1 commission tourisme mardi 7 fevrier 2012

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COMMISSION TOURISME MARDI 7 FEVRIER 2012 COMPTE RENDU PRESENTS : ANGERS, AMIENS, BREST METROPOLE OCEANE, CANNES, DIJON, CA d’EVRY CENTRE ESSONNE, LE HAVRE, GRAND LYON, LE MANS, MULHOUSE, CU de NANCY, NICE, NIMES, TOULON, TOURS, VALENCE -­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐-­‐ La séance est ouverte à 15h00. David LISNARD, premier adjoint au Maire de Cannes et président de la Commission Tourisme de l’AMGVF, rappelle que cette réunion du 7 février se tiendra en deux temps : audition de Mme Sophie MISE, Commissaire Générale de la Fête de la Gastronomie puis lancement d’une réflexion autour de la thématique de « L’industrie du Tourisme, pôle d’excellence du Made in France ». Sophie MISE évoque le contexte très porteur de cette manifestation, créée en 2011 : Classement du « Repas Gastronomique des Français » au patrimoine immatériel de l’UNESCO en novembre 2010, multiplication des émissions culinaires ou concours de cuisine amateur avec de fortes audiences (Masterchef, Top Chef). Notre principal atout repose sur la diversité et la richesse des terroirs, sans doute uniques au monde, mais d’autres pays, comme l’Espagne, l’Italie et plus récemment les pays scandinaves, ont fait de la gastronomie une dimension privilégiée de leur offre touristique. Par ailleurs, les pays anglo-­‐saxons considèrent que la gastronomie française est aujourd’hui moins inventive et moins créative. Le Commissariat général de la Fête de la Gastronomie a été mis en place en avril 2011 et l’édition du 23 septembre 2011 aura été « expérimentale » au regard des délais très courts de mise en œuvre. Ce sont principalement les Fédérations professionnelles des Industries agro-­‐alimentaires (IAA) ou le secteur HCR (restaurants Ducasse, Relais&Châteaux) qui se sont emparées de l’événement. La Fête de la Gastronomie permet en effet de valoriser ces secteurs confrontés à des problèmes récurrents de recrutement parce que considérés comme peu attractifs par les jeunes et leurs familles. 6 000 initiatives (banquets, pique-­‐
niques, journées portes ouvertes dans les écoles et centres de formation, menus régionaux) ont néanmoins été labellisées dans les territoires. Quelques grandes villes ont proposé des animations en 2011 qui ont rencontré un très grand succès : AVIGNON : Banquet de 550 personnes place du Palais des Papes. Menu à 15€ (prix coûtant) autour de grands chefs et de traiteurs locaux. Les places ont été vendues en 45 mn… NÎMES : Banquet dans les arènes. AMIENS : Animations (marché, concours) autour des « soupes picardes ». DIJON : Pique-­‐niques dans 33 sites emblématiques de Bourgogne (vignes). 1
L’édition 2012 se tiendra le samedi 22 septembre, 1er jour de l’automne. Elle sera plus accessible au grand public (en 2011, c’était un vendredi). La thématique cette année (soumise à un vote des internautes) devrait être : « Terroirs, tradition et création ». David LISNARD remercie Sophie MISE pour sa présentation et s’interroge sur la capacité de la Fête de la Gastronomie, porteuse d’identité et d’attractivité, à générer des flux touristiques (mesurés par des nuitées), condition indispensable pour mobiliser les membres de notre Commission Tourisme. Alain DAYAN (TOURS) estime que cette manifestation a une vocation plutôt endogène, d’animation des villes et souhaite savoir quel lien peut être fait entre la Fête, le projet de Cité de la Gastronomie et le « Repas Gastronomique des Français ». Jean-­‐Pierre WALTER (MULHOUSE) estime que la Fête de la Gastronomie peut mobiliser deux publics : les touristes de proximité (tourisme intra-­‐régional) et les frontaliers (Allemands, Suisse pour l’Alsace) Didier MARTIN (DIJON) demande quelles actions de promotion sont prévues par ATOUT France pour donner de la visibilité à cette manifestation sur les marchés étrangers. Olivier BENOIT (VALENCE) rappelle que le succès d’Anne-­‐Sophie PIC démontre à la fois la vitalité de la créativité française en matière de gastronomie et la force d’attractivité d’une bonne table pour un territoire. Il estime que cette manifestation constitue également une opportunité pour faire rayonner le patrimoine. Jacques GOFFINON (AMIENS) expose l’exemple de la « Fête au bord de l’eau », qui a tenu en septembre 2011 sa 21ème édition. Fête médiévale, avec une dimension gastronomique (la soupe de