quelques galettes en février :
■ vendredi 4 février : galette des Rois du MNR 21 à Dijon autour de Gabriel Michéa.
■ samedi 5 février : galette des Rois du MNR 55 à Souilly avec Angelo Canale, secré-
taire départemental, et Jean-Marie Nicolay, secrétaire régional.
■ dimanche 6 février : galette des Rois du MNR Ile-de-France à 15 h au siège national
en présence de Bertrand Robert, de Nicolas Bay et de Bruno Mégret.
■ dimanche 13 février : galette des Rois du MNR 84 à 14 h 30 à Montfavet autour de
Marie-José Cros, secrétaire départementale.
■ dimanche 13 février : galette des Rois du MNR 93 à 15 h à Aulnay-sous-Bois, avec
Philippe Milliau et Michel Paulin.
Réunions militantes
■ samedi 12 février : réunion des adhérents et sympathisants de la fédération du
Nominations
■ Francis Bocquillet a été nommé
secrétaire départemental de l’Oise
en remplacement de Jean-Marie
Carlhian démissionaire pour motif
personnel. Le mouvement et les
adhérents de l’Oise le remercient
de son dévouement et souhaitent
bonne chance à son successeur.
■ Jean Coulon a repris le secréta-
riat départemental de l’Yonne.
■ Jacques Prissette est nommé
secrétaire départemental du Tarn.
www.m-n-r.com
Nouveau
site internet
du MNR
Rhône à 14 h, en présence de Jacques Gaillard et de Nicolas Bay.
■ vendredi 18 février : réunion des adhérents et sympathisants de la fédération de la
Loire à 18 h, avec Yolande Chauvel et Jacques Gaillard.
■ samedi 19 février : dîner-débat à Aubigny en Vendée, organisé par Paul Petitdidier,
avec la participation d’Olivier Pichon.
■ samedi 5 mars : réunion des adhérents et sympathisants de la fédération de l’Oise à
17 h avec Jacques Gaillard et Francis Bocquillet.
■ samedi 19 mars : conférence organisée par le MNR 69 à Lyon à 15 h, de Jean-
Claude Rolinat : « Les vingt raisons de refuser l’entrée de la Turquie dans l’Europe ».
Journées fédérales
■ samedi 26 février : journée fédérale du Nord-Pas-de-Calais, à Mons-en-Barrœul.
■ dimanche 27 février : journée fédérale de Picardie, à Amiens.
■ samedi 19 mars : journée fédérale de Midi-Pyrénées, à Montauban.
■ dimanche 20 mars : journée fédérale de Sud-Aquitaine, dans les Landes.
■ samedi 2 avril : journée fédérale d’Auvergne, à Clermont-Ferrand.
■ dimanche 3 avril : journée fédérale du Limousin, à Aubazine en Corrèze.
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Le MNR vient de se doter d’un nouveau site Internet. Utilisant les technologies les plus modernes, il n’est
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communication utilisable par les
militants et adhérents et consultable
par tous les Français désireux de
mieux connaître le MNR, son fonctionnement, son président, son projet politique et ses actions. Ce nouveau site intègre des milliers d’informations, des textes de référence, des
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l’actualité et aux analyses du MNR.
À vos souris !
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Le Chêne n°40 - février 2005
- 11 -
P R O C H A I N S C O M B AT S
Référendum sur la «constitution» européenne
NON
à la
et à
Le référendum sur le projet de «constitution» européenne doit intervenir avant l’été. Mais c’est dès maintenant que le MNR
doit engager sa campagne pour le NON. Un non qui doit triompher pour permettre l’émergence d’une Europe européenne,
indépendante et puissante, telle que la souhaite le MNR. Du matériel de campagne est déjà disponible, des réunions vont
être organisées. Mobilisation.
L
e MNR n’a pas attendu que Chirac
annonce un référendum prévu « avant
l’été » pour préparer sa campagne contre
la pseudo-constitution européenne. Une
constitution qui soumettrait définitivement
l’Europe à la mondialisation, à la tutelle américaine et à la dilution par l’entrée de la
Turquie en son sein.
Une position originale
Le référendum interviendra vraisemblablement à la fin du mois de mai ou au début du
mois de juin. Il est donc nécessaire d’engager
dès maintenant la campagne pour le non.
