Sommaire
Editorial de M. Alex BONVENT
Vice Président Délégué de la CRESS Marti-
nique
Agenda
Les Etats Généraux 2011 en France et en
Martinique
La 4ème Edition du Mois de l’ESS 2011
en France et en Martinique
Bilan du Mois de l’ESS 2010
Financements
La Fédération Nationale des Caisses
d’Epargne
Appels à Projet 2011
Actualités Locale
DOSSIER DU MOIS: Le Dispositif Local d’Ac-
compagnement (DLA) en Martinique
ZOOM SUR NOS ASSOCIATIONS :
Association synergie pour l’environ-
nement et pour valorisation des espèces
(SEVE)
Club Omnisport de Dillon Sainte-
Thérèse (CODST)
Association AFRO HAND
Association Samaritaine
Asssociation Martiniquaise Education
Populaire (AMPE)
Asssociation Mel Makrel
Nos partenaires
Conseil d’Administration
Bureau
Président : Louis-Félix LEDOUX
Vice Président Délégué : Alex BONVENT
2ème Vice - Président : Gérard LACOM
3ème Vice - Président : Félix MONTBRUN
Secrétaire : Arlette FLAUN
Secrétaire Adjointe : Michèle KAAKIL
Trésorier : Yves BERTE
Trésorière Adjointe : Francette BELLAME
Administrateurs
Paul BIENCONTENT
Jean Marc BUSSY
Julien GOUAIT
Maryse JACQUES-GUSTAVE
Roger RENARD
Tony NARCISSE
Bruno SOREL
Vérificateurs aux comptes
Fred JEAN-BART
José DINTIMILLE
Expert Comptable
Sandra MARIE-JOSEPH
Page 3
Page 4
Page 10
Page 14
Page 18
Editorial de Monsieur Alex BONVENT, VICE Président délégué
de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire
Martinique .
Page 3
Revue de la CRESS Martinique / N°2 Octobre 2011
Dans le contexte actuel, le monde
bouge et les mutations s’opèrent sur
lensemble du champ sociétal
(économique, social, culturel, envi-
ronnemental et politique). Nous vivons
depuis quelques années une pluralité
de crises : crise bancaire et financière
d’abord, déclenchée par l’éclatement
de la bulle de subprimes (crise immo-
bilière) aux Etats-Unis au second se-
mestre 2007, crise économique ensui-
te. Dans le même temps, l’urgence du
réchauffement climatique n’a jamais
été aussi présente, tandis que plu-
sieurs ressources essentielles
(matières premières énergétique, eau,
produits alimentaires de premières
nécessités…) sont menacées de pénu-
rie. Plus récemment les crises géopoli-
tiques (Tunisie, Egypte, Côte d’Ivoire,
Lybie) sont venues corser l’échiquier
politique mondial. La Martinique n’é-
chappe pas aux turbulences sociales.
En effet, depuis les grèves générales
du premier trimestre 2009, l’Economie
locale demeure encore morose (taux
de chômage élevé singulièrement au
niveau des jeunes). Les contrats aidés
ne sont pas renouvelés, l’Etat n’ayant
plus les moyens dans la gestion des
finances publiques. Malgré cette mo-
rosité ambiante, la Cress Martinique
avance. Le succès des Etats Généraux
à la Région le 10/06/11 en est la preu-
ve éclatante. Rappelons ces EG lancés
en mars 2011 dans le département,
autour d’un certain nombre de théma-
tiques correspondent à un processus
collectif, innovant et citoyen pour une
économie plus respectueuse de l’hu-
main et de son environnement. Les
réflexions ont permis de faire des pro-
positions qui ont été abordées lors
de notre forum le 07/10/11 à l’occa-
sion de notre Assemblée Générale
avec pour thème : « Les Etats né-
raux et après ? ».
