biologiques qui diffèrent en fonction de la nature histologique de la tumeur :
l’hormone chorionique gonadotrope (hCG), la sous-unité bêta libre de l’hor-
mone chorionique gonadotrope (hCGβ), l’alpha-fœto-protéine (AFP) et la
lactate-déshydrogénase (LDH).
L’hormone chorionique gonadotrope (hCG pour Human Chorionic
Gonadotropin) est une glycoprotéine qui a une masse moléculaire d’environ
36,7 kDa et une demi-vie de 24 à 36 heures (5). Elle est produite par les cel-
lules trophoblastiques du placenta au cours de la grossesse. Elle appartient à
la famille des hormones glycoprotéiques qui inclut également l’hormone lutéi-
nizante (hLH pour Human Luteinizing Hormone), l’hormone folliculo-sti-
mulante (hFSH pour Human Follicle Stimulating Hormone) et l’hormone sti-
mulant la thyroïde (hTSH pour Human Thyroid Stimulating Hormone).
Comme les trois autres hormones glycoprotéiques, l’hCG est composée de
deux sous-unités liées de façon non-covalente. Ces sous-unités dénommées
alpha (hCGα) et bêta (hCGβ) sont produites par des gènes différents loca-
lisés sur des chromosomes distincts (fig.1). Ces gènes peuvent être transcrits
et traduits simultanément pour produire l’hCG. De plus, l’un des gènes peut
être transcrit et traduit isolément ou préférentiellement pour produire l’une
ou l’autre des sous-unités qui est alors retrouvée dans la circulation sanguine
sous forme de sous-unité alpha libre (hCGαlibre) ou de sous-unité bêta libre
(hCGβlibre). Alors que la sous-unité alpha codée par un gène unique loca-
lisé sur le chromosome 6 est commune aux quatre hormones glycoprotéiques,
chaque hormone glycoprotéique possède une sous-unité bêta différente. La
sous-unité hCGβ, de masse moléculaire 22,2 kDa, a une demi-vie de 3 à
4 heures (5). Elle comprend 145 acides aminés et présente une composition
en acides aminés très proche de celle de la sous-unité hLHβ: l’hCGβet la
hLHβont une séquence de 115 acides aminés aminoterminaux identiques à
82 %. Cependant, l’hCGβprésente une chaîne carboxyl terminale de 24 acides
aminés qui n’est pas retrouvée dans les autres sous-unités bêta (6). Si la sous-
unité hLHβest codée par un seul gène localisé sur le chromosome 19, la sous-
unité hCGβest codée par quatre gènes différents, localisés également sur le
chromosome 19. De façon intéressante, ces gènes codent pour des sous-unités
hCGβde composition légèrement différente, notamment en position 117 (7).
Jusqu’à une période récente, le dosages de l’hCG et de sa sous-unité hCGβ
libre posaient de nombreux problèmes. En premier lieu, la similitude de struc-
ture entre l’hCG et la hLH ainsi que le manque de spécificité de certains anti-
corps faisaient que certains dosages d’hCG présentaient des réactions croisées
avec la hLH. De plus, des techniques dosent uniquement l’hCG alors que
d’autres mesurent spécifiquement la sous-unité hCGβlibre. Enfin, de nom-
breuses techniques détectent à la fois l’hCG et la sous-unité hCGβlibre. Pour
complexifier les problèmes, il faut souligner que les méthodes de dosages uti-
lisent divers étalons et expriment leurs résultats dans des unités différentes
(mUI/ml, UI/L, ng/ml, pg/ml). Récemment, un effort a été fait à l’échelle
internationale pour standardiser les méthodes de dosages de l’hCG et de la
64 Cancer du testicule