Avec comme objectif de faire comprendre les
vrais raisons pour lesquelles il faut s’opposer
à ce texte. Si en effet le MNR refuse cette
constitution, ce n’est pas comme certains
au PS ou au PC qui rêvent d’une Europe
dite sociale où toutes les tares du socialisme à la française prendraient une
dimension européenne. Le non du MNR
n’est pas non plus tout à fait comparable à celui des souverainistes, même si
nous partageons beaucoup de valeurs
avec eux. Villiers, qui réapparaît avec
l’aide des médias comme porte-parole
auto-proclamé du « non », ne pose pas
en effet les vraies questions sur la construction européenne et se contente de
manifester une opposition souverainosouverainiste à l’Europe fédérale.
Car la question institutionnelle, même si elle
Constitution européenne : aidez le MNR
pour que le « NON » l’emporte !
20 euros, c’est 10 affiches collées - 50 euros, c’est 500 tracts distribués
100 euros, c’est 80 adhésifs collés.
Nom ...................................................................... Prénom.....................................
Adresse....................................................................................................................
Code Postal................... Ville........................................... Tél. ..................................
Je fais un don de :
❒ 20 €
❒ 50 €
❒ 100 € ❒ 200 €
ou +
❒ ........ €
Chèque à l’ordre de «AFMNR»* (Association de financement du MNR)
Coupon à retourner au MNR : 15, rue de Cronstadt - 75015 Paris
*Association de financement du MNR agréée par la CCFP en date du 18 juin 1999 sous le n° P305AF99567
- 12 -
Le Chêne n°40 - février 2005
P R O C H A I N S C O M B AT S
constitution
la Turquie
a son importance, ne doit pas occulter le
fond du problème : l’Europe, pour quoi faire
? Or, personne ne répond clairement à cette
interrogation fondamentale. Et c’est à cette
question que le MNR entend quant à lui
apporter des réponses de fond.
Pour notre Europe
Dans cette campagne référendaire, notre
mouvement incarnera en effet un positionnement politique original, préconisant une
Europe indépendante et puissante, ancrée
dans nos valeurs de civilisation européenne
de tradition chrétienne. Or, la « constitution
Calendrier
électoral
Afin d’y voir clair dans les échéances
électorales à venir, il convient de faire
un point sur le calendrier électoral
prévisionnel 2007-2008.
Initialement, les élections cantonales,
municipales, présidentielle et législatives devaient toutes avoir lieu entre
mars et juin 2007.
Pour éviter cette accumulation d’élections dans un laps de temps aussi bref,
le gouvernement a donc prévu de
«reporter» les municipales et les cantonales à février 2008. La décision
n’est pas encore prise de façon définitive mais il est très probable que le
calendrier sera le suivant :
- Avril 2007 : élection présidentielle
- Juin 2007 : élections législatives
- Février 2008 : élections municipales
et cantonales (le même jour, comme
en 2001)
- Juin ou septembre 2008 : élections
sénatoriales
Le Chêne n°40 - février 2005
» qu’on nous propose va à
l’encontre de cet objectif. Elle
n’assure pas la puissance de
l’Europe sur le plan économique et militaire, elle ne
définit pas clairement ses
racines et ses frontières et
n’assure pas son indépendance vis-à-vis des États-Unis
ni n’affirme son refus de voir
l’islam s’installer sur son sol.
C’est pourquoi le MNR s’y
oppose et fera campagne
pour un «non» ferme et
résolu.
D’ores et déjà, des affiches, des
tracts et des autocollants sont
disponibles (commandes auprès
du siège national ou par
Internet). D’autres matériels
seront prochainement édités
mais, pour cela, une mobilisation
financière est indispensable. Dans
le courant des mois d’avril et de
mai, une tournée sera organisée
dans toute la France. L’enjeu est
de taille et c’est au nom de notre
Europe que nous allons mener une
campagne dynamique.
Nicolas Bay
Législatives 2007 :
déjà 125 candidats investis
Lors de son conseil national du 27
novembre dernier, le MNR a décidé de
préparer de façon prioritaire les élections
législatives de juin 2007. Il s’agit là d’un
impératif politique et d’une nécessité
financière pour assurer l’avenir de notre
combat. L’objectif est donc d’investir 550
candidats et leurs suppléants à travers la
France d’ici à l’été 2005 en respectant
strictement les règles de la parité.
550 candidats avant l’été
Être prêt deux ans et demi à l’avance, cela
peut paraître excessif, pourtant c’est le
seul moyen pour le MNR d’aborder sereinement le calendrier électoral chargé de
2007-2008 et de conserver ainsi une
importante marge de manœuvre pour les
autres élections à venir (présidentielle,
municipales et cantonales). À l’heure
actuelle, la commission d’investiture a
déjà approuvé 125 candidatures proposées par 28 fédérations. Certains départements peuvent être cités en exemple puisqu’ils ont déjà désigné leurs candidats
dans chaque circonscription.