Par ailleurs le 02/12/11, la 4ème édi-
tion du mois de l’ESS se tiendra sur le
Malécon avec un temps fort, la pré-
sentation de l’Observatoire de l’ESS
en collaboration avec l’INSEE Martini-
que.
Plus que jamais la Cress Martinique se
doit de fédérer, nous devons sortir de
nos sentiers battus pour construire en-
semble une Economie Sociale et Solai-
re. Nous devons donc : Coopérer, Mu-
tualiser, Accompagner et Profession-
naliser.
Alex BONVENT,
Vice Président Délégué
de la Cress Martinique.
Retour sur les Etats Généraux de lESS en France
Page 4
Revue de la CRESS Martinique / N°2 Octobre 2011
La première édition des Etats Généraux de l’ESS a été un véritable succès : plus de 5000
personnes ont investi l’ancienne Bourse de Paris du 17 au 19 juin 2011 pour célébrer une au-
tre économie au cours d’un événement festif et citoyen !
De nombreux territoires se sont mobilisés et
se sont engagés dans la démarche des Etats
Généraux. Ainsi, une quarantaine d’élus et de
techniciens de collectivités adhérentes au Ré-
seau des Territoires Pour l’Economie Solidaire
étaient présents à Paris. Parmi eux, Patrick
Tillie, conseiller régional ESS Nord-Pas de Ca-
lais, qui nous livre ses impressions :
« Il était évidemment impossible de tout voir ,
ou tout entendre au Palais Brogniart les 17,
18, et 19 juin, mais comme beaucoup de per-
sonnes j’ai été impressionné par le monde qui
a pénétré dans ces lieux pour promouvoir
l’ESS, ses activités, sa pensée, ou glaner des
idées pour construire des projets.
L’impression que cette fois l’ESS était visible,
et montrée sous diverses facettes avec beau-
coup de monde pour en faire chanter les cou-
leurs.
Des débats partout, avec des personnes diver-
ses, et souvent joyeuses de montrer la tour-
mente de notre société et de notre économie,
il y a des alternatives sobres et porteuses d’a-
venir qui recréent ce qui manque tant au-
jourd’hui, à savoir la place de chacun, la va-
leur du partage, l’utilité du travail, l’équilibre
économique.
Bien sûr, personne n’a cherché à masquer les
difficultés que rencontrent ceux qui prennent
des initiatives dans ce domaine, ni la nécessité
de sortir de l’entre soi. Mais les anciens qui
s’indignent devant la montée de la pauvreté,
de l’intolérance et la réduction des libertés et
qui soutenaient cette grande initiative étaient
résistants. Ils considéraient que l’honneur de
la politique est de vouloir contrôler les mo-
teurs de notre société, comme la science, les
techniques, l’économie et le profit, comme le
rappelle notamment Edgar Morin. Les Ca-
hiers d’Espérance doivent sans aucun
doute être salués car ils incarnent la vo-
lonté de changer de modèle. Parmi les
thèmes que j’ai pu repérer, riches de
multiples propositions et analyses :
éducation et accès à une alimentation de
qualité, respect de l’humain et de l’envi-
ronnement,
Pour une économie de proximité et de soli-
darité,
Achats responsables et commande publi-
que,
Économie du recyclage et de la réutilisation
(la surconsommation).
« Gageons que nous pourrions en re-
prendre plusieurs pour notre région et
les mettre en valeur ».
Source : Patrick Tillie, conseiller régio-
nal en charge de l’ESS, Nord-Pas-de-
Calais
A linitiative de Claude Alphandéry et
du Labo de lESS, le projet de l ESS a
été proposé initialement par un
regroupement dacteurs de lESS.
Objectifs :
mettre en mouvement les territoires
Convaincre l’opinion
Influencer les décideurs
Ce sont les trois défis que le labo se propose de
relever pour que le changement de cap économi-
que soit un sujet incontournable de la campagne
présidentielle de 2012.