l’hortillon), elle rencontre un très vif succès et constitue une véritable source d’attractivité touristique, les établissements hôteliers étant complets chaque année. Sophie MISE indique qu’ATOUT France a organisé un voyage d’étude à Paris pour 28 journalistes étrangers en 2011 afin de leur faire découvrir le « making of » de la Fête. Cette opération doit être renouvelée en 2012 en région. Elle rappelle que le projet de Cité de la Gastronomie (pour lequel des villes comme Lyon, Tours, Paris ou Saint-­‐Denis sont candidates) figure parmi les mesures de sauvegarde du classement UNESCO, classement qui n’a pas de vocation « commerciale », contrairement à la Fête qui implique des partenariats avec des professionnels du secteur. Concernant la visibilité de la manifestation, un site internet (http://www.fete-­‐gastronomie.fr/fr/), une page facebook (https://www.facebook.com/fete.gastronomie) et des affiches sont disponibles. Le logo peut également être apposé sur des affiches annonçant des manifestations locales labellisées par le Commissariat général. Un partenariat est également signé avec le réseau France bleu et le groupe DECAUX pour promouvoir l’édition 2012-­‐02-­‐09 David LISNARD propose qu’un questionnaire soit adressé aux adhérents de l’AMGVF pour recenser les projets des grandes villes et en informer ATOUT France dans la perspective de la promotion de la manifestation. Le président demande également qu’un « brief marketing » soit rapidement adressé par le Commissariat général aux élus pour les aider à monter leurs projets. L’AMGVF participera au prochain Comité de Pilotage de la Fête de la Gastronomie à Bercy le 2 mars 2012. 2
David LISNARD aborde ensuite le 2ème axe de la réunion : comment intégrer l’industrie du Tourisme dans la problématique de sauvegarde de nos emplois dans le contexte du « Fabriqué en France » ? Le président rappelle que le tourisme représente 6 à 7% du PIB et des emplois, le 1er poste excédentaire de la Balance des Paiements et une valeur ajoutée annuelle estimée en 2009 à 41,6 Mds € (contre 30 mds pour le secteur de l’énergie ou 11,2 Mds pour le secteur de l’énergie). Alain DAYAN estime que cette problématique renvoie à la nécessité d’une meilleure reconnaissance du secteur, notamment dans sa capacité à créer de l’emploi non délocalisable, et à l’impératif d’une plus grande visibilité en termes politiques au travers de la création d’un Ministère à part entière doté d’un budget de promotion conséquent à l’instar de nos concurrents comme l’Espagne ou les Etats-­‐Unis. David LISNARD insiste sur la nécessité de mieux valoriser le tourisme d’affaires, qui représente à lui seul 17 à 19 000 emplois sur le bassin cannois. Les grands Palais des Congrès, qui visent l’accueil de manifestations internationales comme le MIPIM, font face à une très vive concurrence au niveau européen. Développer le tourisme d’affaires constitue donc un enjeu économique majeur pour nos territoires. Didier MARTIN propose de profiter du calendrier électoral pour rédiger une charte d’engagement des principaux candidats en faveur du tourisme, fer de lance de l’économie créative. Gérard RONGEOT (NANCY) évoque la tenue d’un colloque en Lorraine sur le thème : « Tourisme et culture, moteurs du développement économique ». Les questions de gouvernance (métropolisation ? Quel territoire pertinent ?) et de marketing territorial étaient naturellement abordées, sous l’angle de l’attractivité. Les régions touristiques, bien équipées sur le plan des infrastructures de transport, des équipements sportifs, culturels et artistiques, disposant d’une offre riche et d’une densité commerciale suffisante possèdent aujourd’hui un avantage comparatif en terme d’attractivité car ce qui attire les touristes attire également les investisseurs et les talents créatifs dont ont besoin les entreprises. La mobilité, accentuée par le développement du numérique, permet de choisir son cadre de vie avant de chercher un emploi. Il nous faut passer d’une conception de « tourisme de contemplation » à une dimension de « tourisme d’affaires » sous toutes ses formes. David LISNARD propose de rédiger un Manifeste des Maires de Grandes Villes en faveur du développement de l’économie touristique autour de propositions simples et de l’adresser aux candidats à l’élection présidentielle après validation par le Bureau de l’AMGVF 3
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