550 candidats investis avant l’été, c’est
possible. Mais, pour relever ce défi, il faut
maintenant mettre les bouchées doubles !
Afin d’aider les secrétaires départementaux et régionaux, tous les adhérents et les
colistiers des dernières élections régionales qui souhaiteraient porter les couleurs
du MNR en juin 2007 sont invités à se
manifester auprès de leurs responsables.
Pour être pris en compte, les candidats
doivent impérativement renvoyer au siège
le formulaire de « pré-engagement de
candidature ». Un document qui n’est pas
officiel mais qui constitue un simple
engagement d’intention et qui ne comporte aucune obligation financière.
- 13 -
ACTUALITÉ
BRÈVES
Faites ce que je dis,
pas ce que je fais !
Alors que les assurés sociaux sont
invités à faire des économies, cent
quatre-vingts cadres de la sécurité
sociale ont participé à un « congrès »
en Chine. Coût total du déplacement :
700 000 euros (4 600 000 francs).
Manifestement, les économies ne sont
pas pour tout le monde !
Mosquées : une affaire
qui marche !
L’éditeur de l’Annuaire des mosquées
de France est optimiste. Vendu à 13
000 exemplaires, son ouvrage a été
un véritable succès de librairie.
Soixante-quatre nouveaux projets ont
vu le jour en un an, dont la plupart
avec un minaret de quatorze mètres,
ce qui porte à 1600 le nombre actuel
de mosquées. Confiant, Idriss
Elouanali pense que les constructions
vont se poursuivre.
Et, en plus, il dit merci
M. Chirac a remis le 20 janvier la
Légion d’honneur à l’homme d’affaires chinois Li Ka-shing. L’homme n’est
en effet pas dépourvu de mérite : il a
certes participé au financement de
l’année de la France en Chine mais
surtout il est milliardaire et il a
racheté le groupe Marionnaud. Ils
nous investissent et il dit merci.
62 millions d’habitants en France
Démographie :
la désinformation
Coup de tonnerre dans le Landernau démographique : l’INSEE estime que la
population de la France a augmenté de 2 millions depuis le dernier recensement
! Est-ce un frémissement démographique ? Non, c’est une désinformation.
M
algré l’annonce tonitruante d’une
augmentation de la population de
deux millions d’habitants, la situation de la France n’est pas brillante. L’indice
conjoncturel de fécondité (c’est-à-dire le
nombre d’enfants par femme) atteint tout
juste 1,8 dans notre pays, ce qui ne permet
pas de renouveler les générations1. Pis, si
l’on exclut les naissances étrangères, cet
indice tombe à 1,6, ce qui prouve que la
natalité française porte en germe une baisse
à venir de la population. Alors, ces deux
millions d’habitants supplémentaires, mensonge ? Oui, un mensonge par omission.
Des Français plus vieux,
des immigrés plus nombreux
Les médias ont en effet omis de préciser que
les trois quarts de ces deux millions d’habitants supplémentaires sont le fruit du vieillissement de la population. Les décès surviennent de plus en plus tard et le nombre de
personnes âgées augmente régulièrement,
faisant croître mécaniquement le chiffre
de la population globale.
Quant au quart restant, il correspond à ce
qu’on appelle pudiquement le solde migra-
toire2. Un solde qui a fortement progressé en
2002 et 2003, pendant les « années
Sarkozy ». L’Insee est formel : cette augmentation de la population immigrée « résulte
pour l’essentiel d’entrées plus nombreuses
d’étrangers».3 Une observation corroborée
par C. Borrel et J.-M. Durr4 qui précisent
que 4,5 millions d’immigrés âgés de plus de
18 ans résident en France, ce qui représente
9,6% de la population du même âge en
2004 contre 8,9% en 1999. Et d’ajouter :
« La part de la population immigrée venue
d’Afrique s’établit à 42% en 2004 contre
39% en 1999. Ceci est dû à la progression
du nombre d’immigrés venus du Maghreb
(+15%) ou du reste de l’Afrique (+39%) ».
Voici donc la réalité qui se cache derrière les
chiffres flatteurs : les Français sont plus
vieux, les immigrés plus nombreux. Merci,
Monsieur Sarkozy !