Page 5
Revue de la CRESS Martinique / N°2 Octobre 2011
Synthèse des Etats Généraux de lEconomie Sociale et Solidaire de la
Martinique
Les Etats Généraux de l’Economie Sociale et Solidai-
re (ESS) de la Martinique ont débuté le 26 Février
2011 à l’initiative de la Chambre Régionale de l’Econo-
mie Sociale et Solidaire (CRESS). Les objectifs de cette
démarche sont de mettre en mouvement les territoi-
res, de convaincre l’opinion et d’influencer les déci-
deurs.
Cette opération s’est inscrit aussi dans une dynamique
plus large sur l’ensemble du territoire national, avec
pour ambition que le changement de cap économique,
soit un sujet incontournable à la campagne présiden-
tielle 2012.
La réflexion s’est construite à travers les six
thématiques suivantes :
se loger, habiter
Prévenir, se soigner,
Produire, consommer, se
nourrir
Se former, apprendre
Financer, épargner
Les participants sont des professionnels de chacune
des thématiques et viennent à la fois du privé, du
public et de l’ESS. Cette multiplicité des acteurs a
entrainé la confrontation de différentes positions et
a favorisé le débat. Ainsi, l’ensemble des acteurs ont
contribué à la réflexion sur le développement de l’E-
conomie Sociale et Solidaire en Martinique, notam-
ment par la rédaction de Cahiers d’Espérances au-
tour d’indignations et de propositions.
Il en sort, une indignation générale d’un sys-
tème économique qui a pour préoccupation
principale de créer de la richesse mais qui
ne se préoccupe pas ou peu de l’homme et
de son environnement. Que fait-on pour les
personnes sans emploi, pour les personnes
qui vivent sous le seuil de pauvreté ? Que
fait-on pour les personnes âgées ? Que fait-
on pour les personnes qui n’ont plus les
moyens de se soigner ? Que fait-on pour ceux
qui ne trouvent pas de logement ? Que fait-
on pour un habitat de qualité ? Que fait-on
pour notre économie qui souffre et qui reste
essentiellement basée sur l’importation ?
Comment favoriser un développement local ?
Que fait-on des richesses crées ? Comment
sont elles réparties ? Que fait-on pour une
autre économie ? Que fait-on pour entre-
prendre ? Que fait-on pour soutenir l’Econo-
mie Sociale et Solidaire ? Les acteurs de
l’ESS constatent des carences de l’économie
classique et s’indignent du désengagement
progressif des pouvoirs publics dans de nom-
breux domaines tels que la santé, le loge-
ment et l’éducation. Ce sont des secteurs
marqués par l’engagement et la présence
historique du tissu associatif qui répond aux
besoins non satisfaits de la Population.
Par ailleurs, le désengagement public se caractérise aussi par les baisses de subventions et une logi-
que d’appel d’offre accrue. Les associations, qui représentant une par importante de l’ESS en Marti-
nique, deviennent des prestataires de services à qui on demande d’être de plus en plus performants
avec de moins en moins de moyens.
L’Economie Sociale et Solidaire prône l’économie au service de l’homme, mais l’on observe que
l’exigence accrue de performance qui pèse sur les organisations de l’économie classique pèse désor-
mais aussi aujourd’hui sur celles de l’ESS et que cette obsession du résultat quantifiable influe sur
ses pratiques . De même, les indicateurs utilisés dans l’économie classique ne permettent pas une
véritable évaluation des structures de l’ESS qui répondent massivement à des objectifs non lucratifs
et non quantifiables. Il est donc nécessaire de s’interroger sur l’évaluation de ces organisations.
La performance doit être bien définie et prendre en compte l’ensemble des parties prenantes, et
toutes les dimensions couvertes par ces entités. Même s’il n’y a pas de concurrence à l’origine dans
l’esprit associatif, des conditions similaire au monde de l’entreprise sont introduites, et « les mê-
mes causes produisant les memes effets », cela implique des comportements identiques à ceux de
l’économie classique.
1 / 28 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!