Annick Martin
Un indice de 2,1 est nécessaire pour renouveler les générations dans les pays développés.
2
Solde migratoire : nombre d’immigrés entrants moins
nombre d’immigrés sortants et décédés.
3
INSEE n° 1000 (01/05), G. Desplanques et J.-F. Royer.
4
INSEE n° 1001(01/05), C. Borrel et J.-M. Durr.
1
Pieds noirs ? Connais pas !
Les rapatriés d’Algérie qui n’en sont plus à une vexation près,
viennent encore de subir une humiliation. Après les massacres et
la disparition des leurs qui ont succédé aux faux accords de paix
signés le 19 mars 1962, après l’indifférence de beaucoup de leurs
compatriotes métropolitains lors de l’exode qui a suivi le largage
de leur terre natale, les autorités françaises qui, entre parenthèses,
ne se sont guère émues des outrages subis par les sépultures de
leurs pauvres morts, viennent de leur donner l’ultime coup de
pied de l’âne ! En effet, les passeports renouvelables en nouveaux
documents type Delphine portent la mention « DZA » comme
étant leur pays de naissance. Les mêmes règles seraient appliquées aux cartes d’identité comme elles le sont déjà aux cartes
consulaires établies à l’étranger. Or, si « DZA » (Dzejaïr) est la
norme retenue par l’organisation internationale de l’Aviation
- 14 -
civile (OACI) pour désigner l’Algérie, comment peut-elle être
retenue par les autorités françaises qui ne peuvent ignorer que,
de 1830 à 1962, l’Algérie a bien été un territoire de la
République et a même constitué des départements français ?
L’intention de nuire est-elle patente, comme pourrait le laisser
penser également l’incroyable invitation faite à Bouteflika de
fouler le pont d’envol du Charles De Gaulle l’année dernière ?
En cette année 2005, soixantième anniversaire de la fin de la
Seconde Guerre mondiale où le « devoir de mémoire » nous est
quotidiennement rappelé, la France officielle et le pays réel
devraient également se souvenir que les rapatriés d’Algérie sont
nés en Algérie alors française et non en… DZA !
Jean-Claude Rolinat
Le Chêne n°40 - février 2005
ACTUALITÉ
Étonnant
BRÈVES
Quand Balladur
critique l’islam
Chirac, militant
d’extrême gauche
Lire sous la plume d’Édouard Balladur des propos critiques sur l’islam, voilà qui
est surprenant. Dommage que le livre conclue à l’instauration de la discrimination positive. Fausse alerte : Balladur reste bien politiquement correct.
L
e petit livre que vient de commettre
Édouard Balladur la fin des illusions
jacobines publié chez Fayard est plein
de surprises. On y trouve en effet l'écho de
formules chocs sur l'islam que le Chêne
aurait hésité à publier sans la caution
d’Édouard Balladur.
L’ancien premier ministre indique par exemple que «Nulle part cette jalousie et cette
volonté de revanche [contre l'Occident] ne
sont aussi accentuées que chez les musulmans». Il affirme également : «C'est par la
violence guerrière, la ruse, l'assassinat, par
des combats et des razzias aussi bien que
par le prosélytisme et la parole qu'il
[Mahomet] a réussi à imposer sa religion
[...].» Plus loin, il écrit encore : «Il n'y a
aucune culture à laquelle l'islam s'oppose
avec autant de force qu'à la culture chrétienne.»
La violence de l’islam
Il est vrai que M. Balladur semble avoir une
bonne connaissance de l’islam : « l'islam
n’est pas seulement une religion, c’est une
politique. » Ou encore : « j’observais il y a
peu que l’immense rectangle qui, de
l'Atlantique à la mer de Chine, rassemble
plus d’un milliard de musulmans est en
conflit plus ou moins ouvert avec tous ses
voisins. » Édouard Balladur parle ainsi avec
beaucoup de lucidité : « Chez beaucoup,
qui conservent la fierté de leurs origines, on
assiste à une résurrection d'un nationalisme
à base de fondamentalisme religieux. Ils exi-
gent de rester vivre en France et d’y bénéficier de tous les avantages consentis aux
citoyens de ce pays mais ne s'imaginent pas
toujours vraiment français, ne veulent pas le
devenir ni par le cœur ni par l'esprit.»
Édouard Balladur va même jusqu’à s'indigner qu'on ait refusé de faire figurer la référence au christianisme dans la constitution
européenne : «on a refusé d'inscrire le rappel de ce truisme dans la déclaration des
droits de l'Union européenne. Que pour
l'essentiel la civilisation européenne ait une
origine chrétienne, qui peut le contester ?»
Aucun axe politique
Le malheur est qu’au-delà de ces affirmations lucides, le livre de M. Balladur sacrifie
totalement au politiquement correct.
Chacune de ses saillies est compensée par
des considérations allant dans le sens
opposé. Et toutes ses analyses débouchent
concrètement sur deux propositions : l’autorisation de porter le tchador en tous lieux et
en toutes circonstances et l’instauration de la
discrimination positive.
Le livre de M. Balladur comporte des analyses intelligentes sur l’évolution du monde,
sur le destin de l’Occident et sur le modèle
français, mais au total il n’en ressort aucun
axe politique clair sinon une espèce d’institutionnalisation de la situation actuelle.
Quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. Dommage.
Florence Mazol
Une pensée pour les militants FN
Les récentes déclarations de Le Pen sur la
Seconde Guerre mondiale faisant suite aux
propos de Gollnisch sur les chambres à
gaz montrent que le FN est entré dans une
phase d’agonie. À l’évidence, le président
du FN ne croit plus aux capacités de son
mouvement de servir la France et a entrepris de le saborder avant de quitter la
Le Chêne n°40 - février 2005
scène publique. Notre pensée va aux militants qui restent encore au FN et qui voient
leur action discréditée et rendue vaine par
un chef qui ne croit plus en eux. Le
moment viendra où il faudra rassembler et
créer une nouvelle force jeune et moderne
capable de porter nos valeurs et nos
Après s’être affiché il y a quelques
mois aux côtés du président du Brésil,
le très gauchiste Lula, pour reprendre
à son compte les thèses de l'organisation extrémiste Attac, M. Chirac a
récidivé lors du dernier forum de
Davos où il s’est déclaré favorable à
l’instauration d’une taxe sur les mouvements de capitaux. Le président de
la République est apparu une nouvelle fois sur la scène internationale
comme un militant d’extrême gauche.
Et la France avec lui !
L'UMP contre les impôts
… chez les autres
M. Sarkozy a annoncé récemment le
lancement d'une pétition nationale
pour demander aux vingt présidents
de région socialistes de renoncer à
augmenter les impôts locaux. Le président de l’UMP considère «qu’un tel
mouvement de hausse est irresponsable». Une démarche qu’on ne pourrait
que saluer si l’ancien ministre de l’Économie et des Finances n’avait pas
de son côté refusé d’honorer les promesses électorales de Chirac et s’il
avait baissé les impôts à l’échelle
nationale. Maintenant qu’il n’est plus
au gouvernement, peut-être va-t-il lancer une pétition pour demander à
Raffarin de réduire la pression fiscale ?
Raffarin va-t-il faire voter
non au référendum ?
Surprise ! Le président de la
République s’en prend à l’Europe de
Bruxelles et monte au créneau pour
contester la directive communautaire
sur les services. Élaborée par l'ancien
commissaire européen Frits
Bolkestein, cette directive prévoit que
la réglementation applicable à une
entreprise de l'Union européenne sera
celle du pays d'origine, et non la
législation locale. Autant dire que les
salariés français n’auraient dès lors
qu’une alternative : se retrouver au
chômage ou se contenter des avantages sociaux polonais ou slovaques.
Raffarin semble s’en émouvoir. Va-t-il
dès lors demander aux électeurs de
voter non au référendum ?
- 15 -
Directive Bolkestein :
NON À LA DÉLOCALISATION
À DOMICILE
La directive européenne dite Bolkestien prévoit que la réglementation
applicable à une entreprise de l'Union européenne
sera celle du pays d'origine, et non celle du pays où elle intervient
Refusons la concurrence sauvage organisée par Bruxelles :
➜ Non
au dumping social. Les salariés français n’auront qu’une
alternative : se retrouver au chômage ou se contenter des avantages
sociaux polonais ou slovaques.
➜ Non
au dumping fiscal. Les entreprises françaises seront rem-
placées par des entreprises d’Europe de l’Est à faible fiscalité.
➜ Non
à des prestations au rabais. Quelle sera la qualité des
services assurés par une entreprise de Chypre fournissant de la maind’œuvre à un hôpital français ou à une usine « Seveso » italienne ?
Avec Bruno Mégret et le MNR
Défendez vos emplois
Non à la «Constitution» européenne
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Le Chêne n°40 - février 2005
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